vendredi 26 décembre 2014

Noël à Cité Soleil!

Comme institué en tradition depuis plus de 20 ans, la Première Dame d'Haiti, Sophia Martelly, a passé son 25 décembre avec les enfants, cette fois-ci à Cité Soleil, question de les procurer un sourire durant la période des fêtes.

























De la légitimité de l'opposition radicale en Haïti.- (Texte de Cyrus Sibert)

L'interview de Dr Turneb Delpé sur Radio Vision2000, ce vendredi 26 décembre 2014, renforce un point important dans l'analyse de la conjoncture haïtienne : La notion de légitimité !
 
Depuis le début de cette crise construite sur des médias haïtiens, des intervenants comme Moise Jean-Charles, André Michel, Newton Saint-Juste, Arnel Bélizaire et Turneb Delpé parlent comme les maitres d'Haïti. On dirait qu'Haïti est devenue une propriété privée et que les haïtiens sont les sujets de ces propriétaires qui décident de leur avenir en Maitres et Seigneurs. Ils font peu de cas de l'opinion publique et des intérêts des secteurs qui composent cette nation haïtienne.
 
A la faculté de droit, on établit la différence entre légitimité au sens strict (juridique) et légitimé au sens large (sociologique). La légitimité au sens strict fait référence à la loi, à la procédure juridicolégale et/ou institutionnelle, tandis qu'au sens large on voit adhésion, opinion favorable, support, estime.
 
Dans une démocratie, les élections constituent le mécanisme procédural constitutionnel adopté par référendum pour transformer les opinions favorables en légitimité légale habilitée à exercer le pouvoir et à décider de l'avenir de la nation.
 
Avec des leaders auto-proclamés comme André Michel, Moise Jean-Charles, Newton Saint-Juste, Turneb Delplé, Arnel Bélizaire, le jeu démocratique ne fonctionne plus.
 
Un comportement qu'on peut facilement comprendre si l'on analyse le parcours idéologique de ces hommes. Ce sont des gens formés ou influencés par l'école soviétique.  Ils n'ont aucune autre référence que les notions apprises dans les manuels soviétiques qui prônaient le rejet de l'ETAT BOURGEOIS donc la non reconnaissance des institutions existantes dans une démocratie représentative; l'adoption du PARTI UNIQUE; le remplacement des électeurs d'une « démocratie représentative » par des militants du PARTI UNIQUE de la « démocratie directe communiste»; les élections à suffrage universel n'ont plus d'importance devant les décisions du PARTI UNIQUE; aucune considération pour l'économie nationale qui, selon eux, est une économie bourgeoise à détruire ; la justice n'est qu'un instrument de la bourgeoisie qu'il faut affaiblir à tout prix…- ce qui explique l'inondation du système judiciaire haïtien par des plaintes sans fondement, alors qu'ils dénoncent l'instrumentalisation de la justice contre eux. Pour ces anciens bolchevistes, la crise actuelle offre l'opportunité de bloquer le système bourgeois, le capital étranger qui arrive en Haïti; alors, ne comptez pas sur eux pour une solution de sortie de crise.
 
Ce vendredi 26 décembre 2014, à chaque fois que le journaliste Valéry Numa fait référence à l'incapacité de ces leaders et groupes politiques de se faire élire lors des élections, Turneb Delpé rappelle qu'il a reçu un mandat des militants du MOPOD qui l'ont choisi lors d'une élection tenue à l'intérieur du parti. On se souvient que sous la présidence d'Aristide, le parti Fanmi Lavalas avait plus d'importance qu'Haïti. On acceptait que tout soit détruit pour défendre les intérêts du parti. Selon, la justice haïtienne, Jean Dominique a perdu sa vie dans cette logique.
 
Là, se joue toute les velléités dictatoriales de ces apprentis révolutionnaires nostalgiques, incapables d'évoluer dans une démocratie représentative. Ils veulent tous nous imposer leur dictat en brandissant une organisation de militants qu'ils cherchent à placer au-dessus de la nation. Mais, cela ne marche pas comme ça, dans la démocratie adoptée par le peuple haïtien en mars 1987 !
 
De plus, tous ces extrémistes ont comme objectif de refonder la nation, reconstruire l'Etat. Un projet caché derrière l'idéale dessalinien. Car, ils comprennent bien qu'en ce 21e siècle, on ne saurait parler de révolution communiste de type bolchevique. Mais, le mot est là. Il est un peu atténué par le vocable PACIFIQUE. Ils veulent faire en Haïti une révolution pacifique. Une révolution à l'effigie de Vladimir Putin, ce grand révisionniste russe du 21e siècle, leader de tous les âmes nostalgiques dont on voit déjà les photos dans les manifestations en Haïti.
 
Sur le plan philosophique, ces hommes sont des «volontaristes ». Ce sont des utopistes qui pensent qu'il suffit que des leaders de bonne volonté acceptent de construire un beau projet pour Haïti et notre pays sortira du sous développement. Miracle attendu de la "Volonté Révolutionnaire".
 
Ce qui est faux !
 
Car, on a vu échoués, plein de projets construits par des gens de bonne volonté,  sans atteindre les résultats escomptés. Le plus grand exemple du siècle passé est la faillite de l'URSS. Ces projets révolutionnaires n'ont effet servi qu'à justifier la dictature du parti unique et d'un petit groupe de militants privilégiés devenus riches au nom de la justice sociale. Moi, je fais confiance aux entreprises, à des initiatives privées, au marché réellement libre, à un mécanisme étatique de redistribution en faveur des plus faibles. Je me méfie des hommes de bonne volonté, des SAUVEURS ou PAPA BON COEUR. Car historiquement, les sauveurs finissent toujours par s'enrichir au nom du peuple et/ou par abuser les faibles.  Donc, vu que l'approche VOLONTARISTE ne retrouvera pas l'adhésion de plus d'un, il sera difficile d'imposer ce point de vue sans exercer la violence. Ils sont bien obligés de terroriser la population et se livrant à des actes de violence et de sabotage après chaque manifestation.
 
Des leaders comme Turneb Delpé, Moise Jean-Charles, André Michel, Newton Saint-Juste et Arnel Bélizaire doivent répondre aux questions suivantes : Sont-ils des démocrates ? D'où, puisent-ils leur légitimité ? Avec quel mandat pensent-ils agir en voulant imposer à la nation leur approche inconstitutionnelle d'organiser un coup d'Etat et de chambarder l'Etat ? Là encore nous sommes devant une pratique connue chez les extrémistes de gauche qui ne voient le « changement » qu'à partir d'un Coup d'Etat. Pour eux dégager une majorité au sein d'une institution étatique c'est la vassaliser. Ils ont besoin d'être recyclés.
 
En fin d'interview au micro de Valéry Numa, Turneb Delpé explique la décision du MOPOD de renvoyer la manif prévue pour ce 26 décembre par le fait qu'il leur était impossible d'en informer le public à travers les médias, 25 décembre étant jour férié en Haïti. Conclusion, les médias haïtiens constituent l'élément déterminant du dispositif de ces extrémistes, ces apprentis révolutionnaires nostalgiques, qui prennent le pays en otage, au mépris de la Constitution et de la volonté de la population haïtienne.
 
Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
Cap-Haïtien, Haïti
26 décembre 2014
reseaucitadelle@yahoo.fr 
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

Qui conseille le président Michel Martelly?

Le Nouvelliste | Publié le : 22 décembre 2014

On les accuse souvent de mal conseiller le chef de l'Etat et d'être à l'origine de toutes les erreurs politiques de Michel Martelly. Certains estiment qu'ils sont des incompétents et sont à la base de la crise politique que connaît le pays. L'un d'entre eux a avoué au Nouvelliste qu'ils ont effectivement failli à leur mission et ont induit le président Martelly en erreur. Cependant, il soutient que le président Martelly a quand même dans son entourage des gens bien formés et expérimentés. 

« Là où le président en est aujourd'hui c'est parce que nous avons tous (les conseillers du chef de l'Etat) failli à notre mission. Le chef de l'Etat a toutes sortes de conseillers. Ils n'ont pas tous le même niveau et ils sont en conflit pour avoir les bonnes grâces du patron. Cette situation crée une cacophonie autour de Martelly. Du coup, il est mal servi malgré la présence dans son entourage de gens très bien formés et expérimentés. Mais parce que la désorganisation est totale, il est dos au mur aujourd'hui », a confié au Nouvelliste l'un des conseillers du chef de l'Etat sous le couvert de l'anonymat. 

Selon ce conseiller, le rapport de la Commission consultative devrait être analysé par le plus grand nombre de conseillers possible. « A cause de notre incapacité de nous mettre ensemble pour bien servir le président, il a échoué sur bien des points », a avoué ce conseiller, qui est toujours à son poste au palais national. 

Les conseillers de Michel Martelly, les uns sont plus influents que d'autres. Il y en a qui sont visibles et sous les feux des projecteurs. D'autres conseillent le chef de l'Etat dans l'ombre. Une troisième catégorie est totalement inconnue. « Ils sont les amis personnels du président avec qui il a l'habitude d'aller à la plage et le rencontre de façon informelle. Il y a une quatrième catégorie que même moi, conseiller du chef de l'Etat, ne connaîs pas », a révélé au Nouvelliste ce conseiller du président de la République requérant l'anonymat. 

« Le chef de l'Etat a certains conseillers dont je n'ai pas le droit de citer les noms », a indiqué lundi matin sur Radio Magik 9 l'ex-sénateur Joseph Lambert, conseiller du président Martelly. 

Dans une première catégorie de conseillers, il y a, entre autres, les anciens sénateurs Joseph Lambert, Youri Latortue, Michel Clérié. Il y a également Calixte Valentin, Pierre-Richard Casimir, Anne Valéry Milfort, Daniel Supplice, Mario Dupuy, Albert Chancy, Guichard Doré, Pierre-Antoine Louis, Saint Fort Lilè Balthazar, Guy Michel Vincent. Grégory Mayard-Paul, fidèle ami de Michel Martelly, est plus qu'un conseiller pour lui, a indiqué notre source au palais national. « Grégory est comme son alter ego. Avec lui, le président Martelly partage ses bons et ses mauvais moments. Il se défoule sur lui certaines fois… » 

Pour les autres catégories de conseillers du chef de l'Etat, personne n'a voulu citer leurs noms. Le Nouvelliste a beau demander. On ne connaît pas leur identité ni leur salaire, ni rien du tout. Secret d'Etat, dirait-on. 

Les grands conseillers du chef de l'Etat reçoivent en moyenne 200 000 gourdes par mois. Certains autres reçoivent 160 000 gourdes brutes. Notre contact au palais national n'est pas en mesure de dire sur quelle base on rémunère les conseillers du chef de l'Etat. « Il n'y a pas beaucoup de privilèges pour un conseiller, sinon du carburant tous les mois. Aucun d'entre nous ne dispose d'un véhicule du palais national. Cependant, avec notre badge on nous donne un service de VIP dans les institutions publiques comme la DGI, l'OAVCT, entre autres. » 

Naturellement, plus il est influent comme conseiller du chef de l'Etat, plus il jouit de privilèges dans les institutions de l'Etat et même privées. Les conseillers les plus puissants sont, normalement, ceux qui arrivent à gagner la confiance du patron. Pour atteindre ce niveau il faut faire ses preuves. Comment ? « A vous de vous débrouiller. Résultat : une guerre intestine entre les conseillers caractérisée par des coups bas, des mensonges, de l'hypocrisie…» se déroule quotidiennement 

Jamais le chef de l'Etat n'a réuni tous ses conseillers pour discuter sur un problème en particulier. « Il n'y a pas cette pratique au palais, a dit notre contact, sauf quand Laurent Lamothe allait devenir Premier ministre. Certains conseillers ne viennent d'ailleurs que rarement au palais national. » 

Des sénateurs proches du pouvoir, et pas des moindres, tels Wensessclass Lambert et Edwin Zenny, ont vertement critiqué les conseillers du chef de l'Etat qui, selon eux, ont induit le chef de l'Etat en erreur « Ils n'ont jamais été présidents, ils ne savent pas de quoi ils parlent », a rétorqué Joseph Lambert, catégorisé dans le rang des ''grands conseillers'' de Michel Martelly. Selon l'ancien parlementaire, son petit frère, Wensessclass, et le sénateur Zenny « ne font que du blablabla au Parlement. Ils ont une interprétation très limitée d'un président. C'est ce qui explique leurs déclarations infantiles… », a-t-il fulminé, intervenant lundi matin à l'émission Panel Magik sur Radio Magik 9. 

« Au palais national les conseillers sont solidaires les uns des autres, a-t-il dit, « et nous sommes aussi solidaires du président de la République. » Le premier des conseillers de Michel Martelly c'est Martelly lui-même, a déclaré Joseph Lambert. C'est lui qui prend les décisions finales en fonction de ce qu'il a entendu. « Il est le seul à choisir la meilleure attitude, la meilleure voie à suivre », a-t-il dit. 

Pour l'ex-sénateur de la République, lorsqu'on conseille quelqu'un, il revient à ce dernier de juger si les conseils sont bons ou pas. « Le président n'est pas un gamin. Il a des conseillers, il peut aussi s'en passer dans ses prises de décision », a dit Joseph Lambert, qui s'est fait appeler « animal politique ». Il a fait savoir que le président Martelly n'avait consulté ni lui, ni l'ancien sénateur Youri Latortue, ni son chef de cabinet Anne Valéry Milfort, lorsqu'il devait former la Commission consultative. « Il l'a fait tout seul et cela a donné les résultats que nous avons aujourd'hui », a-t-il dit comme pour montrer que Michel Martelly est un grand garçon. 

En revanche, Joseph Lambert a indiqué qu'ils sont solidaires des décisions du chef de l'Etat. « Le président reste attaché à ses conseillers tout comme nous restons attachés à lui dans toutes les grandes décisions qu'il aura à prendre pour la nation », a-t-il dit. 

Acculé par un mouvement de protestation, le président Martelly est obligé de faire beaucoup de concessions pour tenter de sauver son quinquennat. Il a lâché son Premier ministre, libéré les prisonniers politiques, accepté la démission des membres du CEP et demandé au président du CSPJ de se retirer, entre autres. Certains se demandent s'il va garder après la crise les mêmes conseillers ?

Robenson Geffrard 
rgeffrard@lenouvelliste.com

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jeudi 25 décembre 2014

HAITI-PSUGO-BILAN : les autorités, chiffres à l’appui, lèvent le voile.-

Le Nouvelliste | Publié le : 22 décembre 2014

Trois ans après le démarrage du Programme de scolarisation universelle gratuite et universelle (PSUGO), programme-phare de l'actuelle administration, le souhait du chef de l'Etat d'avoir en classe tous les enfants en âge d'aller à l'école semble, bon gré mal gré, prendre corps. Retour sur ce programme, via un rapport du ministère de l'Education acheminé au journal et qui présente le bilan annuel des deux derniers exercices 2011-2012 et 2012-2013, qui, dès son lancement, aura fait couler beaucoup d'encre.

« Pour l'exercice 2011­2012, le programme (PSUGO, ndlr), par le biais du MENFP, a facilité l'accès à l'éducation de base à un million vingt et un mille cent quarante­quatre (1, 021,144) enfants, tandis que pour cet exercice, à savoir 2012­2013, il a facilité l'accès à plus de un million trois cent quatre­-vingt­-dix-neuf mille cent soixante­-treize (1, 399,173) enfants, soit une augmentation de 378,029 enfants », apprend­on en consultant ce document élaboré par le Ministère de l'Education.

Bien que la Constitution de 1987 consacre l'éducation fondamentale des deux premiers cycles d'enseignement comme charge régalienne de l'Etat, le système éducatif haïtien, lit­on dans ce rapport, à cause de sa faiblesse, est incapable d'absorber de manière satisfaisante une demande scolaire croissante et de fournir un enseignement de qualité.

« Malgré des bonds considérables réalisés par l'Etat en termes de taux de scolarisation (TNS), d'environ 76% en 2003 et avoisinant les 88% en 2011, dans la période qui a suivi, la double nécessité de l'augmentation de l'offre scolaire et de l'amélioration de la qualité de l'enseignement de base reste une priorité de l'Etat haïtien », a estimé Nesmy Manigat, ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, cité par ce rapport­-bilan

En ce sens, le ministère, à travers ce Programme de scolarisation universelle visant à offrir une éducation gratuite aux enfants, prioritairement aux plus nécessiteux sur la période 2011­2016, s'est engagé à augmenter progressivement la proportion de l'offre publique d'éducation, actuellement à 40 %, de 20 %. Durant ces 5 années, le PSUGO sera financé à hauteur de 12 milliards de gourdes environ. Financement qui sera assuré par le Trésor public et d'autres fonds de contrepartie (taxes prélevées sur les appels téléphoniques et sur les transferts d'argent vers Haïti). Ces fonds sont inscrits dans le Programme d'Investissement Public (PIP).

« L'ensemble des activités réalisées au cours de l'année scolaire 2011­2012 a été financé exclusivement par des ressources nationales à hauteur de 1,927,103,189.40 HTG. Une augmentation de 754, 784,810.60 HTG a été enregistrée cette année, soit un montant total de 2, 681, 888,000.00, ce qui donne un taux de financement total de 37% du montant total du projet », précise ce rapport qui entend faire la lumière sur certaines zones d'ombre qui, jusque­là, entouraient la réalisation de ce programme.

Parmi quelques­unes des principales activités entreprises dans le cadre du PSUGO, on dénote : subvention des enfants dans des écoles non publiques, élimination des frais scolaires des enfants des écoles publiques, audit des écoles inscrites dans le programme, prise en charge des enfants des rues et construction de nouvelles écoles publiques.

Par ailleurs, depuis son démarrage, le PSUGO a essuyé moult critiques venant d'acteurs et d'observateurs du système éducatif, en partie en raison de certaines irrégularités qui ont entaché son implémentation, à savoir : paiement en retard des écoles inscrites dans le programme, absence de données fiables (faute d'audit), augmentation accélérée des doléances des responsables d'établissements scolaires insatisfaits, déficit de communication autour du programme, etc.

« Le PSUGO, qui en est déjà à sa troisième année d'exécution, a pris en charge, pour l'exercice précédent, l'intégralité des frais de scolarisation d'environ 1,4 million d'enfants répartis dans 10 710 établissements scolaires à travers les 10 départements géographiques du pays », précise Allison Llera, responsable de suivi de ce programme à la Primature, indiquant au passage que l'État haïtien a versé à ces écoles plus de 2,6 milliards de gourdes de subvention, dont plus de 803 millions de gourdes versées aux écoles publiques. « Pour l'exercice 2012­-2013, a­t­elle poursuivi, 943 enfants des rues ont été pris en charge complètement.»

Le bilan fait état de deux catégories de bénéficiaires du PSUGO : les bénéficiaires directs ainsi que les bénéficiaires indirects. Dans la première catégorie, on y trouve les enfants, âgés de 6 à 12 ans, accueillis dans les 10 710 écoles (publiques et non publiques) réparties dans les dix départements du pays. Les départements de l'Ouest, de l'Artibonite et du Nord arrivent en tête du classement avec respectivement 41%, 18% et 12% de ces enfants répartis dans 8 087 établissements scolaires.

La seconde catégorie de bénéficiaires regroupe d'abord les ménages desquels ces enfants sont issus ; ensuite, les professionnels de l'éducation affectés partout dans le pays (professeurs, instituteurs, directeurs, censeurs, personnel administratif, etc.), profitant des emplois générés par le programme dans la perspective de résorber le taux de chômage. En ce qui concerne cette sous-catégorie, le rapport informe que plus de cinq mille enseignants ont été recrutés en vue de renforcer le personnel existant dans les anciennes écoles publiques transformées en double vacation, et d'en doter celles nouvellement créées.

« En effet, ce programme va permettre, à court et à moyen terme, aux parents de ces enfants, sur le plan microéconomique, de réaliser une certaine épargne sous une forme ou une autre. Enfin, à long terme, c'est le pays en général qui bénéficiera d'un tel programme vu qu'il favorisera la formation et la constitution d'un capital humain nécessaire à son décollage économique », a expliqué le ministre Nesmy Manigat.

Faciliter l'accès gratuit aux deux premiers cycles de l'enseignement fondamental à 1,5 million d'enfants âgés de 6 à 12 ans ; assurer la gratuité de l'éducation de base à tous les enfants dans les écoles publiques en éliminant les contributions scolaires ; recruter et former huit mille cinq cents (8 500) nouveaux enseignants ; et, enfin, construire 800 nouvelles écoles publiques, sont, entre autres, les objectifs spécifiques à atteindre au terme du quinquennat du président Martelly.

« Rien que pour cet exercice, 72 écoles sont en train d'être construites ou rénovées à travers tout le pays dans le cadre du Programme PSUGO », a déclaré Allison Llera, qui a tenu à souligner que ces infrastructures scolaires sont en train d'être érigées dans les coins les plus reculés du pays. Par exemple, à Pointe des Mangles dans l'Artibonite, Damé dans le Nord­ Ouest, Sarazin dans le département du Centre, etc.

« Près de 3 milliards de gourdes seront nécessaires pour cette année, dont près d'un tiers devrait provenir du Trésor public », a fait savoir le ministre Manigat. Pour rappel, le PSUGO est financé essentiellement grâce au Fonds national pour l'Éducation (FNE), à hauteur de 1,9 milliard de gourdes, et du Trésor public, à hauteur de 800 millions de gourdes, pour un total de 2,7 milliards de gourdes. Cette enveloppe servira à payer les frais de scolarité pour quelque 1,4 million d'enfants dans les écoles publiques et non publiques incluant les enfants des écoles communautaires fraîchement nationalisées. « De plus, 10 millions de gourdes seront destinées à la prise en charge de 1 200 enfants des rues », prévoit ce rapport du MENFP établissant le bilan des dépenses et décaissements enregistrés dans le cadre du PSUGO pour ses deux premières années d'exercice.

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Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
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