- Le “bucher” des médias contre les dissidents. Malheur à celui qui ose exprimer une idée contraire à la l’idée dominante reçue;
- L’instrumentalisation des tribunaux et des organisations de droits humains pour paralyser l’action des élus.
- La légitimité électorale ou populaire n’a pas de sens aux yeux des “intellectuels organiques” et des “idiots utiles” qui place leur système d’influence occulte au-dessus du suffrage universel;
- le pouvoirs des lobbyistes;
- l’arrogance de l’argent et de ceux qui ne se présentent jamais devant le peuple pour tester leur légitimité; (Ces dirigeants d’organisations dites de la société civile ou de Droits humains qui se croient autorisés à dicter aux élus leurs quatre volontés.)
- L’abstention — lors des joutes électorales — provoquée par le découragement des peuples à partir des médias et de la non-matérialisation des retombées attendues par la population. En ce sens, il faut toujours empêcher aux élus de concrétiser leur promesse de campagne. Cela fait aussi partir du jeu. Car, finalement, les peuples n’auront d’autres choix que de se livrer aux diktats des technocrates des institutions internationales.
« A rebours de ce que prétendent les tenants de l’oligarchie “éclairée” : en post-démocratie, les gouvernements ne gouvernent plus, l’alternance est un leurre, les lobbies et les intérêts financiers dominent et les médias mentent en diffusant les slogans de l’oligarchie. » op.cit. p. 401
Le livre de Michel Geoffroy permet de mieux comprendre la réalité actuelle d’Haiti. Même quand l’analyse n’innocente pas les dirigeants haïtiens, elle nous permet de comprendre la stratégie de cette “nouvelle classe mondiale” qui cherche à détruire les peuples et les nations, au nom de la liberté, de la globalisation et du libéralisme; un acharnement contre les État-nations, manifesté par un complot permanent contre tout effort de redressement national.
Tout programme de production ou de renforcement national qui ne correspond pas à la vision de cette nouvelle classe dominante des “Bobos” qui disposent d’espions bien placés au Palais National, à la Primature, au Palais Législatif et dans l’administration publique sera contrecarré, combattu et bloqué. De plus, la bourgeoise nationale étant dominée par des rétrogrades, des importateurs de produits finis qui n’ont aucun intérêt dans la production nationale, les efforts de redressement sont quasi-impossibles.
Les patriotes haïtiens doivent-être conscients de tous ces phénomènes qui affaiblissent l’État haitien et déstabilisent notre société. Les Gangs, la contrebande, les ONGs anti-développement, les assassinats répétés de policiers, la “confusion culturelle” qui essence les “sous cultures de ghettos de grandes villes occidentales” les phénomènes de mode dévalorisant pour l’homme et la femme haïtienne, l’implosion des familles…
A bien suivre, on peut dire qu’il y a un cheminement dans la déstructuration de la société haïtienne et de notre État qui remonte à l’extermination massive des cochons créoles. Pour remédier à cette situation, il nous faut plus que des actions de type pompier, mieux que la réalisation de quelques ouvrages, en dehors de toute réflexion stratégique et structurelle. L’État haitien doit se réinventer. Il doit sortir de ce statut de producteur de main d’oeuvre au profit des pays voisins comme la République Dominicaine, USA, Canada, Bahamas, France, Brésil, Chili… Ces jeunes formés dans les écoles publiques avec les maigres ressources du peuple haitien doivent pouvoir trouver une raison d’être, d’évoluer et de vivre dans leur pays.
Les extraits qui suivent, expliquent clairement, le piège dans lequel notre pays Haiti est empêtré depuis 1980, avec comme objectifs :
1- Détacher l’haitien de sa terre natale — des campagnes;
2- Provoquer l’exode rural des haïtiens au bénéfice de la sous-traitance de Port-au-Prince et de l’exploitation d’une main d’oeuvre mal-rémunérée en République Dominicaine, aux Etats-Unis, dans les Bahamas, etc;
3- Transformer les haïtiens en consommateurs des biens produits par des usines appartenant à des investisseurs occidentaux, établies en République dominicaine.
4- Faire d’Haiti un site de décharge pour les produits usés des Etats-Unis et une réserve de ressources naturelles des puissances occidentales.
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* « La tyrannie du désir constitue un brise-glace chargé de détruire tout ce qui s’oppose encore à la marchandisation du monde et de l’homme lui-même.
… la réduction de tout à la loi de l’intérêt marchand suppose la destruction préalable des grands signifiants symboliques que sont la morale, la religion, la patrie, la tradition, le devoir, (le civisme)…» p.101]
* « Le révolution libertaire ouvre en effet la voie à “l’économie du désir” selon l’expression d’Hervé Juvin. Un désir jamais assouvi mais toujours entretenu devient le moteur de la consommation sans fin, le moteur du système capitalisme mondial.» p.102
* « Il ne s’agit pas non plus de promouvoir la liberté entendue comme maitrise de soi et de son destin, mais au contraire de livrer l’homme à la ‘‘tyrannie du désir’’, c’est-à-dire au chaos de ses instincts, et de le soumettre aux forces du marché.» p.102
* «… s’attaquer à tout ce qui le réfrénait : les institutions, les traditions, la religion, la morale et la culture qui disciplinaient le chaos des instincts humains.
… c’est une mise en servitude de l’homme. Réduit à l’état d’atome désirant, conditionné par la publicité et le crédit à l’achat compulsif, l’individu devient en réalité l’esclave de ses pulsions et du marché.» p.210
* «… la réduction de l’homme à l’État d’atome social, de consommateur compulsif et de ressource humaine jetable au service du marché.» p.103
* « ….le pouvoir appartient à qui produit, excite, entretient, maintient les histoires du désir. » p.103
* « Selon Aristote, l’oligarchie correspond à l’Aristocratie libérée de la morale et du souci du bien commun.
Le libéralisme sert aussi de justification “économique” à l’oligarchie financière pour déconstruire toutes les protections culturelles et communautaires que l’homme a mis des siècles à bâtir pour se défendre, précisément, du risque de n’être qu’une marchandise, un esclave, c’est-à-dire un homme réduit au statut de marchandise. » op. cit. p.109
* « Le dette devient un mécanisme par lequel la super-classe mondiale entend assurer l’ordre, son ordre au sein du monde chaotique des individus qu’elle a contribué à créer en déclenchant la révolution libérale/libertaire partout en occident. C’est la dette qui enchaine les individus à la société du désir, comme elle enchaine les États au bon vouloir des institutions financières et à l’idéologie qui les anime.» p.222
* « En d’autres termes, les grandes firmes entendent mettre en place partout des dispositifs assurant la possibilité de contester et de sanctionner les législations nationales qui les dérangent. Ce qui revient à imposer la primauté de leurs intérêts sur ceux des États et, à travers leurs législations, sur les peuples. Des dispositifs de justice privée en outre (on dit arbitrale en novlangue) permettent de contester des législations et les réglementations publiques : ne serait-ce pas le stade ultime de la privatisation de la chose publique? » p.227
* « La superclasse mondiale s’est très tôt intéressée en effet à l’instrument d’influence par excellence que constituent d’abord la presse et aujourd’hui les médias, notamment télévisés. Les médias reflètent donc fidèlement l’opinion et les intérêts non de leur public, mais de l’oligarchie financière et publicitaire.» p.301
* « Les médias remplissent plusieurs fonctions essentielles au projet mondialiste, au-delà de leur rôle économique immédiat de vendeur de leur public aux annonceurs publicitaires. D’abord une fonction de propagande,…..Ils ont aussi pour habitude de tourner en dérision les valeurs et traditions nationales et populaires, rôle général dévolu aux humoristes médiatiques…» p.303
* « Les médias cherchent à sidérer la population en l’enfermant dans une bulle (ou une caverne) médiatique et publicitaire contrôlée, qui concrétise sa double soumission : la soumission au pouvoir économique d’abord, par le biais de la publicité, et la soumission à l’idéologie libérale/libertaire cosmopolite ensuite, par le biais de la propagande, du divertissement et de la diabolisation. La dernière fonction des médias est de nature extra-judiciaire : diaboliser les cibles et les dissidents — les opposants au projet mondialiste de la superclasse mondiale — en les vouant au bucher médiatique, prélude au bucher judiciaire. D’ailleurs, les médias et la justice entretiennent des liens étroits.» p.305 - 306. __ Fin de citations!
En ce sens, aucun projet national n’est admissible en Haiti sans une mobilisation nationale et surtout avec un leader responsable, courageux et même intrépide quand il est dans le droit chemin.
La super-classe mondiale dispose de relais au sein de la bourgeoisie compradore et voleuse qui a toujours servi ses intérêts;
des banques pour manipuler le dollar et provoquer l’inflation;
des politiciens traditionnels qui obéissent à ses diktats d’opposition virtuelle, radicale et subversive;
des ONGs qui lui servent de moyens pour affaiblir l’État en attaquant sa légitimité;
sans compter les appareils d’intoxication culturelle (les sous-cultures consuméristes), cette police dirigée par les ambassades, ces médias soumis, ces journalistes influents qui ne comprennent pas le sens, la dimension, ni le caractère noble de leur travail;
tout un dispositif pour stopper net la moindre velléité d’exécution d’un projet de redressement national.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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01 juin 2019