L'extradition d'Amaral Duclonas vers la France, jeudi dernier, représente une nouvelle étape dans ce dossier impliquant les autorités judiciaires haïtiennes, dominicaines et françaises.

Le chef de gang de Belekou, auteur présumé de nombreuses exactions, meurtres, viols et vols, dans la région métropolitaine entre 2004 et 2006, échappe pour l'instant à la justice haïtienne. Cette situation est qualifiée de décevante par Yolène Gilles, responsable du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) rappelant que les victimes ont droit à la justice.

Les autorités judicaires françaises aurait bénéficié de la lenteur du gouvernement haïtien à formuler une demande d'extradition en bonne et due forme.

M. Duclonas sera jugé en France pour l'enlèvement et le meurtre du consul honoraire français, Paul Henry Maural en 2005.

Le président de la commission Nationale de Désarmement Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, se réjouit de la comparution prochaine de M. Duclonas par devant la justice. Il considère la capture du chef de gang de Belekou comme un signal prouvant qu'il n'y a plus de refuge pour les criminels.

Interrogé par radio Métropole, M. Fils Aimé a rejeté les rumeurs faisant état de connivence entre des officiels haïtiens et M. Duclonas. Assurant que ce dernier n'avait à aucun moment bénéficier d'une quelconque protection, le président de la CNDDR révèle que l'un des passeports de Duclonas avait été délivré en 2005 sous le gouvernement de Gérard Latortue.

Contrairement aux autres chefs de gang de Cité Soleil, Amaral Duclonas avait pu s'enfuir de son fief de Belekou et prendre refuge en République Dominicaine. Il avait été appréhendé en septembre 2009.

LLM