mercredi 3 juin 2015

Haïti, le Conseil Electoral Provisoire est critiqué pour avoir interdit le meilleur candidat à la présidentielle. (REUTERS)


Par Peter Granitz

La saison électorale pour les élections présidentielles haïtiennes est à peine commencée, les autorités électorales sont vivement critiquées pour avoir fait obstacle à la candidature de l’ancien premier Ministre Laurent Lamothe, qui entend succéder à son ancien patron, le Président Michel Martelly.

Ce mercredi, les avocats du Conseil Electoral Provisoire (CEP) affirment que Lamothe n’a pas de certificat de décharge, résultat d’une investigation courante des ministres et comptables publics. Mercredi matin, Lamothe a écrit sur son compte tweeter que « La décision du CEP confirme le caractère arbitraire du processus électoral en Haïti, un véritable menace pour la démocratie ». L’équipe de campagne de Lamothe accuse Martelly de vouloir manipuler les autorités électorales pour l’empêcher à briguer la présidence. La campagne affirme que les sondages internes ont montré que Lamothe est le véritable favori pour les élections. Il y a une motivation politique assez visible de la part du CEP, une institution supposée indépendante. Un conseiller de la campagne de Lamothe fait croire que le CEP est manipulé par ceux qui ne veulent pas voir la candidature de ce dernier.

Lamothe et Martelly sont en désaccord depuis l’arrestation d’un présumé kidnappeur et trafiquant de drogue, Woodly Ethéart, un proche de la famille présidentielle.

Les candidats disposent d’un délai de trois (3) jours pour contester la décision du CEP.

Le premier tour des élections est fixé au 25 Octobre 2015. Et, si aucun candidat ne gagne pas dès le premier tour, il y aura un second tour le 27 Décembre 2015.

Des 70 candidats en lice, 23 ont été contestés pour des raisons juridiques auprès d’un panel de juristes établi par le CEP. Le panel a catégoriquement rejeté Lamothe et deux autres candidats. Des observateurs politiques affirment que la décision est une discrimination injuste envers Lamothe. Il y a d’autres candidats qui sont acceptés sans certificat de décharge. Ils sont dans la même situation que Lamothe, clame Pierre Espérance, le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains.

Parmi ceux autorisés à rester dans la course, on peut compter, Thierry Mayard-Paul, ancien ministre de l’Intérieur et conseiller de Martelly ; Mario Andrésol, ancien chef de la Police nationale d’Haïti ; Duly Brutus, ancien ministre des Affaires Étrangères de Martelly.

La décharge est généralement fournie par les parlementaires, mais Haïti ne dispose plus de parlement fonctionnel depuis le 12 janvier, quand le mandat de la Chambre des députés et celui d’un tiers du Sénat arrivèrent à terme. En l’absence du parlement, plusieurs des anciens hauts fonctionnaires sont dans l’impossibilité d’obtenir décharge.

Vendredi dernier, Martelly a déclaré qu’il n’allait pas accorder décharge par décret à quiconque.

Avec plus de 2000 candidats en lice, les élections pour un nouveau parlement auront lieu le 9 Aout prochain. 

(Edité par David Adams et Steve Orlofsky)


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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

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