mercredi 18 décembre 2019

Inégalité sociale dans la reprise des activités scolaires... Bel-Air, un cas spécial.


Texte de Dieulaunnia ALEXIS — Publication demandée. #LeReCit

Au coeur de Port-au-Prince, plusieurs écoles, autant privées que publiques ont repris timidement les activités académiques depuis plus de deux semaines. 

Si dans certains quartiers les activités ont pu reprendre progressivement, pour la zone du Bel-air, c’est tout à fait le contraire. 

D’ailleurs on a pu constater que cette zone rouge de la capitale, demeure impénétrable dans la mesures ou les barricades érigées, les montagnes d’immondices, la guerre des gangs qui fait rage, poussent les habitants à quitter leur demeure. 

Cet espace qui décrit typiquement un cas de misère et de désespoir chronique, ne favorise en rien la reprise des cours dans cette zone. 
 
En effet, presqu’aucune école au niveau de cette communauté n’a ouvert ses portes. Sauf l’Ecole Jan-Marie Guilloux, et le plus ancien lycée de la capitale, le lycée Alexandre-Pétion, situé entre la Rue Borgella et Montalais. 

Malgré la situation accablante de la zone, des élèves en terminale affirment avoir repris les cours le lundi 09 de ce mois pour la première fois. Les cours ont d’abord repris avec les élèves qui vont subir les tests du baccalauréats, ensuite vient le tour des autres classes. 


Le lycée qui fonctionnait en 2 vacations AM et PM est obligé de recevoir les élèves de PM qui sont intéressés par l’apprentissage. Plusieurs d’entre eux affirment être soulagés du faits de pouvoir reprendre les activités scolaires, parmi lesquels l’on trouve: Lozamar Carl Dimitri, qui nous dit  :<> . 

Lovensky Petit-Frère enchaine avec :
 << Otorité yo dwe aji ak konsyans epi moral paske si yo kote yo ye a jodi an, se gras ak lekol kidonk, bay jenès la yon chans pou’l avanse tou >> . 

Les jeunes de Bel-air s’inquiètent sérieusement de leur avenir et requièrent de l’assistance auprès des instances concernées. 
 
Finalement, surgissent des questions suivantes : 
<< Les enfants de Bel-air, n’ont-ils pas eux aussi le droit à l’éducation comme tout le monde ?
La stabilité, la sécurité et la paix reviendront-ils un jour à Bel-air ? 
 
L’heure n’est plus à l’attente mais à l’action. Les habitants de Bel-air demandent ardemment, autant une intervention divine qu’étatique. De ce fait, les autorités concernées doivent œuvrer sans plus tarder, pour que les activités puissent reprendre et que la paix revienne dans cette zone de la Capitale haïtienne.

Dieulaunnia ALEXIS, 
journaliste indépendante de la Beaucom.Haiti.

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