Les principaux titres du vendredi 25 avril 2008
1- Il faudra attendre le mois de novembre de cette année pour que
2-
3- Assassinat à coups de machette de Jean Wilner Zamor par des individus non identifiés dans la zone Chatilé, tout près du Parc Saint-Louis à Mirebalais. Les malfrats étaient vraisemblablement attirés par la moto de la victime qui n’avait que 15 ans.
4- Le ministre espagnol des affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, est arrivé, comme annoncé, ce jeudi à Port-au-Prince pour une visite de 24 heures au cours de laquelle il aura à s’entretenir avec le président René Préval, les présidents des deux chambres, à savoir Kelly C. Bastien et Pierre Eric Jean Jacques, le premier ministre démissionnaire, Jacques Edouard Alexis.
5- Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains est également dans nos murs depuis hier après-midi. José Miguel Insulza
6- A Cada, 1ère section de Léogane, la population a lynché jeudi un bandit qui venait à peine de blesser par balle à son domicile un certain Junior Jeudy.
jeudi 24 avril 2008
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Haïti-Justice
Roudolph Henry Boulos intente une action en justice contre Joseph Guyler C. Delva
La citation à comparaître décernée au journaliste le traite de « prévenu non encore détenu »
samedi 26 avril 2008,
Le « sénateur en exil Roudolph Henry Boulos » (comme il se désigne lui-même), par l’intermédiaire de ses avocats Samuel Madistin et Jean Gary Rémy, a officiellement introduit vendredi une action en justice contre le journaliste Joseph Guyler C. Delva pour « diffamation, délit de presse, injures publiques et expressions outrageantes » contre sa personne.
Une citation à comparaître transmise à Guyler C. Delva par voie d’huissier l’enjoint, à titre de « prévenu non encore détenu », à se présenter au Tribunal civil de Port-au-Prince dans un délai de 3 jours francs, à partir du 25 avril.
La convocation est assortie d’une requête formelle au Ministère public (le commissaire du gouvernement) pour qu’il condamne M. Delva à 3 ans d’emprisonnement et à 5 gourdes d’amende au profit de l’Etat, conformément aux articles du Code pénal, de la loi du 18 janvier 1929 et du décret du 31 juillet 1986 correspondant aux infractions reprochées au journaliste.
Faisant référence à l’article 9 du Code pénal, les avocats de M. Boulos demandent que M. Delva soit placé pendant 10 ans « sous la surveillance de la haute police de l’Etat ». Ils citent également l’article 28 dudit Code en soutien à leur demande d’interdire Guyler C. Delva d’exercer, pour une durée de cinq (5) années entières et consécutives, ses droits politiques, civils et de famille.
En cas de non-paiement par Delva de l’amende et des frais requis, la requête réclame que soit appliquée contre lui la contrainte par corps (emprisonnement) pour une période supplémentaire d’une année, conformément aux dispositions des articles 36 et 37 du Code pénal.
En plus de ces exigences, Roudolph Henry Boulos et son conseil de défense déclarent se réserver le droit d’exercer ultérieurement une action en dommages et intérêts contre Guyler C. Delva pour les « graves préjudices subis ».
Le délit reproché à Delva par Boulos et ses avocats concernent des déclarations faites dans la presse par ce dernier le 1er avril 2008, dans lesquelles il accuse Roudophe H. Boulos d’avoir menti dans le cadre du dossier de l’Affaire Jean Léopold Dominique/Jean Claude Louissaint, en prétendant avoir répondu à un questionnaire du juge d’instruction. Delva a fait état d’un démenti formel du juge d’instruction Fritzner Fils-Aimé relatif au fait qu’il ait soumis à Boulos un quelconque questionnaire en rapport avec l’affaire Dominique/Louissaint.
Il est également reproché à Delva d’avoir fait état d’une interdiction de départ à l’encontre de Roudolphe Henry Boulos et de n’avoir pas obtempéré à une sommation en date du 2 avril 2008 lui enjoignant de fournir des preuves à l’appui de ses allégations.
Dans les attendus de la citation il est précisé que, « jusqu’aux dénonciations du prévenu Joseph Guyler C. Delva, le requérant (Roudolph H. Boulos) jouissait dans le milieu d’une réputation impeccable ». « Cette réputation lui a valu de bénéficier de la confiance de ses concitoyens du Nord-Est qui l’ont élu 1er sénateur de ce département en 3 tours d’élections ». De ce fait, « seule la justice peut l’aider à recouvrer son honneur, sa dignité et son prestige », indique le document.
Outre Joseph Guyler C. Delva, la citation à comparaître de Roudolph Henry Boulos et de son conseil de défense est adressée au commissaire du gouvernement près le Tribunal de 1ère instance de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, à titre de chef de l’action publique ; au juge d’instruction Fritzner Fils-Aimé, en charge du dossier de l’Affaire Jean Dominique/Jean Claude Louissaint, à titre de témoin ; à Mme Anne Marie Issa, directrice générale de Radio Signal FM et à M. Sony Bastien, directeur général de Radio Kiskeya, les deux à titre informatif sur le fait que les déclarations reprochées à Delva ont bien été diffusées sur les ondes de leurs stations.
La citation ne fait pas référence à d’autres déclarations publiques de Guyler C. Delva contre Boulos, notamment celles relatives à sa citoyenneté américaine. De telles déclarations ont été à l’origine des problèmes rencontrés par Boulos au Sénat qu’il a dû abandonner, tout en se considérant encore comme sénateur du Nord-Est.
Joseph Guyler C. Delva est le principal responsable de l’association « SOS Journalistes » et de la Commission de journalistes chargée d’appuyer les enquêtes sur les cas de journalistes assassinés, créée avec le soutien du gouvernement et de la présidence. Il est également correspondant en Haïti de l’agence de presse britannique Reuters.[jmd/RK]
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Haïti-OEA-Communauté internationale
Visite au parlement de la délégation de haut niveau de l’OEA et de la communauté internationale
Leitmotiv : formation du prochain gouvernement "dans le meilleur délai"
samedi 26 avril 2008,
La délégation internationale de haut niveau conduite par le secrétaire général de l’OEA a rencontré vendredi des représentants de divers secteurs de la vie nationale. Au parlement, Jose Miguel Insulza et des ambassadeurs de plusieurs pays amis d’Haïti, ont rencontré les membres des bureaux des 2 chambres.
Il s’agissait d’une visite de solidarité avec le parlement haïtien, a déclaré le diplomate chilien. Il en a profité pour souhaiter la formation du nouveau gouvernement haïtien dans le meilleur délai.
Dégageant à son tour l’importance de la visite au parlement haïtien de la Mission de haut niveau de l’OEA et de la communauté internationale, le président du Sénat, Kelly Bastien, a renouvelé son engagement à œuvrer en faveur de la formation du prochain gouvernement et du renforcement des institutions dans le pays.
Présent également au parlement haïtien, l’ambassadeur du Canada en Haïti, Claude Boucher, a lui aussi appelé les autorités a accélérer le processus de formation du nouveau gouvernement. « La communauté internationale aime toujours travailler avec des gouvernements légitimes », a-t-il ajouté.
Sur la question des prochaines élections, le diplomate canadien a dit attendre l’établissement d’un calendrier afin d’envisager la contribution qu’apportera son pays à leur réalisation.
Outre l’ambassadeur du Canada en Haïti, de nombreux autres diplomates accrédités dans le pays, dont l’ambassadeur des Etats-Unis, Janet Anderson, avaient accompagné les membres de la Mission de Haut niveau lors de cette visite au parlement haïtien. [jmd/RK]
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Haïti-Politique
Poursuite des « consultations » : un premier ministre devrait incessamment être désigné, selon le président du Sénat
Les "acteurs politiques" encore à la recherche d’une " majorité parlementaire "
vendredi 25 avril 2008,
Les consultations autour du choix du prochain premier ministre se poursuivent entre les acteurs politiques. Le nom de celui ou de celle qui sera désigné(e) à ce poste devrait être connu ce week-end, a annoncé vendredi le sénateur Kelly Bastien, président du Sénat.
Des efforts sont parallèlement déployés en vue de la création d’une majorité parlementaire appelée à soutenir le programme du prochain gouvernement, a ajouté le Dr Bastien. Des accords auraient déjà été trouvés sur ce programme conçu, dit-il, à partir de celui élaboré par le gouvernement sortant, en l’occurrence le Document National de Stratégie pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP).
Sur la question de la formation du prochain gouvernement, les chefs de toutes les délégations internationales qui se sont succédées cette semaine à Port-au-Prince, se sont pratiquement donnés le mot en souhaitant qu cela se fasse dans le meilleur délai. C’st le point de vue des parlementaires haïtiens qui craignent que le chef de l’Etat n’attende, pour se décider, la date du 8 mai, jour de la fin effective du mandat de 8 des 16 sénateurs constituant actuellement la majorité sénatoriale.
A la Chambre basse, une majorité s’est déjà constituée par la formation d’un bloc parlementaire de 53 députés sur les 99 que compte celle-ci. Ce groupe, la Coalition des Parlementaires Progressistes (CPP), conditionne son appui à la déclaration de politique générale du prochain premier ministre désigné à l’absence dans celle-ci de l’option néo-libérale.
D’autres déclarations publiques faites par la suite par des membres de ce bloc parlementaire dévoilent les visées politiques de celui-ci. Ces prises de position laissent tout aussi bien entrevoir la possibilité qu’un choix présidentiel non partagé par la majorité des membres dudit bloc, aboutisse au rejet de la personnalité désigné. Ce qui se solderait par l’aggravation de la crise politique. [jmd/RK]
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Haïti-FMI-Crise alimentaire
"Très préoccupé" face à la crise alimentaire en Haïti, le FMI veut augmenter son aide
Le chef de mission pour Haïti, Andreas Bauer, qui vient de boucler une visite à Port-au-Prince, estime nécessaire de "sauver la stabilité économique et sociale" mise en péril par les derniers événements
vendredi 25 avril 2008,
Le Fonds monétaire international (FMI) s’est déclaré vendredi "profondément préoccupé" par les conséquences de la crise alimentaire en Haïti et prêt à augmenter le portefeuille de crédit alloué au pays.
"Profondément préoccupé par l’impact social de la hausse des prix des denrées alimentaires, le FMI est déterminé à épauler les efforts que déploie le gouvernement haïtien pour atténuer les souffrances de la population, tout en préservant la stabilité économique", a indiqué dans un communiqué publié à Washington le chef de mission du FMI pour Haïti, Andreas Bauer, qui revient d’une visite cette semaine à Port-au-Prince. Cette envolée des prix a été à l’origine de grandes poussées inflationnistes et a aggravé le déficit commercial du pays, note le haut fonctionnaire.
Il ajouté "qu’à cause de son statut d’importateur net de denrées alimentaires, Haïti a été frappée de plein fouet par la flambée des prix internationaux qui continue d’infliger de grandes souffrances aux populations haïtiennes".
Du 22 au 24 avril, Andreas Bauer a effectué dans la capitale haïtienne une évaluation préliminaire de la situation basée sur le programme dénommé Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC). Il s’est penché sur l’adaptation du cadrage macroéconomique de ce programme au nouveau contexte né du "choc exogène" des violentes protestations contre la faim et de leurs effets sur le politique économique du gouvernement. La FRPC est un instrument destiné à réduire la pauvreté et à favoriser la croissance.
"Nous travaillons en étroite collaboration avec les bailleurs de fonds et les autorités afin de suivre l’évolution des besoins d’Haïti en assistance financière ", a poursuivi M. Bauer soulignant la volonté du Fonds Monétaire International d’aider à minimiser les conséquences de la crise en vue de "sauvegarder la stabilité économique et le progrès économique et social".
"Une mission du FMI se rendra bientôt en Haïti pour achever ce travail et conduire la troisième revue du programme", a conclu le chef de mission de l’institution financière internationale.
Haïti est confrontée à l’extrême pauvreté et un taux de chômage record qui touche plus de 70% de la population active.
Face à la gravité et l’urgence de la situation, le FMI, la Banque Mondiale, le système des Nations Unies, l’Organisation des Etats américains et de nombreux partenaires bilatéraux du pays, dont les Etats-Unis, la France, le Canada et le Brésil, se sont mobilisés.
Des émeutes de la faim accompagnées de violences caractérisées et ciblées avaient fait début avril six morts, plus de 200 blessés et de sérieux dégâts matériels et économiques à Port-au-Prince et en province. spp/Radio Kiskeya
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Haïti-USA-Black Caucus-Crise
Le Black Caucus réclame de George W. Bush une aide massive en faveur d’Haïti
Les 42 parlementaires noirs de la Chambre des Représentants sollicitent une rencontre spéciale avec le Président américain sur Haïti, qualifiée de pays en situation de "crise humanitaire"
jeudi 24 avril 2008,
Les 42 membres du Black Caucus du Congrès des Etats-Unis (CBC) ont appelé jeudi le Président George W. Bush à fournir une assistance immédiate plus substantielle à Haïti en situation de crise alimentaire et à entreprendre des actions décisives notamment en faveur de l’effacement de la dette extérieure du pays, rapporte la presse américaine.
A l’initiative d’Alcee Hastings, Représentant de Miramar (Floride), les congressmen ont adressé au locataire de la Maison Blanche une lettre ouverte dans laquelle ils expriment leurs préoccupations face à l’instabilité économique et politique dont souffre Haïti. Ils en ont profité pour solliciter une rencontre avec le Président qui sera consacrée à ce dossier brûlant.
Les pétionnaires ont également souhaité l’intervention de Bush en faveur de l’annulation immédiate de la dette du pays et de l’extension du statut temporaire protégé (TPS) au bénéfice des ressortissants haïtiens vivant en situation irrégulière aux Etats-Unis et menacés de déportation.
"Haïti souffre d’une extrême pauvreté, de la destruction de son environnement, de l’ínstabilité politique et maintenant d’une crise alimentaire en raison des prix élevés des produits provoquant des protestations civiles", écrivent les parlementaires noirs américains en s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles Haïti n’a pas bénéficié de la compassion et de la générosité des Etats-Unis au moment où elle est confrontée à une crise humanitaire.
La semaine dernière, la Chambre des Représentants (Députés) avait approuvé à l’unanimité une résolution demandant à l’administration Bush d’effacer les 48,7 millions de dette d’Haïti envers les Etats-Unis et de s’impliquer totalement dans la recherche de l’annulation de la dette globale du pays estimée à environ 1,5 milliard de dollars. spp/Radio Kiskeya
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Vendredi, 25 avril 2008 13:23
Les dirigeants partis contraints de discipliner leurs élus pour former une majorité parlementaire
Victor Benoît a soutenu qu’au cours des séances de discussions au palais national, le chef de l’état n’avait pas citer de nom d’une personnalité politique pressentie pour occuper le poste de chef du gouvernement. Outre les élus de Lespwa une cinquantaine de parlementaires sont prêts à appuyer la politique du prochain premier ministre révèle M. Benoît rapportant les déclarations des chefs de file des partis représentés au Parlement. " 15 députés et 5 sénateurs de la Fusion appuient les directives du partis", ajoute t-il.
Ce score est le résultat de l’offensive de la direction de la Fusion qui a remis de l’ordre au sein du bloc parlementaire à la chambre basse.
Cependant certains élus de la Fusion tiennent mordicus au groupe Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP). Les députés Lamy Jean Pressoir et Ronald Lareche affirment que le bloc de la Fusion a été dissous. " Je n’abandonne pas le parti, mais je suis membre du groupe CPP", lance Ronald Lareche qui critique les exigences des dirigeants de la Fusion.
Victor Benoît qui déplore l’indiscipline de certains élus, reconnaît que la Fusion est en train de faire " l’apprentissage de la démocratie ", Il veut s’armer de patience et investir dans la formation des cadres qui un jour pourront se présenter lors des joutes.
Alors que la Fusion a fixé sa position face à la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), de fortes interrogations persistent sur le comportement des élus des autres partis membres du gouvernement dont l’OPL, l’Union, Fanmi Lavalas et même Lespwa.
Preuve de la complexité de la situation, le député Enel Apollon ( Lespwa) critique ouvertement le comportement des dirigeants de son parti les qualifiant d’opportunistes.
Tout en renouvelant son attachement au CPP, le député Apollon indique que les dirigeants des partis veulent avoir l’adhésion de leurs élus afin d’obtenir des postes ministériels. " Il n’y a jamais eu de rencontre entre les élus et les dirigeants de Lespwa", martèle t-il fustigeant le comportement des chefs de file des partis.