Les hommes de main du Maire Michel Saint-Croix terrorisent la ville du Cap-Haïtien
Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Cap-Haïtien, Haïti
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Près d’un an après notre article Quelle transparence dans la collecte des dons de la diaspora haïtienne?- (Article republié au bas de ce texte), la population capoise et de la diaspora haïtienne ne cessent de se poser des questions sur la façon dont les fonds collectés aux Etats-Unis ont été utilisés. Toujours pas de rapport. Le Maire Michel Saint-Croix refuse de présenter un bilan exhaustif sur la provenance et l’utilisation des dons de ressortissants haïtiens originaires du Nord qui résident aux USA en faveur de la ville du Cap-Haïtien.
Le journaliste Hervé Bastien, de Miami étant, ne cesse de réclamer des explications. Les capois de la Floride qui avaient collecté plusieurs dizaines de milliers de dollars se plaignent. Toujours pas de rapport et le Maire Michel Saint-Croix ne veut plus en entendre parler.
En décembre 2007, sur Radio Vision 2000, à l’Emission Invité du Jour, le Maire Saint-Croix avait catégoriquement refusé d’admettre que les fonds collectés font partie des biens de l’entité étatique qu’est la municipalité. D’autre part, on ne sait pas où sont passées les voitures collectées au profit de la Mairie.
En plus des cas d’intimidation et de violation systématique des droits de plusieurs citoyens, dont une marchande battue gravement et hospitalisée, le Maire cherche par tous les moyens à réduire au silence ceux qui insistent à demander des comptes. Il ne rate aucune occasion pour attaquer la presse locale et proférer des menaces. Il accuse les correspondants de RCPN (Regroupement de Correspondants de Presse du Nord) d’encourager la population à la désobéissance civile et cherche à soudoyer certains propriétaires de médias afin de garder le silence sur ses activités ombrageuses.
Le niveau de vie des membres du cartel explique tout. Des fonds de la Mairie seraient détournés au profit de l’enrichissement personnel de proches. Après une année à la tête de la Mairie du Cap-Haïtien, les maires construisent, dit-on, des maisons luxueuses du coté Morne Rouge, un quartier résidentiel à l’entrée de la ville.
Toujours pas de loi sur le fonctionnement des collectivités. L’assemblée communale ne fonctionne pas. Les capois sont pris en otage par des hommes tous puissants qui agissent à leur manière. Ces dirigeants poussent leur audace jusqu’à constituer une force armée municipale qui se livre à des actes de bastonnades quotidiennement. On se demande encore une fois : A quoi sert l’U.L.C.C. (Unité de Lutte Contre la Corruption) ? Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
3 Mai 2008
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Quelle transparence dans la collecte des dons de la diaspora haïtienne?
L’actualité dans la ville du Cap-Haïtien met face à face le journaliste Cyrus Sibert et le Maire Michel Saint-Croix. Les informations parvenues jusqu’à nous de la diaspora nous avaient signalé le lancement d’une opération de collecte de fonds aux Etats-Unis recommandée par le Maire Lavalas de la ville du Cap-Haïtien lors de son passage aux Etats-Unis. Hervé Bastien, animateur de Radio à Miami est donc mandaté en ce sens. Il est autorisé à collecter des dollars et des équipements qui desserviront la ville du Cap-Haïtien. Un projet qui n’a pas été annoncé. Une collecte de fonds au nom de la ville du Cap-Haïtien qui échappe au contrôle des institutions étatiques et de l’opinion publique.
Se rappelant la finalité de la fameuse opération de collecte de fonds organisée en 1991 par une organisation Lavalas dénommée VOAM (VOYE AYITI MONTE), opération qui était destinée à enrichir des particuliers corrompus, au nom du changement et le progrès, exploitant sans scrupules le sentiment d’appartenance de nos frères et sœurs de la diaspora, ces expatriés nostalgiques, qui malgré toutes les charges financières, trouvent toujours quelques choses à envoyer, en signe de solidarité et comme preuve d’amour pour la terre natale, nous nous sommes faits le devoir de demander des comptes, et sur les ondes de Radio Kontak Inter 94.9 FM, nous avions sommé le Maire Michel Saint-Croix de s’expliquer sur la question.
Une initiative mal comprise par le Maire Lavalas qui n’arrive pas jusqu'à présent à se démarquer de la logique de pouvoir Lavalas, à savoir : le pouvoir élu s’exerce aux mépris des droits civils et politiques ; le chef charismatique n’a de compte à rendre à personne ; il est tout puissant et au-dessus des institutions. En ce sens, sur les ondes de Radio Vénus FM 104.3, le Maire Michel Saint- Croix, à l’occasion de la fête des mères nous a attaqué ouvertement. Renouvelant son intention de procéder à notre arrestation et qualifiant Elusca Charles de l’OPL et Cyrus Sibert de deux salops. Toujours dans sa logique de pouvoir absolu, le Maire est allé fermer un chantier qui visait à ériger des murs de sécurité pour le Port de la ville. Malgré les remarques du troisième membre du cartel, Fritz Joseph, qui avait pris part au lancement des travaux alors que Michel Saint-Croix était aux Etats-Unis, les travailleurs ont été sommés de quitter les lieux sous la menace des armes des hommes du Maire principal.
Faut-il signaler que l’initiative de clôturer le Port est prise selon les recommandations des inspecteurs américains qui supervisent le Port de la ville. En regard au code ISPI, il faut renforcer la sécurité du côté de la rue 24 Boulevard, en face de Septen Théâtre, un lieu de passage suspect, utilisé par les contrebandiers et les trafiquants de drogue. Le Ministre de l’intérieur et un membre de cabinet du secrétaire d’Etat à la sécurité publique ont du faire le déplacement au Cap-Haïtien pour calmer le Maire Michel Saint-Croix.
Afin que nul n’en prétexte cause d’ignorance, nous publions ce texte. Nous réitérons la demande de transparence dans les activités de l’administration communale. Les ASEC (Assemblée Section Communale) et AV (Assemblée de Ville) ne sont pas encore en fonction. Les Maires sont sans contrôle. La guerre contre la corruption lancée par le Président Préval à l’occasion de la fête du drapeau, le 18 mai dernier doit s’étendre aux mairies. Les fonds collectés dans la diaspora, au nom de la ville du Cap-Haïtien, ne doivent pas servir à financer les amis et partisans Lavalas qui ont pris l’exil volontairement et qui sont coincés aux Etats-Unis, sans un sou, le savoir-faire et le travail étant là bas les conditions de bien-être.
Les intimidations du Maire Michel Saint-Croix ne nous ferons pas reculer. Même quand Brignol Lindor nous rappelle l’assassinat d’un journaliste aux prises avec un maire Lavalas sous la présidence de Préval, même quand en moins de deux mois trois journalistes ont été assassinés en Haïti, nous continuons d’exiger transparence dans la Gestion de la chose publique. Alors que le Président de la République parle de lutte contre la drogue et de guerre contre la corruption, les multiples tentatives contre la sécurité du Port de la ville du Cap-Haïtien et le refus de transparence sont de mauvais signes. Elles témoignent des contradictions entre les discours pour la consommation internationale et la Gestion réelle des dossiers sur le terrain, elles commandent la vigilance citoyenne et la nécessité d’une Presse Libre et courageuse.
Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
30 Mai 07.
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Cap-Haïtien - Attention à l’AUTORITARISME MUNICIPAL.
Comme dans toutes les autres villes du pays, le nouveau cartel de la Mairie de la ville du Cap-Haïtien applique des mesures impopulaires pour libérer les trottoirs des marchands du secteur informel qui transforment la ville du Cap-Haïtien en marché public. Les membres du nouveau cartel Lavalas qui s’étaient opposés au maire Aspil Fleurant quand durant la transition on voulait mettre de l’ordre dans la rue, sont très actifs dans l’application de ces mesures drastiques allant jusqu’à des comportements arbitraires et hors normes pour forcer les marchands à laisser la rue aux voitures et les trottoirs aux piétons. Un miracle de la prise de pouvoir ! Parce qu’avant on tenait mordicus à dénoncer Aspil Fleurant de Maire-Assaillant-pro-bourgeois qui agit dans les intérêts du secteur privé. Michel Saint-Croix, l’actuel maire Lavalas était à la tête des manifestations de soutien aux petits-marchands. On en profitait pour réclamer le retour de Jean-Bertrand Aristide : Titid ou la mort !
Bref, les nouveaux maires sont raisonnés. Ils agissent, disent-ils, dans le but de ‘‘rénover’’ la ville du Cap-Haïtien. Cette ville qu’ils promettaient d’incendier, il y a trois mois, si le résultat des élections n’était pas en leur faveur. Dans un tour magique, Attila est devenu Cicéron.
Mais attention ! Haïti est un pays qui a le malheur de voir les intellectuels, les élites, dans des moments de délire, appuyer l’arbitraire jusqu’à instaurer la dictature. Duvalier et les intellectuels de l’indigénisme de l’école les griots, Aristide et les intellectuels de gauche, sont des exemples effrayants. Des intellectuels de la démocratie étaient tellement contents du mouvement populaire qui propulsait le petit prêtre de La Saline, qu’ils avaient baissé leur garde jusqu’à qualifier le supplice du collier (père Lebrun) de ‘‘nécessité historique de justice sociale’’. Au Cap-Haïtien, nous autres du secteur démocratique, disons attention au TOTALITARISME MUNICIPAL. Les mesures doivent être prises et appliquées suivant les normes, dans le cadre des lois régissant le fonctionnement des municipalités.
Les lavalassiens au pouvoir, à la tête de la mairie, sont connus pour leur participation dans des actes de violation des droits humains. Au moins, un d’entre eux, prenait part aux violences organisées contre les marches pacifiques de 2003. Ils ont une pratique de violation systématique des droits humains.
Le Conseil d’Administration de la Section Communale du Cap-Haïtien, présidé par Gracius Laguerre du Parti Fanmi Lavalas, arrête des citoyens sans mandat pour les emprisonner dans le local de l’Ecole professionnelle de la zone transformé en caserne et en garde à vue. ‘‘Jo’’ ainsi connu, résidant de la 22 M , en a vécu les agissements du nouveau cartel. Des citoyens nous signalent une patrouille, nocturne organisée par les hommes de Gracius Laguerre regroupés au sein d’un gang appelé ARMEE SO PLAKE. Ce qui rappelle les DKW, les voitures de la police politique de François Duvalier.
L’élection de ce cartel Lavalas à la faveur des fraudes électorales du 3 décembre dernier représente une menace pour le site touristique Labadie. Un gang à proximité d’un site touristique…
C'est pourquoi nous attirons l'attention de l'opinion sur la nécessité d'exiger à ce que les décisions de la mairie doivent être légales et administratives. L’équipe qui accompagne le cartel dans l’application de ces décisions ne doit pas être composée de repris de justice, de voleurs connus, ni de criminels. Les biens doivent être saisis suivant les normes et dans la légalité. La mairie doit respecter la vie privée des gens et ne pas se comporter en tout puissant, agissant à la place de la police, de la justice, ...
Malheureusement, on nous signale des cas où des biens saisis par la mairie on été appropriés par des membres de la sécurité communale. On peut facilement observer des hommes de la mairie dégustant la nourriture saisie des mains d’une marchande, on se livre au partage des fruits, des légumes et d’autres biens saisis comme des pirates se régalent de leur butin. Dans ces conditions, on peut vite comprendre que souvent des petits marchands sont violentés par des hommes de la mairie dans le seul but d’augmenter le butin. Des gens de la mairie, nous signale-t-on, se livrent au contrôle des vêtements. Les porteuses de jupes jugées trop courtes sont harcelées et humiliées en pleine rue.
Un propriétaire terrien qui au début supportait le cartel jusqu’à aller lui présenter ses félicitations, est aujourd’hui déçu. Son terrain a été qualifié, illégalement, de propriété de l’Etat par le Maire Michel Saint-Croix. Ce dernier ignore les décisions de justice confortant le droit de propriété de la famille Pierre-Louis et menace d’arrêter le représentant des héritiers s’il persiste à réclamer des spoliateurs dédommagements.
Ce n’est pas sans raison qu’on assiste à une augmentation de cas de dépossession forcée. Partout dans le Nord c’est le dechoukaj des terres. On envahit des champs agricoles pour construire des maisons et tout cela avec les complicités de policiers qui en reçoivent portion.
Même quand le Maire Michel Saint-Croix promet de nous ‘‘arrêter’’, nous continuerons à jouer notre rôle de contre pouvoir. Nous continuerons de rappeler son passé ; de suivre le caractère légal de ses décisions ; de dénoncer le caractère arbitraire des ses faits et actes, tout en surveillant le respect des droits des petits marchands qui sont eux aussi des personnes physiques dépositaires de droits et de devoirs. Nous n’avons pas comme d’autre à appuyer des autorités, dans un pays avec un Etat au passé liberticide. Nous ferons notre travail de contre pouvoir, promoteur des droits civils et politiques, défenseur de la veuve et de l’orphelin. Car la démocratie haïtienne se renforcera par la vigilance citoyenne et le courage de la presse et des militants des droits humains. Si l’absence de casier judiciaire facilite la prise du pouvoir par des délinquants et les trafiquants de drogue, la presse continuera à rappeler les crimes et les délits commis ; les victimes en sont les premiers témoins.
Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti (07 mai 2007)
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Le lundi 19 et le mardi 20 novembre 2007, dans un effort de communication, l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption), supportée par la MINUSTAH a organisé une série de séminaire-conférence-débats sur son travail, son cadre légal et la corruption en Haïti.
Le directeur des opérations Ernst Chalumeau accompagné du responsable des relations publiques Tony Bellevue ont fait une belle présentation sur la situation du pays, la corruption, ses conséquences, les difficultés et les défis à relever. Au local de Lakou Lakay à Milot, nous avions pris part aux activités que nous jugeons constructives puisqu’elles ont permis aux participants, représentants de la population de poser les problèmes et surtout de plaider en faveur de la route de Milot.
Sur le gouvernement Aristide/Neptune soit entre 2002 et 2003, la principale revendication de la population Milotienne fut la construction de la route. Moise Jean-Charles, alors Maire de la commune avait, sur les ondes des médias, fait la déclaration suivante : Le gouvernement a débloqué les fonds pour la construction de la route. Je suis en charge de ce projet. Je travaille avec la Compagnie HL (Hervé Lerouge) à l’exécution de ce projet. Paroles célèbres de Moise Jean-Charles.
De toutes ces déclarations, seulement 1kilomètre1/2 sur 18 kilomètres au total fut construit. Du coté de Bérard, on peut facilement observer le segment de 1k1/2 de route construit par la HL. Depuis lors, la compagnie a fermé chantier. Et jusqu’à présent, la population de Milot a la vie dure, faute de cette route. Se rendre à l’Hôpital de Milot est un véritable Calvaire. Les malades souffrent. Les camions en provenance de Pignon, Saint-Raphaël, Dondon, le grenier du Nord, sont systématiquement démolis au niveau du secteur Cap-Haïtien – Milot.
Ce Mardi 20 novembre 2007, les habitants de Milot qui prenaient part à la conférence avaient le courage que dire ce qu’ils pensent, ce qui compte pour eux. Ils ont demandé à l’ULCC de mener une enquête sur la route en répondant aux questions : pourquoi des 18 kilomètres, on n’a construit que 1kilometre ½ ? Où est l’argent destiné à financer la construction de la route Cap-Haïtien – Milot ? Quel est le niveau de responsabilité de Moise Jean-Charles qui avait fait des déclarations publiques ? Y a t-il des coupables dans cette affaire ? Pourquoi la compagnie HL a-t-elle fermé le chantier et discontinué les travaux ? Pourquoi on ne continue pas l’ouvrage ? Qui doit aller en prison ?
Après cette pluie de questions, l’assistance était déçue de constater dans les réponses des responsables de l’ULCC impuissance et démagogie : On ne peut pas faire ceci... On ne peut pas faire cela... Les citoyens doivent porter plainte. L’ULCC ne se laissera pas manipuler en vue de ternir l’image d’un responsable...
Des réponses regrettables vu qu’on y croyait. Les exposés étaient tellement bien faits que les participants furent sur le point de voir en ULCC une institution capable de les aider à lutter contre la corruption. Mais les conférenciers avaient préféré retourner sur leur précédente assertion à savoir : On peut sur simple soupçon déclencher une enquête. On peut juste observer le niveau de vie d’un fonctionnaire de l’Etat par rapport à son salaire et ouvrir une enquête. L’ULCC peut à partir des informations diffusées dans la presse initier une enquête.
Et les responsables de l’ULCC en ont profité pour plonger l’assistance dans la démagogie en posant des questions sur le montant des fonds décaissés, les responsables du projet, la date, comme s’ils n’avaient pas la possibilité de s’enquérir auprès du Ministère des travaux publics, du Ministère des finances.
De plus, les techniciens de l’ULCC ont fait tout un plaidoyer pour convaincre la population que l’ancien Ministre de la Culture Daniel Elie n’est pas un corrompu, qu’il a seulement détourné des fonds en vue d’atteindre d’autres objectifs de l’Etat, mais non pour s’enrichir. Ce qui représente un pari difficile vu qu’aux yeux des observateurs, la décision de Daniel Elie de concentrer les fonds alloués dans le budget national entre Port-au-prince et Jacmel était, sans doute, un moyen d’enrichir des amis du pouvoir concentrés dans la capitale. De plus, avec les poursuites judiciaires contre l’ancien président français Jacques Chirac pour détournement de fonds publics à la Mairie de Paris, ce ne sera pas facile d’innocenter quelqu’un qui a violé la loi budgétaire en détournant l’argent du contribuable.
Bref, on arrive à la conclusion que l’ULCC constitue un écran de fumée pour cacher les actes des hommes proches du pouvoir. Sur le résultat des 27 enquêtes menées par l’Unité, la réponse en terme de personnes poursuivies n’était pas claire.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a du pain sur la planche pour convaincre la population de son utilité. Dans le Nord, la population attend que lumière soit faite sur la route Cap-Haïtien – Milot. Le séminaire-conférence-débats de Milot a raté son but. La population du Grand Nord, attend le résultat de l’enquête sur la route Cap-Haïtien --Milot. Car, Un tiens vaut mieux que deux tu auras !
Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
1 Décembre 2007