Nous avons tous pris connaissance de la décision du Conseil Electoral provisoire de déclarer un ensemble de candidats « inaptes » à participer à la course électorale. Il se trouve que les candidats se revendiquant de Lavalas sont les premiers concernés.
On peut aimer ou ne pas aimer, soutenir où ne pas soutenir Lavalas. Là n’est pas la question. C’est une décision qui a été prise par une institution chargée de la haute responsabilité d’organiser des élections dans notre pays. Cela veut dire que c’est une instance à laquelle nous pouvons avoir confiance (peu importent les problèmes systémiques que nous n’avons de cesse de souligner).
Si les parties concernées, notamment Lavalas, trouvent cette décision injuste ou illégale, il a le devoir de saisir les instances judiciaires compétentes en vue de résoudre le problème. N’oubliez pas que nous sommes dans un contexte d’apprentissage démocratique et que nous devons mettre nos institutions à l’épreuve.
Pour l’instant, je n’ai pas connaissance de saisine des instances juridiques à propos de cette question. Au nom de quoi, l’Ambassade américaine a-t-elle fait sa mise garde ? Quelle est la légitimité de l’ambassadeur américain à intervenir dans une affaire de cette nature ? L’Ambassade américaine remplace-t-elle la justice dans ce pays ? Comment peut-on construire une démocratie quand la représentation des Etats-Unis continue de mener la même politique d’impérialiste que les Etats-Unis ont mené en Amérique latine au XXème siècle ? Il n’y a pas de République bananière dans les caraïbes sans une diplomatie bananière qui la rend fonctionnelle !
J’ai lu pas mal de déclaration sur le net venant de la part de certains compatriotes ayant adopté la même attitude que l’ambassade des Etats-Unis en jouant le rôle de moralisateur et en se substituant à la justice. Je n’ai probablement pas toutes les informations, la justice a-t-elle été saisie ? A-t-elle rendu son verdict ?
J’entends qu’une décision peut être juridiquement juste et politiquement invalide. La politique et le politique peuvent-ils être au-dessus de la justice ? Je sais que c’est le politique qui définit le juste, mais ce juste, une fois défini et accepté est garanti par le système juridique jusqu’à ce qu’il ait été déclaré injuste. Quand il est déclaré injuste, le politique le redéfinit et la justice suit son cours.
Les décisions que prend et prendra le CEP devront d’abord être juridiquement valide. Nos concitoyens compétents ne serviront pas notre pays tant que nous continuons cette ignoble habitude consistant à les juger avant même de prendre connaissance du fondement de leurs actes et que la justice ait été saisie.
Pour le bien du peuple haïtien et celui de la démocratie, je demande aux parties concernées, si elles ont le sentiment que leurs droits ont été bafoués de saisir la justice le plus vite possible.
Vous et moi, en attendant que la justice rende son verdict, devons dénoncer les étrangers qui se permettent de se substituer à la justice de notre pays. Il y va de notre honneur, de celui de notre pays et du respect de la démocratie.
Vive Haïti libre et indépendante ! Vive la démocratie, A bas la voyoucratie !
Depuis la publication de la liste des candidats autorisés à participer aux élections de renouvellement du Sénat de la République, des réactions se succèdent. Mis à part les interventions attendues du Sénateur Rudy Hériveaux, de Me Bell Angelot et d’autres personnalités incohérentes de la classe politique, celles de deux pays dits amis d’Haïti – Canada, USA- sont choquantes, vue le niveau de culture démocratique et les valeurs morales que défendent ces pays à l’intérieur de leurs frontières.
En réaction à un article de Daly Valet titré : Les entités Lavalas renvoyées, et après ? Stanley Lucas soumet trois scénarios à l’attention du journaliste :
En fonction de cette chronologie imaginons trois scénarios:
Scénario 1: Le CEP revient sur sa décision
Dans le cadre de ce scénario Préval, madame Pierre Louis et le CEP sont politiquement morts. Lavalas aura démontré qu'ils sont au dessus des institutions de l'état Haïtien et qu'ils n'ont des comptes à rendre à personne. Ils sont la loi
Scénario 2: Le CEP maintient sa décision
Dans le cadre de ce scénario, ils deviennent comme tu dis une force nuisible, un peu comme le forces du 29 novembre 1987 avec les conséquences que l'on connaît.
Scénario 3: Le CEP admet une partie des candidats
Dans le cadre de ce scénario comment vont-ils décider quelle branche de la Fanmi choisir? Vont-ils réintégrer les criminels? Rappelons que lavalas a enregistre 26 candidats, 17 officiellement sur la bannière du parti et 9 indépendants qui sont des membres actifs de fanmi lavalas.
Quelle est l'accommodation que tu suggères?
(Fin de texte)
Question à laquelle Daly valet répond en ces termes :
Quoiqu'on puisse dire de Hériveaux, il faut reconnaître une logique dans la trajectoire qu'il a décrite. Qu'on aime ou pas Lavalas. Si ce parti a donné des Sénateurs, Députés , Maires et autres des dernières élections, d'une part, et d'autre part , a pu obtenir son enregistrement, a échangé des correspondances avec le CEP qui a pu trouver un interlocuteur à sa convenance depuis le début du processus jusqu'à l'inscription de ses candidats. Il est à se demander comment, sans vouloir créer le désordre, admettre qu'une autre personne, une tierce personne, avec laquelle le CEP n'a aucun rapport, ait le loisir de présenter à son tour sa liste de candidats. Là, quelque chose ne tourne pas rond. La décision d'écarter ce parti est très dangereuse et cache une main puissante qu'il faut démasquer pour l'avenir de la démocratie. Ce rejet en bloc est trop spectaculaire et indécent. J'admets qu'il faut épurer et moraliser le processus au regard de la loi.
(Fin de texte)
A Réseau Citadelle, cette situation nous pousse à poser les questions suivantes :
Hériveaux, a t-il représenté Lavalas ou détient-il une autorité de nomination? Il y a une grande différence entre l'autorité de représentation et l'autorité de nomination. Dans ce cas, que disent les statuts du parti déposés au ministère de la justice? Il n'est logique de continuer à construire une démocratie sans le droit. Lavalas doit respecter la loi. Les factions du parti doivent s'organiser pour agir légalement. Les dérives d'Haïti sont les conséquences de ces formes d'accommodations opportunistes, immorales et hors la loi, au nom de l’intégration, pour éviter la violence. S'il faut subir la violence pour faire respecter des valeurs universelles, comme les dirigeants américains ont accepté une guerre civile pour mettre un terme à l'esclavage, nous devons accepter de faire des sacrifices pour mettre le pays sur les rails du droit et de la démocratie. (Démocratie est ici synonyme d’Etat de droit universel et de liberté ; Non tyrannie de la majorité)
Les Algériens avaient pris les mesures nécessaires pour éviter que des fanatiques du FIS (Front Islamique du Salut) puissent accéder au pouvoir en 1992. Il ont réprimé les ‘‘égorgeurs’’ avec la bénédiction et l’appui de la communauté internationale. Aujourd’hui, l’Algérie est plus démocratique que si on aurait accepté - sous de faux prétextes d’intégration et de participation électorale - que ces islamistes instaurent un pouvoir théocratique répressif et totalitaire.
Quand le ‘‘blanc’’ fait pression pour faire passer des décisions allant dans le sens de son projet d’avilissement et d’affaiblissement de l’Etat d’Haïti en vue d’anéantir notre souveraineté, il le fait au nom de la démocratie (?). Pourtant, quand il cherche à résoudre les problèmes internes de son pays pour le progrès et le bien-être généralisé de ses concitoyens, il agit au nom du droit et de la Liberté.
Voilà une forme de préjugé que subit Haïti depuis plus de 20 ans. Les étrangers détruisent notre pays ! Leurs ONG détruisent le civisme et enfoncent notre peuple dans l’assistanat. Ces mêmes pays qui avaient supporté les crimes des Tonton Macoute de François Duvalier et desChimères de Jean-Bertrand Aristide, nous dictent, aujourd’hui, les décisions démocratiques. Le Canada qui avait refusé un visa d’entrée à Jacques Edouard Alexis pour crime contre l’humanité défend aujourd’hui, au nom de l’intégration, des groupes violents - proches de ce dernier - qui refusent une approche modérée de fonctionnement du Parti Fanmi Lavalas.
Ces étrangers, dits ‘‘Amis d’Haïti’’, ne sont que des hypocrites. Ils mènent en Haïti une ‘‘politique de voyous’’. Ils sont au courant de tout. Ils savaient les noms des candidats qui étaient acceptés sur la liste du CEP. De plus René Préval était avec Madame Clinton au Département d’Etat Américain quelques heures avant la publication de la liste officielle du CEP. Alors pourquoi chercher à avilir le CEP publiquement ? Même quand nous avions critiqué (et nous critiquons encore) l’influence de l’exécutif sur le CEP, cette façon de traiter nos dirigeants gratuitement est humiliante : Nous ne devons pas l’accepter.
Ce n’est pas le respect de la loi que veulent ces étrangers. Si non ils auraient réagi contre la décision arbitraire du CEP d’organiser des élections pour deux Sénateur dans le Nord-Est en dépit du fait que l’affaire Boulos est pendante par devant un tribunal souverain et que seul un Juge peut trancher sur la nationalité un citoyen haïtien. Ils auraient exigé le traitement des revendications de la ‘‘Convention des partis politiques’’ à l’endroit du CEP.
Ces pays ne sont pas nos amis. Ils sont des racistes, pleins de préjugés. Ils ne cherchent qu’à garder le contrôle de la situation politique interne d’Haïti. Ils sont prêts à soutenir n’importe quel groupe criminel pourvu qu’il leur permette d’avoir le contrôle de la situation.
Tout ceci n’est que l’aboutissement de l’échec cuisant de nos élites à se mettre d’accord sur une chartre des droits fondamentaux. Elles deviennent purement et simplement la proie des cabales politiques et de la confusion idéologique des prétendus amis. Agissons au nom du droit et de la liberté. Acceptons les sacrifices nécessaires pour mettre Haïti dans le droit chemin. On ne construit pas une nation sans courage et dans le ‘‘vide moral’’.
Nous conseillons de lire le livre de John Perkins ‘‘Confessions d’un assassin financier.’’ (2005) pour mieux comprendre cette stratégie d’affaiblissement des Etats du tiers monde.
Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
08 Février 2009
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Les entités Lavalas renvoyées, et après ?
Par Daly Valet
Je ne pense pas qu'il soit sage de célébrer l'exclusion. La construction démocratique est un processus inclusif qui implique la participation de tous. Nous avons célébré Makout pa ladan l, avec pour résultat la déchéance actuelle, les raidissements polarisateurs, et les acrimonies revanchardes qui ont pendant longtemps perturbé l'aire du politique chez nous. Aujourd'hui, Lavalas, promoteur et bénéficiaire du Makout pa ladan l, fait l'objet de la même ignominie. De la même logique anti-démocratique. Lavalas pa ladan l. Le nouveau mantra de nos marchands-promoteurs d'exclusion dit long de notre état mental. C'est dire que nous n'avons pas grandi en tant que peuple en 23 ans de transition dite démocratique. Et elle n'en finit pas, cette transition avec les mêmes acteurs dans des rôles inversés ou figés dans l'archaïsme bossale.
Il faut dire que l'OrganisationPolitique Lavalas est devenue une entité disloquée, incapable de s'affirmer en unité politique organisée et moderne. Ses déchirements internes voulus la rendent ingouvernable dans la collégialité et ne se résorberont que par une redynamisation du cadre patrimonialiste et tribaliste qui la maintenait unie pour un temps autour de son chef charismatique.
Cette fragilisation de l'ensemble lavalas jouera comme un irritant dans la consolidation démocratique en Haïti. D'où mes inquiétudes après la mise à l'écart des candidats de ce vrai faux parti par le CEP. Il faut reconnaître que Lavalas, en dépit de sa désorganisation sur le mode balkanique, sa criminalisation avérée, ses défaillances programmatiques, est une force politique avec laquelle il faut compter. A défaut d'être une majorité politique porteuse de projets, elle peut constituer une minorité de nuisance sérieuse. Le processus électoral souffrira, sans elle, d'un déficit certain de légitimité, qui hypothèquera les lendemains immédiats de notre pays. Il y a lieu de craindre une réactivation sur le terrain des cellules de violence dormantes et politiquement incorporées à la nébuleuse lavalas. On sait bien que les ayant droits de ce « parti » excellent dans l'instrumentalisation de l'arme de la victimisation de soi pour retourner à leur avantage des choix insensés qu'ils ont eux-mêmes opérés, et des orientations qu'ils ont eux-mêmes promues..
Si la décision du CEP est juridiquement correcte, elle est loin d'être politiquement saine. Ils sont tous devenus fous. Et ivres, comme le bateau de Rimbaud. L'insanité Lavalas s'est métastasée par corruption dans tout le tissu social haïtien. En sorte que sa propre dislocation en caciquats rivaux semble traduire celle du pays. Et annoncer celle du processus électoral actuel. A moins que ne soit trouvé l'accommodement démocratique et inclusif nécessaire. In extremis.
Kenbe la !
Dalyvalet
Washington, DC
7 février 2009
La vérité est pour nous la démocratie organisée en société civile et en gouvernement politique. Tout le reste est fiction, sophisme, mensonge, tyrannie. La fiction n'a qu'une apparence, le sophisme n'a qu'une face, le mensonge n'a qu'un temps, la tyrannie n'a qu'une arme, qu'on lui brise tôt ou tard dans la main. Les gouvernements vraiment solides ne peuvent porter que sur une vérité complète. Le gouvernement démocratique sera le gouvernement éternel de l'avenir vers lequel nous marchons; telle est notre foi.Lamartine.----
Le 16 mai 2009, le ministère de la santé publique organisera une activité en mémoire des personnes décédées à cause du virus du SIDA. Mémorial à la Chandelle « Candlelight Memorial Event» est le nom de l’évènement. Dix personnes par département seront invitées au Cap-Haïtien. Elles rejoindront plusieurs délégations étrangères qui séjourneront dans la métropole du Nord en vue de prendre part à l’évènement.
La cérémonie qui devrait se tenir à la ‘‘Citadelle La Ferrière’’ n’a pas eu l’autorisation du Ministère de la Culture. Le ministre Olsen Jean Julien oblige les responsables de la santé publique d’utiliser le site Sans-souci de la commune de Milot.
A un moment où le Ministre du tourisme Patrick Delatour fait la promotion de son plan touristique et de l’importance de la Citadelle dans la relance du tourisme dans le nord, qu’est ce qui justifie une telle décision ? N’y a-t-il pas là une preuve d’incohérence entre le Ministère de la culture et celui du tourisme ?
Notons que dans son exposé fait devant des journalistes lors d’un séminaire de PANOS/OEA au Cap-Haïtien en novembre 2007, le Ministre Delatour avait parlé d’un objectif de 300 visiteurs par jour pour la Citadelle La Ferrière.
Peut-on laisser passer l’occasion de faire visiter ce site touristique par les 300 étrangers qui prendront part à l’évènement international en mémoire des victimes du SIDA dans la Cité christophienne? En tenant compte du dernier colloque international de l’UNESCO en 2007 à la Citadelle, n’y a-t-il pas là un changement de politique au niveau du Ministère de la culture ?
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 05 Février 2009, 17 hres 37.
La mauvaise gestion de Préval va causer au pays un déficit budgétaire dépassant US$100 millions. Préval est à Washington, il a besoin d'argent, ses plans politiques sont aussi en danger. Il ne sait plus a quel saint se vouer. Préval est dans une très mauvaise situation. En plus l'aide destinée aux victimes des cyclones de l'été 2008 fut mal gérée, certains sont devenus riches sur le dos du peuple.
Depuis son arrivée à Washington Préval n'a cesse de solliciter des fonds pour un programme d'appui au budget à la Banque Mondiale, le FMI et la Banque Interaméricaine de Développement. Les premières réactions des analystes ne sont pas bonnes. Nous en avons note deux. Ces milieux comparent Préval aux présidents des compagnies d'automobiles américaines qui s'étaient rendus a Washington dans des avions prives pour solliciter l'argent du Congres des Etats Unis. La révolte contre eux était générale, comment peuvent-ils demander des emprunts du gouvernement américain et voyager en jet prive? Le Congres avait refuse l'emprunt. Ce sont les mêmes critiques portées contre Préval. Comment peut-il venir demander de l'argent à Washington et se déplacer avec une aussi grande délégation qui coûte de l'argent? La seconde, des responsables des institutions, perçoit la demande d'appui au budget comme des fonds sollicités pour financer la campagne électorale des candidats de Lespwa et non pour alléger la misère du peuple. Malgré tout il existe une volonté de chercher la meilleure façon d'aider d'Haïti.
Préval est accompagne des ministres des finances et de la planification, du gouverneur de la banque centrale, de Lionel Delatour, membre du Cled et proche de la UNIBANK, Elizabeth Delatour, conseillère en finances, Gabriel Verret un employé de l'USAID détache au palais, Paul Denis de l'OPL et autres. On parle d'une délégation de quatorze personnes, en plus des 19 membres de la mission Haïtienne à Washington.
Le projet politique de Préval est mal parti, ce sera difficile de manipuler les élections et de changer illégalement la constitution. Au niveau de l'extérieur les communautés internationales rendent sa tache difficile puisqu'il exploitait les contradictions pour marquer des points au lieu de chercher l'assistance pour le peuple Haïtien. En plus son marassa tire les ficelles a travers les connections de Harvard University de sa femme et d'un médecin du sida. Croyant qu'il pouvait rouler tout le monde en s'appuyant sur quelques conseillers incapables et le Groupe de Bourdon, Préval aujourd'hui dans une marmite en train de bouillir se retrouve seul. Dans ce processus après avoir enterre Alexis, Préval risque de sacrifier sur l'autel du pouvoir personnel le premier ministre Pierre-Louis. Les mois d'Avril et Mars s'annonce mal.
A Washington c'est difficile de trouver des fonds. La crise économique mondiale greffée sur le fait qu'il y a une fatigue quand il s'agit de trouver des fonds pour Haïti rend la situation compliquée de part et d'autres. De 1994 a nos jours des milliards ont disparu en Haïti, aucune institution construite, rien de palpable sur le terrain pour démontrer les débours. Charlie Rangel le puissant chairman du Ways and Means Committee va essayer de dégager un package pour Haïti en l'attachant au stimilus package des Etats Unis. On se demande si cela suffira? Préval a rencontre Rangel et le speaker Representative Pelosi aujourd'hui, Demain Préval ira à la journée internationale de la prière, espère voir le président Obama et rencontrer après le Secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
Préval espère que les photos avec Obama, Clinton, Rangel et Pelosi suffiront pour calmer les initiatives des secteurs sociaux mouvementes d'Haïti orientes vers de nouvelles manifestations qui ressembleront peut être a celles du 8 Avril 2008. A-t-il raison? Seul l'avenir le dira.
Ce 4 février 2009, les activités dans la ville du Cap-Haïtien sont totalement paralysées. Les citoyens ont répondu positivement au mot d’ordre de grève générale lancée par l’Association des Medias du Nord (AMEN) pour protester contre le black out, l’état de la route nationale #1 au niveau de Vertières, le mauvais état des rues de la ville du Cap-Haïtien.
Les écoles publiques et privées ont ainsi renvoyé les quelques élèves présents. Les banques ont fermé leur porte. Le transport public n’existe pas : une grève réussie à 100%.
Mise à part les manœuvres de récupération de secteurs liés à Nawoon Marcellus et à Moise Jean Charles qui essaient d’en faire une démonstration de leur force sur le terrain afin de dissuader les dirigeants du CEP de les expulser de la compétition électorale à cause de leur casier judiciaire, la grève générale de ce 4 février 2009 au Cap-Haïtien marque l’échec de la politique du régime Préval dans le Nord d’Haïti.
Au lieu de consulter les leaders progressistes et honnêtes en vue de développer des programmes de développement ‘‘durable’’, nous observons une politique d’abandon général et de sectarisme vulgaire au profit des bandits. Si le Palais national confie le département du Nord à Moise Jean Charles, l’ancien Premier Ministre Jacques Alexis avait durant son passage financé Nawoon Marcellus. Les deux bandits accusés de crimes et/ou de drogue sont les interlocuteurs privilégiés du régime en place. Les fonds alloués à la ville du Cap-Haïtien passent par ces circuits mafieux et informels. Quand Moise arrive de Port-au-Prince avec des fonds qu’ils utilisent à sa guise, Nawoon utilise la Mairie de la ville pour financer ses hommes de main. Le maire ‘‘Arrogant’’ Michel Saint Croix refuse toutes explication sur les financements reçus et les projets en cours. Tous ceux qui osent critiquer sa mauvaise gestion sont menacés d’arrestation, l’objet de menaces et percutés par sa milice. En guise de récompenses et rentes, Trois Toyota Prado flambant neufs sont offerts à la Mairie. Rien n’est plus choquant que de voir ces maires dans leur voiture-cadeau du Prince circulés à travers la ville du Cap-Haïtien, au milieu des Himalayas de détritus au mépris des règles de bon sens . Faute de services, les commerçants et résidents de a zone de marché Cluny sont obligés de brûler leur détritus contenant des produits hautement toxiques à ciel ouvert.
Dans de telles circonstances, la démocratie locale n’existe pas. Il n’y a que des tractations et des manœuvres politiciennes pour garder le pouvoir à tout prix. En terme de service au profit de la population, le résultat est nul : le Nord est condamné à disparaître. Pour preuve, le Président de la République qui avait promis des travaux d’infrastructures durant son second mandat, n’ose pas visiter la ville du Cap-Haïtien. Les petites réalisations qu’ont observe dans le Nord sont financées et dirigées par l’Union européenne ou l’USAID. Les fonds publics sont consacrés aux travaux de nettoyages, une activité qui offre des facilités de détournement de fonds.
Cette grève générale rappelle la première manifestation anti-Aristide en 2002. Le département du Nord - la ville du Cap-Haïtien, était abandonné à Bell Angelot et ses hommes. Ils avaient mené une politique partisane similaire qui s’était soldée par une résistance citoyenne, puis une rébellion populaire qui s’est soldée par la chute du Président Jean Bertrand Aristide. Le tout était déclanché par un leadership d’opinion mené par Radio Maxima pour l’obtention de la carte de crédit, du permis de conduire, au Cap-Haïtien. Aujourd’hui, l’Association des Médias du Nord (AMEN) à travers son mot d’ordre de grève générale mal préparée (en terme de consultation sociale) est observé à 100%. Si le temps lui permet et la rationalité prévaut, le régime de René Préval doit rectifier le tir, changer d’interlocuteur et d’orientation politique. Il ne doit pas se laisser manipuler par les mauvais serviteurs qui n’ont rien fait pour améliorer l’image du régime en place. Ces derniers, ces ‘‘parle-menteurs’’ flatteurs qui, arrivés à Port-au-prince, ne font que ramper en vue de garder leur poste ou d’arriver à la Présidence , devraient exiger des réalisations concrètes au profit de la population mais non à l’avantage d’une minorité. C’est le moment d’appliquer une politique en faveur des villes de province. Sinon, comme en 2004, le (Grand) Nord risque d’être encore une fois le berceau des troubles qui emportent les régimes qui se croient protégés par la communauté internationale. Pour les observateurs avertis cette situation qui a bénéficié de la participation active des média traduit le degré de frustration généralisée de la population du Nord à l’égard des dirigeants et un signe avant coureur des évènements à venir.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 04 Février 2009, 13 hres 30.
La situation se complique à la Grande-Riviere du Nord où les actes de violences sont quasi-quotidiens depuis l'offensive menée par certains riverains de la zone à l'encontre du maire titulaire Kesnel Jean. Ces individus réclament le départ de l'actuel maire de cette commune qu'ils accusent de malversations et de détournements de fonds.
Depuis le 30 novembre 2008, la ville de la Grande Rivière du Nord, commune du département du Nord située à 30 Km de la ville du Cap-Haïtien, vit au rythme de tensions sans égales. A l'origine de ces tensions, plusieurs citoyens accusent le maire Kesnel Jean d'avoir détourné des fonds destinés à des projets de développement.
Jeudi dernier, le coordonnateur du Mouvement de Réflexion du Nord(MRN), Cadet Rodilus, a été attaqué par des manifestants et la vitre d'une porte de son véhicule a été brisée. Ces manifestants accusent Cadet Rodilus d'être de mêche avec le maire pour avoir dénoncé le climat de violences qui sévit dans la zone.
Des agents de l'UDMO (Unité Départementale de Maintien d'Ordre) accompagnés de soldats de la MINUSTAH ont pris position dans le centre-ville depuis près d'une semaine. A souligner que le passage d'une délégation du ministère de l'Intérieur n'a pu ramener la paix dans la zone, et ce en dépit des messages envoyés par les notables demandant au pouvoir central de trouver un consensus avec les antagonistes.Toutes les activites scolaires sont paralysées dans la zone depuis le debut de l'année.
Le maire, de son côté, s'inscrit en faux contre ces accusations et attribue ces mouvements de turbulences à un secteur politique qui, selon ce dernier, avec l'approche des prochaines joutes électorales, veut semer la pagaille au sein de la population. « C'étaient d'anciens concurrents qui ont été sanctionnés par le peuple lors des élections de 2006 et qui, aujourd'hui, veulent se porter candidats mais ayant perdu leur popularité, ils pratiquent la violence » dixit Kesnel Jean.
Plusieurs maisons saccagées dont la mairie, des marchés détruits, des dizaines de blessés soit à l'arme blanche ou a feu, tel est le bilan des turbulences qui font rage dans la commune. Le maire fustige le comportement des autorités judiciaires de la zone qui laissent agir les bandits notamment le juge de paix Joseph Jean, qui d'après lui ne fait rien pour mettre l'action publique en mouvement contre ces bandits.
« Je savais que le maire allait m'attaquer, car le maire, comme tout le monde le sait déjà, est impliqué dans plusieurs dossiers et moi, en tant que juge, j'ai toujours été sur ces dossiers», déclare le juge Joseph Jean pour rejeter d'un revers de main les accusations du maire. Le juge dit ne pas s'inquiéter : «Dans le temps, ces mêmes personnes savaient agir sur ordres du maire, donc c'est le revers de sa médaille ».
Plusieurs bandes venues de plusieurs quartiers s'affrontent tous les jours sous le regard passif des policiers cantonnés au commissariat de la zone. Les proches du maire qui habitent le quartier de Haut du Bourg s'opposent aux gens venus de Quai Brillant ou de Bas du Bourg.
Une situation que le curé de l'église Catholique, le révérend père Moise François, dénonce et demande que des décisions soient prises rapidement. « C'est une situation qui dépasse tout le monde. Si l'Etat central n'intervient pas et rapidement, c'est sûr qu'on va déboucher sur une vraie guerre civile». Le curé conseille au pouvoir central de s'asseoir avec les deux groupes qui s'affrontent afin de trouver un consensus pour le bien de la cité.
Le maire Kesnel Jean dit accueillir favorablement l'idée de s'asseoir avec les protestataires afin de trouver un compromis. Qu'en sera-t-il de la cité de Jean-Price Mars si rien n'est fait ?
Aujourd’hui, certains pensent que Haïti, avec un Président élu au suffrage universel, un Gouvernement, un Parlement , une force de police pour rechercher les auteurs des infractions et des Tribunaux pour régler les conflits sociaux, est une démocratie. Ceux-là qui partagent cette idée se posent très rarement la question du « comment ». Comment fonctionnent toutes ces institutions ?
À travers les trois pouvoirs que sont l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire qui constituent le fondement même de l’État, nous avons une accumulation de comportements qui sont inacceptables. Tenez ! Quand, le plus sérieusement du monde, le Gouvernement fait fi des décisions judiciaires, que dans les couloirs du Parlement on achète des votes ou qu’au niveau des Tribunaux, la justice se vend aux plus offrants…sommes-nous encore en démocratie ?
On peut bien construire des lycées, alphabétiser les masses rurales, former des professionnels par dizaines de milliers; l’Université peut se bien porter, les églises peuvent être bondées, la tempérance peut gagner du terrain, et la connaissance, au sens large, se répandre à pas de géant ; mais tant que la justice sera dans l’état d’abjection dans lequel elle se trouve présentement, on ne pourra compter sur un redressement moral dans ce pays.
Les valeurs morales ne peuvent que régresser et régresseront d’année en année ; le sentiment populaire ne peut que se dégrader d’année en année ; l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire ne pourront, année en année, que se déconsidérer aux yeux des honnêtes gens ; et d’année en année, la mémoire des Pères de l’Indépendance sera toujours plus outragée par la mauvaise foi de leurs enfants dégénérés.
Croyez-moi, l’espoir de voir changer les choses de l’intérieur s’amenuise de plus en plus. Une autre Haïti n’est pas possible pour le moment car les exceptions confirmant la règle de la corruption sont en quantité trop négligeable. Même ceux qui prétendent représenter la population se laissent corrompre… Il y a trop de vers dans le fruit.
Une autre Haïti sera possible quand chacun, avec ses qualités intellectuelles et morales, pourra accéder à n’importe quelle fonction publique sans préalablement ramper et plier le genou. Une autre Haïti sera possible quand le Gouvernement s’engagera à lutter véritablement contre la corruption, en particulier, celle pratiquée aux plus hauts niveaux, et à améliorer la transparence et l’imputabilité.
Une autre Haïti sera possible quand la production nationale sera relancée ; quand le règne de l’impunité aura pris fin ; quand la justice sera indépendante ; quand les parlementaires impliqués notamment dans le narcotrafic et les agents publics corrompus, auteurs de malversations, seront traduits par-devant les tribunaux ; et quand les lois contre la corruption, la drogue et le blanchiment d’argent seront applicables à tous.
Quand tout homme de mérite aura droit à un début de considération, alors nous croirons que nos dirigeants sont en train de recouvrer la raison. Mais tant que les choses restent comme elles sont, qu’un homme seul pose sa main sur toutes les fonctions de l’Etat, de la Magistrature Suprême au simple gardien…rien ni personne ne nous fera croire en des horizons meilleurs.
L'inspecteur de police, Bruno Plaisimond, a été placé en isolement à Port-au-Prince selon les informations après son implication présumée dans le viol d'une jeune fille de 22 ans au commissariat de Limbé.
Selon les témoignages, la jeune fille, originaire de la commune de Plaisance, avait trouvé refuge tard dans la nuit du 02 janvier 09 après avoir essayé en vain de rentrer chez elle à Plaisance en tap-tap. L’étudiante en sciences juridiques à la faculté de Droit du Cap-Haïtien en provenance du Cap-Haïtien s'est rendue au commissariat de Limbé afin de trouver un abri provisoire pour la nuit.
L'inspecteur, Bruno, lui aurait demandé de coucher avec elle, une avance que la jeune fille repoussa. L'inspecteur pointa son arme à l'oreille de la jeune fille, menaçant de la tuer, si elle refuse.
Des associations de femmes telles AFASDA dénoncent cette situation et demandent que justice soit rendue à la jeune fille et que le policier purge sa peine. D'un autre coté, le maire de la commune de Plaisance, Jeanty Exalus, offre tout son support à la famille de la victime et se dit déterminer à ce que l'inspecteur soit jugé et puni. « Je demande à la justice du Cap-Haïtien de statuer rapidement sur ce dossier car cet acte est contraire à l'objectif fixé par l'institution de police et c'est un acte de barbarie qui doit être sévèrement réprimandé » dixit le maire de Plaisance.
A noter que le juge instructeur dans ce dossier, Me Henri-Claude Adhémar a déjà émis un mandat d'amener à l'encontre de l'inspecteur Bruno Plaisimond.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 29 Janvier 2009, 11 heures 10.
Le vendredi 23 janvier 2009 marquait la fin des inscriptions de candidats pour les élections sénatoriales du 19 avril 2009. Le Président René Préval, ayant publié un décret appellent le peuple en ses comices, plusieurs candidats n’ont pas raté l’occasion pour faire le dépôt de leur candidature.
Pour la journée de 23 janvier 2009, la ville du Cap-Haïtien était le théâtre de démonstrations de force entre candidats du mouvement Lavalas. Nawoon Marcellus - Ancien Député Lavalas de la Grande Rivière du Nord, Moise Jean-Charles - ancien Maire de Milot et Angelot Bell - Cadre du Parti se sont lancés dans une lutte visant à mettre de leur coté les électeurs du courant Lavalas.
Soutenu par le Président de la République et inscrit sous la bannière de la Plate-forme LESPWA, Moise Jean Charles a pulvérisé Nawoon Marcellus, en mettant dans la rue une foule qui dépasse de loin celle qui avait accompagné l’ancien député de la Grande Rivière lors de sa présentation au local du Bureau Electoral du Nord dans la matinée.
Bell Angelot, de son coté, a dû se rendre à Port-au-prince pour s’assurer de la couverture du Parti. Car, si Nawoon a présenté un document signé de Dr Narcisse et du Sénateur Hériveaux, celui de Angelot Bell est paraphé par Stephen Francisque et Yves Cristalin. Ces derniers seraient les vrais détenteurs de l’autorité de nomination du parti Lavalas, suivant les statuts déposés au Ministère de la Justice. En effet, dans une lettre datée de 21 janvier 2009, du le Ministre Jean-Joseph Exumé, au Président du Conseil Electoral nous lisons :
Monsieur le Président, Le Ministre de la Justice et de la sécurité Publique accuse réception de votre correspondance Réf :CEP/fgv.-sts/1803 en date du 16 janvier 2009 par laquelle vous sollicitez des informations se rapportant à l’enregistrement et la reconnaissance du parti politique « Fanmi Lavalas ». Le Ministre s’empresse de vous confirmer que le parti politique « Fanmi Lavalas » a été régulièrement enregistré le 30 Octobre 1996, reconnu légalement le 14 février 1997 et avait pour représentant officiel Jean Bertrand Aristide suivant actes et pièces notariés déposés audit Ministère. Le 22 décembre 2008, le Ministère a reçu une correspondance de « l’Organisation Politique Fanmi Lavalas », signée de : Yves Cristallin, Lesly Beausjour, Ineda Jean-Baptiste, Elitane Atélus, Yvon Neptune et sous couvert de laquelle est notifiée une copie d’une résolution authentifiée par le Notaire Sabine D. Morpeau faisant état de la prise en charge du parti par un organe national de Direction provisoire dénommé : Equipe Responsable de Consensus de la Gestion Provisoire des Affaires de l’Organisation Fanmi Lavalas constituée de sept (7) membres : Yves Cristalin : Administrateur, Jonas Coffy : Trésorier, Stephen Francisque : Secrétaire, Yvon Buissereth : Membre, Pierre Jérome Valciné : Membre Jean Mary Samedi, Appoléon Trompé : Membre. En ce qui concerne les noms des membres habilités à poser des actes au nom d’un parti politique, le Ministère vous réfère au décret du 30 juillet 1986 sur les partis politiques, notamment en son article 9. (Ci-joint : Copie de l’Attestation de l’enregistrement et de Reconnaissance signée en date du 28 Juillet 2005, Copie de l’acte de dépôt de pièces en date du 30 Janvier 1997, Copie du Manifeste notarié daté du 16 Octobre 1995, Copie de la résolution du 9 octobre 2008.)
(Fin de texte)
Les 4 autres candidats : Elusca Charles de l’OPL, Marie Gislène Mompremier de FUSION, Antoine René Samson du parti UNION de Pasteur Chavannes Jeune et Jean René Laguerre de MODELH-PRDH attendent le verdict du CEP pour départager les deux prétendants Lavalas.
Cette situation de lutte pour l’héritage politique du Parti Fanmi Lavalas marque la fin d’un mythe qui alimente le fantasme que Jean Bertrand Aristide, de l’Afrique étant, contrôle la vie politique de ses partisans. Il est clair que sous le leadership de l’élu du 16 décembre 1990, aucun imposteur ne saurait s’arroger le doit de s’autoproclamer candidat Fanmi Lavalas. Il parait que les manipulateurs qui utilisent à tors et à travers le nom d’Aristide n’agissent que dans leur intérêt personnel. Le fait d’ouvrir la succession post-Aristide prouve que les leaders de l’intérieur ont tourné la page.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 27 Janvier 2009, 12 heures 50.
La République d’Haïti est en train d’offrir au reste du monde le triste spectacle d’un État en pleine régression morale et démocratique. L’histoire retiendra que c’est en fin 2008 que la corruption a atteint son paroxysme au sein de la Justice haïtienne. Dans un pays où tous les secteurs voient rouge, celui de la Magistrature s’est tristement illustré avec le pillage de plusieurs millions de dollars américains par des éléments de l’appareil judiciaire de Port de Paix. Les informations collectées, jusqu'à présent, mettent en cause principalement un substitut du Commissaire du Gouvernement qui aurait distribué le pactole de la corruption à ses collègues.
Parmi les corrompus se trouvent quasiment tous les Magistrats de la juridiction, près d’une vingtaine de policiers, des autorités de très haut niveau, et sans surprise, le nom d’un Parlementaire est cité. On ne peut pas laisser la Justice aux mains de prébendiers sans scrupules qui violent les principes républicains au seul profit de leurs poches. Dans cette histoire puante et hideuse, la Justice n’a pas su laver à grande eau l’impureté qui a fini de la maculer. Et le pays ne se remet pas encore de ce scandale.
Les bons ne doivent pas périr avec les méchants, mais en existe-t-il de justes dans l’appareil judiciaire de Port de Paix ? En vérité, s’il y a un seul élément honnête et intègre parmi les Juges, nous pardonnerons à toute la magistrature locale, à cause de lui. Cette histoire nous rappelle étrangement celle de Sodome et Gomorrhe détruites par l’Eternel-Dieu pour s’être livrées, par profusion, au dérèglement des mœurs. Elle nous montre aussi combien la corruption peut contribuer à répandre le crime dans notre société. Déjà, un cadre de l’institution policière ayant goûté au fruit maudit a été empoisonné. Suicide ou assassinat ? Nous attendons le résultat de l’enquête.
La somme de trente-deux millions de dollars américains aurait été cachée sous les robes noires des Magistrats suite à une descente des lieux effectuée chez l’oncle d’un narcotrafiquant. Alors que de « petits employés », simples auxiliaires de justice et deux Juges de Paix croupissent en prison, les grands Magistrats et autres autorités civiles et policières ont été épargnés. Paradoxe d’un dossier d’une si grande envergure. Deux poids, deux mesures !
En effet, une véritable mascarade coercitive et un traitement discriminatoire enveloppent ce dossier. Pendant que des personnes présumées corrompues sont placées sous mandat de dépôt à la suite de leur audition par le Parquet de la juridiction de la honte, d’autres ont été seulement mis en disponibilité, voire transférés ou promus au Ministère de la Justice. Au lieu d’appliquer la loi dans toute sa rigueur, ne serait-ce que pour donner un signal fort aux autres Magistrats tentés par des pratiques corruptrices, le Ministère de la Justice a mis la pédale douce. Cette attitude jugée scandaleuse s’apparente à une caution à de tels actes. En ce sens que les véritables fautifs ne sont passibles d’aucune peine.
En lieu et place d’une arrestation après révocation, la pièce maîtresse du puzzle a été tout simplement écartée de la Magistrature, avec la latitude d’aller jouir des millions qu’il a détournés, volés et pillés. Pendant ce temps, le Chef du Parquet, grande figure de la corruption à Port de Paix, contre qui sont tenues des déclarations fracassantes et accablantes, est muté au Ministère de la Justice…une sorte de retraite anticipée qui lui permettra de garder tous ses avantages liés à sa, désormais, ex-fonction de Commissaire du Gouvernement et de jouir de son argent en toute quiétude.
Le Ministère de la Justice n’est pas un repère de voyous ; et nous insistons pour dire que les auteurs, co-auteurs et complices du pillage des billets verts doivent être arrêtés et traduits devant les Tribunaux afin de les empêcher de profiter des fruits de leur kleptomanie. La corruption à grande échelle pratiquée par des personnes occupant des postes élevés dans la Magistrature peut, non seulement, avoir des effets dévastateurs sur la démocratie, la primauté du droit et le développement économique et social mais, elle peut aussi saper la confiance des justiciables, empêcher l’investissement étranger et miner le paysage judiciaire haïtien dans sa globalité.
Franchement, l’attitude des responsables du Ministère de la Justice est un autre scandale dans ce Scandale. Beaucoup d’incohérences sont notées dans la gestion du dossier. Malheureusement, c’est à chaque fois que ces genres de situation arrivent qu’on se rend compte de l’importance du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire créé par la loi du 20 décembre 2007, publiée dans le Journal Officiel de la République et non appliquée, jusqu'à date, par le Gouvernement. De toute façon, nous sommes là, et nous suivons pas à pas cette saga en attendant qu’elle nous révèle d’autres secrets, d’autres déceptions et d’autres… laideurs !
Un pied dans les bals, un autre à la Maison-Blanche, le président américain a déjà pris plusieurs décisions.
Un discours conventionnel mais fort
Un discours que nombre d'observateurs ont trouvé plat, s'étonne l'internaute Gourgandine. On retiendra surtout quelques phrases fortes: "Nous allons commencer à laisser l'Irak à son peuple d'une manière responsable et à forger une paix bien gagnée en Afghanistan" ou encore "Nous sommes rassemblés parce que nous avons choisi l'espoir, l'action et non la peur, l'unité d'action, et non l'action, le conflit et la discorde."
Une fête populaire sans précédent
On ne va pas vous détailler la litanie des bals populaires organisés à Washington... Juste vous montrer.. la robe de Michelle Obama, qui était très attendue. Ce sera du blanc! Les observateurs - toujours eux- n'ont pu que souligner l'excellent niveau de danse du nouveau président!
Les premières décisions tombent
Le président a eu le temps de faire un saut à la Maison-Blanche où ses principaux collaborateurs sont au travail: il a ainsi demandé que les procédures judiciaires à Guantanamo étaient suspendues pour 120 jours, le temps de fermer cette prison. Sont attendues la confirmation d'Hillary Clinton devant le Sénat demain et le vote du super-plan de relance (1000 milliards) dans le courant de la semaine. "Tous les dossiers sont prioritaires" a-t-il encore souligné. A commencer par les fronts sur lesquels l'Amérique est engagée: il va dialoguer avec les chefs d'Etat major pour une vidéoconférence afin d'obtenir rapidement un plan de retrait en Irak et un plan de renfort en Afghanistan.
Et il n'y a pas que le président qui est au travail, les hackers aussi!
Un que les Américains ne regretteront pas, c'est George Bush
Il a réussi à se faire siffler lors de son départ en hélicoptère de la Maison-Blanche. Pour lui aussi, une nouvelle vie commence: il a l'intention d'ouvrir une bibliothèque au Texas ainsi qu'une fondation politique.
Photo: AFP/Chuck Kennedy/Pool Barack Obama prête serment en présence de sa femme Michelle, et de ses filles, Malia et Sasha.
Photo: La Presse Canadienne /AP Photo/Doug Mills, Pool
L'ère de George W. Bush est terminée: Barack Obama a prêté serment mardi midi devant le juge en chef de la Cour suprême, John Roberts, devenant ainsi officiellement le 44e président des États-Unis. L'homme de 47 ans est le premier Noir à présider aux destinées de la première puissance mondiale.
L'événement est sans contredit historique, étant donné le passé d'esclavagisme et de ségrégation raciale des États-Unis. Des centaines de milliers d'Américains, dont de nombreux Afro-Américains, se sont d'ailleurs rassemblés dans la capitale fédérale pour y assister.
Le président a par la suite prononcé un discours empreint de références historiques, dans lequel il a rappelé les principes fondateurs des États-Unis et la manière dont ils peuvent encore guider les Américains en ces temps difficiles, marqués par deux guerres et une crise économique majeure. (Consultez notre autre texte pour lire des extraits du discours)
Le passage du témoin s'est déroulé en présence de nombreux dignitaires, des anciens présidents et vice-présidents américains, ainsi que des membres du Cabinet Obama. Au terme de la cérémonie, le président Obama a escorté son prédécesseur à l'extérieur du Capitole: George W. Bush et sa femme ont quitté le site en hélicoptère.
Après un dîner avec les membres du Congrès, au cours duquel le sénateur Ted Kennedy s'est effondré (lire notre texte), Barack Obama a pris part au traditionnel défilé d'investiture sur Pennsylvania Avenue, un parcours de presque 3 kilomètres jusqu'à la Maison-Blanche.
Sous les acclamations d'une foule survoltée de centaines de milliers de personnes, le nouveau président et son épouse Michelle sont sortis à deux reprises de la limousine présidentielle blindée escortée par un important dispositif de sécurité.
M. Obama, son épouse et leur deux filles Malia et Sasha ont fait leurs premiers pas peu avant 17 h dans la Maison-Blanche, leur nouvelle résidence. « Nous sommes à la maison! » s'est réjouie la nouvelle Première dame.
Des mesures de sécurité sans précédent sont en vigueur. En soirée, le nouveau président participera à une dizaine de bals officiels.
Journée chargée
Les festivités en vue de l'assermentation se sont officiellement mises en branle à 10 h, avec une série de numéros musicaux.
Comme le veut la tradition, le futur président s'est rendu en matinée à l'église St. John en compagnie de son épouse Michelle. Il s'est ensuite dirigé vers la Maison-Blanche pour y prendre un café avec son prédécesseur George W. Bush et sa femme Laura.
Malgré une crise économique qui s'annonce inégalée depuis la Grande Dépression et malgré les deux guerres dans lesquelles le pays est enlisé, l'esprit est indéniablement à la fête dans la capitale fédérale.
Personne ne sait exactement combien de personnes sont réunies à Washington, une ville dans laquelle ne vivent qu'environ 600 000 personnes. Certains attendaient 2 millions de personnes, d'autres jusqu'à 4 millions.
L'assermentation se déroule sous haute sécurité, le département de la Sécurité intérieure l'ayant désigné National Special Security Event. Cette étiquette fait en sorte que la coordination des mesures de sécurité est l'apanage des services secrets.
Une bonne portion du centre névralgique de la ville, qui comprend la Maison-Blanche et le Capitole, est fermée à la circulation. Le métro et des services de navettes ont été mis à la disposition des fêtards. De longues files d'attente attendent ceux qui déferlent sur la capitale, en raison notamment des contrôles de sécurité.
Les chiffres donnent le tournis: 4000 policiers de Washington et un nombre équivalent de collègues d'ailleurs au pays sont en service, tout comme 5000 soldats et des milliers d'autres membres de la Garde nationale. Plus de 55 agences gouvernementales participent d'une manière ou d'une autre à l'organisation de la journée.
Un porte-parole du département de la Sécurité intérieure a fait savoir en avant-midi que les services de renseignement américains enquêtent sur une « menace potentielle le jour de l'investiture ». La crédibilité de cette menace, précise-t-on, est « incertaine ».
REGROUPEMENT DES CORRESPONDANTS DE PRESSE DU NORD – RCPN
Note pour la Presse
Cap-Haitien, le 20 Janvier 2009
Le RCPN (Regroupement des Correspondants de Presse du Nord) condamne énergiquement les déclarations gratuites et accusatrices du Ministre de la Justice haïtien Jean Joseph Exhumé à l’encontre du journaliste Valéry Numa.
De telle déclaration, en pleine interview, vise à intimider le journaliste et ses collaborateurs de Radio Vision 2000 qui enquêtent sur l’implication des autorités judiciaires de Port du Paix dans la corruption - de l’Etat central en général. Cette légèreté disqualifie du même coup le ministre de facto, vu que, faute d’être sanctionné par le parlement haïtien, ce dernier a un déficit de légitimité. Au lieu de fournir des informations aux citoyens comme tout dirigeant responsable, Jean Joseph Exhumé s’est transformé en intimidateur contre les professionnels de la presse. Il n’a, manifestement, fait preuve d’aucun souci de rechercher la vérité sur ce dossier brûlant qui affecte la crédibilité du corps judiciaire.
Le regroupement appelle les parlementaires à corriger cette situation en interpellant le ministre Exhumé sur la situation dans le Nord-ouest.
Toute atteinte à la vie de Valéry Numa est de la responsabilité du Ministre exhumé qui a publiquement manifesté ses intentions d’intimider Valéry Numa et la presse haïtienne en générale.
Le RCPN reste mobilisé sur la situation et appelle les autres associations de journalistes et de média à faire pression et à resserrer leurs rangs pour éviter la répétition de tel comportement d’intimidation de la part d’un haut responsable haïtien. De telle dérive peut mettre en péril les droits imprescriptibles de la liberté d’expression.
Les dirigeants ont l’obligation de rendre des comptes à l’opinion publique. Il sera et restera ainsi dans tout état de Droit.