Opinion-Editorial
____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
mardi 14 septembre 2010
Commentary: My reading of the situation on the ground in Haiti
Justice pour Gérald Jean Gilles, tué par pendaison.
Plusieurs organisations sociopolitiques du Nord réclament le départ des casques bleus. Ces dernières semaines des responsables de plusieurs organisations sociopolitiques du Nord ont organisé des manifestations anti-Minustah. Vendredi dernier les manifestants ont réclamé le départ des forces onusiennes qui ont perpétré selon eux plusieurs exactions dans le pays. A l'initiative du Mouvement des Jeunes Nationalistes (MJN), plusieurs dirigeants et militants d'organisations politiques et de la société civile du Nord ont pris part à la marche qui a permis de condamner la mort d'un adolescent dans un baraquement de la Minustah. Les protestataires ont réclamé justice pour Gérald Jean Gilles, tué par pendaison. Les circonstances du décès de ce jeune n'ont toujours pas été élucidées. Les casques bleus ont fait valoir qu'ils avaient découvert le corps inerte du jeune à l'aube. Cette version des faits est contestée par les parents de la victime et plusieurs personnalités de la cité christophienne. Le président du sénat, Kelly Bastien, avait appelé les autorités à réaliser une enquête afin de faire la lumière sur ce crime. Devant le baraquement du contingent népalais au Cap Haïtien, les manifestants ont réclamé justice pour le jeune Jean Gilles. Le coordonnateur du MJN, John Latortue, a dénoncé les multiples exactions des casques bleus à Port-au-Prince et dans diverses régions du pays. Il rappelle les agressions dont ont été victimes des étudiants de la faculté Ethnologie de l'UEH. Les manifestants ont dénoncé le silence complice des autorités haïtiennes dans ce dossier. Les responsables de la Minustah qui avaient dépêché une mission dans le Nord n'ont à ce jour fourni aucune explication sur les causes du décès de l'adolescent. Le sénateur Bastien s'était interrogé sur le fonctionnement de la mission onusienne qui a pris l'initiative de violer les conventions internationales en recrutant un mineur dans son personnel. LLM / radio Métropole Haïti |
lundi 13 septembre 2010
ÉTATS-UNIS : Nouvelles règles du Pentagone sur la couverture presse de Guantanamo/Pentagon issues new rules for Guantanamo coverage/Nuevas reglas del Pentágono sobre la cobertura de prensa de Guantánamo
Français/English/Español Reporters sans frontières Communiqué de presse 13 septembre 2010 États-Unis Nouvelles règles du Pentagone sur la couverture presse de Guantanamo Reporters sans frontières prend acte des nouvelles règles applicables aux médias présents à Guantanamo édictées par le Pentagone, le 10 septembre 2010. S'il s'agit d'un premier pas positif dans le dialogue entre le département de la Défense et les médias, nous nous inquiétons toutefois de la mainmise que les autorités militaires conservent sur l'information. La mise en pratique de ces règles aura donc, selon nous, valeur de test.
Ces nouvelles règles comportent trois changements majeurs :
1 - Les journalistes ne risquent plus d'être expulsés de Guantanamo pour une information s'y rapportant, même une information recueillie précédemment en dehors de la base, comme cela s'est passé en mai dernier.
2 - Les photographies et les vidéos prises par les journalistes ne peuvent plus être détruites par le bureau des relations publiques du département de la Défense si y apparaît un contenu jugé "interdit" par les autorités, comme auparavant. Les médias ont le droit de retoucher les clichés. Toutefois, le photographe ne peut choisir de retravailler que deux photos par jour.
3 - Les journalistes peuvent dorénavant contester les décisions du bureau des relations publiques si le Pentagone leur refuse l'accès à certaines informations.
Selon l'avocat new-yorkais David Schulz, conseil de divers médias tels que The Miami Herald, The New York Times, The Washington Post, Associated Press (AP), Dow Jones et Reuters, "le département de la Défense a eu une démarche positive. Il admet ne plus pouvoir censurer les informations recueillies en dehors de Guantanamo. Il s'agit d'un réel effort, qui simplifie le travail des journalistes". L'avocat a, par ailleurs, confié à Reporters sans frontières que les journalistes pourraient accéder plus facilement aux documents publics, désormais mis à jour sur le site Internet de la Commission militaire (www.defense.gov/home/features/gitmo), site dont une nouvelle version est prévue pour décembre prochain.
Mark Seibel, directeur du bureau de Washington pour les publications en ligne McClatchy, déclare quant à lui : "Sur le papier, il s'agit d'un pas qui correspond à peu près à ce que j'attendais. Mais je suis toujours désolé de constater que les autorités se sentent obligées de passer les photos et les vidéos en revue. Cependant, l'aspect le plus important est de nous laisser accéder à la liste de toutes les procédures judiciaires en cours, ce qui n'est pas confidentiel au regard de la loi. Si nous pouvons y avoir accès, nous aurons au moins la possibilité de demander des copies."
"Je suis encore en train d'étudier ces nouvelles règles. On peut être optimiste, dès lors qu'il est très clairement spécifié que publier des informations déjà disponibles dans la sphère publique n'est plus un motif d'expulsion. Même si ces informations sont considérées comme protégées", nous a confié Carol Rosenberg, journaliste du Miami Herald, expulsée de Guantanamo en mai dernier.
Le 6 mai 2010, le Pentagone avait expulsé de Guantanamo les journalistes canadiens Paul Koring (The Globe and Mail), Michelle Shephard (Toronto Star), Stephen Edwards (CanWest) et leur collègue américaine Carol Rosenberg (Miami Herald) pour avoir publié le nom d'un témoin des techniques d'interrogatoires pratiquées sur le prisonnier canadien Omar Khadr, en 2002, avant son témoignage devant la cour. Les journalistes ont à présent l'autorisation de retourner sur place.
Optimisme relatif
Toutefois, ces nouvelles règles ne modifient rien au contrôle militaire sur l'information. Le juge militaire reste en mesure d'exiger d'un journaliste la source d'une information et de le poursuivre pour "outrage à la cour" s'il refuse de la lui donner.
Si les journalistes couvrant les commissions militaires de la base peuvent à présent s'entretenir avec le procureur ou l'avocat de la défense, le bureau des relations publiques demeure la seule autorité susceptible d'autoriser ou de répondre aux interviews sollicitées par la presse dans ce domaine. "De telle consignes figurent également dans les dernières décisions prises par le département de la Défense concernant les relations avec les médias. Apparemment, le Pentagone compte toujours filtrer de manière très stricte l'information délivrée à la presse et au public. Nous craignons que ce contrôle ne décourage finalement le bureau des relations publiques de s'adresser aux médias", a conclu Reporters sans frontières.
Douglas B. Wilson, assistant aux affaires publiques du secrétaire à la Défense, a souligné, le 2 septembre, la volonté du Pentagone de restreindre l'accès de la presse à des informations déclarées "non autorisées", et d'empêcher au maximum les témoignages anonymes auprès des médias. Ce mémo fait écho à celui que le secrétaire d'État a la Défense, Robert Gates, a émis le 2 juillet dernier, demandant à tous les fonctionnaires du département de la Défense d'aviser le bureau des relations publiques avant toute communication avec les médias ou les citoyens. __________ United States
Pentagon issues new rules for Guantanamo coverage
Reporters Without Borders takes note of the new ground rules for journalists covering the "military commissions" at Guantanamo Bay, Cuba, which the US Defence Department issued on 10 September. They represent a positive first step in a dialogue between the Pentagon and the media but we are concerned by the control that the military continues to exercise over reporting. It remains to be seen how the rules are applied in practice.
The new rules contain three major changes:
1 - Journalists will no longer run the risk of being expelled or barred from Guantanamo because of information they report that was obtained in the course of news gathering outside Guantanamo.
2 - The Pentagon's public affairs office will still check the contents of cameras but will no longer automatically delete photos and videos with content it considers "protected." Photographers will be able to crop a photo (or edit video) instead of having to delete it, but they will be limited to two cropped images a day.
3 - If the public affairs office denies journalists access to certain information, they will be able to make a written appeal to discuss the decision.
"The Defence Department has taken affirmative steps," said New York lawyer David Schulz, who is representing several news organizations including the Miami Herald, New York Times, Washington Post, AP, Dow Jones and Reuters. "They acknowledge that they cannot censor the information gathered outside Guantanamo anymore. There is definitely a credit for making an effort to make it more feasible for the reporters to follow what is going on at Guantanamo."
Schulz told Reporters Without Borders that journalists will also be able to access public documents relating to the military trials in Guantanamo more easily as they will be listed on a Pentagon website (www.defense.gov/home/features/gitmo) that will be revamped in December.
Mark Seibel, who oversees the McClatchy Washington bureau's website, said: "I would say that on paper it is a good step forward and about what I had expected. I am still sorry they feel they need to review all photos and video. Key to us is the provision of the document inventory, which is a list of all filings in a case. By regulation, it is unclassified. If they begin making it available, we will know what has been filed and then can at least ask for copies."
Miami Herald reporter Carol Rosenberg, who was one of four reporters barred from Guantanamo last May, told Reporters Without Borders: "I am still studying [the new rules]. They leave room for optimism, particularly the portion that makes crystal clear it is not a violation to publish already public information even if it is labelled 'Protected Information'."
Rosenberg and three Canadian journalists – Paul Koring of the Globe and Mail, Michelle Shephard of the Toronto Star and Stephen Edwards of CanWest – were barred from Guantanamo on 6 May for publishing the name of an army interrogator who testified at a hearing about the methods used to interrogate a Canadian detainee, Omar Khadr, in 2002. The reporters have since been allowed to return.
Limited optimism
The new rules do not in any way modify the Pentagon's control over coverage of the trials. Military judges are still able to demand that journalists reveal the sources of their information and can still prosecute them for contempt of court if they refuse. Although reporters covering the Guantanamo military trials now have a right to interview prosecutors and defence lawyers, the public affairs officers are still "the sole approval authority" for granting interview requests.
"The same kind of attitude has been apparent in other recent Defence Department decisions concerning relations with the media," Reporters Without Borders said. "It seems that the Pentagon still intends to maintain very tight control over the information that is given to the press and public. We fear that such controls will end up discouraging the public affairs office from talking to the media."
In a 2 September memo to officials and the news media, assistant secretary of defence for public affairs Douglas B. Wilson reasserted the Pentagon's determination to curb the flow of unauthorized information to the news media. It echoed the memo that defence secretary Robert Gates sent to all Pentagon officials on 2 July ordering them to check with the public affairs office before any contact with the media or public. __________ Estados Unidos Nuevas reglas del Pentágono sobre la cobertura de prensa de Guantánamo Reporteros sin Fronteras toma nota de las nuevas reglas aplicables a los medios de comunicación presentes en Guantánamo decretadas por el Pentágono, el 10 de septiembre de 2010. Aunque se trate de un primer paso positivo en el diálogo entre el Departamento de Defensa y los medios de comunicación, nos preocupa el poder que conservan las autoridades militares sobre la información. A nuestro juicio, la aplicación de esas reglas servirá de prueba.
Estas nuevas normas conllevan tres cambios principales:
1 – Los periodistas ya no pueden ser expulsados de Guantánamo por una información afín, incluso si se trata de una noticia recogida anteriormente fuera de la base, tal como ocurrió el pasado mes de mayo.
2 – La oficina de Relaciones Públicas del Departamento de Defensa ya no puede destruir las fotografías o vídeos sacados por los periodistas aunque las autoridades consideren que se trate de un contenido "prohibido", tal como ocurría hasta ahora. Sin embargo, el fotógrafo sólo puede retocar dos fotografías al día.
3 – A partir de ahora, los periodistas pueden impugnar las decisiones de la Oficina de Relaciones Públicas si el Pentágono les deniega el acceso a cierta información.
Según el abogado neoyorquino David Schulz, asesor de varios medios de comunicación como The Miami Herald, The New York Times, The Washington Post, Associated Press (AP), Dow Jones y Reuters, "La conducta del Departamento de Defensa es positiva. Admite no poder seguir censurando la información recogida fuera de Guantánamo. Se trata de un esfuerzo real, que simplifica la labor de los periodistas". Por otra parte, el abogado ha declarado a Reporteros sin Fronteras que los periodistas podrían acceder con más facilidad a los documentos públicos, ahora actualizados en la página Web de la Comisión militar (www.defense.gov/home/features/gitmo), sitio del que se ofrecerá una nueva versión el próximo mes de diciembre.
Mark Seibel, director de la oficina de Washington para las publicaciones en línea McClatchy, declara por su parte: "En el papel, se trata de un paso adelante que corresponde más o menos a lo que me esperaba. Pero me consterna que las autoridades se sientan obligadas a pasar revista a las fotos y los vídeos. No obstante, el aspecto más importante es que nos dejen acceder a la lista de todos los procedimientos judiciales en curso, lo que no se considera confidencial respecto a la ley. Si podemos acceder a ello, por lo menos podremos solicitar copias".
"Sigo estudiando estas nuevas reglas. Se puede ser optimista puesto que se especifica muy claramente que publicar información disponible en la esfera pública ya no es motivo de expulsión, aunque esta información se considere como protegida", nos explica Carol Rosenberg, periodista del Miami Herald, expulsada de Guantánamo el pasado mes de mayo.
El 6 de mayo de 2010, el Pentágono expulsó de Guantánamo a los periodistas canadienses Paul Koring (The Globe and Mail), Michelle Shephard (Toronto Star), Stephen Edwards (CanWest) y a su compañera estadounidense Carol Rosenberg (Miami Herald) por publicar el nombre de un testigo de las técnicas de interrogatorio practicadas al preso canadiense Omar Khadr, en 2002, antes de que testificara ante el tribunal. Se les ha concedido ahora el derecho a volver al lugar.
Optimismo relativo
No obstante, estas nuevas normas no modifican en absoluto el control militar sobre la información. El juez militar sigue capacitado para exigir a un periodista su fuente de información y demandarlo por "desacato al tribunal" en caso de que se niegue a darla.
Aunque ahora los periodistas que cubren las comisiones militares de la base puedan reunirse con el fiscal o el abogado de la defensa, la Oficina de Relaciones Públicas sigue siendo la única autoridad habilitada para autorizar o contestar a las entrevistas solicitadas por la prensa en este ámbito. "Tales consignas también aparecen en las últimas decisiones tomadas por el Departamento de Defensa en cuanto a las relaciones con los medios de comunicación. Por lo visto, el Pentágono sigue pensando filtrar de manera muy estricta la información dada a la prensa y al público. Tememos que este control termine por disuadir a la Oficina de Relaciones Públicas para que no dirija a los medios de comunicación", concluye Reporteros sin Fronteras.
Douglas B. Wilson, secretario asistente de los asuntos públicos del secretario de Defensa, destacó el 2 de septiembre, la voluntad del Pentágono de restringir el acceso de la prensa a información declarada "no autorizada", e impedir al máximo los testimonios anónimos a los medios de comunicación. Este comunicado hizo eco al que el secretario de Defensa, Robert Gates, emitió el pasado 2 de julio, en el que pedía a todos los funcionarios del Departamento de Defensa que avisasen a la Oficina de Relaciones Públicas antes de cualquier intercambio con los medios de comunicación o ciudadanos.
Benoit Hervieu Despacho Américas / Americas Desk Reporters sans frontières 47 rue Vivienne 75002 Paris - France tél : +33 (0) 1 44 83 84 68 fax : +33 (0)1 45 23 11 51 email : ameriques@rsf.org skype : rsf_americas Reporters sans frontières assure la promotion et la défense de la liberté d'informer et d'être informé partout dans le monde. L'organisation, basée à Paris, compte neuf bureaux à l'international (Berlin, Bruxelles, Genève, Madrid, Montréal, New York, Stockholm, Vienne et Washington DC) et plus de 140 correspondants répartis sur les cinq continents. Reporters Without Borders promotes and defends the freedom to be informed and to inform others throughout the world. Based in Paris, it has nine international offices (Berlin, Brussels, Geneva, Madrid, Montreal, New York, Stockholm, Vienna and Washington DC) and more than 140 correspondents in all five continents. Reporteros sin Fronteras promueve y defiende la libertad de informar y de ser informado en cualquier lugar del mundo. La organización, ubicada en París, cuenta con nueve oficinas a nivel internacional (Berlín, Bruselas, Ginebra, Madrid, Montreal, Nueva York, Estocolmo, Viena y Washington DC) y más de 140 corresponsales en los cinco continentes. |
Haiti-METEO / Bulletin lundi 13 septembre 2010
Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique 1) La zone de basse pression continue d'influencer la caraibe centrale. Elle se dirige au sud de la Jamaique avec toujours des impacts sur les régions sud d'Haïti. Cependant, des débris de nuages résultant de ce centre de basse pression continue de générer de la pluie et des orages isolés sur les départements du Sud, des Nippes et de la Grande-anse ce matin en attendant l'amélioration définitive du temps cet après-midi et ce soir. 2) L'ouragan Igor évolue sur l'ocean atlantique à plus de 1000 Km à l'est de l'arc Antillais. Il n'est pas prévu de menacer Haïti. 3) La tempête tropicale Julia qui a pris naissance hier soir tout près des côtes Ouest du continent Africain n'est pas prévue de pénétrer le bassin de la caraibe centrale et la mer des antilles.
Prévisions pour Haïti q Temps ensoleillé ce matin; q Periodes nuageuses au cours de la journée et en debut de soirée notamment pour la peninsule sud. q Températures agréables en soirée ; Pluie et orages isolés attendus en soirée pour le sud-est, le sud, les nippes, la grand-anse, l'ouest , l'artibonitre et le centre .. Prévisions pour Port-au-Prince et environs · Temps ensoleillé. ; · Nuageux en début de soirée. · Tº. max. : 35 ºC ; Tº min: 24ºC ; Pluie et orages possibles en début de l'après midi et en soirée. Avis Le CNM, de concert avec le SPGRD et la DPC, annonce ce lundi 13 sept 2010 à 10h am la levée d'alerte orange émise sur le pays face aux menaces de forte pluie par rapport au passage d'un centre de basse pression proche des côtes sud d'Haïti. Toutefois, la population des départements du sud, du sud-est, de la grand-anse et des nippes doit rester toujours vigilante et respecter toutes les consignes pratiques de sécurité en cas de pluie, de risque d'inondation, d'orages violents et de coups de vent. Talot BERTRAND, Ing-Agr. Chef de Service de Planification et de Mobilisation des Ressources Direction de la Protection Civile (DPC) Ministère de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT) (509) 3733-5953 / 3472-6092 |
dimanche 12 septembre 2010
PAS DE REFONDATION DU PAYS SANS RÉFORME DE LA JUSTICE
Port-au-Prince, 31 août 2010 PAS DE REFONDATION DU PAYS SANS RÉFORME DE LA JUSTICE Bien avant le tremblement de terre, tout le monde admettait que le système de Justice était malade comme d'ailleurs l'ensemble des institutions étatiques. De temps en temps des initiatives sont prises pour remettre sur pieds un secteur de l'appareil de Justice. Le Parquet de Port-au-Prince, par exemple, et le Barreau des avocats de Port-au-Prince se sont engagés, d'après ce qu'ils disent, à accompagner les gens pour qu'ils obtiennent les actes de décès pour leurs parents victimes du tremblement de terre le 12 janvier 2010. Le Ministère de la Justice a aménagé quelques cellules dans les prisons pour accueillir les détenus qui s'étaient évadés et pour répondre aux nouvelles arrestations. Les jugements ont été repris, mais peut-on dire qu'une centaine de jugements sont un remède suffisant à la détention prolongée et à la surcharge des centres de détention et de rétention ? Voici donc la question que se pose le Comité de Coordination du Forum Citoyen pour la Réforme de la Justice comment un système judiciaire, gravement affecté par des pratiques de corruption, avec pour conséquence l'augmentation de la détention prolongée, source d'une grande frustration au sein du pays tout entier pourrait-t-elle opérer sa propre réforme ? Comment peut-elle devenir juge et gardien de ce qu'il faut sauvegarder, dans une société actuellement sous le coup de rapides mutations ? Quelques exemples : - Les frais pour faire dresser un acte de décès ont varié durant les premiers mois de 250 gourdes à 2.500 gourdes (soit un écart qui va de 1 à 10), sans parler des procédures spéciales pouvant se présenter quand l'identification des victimes est embrouillée et douteuse. - Un grand nombre de personnes ont disparu sans que l'on puisse prouver qu'elles sont décédées. Pour le moment, la loi que l'on utilise, le décret de 1977, datant des années de Jean-Claude Duvalier, s'appliquait aux victimes de la répression qui avaient disparues dans les prisons d'extermination comme Fort-Dimanche. Alors que, le pays bénéficie déjà, depuis les débuts des années 1920, d'un corpus légal sur les catastrophes naturelles quant à la disparition des personnes et des biens. Quel est le message que veut faire passer l'État haïtien dans ce cas précis ? Veut-on enfoncer davantage le pays dans l'illégalité, et à quelles fins ? - Les conditions de vie,[dans les lieux de détention] sont à l'heure actuelle d'une brutalité extrême : manque de nourriture, manque d'espace, obligation de dormir debout, avec comme conséquence l'enflure des pieds, remarquable lors de la présentation par devant le juge. - On attend encore, après 8 mois, l'ordonnance du juge d'instruction après le massacre du 19 janvier 2010 à la prison des Cayes (plus de 12 morts et 40 blessés). - On parle très peu dans les plans de reconstruction post-tremblement de terre de Réforme de la Justice. Mais comment peut-on parler de refaire l'État, la gouvernance, la société sans imprimer dans le mental du pays la justesse, l'éthique, les normes, la confiance et l'équité, sans opérer une profonde réforme de la Justice ? Le Forum Citoyen pour la Réforme de la Justice est obligé de répéter encore une fois, qu'une reforme intégrale du système judiciaire, suppose une refondation de la société haïtienne elle-même et réciproquement. PROPOSITIONS DU FORUM POUR UNE REFORME INTÉGRALE DE LA JUSTICE 1. Une fois encore, le Comité du Forum Citoyen pour la Réforme de la Justice demande que soit effectuée la nomination du Président de la Cour de Cassation, que le pays attend depuis cinq ans. En tant que Président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, le Président de la Cour de Cassation à un rôle-clé à jouer dans le fonctionnement du système de Justice et pour assurer l'indépendance de la Magistrature par rapport à l'Exécutif. 2. Cette réforme intégrale, qui devrait servir de premier pas dans la reconstruction du pays, de la société haïtienne, de l'État de droit, demande des ressources adéquates, en termes financiers et en termes d'un personnel spécialisé, compétent et honnête'. L'université, en particulier, devrait été capable de fournir les cadres pour l'établissement et le fonctionnement d'une Justice démocratique. 3. Parmi les services qui doivent être mis à la disposition du public, il convient de souligner qu'après le tremblement de terre il y a un énorme besoin pour remplacer tout type de document disparu, en particulier les documents d'identification et les documents concernant la propriété. 4. Il y a, à l'heure actuelle, des différences considérables dans les prix demandés pour établir l'état civil des citoyens et remplacer les documents disparus comme pièces d'identité, passeports, titres de propriétés, diplômes et autres. Le CCFC propose qu'une bonne partie de l'aide internationale soit utilisée pour organiser l'état civil et pour donner à la population un service à prix abordable correspondant à l'urgence du moment. 5. Trois groupes vulnérables attendent de recevoir une aide d'urgence promise depuis longtemps : Ce sont les personnes en détention et rétention dans les prisons et commissariats, les femmes en nourrice, les enfants et les handicapés femmes et hommes. Aucun investissement important n'a été fait dans les 50 dernières années pour répondre à ces besoins.
Jean-Claude Bajeux P. Jan Hanssens Jean Lhérisson ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
Ban Ki-moon est préoccupé par la sécurité du processus électoral
____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |