mardi 18 janvier 2011

Insulza Tried to Kill Experts' Report.

Originally: Let Haiti Choose its Future

Roger Noriega, former assistant secretary of state, 2011-01-18

Haiti Democracy Project web page item #4636

(http://www.haitipolicy.org)

January 17, 2011

A year after the devastating 2010 earthquake, Haitians are trying to clear away the rubble of incompetent, corrupt, and failed political leadership by electing a new president.  Unfortunately, incumbent President René Préval – abetted by Venezuelan dictator Hugo Chávez and the unprincipled head of the Organization of American States (OAS) – is trying to deny the Haitian people a president of their own choosing.  The dramatic return of former dictator Jean-Claude Duvalier to Port au Prince on Sunday has raised the stakes for U.S. diplomats and others, who must act boldly to salvage the democratic process so Haitians can look to their future.

Sources in the American government know that Préval recently sought $25 million from Chávez to bankroll the runoff campaign of his handpicked successor, Jude Célestin.  U.S. officials also know that OAS Secretary General Jose Miguel Insulza ordered his staff to suppress new findings by a team of electoral experts that reveals that Célestin is not even eligible to advance to the second round, having finished third behind Mirlande Manigat and Michel Martelly in last November's first-round balloting.

The international community, which has a sorry record of asking Haitians to settle for corrupt governments in the interest of short-term stability, can redeem itself now by thwarting Préval's plot to impose a puppet successor who will put Haiti at the disposal of Chávez and his growing drug network.  Observers have told me that Préval spent at least $20 million on Célestin's first-round campaign, and he has asked Chávez to double-down on this investment.  His hopes will be dashed if Célestin's third-place finish is documented by the OAS.  That's where Insulza comes in.

During Insulza's tenure, the OAS has ignored egregious assaults on democracy by leftist regimes in Venezuela, Bolivia, Ecuador, Honduras, and Nicaragua.  The original observer mission he dispatched to Haiti to help organize and observe critical presidential elections fell down on the job.  That mission ignored Préval's scandalous abuse of state resources that he hoped would rally support for Célestin.  The OAS stood by as corrupt election officials rigged the process by disqualifying candidates who would have performed well against Préval's crony.  On election day, international media captured images of ballot-stuffing and electoral violence – mostly in favor of Préval's man.  However, the OAS mission rushed to declare that the widespread irregularities did not invalidate the balloting.

Insulza's OAS mission is virtually alone in defending the official results which contend that Célestin edged out Martelly and should advance to the second round.  After the U.S. Embassy joined independent observers in challenging these results, Préval asked Insulza to send a new team of election experts that he expected to back up his phony numbers.  However, this independent team promptly examined a sample of tally sheets and prepared a preliminary report concluding that Martelly knocked out Célestin in the first round.

When word of the team's decisive findings reached OAS headquarters in Washington earlier this month, Insulza dispatched his crony who runs the secretariat's electoral unit, Pablo Gutierrez, to try to bury these independent findings.  That cover-up was thwarted when the team's preliminary report was leaked to the media.  "After a thorough statistical analysis … the Expert Mission has determined that it cannot support the preliminary results of the presidential elections," the Miami Herald quoted from the draft report.  (According to sources within the OAS, Insulza is more interested in finding out who leaked the facts than they are about the electoral fraud that is playing out in Haiti with his tacit support.)

American diplomats in Port au Prince agree with the findings of the expert report.  For weeks, they have given Préval and Insulza the opportunity to do the right thing and acknowledge Célestin's defeat.  But neither has the political will, credibility or clout to save the process and head off Haiti's spiral toward political violence.

When Insulza arrives in Haiti today, U.S. diplomats should insist that he inform Préval that the OAS will no longer support his bid to steal the elections.  The way forward can be found in article 149 of Haiti's constitution, under which Préval should leave office as scheduled on February 7, ceding power to an interim government headed by a member of the Supreme Court.  Then, a runoff between Manigat and Martelly should be carried out as soon as practicable under an independent electoral authority.

Duvalier's ill-timed return may prove to be a spark in a tinderbox.  It is time to put an end to this clumsy electoral farce before Haiti is thrust toward needless political violence that would be the direct result of corruption in the Préval regime and cynicism in Insulza's OAS.
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Le désistement forcé, nouvelle pratique utilisée par la Mairie du Cap-Haitien pour obtenir l'élargissement des hommes de gangs criminels.

Par Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti.
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo. fr
Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) : www.reseaucitadelle.blogspot.com
En moins de trois (3) mois deux actes de désistement ont été signés en faveur de tueurs liés à la Mairie du Cap-Haitien. Au mois d'octobre 2010, soit, quelques semaines avant les élections, grande était la surprise de voir Gracius Laguerre, le CASEC de la bande du Nord, circuler dans la ville en toute quiétude. C'était impensable vu que depuis un an, Gracius était recherché par la police pour le meurtre de Nixon Jean-Laguerre, un jeune homme de 26 ans, dans son bureau situé à la rue 21 au Champ de Mars. Des organisations des droits humains avaient dénoncé son élargissement, condamnant du même coup la justice et la police.

Le dimanche 9 janvier 2011, nous avons rencontré le juge chargé du dossier. Me Luc Christian Guériné, le magistrat instructeur de ce crime a justifié sa décision en ces termes: la famille de la victime avait signé «un acte de désistement» avec un paragraphe disant clairement que l'accusé n'avait pas agi avec préméditation, c'était un accident, il s'agit d'un homicide involontaire, le crime de sang est ainsi rétrogradé au rang de délit qui n'exige pas la détention préventive. Le criminel est ainsi élargi, le mandat levé, le dossier gelé sans suite.

Le samedi 15 Janvier 2011, Loulou Hector ainsi connu a assassiné de sang froid Wisker Gerce, 30 ans. Le motocycliste a trouvé la mort après que Loulou Hector eu écrasé sa tête devant une foule de curieux et en présence du Maire Fritz Joseph. Les hommes de la mairie étaient à la poursuite de braqueurs qui attaquaient des cambistes t
ôt 
dans la matinée. Le maire Joseph avait un pistolet en main quand Loulou Hector jetait à deux reprises une grosse pierre sur la tête de la victime sans aucune forme de procès. Il y aurait erreur sur la personne; le pire, le maire Joseph n'a rien fait pour l'arrêter Loulou dans l'exécution sommaire du suspect.

La mairie et les amis du meurtrier avait fait circuler l'information que cette décision venait de Joany Canéus, Directeur Départemental de la Police. Même quand Moise Jean-Charles avait multiplié des démarches auprès du Chef de la Police, ce dernier a démenti avoir pris une quelconque décision pour relâcher l'accusé. Il insiste sur son indépendance face aux autorités politiques.

Pourtant, dans la ville, on rapporte que la libération de Loulou Hector est intervenue suite aux démarches du Sénateur Moise Jean-Charles. La mairie organise l'intoxication. Certains policiers propagent la fausse information à tort ou à raison, aidant ainsi les criminels de la mairie à cacher leurs manœuvres illégales qui consistent à terroriser les parents de leurs victimes jusqu'à obtenir une lettre de désistement.

La confusion autour de cette nouvelle libération extrajudiciaire nous a porté à approfondir en vue de mieux le comprendre, le mécanisme utilisé pour libérer sans aucune forme de procès, des criminels proches du pouvoir arrêtés par la police dans le Nord.

Loulou Hector, ce criminel notoire de la rue zéro, très connu pour ses exactions sur la population, avait commis son crime en public. Son arrestation était fondée. 

Une petite enquête a fini par prouver l'existence d'une lettre de désistement. Les hommes de Moise Jean-Charles, tout en faisant courir des rumeurs sur une libération décidée par le directeur de la Police, faisaient pression sur la famille de la victime pour la porter à signer un acte de désistement. Ils ont ainsi menacé d'incendier les maisons des parents de la victime, de les assassiner et de violer ses sœurs, cousines ou tantes.

C'est dans ces conditions qu'ils arrivent à obtenir une lettre de désistement en faveur des membres de gang et meurtriers poursuivis par la justice. Un Moyen classique de garantir l'impunité des criminels affectés au corps de sécurité de la Mairie du Cap-Haitien.

Cette nouvelle pratique mafieuse trouve sa racine dans le refus des Chefs de parquet d'être proactifs. Les commissaires du gouvernement se cachent derrière l'absence de plainte pour justifier la paralysie de l'action publique. Tandis que normalement dès qu'il y a crime de sang, le parquet devrait se sentir concerné même sans plainte.

Depuis l'élection du Sénateur Moise Jean-Charles, le Nord est devenu zone dangereuse à cause de la liberté d'action des criminels qui l'entourent. La mairie de la ville en est ainsi instrumentalisée pour la protection des criminels. De nos jours, la vie est banalisée. Le Maire adjoint Fritz Joseph y joue le rôle de planificateur et de protecteur des criminels qui tuent en toute quiétude parfois en sa présence.
RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 18 janvier 2011, 15 heures 29.

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James Johnson - un jeune de 16 ans, tué le 7 décembre 2010
par des hommes de la mairie du Cap-Haitien parce qu'il manifestait en faveur de
Michel Martelly. Le nom de Loulou Hector est cité comme co-auteur de ce meurtre. 
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Nixon Jean Laguerre, un riverain de 26 ans de « Bande du Nord » est décédé, dans la nuit du mercredi au jeudi 22 octobre 2009, à l'hôpital Universitaire Justinien, après avoir reçu un projectile, à la poitrine droite, du président du conseil d'administration de la section communale de la « Bande du Nord », Gracius Laguerre, selon les explications du juge Wilson Bernard, chargé du dossier.
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Haïti : INITE, le parti au pouvoir, recrute des assassins pour les élections.

http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/10/haiti-inite-le-parti-au-pouvoir-recrute.html

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Duvalier quitte son hôtel sous escorte policière.

Duvalier quitte son hôtel sous escorte policière.

Jean-Claude Duvalier a salué la foule en quittant... (Photo: Reuters)
Jean-Claude Duvalier a salué la foule en quittant sous escorte policière l'hôtel Karibe où il s'était installé.

Photo: Reuters


Caroline Touzin, envoyée spéciale
La Presse


(Port-au-Prince) L'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier a quitté l'hôtel Karibe sous haute surveillance policière peu après midi aujourd'hui à Pétionville.


L'ancien président «à vie» a descendu les marches du lobby en tenant fermement la main de sa conjointe, Véronique Roy. Cette dernière portait des lunettes fumées. «Bébé Doc» n'était pas menotté. Il portait un veston bleu foncé et une cravate d'un bleu plus pâle.


L'homme de 59 ans a salué la foule sous les applaudissements nourris de quelques dizaines de partisans présents.


«Arrêtez Préval», ont scandé les Duvaliéristes. «La supposée dictature de Duvalier était mieux que la démocratie actuelle», a dit à La Presse Lydevic Lamisère, fébrile.


Plus tôt ce matin, un avocat très connu en Haïti, Reynold Georges, a débarqué à l'hôtel à la demande de «Bébé Doc». «Jean-Claude vient de m'appeler. Il m'a demandé de venir pour lui prodiguer des conseils juridiques. Je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant», a-t-il dit aux nombreux journalistes locaux et internationaux massés devant le lobby.


Le commissaire de police de Pétionville, Vanel Lacroix, était aussi sur place. Il a quitté vers 10h sans faire de commentaires.


Jean-Claude Duvalier, surnommé «Bébé Doc», est rentré au pays dimanche en début de soirée, après 25 ans d'exil.


Le premier ministre d'Haïti, Jean-Max Bellerive, s'est dit mal à l'aise de la présence de l'ex-dictateur, lundi soir, en marge d'une conférence de presse. «Il y a des processus judiciaires qui impliquent l'État haïtien et M. Duvalier pour une histoire d'argent. Il y a des processus internationaux, il y a des processus en Haïti. Je répète, nous ne sommes pas à l'aise», a-t-il dit au Nouvelliste, quotidien d'Haïti.


M. Duvalier, 59 ans, s'est borné jusqu'à présent à déclarer qu'il était venu «pour aider» les Haïtiens après le tremblement de terre qui a dévasté le pays il y a tout juste un an.


Il est rendu responsable par des organisations internationales de défense des droits de l'homme de la mort de milliers d'opposants durant son régime. L'ex-dictateur a également été accusé de détournements de fonds pendant l'exercice de son pouvoir de 1971 à 1986. Il a tenté de s'opposer en Suisse au renvoi par ce pays de fonds lui appartenant à destination d'Haïti.


Des experts des droits de l'homme de l'ONU examinent actuellement la possibilité que les autorités haïtiennes poursuivent «Bébé Doc» en justice, a indiqué à Genève le Haut commissariat aux droits de l'homme.


Sa réapparition en Haïti a fait resurgir «toutes les questions le concernant» ainsi que «l'impunité et la responsabilité autour de lui», a expliqué le porte-parole de la Haut commissaire, Rupert Colville.


«Bébé Doc» a reçu un accueil enthousiaste dimanche soir de ses partisans, dans un pays dont la moitié de la population n'était pas née quand il a été renversé.


Ces derniers ont promis de protester devant le Palais de justice si l'ancien président était effectivement arrêté.


Le retour de l'ex-dictateur survient en pleine crise politique en Haïti près de deux mois après des élections présidentielles dont les résultats n'ont toujours pas été officiellement proclamés. Selon une mission d'enquête de l'Organisation des États américains (OEA), le candidat choisi par le président sortant René Préval pour lui succéder, Jude Célestin, est arrivé troisième de la course et doit donc être exclu du second tour, contrairement aux résultats préliminaires qui l'ont placé en deuxième position.


M. Préval, qui doit quitter le pouvoir en principe le 7 février, n'a pas encore réagi aux conclusions de l'OEA.


- Avec AFP

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
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Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) -- Communiqué.


Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH)
Réseau national de défense des droits Humains (RNDDH)
Comité des avocats pour le respect des libertés individuelles (CARLI)
Centre Œcuménique des droits humains (CEDH)


- Communiqué -

  Haïti


Jean Claude Duvalier doit être immédiatement arrêté et traduit en justice, l'argent qu'il a détourné doit être restitué

18 janvier 2011 - La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et ses ligues en Haïti -  le Réseau national de défense des droits Humains (RNDDH), le Comité des avocats pour le respect des libertés individuelles (CARLI) et le Centre Œcuménique des droits humains (CEDH) - sont très inquiètes et indignées par le retour en Haïti, après 25 années d'exil, de l'ex-dictateur haïtien, Jean-Claude Duvalier qui a succédé à son père en 1971 et qui a été chassé du pouvoir le 7 février 1986 par une révolte populaire.

La FIDH et ses organisations membres en Haïti considèrent que la détention immédiate de Jean Claude Duvalier est indispensable. L'ancien dictateur doit en effet répondre devant la justice des nombreux crimes qui peuvent être qualifiés de crimes contre l'humanité et qui ont caractérisé son régime (1971 – 1986), tels que la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants, les détentions arbitraires suivies de disparitions, les assassinats, les exécutions sommaires. Ces actes odieux, imprescriptibles selon le droit international, doivent être jugés sans tarder.

La FIDH et ses ligues en Haïti demandent également au gouvernement haïtien et aux commissaires du gouvernement du pays de mettre l'action publique en mouvement contre la famille Duvalier, pour que l'argent détourné par les Duvalier puisse être restitué. En effet, le régime de ce dictateur a été caractérisé par la corruption et le détournement d'argent. Et il est important de rappeler les transferts frauduleux d'argent opérés pendant un mois, en  décembre 1985 (1), qui ont asséché les coffres de l'Etat et laissé le peuple haïtien dans une grande misère et presque sans espoir d'un lendemain meilleur.


Contacts presse :
Karine Appy : + 33 1 43 55 14 12 / + 33 6 48 05 91 57
Arthur Manet : + 33 1 43 55 90 19 / + 33 6 72 28 42 94

(1)  Extraits du livre de Bernard Diederich « L'Héritier», actuellement sous presse.

-- Karine AppyChargée des relations pressePress Officer FIDH17 passage de la main d'or75011 ParisFranceTél : 00 33 1 43 55 14 12 / 00 33 6 48 05 91 57Fax : 00 33 1 43 55 18 80http://www.fidh.org

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JEAN CLAUDE BAJEUX: UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE QUELQUES JOURS AVANT LA FIN DE SON MANDAT TRAHIT SA MISSION DE GARDIEN DE LA LOI ET DU DROIT

           O-R             

O N È - R E S P È                                                    H O N N E U R - R E S P E C T

Sant Ekimenik Dwa pou Tout Moun                          Centre Oecuménique des Droits Humains

 

                      

UN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

QUELQUES JOURS AVANT LA FIN DE SON MANDAT

TRAHIT SA MISSION DE GARDIEN DE LA LOI ET DU DROIT

 

Haïti a été pendant longtemps un pays respecté.

A travers le monde.

Un pays qui s'était libéré d'un effroyable système d'esclavage

 qui avait aidé les combattants de la liberté à travers les Amériques,

 un Miranda, un Simon Bolivar.

Et même jusqu'en Europe avait aidé la Grèce.

 

Voici maintenant un héritage jeté par-dessus bord

Voici que nous avons, maintenant, le privilège d'offrir refuge à ceux la même qui ont massacré nos frères nos sœurs

A ceux qui ont lentement exterminé nos jeunes, nos militants, nos pères, nos mères, nos épouses et nos enfants, le peuple haïtien, dans le marécage de Fort-Dimanche et partout dans le pays profond.

Refuge et impunité à ceux qui avaient tranquillement détourné l'argent du pays dépensant et gaspillant à tous vents

le confiant à la garde de banques étrangères

 

OUI, VOICI LE MOMENT DE S'INDIGNER,

OUI VOICI LE MOMENT DE SE METTRE DEBOUT

et de crier d'une seule voix

contre les pasteurs voleurs de troupeaux ou qui le sont devenus

ces chefs d'état transgressant leur mandat,

gardiens de la maison

offrant à des brigands refuge et protection

au delà de toute décence et de tout honneur

Sous le prétexte fallacieux qu'il serait venu le temps pour le pays de se réconcilier avec soi-même

En accueillant à la même table les coquins d'hier et d'aujourd'hui

Pour que le bien se réconcilie avec le mal

 

 

 

 

 

 

 

 

Parce qu'il serait venu le temps de prêcher l'oubli des souffrances

de tant de familles 

les tortures et la lente extermination à Fort-Dimanche

la permanente humiliation des sans droits

la différence entre le mal et le bien

qu'il serait venu le temps pour tous d'être compagnons de marche vers l'avenir en honorant et acceptant l'ignominie d'hier

et qu'il soit dorénavant connu que la République d'Haïti

désormais ne reconnait plus l'existence du crime.

 

Qu'elle accepte de recevoir sans problème 

ceux qui ont fait couler le sang de ses fils et de ses filles

ceux qui ont maintenu tout un peuple prisonnier de la faim et de la misère.

 

Telle est la nouvelle qu'un chef d'état a lancée au monde

a annoncée à son peuple

vingt et un jours avant le terme de son mandat.

 

 

Jean-Claude Bajeux

 17 janvier 2011

 


31, Rue  Vilmenay  Port-au-Prince, Haïti. *** Email :cedh@cedh-haiti.org  

***  Tel : (509) 3-454-4340///3-676-3179

 

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L'ONU examine les possibilités de poursuites contre Jean Claude Duvalier

 Mardi, 18 janvier 2011 10:53
L'ONU examine les possibilités de poursuites contre Jean Claude Duvalier

Des responsables du Haut commissariat aux droits de l'homme (HCDH) affirment que des experts des droits de l'homme de l'ONU examinent actuellement les possibilités des autorités haïtiennes de poursuivre en justice l'ex-président haïtien Jean-Claude Duvalier.

Le surprenant retour de l'ex dictateur a provoqué l'indignation de plusieurs personnalités victimes de la répression des Tontons Macoutes durant les 22 ans du régime de Papa et Baby Doc. M. Duvalier est également accusé de détournements de fonds pendant l'exercice de son pouvoir de 1971 à 1986.

Cette réapparition en Haïti a fait resurgir "toutes les questions le concernant" ainsi que "l'impunité et la responsabilité autour de lui", a expliqué le porte-parole de la Haut commissaire aux droits de l'homme, Rupert Colville. "Des questions importantes l'entourent telles qu'un nombre considérable de violations des droits de l'homme qui ont été commises en Haïti durant ses 15 ans de pouvoir, en particulier par les Tontons macoutes ou encore des actes de corruption", a poursuivi M. Colville. "Il n'est pas encore clair si Haïti est en position d'arrêter et poursuivre Jean-Claude Duvalier pour quoi que ce soit à l'heure actuelle, c'est quelque chose que nous étudions en ce moment", a-t-il ajouté, reconnaissant que des poursuites étaient en tout état de cause "concevables".

Le porte parole du HCDH a fait remarquer qu'il n'était pas encore déterminé s'il existait ou non des mandats d'arrestation en cours en Haïti. "Tout le monde sait que des choses très graves se sont passées en Haïti mais il faut des éléments de preuves pour des poursuites", a-t-il insisté, ajoutant que les experts onusiens se penchaient également sur l'impunité dont semble avoir bénéficié M. Duvalier durant ses 25 ans d'exil. "J'imagine qu'il y a eu toutes sortes de plaintes déposées en France durant ces années mais nous vérifions ce qu'il y a eu exactement a-t-il conclu.

LLM / radio Métropole Haïti

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lundi 17 janvier 2011

Haïti : La France n'a pas été informée du retour de Jean-Claude.

lundi 17 janvier 2011 à 08:49
 
Le gouvernement français n'était pas informé, à aucun moment de la durée, du retour de l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier en Haïti ce 16 janvier, a rapporté lundi un porte-parole du Quai d'Orsay.
 
Toutefois, La France, qui a accueilli l'ex-dictateur pendant son exil, espère que ce retour controversé ne compromettra pas le processus politique en cours en Haïti.
 
« La venue de Jean-Claude Duvalier en Haïti ne doit pas détourner les autorités et les acteurs politiques haïtiens du processus électoral en cours », a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
 
L'ancien homme fort d'Haïti qui a passé 25 ans en exil doit expliquer aujourd'hui les raisons de son voyage à Port-au-Prince qui, déjà,  suscite de l'étonnement et des appels à le traduire en justice.
 
Jean-Claude Duvalier est arrivé dans l'après-midi du dimanche à Port-au-Prince à bord d'un vol Air France. A sa descente d'avion, il a déclaré être « venu pour aider » le peuple haïtien.  Accompagné de sa femme, Véronique Roy, M. Duvalier s'est par la suite rendu dans un hôpital de la capitale à bord d'un 4×4.
 
Pierre Espérance du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), plaide pour que l'ex-dictateur soit jugé.
 
« Duvalier doit se préparer à répondre devant la justice des nombreux crimes et des vols qu'il a commis durant son règne (1971-1986) », a déclaré Pierre Espérance sur Radio Vision 2000.
 
Amnistie internationale a, quant à elle, appelé les autorités haïtiennes à traduire Baby Doc en justice pour les crimes qu'il a commis dans le pays.
 
« Les violations des droits de l'homme, généralisées et systématiques, commises à Haïti durant le règne de Duvalier, représentent des crimes contre l'humanité. Haïti a l'obligation de le poursuivre, ainsi que tous les responsables de ce genre de crimes », a indiqué Javier Zuñiga, conseiller spécial de l'organisation des droits de la personne basée à Londres.
 
« Les autorités haïtiennes doivent rompre le cycle d'impunité qui a prévalu pendant des décennies à Haïti. Ne pas traduire les responsables devant la justice ne fera que provoquer d'autres violations des droits de l'homme », poursuit M. Javier Zuñiga.
 
Amnistie internationale a rappelé que durant les  15 ans de Jean-Claude Duvalier au pouvoir, la torture systématique et les autres mauvais traitements étaient largement répandus dans tout le pays.
 
« Des centaines de personnes ont disparu ou ont été exécutées. Les membres des forces armées et la milice, également connue sous le nom de tontons macoutes, ont joué un rôle primordial dans la répression des militants pro-démocratie et des droits de l'homme », a ajouté l'organisme de droits humains.
 
De son côté, le premier ministre Jean-Max Bellerive, cité par la presse internationale, estime qu'en tant qu'Haïtien, Jean-Claude Duvalier avait le droit de retourner dans son pays.
 
« Pourvu que sa présence ne vienne pas compliquer une situation politique déjà tendue », a déclaré le chef du gouvernement haïtien.

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Jean-Claude Duvalier en Haiti. So what?

Dimanche soir, a chaud, des jeunes militants capois m'appellent sur mon portable en ces termes: "Cyrus, nous avons appris le retour de Jean-Claude Duvalier en Haiti. SO WHAT? Nous n'allons pas rejeter notre candidat au profit de ce vieux aussi responsable de la situation actuelle de notre pays. Ce coup ne passera pas. Nous attendons les résultats du CEP et le départ de René Préval. Nous restons attachés a Micky TET KALE. Que les partisans de Myrlande Manigat se préparent pour le 2e tour de la présidentielle."

Aussi, plusieurs électeurs ayant choisi de supporter Madame Manigat pour ses capacités intellectuelles pensent-ils que le temps est venu de mettre un terme au populisme. A leurs yeux Duvalier, Aristide, Préval et Martelly sont tous des populistes.

Si dans la presse l'arrivée de l'ancien dictateur occupe une place spéciale, elle n'empêche pas au public de rester focus sur leur vote de sanction contre René Préval.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
www.reseaucitadelle.blogspot.com
17 janvier 2011
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Haiti-Séisme : Le cataclysme des Duvalier et celui du 12 janvier 2010 - Devoir de Memoire

DEVOIR DE MEMOIRE

Haiti-Séisme : Le cataclysme des Duvalier et celui du 12 janvier 2010

lundi 15 mars 2010

Débat

Par Leslie Péan

Soumis à AlterPresse le 12 mars 2010

Les difficultés actuelles de la société haïtienne pour faire une transition vers un régime démocratique sont liées au refus des puissances tutrices de procéder à une vraie dé-duvaliérisation et une réelle dé-macoutisation après 1986. Il y a eu un refus systématique de savoir ce qui s'est passé de 1957 à 1986. La communauté internationale a imposé son refus de faire le procès du duvaliérisme sous le fallacieux prétexte que ce serait une « chasse aux sorcières ». C'était sa condition expresse pour forcer Jean-Claude Duvalier à abandonner le pouvoir. Le changement recherché n'a pas eu lieu et on est resté à la surface. La société haïtienne ne s'est pas donné la peine d'identifier les comportements qu'elle condamne et encore moins d'expliquer à la jeunesse les causes de nos malheurs.

Les Haïtiens n'ont pas essayé de penser ce qui a rendu le duvaliérisme possible afin d'éviter son renouvellement. Trop préoccupée par la prise du pouvoir, l'opposition a vite absous le duvaliérisme de son carnage. Ainsi, les bourreaux et leurs complices ont repris du service sans aucun sentiment de culpabilité. Pas même en apparence. La classe politique et économique a recommencé avec la même technologie duvaliériste pour faire du pouvoir son lieu de réalisation personnelle. Le résultat est qu'on se retrouve un mois après le tremblement de terre avec 20.000 manifestants dans les rues aux Cayes [1] où une foule de jeunes arborant des drapeaux américains appellent à la démission du président René Préval. Avec leurs pancartes et banderoles, les manifestants disent au président américain Obama qu'ils veulent se placer sous la tutelle américaine, préférant que les Américains leur sucent le sang au lieu d'être dévorés jusqu'aux os par le gouvernement actuel.

La criminalisation du politique

Comment en est-on arrivé là ? Un pas en arrière est nécessaire pour voir le cheminement qui a conduit au trou actuel. Aucune thérapie n'est possible sans connaître la source et l'origine du mal. En éliminant toute notion de justice dans la société haïtienne, Duvalier a procédé à la criminalisation du politique, du Port-aux-Crimes à l'échelle nationale. Cette criminalisation s'est faite non seulement par une alliance avec la mafia américaine pour les casinos et le trafic de la drogue mais aussi par une reconfiguration de la société haïtienne autour du crime. Duvalier propulse les activités des vendeurs de chair humaine dans le trafic des braceros avec la République Dominicaine et dans celui des organisateurs des voyages clandestins aux Bahamas pour lesquels il recevait personnellement une partie des sommes collectées par les passeurs clandestins. Les services secrets américains ont la preuve des versements en espèces faits à François Duvalier par Ernest Dumervé, député du Môle Saint-Nicolas. [2]

Les exactions commises par Duvalier constituent des crimes contre l'humanité et en tant que telles sont imprescriptibles et peuvent être jugées n'importe quand. Pour rentabiliser le pouvoir politique, les duvaliéristes se sont livrés à toutes sortes de trafic sans se préoccuper des conséquences. On voit leurs pratiques délétères dans bien d'autres secteurs dont l'environnement où la mafia duvaliériste s'est investie dans le commerce du charbon de bois estimé alors à plus de $50 millions de dollars l'an. [3] Ce commerce du charbon de bois est actuellement de $230 millions de dollars l'an. [4] L'impuissance à refonder un autre pays vient du refus de questionner ces pratiques aux ancrages profonds qui balisent notre univers. Ces activités criminelles, qui vont du commerce de drogues avec la mafia nord-américaine à la contrebande organisée par les potentats du régime, continueront dans les gouvernements qui succéderont à celui de son fils Jean-Claude.

Le séisme de Duvalier est perceptible non seulement dans les bidonvilles qui entourent la capitale mais particulièrement au niveau de l'éducation et des consciences. Les victimes des extorsions des tontons-macoutes pour leurs parents innocents emprisonnés se comptent par milliers. C'est aussi le cas pour les jeunes filles et femmes abusées et obligées de consentir des faveurs sexuelles pour sauver leurs vies et celles de leur famille. Duvalier met l'imaginaire sous contrôle et l'imagination en captivité. Les professeurs qualifiés sont pourchassés et partent en exil en masse, les programmes scolaires sont réduits, le bac est allégé, et les cours de chimie sont enseignés sans que les étudiants n'aient jamais mis les pieds dans un laboratoire. Duvalier fait intérioriser aux Haïtiens l'idée que les ressources de l'État sont la propriété privée des détenteurs du pouvoir politique et que la mort attend tous ceux qui osent se révolter contre cet ordre de choses.

C'est avec une stupeur dégoutée que les revenants d'un long exil contemplent le piteux état de la capitale. Les actions criminelles des tontons-macoutes s'étalent à longueur de vue dans l'utilisation surabondante du béton brut. Les brutes en usent et en abusent. C'est le cliché par excellence du pouvoir à vie qui sera suivi, en toute bonne foi, par le reste de la population. La contagion duvaliériste s'est propagée. Sans un minimum d'équipements urbains, le quartier de Delmas sera pris d'assaut dans cette entreprise de dilution de l'architecture qu'aucun correctif ne peut vaincre. L'imposition des blocs et des dalles de béton symbolise une réussite factice qui est un refus de dialogue avec la vie. Les macoutes ont investi dans le béton et le bloc de ciment comme marque exclusive de leur puissance. Sans savoir qu'ils faisaient leur lit de mort pour des secousses sismiques qui allaient transformer tout cela en un champ monstrueux de débris informes. Mais Duvalier ne gagne pas seulement la bataille des images de béton, mais aussi et surtout celle des idées.

Le paradigme de l'ensauvagement macoute

Le duvaliérisme a mis fin à la hiérarchie et au sens de l'organisation dans la société haïtienne. En infiltrant les tontons-macoutes partout dans l'administration, la confiance nécessaire pour vivre en société est sapée. Le dispositif tonton-macoute encourage l'anarchie et enseigne que le président de la République a pour objectif de garder le pouvoir à vie. Le délire du pouvoir s'empare de la société. Ce délire s'articulant autour des sirènes du populisme devient l'esprit national. Il est enseigné et inculqué aux jeunes pour faire partie de leur ethos. Les phrases sibyllines de Duvalier telles que « en politique, la reconnaissance est une lâcheté », « je suis un être immatériel » sont répétées sur les ondes et martelées par l'agit-prop du régime sanguinaire. Duvalier a décidé de déstructurer Haïti en éliminant toutes les institutions, c'est-à-dire l'Armée, le Parlement, l'Administration publique, la Presse, l'Église catholique, les syndicats, l'université, etc. La soumission devant le chef de l'État devient le modèle par excellence du patriotisme. Il s'agit pour les fonctionnaires de faire plaisir au président.

Duvalier fait la chasse aux intellectuels et met au devant de la scène un grand nombre de satrapes . Tout est centralisé à Port-au-Prince et dans cette ville, tout dépend du Palais national. La meute des tontons macoutes décide de tout. Des monstres comme Zacharie Delva dans l'Artibonite, André Simon dans le Sud-Est, Sanette Balmir dans la Grande-Anse, Astrel Benjamin aux Cayes, Ti Bobo et Boss Peinte à la capitale, Aderbal Lhérisson au Cap-Haïtien, etc. font la pluie et le beau temps. Tout comme le philosophe Emmanuel Levinas n'a pas considéré l'hitlérisme comme une banale folie et a parlé du séisme hitlérien en Allemagne [5], le duvaliérisme ne peut être considéré comme un phénomène marginal en Haïti.

Le séisme duvaliérien introduit la violence dans la réalité quotidienne et l'éternité de celle-ci dans la subjectivité quotidienne des individus. Les esprits sont paralysés et les individus dépouillés de leur dignité, forcés de perdre leur humanité non seulement devant le président de la république mais devant n'importe quel tonton-macoute. L'assassinat devient un plaisir malsain, et les fils de fer barbelés du racisme sont placés dans les têtes pour maintenir l'esprit national dans un camp de concentration. Enfin, le séisme duvaliérien force les victimes à aimer leurs bourreaux, faute de quoi ils courent vers une mort certaine. Dans ce cadre, la plaie purulente de la corruption ne peut se cicatriser. La violence duvaliériste fait continuellement boule de neige et se renouvelle sans cesse.

Au lendemain de la chute du petit tyran en 1986, la vitalité des malfaiteurs devient folle avec la politique des gangs dans l'État marron. Les répliques terrifiantes du séisme duvaliérien ne diminuent pas avec le temps. Chaque saison apporte son lot de cadavres avec Charlot Jacquelin en 1986, Yves Volel en 1987, Lafontant Joseph en 1988, Alexandre Paul en 1989, Serge Villard en 1990, Sylvio Claude en 1991, Georges Izméry en 1992, Guy Malary et Antoine Izméry en 1993, Père Jean-Marie Vincent en 1994, Mireille Durocher Bertin et Michel Gonzalès en 1995, Pasteur Antoine Leroy en 1996, Robert Gaillard en 1997, Jean Pierre-Louis en 1998, Dr. Jimmy Lalanne en 1999, Dr. Ary Bordes et Jean Dominique en 2000, Brignol Lindor en 2001, Gérard Khawly en 2002, Danielle Lustin en 2003, Claude Bernard Lauture et Didier Mortet en 2004, Jacques Roche en 2005, Lucienne Heurtelou Estimé en 2006, François Latour en 2007, Monique Pierre en 2008, Roberto Marcello en 2009, Anil Louis Juste en 2010. Cette liste non exhaustive des assassinats d'un ordre cannibale constitue toutefois un faible indicateur de la violence qui ravage Haiti. En effet, des membres de la police et de la justice travaillent pour les trafiquants de drogues qui quadrillent le territoire national. C'est ce que révèle l'affaire du vol de narcodollars survenu à Port-de-Paix en novembre 2008. La violence des trafiquants vient s'ajouter à la violence politique pour créer un climat d'enfer. Les enlèvements d'adultes mais aussi de jeunes sont devenus une industrie. Les études sur la violence exercée contre les femmes en 2006 et 2008 indiquent qu'un tiers des femmes de l'échantillon sont victimes de viols et autres abus sexuels et 50% d'entre elles le sont avant l'âge de 18 ans. [6]

L'empreinte duvaliériste dans son fondement refuse toute transcendance à l'homme haïtien et s'impose, par le fait accompli , à toute remise en question basée sur des principes universels de la civilisation. Le modèle de gestion du pouvoir imposé par Duvalier pénètre dans l'inconscient collectif haïtien. La philosophie primaire de Duvalier basée sur les élites des classes moyennes se révèle une vision haineuse de la société. Cette vision axée sur « l'homme providentiel » est le paradigme qui informe la déclaration de Préval « Allez de par le monde prêcher la bonne nouvelle. Quiconque croit sera sauvé et ceux qui ne croient pas seront condamnés », faite le 20 octobre 2009 au ranch de la Croix-des-Bouquets. Une vision caricaturale qui conduit les hommes au pouvoir à agir en criminels au nom de leur bon droit, du droit du plus fort et enfin de l'absence de droit. Par exemple, les fonds de PetroCaribe sont gérés par le gouvernement de Préval comme le furent ceux de la Régie du Tabac et des Allumettes (RTA) sous François et Jean-Claude Duvalier. Ces fonds ne sont pas fiscalisés et dépendent uniquement de la présidence qui les utilise à sa guise. Les dilapidations de la bande à Préval sont connues. Les plus récentes sont les 197 millions de dollars dilapidés en 2008, puis les 163 millions de dollars disparues en un mois en 2010 dans des contrats de gré à gré avec des amis du pouvoir.

Du matériel acheté à 70 millions de dollars puis liquidé à 3.433 dollars

Robert Marcello, directeur de la Commission Nationale des Marché Publics (CNMP), qui protestait contre la gabegie dans l'utilisation de ces fonds par le Centre National des Équipements (CNE), est enlevé, puis tué par les assassins du pouvoir de Préval. Voilà la bonne tradition duvaliériste. Le CNE est la réplique fidèle de la Régie du Tabac et des Allumettes. À lui seul, le crime contre Robert Marcello appelle au tribunal ceux qui ont pataugé dans le pouvoir criminel. L'assassinat de Marcello produit un effet de vérité qui indique que toute moralisation de la vie politique sous ce gouvernement est un leurre aussi pathétique qu'inutile. Nous disons bien Robert Marcello et pas Robert François comme le dit le Rapport du Département d'État publié en Mai 2009 sur les droits humains en Haïti.

En décidant de remettre sur pied le CNE une deuxième fois pour exécuter des contrats en régie, le président Préval a délibérément décidé de donner une certaine crédibilité à la forfaiture. On n'a jamais vu un Cahier des Clauses Administratives Générales applicables aux marchés publics de travaux (CCAG) et encore moins un Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP) pour les travaux exécutés par le CNE. Créé en 1997 et financé à hauteur de 70 millions de dollars pour l'achat d'équipements lourds qui n'ont jamais fait l'objet d'appels d'offres transparents, le CNE a été cannibalisé en 2005 tout comme les 210 véhicules, tracteurs, bulldozers, etc. formant le matériel de l'Organisation de Développement de la Vallée de l'Artibonite (ODVA) le furent par Zacharie Delva en 1963. Dans le cas du CNE, les équipements achetés au prix fort en 1997 comprenaient onze bulldozers, sept loaders, trois camions plateau (flat beds), un marteau piqueur, huit niveleuses (graders), deux bouilloires d'asphalte, onze rouleaux compresseurs, 1 perle excavatrice, 9 blocs moteurs, 4 rouleaux compresseurs Liebherr's, 2 bacs de camion, 3 camions GMC militaires, 2 camions Mack, 3 camion Volvo. En novembre 2005, tous ces équipements seront vendus comme un lot de ferrailles à une compagnie privée Société Antillaise de Métaux pour la pitance de 154 000 gourdes. Avec 1 dollar américain au taux de 45 gourdes alors, le matériel acheté à 70 millions de dollars est liquidé à 3.433 dollars. Le Sénat de la République devait faire remarquer en novembre 2007 que la vente du matériel du CNE à la firmeSociété Antillaise de Métaux était bizarre et qu'il y avait dans cette transaction une certaine complicité entre les responsables de la Direction Générale des Impôts (DGI), de la Cour des Comptes et du ministère des Travaux Publics.

On comprend que certains parlent de catastrophe répugnante en Haïti. Le président Préval revient à l'assaut en 2007 et demande de réhabiliter le CNE avec un financement de 30 millions de dollars de la Land Bank de Taiwan. Encore une fois, les fonds sont à nouveau utilisés pour acheter des engins lourds sans appel d'offres. Suite aux cyclones de 2008, le CNE bénéficiera en 2009 à nouveau d'un financement de 80 millions de dollars du fonds PetroCaribe pour l'achat d'engins mécaniques à nouveau sans appel d'offres. Alors le CNE consomme 21 % des crédits prévus (plus de 25 milliards de gourdes) pour le ministère des Travaux publics, Transport et Communications (MTPTC) sans avoir de comptes à rendre au dit ministère. Enfin, un an plus tard, en janvier 2010, le CNE aura accès, dans les mêmes conditions, à un nouveau financement du fonds Petrocaribe.

Avec le tremblement de terre du 12 janvier, le CNE s'est retrouvé au centre des activités de sauvetage. Avec un esprit de sacrifice exemplaire pour sortir des gens sous les décombres, le CNE a soulagé des familles dans la détresse. Mais malheureusement, le CNE a jeté les cadavres dans des fosses communes sans les identifier comme s'il s'agissait d'ordures et de fatras. Le CNE continuait une pratique exercée par les sbires de Duvalier sur le cadavre d'Yvan Laraque, le guérillero du groupe des 13 de Jeune Haïti, dont le cadavre fut exposé pendant plusieurs jours à la capitale avant d'être pris par une fourche et envoyée dans une benne à ordures pour être jeté dans une fosse commune en novembre 1964.

Quand Duvalier demande de crier « Vive Henri Siclait »

Les Haïtiens sont prisonniers du carcan duvaliériste dans la mesure où il façonne les comportements, les valeurs, le mode d'accès au sens de la société. En creux et en saillance dans l'appropriation sans retenue du pouvoir, ce carcan participe de la banalisation du duvaliérisme en bloquant l'éclairage à porter sur ce séisme-là, parfois même par ceux qui en ont été de grandes victimes. Duvalier vole et laisse voler les deniers publics par ses partisans. Durant tout son règne, il soutient Henri Siclait qui organise la soustraction des revenus de l'État à travers la Régie du Tabac et des Allumettes pour les mettre dans la cagnotte privée du président et dans la sienne. Duvalier dit en avril 1964 :

Notables de Pétion-Ville, Eugène Mellon, Séide Dorcé, criez avec Moi Vive Henri Siclait qui a permis à un homme de survivre et Je survivrai tout autant qu'il existe des Henri Siclait sur la terre de Dessalines. » [7]

Cinq mois avant le massacre de Jérémie de Septembre 1964, Duvalier conteste l'interprétation univoque de son mot « la reconnaissance est une lâcheté en politique ». Il dit en clair « Je ne suis pas un ingrat. » [8] Duvalier se dissocie de certains de ceux qui l'ont porté au pouvoir frauduleusement, dont les Antonio Th. Kébreau, Pressoir Pierre, Jean David, car il estime qu'ils ne sont pas des « duvaliéristes volcaniques » [9] prêts à faire « une rivière de sang et un Himalaya de cadavres » comme Jacques Fourcand menaçait de faire en 1963 à ceux qui voulaient renverser le gouvernement. Duvalier affiche sa cruauté en disant prêt à faire « disparaître 10.000 petites marionnettes de ce genre » en se référant à Jean David. [10] Il pèse sur le destin haïtien par le fait accompli du crime dans son irréversibilité. Duvalier prend le pouvoir à vie, pou tout tan, pour s'assurer de cette irréversibilité.

La gestion anarchique du temps pour faire dérailler le train social

Le président Préval donne la mesure de son affiliation à cette conception du fait accompli dans son refus d'observer les calendriers requis par les lois et la Constitution pour faire les différentes élections, ce dans le seul but de détourner le train social à son avantage exclusif. Préval change les règles du jeu avec sa politique du fait accompli et oblige ainsi ses adversaires à composer avec lui. Démarche narcissique qui le fait se replier sur lui-même dans la recherche de son devenir. Son intentionnalité propre s'exprime dans sa manipulation de la contrainte temporelle. En faisant les élections quand cela l'arrange, Préval met en évidence son égo qui refuse la nécessité du beau, que sont le prévisible et l'équilibre, pour mettre en valeur son contraire, la contingence de la laideur dans son élément insaisissable et asymétrique. La gestion anarchique du temps comme outil politique est au cœur de cette problématique criminelle. Une certaine opposition ne semble plus avoir la ténacité nécessaire pour continuer la lutte. Surtout quand elle est consciente du risque de ne rien trouver à gérer même si elle gagne… Condamnée à trouver un pays squelettique comme le pêcheur d'Hemingway, dans Le vieil homme et la mer qui, après un long combat de trois jours, trouve son espadon déchiqueté par les requins.

La nocivité de la démagogie fait caracoler dans l'ignoble un pays qui a changé la face du monde en 1804. Le duvaliérisme a contraint les Haïtiens à viser bas. Au nom du populisme, l'illégal, le marginal et l'horrible ont « droit de cité ». L'absurdité est érigée en principe et appliquée à grande échelle. Le virage duvaliériste est devenu irréversible. Car ses successeurs visent encore plus bas. Haïti est désertée par l'intelligentsia et, avant de mourir, Duvalier s'entend avec Nelson Rockefeller le 1et juillet 1969 pour réaliser la vision définitive d'Haïti en tant que lieu d'une main-d'œuvre à bon marché pour l'industrie d'assemblage américaine. Le duvaliérisme devient la référence implicite et le modèle rêvé des chercheurs de pouvoir. Duvalier qui disait « fè b… yo pase nan paswa » [11] domine l'inconscient de l'homme politique haïtien. Cette dimension est cruciale pour saisir les actions de la classe politique dans leur prédétermination ainsi que les secousses violentes du duvaliérisme dans les consciences haïtiennes pour plusieurs générations. Le bilan est lourd. Duvalier mobilise des énergies considérables pour caporaliser les esprits. Il annihile tout sentiment national et de communauté. La médiocrité est d'une constante permanence.

Faudra-t-il attendre une décennie ou des générations ?

Le duvaliérisme a fait école dans les pratiques d'humiliation des citoyens. Ce ne sont pas seulement des hommes d'affaires innocents qui sont arrêtés aujourd'hui. Sous le gouvernement de Préval, même ses proches, comme ce fut le cas pour le premier ministre Michèle Pierre-Louis, sont l'objet des dommages collatéraux de sa politique intime de torture. Ce dernier ajoute un certain raffinement à la barbarie. Humilier et avilir l'Autre ne relèvent pas simplement d'un geste instinctif ou animal. Il y a carrément du sadisme à organiser contre Michèle Pierre-Louis ce petit théâtre au Parlement, sans sophistication, pour qu'il puisse jouir de son œuvre macabre. Cela prendra du temps pour éradiquer la mutation du duvaliérisme dans la société haïtienne. La reconstruction des zones affectées par le tremblement de terre prendra une décennie. Il faudra plusieurs générations pour se débarrasser des dégâts causés à la société haïtienne par le séisme des Duvalier.

Il ressort de ce qui précède que les racines de la destruction sont plantées dans le duvaliérisme dévastateur. Contrairement à ce qui se laisse dire et entendre, il n'y a pas de discontinuité dans le populisme post-duvaliérien. Pas seulement au niveau de l'urbanisme fou. Mais, sans incursion dans la vie privée, la superstructure jean-claudiste est omniprésente avec les modes d'élections à la Roger Lafontant, les hommes, la façon de faire, etc. La posture prévallienne ne connaît pas de différence fondamentale avec le jean-claudisme. Ce sont les intérêts du clan du gouvernement qui prévalent. Une posture satanique qui accumule les abus de pouvoir et les impostures pour continuer à défendre les failles d'un statu quo deux mois après le 12 janvier 2010.

[1] « Citizen of Haiti are in the streets today to claim Haiti as a US Territory", CNN, February 12, 2010.

[2] Leslie Péan, Économie Politique de la Corruption, Tome 4, L'Ensauvagement macoute et ses Conséquences (1957-1990), Éditions Maisonneuve et Larose, Paris, France, 2007, pp. 344-345.

[3] Ibid., p. 333.

[4] IDB and USAID/DEED, « Can the biodiesel value chain be an opportunity for Private Sector Investments in Haiti ? », Biodiesel Value Chain Feasibility Study for Haiti –International Business Meeting, Port-au-Prince, 1-2 October, 2009.

[5] Emmanuel Levinas, Quelques réflexions sur la philosophie de l'hitlérisme, Éditions Fata Morgana, Payot & Rivages 1997.

[6] A. R Kolbe, et R. A. Hutson, " Human rights abuse and other criminal violations in Port Au Prince", Lancet, 2006 et Amnesty International Don't Turn Your Back on Girls : Sexual Violence Against Girls in Haiti, 27 November 2008.

[7] François Duvalier, « Allocution du Chef de la Révolution Dr. François Duvalier aux notable des communautés rurales de Pétion-Ville le 27 Avril 1964 », La révolution au Pouvoir 1962-1966, Œuvres Essentielles, volume 4, Imprimerie de l'État, P-a-P, Haïti, 1967, p. 155.

[8] Ibid.

[9] Ibid, p. 156.

[10] Ibid., p. 157.

[11] Faire passer leurs fesses dans une passoire

dimanche 16 janvier 2011

Analyse du retour de Jean-Claude Duvalier. Par Robert Benodin.

Le retour de Jean Claude Duvalier en Haïti: 

Préval, sachant qu'il ne pourra pas contourner le rapport des experts de l'OEA. Le secrétaire de l'OEA, Insulza, entre cette semaine pour confirmer la conclusion du rapport. Préval veut brouiller les cartes pour provoquer le chambardement. La caste multi-classiste et le régime veulent exploiter le délai que causera ce chambardement. Il ne faut pas s'étonner si Préval invite Aristide aussi. La caste multi-classiste et le régime veulent exploiter le délai que causera le chambardement pour maintenir le pied à l'étrier.

Les populistes résistent contre la rupture !
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En Haiti, tout est possible. A quand le retour d'Aristide? Blanc an ap montre Préval li pa anyen.

En Haiti, tout est possible. A quand le retour d'Aristide? Blanc an ap montre Préval li pa anyen.
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L'ex-président Jean-Claude Duvalier en route pour Haïti après 25 ans d'exil (16.01.11 - 23:35) (http://www.rtbf.be/info/node/295500).

http://www.rtbf.be/info/node/295500

(Belga) L'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier (1971-1986), chassé du pouvoir par une révolte populaire, est en route pour Haïti où il devait arriver dimanche en fin d'après-midi, a-t-on appris à Paris de source diplomatique.

"Il est à bord de l'avion Air France" qui assure la liaison Paris-Port-au-Prince, a indiqué à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat. Cet appareil devait arriver vers 17h30 heure locale dans la capitale haïtienne. Agé de 59 ans, l'ex-dictateur, surnommé "Bébé Doc", vivait en exil en France depuis près de 25 ans. Ce retour imprévu de l'ancien président survient alors que Haïti vient de marquer le premier anniversaire d'un séisme meurtrier et que le pays est plongé dans une impasse politique, trois semaines avant la fin du mandat du président sortant René Préval. Le second tour de l'élection présidentielle tenue le 28 novembre a été repoussé sine die et aucune indication n'a encore été donnée par les autorités haïtiennes sur le nom des candidats qui s'opposeront lors de ce deuxième scrutin. En 2007, Jean-Claude Duvalier était intervenu sur les ondes haïtiennes pour demander "pardon au peuple haïtien pour les erreurs commises pendant son règne". Le président René Préval avait alors relevé que s'il y avait "le pardon", il y avait aussi "la justice", l'ex-dictateur ayant notamment été accusé de détournements de fonds pendant l'exercice de son pouvoir. (VAD)
Belga
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Duvalier Haiti: Vérifier l'information! Attention a une manipulation de INITE.

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Erratum! Lisez Maire Fritz Joseph au lieu de Fritz Aristide.

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Flash! Les maires de la ville du Cap-Haitien encouragent le désordre a la rue zéro A et L. Pneus enflammés et jets de pierres et de tessons de bouteilles.

Il est une heure de l'après midi au Cap-Haitien des jeunes viennent d'ériger deux barricades. Ils agissent sous les instructions des Maires Michel Saint-Croix et Fritz Aristide pour faire pression sur la police locale en vue d'obtenir la libération de Loulou, un employé de la Mairie accusé de meurtre sur deux personnes. Loulou a été arrêté la veille par la DCPJ qui l'a entendu et compte le déférer au tribunal. Les maires eux veulent sa libération sans condition. Ils font pression sur Joany Canéus, Directeur départemental de la PNH en organisant le désordre dans la ville. Les parents des victimes, dont un policier frere du jeune assassiné hier samedi, eux demandent que justice soit faite.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
www.reseaucitadelle.blogspot.com
16 janvier 2011
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Flash! Les maires de la ville du Cap-Haitien encourage le désordre a la rue zéro A et L.

Il est une heure au Cap-Haitien des jeunes viennent d'ériger deux barricades. Ils agissent sous les instructions des Maires Michel Saint-Croix et Fitz Aristide pour faire pression sur la police locale en vue d'obtenir la libération de Loulou, un employé de la Mairie accusé de meurtre sur deux personnes. Loulou a été arrêté la veille par la DCPJ qui l'a entendu et compte le déférer au tribunal. Les maires eux veulent sa libération sans condition. Ils font pression sur Joany Canéus, Directeur départemental de la PNH en organisant le désordre dans la ville. Les parents des victimes, dont un policier frere du jeune assassiné hier samedi, eux demandent que justice soit faite.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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16 janvier 2011
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