vendredi 6 mai 2011

Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains & Amendement de la Constitution: Le texte d’amendement de la Constitution de 1987 voté par la 48e Législature constitue un poignard sous la gorge de la démocratie

Position de la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains sur le processus d'amendement de la Constitution de 1987


Le texte d'amendement de la Constitution de 1987 voté par la 48e Législature constitue un poignard sous la gorge de la démocratie que le Peuple Haïtien a longtemps recherchée.



Depuis son accession au pouvoir en 2006, le Président René Garcia PRÉVAL et son équipe (LESPWA transformée aujourd'hui en INITE) ont tenté en maintes reprises d'amender la Constitution de 1987 qui est le fruit de nombreuses années de lutte des masses populaires haïtiennes. Le Président Préval, pour justifier ses démarches, qualifie la Constitution de source d'instabilité, une des raisons avancées par lui pour l'amender.



Sans nul doute, la Constitution n'est pas parfaite, d'autant qu'elle a été adoptée dans un contexte où le Peuple Haïtien sortait à peine de la dictature des Duvalier ; elle comporte certainement des articles qui méritent d'être modifiés. Cependant, 24 ans après l'adoption de cette Constitution, elle n'a jamais été respectée et conséquemment on n'est jamais parvenu à mettre sur pied les institutions démocratiques qui favoriseraient le respect des droits fondamentaux de la population haïtienne.



Pourquoi la 48ème n'a t – elle pas exigé l'application de la Constitution de 1987 qui depuis 24 ans n'a jamais été appliquée, ni à l'esprit ni à la lettre ? Pourquoi l'émotion a primé sur la raison?



La Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains lève la voix contre cette tentative d'amendement qui, selon elle, risque d'étouffer définitivement la démocratie en herbe. La POHDH qualifie les démarches entreprises par la 48ème législature sur la proposition du Pouvoir Exécutif de nulles et de non avenues. Pour cela, la POHDH lance une mise en garde à la 49ème, afin de ne pas tomber dans le piège tendu par la 48ème législature pour les raisons suivantes :


La Constitution de 1987 dans ses articles 282 et suivants trace les procédures à suivre pour arriver à un amendement effectif.



La proposition d'amendement ou de révision de la Constitution est un processus normalement lancé par le Pouvoir Législatif sur la proposition de l'une des deux chambres ou du Pouvoir Exécutif qui a le droit de déclarer qu'il y a lieu d'amender la Constitution, avec motifs à l'appui. Le thème « motifs à l'appui » signifie avec des explications clairement avancées.



Ø Pour les articles supprimés ou changés dans la Constitution de 1987, aucune explication claire, ni aucun motif ne sont avancés dans le texte voté par la 48ème législature pour ces changements et suppressions;



Ø Le texte d'amendement doit être voté article par article dans les deux langues officielles de la République, le créole et le français. Le texte voté et publié le 6 octobre 2009 dans le journal officiel « Le Moniteur » est diffusé seulement en français ;



Ø L'article 17.1 proposé qui fixe le principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de femmes est reconnu à tous les niveaux de la vie nationale, notamment dans les services publics, la Plate-forme qualifie cet article de discriminatoire vis-à-vis des femmes ;



Ø Le texte voté par la 48ème législature élimine le rôle des Assemblées Communales et Départementales dans la désignation des Juges de Paix, Juges de Première Instance et ceux de la Cour d'Appel. Ce texte accorde ce pouvoir uniquement au pouvoir central (Exécutif, Législatif et Judiciaire) ;



Ø Cette nouvelle constitution que la 48ème législature voudrait imposer à la nation réduit la fonction de contrôle du Pouvoir Législatif sur le Pouvoir Exécutif, il serait plus difficile d'interpeller les membres du gouvernement. Dans le texte publié dans Le Moniteur, il faudrait le quart (¼) des membres du corps intéressé tandis que dans la Constitution de 1987 il suffit d'avoir cinq (5) membres du corps intéressé pour faire la demande d'interpellation ;



Ø Les articles concernant les élections posent des problèmes de fraudes davantage et ouvrent les portes aux manœuvres illégales et illicites ;



Ø Dans le texte voté par la 48ème législature presque toutes les Institutions Indépendantes du pays telles que : le Conseil Electoral Permanent, Le Pouvoir Judiciaire, le Conseil Constitutionnel qui remplace la Commission de Conciliation seraient encore contrôlées par le Pouvoir Exécutif ;



Ø Concernant la nationalité, les articles votés ne résolvent pas la question de la double nationalité ;


Le Président René PREVAL essaie de jeter la poudre aux yeux de tous en exploitant la mobilisation de la totalité des Haïtiens de la Diaspora en faveur de l'insertion de la notion de double nationalité dans la Constitution. Cependant, il s'agit là d'un tour de passe-passe visant à cacher les vrais enjeux de cet amendement constitutionnel qui va mener tout droit à une main mise totale du Pouvoir Exécutif sur toutes les Institutions du Pays, notamment, le CEP, le Conseil Constitutionnel et même les deux autres Pouvoirs tels le Législatif et le Judiciaire. Les Haïtiens risquent donc de supporter la révision de la Constitution par rapport à la promesse de double nationalité, sans savoir que premièrement, cela cache les modifications politiques favorables aux intérêts de l'Exécutif, et deuxièmement, même la double nationalité promise ne pourra s'exercer dans toute sa plénitude, du fait qu'elle comporte toute une série de restrictions inadmissibles en fait et en droit.



Le texte d'amendement voté et publié le 6 octobre 2009 dans le journal officiel « Le Moniteur » risque d'entraver les acquis démocratiques, il vise à concentrer le pouvoir entre les mains du Président de la République et diminue la participation du Peuple Haïtien dans les grandes décisions visant à engager la Nation, une démarche contraire à la Constitution de 1987 qui prône la décentralisation et la participation. Cette tentative d'amendement aura des conséquences graves sur le Peuple Haïtien durant de nombreuses années.



C'est pour cette raison que la POHDH demande aux parlementaires de la 49ème législature de ne pas voter le texte publié le 6 Octobre 2009, elle encourage les élus à ne pas agir avec émotion mais plutôt de prendre le temps qu'il faut pour bien analyser le texte de la 48ème. Et si possible de proposer un nouveau texte qui prendra en compte les revendications fondamentales de différentes couches sociales de la population Haïtienne.


Pou la POHDH :


Antonal MORTIMÉ, Secrétaire Exécutif, Téls : 509 5509069

Le président élu rappelle au CEP que personne n’est au-dessus de la loi

Le président élu rappelle au CEP que personne n'est au-dessus de la loi






Dans une intervention au ton engagé diffusé ce jeudi à Port-au-Prince, le président élu Michel Joseph Martelly a fait savoir aux membres du CEP et à tous ceux qui sont impliqués dans le processus de boycott de l'image du pays que nul n'est au-dessus de la loi. Le président faisait référence à l'entêtement du conseil électoral à publier des résultats contraires au vote exprimé par la population.



Dans cette déclaration, le président était visiblement consterné du fait que ces citoyens irresponsables s'obstinent à mettre en péril tous les efforts qu'il a déjà consentis en vue de projeter une nouvelle image du pays. Il regrette aussi qu'on cherche à saper ses efforts visant à changer le cours des choses en faveur de la population.



Rappelant que le 14 Mai marquera définitivement l'avènement d'un état de droit en Haïti, le président précise que les responsables qui cherchent à provoquer la pagaille par des résultats truqués et contraires à l'expression populaire auront à répondre de leurs actes.



Le président élu a, dans un dernier élan, invité le CEP à suivre la voie de la raison.

Manger... une lutte au quotidien













Manger... une lutte au quotidien


Plus de 50% du budget des ménages à faible revenu est alloué à l'alimentation. Avec la flambée des prix des produits alimentaires, manger au quotidien devient un luxe en Haïti où 60 % de sa population vit avec moins de 2 dollars Us par jour ( 80 gourdes), sans filet de sécurité sociale.










Haïti: 128 gourdes 50 en poche, Markendy, 29 ans, affronte avec des jurons une dure réalité : la hausse des prix des produits alimentaires. Camioneur au chômage, père de trois enfants, il regrette son faible moyen pour faire bouillir la marmite. « C'est intenable », clame-t-il, rouge de colère, dévorant d'un regard erratique des étals bondés d'articles en majorité importés dans les allées quasi vides de clients du Marché Salomon, jeudi 5 mai 2011, une peu après 11 heures du matin.

Témoin de ces scènes au quotidien, Mme Livio, une marchande de 68 ans, lâche sur un ton dépité que le « pays est fini » en égrenant les prix de certains produits de première nécessité dont la flambée a fait fuir les acheteurs. « Le demi sac de riz est passé de 750 gourdes à 850. La hausse est identique pour le maïs, le gallon d'huile (3 litres.78) se vend aujourd'hui à 300 gourdes. Le sac de sucre rouge coûte 2500 gourdes, celui de farine 1880 gourdes », explique Mme Livio, vendeuse depuis 1965 dans ce marché portant le nom du feu président haïtien Lysius Félicité Salomon Jeune.

Les vivres alimentaires, patate, banane... ont eux-aussi connu un renchérissement à cause des coûts du transport ayant grimpé suite à l'ajustement à la hausse de l'essence, il y a plus d'un mois. « Un régime de banane coûte entre 750 et 760 gourdes », confie une vendeuse, à côté de Mme Livio, en face d'une marchande de légume endormie à cause du peu d'affluence.

« La situation est très difficile.50% du budget des ménages à faible revenu est alloué à l'alimentation », souligne l'économiste Kesner Pharel. Il faut, poursuit l'économiste, pour faire face à la flambée des prix rendant encore plus précaire la situation de millions d'Haïtiens en insécurité alimentaire, augmenter la production et favoriser la diversification des aliments consommés. Un filet de sécurité sociale, comme l'a fait Lula au Brésil, devrait aussi être mise en place, indique Kesner Pharel qui insiste sur la nécessité d'augmenter la production et d'appliquer des mesures fiscales pour protéger cette production.

Les efforts pour augmenter la production agricole après les émeutes de la faim de 2008 ont malheureusement été déstabilisés par le séisme du 12 janvier 2010, concède sur les ondes de Magik 9 (100.9 mhz) l'agronome Joanas Gué, ministre de l'Agriculture, « inquiet » face aux menaces qui pointent à l'horizon.

« Aujourd'hui, dans un contexte d'augmentation des prix de produits de première nécessité, de menace face aux risques environnementaux et de la transition politique en cours, tout le monde doit savoir ce qui a été fait dans le secteur et ce qui doit être fait pour consolider les acquis et aller de l'avant », confie M. Gué étant déjà- prêt à transmettre- des documents élaborés dont des cadres d'investissements et des politiques pour continuer la structuration et la modernisation du secteur agricole dont le Plan d'investissement agricole (PNIA), le Plan national pour la sécurité alimentaire et nutritionnel (PNSAN).









Le ministre Joanas Gué souligne aussi avoir trouvé 80 % des financements visés dans le PNIA pour créer un environnement attractif susceptible d'attirer d'autres investissements dans le secteur agricole. Le PNIA est un plan d'investissement de 845 millions de dollars américains sur cinq ans. Le trésor public contribuera à hauteur de 25 millions l'an, les Etats-Unis 110 millions à travers des organes d'exécution de l'USAID dont CHF, Winner; la BID apportera 225 millions sur 5 ans, entre autres apports de capitaux, selon M. Gué, particulièrement satisfait de « la signature récente entre le ministre de la Planification et de la Coopération externe Jean-Max Bellerive et le représentant de l'ACDI d'un mémorandum d'entente sur l'accord de don de 18 millions de dollars américains pour le crédit agricole ».

« Pour assurer la relance de la production, il faut assurer le crédit agricole », souligne M. Gué qui rappelle l'importance du développement de l'agriculture et de l'élevage, sources de revenus de plus de 60 % de la population d'Haïti vivant en milieu rural.

Si la précarité des ménages en milieu urbain saute aux yeux, dans d'autres régions du pays, loin de l'attention médiatique, la situation d'insécurité alimentaire risque de se détériorer. La coordination nationale de la sécurité alimentaire CNSA dans son bulletin d'avril/septembre 2011, indique qu'entre avril et juin, les pauvres et les très pauvres du Nord-Ouest (Baie de Henne, Môle ST-Nicolas, Bombardopolis), de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, de la Grand'Anse, des communes du Sud-Est (Belle-Anse, Grand Gosier) et du Nord-Est, seront confrontées à une phase précaire et ou de crise alimentaire. « La longue période de soudure, la hausse des prix du pétrole, le niveau élevé de certains prix des produits alimentaires de base, la recrudescence du choléra sont à la base de cette situation », écrit la CNSA.

La CNSA prévoit aussi une dégradation de la situation encore plus préoccupante de la sécurité alimentaire si le pays est frappé par une tempête. La saison cyclonique qui s'étend du 1er juin au 30 novembre s'annonce très mouvementée avec, selon les prévisions de l'Université de Colorado (USA), un total de 16 cyclones contre une moyenne de 11, explique la CNSA qui met en relief l'extrême vulnérabilité environnementale en Haïti dont la couverture forestière est de 2 %.

La remontée de l'inflation en Haïti, telle que constatée depuis la fin de l'année 2010, coïncide avec la conjoncture internationale où, selon les constats de la Banque mondiale, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 36 % par rapport à leurs niveaux d'il y a un an et demeurent instables. Ce phénomène est dû en partie à la hausse du coût des combustibles liée aux événements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, d'après la banque mondiale. Une telle situation influe négativement sur les conditions de vie des gens. « La volatilité et le niveau élevé des prix des denrées alimentaires aggravent les souffrances des populations pauvres et pourraient pousser davantage de personnes dans la pauvreté... », prévient le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick. En effet, la dernière édition du Food Price Watch de la Banque mondiale prévoit qu'une hausse de 10 % des prix mondiaux risquerait de précipiter 10 millions de personnes supplémentaires sous le seuil d'extrême pauvreté (1,25 dollar par jour).

Selon les estimations de la Banque mondiale, environ 1,2 milliard d'individus vivent en dessous du seuil de pauvreté avec 1,25 dollar par jour. Ceux-ci s'ajouteraient aux 44 millions de personnes qui sont tombées dans la misère depuis juin dernier sous le coup de la flambée des prix. D'après les estimations de la Banque mondiale, environ 1,2 milliard d'individus vivent en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour.

Dans moins de 10 jours, une nouvelle équipe sera aux commandes d'Haïti. Le président élu, Joseph Michel Martelly, dans un plaidoyer auprès des institutions financières internationales, sollicite des prêts en vue de relancer l'économie d'Haïti, frappée par un terrible séisme le 12 janvier 2010. Entre-temps, l'accès aux produits alimentaires est une bataille au quotidien pour des millions d'Haïtiens comme Markendy pour qui manger est un luxe et un combat au quotidien.

Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com

Un système bancaire pour ou contre tous?


Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynam
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr
Un système bancaire pour ou contre tous?
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynam
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr
Un système bancaire pour ou contre tous?
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynam
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr
Un système bancaire pour ou contre tous?
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynam
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr
Un système bancaire pour ou contre tous?
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.
Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service
Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr

Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr


jeudi 5 mai 2011

DR. GREGORY PERRIER, A HAITIAN DOCTOR,KILLS HIMSELF AT GRAVE OF HIS PARENTS RATHER THAN HEAD TO JAIL.





Doctor Kills himself At grave Of his parents rather than head To jail - he was of Haitian descent



PostDateIconSunday, 01 May 2011 10:53 PDF Print E-mail





News


A Brooklyn doctor about to report to a federal lockup stopped first at his parents' gravesite, pulled out a gun and killed himself Friday.



Orthopedic surgeon Gregory Perrier, 46, pleaded guilty three years ago to filing phony bills and was due to turn himself in to serve a one-year sentence at noon.


Perrier was of Haitian descent. Police sources say he asked his lawyer, to take him to a cemetery so he could visit his parents' grave on the way to the Otisville Federal Prison in Orange County.


Reports are when they arrived at the cemetery he shot himself in the head.


He fell to the ground, face up, his left hand on his chest. There was a sports coat on his lap and a bouquet of mixed flowers at his side.


"I'm crushed," said a previous lawyer, Edward Sapone. "He had six wonderful children and a supportive wife."


His lawyer says Perrier, who worked out of a Flatlands office, "got unfortunately caught up" in fraud with a colleague. The judge in the case, John Gleeson, twice allowed Perrier, to travel to Haiti last year to help victims of a devastating earthquake.


In a posting on the website for a Haitian hospital last year, Perrier spoke about his work for the Red Cross on a Navy hospital ship. "I have this burning desire of helping my fellow haitians," he wrote.


Daily news


Jeudi 05-05 / Haiti + Choléra + Dorsinvil + Digicel + Martelly Armée Détails...















Haïti - Politique : La diaspora compte sur l'esprit patriotique des parlementaires
Haïti - Politique : La diaspora compte sur l'esprit patriotique des parlementaires
05/05/2011 14:23:30
Le Congrès haïtien pour l'engagement civique, un membre de la Fédération Haïtienne de Diaspora (FHD), rappelle que le Parlement doit voter l'amendement sur la double citoyenneté avant la fermeture de la 49ème législature le 9 mai prochain...
http://www.haitilibre.com/article-2883-haiti-politique-la-diaspora-compte-sur-l-esprit-patriotique-des-parlementaires.html











Haïti - Culture : «Fête de l'Europe» en Haïti
Haïti - Culture : «Fête de l'Europe» en Haïti
05/05/2011 13:22:44
La délégation de l'Union Européenne en Haïti organise la « Semaine de l'Europe » du 9 au 15 mai, avec une série d'activités artistiques en partenariat avec les ambassades d'Allemagne, d'Espagne, de France, la FOKAL, l'Institut français d'Haïti...
http://www.haitilibre.com/article-2882-haiti-culture-fete-de-l-europe-en-haiti.html











Haïti - Politique : Martelly précise un peu plus, son projet d'armée moderne
Haïti - Politique : Martelly précise un peu plus, son projet d'armée moderne
05/05/2011 12:45:43
Pour le nouveau Président, cette nouvelle armée serait très différente, « ce serait une force encore plus moderne, qui participerait au développement, avec un corps d'ingénierie, un corps médical, des agents forestiers, une équipe qui pourrait...
http://www.haitilibre.com/article-2881-haiti-politique-martelly-precise-un-peu-plus-son-projet-d-armee-moderne.html











Haïti - Culture : Terre de Femmes, 150 ans de poésie féminine en Haïti
Haïti - Culture : Terre de Femmes, 150 ans de poésie féminine en Haïti
05/05/2011 11:49:24
Le Ministère de la Culture et de la Communication (MCC) et la Direction Nationale du Livre (DNL) invitent les écrivains et écrivaines, les universitaires, les professionnels-les de la communication et le public en général à la vente signature de...
http://www.haitilibre.com/article-2880-haiti-culture-terre-de-femmes-150-ans-de-poesie-feminine-en-haiti.html











Haïti - Politique : Inquiétudes sur la Déclaration d'amendement de la Constitution de 1987
Haïti - Politique : Inquiétudes sur la Déclaration d'amendement de la Constitution de 1987
05/05/2011 11:24:31
Les remous sur les modifications proposées ne concernent pas uniquement la question de la procédure de modification. Ils concernent également le respect de l'esprit de la constitution dans son contenu...
http://www.haitilibre.com/article-2879-haiti-politique-inquietudes-sur-la-declaration-d-amendement-de-la-constitution-de-1987.html











Haïti - Élections : Les 19 élus contestés attaquent l'État Haïtien en justice
Haïti - Élections : Les 19 élus contestés attaquent l'État Haïtien en justice
05/05/2011 10:07:48
Alors que les travaux parlementaires de la 49ème législature ont commencé, 17 députés et 2 sénateurs élus par décision du BCEN, dont les noms, n'ont pas été publiés dans le journal officiel, ont saisi la justice pour forcer les autorités haïtiennes...
http://www.haitilibre.com/article-2878-haiti-elections-les-19-elus-contestes-attaquent-l-etat-haitien-en-justice.html











Haïti - Communication : «Digicel Krezi Millions»
Haïti - Communication : «Digicel Krezi Millions»
05/05/2011 09:27:42
La compagnie de téléphonie mobile Digicel lance une promotion spéciale en vue de marquer son 5ème anniversaire. Pour remercier ses clients, Digicel offre plus de 130 millions de gourdes de crédit de communication...
http://www.haitilibre.com/article-2877-haiti-communication-digicel-krezi-millions.html











Haïti - Élections : Dorsinvil sort de son silence, son chef de cabinet démissionne
Haïti - Élections : Dorsinvil sort de son silence, son chef de cabinet démissionne
05/05/2011 09:12:58
Gaillot Dorsinvil, le Président du Conseil Électoral Provisoire (CEP), sort de son silence après avoir proposé de monter un Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN) spécial pour « rejuger » certains résultats des 19 sièges contestés...
http://www.haitilibre.com/article-2876-haiti-elections-dorsinvil-sort-de-son-silence-son-chef-de-cabinet-demissionne.html









Haïti - Choléra : Rapport des experts sur l'origine de l'épidémie
Haïti - Choléra : Rapport des experts sur l'origine de l'épidémie
05/05/2011 06:48:11
Le rapport du Groupe d'experts indépendant chargé d'enquêter sur l'origine de l'épidémie de choléra en Haïti, publié mercredi, conclut que cette épidémie a été causée par la confluence de plusieurs circonstances et n'était pas la faute...
http://www.haitilibre.com/article-2875-haiti-cholera-rapport-des-experts-sur-l-origine-de-l-epidemie.html

Décès à Miami de René Georges, un capois brillant et intègre, à l'age de 81 ans.

Réseau Citadelle annonce avec peine le décès de Monsieur René Georges, fils de Emmanuel Georges, feu homme d'affaire très connu de la rue 14 i au Cap-Haitien.

Monsieur René Georges a rendu l'âme le 26 avril 2011 à Miami, à l'age de 81 ans.

Né le 24 avril 1930, René Georges fut le plus jeune professeur de Mathématique au Cap-Haitien dans les 50. Avec les agitations politiques de Duvalier, il quitta Haiti pour le Congo en 1961 où il enseigna pendant 7 ans. René Georges est revenu en Amérique à Boston en 1971 pour terminer ses études universitaires avec un niveau PhD (Doctorat) en éducation. En 1992, il déménagea pour Miami.

Après Haiti et le Congo, René Georges passa le reste de sa vie à enseigner à Boston puis à Miami où ses funérailles seront chantées ce vendredi 6 mai 2011.

Nos condoléances s'en vont aux membres de la famille Georges résidant au Cap-Haitien : ses frères Marc Georges et Michel Georges, à Madame veuve Emmanuel Georges, à son neveu Ralph Georges et aux membres de la famille évoluant un peu partout à travers le monde.

Paix à son âme!
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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)