samedi 6 août 2011

SÉNAT : OPÉRATION BAGDAD III (Texte de HEROLD JEAN FRANCOIS )

 

SÉNAT : OPÉRATION BAGDAD III (Texe de HEROLD JEAN FRANÇOIS)


Haïti: Le vote du 2 août 2011 au Sénat de la République est un appendice de l'Opération Bagdad qui a ensanglanté le pays à partir de septembre 2004. Ce vote consacre, une fois de plus, la réalité de l'impunité et encourage ceux qui regardent dans la même voie. Il suffit d'un peu d'audace pour se mettre à couvert. La nation ayant la mémoire courte, on pourra aisément se recycler en se faufilant dans les rangs de nos institutions où l'on accapare l'audience en parlant avec arrogance sans tenir compte de l'insulte faite aux victimes et à la société. Rien d'autre ne s'est passé au Sénat que ce nous venons de décrire...


2004, cela ne fait que sept années. Tous les survivants aux violences déclenchées dans le pays pendant ladite période sont des acteurs ou des témoins qui ont subi ces faits même après les élections de 2006. Il n'y a aucune chance de provoquer le doute portant certains à se demander si l'histoire a bien restitué les faits, si les victimes n'exagèrent pas. C'est l'histoire immédiate, pas de révisionnisme possible. Nous ne sommes pas en train de rapporter des péripéties vécues par nos grands-parents et que nous restituons à partir de notes et de témoignages. Ceux qui ont vingt ans aujourd'hui et qui étaient des adolescents en 2004 savaient bien que pour que leurs parents les conduisent à l'école, malgré les embouteillages, ils ne pouvaient pas emprunter un raccourci en déviant vers Carrefour Péan, le Bel-Air, Delmas 2 et autres espaces qualifiés à l'époque de non-droit et contrôlés par de dangereux chefs de gangs psychopathes, aux noms sonores et bizarres...


Ceux qui en ces temps difficiles s'aventuraient à la mer du côté nord de la capitale, quelle que soit la paralysie observée sur la nationale numéro un, savaient bien qu'ils devaient prendre leur mal en patience, car emprunter la route 9 était se livrer en pâture aux bandits qui régnaient en maître sur Cité-Soleil. Ne parlons pas de se faufiler sur la route des Dalles pour aboutir à Nan Beiny ou à Grand' Ravine pour évacuer le stress des embouteillages de la route de Carrefour.


L'actualité de ces temps-là, c'était la terreur à La Saline, aux différents marchés publics, à la zone de Varreux où la plupart des commerces et entreprises avaient dû fermer boutique et abandonner les lieux pendant longtemps. Plus d'une centaine de policiers tués, cibles privilégiées de l'Opération, des centaines de civils liquidés, des enlèvements spectaculaires, des assassinats de paisibles citoyens et d'étrangers qui se sont oubliés en ces lieux et dont les voitures ont été criblées de balles. Des professionnels pleins de promesses, de jeunes enfants, des adultes enlevés dont les parents ont payé les rançons et dont l'on retrouvait malgré tout les cadavres torturés, mutilés sur des piles de fatras. Haïti, pendant le trop long laps de temps de l'opération Bagdad I et Bagdad II était une société endeuillée. Un long cortège de morts, de kidnappés, de personnes rançonnées, de commerçants ruinés, un règne de terreur du banditisme sous les yeux impuissants de la police nationale et des forces des Nations unies. L'impunité totale qui nous a valu des assassinats spectaculaires: Natacha Kerby Dessources, Jacques Roche, Henri Paul Mourral, le consul honoraire de France au Cap-Haïtien, Ronald Francillon, Bernard Lacarte, Alfredo Estriplet, directeur technique du Conatel, le jeune Kareem Xavier (Kako) Gaspard et plus tard dans la même vague, le grand comédien François Latour, pour ne citer que les cas les plus connus ou ayant fait le plus de bruit. Les bandits étaient tellement à l'aise qu'ils ont eu, une fois, même droit à la télévision pour filmer l'élimination de l'une de leurs victimes... Notre société souffre malheureusement d'amnésie, ce qui permet aux anciens bourreaux de se déguiser et de porter toutes sortes de costumes pour s'imposer en toute imposture et nous imposer à nouveau leur loi. Ils sont immuables à cause du manque de vigilance de la nation. Les auteurs intellectuels de ces actes ou des dignitaires du régime déchu qui, pour la plupart, ont cautionné l'Opération Bagdad I et II sont aujourd'hui, malheureusement, les voix tonitruantes qui du haut de nos respectables institutions s'imposent et opposent leur véto pour barrer la route à ceux qui ont eu le courage de les affronter pour que la société meurtrie puisse retrouver son sommeil. 

 

Hérold Jean-François

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

UN CRI DU CŒUR : Lettre de Dr. Josette BIJOU M.D. au Président de la République.

5 août 2011


UN CRI  DU CŒUR


Monsieur le Président, s'il est vrai que la santé est le moteur du développement, l'éducation est la clef qui ouvre la porte du développement. En ma qualité de citoyenne engagée, de femme politique, de chrétienne, j'avais fait mienne votre idée de faire de l'éducation la première priorité de votre agenda politique. Aussi, après des réflexions profondes, j'avais accepté d'abandonner la lutte pour l'annulation de la mascarade du 28 novembre, pour endosser votre candidature aux élections du 20 mars. Comme je n'ai jamais manqué de vous le dire,  cette décision se justifiait par mon grand désir et mon devoir d'accompagner le peuple haïtien, en particulier mes partisans et sympathisants et vous permettre de réussir votre mandat pour le plus grand bien de ce peuple particulièrement les plus faibles et les exclus.


Aujourd'hui Monsieur le Président, préoccupée par la situation économique de mon pays, je me vois dans l'obligation de me faire le porte parole des centaines de milliers de parents et d'enfants, qui, chaque jour sollicitent mon intervention d'une manière ou d'une autre sur la question de la prochaine rentrée scolaire. Je m'excuse si, trop proche des exclus et des couches défavorisées du pays, je me trouve dans l'impossibilité de vous dire comme beaucoup d'autres : « Vous êtes sur la bonne voie ».


Monsieur le Président, encore une fois, je vous le répète  je veux votre réussite, car, ce sera la réussite du pays et celle de la démocratie. L'heure ne peut être à la flatterie, nous devons dire la vérité comme elle est, c'est la voie réelle du succès. Nos intérêts sont et doivent être les mêmes. Nous avons un pays à sauver, un peuple à sortir de la misère. Je sais que vous êtes un croyant.  Si Dieu nous recommande la pauvreté, il condamne par contre la misère. Rappelez vous bien la Bible, Jésus Christ a non seulement enseigné à ses disciples, il a nourri les  affamés, il a guéri les malades et les estropiés. Aujourd'hui il nous commande de refaire ces mêmes gestes.  Nous serons jugés sur notre attitude vis-à-vis de la misère  du peuple haïtien.


La prochaine rentrée scolaire sera votre plus grand test. Il  faudra le réussir. Cela n'a rien à voir avec un Gouvernement démissionnaire et/ou un nouveau Gouvernement qui tarde à venir. La rentrée des classes ne peut pas attendre. Déjà, il est même  trop tard pour parler de réouverture en septembre.


De plus, Excellence, il est grand et noble de parler des enfants des rues, qui méritent toute notre attention par une prise en charge intégrale. Mais évitons toute attitude démagogique. Je vous suggère de vous pencher également en bon père de famille, en Chef, d'un État appauvri par diverses catastrophes : inondations, incendies, séisme, épidémie, sur le sort des enfants déjà scolarisés, qui, pour des raisons économiques ne pourront pas reprendre le chemin de l'école en septembre prochain.


A vous dire vrai, ils sont légions. J'ai été contacté par des directeurs d'école à but non lucratif, qui se demandent, s'ils ne vont pas fermer boutique en septembre. Alors qu'il y a un déficit de salles de classes dans le pays.


Monsieur le Président, je sais que vous avez dans vos rangs des personnes bien avisées  dans le domaine de l'éducation. Toutefois, je prends la liberté de vous faire les recommandations suivantes :


  1. Faire une évaluation de la situation financière au niveau des écoles privées congréganistes  et laïques, sur toute l'étendue du territoire national,
  2. Envisager comment aider ces écoles et les parents des élèves en difficulté financière,
  3. Au niveau des écoles nationales supprimer au moins pour cette année les frais scolaires, en attendant un vrai débat sur la question de l'éducation
  4. Evaluer avec le MENFP la situation des enfants de la 6è année fondamentale qui n'ont pas pu participer aux examens officiels pour des raisons financières (impossibilité de retirer leur fiche). Si le nombre est important, solliciter une reprise de ces examens.
  5. Garantir comme par le passé la subvention des livres et du matériel scolaire pour les neuf (9) années du fondamental
  6. Fournir au moins deux (2) uniformes à chaque enfant des écoles nationales
  7. Résoudre le problème des arriérés de salaire des professeurs
  8. Faire fonctionner les cantines scolaires dans les écoles publiques et les écoles privées non lucratives si possible.
  9. Former une commission spéciale pour étudier, planifier et mettre en œuvre le programme de scolarisation des enfants de rues

Votre équipe doit se mettre au travail rapidement, septembre c'est demain, si nécessaire élargir le cadre sur d'autre personne qui connaissent la situation et qui sont proches des couches défavorisées. Actuellement les enfants de la classe aisée du pays en majorité fréquentent une école internationale ou sont envoyés à l'étranger. C'est la réalité, ne vous illusionnez pas.


Espérant que ces quelques réflexions et suggestions trouveront une oreille attentive, je vous remercie bien sincèrement Monsieur le Président, au nom des parents et des enfants qui comptent sur mon intervention pour reprendre le chemin des classes cette année.


Je vous prie Excellence, de recevoir avec mes remerciements mes patriotiques salutations


Dr. Josette BIJOU M.D.

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
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Les élections sont-elles capables de résoudre les crises politiques en Haïti?

Les  élections  sont-elles  capables de  résoudre  les crises politiques  en  Haïti?

Montréal  le  3 août 2011

Par  Gesler Jean-Gilles

Dans  les pays démocratiques  la prise du pouvoir se fait uniquement aux moyens  d'élections.  Lors qu'une crise politique persiste au point de bloquer le fonctionnement de l'État, seul  le recours aux urnes  est  en mesure  de  la résoudre  et   de normaliser le processus démocratique. Quand les positions sont trop rigides et qu'aucun parti ne se décide à faire le premier pas vers  le compromis salutaire,  le peuple peut en décider à travers son bulletin de vote.

Dans les régimes semi présidentiels, comme la  France, le président,  jouissant  de son  droit de dissolution,  peut mettre  fin  aux travaux de la législature  à  tout moment  et  appelle à de nouvelles élections.  En Israël qui est par exemple  sous l'emprise d'un régime de type parlementaire, le Premier ministre,  devant la persistance du blocage,  présente  la  démission de son gouvernement  et  fixe lui-même la date des prochaines élections.

Les  opinions  publiques nationales,  imbues de  leur rôle dans  la construction de la démocratie,  conscientes  de l'impact  du  blocage politique sur les conditions de vie de la société,  se jettent dans la bataille  pour  orienter le choix de l'électorat  en faveur  du  Parti  qui  leur  semblera  à même de  de défendre les  intérêts supérieurs  de la nation.  En dehors de la voie électorale, il n'y pas d'autres moyens  de concilier des  parties dont les positions sont diamétralement opposées.  L'électorat peut aussi  bien reconduire le gouvernement  sortant en lui  renouvelant  sa confiance en vue de la poursuite des réformes; ou  dans l'autre cas de figure confier le pouvoir à l'opposition sur la foi des  promesses  de mieux faire. 

En  Haïti, depuis la chute de la dictature duvaliériste, le pays est plongé dans une instabilité politique chronique qui  a  occasionné   deux interventions militaires étrangères  ayant  entamé sérieusement  sa souveraineté.  Toutes les  élections qui ont  eu  lieu à partir de  novembre 1987 n'ont pas su créer le cadre politique  propice  à  la normalisation des institutions nationales et de la vie politique.  Ces élections semblent même  constituer la bougie d'allumage  de ces crises à répétition. Quand elles ne sont pas noyées dans le sang (massacre des électeurs de la ruelle Vaillant, novembre 1987); elles se sont déroulées dans une atmosphère de fraude  massive (bourrage d'urnes),  de corruption qui entache  la légitimité du  vainqueur.  Le personnel politique issu de ces élections  est  contesté au départ,  n'a  pas de légitimité  parce qu'il ne représente pas  le choix de l'électorat.  Les  élections  ne  permettent  pas  d'apprécier  le  poids  réel  d'un groupement sur l'échiquier politique.  La malice populaire les désignera sous le nom de  président  ou  parlementaires  contestés.  Cependant, ces dirigeants contestés  se gaussent  bien de ces bonnes âmes qui crient à la manipulation et à la fraude  parce qu'ils peuvent  compter sur  une  reconnaissance de la communauté internationale; c'est-à-dire ces  4 ou 5 ambassades les plus influentes  qui  interviennent quand  bon leur semble  dans les affaires intérieures d'Haïti.  En 2006, cette  communauté internationale,  qui  finance  d'ailleurs  les élections,   n'avait pas  trouvé  anormal  que le conseil électoral  proclame  René Préval  vainqueur dès le premier tour avec un score de 48,15% des voix.  Elle s'était empressée  de  reconnaître  la  victoire du  candidat  qui  n'avait pas obtenu la majorité de 50% + 1 et  que la loi électorale  avait contraint  à un second tour  en compagnie du candidat Leslie Manigat.

 Nos amis de la communauté internationale  sont sans doute de grands démocrates, mais seulement à  l'intérieur de leurs frontières.  Il  faut se rappeler  que  le président sortant  Lula du Brésil était confronté à la même situation que René Préval. Il avait obtenu au premier tour un score  très proche de la majorité absolue,  49,40%.  Mais dans le strict respect des lois du Brésil et pour ne pas choquer l'opinion publique,  il  était  soumis  à  un deuxième  tour, conformément à la loi électorale du pays.

 Pour se perpétuer au pouvoir, ces  régimes, militaire ou civil,  via  le concours  d'un appareil  électoral  stipendié,  organisent  des législatives  sur mesure (1988, 1997, 2000, 2009) dont les résultats loin de calmer les esprits les a plutôt exacerbés.   La seule fois que des  élections  paraissaient acceptables aux yeux de la nation, c'était en décembre  1990,  mais les perdants s'étaient  très vite  révélés  de très  mauvais perdants  en  se  constituant  dès l'entame  du nouveau mandat une sorte  de minorité de blocage. Tout ce que le pays comptait  d'éléments rétrogrades, antidémocratique et de forces de la corruption,  ayant profité  des maladresses  et erreurs du président, s'étaient  ligués pour réaliser  sept mois plus tard, le 30 septembre 1991,  le coup d'état le plus sanglant de son histoire,  et plonger le pays  dans  une crise profonde que  ne résoudra pas le retour triomphal du président Aristide  dans les fourgons de l'armée américaine,  en octobre 1994.

Haïti, singulier petit pays, avait écrit Edmond Paul, homme politique et penseur du XIXe siècle. Son contemporain, Louis-Joseph janvier  parlait  d'un pays tête en bas.  Façon de dire que nous ne faisons pas les choses comme tout le monde en Amérique.  Cette singularité semble être un passeport pour l'absurde, le grotesque et l'ubuesque.  Les élections générales de 2011 viennent relever encore une fois le côté  ténébreux  des politiciens haïtiens.  Le président Préval et son parti Inité,  devaient être sévèrement sanctionnés par les électeurs pour  le  bilan nettement négatif de son régime :  mauvaise gestion de la catastrophe du 12 janvier 2010,  situation économique désastreuse  qui   plonge  la majorité de la population dans le désarroi, les conditions sanitaires qui tuent par milliers, l'insalubrité des villes,  la dégradation de l'environnement, la mauvaise qualité de l'enseignement qui ne répond plus aux besoins de la société, la corruption généralisée  dans l'administration publique et privée, et  tant d'autres éléments qui  consacrent  la faillite de ce groupe  au pouvoir.  Dans tout autre pays ce parti  serait rayé de la carte électorale.   C'est l'inverse qui  s'est produit.  Le  candidat du pouvoir aux présidentielles, Jude Célestin,  a failli gagner si la rue ne s'était pas  manifestée avec   vigueur  pour forcer le Conseil électoral  à  respecter  ses votes.  Le  parti Inité, avait  pu entre temps,  dès le premier tour des législatives,  se  fabriquer par toutes sortes de moyens peu démocratiques   ou  carrément anti-démocratiques une majorité  pour   imposer  un  premier ministre au  président de la république, en violation de l'article 157 de la constitution.  Ce parti se comporte manifestement comme ayant gagné les élections  et  qu'il lui  revenait  de droit  de former le gouvernement.  Le désir de  garder le pouvoir pour continuer à jouir des privilèges qu'il procure,  conjugué  à la soif de vengeance  du  secteur  lavalas  pour la perte du pouvoir en 2004, constituent la cause principale de  la crise actuelle.  Ce faisant  ce secteur politique, en rejetant  le choix de Bernard  Gousse comme  Premier ministre,  a  non  seulement  infligé  un  second  revers  au  président  Martelly , mais  encore il  indique  que   plus  rien  ne  bougera  s'il n'y  trouve pas son compte.   

 La vie politique  haïtienne  est  un condensé  d'événements déplorables  qui  ont eu des répercussions directes sur les conditions de vie des Haïtiens et   sur le fonctionnement  des institutions. Ce cycle infernal  se résume  ainsi : des élections frauduleuses qui seront suivies de périodes de contestations, souvent violentes,  qui  entraineront   une réaction violente  du pouvoir contesté  lequel n'hésitera  pas  à faire  usage  de  bastonnade, emprisonnement,  exil  ou  même  la mort.   Le dictateur ou l'apprenti dictateur sera contraint à son tour soit de démissionner  ou prendre comme ses victimes le chemin de l'exil.  Certains de ces  personnages ubuesques   restent tranquilles, d'autres, considérant le pouvoir comme  étant un héritage familial, ne sont  pas  arrivés  à   digérer  leur  sortie.  Ils reparaissent  sous  le pelage  d'un homme nouveau   attendant,  tapi  dans l'ombre,  le meilleur  moment  pour   reprendre   ou  ils avaient  été stoppés.  Et  la ronde continue.

Gesler Jean-Gilles

Des innocents détenus dans l'enquête sur l'attaque contre le Président Michel Martelly ont été bastonnés au Cap-Haitien par un agent de l'APENA surnommé "Zo Boeuf", réputé pour ses actes de violation des droits des détenus. (Texte de Cyrus Sibert)

Des détenus dans l'enquête sur l'attaque contre le Président Michel Martelly ont été bastonnés au Cap-Haitien par un agent de l'APENA surnommé "Zo Boeuf" parce que réputé pour ses violations des droits des détenus.

Toute personne incarcérée au Cap-Haitien doit être bastonnée par ce Policier délinquant qui se croit au dessus de la loi et des règlements de la Police Nationale d'Haiti en matière de gestion des établissements pénitenciers.

Plusieurs détenus, anciens détenus et parents de détenus se plaignent du comportement de cet homme qui instaure pour loi à la prison du Cap-Haitien que tout détenu doit-être bastonné à son entrée de prison et cela quelque soit la raison de sa détention.

Des innocents arrêtés à cause de faux renseignements fournis par des informateurs de police liés à Moise Jean-Charles, n'ont pas pu être épargnés. Revenant de la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire) de Port-au-Prince, où ils ont été interrogés sans violence, ils ont eu la mal-chance de séjourner à l'APENA du Cap-Haitien en attendant l'ordre de libération du Ministère de la Justice. C'est dans cet enfer instauré par "Zo Beauf" qu'ils ont été bastonnés.

Ils portent encore sur leur corps les sévices corporels de policiers fou et incontrôlable qui n'a pas agi seul.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

vendredi 5 août 2011

Haïti-Droits humains : Décès du patriarche Jean-Claude Bajeux

http://nyrvah.blogspot.com/2011/08/haiti-droits-humains-deces-du.html?spref=fb

Haïti-Droits humains : Décès du patriarche Jean-Claude Bajeux


vendredi 5 août 2011



P-au-P, 05 août 2011[AlterPresse] --- Le professeur, universitaire, écrivain et militant des droits humains, Jean-Claude Bajeux, responsable du centre œcuménique des droits humains (Cedh), est décédé, à l'âge de 79 ans, ce vendredi 5 août vers 14:00 locales (19:00 gmt) dans sa résidence privée à Péguyville, à l'est de la capitale, apprend l'agence en ligne AlterPresse.
C'est avec « beaucoup d'émotion » que la plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh) - à laquelle le défunt a beaucoup contribué -, déclare accueillir la nouvelle de la mort de Bajeux.
« Nous allons continuer la bataille, dans laquelle Jean Claude s'était engagé », précise, consterné, Antonal Mortimé, coordonnateur de la Pohdh, interrogé par AlterPresse sur cette disparition.
Jean-Claude Bajeux a beaucoup souffert, dans sa chair, l'assassinat de plusieurs membres de sa famille au début de la dictature des Duvalier dans les années 1960.
Il sera contraint à l'exil en 1964, parce qu'il a tenté d'organiser un mouvement de protestation, au sein de l'église catholique romaine en Haïti, contre l'expulsion (de la congrégation) des prêtres spiritains (comme les prêtres Antoine Adrien, William Smarth, etc), plus connue sous le nom de "ordre des jésuites".
Il sera l'un des principaux combattants contre la dictature duvaliériste.
De retour en Haïti après le 7 février 1986, après 23 ans d'exil, pendant lequel il a enseigné à Porto Rico, tout en apportant sa pierre dans plusieurs actions de droits humains (comme la défense des droits des braceros / travailleurs haïtiens en République Dominicaine), Bajeux installera dans le pays les bureaux du Cedh, organisme qui allait œuvrer en faveur de la promotion et de la défense de droits humains.
Il est au nombre de celles et ceux qui ont milité en faveur de l'établissement de la Constitution haïtienne du 29 mars 1987.
Bajeux et sa famille laisseront le pays en 1993, après l'attaque de leur résidence par des membres du groupe paramilitaire dénommé "front pour l'avancement et le progrès d'Haïti" (Fraph). Ils reviendront au pays en 1994, après le rétablissement de l'administration de Jean-Bertrand Aristide.
Il sera ministre de la culture et de la communication (1994 – 1995) sous le gouvernement du premier ministre Smarck Michel.
Il a été l'une des chevilles ouvrières du forum citoyen pour la réforme de la justice, dont les différents plaidoyers ont, sans cesse, formulé de nombreuses propositions pour une transformation en profondeur du système judiciaire en Haïti.
Bajeux a été fortement choqué du retour en Haïti, le 16 janvier 2011 dans l'impunité, de l'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier.
« C'est un monument qui s'est éteint… Il avait beaucoup d'idées et était très sympathique en faveur des droits humains », estime Jocelyne Colas, secrétaire exécutive de la commission nationale Justice et Paix (Jilap) de l'église catholique romaine dans le pays, également membre de la Pohdh.
En plusieurs occasions, le professeur défunt a apporté sa contribution à AlterPresse dans des textes d'éclairage sur les réalités nationales.
L'agence en ligne AlterPresse s'incline devant la dépouille de Jean-Claude Bajeux et prie son épouse Sylvie, ses parents et amis, d'agréer l'expression de ses sympathies. [rh rc apr 05/08/2011 18:00]

Décès de Jean-Claude Bajeux, grand militant des droits de l’homme

Décès de Jean-Claude Bajeux, grand militant des droits de l'homme


Le militant des droits de l'homme Jean-Claude Bajeux vient de décéder chez lui, à l'âge de 79 ans, a appris HPN.

Souffrant, Jean-Claude Bajeux est mort chez lui ce vendredi 5 aout. Il avait 79 ans.

Défenseur des droits de l'homme, Jean-Claude Bajeux était un opposant farouche au régime des Duvalier.

M. Bajeux était professeur et directeur du Centre Œcuménique des Droits de l'Homme à Port-au-Prince, en Haïti. C'était aussi l'un des leaders du parti politique Congrès national des mouvements démocratiques (KONAKOM).

Il a dû s'exiler en février 1964 pour avoir tenté d'organiser le clergé catholique d'Haïti pour protester contre l'expulsion de l'ordre des Jésuites.

Jean-Claude Bajeux est revenu en Haïti après 23 ans d'exil. Mais, suite au départ d'Aristide en 1991, il a été obligé de quitter le pays avec sa famille en 1993 après que sa maison fut attaquée par des membres du Front pour l'Avancement et le Progrès d'Haïti (FRAPH).

La famille Bajeux est revenue au pays après le rétablissement d'Aristide, en 1994. Il a été ministre de la Culture.

@reseaucitadelle Martelly a réclamé la libération des innocents détenus dans l’enquête sur l'attaque contre son cortège au Cap Haïtien. L’enquête continue!

@reseaucitadelle Martelly a réclamé la libération des innocents détenus dans l'enquête sur l'attaque contre son cortège au Cap Haïtien. L'enquête continue!

@reseaucitadelle Le parquet du Cap-Haïtien libère actuellement 29 des 33 personnes détenues dans l'attaque contre Michel Martelly au Cap

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Ven. 05-08 / Haiti + Formation hôtellerie + Emily + Martelly-Gousse + Registre..

Haïti - Technologie : Modernisation du système de registre civil
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05/08/2011 15:52:38
Le Président Michel Martelly, a salué les efforts entrepris par l'Organisation des États américains (OEA) et l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI) pour la modernisation du système de registre civil en Haïti lors de l'inauguration du...
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05/08/2011 14:42:42
Le Centre National de Météorologie (CNM) informe que le niveau de vigilance rouge est levé en Haïti mais fait place à un avis d'inondation notamment pour les régions Sud du pays...
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Haïti - Football : Réginal Goreux devrait rejoindre la sélection Nationale en Haïti
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05/08/2011 13:30:58
La Fédération Haïtienne de Football (FHF) a fait savoir hier jeudi, que Réginal Goreux faisait partie de la liste des expatriés d'Haïti présélectionnés et que le joueur du Royal Standard Club de Liège [Belgique] a déjà entrepris depuis plusieurs mois...
http://www.haitilibre.com/article-3526-haiti-football-reginal-goreux-devrait-rejoindre-la-selection-nationale-en-haiti.html
Haïti - Social : Programme de développement communautaire intégré aux Cayes
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05/08/2011 12:46:25
Ce programme d'une durée de 3 ans s'étend sur 11 paroisses et 5 communes. 800 familles en bénéficient [environ 5,000 personnes]. Son objectif est de contribuer à l'amélioration des conditions agro-écologiques, sanitaires et socio-économiques de...
http://www.haitilibre.com/article-3525-haiti-social-programme-de-developpement-communautaire-integre-aux-cayes.html
Haïti - Politique : Réactions du Président Martelly suite au rejet de Me Gousse
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05/08/2011 12:15:41
Le Président Michel Martelly a fait part de ses réactions devant la presse, suite au rejet mardi dernier, par le Sénat du Premier Ministre qu'il avait désigné, Me Bernard Gousse...
http://www.haitilibre.com/article-3524-haiti-politique-reactions-du-president-martelly-suite-au-rejet-de-me-gousse.html
Haïti - Météo : Le point sur la situation en Haïti ce vendredi, premier bilan
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05/08/2011 10:45:58
Ronald Sémelfort, Directeur du Centre National de Météorologie d'Haïti (CNM) a indiqué qu'en dépit de cette amélioration des conditions climatiques, des dégâts sont encore possibles en Haïti considérant les risques...
http://www.haitilibre.com/article-3523-haiti-meteo-le-point-sur-la-situation-en-haiti-ce-vendredi-premier-bilan.html
Haïti - USA : 20 jeunes haïtiens participent au programme «Jeunes Ambassadeurs»
Haïti - USA : 20 jeunes haïtiens participent au programme «Jeunes Ambassadeurs»
05/08/2011 09:25:16
Le programme Jeunes Ambassadeurs a pour objectifs de promouvoir la compréhension mutuelle, d'accroître les compétences en leadership et de préparer les jeunes à faire une différence dans leurs communautés...
http://www.haitilibre.com/article-3522-haiti-usa-20-jeunes-haitiens-participent-au-programme-jeunes-ambassadeurs.html
Haïti - Éducation : Ouverture des inscriptions pour la formation aux métiers de l'hôtellerie
Haïti - Éducation : Ouverture des inscriptions pour la formation aux métiers de l'hôtellerie
05/08/2011 08:58:26
La Fondation Yéle Haïti qui avait annoncé le mois dernier, le lancement d'un programme pilote de formation aux métiers du tourisme, annonce que les inscriptions sont maintenant ouverte...
http://www.haitilibre.com/article-3521-haiti-education-ouverture-des-inscriptions-pour-la-formation-aux-metiers-de-l-hotellerie.html

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