La démagogie est l'ultime constante qui nous empêche d'avancer en Haïti. Les politiciens traditionnels ont une capacité incroyablement de dire une chose tout en faisant son contraire. Ce 30 décembre 2014, le porte-parole du parti Fusion des Socio-démocrates « FUSION », M. Rosemond Pradel, réagissant sur le dernier accord entre les trois (3) pouvoirs de l'Etat haïtien, a déclaré qu'après « ANALYSE », son parti rejette l'accord. Il a avancé un point qui ne peut que révolter la conscience de tout progressiste qui croit dans le changement par le renforcement du processus démocratique.
En effet, monsieur Pradel s'insurge contre le point 2.5 dudit accord qui fait obligation au parlement d' « Analyser et vérifier les rapports de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) de tous Grands Commis de l'Etat ayant sollicité décharge de leur gestion auprès du Parlement ». Dans l'esprit de la FUSION, le parlement haïtien ne doit pas sanctionner les rapports de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif.
Le porte-parole de la FUSION en a profité pour accuser le Président de la République de chercher à présenter des anciens responsables comme Candidats à un poste électif. Sa déclaration exact : « Yap prepare yo pou yo vi n kandida pou yon post elektif ». Il a renchéri en accusant – toujours sans aucune preuve – des personnalités proches du Président Martelly de mauvaise gestion des deniers publics.
Comment un parti qui se dit démocratique peut-il voir un problème dans le fait qu'un citoyen haïtien pourrait se présenter comme candidat aux prochaines élections ? Comment un parti comme la FUSION des socio-démocrates peut-il rejeter le mécanisme de contrôle de la Cour des Comptes dont le rapport devrait normalement faire la lumière sur les accusations sans preuve de l'opposition ?
La vérité, M. Pradel sait qu'un rapport de la Cour des Comptes anéantira ces multiples accusations sans fondement qui sont construites par la classe politique traditionnelle dans le but de discréditer TET KALE aux yeux de la population. Récemment, cette classe traditionnelle d'Haïti avait expérimenté cette arme contre Madame Michèle Duvivier Pierre-Louis lorsqu'elle était Premier Ministre sous la Présidence de René Préval. Ils avaient accusé Madame Pierre-Louis de détournement de fonds ; mais un rapport de la Cour des Comptes a prouvé qu'il n'y avait rien à reprocher à cette femme martyre de la résistance au changement.
La classe politique traditionnelle laisse apparaitre sa peur d'aller aux élections avec des candidats capables de s'identifier aux réalisations du Président Martelly et/ou du Premier Ministre Lamothe. Elle préfère se livrer, sans-gêne, à des pratiques anti-démocratiques de violation des droits élémentaires du citoyen ou de la citoyenne de se porter candidat. Ils sont nombreux les comptables de deniers publics qui n'arrivent pas à trouver décharge. On dirait qu'on cherche à instaurer en Haïti, un principe qui condamne les bons gestionnaires à ne pas bénéficier des retombées positives de leur excellent passage au timon des affaires de l'Etat : « Si vous voulez devenir Président, ne cherchez pas à prouver vos capacités de bon gestionnaire au gouvernement ; car, vous n'aurez pas de décharge ! » Une réalité absurde et contre-productive qui condamne le peuple à toujours voter des inconnus - en terme de capacité administrative.
Car, si vraiment le parti FUSION était convaincu qu'il y a eu corruption, cet accord serait pour lui une possibilité de prouver au monde entier que Martelly et Lamothe sont des corrompus, des voleurs et d'enterrer une fois pour toute le mouvement TET KALE.
De plus, le fait par Evans Paul d'accepter le poste de Premier Ministre alors qu'il était membre de la Commission Présidentielle qui vient à peine de recommander la démission du Premier Ministre Laurent Lamothe est une preuve du niveau d'indécence et d'inélégance du politicien traditionnel haïtien. Ces mêmes politiciens qui accusaient Lamothe de vouloir se servir de son poste à la Primature pour accéder à la Présidence, ont utilisé leur position dans la Commission pour faire main basse sur la Primature. Durant les mois à venir, ces partis auront à utiliser les ressources de l'Etat pour faire compagne. Ils se serviront sans doute de leur position de pouvoir pour persécuter les partisans du Président Martelly. D'ailleurs, déjà, ils cherchent à manipuler la justice en multipliant des plaintes dans fondement contre des personnalités proches du Chef de l'Etat.
Après avoir bloqué le processus électoral et empêché au peuple de choisir ses dirigeants, la réaction ose décider de ceux qui sont habilités à se porter candidats. Aujourd'hui, la base de la République d'Haïti ce n'est plus le peuple et/ou les citoyens, mais la clientèle de politiciens traditionnels, connue sous le nom de « Militants politiques».
Quand un membre d'une Commission contrôlée par un clan économique et politique accuse ceux qui exercent la souveraineté nationale de « mafia d'Etat » ; quand des partis dits démocratiques cherchent à écarter des citoyens du processus électoral ; quand ces mêmes partis refusent d'aller aux urnes et cherchent à récupérer le pouvoir d'Etat à travers des négociations au Palais National ; le secteur démocratique est devenu anti-démocratique.
31 décembre 2014
Meilleurs Vœux !
Cyrus Sibert, RéseauCitadelle
Cap-Haitien, Haïti
reseaucitadelle@yahoo.fr
@reseaucitadelle
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
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Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
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) dixit Abraham Lincoln.