mardi 7 juillet 2015

Mandat d’amener: Comment Moise Jean-Charles a t-il pu obtenir un certificat bonne vie et moeurs?-

Mandat d’amener : Comment Moise Jean-Charles a t-il pu obtenir un "Certificat de Bonne vie et moeurs" pour se porter candidat à la Présidence? S'agit-il d'un faux "Certificat de Bonne vie et moeurs"? Moise Jean-Charles a été accusé formellement par une Commission d'enquête de l'OEA de violence politique en 2001 contre des membres de la classe politique dans le Nord d'Haiti. Plusieurs résidences de personnalités politiques ont été incendiées le 17 décembre 2001 sous ordres de Moise Jean-Charles, qui occupait à cette époque le poste de Maire de Milot.
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Le député Hugues Célestin conteste le choix de Moïse Jean Charles, accusé de meurtre, comme candidat au Sénat de LESPWA dans le Nord
De nombreuses autres « candidatures inquiétantes » pour le scrutin du 19 avril 2009

Publié le vendredi 30 janvier 2009

Le député de Limonade/Quartier Morin (Nord), Hugues Célestin, est parti en guerre jeudi contre les dirigeants de la Plate-forme présidentielle LESPWA sous la bannière de laquelle il a été élu en 2006, en raison du choix par cette dernière de M. Moïse Jean Charles, ex-maire de Milot, comme candidat au Sénat dans le Nord.

« Il n’est un secret pour personne que Moïse Jean Charles est accusé de meurtre sur la personne du nommé Guitz Adrien Salvant (alias) Guy », a déclaré le parlementaire. Ce crime a été perpétré dans le Nord le 15 février 2004, a-t-il précisé, ajoutant que la famille du défunt a formellement porté plainte contre Jean Charles.

Hugues Célestin déclare ne pas comprendre comment LESPWA a pu faire un pareil choix. Il dit avoir soulevé la question par-devant l’opinion publique dans le souci de réclamer beaucoup plus de moralité en politique en Haïti.

De nombreux autres candidatures pour les élections du 19 avril pour le renouvellement du tiers du Sénat ont soulevé des commentaires comparables dans divers milieux en Haïti. La liste de candidats soumise par Fanmi lavalas (parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide) est à ce titre particulièrement critiquée. On y retrouve des ex-parlementaires et hauts fonctionnaires accusés d’avoir pris une part active dans des activités criminelles et contre lesquels des actions en justice demeurent pendantes. On cite les cas des anciens députés Amanus Mayette (Artibonite) et Nahoum Marcellus dans le Nord ; de l’ancien délégué Jacques Mathelier dans le Sud et de ceux de l’ex-maire Serge Gaspard de Miragoâne et de l’ancien ministre de l’intérieur de Jean Bertrand Aristide en 2004, Jocelerme Privert, dans les Nippes.

Une autre candidature, celle du responsable de la coopérative Cœurs Unis, David Chéry, a provoqué une véritable levée de bouclier dans le secteur des sociétaires des coopératives qui avaient fait faillite en 2003-2004, ruinant des milliers de personnes qui y avaient placé des fonds, attirées par de mirobolants taux d’intérêt. Les associations de sociétaires victimes soutiennent que David Chéry est sous le coup d’un jugement judiciaire. Elles s’interrogent de ce fait sur la légalité des documents qu’il a pu se procurer pour soumettre sa candidature au Conseil Electoral Provisoire. [jmd/RK]


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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
 
But you can't fool all the people all the time."
 
 (
 
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
 
) dixit Abraham Lincoln.

lundi 6 juillet 2015

Opération "Cho Cho Nèt” : Ultimatum de DON KATO au CEP!

Antonio Cheramy alias Don Kato, le leader du Groupe “Brothers posse” qui est aussi candidat au Sénat pour le Département de l’Ouest sous la bannière de la Plate-forme VÉRITÉ est intervenu dans la presse, ce lundi 6 juillet 2015, pour lancer un ultimatum clair au Conseil Electoral Provisoire : “REINTÉGRER JACKY LUMARQUE OU VOUS CONNAITREZ LA COLÈRE DES MASSES POPULAIRES (CHO CHO NÈT).”

Les responsables de la machine électorale doivent réintégrer Jacky Lumarque, le candidat à la  Présidence de la Plate-Forme VERITE écarté pour une question de décharge sinon ils seront “Cho Cho Nèt” (traqués partout dans le pays).

Le musicien qui a déjà organisé une manifestation impressionnante dans la capitale haïtienne en a profité pour annoncer une 2e manif, ce jeudi 9 juillet 2019, tout en mettant en garde les responsables du Conseil Electoral Provisoire contre une 3e manif qu’il assimile au 3e jour gras. Car, dit-il, à partir de cette 3e manifestation, le peuple occupera les rues et la plate-forme VERITE ne pourra plus contrôler la foule en colère.

''Les membres de la plateforme Verite prevoient d'organiser une manifestation pacifique, le jeudi 9 juillet, prochain en vue de forcer le Conseil électoral provisoire  à réintégrer le professeur Lumarque dans la course.Cette marche partira du carrefour de l’aéroport pour aboutir devant les locaux du Conseil électoral à Pétion-Ville. Ce sera aussi l’occasion pour la plateforme Verite de lancer officiellement sa campagne électorale'' lit-on sur HPN.

Premye Minis Evans Paul vwayaje ak 23 moun ale an Ewòp.

5 milyon goud debloke an favè Maguy Durce ki se mandan’m Evans Paul, K-PLIM pou’l oganize yon vwayaj an Itali pou yon defile mòd. 
K-P al Nòvèj, l’ap fè eskal an Angletè apre sa lap ale an Itali.

Premye Minis K-PLIM itilize lajan leta pou finanse aktivite fanm li. Nap tann pou laprès MOPÒD la pale de gaspiyaj lajan leta sa-a nan yon kontèks kote dola ak pri manje ap monte, yo poko peye anpil anplwaye leta, depòtasyon ak defisi bidjetè.

Alternance & progrès, Pamela White cherche t-elle un Républicain pour la Maison Blanche?

Il n'y a plus d'élections en Haïti.  Comme l'avait affirmé le Président Martelly au Journal Lenouvelliste.com, Pamela White & Sandra Honoré ont déjà choisi qui sera le prochain Président d’Haiti : "Le progrès ne peut se matérialiser que dans l’alternance politique" donc un candidat de l'opposition est pré-Sélectionné pour être le prochain président d'Haïti. Ils ont ainsi décidé d'écarter des candidats populaires pour mieux exécuter leur arrangement politique. Dans ces conditions, peut-on parler de démocratie en Haïti???

iciHaïti - Élections : Les États-Unis contre un gouvernement transitoire.
04/07/2015 11:38:33

Jeudi, dans le cadre de la célébration du 239e anniversaire de l’indépendance des États-Unis (4 juillet), Pamela White, l’ambassadrice des Etats-Unis accrédité à Port-au-Prince en sa résidence privée à Bourdon, a déclaré que compte tenu des avancées du Conseil Électoral Proviosire (CEP) « Il y a de grands espoirs que les élections se tiennent en Haïti cette année, » expliquant que le progrès ne peut se matérialiser que dans l’alternance politique, elle a mis en garde contre l’établissement d’un gouvernement de transition affirmant « Un gouvernement de transition ne fera pas l’affaire » Elle a rappelé enfin, que si les tensions électorales ne s’apaisaient pas bientôt « le monde regardera Haïti comme un pays bloqué. »

TB/ iciHaïti


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But you can't fool all the people all the time."
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Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

samedi 4 juillet 2015

Un (1) million de dollars par Conseiller pour réintégrer Jacky Lumarque sur la liste électorale.-

Des informations circulant dans certains milieux de la capitale haïtienne rapportent qu'une somme de 9 millions de dollars américains a été mobilisée en vue de convaincre les membres du CEP (Conseil Electoral Provisoire) de remettre sur la liste des candidats à la Présidence,Monsieur Jacky Lumarque, le candidat de la Plate-forme VÉRITÉ.

L'argent aurait été déposé dans une banque au Moyen-Orient justifiant les récents voyages de membres du CEP dans cette partie du monde sous prétexte de “vérification de la capacité de production de la compagnie qui doit imprimer les bulletins de vote”. Des Conseillers sans aucune expérience en matière d’imprimerie pour vérifier la capacité d’un imprimeur, n’est-ce pas une explication stupide dénuée de sens logique pour justifier des voyages couteux entre Haiti et Dubaï?

Pierre-Louis Opont et ses collègues considèrent les haïtiens comme des imbéciles.

En effet, chaque membre de l’actuel CEP a ainsi la possibilité de gagner un million de dollars US grâce à un processus électoral de plus en plus décrié. Faut-il rappeler que des candidats expulsés du processus ont, en début de semaine, accusé le CEP de corruption. 60,000 dollars US auraient été réclamés par le Conseiller Néhémie Joseph pour réintégrer des candidats exclus au processus.

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haiti
3 juillet 2015
@reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr

SEVEN HAITI CHILD SEXUAL ABUSE VICTIMS WILL TESTIFY IN U.S. FEDERAL COURT IN PORTLAND, MAINE.

EXPECTED THREE WEEK TRIAL BEGINS ON MONDAY, JULY 6th.


"Freeport resident Paul Kendrick has been so dogged in spreading his often unwelcome message about victims of child sex abuse that his past efforts have gotten him banned from the Cathedral of the Immaculate Conception in Portland and threatened with formal rebuke from the Roman Catholic Church.
"That didn’t stop him.

"If anything, Kendrick’s message has become even more insistent in the past few years as he focused on an American man who founded an orphanage decades ago for impoverished boys in Haiti. Kendrick has accused the man, whom he has never met, of raping many youths in his care.

"Since 2011, Kendrick has made those accusations against 62-year-old Michael Geilenfeld in a torrent of letters, hundreds of emails, Web postings and radio broadcasts. He made so many allegations that the orphanage founder and an American nonprofit organization that raises money to fund his Haitian efforts, Hearts with Haiti, sued Kendrick for defamation last year in federal court."

http://www.pressherald.com/2014/09/15/before-defamation-trial-of-sex-abuse-activist-a-timely-twist/

For more information:
Michael Sweatt, Portland, ME, 207-831-3791, Co-Founder, Maine Voice of the Faithful, Member, National Survivor Advocates Coalition
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Portland Press Herald
May 13, 2013

OPINION

FREEPORT - A Jesuit is pope.

I am Jesuit-educated.

I am a graduate of Cheverus High School (1968) and Fairfield University (1972).

Yet I do not find myself swept up in the excitement that Jesuit priests and Jesuit alumni are expressing, now that “one of our own” is the first ever Jesuit to be elected pope.

The word “Jesuit” is often synonymous with social justice and a deep concern for the poor and vulnerable. My Jesuit teachers taught me that the “service of my faith must include the promotion of justice.”

In a 2000 speech at Santa Clara University, the Rev. Peter-Hans Kolvenbach, then head of the Jesuit Order, urged students to “let the gritty reality of this world into their lives, so they can learn to feel it, think about it critically, respond to its suffering, and engage it constructively.”

The Rev. Kolvenbach noted that “solidarity with our less fortunate brothers and sisters … is learned through ‘contact’ rather than through ‘concepts.’ When the heart is touched by direct experience, the mind may be challenged to change. Personal involvement with innocent suffering, with the degradation and injustice others suffer is the catalyst for solidarity, which then gives rise to intellectual inquiry, reflection and action.”

However, when the rubber hit the road and the worldwide Jesuits were confronted with allegations of child sexual abuse, they chose almost instinctively to hide behind their lawyers, to deny responsibility, to avoid accountability, to manipulate the truth — and, above all else, the Jesuits failed to embrace those who were abused with love, compassion, care and understanding.

Instead, the victims became the enemy. The victims were rejected and ostracized.
At my Jesuit alma mater Cheverus High School, the former Cheverus students who were sexually abused by former teacher and coach Charles Malia continue to be denied fair and just amends and reparations for the harms and injuries inflicted upon them as a result of their abuse and the failure of Cheverus officials to protect them.

At my Jesuit alma mater Fairfield University, officials continue to ignore pleas to help 22 former students of Project Pierre Toussaint in Cap Haitien, Haiti, who were sexually abused by the school’s director, Fairfield University alumnus Douglas Perlitz.

For 10-plus years, the Fairfield University Campus Ministry operation devoted itself to Project Pierre Toussaint. However, five years ago, when the first cries of rape emerged from the mouths of these poor and homeless Haitian street kids, Jesuit officials ran as far away as they could from the hurting and wounded victims.

The Haitian child sex abuse victims were forced back into the streets with nothing to eat. These kids sleep on rooftops, they have no one to tuck them in at night, no one to tell them they are loved, no one to tell them that the horrible and disgusting things that were done to their bodies is not their fault.

And here at home, when the very same kids who piled into the family car each Sunday to attend Mass with their families find the courage, years later, to report that they were sexually abused by their parish priest, a nun or a church employee, they are met with hostility and anger.

Perhaps the new Jesuit pope will stand in solidarity — in communion, that is — with those who were abused and pointedly remind this clerical and harshly dogmatic church that the abuse victims and their long-suffering families are, indeed, among the “poor” who we must care for with all our might.

I, for one, will judge the Jesuit pope’s commitment to the poor, his caring for the least of us, by the manner in which he responds to victims and survivors of clergy sexual abuse.

The day must come quickly when the new Jesuit pope has assured himself that, among other things:
• Bullying and manipulating hardball legal tactics against abuse victims have ceased.
• Professional, long-term medical and mental health treatment is available to all victims at no cost.
• Databases are published in every diocese in which the names, photos and other information about priests and church workers who abused children are listed.
• Church documents detailing trails of abuse and cover-up are made public.
• Measurable reparations and amends are made to compensate victims for their harms and injuries.
• Priests, bishops and other church leaders who cover up or conceal child sexual abuse will immediately be removed from office; i.e., they will be fired.
Then, and only then, will I begin to make some sense of what a Jesuit education really means.

Paul Kendrick is a resident of Freeport.

http://www.pressherald.com/2013/05/13/new-pope-must-stand-up-for-sexual-abuse-victims-survivors_2013-05-13/

mardi 30 juin 2015

If Michael Geilenfeld wanted to volunteer at a Catholic parish in Maine, his application would be rejected.-

Multi accused molester of children in Haiti with Haitian children.

IGNATIUS GROUP___

Trial Date, July 6, 2015 - Hearts with Haiti & Michael Geilenfeld v. Paul Kendrick - U.S. Federal Court in Portland, ME - Judge John A. Woodcock, Jr. presiding.

MICHAEL GEILENFELD, THE HAITI ORPHANAGE DIRECTOR WHO HAS FILED A LAWSUIT AGAINST CHILD PROTECTION ACTIVIST, PAUL KENDRICK, WOULD'T PASS THE CATHOLIC DIOCESE OF PORTLAND'S BACKGROUND CHECK.

If Michael Geilenfeld wanted today to volunteer at a parish or school in the Roman Catholic Diocese of Portland (ME) to teach a religious education class or chaperone a parish youth group to World Youth Day, he couldn't do it.

Geilenfeld wouldn't pass the background check necessary to work with young people in the Catholic Church in Maine or elsewhere.

Geilenfeld is a former Catholic Brother and member of Mother Teresa's Missionaries of Charity.

Geilenfeld is currently the Executive Director of the St. Joseph's Orphanages in Haiti.

It should be noted that Geilenfeld's application to volunteer in the Roman Catholic Diocese of Portland would have been rejected long before Geilenfeld ever heard of Paul Kendrick.

During the past thirty years Geilenfeld has been accused on multiple occasions of physically and sexually abusing children in his care in Haiti.
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Question from Roman Catholic Diocese of Portland Volunteer Application.
"Have you ever been accused of physically, sexually or emotionally abusing a child or an adult? Yes/No________If yes, please explain."

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Click link below for full text of volunteer application.

Sortie de crise : Le CEP peut encore sauver le processus électoral.-


Après deux (2) siècles de chefferie, de caporalisme, et d’arbitraire, le comportement excentrique de ce Conseil Electoral Provisoire (CEP) entre d’emblée dans une démarche historique et constante de la réalité haïtienne. Entre une position d’entente nationale, de justice, d’équité capable de renforcer la cohésion nationale et une approche despotique, le dirigeant haïtien opte, assez souvent, pour la deuxième. Les reliques de l’esclavage et le réflexe sadomasochiste : le premier explique le comportement ; et le second conforte les malades mentaux ayant la charge de jeter les fondations institutionnelles d’Haïti.

Quoi de plus simple pour des « hommes» et «femmes», doués de l’intelligence humaine, arrivés à tête d’un CEP à la faveur d’un consensus i.e., en dehors de la Constitution et des lois de la République, de gérer le processus électoral avec un esprit d’ouverture en entretenant un dialogue permanent avec les parties prenantes dans un souci de concorde, de paix et d’inclusion?

Le modèle suivi est historique. Duvalier exécutait ses victimes pour faire respecter la loi. Les neuf (9) chefs de ce CEP se dissimulent derrière une approche dite légaliste qui s’applique à tout le monde sauf aux membres de ce Conseil, qui eux aussi, sont dépourvus  de décharge. Rappelons que, pour leur balayer le chemin et les propulser à la tête de ce CEP, un fameux consensus est trouvé en dehors des prescrits constitutionnels.

Le manque de sagesse politique des intrépides de ce CEP fourvoie le pays, le plaçant sur une voie de confrontation qui aurait pu être épargnée. Des voix crédibles estiment bizarre l’usage de la Constitution pour exclure des citoyens pour cause de décharge par ce CEP. Madame Mirlande Manigat, Constitutionnaliste de formation, ne cache pas son indignation devant les acrobaties de Conseillers qu’elle qualifie d’incompétents et de copinage. Madame Manigat parle d’ambiguïté juridique dans le texte créant la Cour des Comptes, qui engendre des frustrations légitimes sur cette question de décharge.

Le Président Michel Martelly, a fait remarquer, d’un ton moqueur aisé, que ce Conseil ne confronte pas de problème étant donné qu’il n’a pas fait appel à l’Exécutif. Le Chef de l’Etat se réjouit-il du piège tendu à ces pauvres avant-gardistes incapables d’occuper des fonctions de leadership sans excès de zèle? Ils sont, semble-t-il, tenus en otage par leur mentalité autoritaire au point qu’ils n’arrivent pas à interpréter un article clé du Décret électoral dont la lettre et celle de la Constitution a tranché le pseudo problème de décharge pour les anciens ministres. 
D'une part, la lettre de la Constitution, à l’instar du Code Pénal, est d’application stricte. On n’interprète pas la Constitution au préjudice d’autrui. Elle fait injonction aux Comptables de derniers publics d’obtenir décharge de leur gestion pour briguer un poste électif et non aux Ordonnateurs.
D'autre part, il y a cette porte de sortie dans le préambule du décret en vigueur stipulant :
« - Considérant l’impossibilité actuelle des trois Pouvoirs de l’État de procéder à la formation du Conseil Électoral Permanent tel que prescrit par la Constitution ; 
-  Considérant qu’il y a lieu de prendre toutes mesures visant à garantir la crédibilité du processus électoral ; 
-  Considérant le dysfonctionnement temporaire du Pouvoir Législatif et qu’il y a lieu pour le Pouvoir Exécutif de prendre un décret relatif à l’organisation des prochaines élections.»

Un CEP limité qui échoue piteusement dans la gestion des dossiers les plus importants. Qu’est-ce qui empêche à ce CEP de former une Commission de vérification pour réviser le processus d’inscription et trancher en toute équité les cas en litige relatifs aux candidats exclus qui continuent de contester et protester les abus du Conseil? Ce CEP n’a-t-il pas révoqué son Directeur des Affaires Juridiques pour fautes administratives graves? Pourquoi le CEP ne peut pas impartir un délai de 30 jours à des candidats en difficulté pour se mettre en règle? Des élections sans Jacky Lumarque, sans Laurent Lamothe, sans Thierry Mayard-Paul, sans Danielle Saint-Lot, sans Sophia Martelly, sans Anthony Bennett, sans Paul Denis, sans Phélito Doran, sans Ralph Théano, sans Jonas Coffy, sans Gérald Germain etc...ne seront pas plus légitimes. Pourquoi ce CEP bat en brèche la recommandation des bailleurs qui permettra d’épargner $ USD 30 millions en réduisant le nombre de tours de scrutin ? Qu’est ce qui empêche à ce CEP de solliciter des juges de la Cour de Cassation une consultation et des conseils sur le problème de la double nationalité? 

Pour un processus électoral inclusif et crédible avec ce CEP dépourvu de crédibilité, il faut :
1- Intégrer tous les anciens ministres en raison de la conjoncture, du caractère spécial de ces élections, et de ce CEP; 
2- Des élections à deux tours; 
3- Un moratoire de 30 jours pour réviser le processus, fixer certains problèmes et permettre à des candidats de se conformer et de participer; et,
4- Saisir la Cour de Cassation pour une opinion sur la question de la double nationalité;
Ainsi, Haïti organisera des élections inclusives, démocratiques, desquelles sortiront des élus légitimes. 

D’une décision de sagesse, le pays épargnera les dissensions sociales, les manifestations, l’intrusion des étrangers dans sa politique interne. Ce serait une bonne chose en cette période de déportation massive des dominicains d’origine haïtienne de la République voisine.

Le bras de fer entre Conseillers et les Candidats exclus rappelle tristement le conflit entre Raoul Cédras et le Président Jean Bertrand Aristide. Les résultats furent: Embargo économique, destruction de l’économie et de l’environnement, renforcement de la dépendance du pays vis-à-vis de la République Dominicaine, boat-people, invasion militaire, démantèlement de l’armée haïtienne, etc. Il y a toujours des autorités assez tenaces qui se retranchent dans des positions de folie. En refusant toute décision de sagesse capable de renforcer l’entente nationale, ce CEP attend l’intervention de l’international pour obtempérer sans tenir compte des humiliations qui en découleront. Pourtant, lorsque l’international tranche et impose sa vision des choses, les dirigeants postiches n’ont d’autre choix qu’à l’avaler sans réserve.

Il est encore temps pour ces Conseillers Electoraux d’éviter au pays des moments d’incertitude,  de confrontation et d’humiliation. Ils doivent comprendre que les victimes n’accepteront jamais que leur doit soit violé. Ce CEP doit comprendre qu'il n'organise pas des élections pour les partis politiques membres du gouvernement dit de consensus ni pour un secteur de la vie nationale, mais pour le peuple haïtien en général. Il doit décider en vue de permettre une large participation au processus. L’esprit de consensus, d’inclusion démocratique doit-être la pierre angulaire de ce processus électoral. Tout comportement de petit chef ne servira qu’à justifier l’implication directe de l’étranger dans le processus électoral, 100 ans après l’occupation américaine et 10 ans après la tutelle de l’ONU et des forces sud-américaines qui font semblant de quitter Haïti.

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haiti
30 juin 2015
@reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr

samedi 27 juin 2015

Haïti-Elections: Fin de la démocratie.-

Le CORE groupe vient de saluer la publication de la liste des candidats à la Présidence. La Communauté internationale participe à l’affaiblissement des institutions et légitime le coup d’Etat électoral enclenché en Haïti partant des manifestions anti-démocratiques dont l’objet était de renverser le gouvernement légitime du Président élu Michel Joseph Martelly. 

En décembre 2014, des manifestations subtilement supportées par la Communauté internationale ont atteint leur objectif : Un Chef d’Etat efféminé, un gouvernement légitime a renvoyé, et un parlement destitué. L’administration Martelly devient ainsi un labyrinthe politique d’où partent tous les chemins y compris la monstruosité anticonstitutionnelle connue sous le nom de Commission Présidentielle a fini le travail. 

Des marchés politiques conclus au détriment d’un processus électoral ouvert, équitable, et inclusif. Le président affirme même avoir présélectionné ceux qui ne peuvent pas postuler pour des postes électifs en Haïti. Depuis la conclusion de ces marchés politiques, le Président Martelly est devenu méconnaissable. Il agit au rythme d’un homme sous chantage. Comme Ayatollah d’Iran, il décide du droit du citoyen de se présenter devant les électeurs. A l’instar de Duvalier qui interdisait à ses collaborateurs d’avoir des ambitions politiques, il manipule les institutions républicaines contre ceux qui ont servi son administration fidèlement et se positionne pour l’histoire en violateur de droits politiques des personnalités injustement écartées de la course électorale.

Divers groupes d’intérêts en profitent pour faire main basse sur le pouvoir d’Etat et défendre leur business. Des gangs criminels, des kidnappeurs et des trafiquants de drogue en profitent pour libérer leurs amis, renforcer leur contrôle sur la frontière haïtienne et relancer leurs opérations illicites.

Sur le plan politique, un secteur rétrograde de la bourgeoisie haïtienne met en place un projet consistant à castrer la démocratie haïtienne. Sous le leadership de l’ancien Président René Préval, les conservateurs ont pris contrôle de la Cour Supérieure des Comptes et du Conseil Electoral Provisoire pour manipuler la liste des candidats agréés. Des manœuvres anti-démocratiques que la Communauté internationale continue de légitimer à travers ce CORE groupe. 

L’arrivée de Ricardo Seitenfus pour encenser René Préval tombe à point nommé. L’homme de main cynique de la bourgeoise la plus répugnante de l’Amérique, responsable de la misère de la majorité des haïtiens, est maintenant présenté sur un beau tableau. Une coïncidence heureuse qui arrange bien des choses.

Après 10 ans d’occupation militaire sud-américaine, Haïti perd son élan démocratique. Des candidats extrêmement populaires sont écartés de la course électorale de façon arbitraire. Comme au temps de militaires, chaque leader de la classe politique ou de la société civile se voit l’heureux bénéficiaire du putsch. Les premières victimes ne doivent pas s’attendre à aucune forme de solidarité.

Mais, Haïti est un pays de surprise ! Il y a toujours un imprévu pour faire échouer les plus beaux plans montés dans les laboratoires les plus perfectionnés. Le stratège Préval n’a-t-il pas échoué dans son plan de placer son poulain Jude Célestin au Palais National en 2011? Aussi, y a-t-il les Etats-Unis qui a toujours son plan B pour reprendre le contrôle de la situation. Et, le fait par l’élite haïtienne d’accepter cette façon déloyale de manipuler les élections en écartant de façon arbitraire des candidats populaires, de décourager le peuple, est un reniement de la démocratie. Cette nouvelle technique de manipulation des élections en amont i.e. à partir de la liste des candidats, est une idée géniale pour une grande puissance habituée à installer des dictatures serviles dans le monde et spécifiquement en Amérique Latine. Des pratiques Ayatollesques importées en Haïti !

Comme en 2010, le grand stratège Préval n’avait pas pressenti qui, sur la liste des candidats agréés, rentrera au Palais National. Face à l’ambition des gangs et des trafiquants de faire main basse sur le pouvoir d’Etat, un ancien Chef de la Police Nationale peut-être l’homme idéal de Tonton Sam. Un homme qui a bien collaboré dans le temps. L’histoire de l’Amérique Centrale et des Caraïbes démontre clairement qu’à la fin de chaque occupation, le grand voisin aime remettre le pouvoir aux gens d’armes. De plus, cet autogolpe, ce coup d’Etat en douceur à partir des institutions républicaines, pratiqué par la classe politique et la bourgeoisie traditionnelle contre le Président Martelly, peut-être un bon exemple pour la Police Nationale d’Haïti menacée par des gangs qu’elle avait combattus et qui aujourd’hui influencent le processus électoral. 

En cautionnant ce plan anti-démocratique consistant à arranger la compétition électorale avec un esprit d’exclusion des candidats populaires qui ne répondent pas aux intérêts de groupes, l’élite haïtienne des médias, de la classe politique et de la société civile renonce à la démocratie. Tous les coups sont permis. Et, quand on écarte le peuple de la démocratie, il ne reste que la tyrannie des groupes intérêts. A ce stade, les gendarmes ont légitimement le droit de défendre leurs intérêts, leur institution et la vie de leurs frères d’armes.

La situation actuelle rappelle étrangement 1995 quand après le retour d’Aristide des partis proches du mouvement Lavalas cherchaient à garder le pouvoir au moyen d’élections arrangées. On connait la suite : L’OPL qui se moquait des partis exclus des élections de 1995 s’est vue à son tour écartée par le même dispositif qu’il avait contribué à mettre en place. 

Haïti sera une démocratie lorsque ses élites auront enfin le courage de défendre les principes sans tenir compte des intérêts mesquins.  

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haiti
16 juin 2015
@reseaucitadelle
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, But you can't fool all the people all the time."
(Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.) dixit Abraham Lincoln.