Vendredi, 20 février 2009 06:17
La situation haïtienne au menu de la rencontre Obama Jean La situation économique haïtienne a été évoquée lors de la rencontre entre le président américain Barack Obama et la gouverneure générale Michaëlle Jean.
Vendredi, 13 février 2009 18:50
Les autorités électorales ont accordé un nouveau délai de 72 heures aux responsables du parti Fanmi Lavalas pour répondre aux exigences de la loi électorale.
Dans un communiqué publié cet après midi, le président du CEP, Frantz Gérard Verret, révèle que 5 parlementaires du parti ont annoncé qu'ils présenteront une liste de 12 candidats dans un délai de 72 heures. M. Verret explique que les parlementaires se sont engagés à ce que cette liste soit signée par le représentant dûment mandaté.
Tout en faisant remarquer que ce nouveau délai n'est susceptible d'aucune prorogation, le président de l'organisme électoral réitère sa ferme détermination d'appliquer la loi électorale dans toute sa rigueur.
Répondant aux questions des journalistes le porte parole du CEP, Frantz Bernardin, a refusé de considérer cette prorogation comme la conséquence des pressions dont est l'objet l'institution électorale. M. Bernardin y voit plutôt la manifestation d'un esprit d'ouverture qui permettra de renforcer le dialogue avec les partis politiques.
Dans le même temps, plusieurs centaines de manifestants s'étaient rassemblés devant le local du CEP,cet après midi avant la fin de la période de collecte des doléances.
Les manifestants Lavalas ont lancé des slogans contre le chef de l'état et les conseillers électoraux qui selon eux veulent exclure Fanmi Lavalas des joutes du 19 avril. Les manifestants ont une fois de plus réclamé le retour de Jean Bertrand Aristide.
Un imposant dispositif sécuritaire, composé d'éléments de
http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/
Cap-Haïtien, le 11 Février 2009 ; (Ré.Cit.).-
Les dernières évolutions de la situation électorales mettent Haiti sous la sellette des manipulateurs de la communauté internationale dits amis d’Haiti. On en profite pour ternir notre image et présenter notre pays comme une ‘Entité Chaotique Ingouvernable’. Même quand le niveau d’insécurité à l’intérieur du pays est mieux qu’ailleurs - Mexique, Jamaïque, Colombie - on ne cesse de placer notre pays sur la liste des territoires à éviter. Aristide comme agent agitateur et provocateur de la communauté internationale est actionné en vue de semer le trouble et d’aggraver la situation. Cachés derrière des concepts comme intégration, inclusion, large participation et démocratie, dans la logique habituelle de ‘‘vide moral’’, l’étranger continue de mener sa guerre froide contre notre patrie en vue de l’avilir, de l’affaiblir et de renforcer sa tutelle.
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2009/02/texte-retrouve-aristide-agent-agitateur.html
Face à cette situation, le CEP se défend en se cachant derrière la constitution haïtienne et la loi électorale. Un bureau de doléances a été créé en vue de prouver que l’institution électorale est de bonne foi.
Une faction du mouvement Lavalas dirigée par Docteur Maryse Narcisse, responsable de l'une des deux branches de Fanmi Lavalas, a soumis au Conseil Electoral Provisoire (CEP) un mandat de Jean Bertrand Aristide en date du 27 avril
Face à ce dilemme qui risque de déstabiliser le pays; vu le soutien des hypocrites de la communauté internationale, qui, au lieu d’appeler le parti Fanmi Lavalas à se démocratiser, en rejetant la Présidence à vie de Jean-Bertrand Aristide à la tête d’un parti qui se veut démocratique, dans un pays impliqué dans un processus de construction démocratique, elle nous impose de subir les humeurs d’un apprenti dictateur, comme cela a toujours été le cas ; nous proposons une solution de sagesse. On se souvient du comportement de ces diplomates qui, en 1995, allaient à Tabarre pour négocier les dossiers d’Haïti, humiliant ainsi le Président René Préval, qui légalement, détenait le pouvoir et exerçait la souveraineté nationale. Comme conséquence, Aristide, légitimé par les bureaucrates corrompus de Rogue State Department et de ceux d’Ottawa en avait profité pour structurer ses gangs, semer le trouble dans le pays et provoquer, une 3e occupation du territoire national.
Aujourd’hui, pour faire échec à ce plan des hypocrites de la communauté internationale qui ne visent qu’à mettre Haiti sous occupation totale, nous conseillons au Conseil Electoral Provisoire (CEP), de considérer les candidats Lavalas qui n’ont pas un casier judiciaire criminel, comme des CANDIDATS INDEPENDANTS, en attendant qu’ils lavent leur linge sale en famille.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 11 Février 2009, 13 hres 20.
Lettre ouverte de Cyrus Sibert à Thierry Meyssan du Réseau Voltaire
Thierry Meyssan, Réseau Voltaire
http://www.reseauvoltaire.net/
Monsieur,
Je suis ce journaliste haïtien, victime du régime d’Aristide, qui a découvert votre réseau à partir de votre livre sur le 11 septembre 2001. Je prends plaisir à suivre votre capacité de suivre les évènements, les références de vos textes et la logique de vos arguments, même quand les interprétations me paraissent souvent trop idéologiques.
Après avoir lu l’un de vos articles sur Haïti, je vous avais écrit pour vous mettre en garde de fausses informations qui circulent par un certain lobby international pro-Aristide, un lobby motivé par des intérêts économiques et des avantages dont jouissaient beaucoup de leaders internationaux pro-Aristide.
Vous croyant de bonne foi, j’ai été stupéfait de lire en ce mois de février 2005 sur votre Réseau un article qui nous rappelle les techniques d’un groupe dont vous vous plaisez à dénoncer les manœuvres antidémocratiques et manipulatrices : Le groupe que vous appelez ‘‘stay-being’’.
Comment pouvez-vous titrer un texte, dont le corps fait mention d’une manifestation de 10,000 personnes au Cap-Haïtien : « ‘‘Les’’ haïtiens veulent le retour d’Aristide » ? Je pense qu’il y a là de l’immoralité et de la manipulation.
En conséquence, je commence par mettre en doute votre bonne foi. Et même quand votre Réseau se nomme ‘‘Réseau Voltaire’’ avec un sous-titre ‘‘Pour la liberté d’expression’’, vous vous laissez entraîner dans des entreprises antidémocratiques et totalitaires, par une obsession anti-américaine.
J’ai lu tous vos textes et surtout ceux qui concernent le continent américain et européen. Votre article ‘‘ Stay-behind : Opération manquée au Venezuela, (18 mai 2002.)’’ me sert de base pour analyser la chute d’Aristide, et la capacité des peuples à faire échec au plan antidémocratique, quand les gouvernements contribuent à leur émancipation.
Dans cet article vous avez démontré comment le peuple de Chavez a fait avorter le coup d’État de l’opposition ; Aussi, avez-vous mis en exergue la popularité de Chavez en ces termes : ‘‘L'opposition mobilise 200 000 manifestants quand le président Chavez fait descendre 1 500 000 partisans dans les rues’’. Pourquoi, dans le cas d’Haïti vous refusez de questionner la popularité d’Aristide ? Vous avez dit ‘‘À l'issue du mandat de Préval, Aristide se représente et est à nouveau élu avec 91% des voix, dans une ambiance troublée et avec une abstention massive.’’ Comment expliquer l’abstention massive ?
La réponse est même quand Aristide faisait du bruit (comme il le fait encore en Afrique du Sud), il n’était pas populaire. Ses services de relations publiques, les lobbyistes, grassement payés avec l’argent des pauvres d’Haïti, faisaient de la propagande pour cacher la réalité. Ils n’ont fait que capitaliser sur la popularité qu’Aristide avait en
Dans votre texte ‘‘Cheney exige le départ d'Aristide :
En voyant partout la puissance américaine et la main de
Voyons ses évènements : le 6 janvier 1990 des militaires haïtiens associés à Roger Lafontant, un ancien ministre de Jean-Claude Duvalier ont organisé un coup d’état en Haïti, pour empêcher la prestation de serment de Jean-Bertrand Aristide. Le peuple est descendu dans la rue et Aristide a prêté serment le 7 février 1990. Pourquoi, en 2004 le peuple haïtien est resté chez lui, laissant à la milice d’Aristide (les chimères) le soin de défendre leur pouvoir ? Pensez-vous que quelques rebelles de Guy Philippe et de Louis Jodel Chamblain pouvaient renverser Aristide ?
Le 30 septembre 1991, Aristide est victime d’un coup d’État. Durant les trois (3) ans du régime des militaires putschistes le peuple résistait. On ne pouvait même pas citer le nom d’Aristide, cependant on organisait des mouvements de résistance en faveur d’Aristide à l’université, dans les églises, etc. En 2004, après le départ d’Aristide, les partisans peuvent manifester librement au Cap-Haïtien : d’après l’article que vous avez publié, ils n’ont été que 10 000 dans les rues. Notons toutefois que ce chiffre vous a été fourni par des lobbyistes d’Aristide et que malgré tout ils n’ont pu le majorer au-delà de 10,000 personnes.
En tant qu’organisation pour la liberté d’expression ne voyez-vous pas là un progrès démocratique ? Aristide lui savait lancer ses sbires (chimères) contre ceux qui manifestaient contre son régime.
Il faut en déduire qu’Aristide n’est plus populaire ; c’est un fait. Ne vous leurrez pas, vous risquez d’y perdre votre crédibilité.
Vous avez parlé de
Je pense que c’est méchant de taxer de conspirateur toute personne qui participe à des séminaires de formation de l’IRI en République Dominicaine. Moi j’ai participé à deux séminaires de formation de l’IRI en République voisine, il ne s’agissait que de culture démocratique, d’une meilleure connaissance de la démocratie Américaine, des techniques d’enquêtes, de rédaction de plate-forme et de formation de coalition. Et c’était ouvert. En 1997, j’ai aussi participé à des séminaires de
Pour discréditer le ‘‘Groupe des 184’’ vous avez écrit : ‘‘Le 15 juillet 2003, André Apaid, ex-financier de la dictature des Duvalier devenu leader du Groupe des 184, organise une provocation.’’ Je ne tiens pas à défendre Monsieur Apaid. Cependant on ne peut pas vous laisser réduire, le mouvement populaire qui a renversé Aristide, à une question de ‘bourgeoisie, ex-financier de la dictature des Duvalier’, au mépris des faits.
L’ancien Ministre de
Dans votre texte (susmentionné) sur Chavez et le Venezuela vous avez fait allusion à ses réalisations, les réformes opérées, etc. Pourquoi, refusez-vous d’analyser les réalisations d’Aristide pour mieux comprendre sa chute ? Je ne vois rien encore sur sa fortune, les crimes commis, la corruption, et ses dépenses au profit de lobbyistes Nord américains comme Irwin Stotzky de l’Université de Miami qui prétend publier un rapport sur les Droits humains en Haïti, alors qu’il est, au su de tout le monde, un employé d’Aristide.
L’histoire ne rapporte pas encore de ‘‘révolutionnaire de gauche’’ aussi riche et aussi dépendant de la capitale américaine que Jean-Bertrand Aristide.
Alors voyons ! Ne perdez pas votre temps dans cette affaire d’Aristide. Ne vous laissez pas discréditer par ces messieurs et dames de la ‘‘Haitian Action’’ qui envoient de fausses informations misant ainsi sur votre obsession anti-américaine.
Il ne faut pas comparer Aristide à Chavez ni au Leader maximo Fidel Castro. Aristide est un vendeur de patrie. Le plus offrant est son patron. C’est un menteur-profiteur qui après avoir profité des structures de l’Eglise Catholique, de l’espérance du peuple haïtien, de la frustration des noirs américains et de la fatigue de la communauté internationale qui en avait marre en 1994 avec ce pays nègre, de boat people et de pauvres, cherche à entraîner les obsédés anti-américains.
En 1990, pour accéder au pouvoir, il a eu un discours anti-américain. Aujourd’hui, il construit un discours ‘‘anti-libéral-noiriste’’ pour se faire une image. Ce n’est qu’un imposteur qui se croit pouvoir manipuler tout le monde.
Vous avez si bien dit : Exilé aux États-Unis, Aristide mobilisa la bourgeoisie noire pour qu'elle vienne en aide à la « république nègre » Bien entendu sa femme est la garante des intérêts de cette bourgeoisie noire dont vous avez fait mention. Cependant, ce qui est inquiétant et qui fait montre d’une confusion idéologique, est quand vous faites passer Aristide, pour un progressiste enlevé par
Alors comment peut-on mélanger Castro (un marxiste), Chavez (un populiste de Gauche) et Aristide (représentant de la bourgeoisie noire américaine)? On peut en déduire que votre problème est l’Amérique. Et Jean-François Revel a raison de parler d’obsession anti-américaine. Il faut au nom de …discréditer les États-Unis. Ce faisant, on condamne les peuples à supporter les dictateurs de gauches, les anarchistes, les populistes ; et parfois des criminels nihilistes sans scrupules ni idéologie comme Aristide, bénéficient de votre campagne.
En 2003 et au mois de janvier 2004, aux sommets des Chefs d’État du continent américain, Hugo Chavez a déclaré qu’en Amérique il n’y a que trois chefs d’État progressistes : Fidel Castro, Lula Da Silva et Hugo Chavez. Pourquoi, n’avait-il pas cité le nom de Jean-Bertrand Aristide ? Aussi avait-il déclaré : Je suis populaire et l’opposition dans mon pays sait que je ne suis pas un despote.
Pourquoi Fidel Castro n’a-t-il jamais visité Haïti et son homologue haïtien Jean-Bertrand Aristide alors qu’il ne ratait aucune occasion pour assister aux investitures en Amérique latine et même en République Dominicaine (République voisine d’Haïti) ?
Détrompez-vous ! Aristide n’est pas ce que vous croyez ! Ne soyez pas l’avocat du diable !
Comprenez comment des personnes influentes de son entourage sont actuellement incarcérées aux États-Unis pour trafic de drogue ! Étudiez l’histoire du panaméen Manuel Antonio Noriega, son rôle en Amérique centrale, ses erreurs et sa chute et vous aurez la vérité sur Aristide. Ceux qui utilisent les privilèges de l’oncle Sam pour empoisonner sa jeunesse et enfreindre publiquement ses lois connaîtront des jours loin de chez eux, si ce n’est en prison.
Le peuple haïtien connaît assez de problèmes. Il vient d’être l’objet d’une transaction Aristide-Clinton, il ne peut pas faire les frais d’une guerre anti-américaine. Tout discours en faveur Aristide discréditera la gauche mondiale en les faisant passer pour des protecteurs de leaders fascistes. J’attends toujours un article sur les violations des droits humains en Chine et en Corée du Nord. Un réseau comme le vôtre, protecteur de la liberté d’expression, ne saurait passer sous silence les cas de violations des droits de la personne, à moins qu’il y ait un principe nouveau que je qualifierais d’immunité idéologique au profit des dictateurs de gauche.
Cyrus Sibert, Journaliste, opinionmaxima@yahoo.com
Cap-Haitien, Haiti
20 février 2005
Ma chère Stéfa,
Tu poses de réelles questions qui méritent toutes vraiment d'être posées mais nous doutons que tu n'aies de réponses à la hauteur de ton attente. Bien avant, nous abondons dans le sens de dire qu’un Etat de droit ne peut que se baser que sur des principes bien définis au préalable. C’est pour dire que la politique est une science qui exige des compétences pointues quant à son exercice. Personne, dans ce pays, ne veut se mêler de près ou de loin de la politique pendant que tout le monde devient président, premier ministre et autre. C’est pourquoi l’improvisation est la mère de tous les maux d’Haïti. Car nous confondons souvent la volonté de faire les choses avec les compétences requises pour les faire correctement. La preuve, le gouvernement actuel n’est même pas en mesure de faire un bilan de ses propres actions. En lisant Doré, il me semble que le ministre des finances lavalas, aile Préval, ne sait pas faire un budget comme cela droit. Quelle honte ! Haïti est donc le pays qui fait exception à la règle. C’est aussi le pays du possible est impossible et de l’impossible est possible. De ce fait, Justin LHERISSON nous dit que la politique dans ce pays c’est un « griyen dan », puisque comme dit Sixto « gen anpil bo bannan-n ak po fig nan la ri-a ou pa janm konnen ki lè wap fon bitay ».
Ainsi, la remise à ses parents des candidats lavalas, aile Titid, est inscrite dans ce cadre là. C’est le système lavalas dans sa globalité qui s’explose au grand jour. Et cela n’étonne personne. C’est ce qui fait qu’au jour d’aujourd’hui, nous ne cueillons que les fruits de l’absurde qui sont des fruits secs, amers, trop tôt arrachés et qu’on jette au loin à la première bouchée. Cet absurde dont toute une génération s’est nourrie et que nous sommes en train de subir les conséquences qui s’accentuent dans des querelles internes propres au mouvement lavalas pour le contrôle effectif de la prise du pouvoir politique. C’est pourquoi dans cette affaire, nous nous refusons de parler de l’exclusion. Peut-être ne serait-elle pas l’occasion rêvée au mouvement lavalas, dont tous les mauvais garçons et les mauvaise filles se réclament, de se donner une autre image de lui-même au sein de la société.
Le plus navrant dans tout cela est que, soit par naïveté ou autre, certains de nos compatriotes ne comprennent pas encore que le pays est occupé et qu’il est sous tutelle et qui donne droit aux ambassadeurs étrangers de rappeler à l’ordre qui ils veulent. Ainsi, il n’y a rien de complot, puisque, cette fois-ci, même si les blancs ont toujours le bon dos, ils n’y sont pour rien.
Jean-Audan Catel
Pour une Haïti à la Hauteur de son Histoire
--- En date de : Dim 8.2.09, LUIGI Stefania Nati
Nous avons tous pris connaissance de la décision du Conseil Electoral provisoire de déclarer un ensemble de candidats « inaptes » à participer à la course électorale. Il se trouve que les candidats se revendiquant de Lavalas sont les premiers concernés.
On peut aimer ou ne pas aimer, soutenir où ne pas soutenir Lavalas. Là n’est pas la question. C’est une décision qui a été prise par une institution chargée de la haute responsabilité d’organiser des élections dans notre pays. Cela veut dire que c’est une instance à laquelle nous pouvons avoir confiance (peu importent les problèmes systémiques que nous n’avons de cesse de souligner).
Si les parties concernées, notamment Lavalas, trouvent cette décision injuste ou illégale, il a le devoir de saisir les instances judiciaires compétentes en vue de résoudre le problème. N’oubliez pas que nous sommes dans un contexte d’apprentissage démocratique et que nous devons mettre nos institutions à l’épreuve.
Pour l’instant, je n’ai pas connaissance de saisine des instances juridiques à propos de cette question. Au nom de quoi, l’Ambassade américaine a-t-elle fait sa mise garde ? Quelle est la légitimité de l’ambassadeur américain à intervenir dans une affaire de cette nature ? L’Ambassade américaine remplace-t-elle la justice dans ce pays ? Comment peut-on construire une démocratie quand la représentation des Etats-Unis continue de mener la même politique d’impérialiste que les Etats-Unis ont mené en Amérique latine au XXème siècle ? Il n’y a pas de République bananière dans les caraïbes sans une diplomatie bananière qui la rend fonctionnelle !
J’ai lu pas mal de déclaration sur le net venant de la part de certains compatriotes ayant adopté la même attitude que l’ambassade des Etats-Unis en jouant le rôle de moralisateur et en se substituant à la justice. Je n’ai probablement pas toutes les informations, la justice a-t-elle été saisie ? A-t-elle rendu son verdict ?
J’entends qu’une décision peut être juridiquement juste et politiquement invalide. La politique et le politique peuvent-ils être au-dessus de la justice ? Je sais que c’est le politique qui définit le juste, mais ce juste, une fois défini et accepté est garanti par le système juridique jusqu’à ce qu’il ait été déclaré injuste. Quand il est déclaré injuste, le politique le redéfinit et la justice suit son cours.
Les décisions que prend et prendra le CEP devront d’abord être juridiquement valide. Nos concitoyens compétents ne serviront pas notre pays tant que nous continuons cette ignoble habitude consistant à les juger avant même de prendre connaissance du fondement de leurs actes et que la justice ait été saisie.
Pour le bien du peuple haïtien et celui de la démocratie, je demande aux parties concernées, si elles ont le sentiment que leurs droits ont été bafoués de saisir la justice le plus vite possible.
Vous et moi, en attendant que la justice rende son verdict, devons dénoncer les étrangers qui se permettent de se substituer à la justice de notre pays. Il y va de notre honneur, de celui de notre pays et du respect de la démocratie.
Vive Haïti libre et indépendante ! Vive la démocratie, A bas la voyoucratie !
Renald Lubérice
Réactions de Cyrus Sibert sur le texte de Daly Valet
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Depuis la publication de la liste des candidats autorisés à participer aux élections de renouvellement du Sénat de la République, des réactions se succèdent. Mis à part les interventions attendues du Sénateur Rudy Hériveaux, de Me Bell Angelot et d’autres personnalités incohérentes de la classe politique, celles de deux pays dits amis d’Haïti – Canada, USA- sont choquantes, vue le niveau de culture démocratique et les valeurs morales que défendent ces pays à l’intérieur de leurs frontières.
En réaction à un article de Daly Valet titré : Les entités Lavalas renvoyées, et après ? Stanley Lucas soumet trois scénarios à l’attention du journaliste :
En fonction de cette chronologie imaginons trois scénarios:
Scénario 1: Le CEP revient sur sa décision
Dans le cadre de ce scénario Préval, madame Pierre Louis et le CEP sont politiquement morts. Lavalas aura démontré qu'ils sont au dessus des institutions de l'état Haïtien et qu'ils n'ont des comptes à rendre à personne. Ils sont la loi
Scénario 2: Le CEP maintient sa décision
Dans le cadre de ce scénario, ils deviennent comme tu dis une force nuisible, un peu comme le forces du 29 novembre 1987 avec les conséquences que l'on connaît.
Scénario 3: Le CEP admet une partie des candidats
Dans le cadre de ce scénario comment vont-ils décider quelle branche de la Fanmi choisir? Vont-ils réintégrer les criminels? Rappelons que lavalas a enregistre 26 candidats, 17 officiellement sur la bannière du parti et 9 indépendants qui sont des membres actifs de fanmi lavalas.
Quelle est l'accommodation que tu suggères?
(Fin de texte)
Question à laquelle Daly valet répond en ces termes :
Quoiqu'on puisse dire de Hériveaux, il faut reconnaître une logique dans la trajectoire qu'il a décrite. Qu'on aime ou pas Lavalas. Si ce parti a donné des Sénateurs, Députés , Maires et autres des dernières élections, d'une part, et d'autre part , a pu obtenir son enregistrement, a échangé des correspondances avec le CEP qui a pu trouver un interlocuteur à sa convenance depuis le début du processus jusqu'à l'inscription de ses candidats. Il est à se demander comment, sans vouloir créer le désordre, admettre qu'une autre personne, une tierce personne, avec laquelle le CEP n'a aucun rapport, ait le loisir de présenter à son tour sa liste de candidats. Là, quelque chose ne tourne pas rond. La décision d'écarter ce parti est très dangereuse et cache une main puissante qu'il faut démasquer pour l'avenir de la démocratie. Ce rejet en bloc est trop spectaculaire et indécent. J'admets qu'il faut épurer et moraliser le processus au regard de la loi.
(Fin de texte)
A Réseau Citadelle, cette situation nous pousse à poser les questions suivantes :
Hériveaux, a t-il représenté Lavalas ou détient-il une autorité de nomination? Il y a une grande différence entre l'autorité de représentation et l'autorité de nomination. Dans ce cas, que disent les statuts du parti déposés au ministère de la justice? Il n'est logique de continuer à construire une démocratie sans le droit. Lavalas doit respecter la loi. Les factions du parti doivent s'organiser pour agir légalement. Les dérives d'Haïti sont les conséquences de ces formes d'accommodations opportunistes, immorales et hors la loi, au nom de l’intégration, pour éviter la violence. S'il faut subir la violence pour faire respecter des valeurs universelles, comme les dirigeants américains ont accepté une guerre civile pour mettre un terme à l'esclavage, nous devons accepter de faire des sacrifices pour mettre le pays sur les rails du droit et de la démocratie. (Démocratie est ici synonyme d’Etat de droit universel et de liberté ; Non tyrannie de la majorité)
Les Algériens avaient pris les mesures nécessaires pour éviter que des fanatiques du FIS (Front Islamique du Salut) puissent accéder au pouvoir en 1992. Il ont réprimé les ‘‘égorgeurs’’ avec la bénédiction et l’appui de la communauté internationale. Aujourd’hui, l’Algérie est plus démocratique que si on aurait accepté - sous de faux prétextes d’intégration et de participation électorale - que ces islamistes instaurent un pouvoir théocratique répressif et totalitaire.
Quand le ‘‘blanc’’ fait pression pour faire passer des décisions allant dans le sens de son projet d’avilissement et d’affaiblissement de l’Etat d’Haïti en vue d’anéantir notre souveraineté, il le fait au nom de la démocratie (?). Pourtant, quand il cherche à résoudre les problèmes internes de son pays pour le progrès et le bien-être généralisé de ses concitoyens, il agit au nom du droit et de la Liberté.
Voilà une forme de préjugé que subit Haïti depuis plus de 20 ans. Les étrangers détruisent notre pays ! Leurs ONG détruisent le civisme et enfoncent notre peuple dans l’assistanat. Ces mêmes pays qui avaient supporté les crimes des Tonton Macoute de François Duvalier et des Chimères de Jean-Bertrand Aristide, nous dictent, aujourd’hui, les décisions démocratiques. Le Canada qui avait refusé un visa d’entrée à Jacques Edouard Alexis pour crime contre l’humanité défend aujourd’hui, au nom de l’intégration, des groupes violents - proches de ce dernier - qui refusent une approche modérée de fonctionnement du Parti Fanmi Lavalas.
Ces étrangers, dits ‘‘Amis d’Haïti’’, ne sont que des hypocrites. Ils mènent en Haïti une ‘‘politique de voyous’’. Ils sont au courant de tout. Ils savaient les noms des candidats qui étaient acceptés sur la liste du CEP. De plus René Préval était avec Madame Clinton au Département d’Etat Américain quelques heures avant la publication de la liste officielle du CEP. Alors pourquoi chercher à avilir le CEP publiquement ? Même quand nous avions critiqué (et nous critiquons encore) l’influence de l’exécutif sur le CEP, cette façon de traiter nos dirigeants gratuitement est humiliante : Nous ne devons pas l’accepter.
Ce n’est pas le respect de la loi que veulent ces étrangers. Si non ils auraient réagi contre la décision arbitraire du CEP d’organiser des élections pour deux Sénateur dans le Nord-Est en dépit du fait que l’affaire Boulos est pendante par devant un tribunal souverain et que seul un Juge peut trancher sur la nationalité un citoyen haïtien. Ils auraient exigé le traitement des revendications de la ‘‘Convention des partis politiques’’ à l’endroit du CEP.
Ces pays ne sont pas nos amis. Ils sont des racistes, pleins de préjugés. Ils ne cherchent qu’à garder le contrôle de la situation politique interne d’Haïti. Ils sont prêts à soutenir n’importe quel groupe criminel pourvu qu’il leur permette d’avoir le contrôle de la situation.
Tout ceci n’est que l’aboutissement de l’échec cuisant de nos élites à se mettre d’accord sur une chartre des droits fondamentaux. Elles deviennent purement et simplement la proie des cabales politiques et de la confusion idéologique des prétendus amis. Agissons au nom du droit et de la liberté. Acceptons les sacrifices nécessaires pour mettre Haïti dans le droit chemin. On ne construit pas une nation sans courage et dans le ‘‘vide moral’’.
Nous conseillons de lire le livre de John Perkins ‘‘Confessions d’un assassin financier.’’ (2005) pour mieux comprendre cette stratégie d’affaiblissement des Etats du tiers monde.
Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
08 Février 2009
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Les entités Lavalas renvoyées, et après ?
Par Daly Valet
Je ne pense pas qu'il soit sage de célébrer l'exclusion. La construction démocratique est un processus inclusif qui implique la participation de tous. Nous avons célébré Makout pa ladan l, avec pour résultat la déchéance actuelle, les raidissements polarisateurs, et les acrimonies revanchardes qui ont pendant longtemps perturbé l'aire du politique chez nous. Aujourd'hui, Lavalas, promoteur et bénéficiaire du Makout pa ladan l, fait l'objet de la même ignominie. De la même logique anti-démocratique. Lavalas pa ladan l. Le nouveau mantra de nos marchands-promoteurs d'exclusion dit long de notre état mental. C'est dire que nous n'avons pas grandi en tant que peuple en 23 ans de transition dite démocratique. Et elle n'en finit pas, cette transition avec les mêmes acteurs dans des rôles inversés ou figés dans l'archaïsme bossale.
Il faut dire que l'Organisation Politique Lavalas est devenue une entité disloquée, incapable de s'affirmer en unité politique organisée et moderne. Ses déchirements internes voulus la rendent ingouvernable dans la collégialité et ne se résorberont que par une redynamisation du cadre patrimonialiste et tribaliste qui la maintenait unie pour un temps autour de son chef charismatique.
Cette fragilisation de l'ensemble lavalas jouera comme un irritant dans la consolidation démocratique en Haïti. D'où mes inquiétudes après la mise à l'écart des candidats de ce vrai faux parti par le CEP. Il faut reconnaître que Lavalas, en dépit de sa désorganisation sur le mode balkanique, sa criminalisation avérée, ses défaillances programmatiques, est une force politique avec laquelle il faut compter. A défaut d'être une majorité politique porteuse de projets, elle peut constituer une minorité de nuisance sérieuse. Le processus électoral souffrira, sans elle, d'un déficit certain de légitimité, qui hypothèquera les lendemains immédiats de notre pays. Il y a lieu de craindre une réactivation sur le terrain des cellules de violence dormantes et politiquement incorporées à la nébuleuse lavalas. On sait bien que les ayant droits de ce « parti » excellent dans l'instrumentalisation de l'arme de la victimisation de soi pour retourner à leur avantage des choix insensés qu'ils ont eux-mêmes opérés, et des orientations qu'ils ont eux-mêmes promues..
Si la décision du CEP est juridiquement correcte, elle est loin d'être politiquement saine. Ils sont tous devenus fous. Et ivres, comme le bateau de Rimbaud. L'insanité Lavalas s'est métastasée par corruption dans tout le tissu social haïtien. En sorte que sa propre dislocation en caciquats rivaux semble traduire celle du pays. Et annoncer celle du processus électoral actuel. A moins que ne soit trouvé l'accommodement démocratique et inclusif nécessaire. In extremis.
Kenbe la !
Dalyvalet
Washington, DC
7 février 2009
La vérité est pour nous la démocratie organisée en société civile et en gouvernement politique. Tout le reste est fiction, sophisme, mensonge, tyrannie. La fiction n'a qu'une apparence, le sophisme n'a qu'une face, le mensonge n'a qu'un temps, la tyrannie n'a qu'une arme, qu'on lui brise tôt ou tard dans la main. Les gouvernements vraiment solides ne peuvent porter que sur une vérité complète. Le gouvernement démocratique sera le gouvernement éternel de l'avenir vers lequel nous marchons; telle est notre foi. Lamartine.----