The Great Audubon Stamp Scandal By Jean Sénat Fleury www.jeansenatfleury.com John James Audubon was born in Haiti, on April 26, 1785, so it seemed quite fitting for the Haiti Postal Service in 1974 to issue a commemorative stamp honoring Audubon. Nobody anticipated the massive counterfeiting ring that developed and was selling fake Audubon stamps worldwide. The 1975 Audubon stamp scandal illustrates beautifully to just what lengths Haiti's leaders would go in their frenzied quest for easy money. The scandal was an almost perfect crime, and only the most unexpected of coincidences uncovered and revealed it. The architects of the stamp scandal were Jean-Claude Duvalier's sister Nicole, his ambassador to Spain, General Claude Raymond, formerly his chief of staff, Internal Revenue Chief Franck Sterling, Port-au-Prince Airport Security Chief Gabriel Brunet, and Haitian Consul in Miami Eugène Maximilien. Jean-Claude himself was excluded from the scandal, and in fact his sister Nicole warned the others that they were dead men should any of them ever reveal her role in the affair. The sheme was simple. Fake Haitian stamps, exquisite renderings of bird watercolors by native son Jean-Jacques Audubon, were printed in Russia and placed on world philatelist markets. But philatelist societies require authentication of all stamps issues that they promote. The schemers resolved this obstacle by bribing the state Press director to print a single issue of the official government Moniteur announcing the Audubon stamps and validated it with the forged signature of the appropriate Haitian Commerce Ministry official. The Philatelist Society in Switzerland was satisfied with the apparently genuine Moniteur, endorsed the Audubon stamp issue, and began to advertise it to stamp collectors the world over. The schemers next bribed Haitian postal officials to authenticate the stamps with a first-day-of-issue postmark. Then they delivered them to a Miami Springs bank, entrepreneur for selling them, and began to rake in small fortunes. But an avid Haitian stamp collector who was the Commerce Ministry lawyer responsible for approving all stamps issues received an advertisement for the Audubon stamps. Perplexed and suspicious, he notified the Philatelist Society, which forwarded him a copy of the fake Moniteur. The official whose name had been forged denied any knowledge of the Moniteur and the stamps, and soon a national and an international scandal erupted. The international Postal Union is so upset with Haiti that is threatening to throw it out of the Union Postal. Jean-Claude Duvalier's advisers convinced him that a public trial was essential to cool scorching international disapproval, and so in Haiti's first live television trial, a phalanx of Duvalier's officials confessed their guilt, accused their fellows, and were sentenced to jail. The international collectors were satisfied, for justice was done, and the publicity resulting from the trial gave the stamps additional value. The principal players in the scheme all escaped unscathed, and Nicole Duvalier's name was never mentioned. Some officials found guilty were innocent, but Jean-Claude rewarded them handsomely for their compliance in agreeing to be scapegoats. They were released early from comfortable jail cells and given money, jobs, and cars. (See Elizabeth Abbott's book, Haiti: The Duvalier and their Legacy, pp.189-190 of the 1988 hard-back edition). Thirty five years later, I met Dr. Serge Fourcand at Montreal to discuss with him the stamp scandal so mysterious and suspicious, particularly the famous trial that started on August 26, 1975 to end on September 10, 1975. Here is on www.jeansenatfleury.com the French version of this interview. JSF- Dr. Serge Fourcand, d'après plusieurs hommes de loi, le procès des timbres est considéré comme la plus remarquable audience tenue devant une cour de justice en Haïti. Qu'est-ce que vous en pensez? SF- Je ne partage nullement cette opinion car le procès de la Consolidation fut autrement important que la pitoyable affaire des timbres Audubon, vulgaire manœuvre politique pour protéger le pouvoir et parer à une menace imaginaire. En effet, le procès de la Consolidation mettait en cause tout un éventail de personnage politique de premier ordre ayant joué dans le passé et appelé à jouer ultérieurement des rôles importants dans la vie de la nation. La petite crapulerie de Nicole Duvalier et de ses acolytes portait sur quelques dizaines de milliers de dollars, alors que le procès de la consolidation mettait en cause des personnages de premier plan accusé de malversations portant, selon l'acte d'accusation du 27 octobre 1904 sur une somme de 3 428 500 dollars. Pour apprécier l'importance relative de cette somme, il faut savoir qu'elle dépassait les deux tiers des recettes budgétaires annuelles du pays, estimées alors entre 4 et 5 millions de dollars américains. Les commanditaires et bénéficiaires de cette fraude à tous égards historique furent le président Tirésias Simon Sam, ses ministres et conseillers ainsi que les dirigeants allemands et français de la Banque nationale d'Haïti. Le Cabinet ministériel impliqué et condamné au terme du procès était composé de Brutus St-Victor (ministre des Relations extérieures et des Cultes), Pourcely Faine (ministre des Finances et du Commerce), Vilbrun Guillaume Sam (ministre de la Guerre et de la Marine), Tancrède Auguste (ministre de l'Intérieur et de la Police), Cincinnatus Leconte (ministre des Travaux publics et de l'Agriculture) et Luxembourg Cauvin (ministre de l'Instruction publique et de la Justice). Enfin, pour marquer le caractère exceptionnel et unique de ce procès dans nos annales juridiques et politiques, il suffira de rappeler que trois des condamnés allaient, avant longtemps, accéder à tour de rôle, à la première magistrature de l'État: Leconte, Auguste et V.G. Sam. Contrairement au procès de la Consolidation, l'enquête dans l'affaire des timbres s'achevait sur une instruction bâclée. Toute la procédure, téléguidée depuis le palais national et le ministère de la Justice visait un double objectif: occulter le rôle pourtant décisif de Nicole Duvalier qui avait dirigé, financé et protégé les faussaires et, d'autre part, compromettre à tout prix et au mépris de la vérité et de toute vraisemblance celui qui était considéré par Mme Duvalier comme un dangereux candidat à la présidence. A ce sujet, je ne peux résister à l'envie de citer celui qui fut un grand ministre et un analyste impitoyable des turpides nationales. Le juriste Joseph Justin, auteur d'un grand classique de notre droit public <<Les Institutions haïtiennes>>, écrivait dans un autre essai: ¨Par leurs perfidies, par les accusations plates et viles, par leurs petitesses, ils arrivent à faire exécrer l'honnête homme, l'homme de mérite. Ils arrivent à décréter la mort de ceux qui prétendent que l'immoralité, la corruption désorganisent et tuent un peuple. Ces gens insultent la misère publique. Ils bâtissent des fortunes scandaleuses¨ (¨Les relations extérieures d'Haïti: Études historiques et diplomatiques, p.234, éd. Albert Savane, Paris, 1895) Pour mesurer le caractère pitoyable du procès des timbres, il suffit de prendre l'exacte mesure de celui qui, nolens, volens, en fut le principal acteur. Rock Raymond avait eu, avant de mourir, le temps et le courage d'exprimer ses regrets et sa honte. En annexe à mon livre témoignage intitulé <Entre le vice et la vertu> (CIDHICA, Montréal, 2002) j'avais reproduit le fac-similé de notes manuscrites de mon défunt père, Me Noé C. Fourcand fils, dont la teneur et la valeur de témoignage directe et authentique n'ont jamais été ni discutées ni mises en doute. Voici ce que consignait, pour l'histoire, la vraie, Me Noé C. Fourcand fils: <<Huit jours après son jugement farci de considérations mensongères et désobligeantes pour ma famille, le juge Raymond me demanda un rendez-vous. Cette démarche m'apparut inopportune. J'y répondis négativement. Une semaine plus tard, j'accompagnai ma sœur Jeanne au Canapé-vert vers huit heures du matin pour une petite intervention chirurgicale. C'était ma première sortie depuis le procès des timbres. Plusieurs médecins amis s'empressaient de venir me saluer avec effusion quand surgit devant nous le juge Rock Raymond, à la surprise générale. Je lui tourne le dos. Il s'approche de moi, les bras tendus, me supplie de l'écouter, je recule, il se jette à genoux à mes pieds <Me Fourcand, vous me méprisez, vous me haïssez, je confesse publiquement que j'en suis très malheureux. J'ai été faible, je n'ai pas pu résister aux pressions faites sur moi dans ce procès. Aussi, j'ai perdu le sommeil, je ne vis pas, pardonnez-moi, dites-moi que vous me pardonnez au nom de votre famille pour que je puisse retrouver la paix. >> Voilà ce qu'il faut savoir pour prendre l'exacte mesure de la farce ignoble que fut le procès des timbres, pitoyable machination des Duvalier et de leurs sicaires. Maintenant que la terre a été purgée de ces ombres maléfiques, je me contenterai de répéter le mot célèbre d'un homme d'État français <On ne tire pas sur une ambulance>; et moi j'ajouterai : << Ni sur un corbillard>>. JSF- Partant de l'enquête, il n'y a aucun doute sur le fait qu'Eugène Maximilien et Frantz Leroy aient été les principaux auteurs matériels dans l'histoire des faux timbres Audubon. Pourtant, l'investigation n'a jamais mentionné les auteurs intellectuels. Qui, d'après vous, étaient les auteurs intellectuels de cette affaire? SF- L'investigation n'a jamais mentionné les auteurs intellectuels, et pour cause.... Les magistrats étaient aux ordres et obéissaient servilement aux instructions du Palais. A ce titre, ils devaient s'acquitter d'une double mission: protéger à tout prix Nicole Duvalier et, dans le même temps, faire tout ce qu'il fallait pour que Serge Fourcand, dont la compétence et la probité sourcilleuse étaient reconnues internationalement, ne puisse jamais briguer la présidence de la République. Cette double mission constituait en fait un vain pari car, dans le premier cas, on visait l'impossible et dans le second, on enfonçait une porte ouverte. La presse internationale et l'opinion nationale, dans le pays et dans la diaspora, n'ignoraient nullement le rôle décisif de Nicole Duvalier dans les émissions frauduleuses des timbres-poste, ni la corruption qui régnait dans les cercles du pouvoir central. Pour avoir une idée précise de l'ambiance délétère dans laquelle elle avait grandi, il suffit de lire l'essai percutant de Jean Florival "La face cachée de papa doc". D'autre part, en ce qui me concerne, je redis que je n'ai jamais eu d'ambition présidentielle, tout en me réservant de revenir plus longuement sur ce thème.. Pour braquer un éclairage impitoyable sur les ressorts cachés du procès, je citerai deux sources tout à fait étrangères au cannibalisme politique haïtien: le Lynn's Stamp News (la bible des philatélistes américains) et le plus important journal financier du monde: The Wall Street Journal. Alors que Haïti Observateur (21, 29 mars 1975) titrait en première page : " NICOLE DUVALIER IMPLIQUEE DANS LE SCANDALE DES TIMBRES, le Lynn's Stamp News refaisait l'historique de cette affaire le 9 février 1981 en écrivant: "Il est bien connu qu'au moins deux ambassadeurs haïtiens ont été impliqués dans l'émission des timbres commémoratifs Audubon et quatre autres émissions de timbres. Mais ils n'ont jamais été arrêtés, inculpés ou appelés à témoigner par le parquet en Haïti," (traduction) JSF - Il a été toujours mentionné sans réelle confirmation que certains noms étaient impliqués dans l'émission de faux timbres en Haïti. D'après vous, est-il réel que d'autres émissions frauduleuses de timbres aient été réalisées sous le gouvernement de Jean-Claude Duvalier ? SF - Les gouvernements de François Duvalier (scandale de l'émission des timbres Wilson Churchill) et de Jean-Claude Duvalier (commémoration de nombreuses manifestations sportives ou autres d'envergure internationale) ont été propices à la fraude et à la corruption. Pour bien identifier les mains cachées qui tiraient les ficelles, il faut lire Elizabeth Abbott "Haïti - An insider history of the rise and fall of the Duvalier"(1988, pp. 190-191). A propos des émissions frauduleuses de timbres pour lesquelles vous demandez des précisions, elle accuse formellement "Nicole Duvalier et Claude Raymond, alors ambassadeur en Espagne, ex-chef d'Etat major, ainsi que Franck Sterling, ex-directeur du Bureau des contributions, Gabriel Brunet, chef de la sécurité à l'aéroport international et Eugène Maximilien, Consul haïtien à Miami." Comme l'écrit Leslie Péan (tome 4, p. 484) : "...Quand Eugène Maximilien fut accusé dans une affaire de timbres, les autorités américaines ne se montrèrent pas trop concernées et restèrent indifférentes. Il s'agissait de protéger Nicole Duvalier afin de ne pas éclabousser la famille Duvalier. " Warren Weiner arrive à la même conclusion à la page 60 du numéro cité du Lynn's Stamp News. On comprend donc aisément la grâce accordée par le frère de Nicole Duvalier à Eugène Maximilien et à certains de ses complices. JSF - L'une des raisons toujours avancées pour expliquer les persécutions dont vous étiez l'objet notamment avec l'affaire des timbres Audubon, est que vous aviez l'intention de vous portez candidat à la présidence pour remplacer Jean-Claude Duvalier ? SF - A la fin de janvier 1975, au terme d'une cérémonie de remise de lettres de créance au salon jaune du palais national, le président me dit en aparté : "Siclait et Antonio André me disent et me redisent que vous êtes le candidat de la bourgeoisie haïtienne pour la présidence d'Haïti". Je répondis calmement : "Ils doivent bien me haïr pour me donner pareille ambition et en telle compagnie". Il s'efforça de me rassurer me disant "Je ne crois pas à ce qu'ils disent. Si je le croyais, je ne vous en aurais jamais parlé". Il a ajouté alors :"Dans ma famille même on a décidé de vous faire assassiner et à partir de ce jour j'attache deux militaires à votre sécurité." Je veux prévenir toute ambiguïté à ce sujet. Citoyen haïtien, jouissant de tous mes droits civils et politiques j'étais parfaitement habilité à désirer et à rechercher toute fonction répondant à mes compétences dans le cadre des institutions administratives et politiques haïtiennes Je suis issu d'une longue et très digne lignée d'hommes intègres qui ont servi la patrie à des postes éminents. Mes grands-parents du côté maternel (Joseph Vilaire et son épouse Clara Clérié) descendaient tous deux d'Alain Clérié qui présida la prestigieuse assemblée constituante qui donna naissance à la constitution de 1888, sous l'égide de laquelle gouverna F. D. Légitime. Mon grand-père paternel, Noé C. Fourcand, fut député de Jérémie de 1932 à 1936. Mon grand oncle, Etzer Vilaire, ancien député de Jérémie (1930-1932), fut vice-président de la Cour de Cassation. Enfin, mon père, Me Noé C. Fourcand fils, fut ministre des Finances de 1948 à 1950 sous le gouvernement de Dumarsais Estimé après avoir été durant de longues années l'avocat-conseil de cette institution et son directeur général adjoint. Issu d'une telle famille, j'aurais pu me croire bien placé pour briguer toute fonction élective dans mon pays. Mais, je n'ai jamais été intéressé ou attiré par le pouvoir politique. Je me suis toujours considéré comme étant essentiellement un juriste et un économiste apte à travailler tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Telle fut d'ailleurs ma trajectoire professionnelle. JSF - Vous avez été secrétaire d'Etat au Commerce de 1971 à 1975 sous Jean-Claude Duvalier. Comment pouvez-vous juger votre action au sein de ce Ministère? SF - Je ne veux pas me lancer dans ce que certains, ignorants ou malveillants, (on est souvent les deux à la fois en Haïti), seraient tentés d'appeler un plaidoyer pro-domo. Il vaut mieux laisser parler les autres qui étaient bien placés pour suivre mon action et qui n'avaient aucune raison de me ménager. Le "Wall Street Journal" du 23 mars 1975 écrivait: "Serge Fourcand used to teach Economics to Jean-Claude Duvalier ... He was a shining light of Baby Doc's government, a forward looking technocrat who expanded Haiti's contacts with the outside world and tried to dispel the aura of corruption and incompetence that enveloped the brutal regime of Jean-Claude father's, François Duvalier. Le président de la Commission spéciale du gouvernement américain pour le commerce des textiles, l'ambassadeur A. J. Jurich m'écrivait le 30 septembre 1974: "Seldom, if ever have I met with as eloquent and faithful representative of another country. You have every reason to take pride for the role you played as advocate for Haiti's national interests. You may be certain that I shall recall with the highest respect and admiration the role you played last week as the representative of your President, your country et your people." Le fac-similé de cette lettre est reproduit à la page 219 de mon livre témoignage paru en 2002 à Montréal; on y trouvera également la lettre du 21 août 1974 par laquelle Bernard Dorin, ambassadeur de France exprimait "son admiration pour l'ampleur de mes réalisations à la tête de mon ministère, et celle du 6 mai 1974, également élogieuse du Sénateur républicain Edward Brooke, à l'époque seul sénateur afro-américain à Washington. Le périodique de la diaspora haïtienne DEMOCRATIE NOUVELLE, à la page 2 de son numéro de juillet - août 1978 rappelait comme suit mon passage aux affaires de l'Etat: "On se souvient que Serge Fourcand à la suite de sa croisade contre la toute puissante Reynolds avait été humilié. Fourcand avait pourtant réussi à faire gagner 7 millions de dollars au gouvernement et obtenu l'adhésion haïtienne à la CARICOM et à l'Association internationale de la bauxite. Il avait cru pouvoir s'élever au dessus de la mafia duvaliériste et lui faire la morale. Il la mettait en garde contre le détournement des fonds versés par la Reynolds et en préconisait l'investissement dans les routes." Enfin, je vais citer un bref passage de l'œuvre monumentale en quatre forts volumes de Leslie J. R. Péan "Haïti, Economie politique de la corruption, tome IV (Maisonneuve et Larose, Paris 2007) "Fourcand avait le désir de bien faire, d'être différent, de se surpasser. Le reproche que le système viscéralement corrompu adresse à Fourcand est qu'il n'est pas l'un d'eux et qu'il détonne dans le paysage. La corruption du système demande des individus qui sont des ombres. Une machination fut organisée contre lui ... Dans cette affaire, la solidarité des corrupteurs et des corrompus s'étale avec une grande visibilité. Le coup monté contre Serge Fourcand est le résultat de sa bonne gestion et du fait qu'il a mis en marche entre 1971 et 1975 un train de mesures qui l'ont mis nez à nez avec la mafia au pouvoir... La ficelle des accusations fantaisistes contre lui est grosse..." Ces différents éclairages dissipent toutes les ombres et révèlent crûment la nature du régime dont la corruption était incompatible avec la rigueur et la probité qui ont caractérisé toute mes démarches. JSF - Quelle est votre opinion sur les acteurs du procès ? SF - Dans mon livre publié en 2002 j'ai dit leur fait aux magistrats aux ordres dont la forfaiture collective fut récompensée notamment par la remise gracieuse de voitures de marque Volvo; ce qui inspira au peuple malicieux, et qui n'était pas dupe de la supercherie, cette remarque piquante: "Le vol vaut". Le triste sort que le destin réserva à Aurélien Jeanty et Henri Siclait et à tant d'autres me dispensent de m'appesantir sur mes bourreaux et mes tourmenteurs qui, outre plus de cent cinquante jours au Pénitencier national, m'avaient imposé pendant plus d'un mois l'enfermement au secret dans une cellule nue des Casernes Dessalines, me soumettant au régime dégradant de la privation quasi complète de sommeil; leurs sbires - les SD - entraient dans ma cellule chaque nuit vers une heure du matin pour me conduire dans la salle des interrogatoires. Là, j'étais soumis sans répit à des menaces de toutes sortes, à des questions pièges véhiculant des mensonges absurdes et des inventions tordues propres à me plonger dans la confusion la plus totale. J'étais donc soumis à un régime pénitentiaire d'extrême rigueur et à une certaine forme particulièrement insidieuse de la "Question", typique des méthodes totalitaires destructrices de la personnalité, comme on peut les voir en action dans certains films de Costa-Gavras, notamment l'Aveu. Après un jugement de non-lieu assorti de considérations dont le juge Rock Raymond lui-même avouait le caractère malveillant et injuste, je quittai la patrie que j'avais tant aimée et pour laquelle j'avais tant souffert. JSF-Dr. Serge Fourcand au nom de l'équipe du blog www.jeansenatfleury.com je vous remercie. SF- C'est moi qui vous remercie. N.B. Ancien Secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie de 1971à 1975 sous Jean-Claude Duvalier, et partit en exil au Canada, le Dr. Serge Fourcand, cadre honnête, compétent et respecté, ancien professeur de droit international et d'économie à l'Université d'État d'Haïti, a mené une carrière fructueuse dans le secteur privé, à Ottawa. Malgré, ses préoccupations professionnelles, il a trouvé le temps de préparer et d'obtenir un diplôme d'Études Supérieures en droit international public à l'Université d'Ottawa. En 1983, de retour en Haïti, tout en reprenant son enseignement à l'Université d'État d'Haïti, notamment à l'INAGHEI, il a entamé une carrière dans le secteur privé, en tant que directeur de la Banque de Crédit immobilier, et ensuite de conseiller juridique de quatre banques, de grands bureaux d'assureurs, de l'Office de gestion de l'aide alimentaire au titre du PL-480 et de plusieurs entreprises commerciales et industrielles. En 1998, il a prit sa retraite à Montréal tout en poursuivant ses recherches dans le domaine juridique, notamment au sein de la World Jurist Association dont il est l'un des présidents nationaux. |
mercredi 23 juin 2010
Dialogue avec Serge Fourcand
Haïti Pédophile : Haiti Update – Project Pierre Toussaint.
The $2,300 collected by STTOP's, Ruth Moore, has been wired to Haiti for the immediate benefit of the abuse victims. A log with receipts for income and expenses will be maintained.
More funds will be needed.
Cyrus is purchasing 20 pairs of shoes and weekly food kits of rice and beans for the boys. Also, money for tuition payments in the fall is being set aside.
I am in the process of contacting Food for the Poor, etc. for help and ideas. If anyone has suggestions, please let me know.
Although, this isn't officially "therapy," it is, we hope, the beginnings of a therapeutic process for the boys who were sexually abused. They now know that there are people who care about what happened to them and want to help.
http://www.ctpost.com/betrayal
Paul Kendrick 207 838 1319 |
mardi 22 juin 2010
____________________ Pour vos activités Import-Export : TOTAL SHIPPING & TRANSPORT, Ltd., 57, Rue 14 I-J Cap-Haitien, Haiti, Tél: (509) 3740-4040, ralphdgeorges@gmail.com |
Haitian Roman Catholic Priest allegedly caught having sex - Yo pran mché la main dans le sac
CAMBRIDGE, MA, Jun. 21 - An information first reported Sunday, in the Boston-Haitian American community, by the new Boston-based Haiti online magazine, Jeunehaiti.com, a Haiti native Roman Catholic priest, Father Gabriel Michel, whose parish, St. Angela Merici Church, is in the Mattapan section of Boston, where the percentage of residents who are of Haitian descent is calculated to be approximately 15 percent of the total population, has seen its faculties revoked to perform public ministry.
The announcement was made Sunday after the Boston's archidiose entered possession of electronic correspondences between the priest and an unidentified adult female parishioner, permitting it to finally commence an official investigation, in an effort to determine the veracity or truthfulness, if any, of the long rumored hidden dark side of the priest. That is, he has been having consensual sexual intercourse with a female Haitian churchgoer. Yo kinbé misyé nan gro voyémouté, nan bèl yayad!... Koulyè a li pra l fè pastè, pale légliz katolik mal, min l pap janm di se nan péché yo kinbe li, se nan rantre anba rad fidèl yo ki fè yo kwapé l tankou madigra kap kwapé chien kap foure bouch nan sak pa pou li. Sa fè nou sonje chanté Joe Jack la: ... chak kout zépon l se tèktègèdèk... For more info.: http://www.wehaitians.com/ RELATED TEXT: Accused polygamist Haitian priest with advanced AIDS died First posted Tuesday, July 24; last updated, Monday, August 6, 2007
CAMBRIDGE, MA, July 23 - For many years, mention the name of Haitian Roman Catholic priest Edner Devalcin to Haitians, both in Haiti (where citizens increasingly, in large numbers, suffer from the classic ailments of poverty: hunger, diarrhea, malaria, tuberculosis, AIDS, pneumonia) and the diasporas, you heard the same complaint that Haitian authorities and clergymen in position of responsibility in the Haitian catholic church quasily ignored. "He has AIDS; he is a terrorist priest with a weapon of mass destruction, his AIDS suffering penis; he has a multitude of 'sweeties' and, in fact he is doing his best to augment, and significantly so, the number of his 'girlies' so he will no longer be in the comfort of his bed, instead sleeping on top of as many of their warm bodies as possible, especially after drinking expensive beers - aha, paradise on earth."
The book of Job gives warning that "man is born into trouble, as the sparks fly upward." If I may paraphrase the partial or reduced content of such sacred book it is nothing but "man with a deep, an abiding belief that he must always has a night of sexual merriment, most of the time unreciprocal, conjointly with as many women as possible, the price of so can be fatal, and for ever." So now, what can really be said about accused polygamist priest Devalcin? According to a source I can trust and who spoke to me under the customary condition of anonymity, he expired late Sunday night at the Port-au-Prince private hospital of Saint François de Salle, after taken an overdose of his prescribed AIDS medication. He was 55.
Now, is the immortal soul of father? Devalcin, who was born near the provincial town of Hinche, central Haiti, on the 24th day of May, 1952, in paradise or receiving eternal retribution for gravely sinning on earth? I rather believe, according to the teachings of the catholic church, that it is frying in hell - hopefully, not in the same ferocious manner of a piece of pork chop, for example, on earth.
Fifty years or so from now, will a sinner like Devalcin who also had a real talent for derangement to attack, with the help of his acid tongue, even assumed political opponents of deposed tinhorn tyrant Aristide become a saint? Probably he will become so since there is, at least, a precedent, and a very longtime ago. Augustine, the fourth century saint, but first great philosopher who was born in 354 in Tagaste, Numidia, now north Africa, was obsessed with sex, or so it appeared in his great work, "The City of God. " More than being obsessed with sex certainly helped understand how much of a sinner was Augustine. As a teenager he stole pears, or so it appeared in his other great work: "Confession."
A memorial service for father? Devalcin who died in a sexually related mishap, will mostly likely be a real happy-sad affair, depending on the decease's affiliation with each one of the participants - a good friend, a partner in crime, an unmeasurably victim of his longtime AIDS suffering penis. It will be held on Monday, August 6th, 2007 in Port-au-Prince, Haiti I learned Thursday from a credible source, but did not identify the church where participants will congregate to formally say "adieu" to the man of God?, whose refusal to commit himself to remain sexually pure predisposed him to first succumb to the temptation of sexual pleasure, subsequently contract the HIV virus and finally become a victim of the nearly late last century, this century pandemic - AIDS. Amen!
After each death the ritual of morning resumes, and many times it is not without problems, especially when the decease is a notorious polygamist Roman Catholic priest, is what explains how much of a final embarrassment his cadaver is. As a result his church is forced not to show familiar vested interest, if not none at all, in being the one to duly officiate, at least, the principal service of religious nature, and finally, according to customs, inter his body in its cemetery. The memorial service for notorious polygamist Haitian Roman Catholic priest, Devalcin, may not be held on Monday, August 6, 2007, as previously announced. There is reason for so. His children (at least two sons), mainly the progeny of masculine sex who resides in Haiti, not in Canada, as does his brother, are now quarreling with other family members. They have vowed to seek legal recourse to retrieve the cadaver of their father and give it a burial as they wish, I learned Friday.
Think of a Haitian catholic bishop's principal church in Haiti's capital of Port-au-Prince, it is the cathedral, where the obsequies of father? Devalcin, on August 6th, commenced at 8:30a.m.
If family members were the only ones in or expected to be in attendance friends would not have a chance to say "adieu." The B-list also included Jean Claude Etienne, Jean Max Bellerive, Pierre Jean, Fritz A. Blaise, Emmanuel Cantave, Micheline Figaro, Jean Renel Latortue, Jean-Marie Chérestal (a Haiti former de facto prime minister), Chimène Sylvestre, Dr. Henry Claude Voltaire, Ulrick Jean Michel, Fritz Mews, Immacula Basile, Ambassador Alberto Descabrell, Josué Pierre-Louis, Rev. Fritz Sauvagère, R.P. Désiré Descieux. Father? Devalcin's body was ultimately transported to the "Parc du Souvenir" burial ground, where there were also crocodile cries, according to a participant who spoke to me under strict condition of anonymity, by way a telephone, a few hours later. A final prayer was said, and the text of it partially reads as such: "Today, we are all here to say a final adieu to our brother Devalcin, the servitor of God. We will dearly miss him. Like many before him who prided themselves on being men of God, women of the divine Creator on earth he always knew that the Lord would one day want him to be somewhere else. God would want him to cease laying on the divan in his flat after spending countless of hours daily attending to the poor, the sick, the infirm. Yes, brother Devalcin's soul is now duly in paradise, where evil is not allowed. Oh, God, finally your son is now with you. Blessed his soul, and only you can do it. Amen! Amen!" |
lundi 21 juin 2010
La Mairie du Cap-Haitien, protectrice de criminels recherchés.
Photo (Nixon Jean Laguerre a été tué par le Casec de la zone Gracius Laguerre, en cavale.) Gracius Laguerre, le Casec de la Bande du Nord, section communale du Cap-Haitien, accusé d'assassinat sur la personne du jeune Nixon Jean Laguerre, 26 ans, dans la nuit du mercredi au jeudi 22 octobre 2009, a fait sa réapparition. Il a été vu à bord de la voiture de la Mairie de la ville mise au service de M. Michel Saint-Croix ce dimanche 20 juin 2010. Gracius Laguerre a eu le toupet de descendre de la voiture à vitres teintées dans le but de saluer des personnalités qui attendaient l'arrivée du Premier Ministre en compagnie de diplomates dominicains dont l'ambassadeur accrédité à Port-au-Prince. Ce qui a permis à des membres de la population de l'identifier. Des journalistes capois ayant été alertés ont tenté d'interviewer le présumé assassin du jeune Nixon Jean Laguerre. La police et la MINUSTAH ont aussi tenté sans succès de procéder à son arrestation, le pésumé criminel ayant pris la fuite en traversant la piste de l'Aéroport du Cap-Haitien. Une chasse à l'homme dans l'espace de l'aéroport du Cap-Haitien d'un fugitif qui accompagnait le Maire de la ville. Une initiative que beaucoup d'observateurs assimilent à une mise en scène des complices. Car, la MINUSTAH, la police et les autorités communales savent très bien où trouver Gracius Laguerre pour procéder à son arrestation. Le Maire de la ville du Cap-Haitien Michel Saint-Croix s'est défendu en déclarant qu'il avait juste répondu à une demande de Gracius Laguerre lui demandant de le déposer à l'aéroport. Cet événement au Cap-Haitien peut en dire long sur les connexions qui viseraient à protéger les criminels. Normalement, le Maire devait être interrogé sur son comportement tendant à porter assistance à une personne « dite » recherchée par la justice. La Police, la MINUSTAH, la Mairie avec l'appui du pouvoir central forment ainsi une société secrète au service de l'impunité et cela au mépris de la vie des citoyens violentés à mort par des criminels au pouvoir. Cette situation annonce des événements comme l'audace de criminels et trafiquants de drogue de la Jamaïque. Gracius Laguerre est aussi réputé comme vendeur de drogue au détail dans la station balnéaire de Labadie. Drogue, crime, kidnapping, policiers corrompus et autoritarisme municipal supporté par une milice au sein de la mairie, silence complice de la MINUSTAH, un vrai cocktail pour l'enlisement d'Haïti dans un climat d'insécurité semblable aux pays de l'Amérique centrale, de la Jamaïque et du Mexique. Déjà, alors qu'on parle de tourisme, le parc national historique regroupant Citadelle, Sans-souci et les environs est contrôlé par un puissant kidnappeur connu sous le nom de Willy Etienne qui fait de la région Acul du Nord, Milot et Plaine du Nord une zone dangereuse déconseillée. Les palabres de reconstruction ne changeront pas la réalité d'Haïti aussi longtemps que nous refusons d'aborder les vrais problèmes : la gouvernance pro-bandits au détriment des entrepreneurs et de la vie. RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 21 Juin 2010, 15 heures 38. |
Bulletin météo spécial # 5 du lundi 21 juin 2010.
Bulletin spécial # 5 du lundi 21 juin 2010 Vigilance jaune aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) L'ensemble des modèles et analyses montrent que l'axe de la puissante onde tropicale se retrouve ce matin sur A cet effet, le SPGRD maintient ce lundi 21 juin 2010 à 10 h am le niveau de vigilance jaune (i.e. risque d'impact d'intensité faible à modérée) aux fortes pluies et annonce l'activation du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de fortes pluies, des rafales de vent et des orages violents avec risques de crues de rivière, d'éboulements, de glissement de terrain et d'inondations d'intensité faible à modérée sur les départements de l'ouest, de l'Artibonite et notamment du sud, du sud-est, des nippes et de la grand' anse. Consignes · Restez à l'écoute des messages météo et respecter les consignes des autorités. · Surveillez la montée des eaux. Si votre habitation est menacée par des inondations et de glissement de terrain, préparez vous à évacuer. · Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.
Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM |
Marc Ls. Bazin: La Politique du Dialogue Permanent Et de la Concertation // de Prof Parnell Duverger
Par Parnell Duverger Chairman, Omega World News Economiste Principal, Omega Military Consultants Professeur Adjoint en Science Economique, Broward College Je le voyais et l'écoutais à la télévision pour la première fois, et en direct ce jour-là, de Washington, D.C., un jour ou deux après la chute du gouvernement de Mr. Jean Claude Duvalier, dans une entrevue qu'il accordait à une journaliste nord-américaine dont j'oublie le nom en ce moment, tant j'ai encore de la difficulté à me relever du terrible choc de cette pénible nouvelle qu'un ami commun, et d'une grande délicatesse, tenait à me délivrer lui-même très tôt dans la matinée de ce mercredi 16 juin, 2010, de crainte peut-être que je ne l'apprenne soudainement des média, dans une annonce publique qui ne saurait trop tarder. Marc Ls. Bazin n'était plus. Durant cette entrevue, je me rappelle très bien encore aujourd'hui, il articulait une pensée politique nouvelle pour Haïti, que seule la démocratie, soutenue par les institutions de la liberté et de l'état de droit, permettra l'émergence des compétences et talents individuels dotés du sérieux et de l'honnêteté nécessaires à la gestion des ressources physiques et humaines, que nous devrons utiliser avec efficacité et efficience, pour créer et mieux distribuer l'incontournable richesse économique qui devra nous aider à nous défaire de cette honteuse réputation d'être le pays le plus pauvre de notre hémisphère. Aux Haïtiens, il proposait une nouvelle formation politique, le Mouvement pour l'Instauration de la Démocratie en Haïti, dans le creuset duquel leurs énergies créatrices seraient mises au service de leur patrie. A Haïti, il offrait un leadership nouveau, compétent, honnête et rassembleur, par lequel il s'engageait à « servir son pays en tout temps, en tous lieux et en toutes circonstances. » A moi, il donnait toutes les raisons de croire en un avenir de liberté et de prospérité pour mon pays. Devant mon petit écran, je regardais encore ce tribun d'une grande et rare éloquence offrir à son pays ses grandes qualités de gestionnaire, d'économiste et d'analyste financier, bien reconnues dans plusieurs pays d'Afrique auxquels il avait montré, avec énormément de succès et d'espoir, la voie du développement économique, en tant que haut fonctionnaire délégué de la Banque Mondiale qui ne tarissait pas d'éloges à son sujet et lui confiait des postes de plus en plus prestigieux de direction, jusqu'à faire de lui son ambassadeur aux Nations Unies. Pressé par l'appel incessant du lambi qui n'avait jamais arrêté d'angoisser son âme de patriote Haïtien, et qui ramenait toujours son esprit à l'examen minutieux de l'affreuse pauvreté de sa terre natale, et des abominables souffrances de ses compatriotes, Marc Ls. Bazin entreprit de se rendre à Haïti, convaincu que le moment était venu de donner entièrement au peuple Haïtien ce que la Banque Mondiale avait su obtenir de lui en faveur de ses frères africains, et qui demeurent les outils les plus performants de transformation radicale d'une nation pauvre et gérée par des traditions de plus en plus inexplicables, en une société moderne et prospère, fraternelle et solidaire, en occurrence la démocratie, la liberté institutionnalisée, et l'état de droit qui fait de la corruption et des abus de droits humains, des anomalies entièrement répudiées et consignées à un passé irrémédiablement révolu. Revenons à cette entrevue télévisée de février 1986. A l'invitation que Mr. Bazin lançait à tous de se joindre à lui pour construire une nouvelle société Haïtienne qui réussirait à relever le défi du développement économique et du progrès social dans notre pays, je répondis immédiatement. Tout de suite après l'émission, j'ai pu retracer à Washington D.C. cette journaliste avec laquelle il s'était entretenu, et lui ai laissé mon numéro de téléphone qu'elle communiqua à Mr. Bazin, tel que promis. Durant notre conversation le lendemain, Mr. Bazin m'accueillit au sein de son équipe du MIDH, après qu'il eût requis de moi une brève présentation de mon parcours académique et professionnel, pour me demander ensuite de contacter sans délai Mr. Edvard Despeignes, à Montréal, au Canada où je vivais alors, pour les suites nécessaires. Ainsi débutèrent une collaboration fructueuse, une sincère amitié, ainsi qu'une admiration et une grande confiance mutuelles, qui me placèrent au sommet du directoire du MIDH au Canada et en Haïti, comme vice-président et assistant de Mr. Despeignes pour le Canada, représentant principal du parti à Ottawa et pour la région Outaouaise du Québec, membre du Conseil National du MIDH, et plus tard, membre du cabinet particulier du Premier Ministre Marc Ls. Bazin et du Ministre des Finances Wiener Fort, et responsable de la liaison entre le bureau du Premier Ministre et celui du Ministre des Finances, et finalement, chargé de mission du Premier Ministre et consultant au Grand Quartier Général des Forces Armées d'Haïti pour la gestion des crises politiques et économiques liées aux violations répétées de la constitution de 1987 par le Président de la République, son départ pour l'exil et sa volonté de retourner en Haïti sans offrir les garanties de sa résolution à mettre un terme à ses appels à la violence et à ses menaces à peine voilées contre les membres de l'institution militaire. A partir de cette période d'implantation du MIDH au Canada, j'ai eu toutes les opportunités d'apprendre à connaître, à admirer et à respecter Mr. Marc Ls. Bazin, ce monument de la nature qui rassemblait en sa personne une énorme capacité analytique, une similaire aptitude de synthèse, une intelligence naturelle des théories et pratiques de la science économique, ainsi que de leur applicabilité générale ou limitée dans l'explication des faits et évènements économiques en Haïti, et enfin, une remarquable simplicité de langage qu'il savait bien mettre au service d'une formulation intelligible pour tous des problèmes économiques, politiques ou sociaux les plus complexes. Ma collaboration avec Mr. Bazin fut largement facilitée, je crois, non seulement par une convergence de philosophie politique, mais aussi par une affinité d'intelligence économique qui reconnaît au mécanisme des prix du marché libre une fonction essentielle de réallocation continuelle des ressources économiques vers les activités auxquelles une société libre accorde les plus grandes valeurs, et qui aussi voit dans le marché économique une des plus importantes institutions de la liberté. Ce qui nous unissait aussi était ce credo dans la nécessité de « miser sur l'homme », c'est-à-dire dans cette croyance bien raisonnée qu'il fallait viser le développement humain le plus large, pour que les bénéficiaires de la transformation économique et sociale, par l'accumulation des richesses et la démocratie, en soient à la fois les sujets, les acteurs, ainsi que la grande finalité. Fort de ses profondes convictions philosophiques, économiques, politiques et démocratiques, Mr. Marc Ls. Bazin reconnaissait aussi l'impérieuse nécessité de promouvoir et réaliser la cohésion du tissu social Haïtien par le dialogue permanent et la concertation. Connaissant bien la nature de ses propres idées, des thèses qui leur sont contraires, ainsi que de leur évolution dans la quête humaine du savoir universel, Mr. Marc Ls. Bazin pouvait partir à la conquête des vieux démons de nos divisions politiques en identifiant clairement les espaces de compréhension mutuelle et de désaccords profonds, idéologiques ou autres, ainsi que les intérêts et contraintes de chaque acteur politique, incluant le gouvernement, chacun dans sa démarche individuelle visant à tirer le drap de son côté et/ou satisfaire sa propre chapelle ou base politique. Dès lors, il s'ingéniait à présenter des propositions qui reconnaissaient les besoins essentiels de chacun, ainsi que les intérêts du peuple Haïtien, facilitaient une sortie de crise sans que qui que ce soit n'ait à perdre la face, tout en faisant aussi ressortir clairement les coûts politiques, économiques ou sociaux de tout échec du processus de dialogue et de son fruit, la concertation, autant pour le pays que pour les protagonistes eux-mêmes. Tout naturellement, c'étaient-là les démarches d'un homme qui s'était proposé de travailler à instaurer la démocratie en Haïti, et qui nous montrait à nous du MIDH, à notre peuple tout entier, à la classe politique, aux comédiens qui se disent être un gouvernement, et à notre jeunesse plus particulièrement à laquelle il ambitionnait d'inculquer aussi « les vertus du corps, les vertus de l'engagement, les vertus du mérite », la voie royale qui devra conduire notre pays à la pleine réalisation de son potentiel. Les pierres dont est pavée cette voie royale sont la démocratie, la liberté économique, le mécanisme des prix du marché économique, la création d'une richesse mieux distribuée, et l'état de droit, pour vivre ensemble et construire ensemble, dans un dialogue permanent et dans la concertation. Au nom de ces principes du dialogue permanent et de la concertation, et fidèle à son engagement de servir son pays « en tout temps, en tout lieu et en toutes circonstances », Marc Ls. Bazin prit l'initiative de créer « l'Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès » avec le Panpra de Mr. Serge Gilles et le MNP-28 de l'ingénieur Jean Bélizaire, pour les élections générales de 1990. Au cœur de la crise politique du début des années 90s, Marc Ls. Bazin accepta le poste de Premier Ministre et travailla avec les militaires, pour « combattre l'embargo » infligé à notre petite économie forcer le retour en Haïti de Mr. Aristide, et on le retrouvera quelques années plus tard dans un poste de Ministre au sein d'un gouvernement dirigé par Mr. Aristide, encore pour travailler « contre un autre embargo » qu'on voulait imposer cette fois-ci au gouvernement de ce dernier. Au nom de la démocratie, du dialogue et de la concertation, on le retrouvera une autre fois Ministre des Négociations, pour tenter de trouver une entente salutaire pour le pays au conflit opposant Mr. Aristide, l'OPL et la Convergence Démocratique. Aux présidentielles de 2006, il sera le candidat d'une nouvelle alliance dénommée « Union pour Haïti », née d'un rapprochement entre le MIDH et Fanmi Lavalas, encore une fois au nom du dialogue permanent et de la concertation, qui seront aussi les motifs de sa participation recherchée à un colloque réunissant en 2009, à Santo Domingo, un groupe restreint d'activistes Haïtiens qu'il a su honorer également par une contribution écrite très pertinente sur les besoins économiques de notre pays. Si, face à une armée étrangère au service de l'esclavage, l'armement de guerre et le courage du marron inconnu étaient indispensables aux meurtriers combats que devaient livrer nos pères et mères fondateurs « pour nous créer une patrie où le nègre Haïtien se sent réellement souverain et libre », pour le combat du développement économique et du progrès social, à l'heure mondiale de la globalisation, de la compétitivité économique accrue et de l'internet, des nouveaux défis qui appellent à la solidarité de tout le genre humain, les armes de la démocratie triomphante des tares économiques et sociales demeurent celles que privilégiait Mr. Marc Ls. Bazin, le dialogue permanent et la concertation, avec lesquels il nous exhortait au MIDH de « faire de la politique pour servir le peuple, et ne jamais se servir du peuple pour faire de la politique. » Enfin, après des livres comme « Un Programme d'Action pour l'Avenir », après « Miser sur l'Homme », après « Le Défi Démocratique », après « Sortir de l'Impasse », après « Démocratie sous Pression », ou encore des articles comme « Des Idées pour l'Action » écrit tout récemment pour Le Nouvelliste, on reconnaîtra que le dialogue permanent et la concertation sont toujours demeurés au cœur de la méthode de Marc Ls. Bazin, comme outils d'une praxis démocratique visant à transformer l'état et l'économie de notre pays au bénéfice de notre peuple. Comme il le rappelait lui-même de temps en temps à certains critiques qui ne soufflaient d'ailleurs que du vent, mais qui dit mieux ? Pilate aura beau se laver les mains, toujours on dira : « il a souffert sous Ponce Pilate. » De cet homme vertical, honnête et intègre, aux manières princières, aux actes courageux, qui eut à dire un jour : « je n'ai jamais rencontré un seul défi que je n'aie éprouvé le besoin de relever », la postérité répètera toujours après lui et avec lui, ses propres mots, pour affirmer : « Bazin : ni voleur, ni assassin, ni ignorant, il a tout donné, il a beaucoup reçu. » Pour avoir rencontré et connu notre Marc Ls. Bazin national, et parce que j'ai beaucoup reçu de lui, je suis un meilleur homme aujourd'hui. Et, parce que sa vision était juste, et son travail si laborieux, si riche et désintéressé, je peux déjà voir se dissiper les ténèbres dans mon pays. Merci, et adieu Mr. Bazin. Que Dieu vous garde dans la paix de sa demeure. Que la lumière éclaire Haïti toute entière ! A la veuve de Marc Ls. Bazin, à tous ses proches, alliés et amis, A Mr. Patrick Michel, et à tous les autres collaborateurs de Marc Ls. Bazin, A tous les membres de cette grande famille politique que demeure le MIDH, A tous ceux qui ont cheminé et travaillé avec le fondateur du MIDH, J'offre mes sincères condoléances. Parnell Duverger 20 juin 2010 |
samedi 19 juin 2010
Cap-Haitien : Un enfant de 6 ans a ses règles.
Cap-Haitien : Un enfant de 6 ans a ses règles.
Par Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti. Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr Le Ré.Cit. : www.reseaucitadelle.blogspot.com/
Une fillette de 6 ans souffre de puberté précoce. A 6 ans, elle a déjà ses règles. Une situation qui crée des troubles psychologiques chez l'enfant qui ne veut plus se rendre à l'école. Des fillettes de sa classe maternelle ont aperçu du sang sur sa robe alors qu'elle était sur la cour de récréation.
Impuissants, les parents attendent de l'aide.
RESEAU CITADELLE propose de faire le lien entre les parents et toute personne et/ou institution intéressée par cette situation. Tel : 509-3686-9669 / 509-3449-5707. reseaucitadelle@yahoo.fr
RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 19 juin 2010, 17 heures 54. ____________________ Pour vos activités Import-Export : TOTAL SHIPPING & TRANSPORT, Ltd., 57, Rue 14 I-J Cap-Haitien, Haiti, Tél: (509) 3740-4040, ralphdgeorges@gmail.com |
Bulletin météo spécial du samedi 19 juin 2010.
Bulletin spécial # 3 du samedi 19 juin 2010 Vigilance jaune aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) L'axe de la puissante onde tropicale se retrouve ce matin sur Porto Rico. Cette perturbation tropicale se déplace vers l'ouest avec possibilité d'affecter tous les différents départements géographiques d'Haïti et particulièrement ceux du sud par de fortes pluies et des rafales de vent ce samedi soir et dimanche. Cette situation d'instabilité et de persistance pluvieuse risque de se poursuivre jusqu'à lundi en raison du fort taux d'humidité résidant dans la zone. A cet effet, le SPGRD garde ce samedi 19 juin 2010 à 10 h am le niveau de vigilance jaune (i.e. risque d'impact d'intensité faible à modérée) aux fortes pluies et annonce l'activation du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de fortes pluies, des rafales de vent et des orages violents avec risques de crues de rivière, d'éboulements, de glissement de terrain et d'inondations d'intensité faible à modérée sur tous nos départements notamment l'ouest, l'Artibonite, le sud, le sud-est et des nippes. Consignes · Restez à l'écoute des messages météo et respecter les consignes des autorités. · Surveillez la montée des eaux. Si votre habitation est menacée par des inondations et de glissement de terrain, préparez vous à évacuer. · Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.
Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM Ronald Semelfort: Directeur CNM |
vendredi 18 juin 2010
Thèmes de l'Emission de la semaine: Analyse de Robert Benodin.
Thèmes de l'Emission de la semaineOrlando le 18 juin, 2010Actualités Politiques : Grandes LignesForcé de capituler et d'abandonner l'état d'urgence, les pleins pouvoirs et la prolongation de son mandat, Préval s'accroche désespérément comme un naufragé à son ultime et dernier rempart son CEP. S'il y a une fonction que Préval s'est évertué à maîtriser et à se spécialiser au cours de ses deux mandats, c'est la confiscation frauduleuse des élections. Pour lui le moyen le plus efficace de gestion du maintien du pouvoir, ce n'est pas la recherche de la légitimité. C'est plutôt la falsification de l'expression de la volonté générale. L'efficacité pour lui réside dans la comparaison de l'effort à déployer dans les deux cas.
La légitimité spécifique et la légitimité diffuse n'ont jamais fait l'objet d'aucun souci pour Préval au cours de ses deux mandats. Réciproquement, l'appréciation des gouvernés se manifestant que par le biais de l'expression de la volonté générale, les résultats des élections, n'ont jamais été l'objet d'aucun respect, pour Préval. Au contraire, ces résultats ont été constamment falsifiés, foulés aux pieds. Les contestations, les protestations et les critiques, d'où quelles viennent, ont toujours été ignorées. Les résultats frauduleux ont toujours été imposés, peu importe l'énormité du scandale ! C'est l'exploitation au plus haut degré de la prépondérance de l'omnipotence présidentielle.
Les délégués du milieu financier à la CIRH, n'ayant pas été désignés jusqu'à présent, Préval est dans une situation désespérée où il ne peut pas s'appuyer ni sur la confiance internationale, ni sur la confiance nationale. L'unique et ultime option sur laquelle Préval est acculé à s'appuyer pour gérer la perte ou le maintien du pouvoir, dans cette conjoncture, est sa spécialité, la confiscation frauduleuse d'élections. L'argument qu'il offre pour maintenir le CEP actuel, est plutôt puéril : « Ce conseil n'a encore rien fait. Moi je n'ai aucun représentant au sein de ce conseil ». Alors que le reproche que l'on fait sans distinction à tous les CEP de Préval et qui leur enlève totalement la confiance du peuple, de la société civile et des partis politiques, c'est leur absence totale d'impartialité et leur état de servilité totale par rapport à Préval. Des fraudes et des irrégularités commises au cours des deux dernières élections, au profit des candidats supportés par Préval ont été dénoncées par le vice-président du CEP lui-même. L'introduction sans vérification des dossiers criminels pendants des deux sénateurs de l'Ouest et du Nord, récemment installés l'année dernière, sont des preuves irréfutables de la qualité des élections gérées par Préval. Le présent CEP est le produit d'un récent replâtrage, dû au scandale des dénonciations faites par le vice-président du CEP. Cet actuel CEP est maintenant fragilisé par un nouveau scandale de détournement de fond, pas encore totalement élucidé.
Les partis politiques doivent saisir l'opportunité pour remettre les pendules à l'heure, en exigeant le retour aux prescrits de la Constitution en ce qui a trait à la formation du CEP provisoire. Cette formule est clairement définie sans ambiguïté dans l'article 289 de la Constitution de 1987 qui se lit comme suit :
ARTICLE 289 : En attendant l'établissement du Conseil Electoral Permanent prévu dans la Présente Constitution, le Conseil Electoral Provisoire de neuf (9) Membres, chargé de l'exécution et de l'élaboration de la Loi Electorale devant régir les prochaines élections et désigné de la façon suivante : 1) Un par l'Exécutif, non-fonctionnaire ; 2) Un par la Conférence Episcopale ; 3) *Un par le Conseil Consultatif ; 5) Un par les organismes de Défense des Droits Humains ne participant pas aux compétitions électorales ; 6) Un par le Conseil de l'Université ; 7) Un par l'Association des Journalistes ; 8) Un par les Cultes Réformés ; 9) Un par le Conseil National des Coopératives.
*Le Conseil Consultatif n'existant plus, on aurait pu le remplacer avantageusement par un représentant du Vodou, la religion la plus populaire, celle des masses.
La formule draconienne utilisée par Préval est à l'antipode de la lettre et de l'esprit de la Constitution de 1987 qui veut que les Conseillers soient totalement indépendants du pouvoir politique. Or Préval exige que des secteurs autres que ceux prescrits par la Constitution, lui envoient chacun 2 noms. En fin de compte, avec cette formule, c'est Préval qui, parmi les 18 délégués, trie lui-même sur les volets et nomme tous les 9 conseillers électoraux. Ce que précisément la Constitution veut éviter. Le fait que ce soit Préval qui nomme personnellement, les 9 Conseillers de son choix par un trie, lui permet d'avoir une emprise nettement supérieure à celle que ces secteurs ont collectivement sur le CEP. Proposer un seul nom par secteur, cette formule préserve à la fois, l'influence collective de ces secteurs sur le CEP et son indépendance par rapport au pouvoir politique. Voilà ce que prescrivent la lettre et l'esprit de la Constitution de 1987.
Avec cette dernière formule qui lui offre 18 noms, il n'est plus restreint à avoir un conseiller représentant chaque secteur au CEP. D'ailleurs c'est ce qu'il a exploité pour rejeter les représentants de secteur privé pour la formation du CEP de 2008. Les partis politiques et les autres secteurs de la société, ont tous avalée bêtement cette couleuvre, sans mot dire ! Voilà à qui on a affaire tant du coté de Préval qui est sans scrupule, que du coté des partis politiques et des autres secteurs de la société, sans épine dorsale, incapables de défendre leurs propres intérêts !
Certes, Préval forcé par la pression de l'internationale a lâchée tous ce qu'il a obtenus d'un parlement servile. Cependant, voulant garder son CEP, Préval veut continuer à fouler aux pieds manifestement et constamment l'expression de la volonté générale, en ignorant totalement les protestations et contestation de l'électorat et des partis politiques. Face aux Haïtiens, Préval exploite toujours avec arrogance l'omnipotence traditionnelle de la présidence pour s'imposer. Il y a des exemples frappants qui illustrent ce fait :
-Le gouvernement Préval/Alexis, le 11 janvier 1999 ayant refusé de faire les élections de novembre 1998, déclare la caducité de tous les élus. Et 15 jours plus tard, pour confisquer les élections du 21 mai 2000, par le biais de l'autorité et du contrôle qu'exerce l'appareille étatique, il récupère les autorités locales qui lui sont serviles et remplace les autres.
-Le 21 mai 2000, malgré les critiques d'Orlando Marville président des observateurs électoraux de l'OEA, Préval et Alexis jettent en masse dans les rues les urnes et les bulletins de vote pour empêcher la recompte des voix. Ils imposent les résultats. Ils tentent d'assassiner le président du CEP qui refuse d'endosser les résultats. Il n'a eu la vie sauve qu'en fuyant clandestinement vers la Dominicanie. Un journaliste canadien a fixé pour l'histoire cette scène scandaleuse ainsi : « En Haïti la Démocratie se ramasse à la pelle ! »
-Pour les élections du 26 novembre 2000, Préval et Alexis ont formé leur propre CEP sans participation d'aucun des secteurs de la société. L'observateur du CARICOM, Sir John Hampton, a critiqué non-seulement la faiblesse de la participation à ces élections mais aussi les fraudes et irrégularités. Aristide a gagné à 97%.
-Récemment, les élections d'avril et celles de juin 2009, ont été truffées de fraudes et d'irrégularités de toutes sortes. Certaines ont été dénoncées publiquement par le vice-président du CEP lui-même. Malgré les contestations et protestations les résultats on été de fait imposés. Et on a, comme fait accompli, deux criminels notoires qui sont des sénateurs siégeant au parlement pour l'Ouest et le Nord.
-Seules les élections d'avril 1997 ont été annulées par l'ONU, l'OEA et ensuite par le gouvernement de Bill Clinton, après les avoir acceptées dans un premier temps. Cela fait bien 13 ans. Entre-temps les résultats frauduleux de toutes les autres élections qui sont postérieures à celles annulées d'avril 1997, ont été indistinctement entérinés aussi bien par la nation haïtienne que par l'Internationale. Qui pis est, les élections annulées d'avril 1997, n'ont aucune différence, en ce qui a trait à leur qualité, avec celles qui les ont suivi à travers les ans.
Or aujourd'hui, on se trouve, qu'on en soit conscient ou non, à une croisée de chemin où se joue littéralement le destin de notre nation. Compte tenu de son dossier électoral exécrable et du comportement de l'internationale envers ce dossier à travers les ans, allons-nous accepter à prendre le risque d'aller aux élections avec Préval ? Peut-on prendre le risque d'un compromis avec Préval ? Peut-on lui faire confiance ? On est littéralement face à une situation manichéenne : La continuité pour le maintien du statu quo versus la rupture pour le changement. Que faire ? |