Un enfant de 9 ans mutilé sexuellement à l’Eglise Chrétienne de Pillatre (Acul du Nord) / Haitian Christian Ministries #Haiti.- (Texte de Cyrus Sibert)
1- Le 8 juin 2016, en compagnie de MICHELINE, l’enfant que nous appelons JOSUÉ s’est rendu à l’Eglise Chrétienne de Pillatre dans le but de subir une circoncision dont le prix était de 250 gourdes. Ne pouvant pas obtenir une place sur la liste, le traducteur connu sous le nom de KESSY fit des démarches en conséquence. Finalement, les missionnaires de la délégation médicale venue de Illinois acceptent de recevoir l’enfant à la fin, soit la dernière intervention avant de clôturer leurs activités médicales dans le Nord d’Haiti.
2- Trois (3) jours après , la mère de l’enfant qui était en voyage en République Dominicaine reçoit une photo par WhatsApp, de la nourrice MICHELINE dans laquelle elle constate une blessure au bas de l’organe de l’enfant, le prépuce étant resté intact. Une séance de nettoyage de la blessure avait permis de constater l’oeuvre étrange des missionnaires.
3- Face aux questionnements de la mère inquiète, MICHELINE affirme que l’un des missionnaires américains qui avaient réalisé l’opération, était sorti de l’espace considéré comme “salle d’opération”, pour lui montrer un morceau de chair humaine en lui disant : Parmi tous les autres circoncisions, cet enfant est le seul à avoir autant de “PEAU”. Donc, ils sont conscients d’avoir enlevé une quantité considérable de tissus au bas du pénis de l’enfant. Pourquoi au bas de l’organe et non le prépuce?
En avril 2018, lors de notre rencontre avec le responsable de la Mission au niveau local, le pasteur BOBANOIT LUCCÉUS alias Pasteur BOB a confirmé qu’on lui a rapporté l’existence de cette technique :
“On rapporte qu’il existe une nouvelle technique consistant à enlever le tissu à la base de l’organe au lieu du prépuce, quand la personne possède beaucoup de tissu le long de la verge” a t-il signalé.
Selon le Rapport médical de Dr Désir Jory, le médecin haitien - urologue - qui l’a examiné le 10 novembre 2017, trois (3) mois après l’opération des missionnaires :
« L’enfant aurait été opéré pour une circoncision. A l’examen physique le prépuce est toujours présent et complet; les cicatrices chirurgicales circulaires se trouvant à environ 1/3 proximal du corps du penis. Malgré diverses stimulations, le penis n’arrive pas à atteindre de tumescence. Le reste de l’examen physique est sans particularité.
Impression diagnostique : Dysérection permanente secondaire d’étiologie à investiguer. Lésions péniennes post-chirurgicales associées probable.
Il a été placé sous stimulant érectile sans aucune réponse clinique…».
4- Faut-il signaler que dès le lendemain de l’opération, l’enfant commençait par ressentir des crampes au niveau de l’organe. Sa mère ANDRELLE et sa nourrice MICHELINE ont cru qu’il s’agissait d’effets secondaires de l’anesthésie.
5- Huit (8) jours après, soit le jeudi 23 juin 2016, la mère de l’enfant JOSUÉ, de retour de la République Dominicaine, est allée au local de la Mission, à l’Eglise Chrétienne de Pillatre, en vue de réclamer des explications sur ce mode de circoncision qui laisse son fils avec des crampes au bas de son pénis. On lui a dit que les “BLANCS”, les missionnaires sont partis; ils sont retournés chez eux, aux Etats-Unis (dans l’Etat de Illinois). Le gardien qu’elle a rencontré a ajouté qu’il n’y avait personne au centre, que beaucoup de personnes avaient des problèmes et saignaient après avoir subi l’opération, qu’elle peut attendre et ça ira. C’était le jeudi d’après.
6- Le mardi 7 aout 2016, elle a décidé de se rendre en République Dominicaine avec l’enfant estropié pour consulter un spécialiste. L’enfant souffrait de crampes et de forte douleur au cours de la route. Elle le transporta d’urgence à l’Hopital COROMINAS où les responsables l’ont gardé en observation avant de le référer à un urologue, le Docteur Rolando BAEZ GARCIA. Ce dernier a été surpris de l’intervention. Car, à ses yeux et selon ses expertises, il ne s’agit pas d’une circoncision. En conséquence, il réclame le dossier complet avant d’intervenir sur l’enfant.
7- Madame ANDRELLE, la mère de JOSUÉ réclame que le centre de l’Église Chrétienne de Pillatre lui fournisse le dossier clinique de l’intervention. C’est à ce moment qu’elle a appris qu’il n’y a pas de dossier : a)- Les responsables de la Mission au niveau local se sont contentés d’inscrire les noms des enfants sur une liste. b)- Les missionnaires ont ainsi cité les noms et opéré sans dossiers ni suivi.
8- Le fait qu’aux urgences de l’Hôpital COROMINAS, on avait enlevé quelques bouts de fils de la blessure, la plaie qui refusait de guérir, est par la suite cicatrisée. Toutefois, le spécialiste Dr BAEZ continue de réclamer le dossier clinique avant d’engager sa réputation et sa responsabilité. Elle conseille à la mère de voir un endocrinologue, un psychologue — vu que l’enfant lui paraissait traumatisé — et un neurologue; de plus, toute une batterie d’examens médicaux, avant d’agir.
Mais, il insiste sur le dossier clinique de la prétendue circoncision et ordonne à la mère d’aller voir les responsables de la santé publique de son pays. Car, il n’arrive pas à comprendre comment des étrangers ont pu mutiler ainsi un enfant sur son territoire national, endommageant son organe génital à ce point.
9- Octobre 2016 : La mère ANDRELLE commence par mener sa petite enquête dans le but d’établir contact avec les missionnaires et d’obtenir le dossier clinique tant réclamé par le Dr BAEZ.
En ce sens, son fils victime lui décrivit l’espace, l’entrée, qu’est ce qu’on rencontre sur la main gauche, sur la main droite après avoir franchi la barrière principale, jusqu’à l’emplacement de la clinique….tout ce qu’il pouvait se souvenir afin d’aider sa maman à avoir accès aux employés capables de lui fournir le fameux dossier.
C’est à ce moment que le nom d’un personnage important refait surface. Il s’agit de “KESSY”, l’interprète des missionnaires qui comme nous l’avons vu au début avait entrepris des démarches pour que l’enfant soit inscrit sur la liste comme…le dernier patient.
10- Faut-il signaler que par la suite, “KESSY” a été révoqué suite à son refus de mentir. Car, les responsables de la Mission “Haitian Christian Ministries, Inc, fondée par le feu pasteur Emmanuel Laguerre alias “Pasteur Manno”, dont le siège social se trouve à l’Eglise Chrétienne de Pillatre, lui avaient intimé l’ordre de mentir.
Il lui était interdit de confirmer si l’intervention sur JOSUÉ est l’oeuvre de missionnaires venus de Illinois, réalisée dans les locaux de la Haitian Christian Ministries, à Pillatre, dans la commune de l’Acul du Nord.
Révoqué, persécuté, KESSY s’est réfugié aux Etats-Unis où il essaie de refaire sa vie.
Lors de notre interview avec le jeune KESSY, il nous a dit : “Si je ne pouvais pas trahir la Mission où je travaillais, c’était trop lourd pour ma conscience de nier que l’enfant victime avait réellement été opéré par les missionnaires, dans les locaux de la mission."
11- A force de réclamer le fameux dossier, l’un des employés de la Mission, connu sous le nom de “Miss Simone” objecta que le personnel local n’y est pour rien. Car, en matière de circoncision, il n’y a pas de dossier. Les missionnaires s’occupent de tout. Les ‘indigènes’ ne sont habilités qu’à inscrire les noms dans un cahier, à recevoir l’argent (250 gourdes dans le cas de JOSUÉ) et à communiquer la date de l’opération.
Ainsi, ANDRELLE, la mère de l’enfant victime, décida de se rendre à la Direction Départementale de la Santé en vue de rencontrer le Docteur Jasmin et de lui expliquer la situation.
Nous sommes toujours au mois d’octobre 2016, Dr Jasmin n’était pas disponible.
12- Impossible de rencontrer Dr Jasmin qui à chaque tentative est en réunion, en déplacement, participe ou organise des séminaires….madame ANDRELLE décide, alors, de retourner en République Dominicaine, voir le Dr BAEZ pour lui demander de passer outre le dossier technique de la circoncision, de voler au secours de son fils souffrant.
Après avoir pris une hypothèque sur la maison de sa feue mère, elle disposait d’assez d’argent pour payer l’intervention.
Mais, à sa grande déception, Dr BAEZ refuse. Il ne veut pas que ce cas bizarre, inexplicable, affecte sa réputation ni celle de l’Hopital où il travaille.
Un autre médecin sollicité sur le cas, décline à son tour. Elle exige au moins une expertise médicale des autorités haïtiennes de santé publique comme preuve irrefutable que cet acte de mutilation n’est pas l’oeuvre de médecins dominicains.
13- Nous sommes en avril 2017, à partir de cette date, aux abois, la mère de JOSUÉ, l’enfant victime, contacta les autorités suivantes :
- La Sénatrice Dieudonne Luma Étienne;
- Le Sénateur Nawoon Marcellus;
- Le Sénateur Walnick Pierre alias “Wawa”;
- Monseigneur Max Antoine Mésidor qui a adressé une note écrite à Madame Dieudonne Luma Étienne lui demandant d’agir au secours de la mère désespérée ;
- Le Ministre Aviol Fleurant lors de la Fête Patronale de Saut d’Eau;
- Madame ANDRELLE a été au Palais National en avril 2017, où elle a rencontré Vladimyr, un agent de sécurité rapprochée de la Première Dame. JOSUÉ avait fait connaissance de Montina (Mike) JOSEPH et Vladimyr à Fort-Liberté lors de la visite de la Première Dame le 19 février 2017. Ces derniers, lui avaient servi une bouteille d’eau. Malheureusement, la victime n’a pas pu rencontrer la Première Dame;
- Dr Gabriel Thimoté;
- Le Ministre de la Justice Heidi Fortuné, lors de la fête patronale de la Saint-Jean, au Trou-du-Nord;
- Le député Jean Étienne, de Cap-Haitien;
- Monsieur Amos Zéphirin, le cousin de monsieur Ardouin Zéphirin, tous deux Conseillers du Président Jovenel Moise;
- Père Bernard du Collège Notre Dame du Cap-Haitien;
- Père Reynold, Curé de la Paroisse de la Plaine du Nord;
- Monsieur Ardouin Zéphirin, Conseiller Spécial du Président de la République, lors de la fête patronale de la Plaine du Nord;
- Radio Guinen — en effet lors de son sermon du 25 juillet 2017 à l’Eglise Catholique de la Plaine du Nord, le Curé de la paroisse avait demandé aux responsables de ce média de suivre le dossier JOSUÉ, d’enquêter pour que justice soit faite. Les Sénateurs Dieudonne et Nawoon avaient publiquement donné la garantie qu’ils allaient militer en ce sens.
- Elle est intervenue sur les ondes de Radio Voix de l’Ave Maria;
14- Entretemps, madame ANDRELLE, la mère de l’enfant victime, continue ses périples au Bureau de Dr Jasmin. Ainsi, en mai 2017, elle a pu le rencontrer et lui faire part de la situation.
Heureuse coincidence, le Directeur de la Santé Publique devait se rendre à Camp-Louise, une localité de la commune de l’Acul du Nord, dont la route passe exactement devant les locaux de l’Eglise Chrétienne de Pillatre, lui aussi située à l’Acul du Nord. Il lui promit d’y arrêter et d’exiger des explications.
Effectivement, Dr Jasmin est allé réclamer les dossiers des circoncisions. Les employés du Centre lui ont expliqué qu’il n’existe pas de dossier en matière de circoncision.
Pour preuve de la démarche de Dr Jasmin, nous avons obtenu une copie de sa lettre datée du 24 août 2017, dans laquelle il intime l’ordre aux responsables locaux de la Mission de “Stopper toutes activités des missionnaires”.
Lors de notre interview avec le Dr Jasmin, il n’a pas manqué d’exprimer son étonnement devant cette intervention qui selon lui n’est pas une circoncision. Il s’est dit scandalisé et supporte toutes démarches visant à réparer les dégâts causés. Car, l’enfant souffre!
15- A la fin du mois de mai 2017, le responsable de la santé dans le Nord convoqua pasteur BOBANOIT LUCCÉUS alias “Pasteur BOB” à son bureau pour s’expliquer. La mère de la victime a eu la chance de prendre part à la rencontre durant laquelle, le pasteur et sa femme ont eu un comportement cynique et irresponsable, cherchant à prendre leur distance avec le forfait. Leur principal argument était : “…la victime n’a pas de dossier.”
Argumentation rejetée par le Directeur de la Santé publique qui leur a fait remarquer qu’il était de leur responsabilité de faire des dossiers pour les patients et que, circonstance aggravante, ils ont fait venir des étrangers sans autorisation de l’État haitien pour pratiquer la médecine sur des haïtiens; une activité médicale clandestine qui expliquerait la non-tenue de dossiers aux archives du centre.
Dr Jasmin en a profité pour signaler qu’au temps du feu Pasteur Emmanuel Laguerre, alias “Pasteur Manno”, les responsables de cette mission savaient respecter les règlements en ce qui concerne la visite médicale des missionnaires étrangers.
16- En juin 2017, madame ANDRELLE décida de saisir la justice haïtienne de son pays. Elle a contacté un juge de paix de la juridiction de l’Acul du Nord pour un constat dans lequel on peut déduire que les responsables de l’Eglise Chrétienne de Pillatre n’ont pas respecté les ordres de Dr Jasmin réclamant la cessation des opérations médicales illégales des missionnaires. Lors du constat, le juge a fait remarquer que des missionnaires continuaient leurs activités de consultations et de circoncisions.
Suite à ce constat, la mère de la victime consulta un cabinet d’avocat qui, pour des raisons indéterminées, n’a pas fait grand-chose. Elle a été voir le Commissaire du gouvernement qui, lui non plus, demande à la victime d’aller voir les responsables de la mission et de trouver une entente avec les responsables.
On connait la pratique au Cap-Haitien…disons mieux, en Haiti, le pays où les blancs — qui rappellent les maitres d’esclaves— sont intouchables, avec droit de vie ou de mort sur les descendants d’esclaves;….la couleur de leur peau et le précieux dollar, aidant.
17- De juin 2017 à Décembre 2017, madame ANDRELLE, mère de l’enfant JOSUÉ a tenté plusieurs rencontres avec les responsables de la Mission de Pillatre, suivant les recommandations du Commissaire du Gouvernement, en vue de soigner son enfant.
Les personnes suivantes ont pris part à ces reunions : ANDRELLE, JOSUÉ —la victime, Me Smith Saint-Louis, Me Gustave Gérard, MICHELINE (la nourrice), des membres du Comité de l’Église. Aussi, l’oncle de Madame ANDRELLE a rencontré le pasteur BOB qui comme résultat fixa une date pour résoudre le problème : Le 4 février 2018.
Toujours, des paroles en l’air. Rien de sérieux. Un pasteur qui se croit Maitre chanteur, habilité à manipuler tout le monde.
18-Madame ANDRELLE a ainsi passé le reste de l’année 2017 à vivre toutes les péripéties qu’une mère sans défense peut subir en Haiti. Des rendez-vous non respectés; des promesses non-tenues; un cynisme total et le mépris des responsables de l’Église Chrétienne de Pillatre pour les souffrances de son fils de 10 ans (en 2017), mutilé dans son pays par des missionnaires venus de Illinois pour pratiquer illégalement la médecine…si ce qu’ils ont fait est une intervention médicale.
En dernier recours, elle contacta #LeReCit @ReseauCitadelle qui après quatre (4) mois d’enquête constate les faits suivants:
a) L’enfant a réellement subi l’opération —a été mutilé — dans les locaux de l’Eglise chrétienne de Pillatre. L’information est confirmée par des autorités dans le Nord et l’interprète Kessy.
b) L’enfant victime — à qui nous donnons le nom de JOSUÉ, a identifié plusieurs missionnaires étrangers sur une photo que nous avons obtenue à partir de nos recherches. Il a principalement identifié le Dr Traeger Aaron, médecin pédiatre de Illinois (qui n’est pas un chirurgien); d’après les précisions de l’enfant, le Dr Traeger était présent dans la salle, lors de l’étrange intervention chirurgicale.
Dans la photo,
- Les deux (2) personnes, au fond, à droite, ont été identifiées par l’enfant dans la salle d’opération; Il s’agit de Dr Traeger Aaron au milieu et d’un autre à l’extrême droite de la photo qui participait activement à l’intervention, avec deux (2) autres missionnaires— toujours, d’après les témoignages de l’enfant victime. JOSUÉ a précisé que Dr Traeger ne participait pas directement; mais, il était dans la salle lors de l’intervention.
- La personne à l’extrême gauche était vue sur la cour. Toujours, d’après les témoignages de l’enfant. Cet homme au maillot rouge n’était pas dans la salle d’opération.
- L’enfant victime a signalé la présence de personnes qui manipulaient son organe sexuel lors de l’intervention. Ce sont ces deux mystérieuses personnes qui attirent notre attention. Et, nous pensons que la “Haitian Christian Ministries, Inc”, cache quelque chose sur l’identité réelle de ces personnes qui peuvent ne pas avoir de compétence médicale ou pourraient-être des chercheurs utilisant des enfants haïtiens comme cobayes.
c) Pasteur BOBANOIT LUCCÉUS alias “Pasteur BOB” est informé de l’existence de la pratique consistant à enlever ou à prélever des tissus le long de la verge des enfants quand il y a beaucoup de tissus, “ANPIL PO” - selon ses propos.
Jusqu’à présent, aucun autre médecin n’a confirmé cette technique. Les professionnels de Santé à la Direction Départementale, à l’Hopital Justinien, à Port-au-Prince, en République Dominicaine et même d’autres médecins américains qui ont vu la photo de l’intervention, sont scandalisés, objectant : “Ça, ce n’est pas une circoncision !”
d) L’enfant JOSUÉ est traumatisé. Il est psychologiquement troublé. Avec des crampes répétées au niveau de son organe sexuel, il n’arrive pas à rester en classe. Depuis 2016, cet enfant brillant et extrêmement intelligent voit sa scolarité s’effondrée, faute de concentration. Il souffre!
Rappelons que selon le Rapport médical de Dr Désir Jory, le médecin haitien - urologue - qui l’a examiné le 10 novembre 2017, trois (3) mois après l’opération des missionnaires :
« L’enfant aurait été opéré pour une circoncision. Selon la mère, la dysérection serait secondaire à la chirurgie; avant l’intervention l’enfant aurait su avoir des érections régulièrement. A l’examen physique le prépuce est toujours présent et complet; les cicatrices chirurgicales circulaires se trouvant à environ 1/3 proximal du corps du penis. Malgré diverses stimulations, le penis n’arrive pas à atteindre de tumescence. Le reste de l’examen physique est sans particularité.
Impression diagnostique : Dysérection permanente secondaire d’étiologie à investiguer. Lésions péniennes post-chirurgicales associées probable.
Il a été placé sous stimulant érectile sans aucune réponse clinique…» — fin de citation.
e) Madame ANDRELLE GRAND-JEAN, sa mère, a subi des menaces et des agressions dans localité de Pillatre où le siège social de la Mission est établi. Elle a dû porter plainte au Tribunal de Paix de la zone tout en obtenant un Certificat médical des coups reçus. De plus, elle est traumatisée. Elle n’arrive pas à dormir avec son fils unique souffrant de crampes, lui répétant : “C’est de ta faute. C’est toi qui m’a envoyé me faire circoncire chez ces missionnaires !!!”
Grâce au comportement combatif de ANDRELLE, nous sommes au courant de ce cas d’espèce. Mais, d’expérience nous savons : quand un cas est révélé, des dizaines d’autres peuvent restés dans l’ombre, pressurés par les tabous, la peur, l’intimidation, les manoeuvres déloyales des puissants pour garder les faibles dans le silence éternel. Effectivement, on nous apprend qu’il existe d’autres cas de ce genre, d’autres victimes condamnées au silence. En ce sens, nous exigeons que lumière soit faite sur ce dossier. Les autorités haïtiennes doivent assumer leur responsabilité. Les missionnaires sont tenus de respecter les lois et les règlements d’Haiti; ils sont responsables de leurs faits et actes. JOSUÉ doit-être traité et réparé! Un spécialiste nous dit : cela doit-être fait le plus tôt que possible; avant l’age de la puberté ou avant la dernière phase de développement de son organe sexuel.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
15 juin 2018
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