jeudi 25 août 2022

Remarques sur le texte d’AyiboPost au sujet de Léon Charles et l’assassinat du Président Jovenel Moise.-

Aucun Haut-gradé de l’USGPN ne me fera croire qu’ils n’ont pas secouru le Président Jovenel Moïse parce que Léon Charles n’avait pas donné l’ordre. C’est mal connaître le fonctionnement de cette unité de la Police de rapporter cette approche simpliste.  

Les oligarques corrompus cherchent un bouc émissaire pour distraire l’opinion publique et se soustraire de la justice. 


L’USGPN a toujours revendiqué son autonomie par rapport au Haut Commandement de la PNH. Le DGPNH Michel-Ange Gédéon a eu plusieurs réactions concernant l’intervention non-autorisée des unités du Palais National dans l’espace publique, lors des manifestations. 


On ne doit pas oublier les critiques de Pierre Espérance sous la Présidence du Président Michel Martelly qui condamnait la présence d’individus lourdement armés au sein de l’USGPN et de l’USP en dehors des circuits formels de recrutement de la PNH. Dimitri Herard avait boudé une invitation de l’Inspection Générale de la Police concernant son implication dans le meurtre d’un individu à Delmas 2, en évoquant son statut spécial. 


Donc, c’est prendre des gens pour des imbéciles de vouloir leur faire croire que l’USGPN, l’USP et la CAT-Team n’ont pas défendu le Président Jovenel Moïse parce qu’ils n’avaient pas reçu l’ordre de Léon Charles. Nous sommes ici devant une campagne de manipulation visant à blanchir les policiers emprisonnés et leurs complices de l’oligarchie et de la classe politique qui ont assassiné le Chef de l’État. 


S’il est clair que Léon Charles a des questions à répondre et que sa responsabilité lors du meurtre fait de lui un suspect potentiel, nous n’allons pas accepter qu’on fasse de lui un bouc émissaire. De plus, le journaliste Marvel Dandin a clairement accusé Léon Charles, dès février 2021, d'être en contact avec les comploteurs de la tentative de coup d’État de Ti Bwa, à l’occasion de son 4e anniversaire au pouvoir. Léon Charles est formé en Colombie. 


Cependant, les policiers qui assuraient la sécurité du président de la République devaient-ils recevoir l’ordre du DGPNH Léon Charles pour réagir ? 


AyiboPost doit approfondir son enquête sur ce dossier avant de publier des textes pouvant être instrumentalisés en vue de créer plus de confusion et de protéger les assassins. 


Il y aussi deux points à éclaircir : 


1- Dimitri Herard était à couteaux tirés avec Léon Charles parce que ce dernier avait informé le Président Jovenel Moïse de ses voyages en Amérique Latine et de son implication dans le trafic illégal d’armes à feu. Donc, il ne peut prétendre attendre des ordres de lui pour réagir. 


2- Le problème de la mauvaise gestion des fonds du renseignement pouvait placer le DGPNH dans le brouillard de l’événement. 


Le but de ce texte ne vise pas à innocenter Léon Charles, mais comme pour le Dossier Petrocaribe, aucun bouc émissaire ne sera immolé pour protéger les vrais coupables. Il faut être prudent, surtout quand Pierre Espérance s’y met.


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti

25 Aout 2022
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Lisez le texte : “L’assassinat de Jovenel Moïse raconté par un cadre de la PNH” de AyiboPost à cette adresse.-


vendredi 19 août 2022

Et si la Résolution 2645 de l’ONU sur le BINUH en Haiti était notre Cheval de bataille? (Texte de Cyrus Sibert)

 

Le président Jovenel Moise

Le 15 Août dernier, le BINUH a publié un texte “L’ONU RENOUVELLE SON ENGAGEMENT AUX CÔTÉS D’HAÏTI”, dans l'édition online TRIBUNE DE L’ONU, dans lequel il rappelle la décision du Conseil de Sécurité d’adopter la résolution 2645 le 15 juillet 2022, renouvelant à l’unanimité son mandat. 

Les points suivants sont à signaler :


1- “ Les tâches principales du BINUH sont maintenues : conseiller le gouvernement dans le renforcement de la stabilité politique et de la bonne gouvernance et l’épauler dans ses efforts pour organiser des élections, renforcer la Police Nationale d'Haïti (PNH), développer une approche inclusive pour réduire la violence communautaire, lutter contre les violations des droits de l’homme, améliorer l’administration pénitentiaire et renforcer le secteur de la justice.”


Ce paragraphe nous dit clairement que le BINUH est autorisé à dicter au gouvernement haïtien les décisions à adopter. Nous ne sommes pas dupes. Nous savons clairement que “conseiller le gouvernement” est un euphémisme pour les diplomates étrangers en Haïti. Dans ce contexte, conseiller est synonyme de dicter pour le BINUH et le COREGROUP, qui viennent tout juste de nommer le Dr Ariel Henry, Premier Ministre de facto, par un tweet.

 

2- “…un accord vers un processus politique permettant l’organisation d’élections inclusives, pacifiques, libres, justes et transparentes, dès que les conditions de sécurité et les préparatifs logistiques le permettent. Pour la première fois, le Conseil de sécurité a demandé au gouvernement haïtien de lui présenter une mise à jour sur les progrès effectués en ce sens, au plus tard le 17 octobre de cette année.”


La transition “longuement longue” que réclamait les acteurs politiques haïtiens semble se retrouver dans une impasse. Car même quand le Conseil de Sécurité a évité de fixer une contrainte de temps dans sa résolution en stipulant “dès que les conditions de sécurité et les préparatifs logistiques le permettent”, il a pris le soin de fixer une date pour la soumission d’un rapport par le gouvernement haïtien sur les voies et moyens en vue d’organiser des élections. La question électorale est replacée au sein des débats et de l’agenda. 

 

3- “… le Conseil de Sécurité demande au BINUH de collaborer avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et d'autres agences onusiennes compétentes pour soutenir les autorités haïtiennes dans la lutte contre le trafic et le détournement d'armes, et contre les flux financiers illicites. Il charge également le BINUH de soutenir les initiatives des autorités pour améliorer la gestion et le contrôle des frontières et des ports.”


Ce point peut offrir l’opportunité d’engager les Nations Unies dans l’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moise. Ce que réclament plusieurs secteurs depuis plus d’un an. Car, ONUDC, c’est l’agence de l’ONU contre la drogue, le trafic illégal d’armes à feu et le crime organisé. Or, tous ces éléments sont présents dans le crime odieux. Les assassins sont des informateurs et opérateurs de la DEA qui ont utilisé le nom de leur institution pour faire diversion. Sur ce point, il faudra prendre l’ONU au mot, exiger l’implémentation de cette résolution 2645 en ce qui concerne l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moise.


D’ailleurs, le Secrétaire Général de l’OEA Luis Almagro n’a-t-il pas déclaré que le Président Jovenel Moïse doit obtenir justice? Il y a là une brèche à enfoncer en vue de contourner la stratégie des diplomates complices des assassins qui s'obstinent à empêcher que le dossier atteigne une dimension internationale.


Luis Almagro et Jovenel Moise

4- “Le Conseil de sécurité… s’est déclaré disposé à prendre, dans les 90 jours suivant l’adoption de la résolution, des mesures …(qui)…pourraient inclure le gel des avoirs ou des interdictions de voyager ciblant ceux qui participeraient à la violence en bande organisée et à des activités criminelles ou à des atteintes aux droits humains ou qui appuieraient de tels actes, ou encore agiraient de manière à compromettre la paix, la stabilité et la sécurité.”


Il s’agit là d’une bonne nouvelle. Celle de mettre fin à l’impunité. Et sur ce point, un confrère a produit un texte intéressant mettant l’accent sur le fait que cette menace de l’ONU signifie qu’elle dispose déjà d’assez d’informations sur les noms de tous ceux qui supportent la violence et l’instabilité en Haïti. D’ailleurs, l’officier Max Kail, l’ancien agent spécial de la MINUSTAH, n’a-t-il pas détaillé, dans son livre titré “Zombie Files”, tous les réseaux mafieux de la drogue, du crime organisé, du trafic d’armes et de la violence politique qui alimentent l’instabilité en Haïti?

 

Alors, prenons le Conseil de Sécurité au mot. Supportons et exigeons l’application de cette résolution 2645. Car, elle est le produit de notre lutte pacifique. Le résultat du combat que nous menons depuis le 7 juillet 2022 en vue de faire échec au projet anti-démocratique des oligarques corrompus qui ont comploté à assassiner le Président élu Jovenel Moïse. 


Certes, ces puissants corrompus disposent de contacts parmi les missionnaires de l’ONU et des diplomates du COREGROUP pour paralyser le BINUH. Ils s’activent déjà à défendre le statu quo en faisant échec à cette nouvelle résolution de l’ONU. Mais, cette résolution est aussi l’un des premiers effets du nouvel ordre mondial qui s’annonce. C’est la Chine qui a conditionné le renouvellement du mandat du BINUH à la lutte contre le trafic d’armes et des sanctions contre tous ceux qui supportent les gangs. Ce n’est pas un cadeau de Madame Lalime, très confortable en Haïti, ni de son Boss Antonio Gutierrez trop occupé pour penser à la souffrance des familles haïtiennes. 


La résolution 2645 n’est pas l'œuvre des pays amis hypocrites d’Haïti. Elle est le fruit d’un nouveau contexte international de changements géopolitiques initiés par la guerre en Ukraine. De plus, les derniers évènements autour de Taiwan risquent de faire de la Chine un acteur plus exigeant au sein de l’ONU. Alors, profitons des contradictions entre grandes puissances pour obtenir de meilleures décisions favorables au progrès d'Haïti. C’est notre mission à tous!


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti

19 Aout 2022
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jeudi 18 août 2022

Le sens de la résolution 2645 de l’ONU sur le BINUH en Haïti? (Texte de Cyrus Sibert)

Le président Jovenel Moise

Le 15 Août dernier, le BINUH a publié le texte “L’ONU RENOUVELLE SON ENGAGEMENT AUX CÔTÉS D’HAÏTI”, dans l'édition online TRIBUNE DE L’ONU,  pour rappeler la décision du Conseil de Sécurité d’adopter la résolution 2645 du 15 juillet 2022, renouvelant à l’unanimité son mandat. 

Les points suivants sont à signaler :


1- “ Les tâches principales du BINUH sont maintenues : conseiller le gouvernement dans le renforcement de la stabilité politique et de la bonne gouvernance et l’épauler dans ses efforts pour organiser des élections, renforcer la Police Nationale d'Haïti (PNH), développer une approche inclusive pour réduire la violence communautaire, lutter contre les violations des droits de l’homme, améliorer l’administration pénitentiaire et renforcer le secteur de la justice.”


Ce paragraphe nous dit clairement que le BINUH est autorisé à dicter au gouvernement haïtien les décisions à adopter. Nous ne sommes pas dupes. Nous savons clairement que “conseiller le gouvernement” est un euphémisme pour les diplomates étrangers en Haïti. Dans ce contexte, conseiller est synonyme de dicter pour ces deux entités, le BINUH et le COREGROUP, qui avaient ordonné l'installation de Dr Ariel Henry, comme Premier Ministre de facto, par un tweet.

 

2- “…un accord vers un processus politique permettant l’organisation d’élections inclusives, pacifiques, libres, justes et transparentes, dès que les conditions de sécurité et les préparatifs logistiques le permettent. Pour la première fois, le Conseil de sécurité a demandé au gouvernement haïtien de lui présenter une mise à jour sur les progrès effectués en ce sens, au plus tard le 17 octobre de cette année.”


La transition “longuement longue” que réclamait les acteurs politiques haïtiens semble se retrouver dans une impasse. Car, même quand le Conseil de Sécurité a évité de fixer une contrainte de temps dans sa résolution en stipulant “dès que les conditions de sécurité et les préparatifs logistiques le permettent”, il a pris le soin de fixer une date pour la soumission d’un rapport par le gouvernement haïtien sur les voies et moyens, en vue d’organiser des élections dans le pays. La question électorale est replacée au sein des débats et de l’agenda. 

 

3- “… le Conseil de Sécurité demande au BINUH de collaborer avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et d'autres agences onusiennes compétentes pour soutenir les autorités haïtiennes dans la lutte contre le trafic et le détournement d'armes, et contre les flux financiers illicites. Il charge également le BINUH de soutenir les initiatives des autorités pour améliorer la gestion et le contrôle des frontières et des ports.”


Ce point peut offrir l’opportunité d’engager les Nations Unies dans l’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moise. Ce que réclament plusieurs secteurs depuis plus d’un an. Car, ONUDC, c’est l’agence de l’ONU contre la drogue, le trafic illégal d’armes à feu et le crime organisé. Or, tous ces éléments sont présents dans le crime odieux. Les assassins sont des informateurs et opérateurs de la DEA qui ont utilisé le nom de leur institution pour faire diversion. Sur ce point, il faudra prendre l’ONU au mot et exiger l’implémentation de cette résolution 2645 en ce qui concerne l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moise.


D’ailleurs, le Secrétaire Général de l’OEA Luis Almagro n’a-t-il pas déclaré que le Président Jovenel Moïse doit obtenir justice? Il y a là une brèche à enfoncer en vue de contourner la stratégie des diplomates complices des assassins qui s'obstinent à empêcher que le dossier atteigne une dimension internationale.


Luis Almagro et Jovenel Moise

4- “Le Conseil de sécurité… s’est déclaré disposé à prendre, dans les 90 jours suivant l’adoption de la résolution, des mesures …(qui)…pourraient inclure le gel des avoirs ou des interdictions de voyager ciblant ceux qui participeraient à la violence en bande organisée et à des activités criminelles ou à des atteintes aux droits humains ou qui appuieraient de tels actes, ou encore agiraient de manière à compromettre la paix, la stabilité et la sécurité.”


Il s’agit là d’une bonne nouvelle. Celle de mettre fin à l’impunité. Et sur ce point, un confrère a produit un texte intéressant mettant l’accent sur le fait que cette menace de l’ONU signifie qu’elle dispose déjà d’assez d’informations sur les noms de tous ceux qui supportent la violence et l’instabilité en Haïti. D’ailleurs, l’officier Max Kail, l’ancien agent spécial de la MINUSTAH, n’a-t-il pas détaillé, dans son livre titré “Zombie Files”, tous les réseaux mafieux de la drogue, du crime organisé, du trafic d’armes et de la violence politique qui alimentent l’instabilité en Haïti?

 

Alors, prenons le Conseil de Sécurité au mot. Supportons et exigeons l’application de cette résolution 2645. Car, elle est le produit de notre lutte pacifique. Le résultat du combat, ce refus collectif que nous menons depuis le 7 juillet 2022 en vue de faire échec au projet anti-démocratique des oligarques corrompus qui ont comploté à assassiner le Président élu Jovenel Moïse. 


Certes, ces puissants corrompus disposent de contacts parmi les missionnaires de l’ONU et des diplomates du COREGROUP pour paralyser le BINUH. Ils s’activent déjà à défendre le statu quo en faisant échec à cette nouvelle résolution de l’ONU. Mais, cette résolution est aussi l’un des premiers effets du nouvel ordre mondial qui s’annonce. C’est la Chine qui a conditionné le renouvellement du mandat du BINUH à la lutte contre le trafic d’armes et des sanctions contre tous ceux qui supportent les gangs. Ce n’est pas un cadeau de Madame Lalime, très confortable en Haïti, ni de son Boss Antonio Gutierrez trop occupé pour penser à la souffrance des familles haïtiennes. 


La résolution 2645 n’est pas l'œuvre des pays amis hypocrites d’Haïti. Elle est le fruit d’un nouveau contexte international de changements géopolitiques dont l’une des manifestations est la guerre en Ukraine. De plus, les derniers évènements autour de Taiwan risquent de faire de la Chine un acteur plus exigeant au sein de l’ONU. Alors, profitons des contradictions et de rivalités entre grandes puissances pour obtenir des décisions favorables au progrès d'Haïti. C’est notre mission à tous!


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti

19 Aout 2022
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TRIBUNE - L’ONU RENOUVELLE SON ENGAGEMENT AUX CÔTÉS D’HAÏTI

Port-au-Prince, le 15/08/2022 : Cela fait un mois aujourd’hui. Dans sa résolution 2645 du 15 juillet 2022, le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté à l’unanimité le renouvellement du mandat du BINUH pour une durée d’un an. 

Qu’attend le Conseil de sécurité du BINUH?

Les tâches principales du BINUH sont maintenues : conseiller le gouvernement dans le renforcement de la stabilité politique et de la bonne gouvernance et l’épauler dans ses efforts pour organiser des élections, renforcer la Police Nationale d’Haiti (PNH), développer une approche inclusive pour réduire la violence communautaire, lutter contre les violations des droits de l’homme, améliorer l’administration pénitentiaire et renforcer le secteur de la justice. 

Le Conseil de sécurité a renforcé la capacité du BINUH dans son mandat de conseil à la PNH, en augmentant le nombre de personnel de police et d’affaires pénitentiaires de 30 à 42. Il a également instruit le BINUH d’assurer que la section des droits de l’Homme ait une expertise en matière de lutte contre la violence sexuelle et basée sur le genre. C’est en ce sens qu’il a chargé le BINUH, conjointement avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), d’appuyer le gouvernement pour assurer la coordination de l’assistance internationale à travers un Fonds Commun dédié à la sécurité en Haïti. Ce Fonds Commun, nouvellement créé, devrait permettre de renforcer les capacités de la PNH pour poursuivre son développement institutionnel, en ciblant des aspects clés de son fonctionnement, et atteindre à terme les standards internationalement reconnus de police. 

Quelles sont les attentes du Conseil de sécurité sur le plan politique ? 

Le Conseil de sécurité a insisté sur l’urgence de parvenir, avec l’appui du BINUH, à un accord vers un processus politique permettant l’organisation d’élections inclusives, pacifiques, libres, justes et transparentes, dès que les conditions de sécurité et les préparatifs logistiques le permettent. Ce processus doit être dirigé et pris en charge par les Haïtiens eux-mêmes. Pour la première fois, le Conseil de sécurité a demandé au gouvernement haïtien de lui présenter une mise à jour sur les progrès effectués en ce sens, au plus tard le 17 octobre de cette année.

Que fera le BINUH pour aider le gouvernement à lutter contre la violence des gangs ?

Le BINUH n’a pas de composante militaire ni de police pour combattre les gangs. Il n’est pas non plus mandaté pour mener des opérations de maintien de l’ordre. Sans se substituer au gouvernement, à qui incombe la responsabilité d’assurer la sécurité dans le pays, les conseillers du BINUH vont continuer leur travail de renforcement des capacités de la PNH. Ils vont aussi l’appuyer dans l’élaboration de politiques et approches inclusives visant à réduire la violence communautaire. L’augmentation du nombre de conseillers en matière policière et pénitentiaire va contribuer à répondre aux besoins de la PNH pour mener des enquêtes criminelles, gérer ses ressources humaines et renforcer son intégrité et son professionnalisme tout en continuant l’appui à la réforme de l’administration pénitentiaire. 

Aussi, le Conseil de Sécurité demande au BINUH de collaborer avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et d'autres agences onusiennes compétentes pour soutenir les autorités haïtiennes dans la lutte contre le trafic et le détournement d'armes, et contre les flux financiers illicites. Il charge également le BINUH de soutenir les initiatives des autorités pour améliorer la gestion et le contrôle des frontières et des ports. 

Le Conseil de sécurité a exigé la cessation immédiate de la violence en bande organisée et des activités criminelles. Dans ce contexte, il s’est déclaré disposé à prendre, dans les 90 jours suivant l’adoption de la résolution, des mesures appropriées, selon qu’il conviendra.Ces mesures pourraient inclure le gel des avoirs ou des interdictions de voyager ciblant ceux qui participeraient à la violence en bande organisée et à des activités criminelles ou à des atteintes aux droits humains ou qui appuieraient de tels actes, ou encore agiraient de manière à compromettre la paix, la stabilité et la sécurité. 

Les Nations Unies exhortent toutes les forces vives de la nation à mettre de côté leurs différends et à se rassembler dans l’intérêt d’Haïti. Ce n’est qu’unis que les Haïtiens arriveront à mettre fin à l’insécurité et à l’instabilité politique. Les Nations Unies resteront à leurs côtés. 

--FIN--   

Publiée par le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH)

Contact :Béatrice Nibogora, Cheffe de la communication Stratégique et de l’Information Publique, Porte-parole, BINUH ;nibogorab@un.org(link sends e-mail); +509 3653 7043

mercredi 17 août 2022

L'internationale, pourra-t-elle réussir en Haïti en commettant les mêmes erreurs -- Ignorer le cancer national qu'est "la justice" ???

La communauté internationale, pourra-t-elle réussir en Haïti en commettant les mêmes erreurs? (Texte de Cyrus Sibert) 

En 13 ans de tutelle déguisée, la mission internationale des Nations Unies a fait de la professionnalisation de la Police Nationale Nationale d’Haiti (PNH) sa priorité. Durant ces 13 années, toutes les résolutions du Conseil de Sécurité portent une mention spéciale sur la PNH. Or, selon la constitution haïtienne, “la Police est auxiliaire de la justice”. Quel est le sens de cette politique qui consiste à renforcer l’auxiliaire ou le subordonné PNH, tout en abandonnant la principale qu’est la Justice aux bandes criminelles et/ou aux oligarques corrompus?

 

Le cancer d'Haïti, c’est la corruption judiciaire. La création du CSPJ (Conseil du Pouvoir Judiciaire) sous pression des occidentaux avec la France comme de cheffe de file, a aggravé la situation. Si la police arrête des bandits, la justice les libère instantanément. Les magistrats rendent ouvertement des décisions intéressées, sans aucune motivation en fait ni en droit. 

 

Le président René Préval avait pourtant refusé de former ce CSPJ qui n’est autre qu’une monstruosité de plus, au service des oligarques corrompus. Car, comment comprendre cette idée de faire de la justice un état dans l’Etat, sous prétexte d’indépendance, en plaçant sous l’administration et contrôle total des représentants des Barreaux et de personnalités à moralité douteuse qui s'autoproclament défenseurs des droits humains -- tous des affairistes au service de l’oligarchie corrompue et voleuse qui pille le pays dès son indépendance.

 

Pendant les 13 années que la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d'Haïti (MINUSTAH) a passé en Haïti, rien n’a été fait pour aider à corriger ce problème de la justice. L’accent a toujours été mis sur la Police. 

 

En ce qui concerne la Police on peut dire que la MINUSTAH a réussi. Car, tant bien que mal, la police nationale est encore sur pied de guerre contre les gangs armés. Et, malgré les pertes énormes dans ses rangs par fautes de matériels adaptés à la situation, les policiers tiennent encore le coup. Même secouée par des rivalités de clans, les luttes pour le pouvoir et la corruption, la police fait preuve d’accumulation technique. On n’a pas encore observé de rébellion ni de désertion massive. 

 

En matière de justice, c’est un échec cuisant. Aujourd’hui, des citoyens sont emprisonnés sans jugement; les tribunaux fonctionnent rarement. Les seules décisions rendues, de façon scelere et sommaire, sont en faveur des oligarques corrompus. Il y a là une volonté de la communauté de faire durer le chaos en Haïti. 

 

Car, personne ne nous dira que c’est à cause du discours démagogique sur la souveraineté nationale scandé par les membres de la mafia du droit que la Communauté internationale qui exerce un droit d'ingérence pour raison humanitaire n’a rien fait de sérieux pour un bon fonctionnement de la justice. 

Pour preuve, alors qu’elle pressure continuellement l'Exécutif en la personne du Président de la République, il n'existe aucune note contre les tenants du pouvoir judiciaire, aucune sanction, aucune exigence de vetting. La justice corrompue d'Haïti a reçu les pleins pouvoirs de la Communauté pour détruire le pays.  

 

Sous pression internationale —  avec la France comme cheffe de file, porte parole des oligarques collabos du paiement de la rançon appellée “dette de l’indépendance” qui ont capturé sa diplomatie — la justice haïtienne est devenue une institution mafieuse, gangrenée et pourrie qui transforme les prisons en camp de concentration de l’Allemagne nazi. Elle manipule les élections au moyen des fameux “procès-verbaux d'incidents” qui permettent d’annuler les bureaux de vote défavorables; et assure l’impunité des gangs criminels, des kidnappeurs et des bandes armées.

 

Pourra t-on stabiliser Haïti sans toucher à cette justice cadavérique? 

 

La réponse est non. La justice haïtienne est une non-justice. Une injustice. Une anti-justice qui ne crée plus la confiance nécessaire aux investissements directs. Elle pose un “political risk” pour les grandes entreprises et les hommes d'affaires. Car, elle légitimise le grand banditisme, le crime organisé, participe au spoliation — au viol du droit de propriété et n’offre aucune garantie pour les capitaux étrangers.   

 

Haïti n’a pas un problème de force publique. Une police nationale renforcée et une armée nationale bien équipée, accompagnées d’un programme de reconstitution de la police rurale qui permettait d’antan le contrôle effectif et efficace du territoire, peuvent rétablir la sécurité qui d’ailleurs n’est un problème géographiquement circonscrit  dans la capitale haïtienne.

 

Il est clair que les corrompus du système international ont plus intérêts dans les missions de déploiement de forces. Car, derrière tout cela, il y a le marché de la logistique et de l’armement. C’est ce qui d’ailleurs explique les difficultés pour l’Etat haitien d’équiper ses forces de sécurités.

 

Mais, si réellement, on tient à obtenir des résultats concrets en Haïti, cette fois-ci, le “droit d’ingérence pour raison humanitaire” ne peut que cibler la justice ou l’injustice haïtienne. Car, sans une refondation du système judiciaire en vue de libérer l’Etat de l’influence des oligarques, des corrompus et du crime organisé, rien ne changera en Haïti. 

 

Il faudra aussi imposer aux acteurs politiques le respect du jeu démocratique. Nous développerons ce point dans un autre texte.

 

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti

17 Aout 2022
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samedi 13 août 2022

Haïti : Un ancien ministre des Sports arrêté pour des abus sexuels présumés.-

Les survivant·e·s doivent être protégé·e·s des menaces et les agresseurs traduits en justice.

Minky Worden
Directrice des Initiatives mondiales
@MinkysHighjinks

Grâce au courage de survivant·e·s et de lanceur·euse·s d’alerte, le gouvernement haïtien prend des mesures importantes pour faire traduire en justice de hauts responsables impliqués dans des abus sur des enfants et leur interdire le monde du sport.

Le 2 juillet, l’ancien ministre haïtien des Sports, Evans Lescouflair, a été arrêté par Interpol au Panama, où il cherchait à échapper à la justice haïtienne. Lescouflair est accusé d’avoir violé à plusieurs reprises une élève âgée de 11 ans lorsqu’il était enseignant. Il fait également l’objet d’un procès civil intenté par plusieurs autres victimes qui ont fourni des preuves que cet homme avait abusé d’elles sexuellement.

« Maintenant que Lescouflair est en prison et qu’il fait enfin face à la justice, notre objectif, en tant que survivant·e·s, est d’adresser un message, à savoir que tous les enfants d’Haïti et du monde entier méritent une protection totale contre les abus sexuels à tout moment », a déclaré Claude-Alix Bertrand, survivant d’abus lorsqu’il était enfant et aujourd’hui ambassadeur d’Haïti auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). « Le sport ne devrait pas permettre à de puissants dirigeants d’abuser d’enfants en toute impunité. Cette affaire doit servir à changer de façon permanente les choses afin de protéger les enfants dans le sport et au-delà. »

Lescouflair était également un haut responsable de la Fédération haïtienne de football et le président d’un club de footballeurs juniors.

Cette affaire fait suite à la suspension et à l’interdiction définitive d’exercer des fonctions, en décembre 2020, du président de la Fédération haïtienne de football, Yves Jean-Bart, accusé d’avoir abusé sexuellement de femmes et de jeunes filles membres de l’équipe nationale de football d’Haïti. Au terme d’une enquête, la FIFA, l’instance dirigeante mondiale de ce sport, en a banni Jean-Bart à vie.

Cependant, la FIFA n’a pas renvoyé d’autres responsables de la fédération haïtienne qui ont contribué à couvrir des abus sexuels et qui travaillent toujours avec l’équipe nationale féminine d’Haïti, et n’a pas davantage essayé de recouvrer l’amende d’un million de dollars infligée à Jean-Bart.

Des lanceur·euse·s d’alerte et des survivant·e·s ont subi des menaces pour les dissuader de fournir des preuves d’abus sexuels. Après l’audience en appel de Jean-Bart devant le Tribunal arbitral du sport en avril, des témoins ont reçu le SMS suivant : « J’ai préparé vos cercueils ».

Human Rights Watch a documenté les nouvelles vagues de violence qui menacent le système judiciaire en Haïti. Les autorités devraient prendre des mesures pour garantir l’accès à la justice, protéger les lanceur·euse·s d’alerte et les survivant·e·s, et arrêter et sanctionner les auteurs d’abus dans le sport et leurs complices.

Les instances sportives internationales, la FIFA et le Comité international olympique, devraient quant à elles soutenir les athlètes ayant survécu à des abus perpétrés lorsqu’ils étaient enfants en bannissant du sport les auteurs de tels actes et en faisant respecter leurs propres politiques de protection des mineurs.

dimanche 31 juillet 2022

Cyrus Sibert, Owner at Reseau Citadelle, has been recognized by Marquis Who’s Who Top Artists.-

 

Cyrus Sibert

Title: Editorialist, Reporter and Owner
Company: Reseau Citadelle
Location: Orlando, Florida, United States

Cyrus Sibert, Owner at Reseau Citadelle, has been recognized by Marquis Who’s Who Top Artists for dedication, achievements, and leadership in investigative reporting.

Mr. Sibert is an investigative reporter whose work on child sexual abuse has appeared in newspapers such as the Connecticut Post, Journal Le Nouvelliste (of Haiti), as well as in documentaries on CNN, Radio Canada TV and “A Cruz Haitiana” by the Brazilian Journalist Iara Lemos.  His investigation has helped to prosecute corrupt police officers, fight against human rights violations, protect women from harassment or sexual assault by jailers on the wives of prisoners and by senior police officers on young women applicants to the National Police Academy of Haiti and free wrongfully held prisoners, including through a counter-investigation proving the innocence of young people unjustly imprisoned for the assassination in Cap-Haitien of a French member of the United Nations Police.

Mr. Sibert has assisted the United Nations Police (UNPOL) and the Haitian Police (PNH) in a joint team to stop gang of kidnappers and organized crime led by the dangerous Willy Etienne in the northern part of Haiti. His work has contributed in stimulating the Haitian government to adopt a law against human trafficking in 2014.

Mr. Sibert completed coursework with Ecole de Commerce Maurice Laroche in 1994 and obtained a Bachelor of Laws from the Institut Universitaire d’Etudes Juridiques, Economiques et de Développement Régional in 2003. He excelled in social marketing for PSI (Population Services International) and ADEC (Agence Developpement et d’Education Communautaire) and as a journalist with Radio Maxima from 2002 to 2005, Radio Citadelle from 2005 to 2006 and Radio Kontak Inter 94.9. Since 2006, he has prospered as an editorialist, reporter and owner of Reseau Citadelle and Radio Souvenir FM since 2008. In addition, he has found success with MIC (Media Institute of the Caribbean) since February 2021.

Since 2011, Mr. Sibert has utilized his law degree as an investigator, consultant and liaison for the American law firms Mitchell Garabedian Law Office (Boston) and Simmons Hanly Conroy. In addition, he is a volunteer in charity missions and non-governmental organizations for child development and protection from and prevention of communicable diseases.

Mr. Sibert attributes his success to the support of his family as well as to the support of the child abuse advocate groups with which he is involved. His fight and advocacy as an investigative reporter for the prevention of child abuse and pedophilia has been Mr. Sibert’s most notable accomplishment. His goal has always been to spare children and families from the emotional and mental distress and trauma of abuse. 

In the coming years, Mr. Sibert hopes to continue to excel in the field of investigative journalism and continue to enhance his skills and knowledge in the field. Additionally, his goal is to continue to contribute for the betterment of the lives of the people in Haiti and to make a world a better place and a safe place for children.

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jeudi 21 juillet 2022

Une année après, qui a assassiné le 58 ème Président d’Haïti Jovenel Moïse?

Une année après, qui a assassiné le 58 ème Président d’Haïti Jovenel Moïse? texte de Ambassadeur Stanley Lucas

Le 7 Juillet 2021 le Président Jovenel Moïse a été assassiné en sa résidence à Pèlerin 5, une banlieue de Pétion Ville, par un commando composé d’anciens soldats des services spéciaux de l’armée colombienne. Sa femme, la Première Dame Martine Moïse a reçu plusieurs balles. Laissée pour morte, elle a miraculeusement survécu. Cela fait déjà douze mois et quelques jours.

En réaction à ce crime odieux, le peuple haïtien prit les rues le même jour, à la recherche des assassins. Le peuple captura dix-huit soldats colombiens et ils furent remis vivants à la police haïtienne. Le peuple était aussi à la recherche des oligarques Reginald Boulos et Dimitri Vorbe, responsables du crime d’après les manifestants. Ces oligarques étaient réfugiés à l’étranger. Il faut noter que ces deux oligarques et plusieurs personnalités politiques de l’opposition avaient menacé de tuer le Président Jovenel Moïse sur trois stations de radio de la capitale haïtienne avant le crime. L’exemple du président Guillaume Sam assassiné au Palais National au début du 19e siècle fut scandé pour signifier ce qui l’attendait s’il refuse de démissionner avant la fin de son mandat constitutionnel.

Cette réaction du peuple le 7 Juillet provoqua la panique chez les assassins qui au lieu de prendre contrôle du palais national après l’assassinat ont été forcés face à la révolte populaire de prendre le maquis. Le gouvernement d’Haïti ayant à sa tête le Premier ministre Claude Joseph prit le contrôle de la situation, conformément à l’article 149 de la constitution qui stipule: “En cas de vacance de la Présidence de la République soit par démission, destitution, décès ou en cas d’incapacité physique ou mentale permanente dûment constatée, le Conseil des Ministres, sous la présidence du Premier Ministre, exerce le Pouvoir Exécutif jusqu’à l’élection d’un autre Président. Dans ce cas, le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République pour le temps qui reste à courir a lieu soixante (60) jours au moins et cent vingt (120) jours au plus après l’ouverture de la vacance, conformément à la Constitution et à la loi électorale.”

Les autorités judiciaires ont fait le constat d’usage à la résidence du président baignant dans son sang. Il semblerait qu’il a été torturé et a résisté avec courage jusqu’à son dernier souffle. Jovenel Moïse a résisté et s’est battu jusqu’à son dernier soupir.

Ensuite, la direction de la police judiciaire (DCPJ) a fait son enquête et produit un rapport compréhensif. Suite à des informations additionnelles, le Commissaire du Gouvernement Bedford Claude a approfondi et soumis un réquisitoire supplétif. Le profil des assassins du président émergeait malgré les efforts d’influences des puissants.

Parallèlement des journaux américains et latino-américains ont aussi mené leurs enquêtes immédiatement après l’assassinat. Le gouvernement de Claude Joseph à travers deux lettres du ministère des affaires étrangères les 19 Juillet et 2 Août 2021 a demandé aux Nations-Unies de mettre en place un tribunal spécial pour identifier les criminels qui ont assassiné le Président Moïse comme ce fut le cas après l’assassinat du Premier Ministre du Liban, Rafiq Hariri. Il a aussi sollicité la coopération du Fédéral Bureau of Investigation (FBI). La coopération officielle avec le FBI fut immédiatement formalisée. Douze mois après, Madame Helen Lalime bloque tous les efforts auprès des Nations Unies pour mettre en place une enquête internationale ou un tribunal spécial pour Haïti. Est-ce pour cacher certaines choses par rapport au crime ou est-ce une expression du racisme systémique qui influence l’appréciation des dossiers dans les couloirs des Nations Unies? La vie d’un président noir n’a-t-elle aucune valeur? La BINUH n’a rien fait pour protéger le président constitutionnel et la démocratie face à la première tentative d’assassinat du 7 Juillet 2021. On se demande, comme dans le cas du choléra où les nations Unies n’ont jamais dédommagé les 9,500 familles victimes, si la vie d’un président noir vaut quelque chose aux yeux du système. Surtout quand il s’agit d’un pays où l’ONU a une mission importante comme le BINUH. Le bilan de l’ONU en Haïti après plusieurs milliards gaspillés est catastrophique en Haïti. Leur mission militaire a apporté l’épidémie du cholera et leurs soldats ont été impliqués dans de nombreux abus sexuels contre des enfants et des femmes. La société haïtienne et sa diaspora ne veut plus de mission militaire des Nations Unies en Haïti. 

Juste après ces démarches du gouvernement de Claude Joseph, à l’initiative de Madame Lalime cheffe de la BINUH et représentante du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti appuyée par deux ambassadeurs de plusieurs pays formant le Core Group à Port-au-Prince, un coup d’état a été réalisé pour imposer Ariel Henry comme Premier Ministre malgré son implication dans l’assassinat du Président, confirmée par les enquêtes judiciaires. Ce coup d’état fut consolidé à travers l’accord signé le 11 Septembre 2021 entre Ariel Henry et quelques politiciens corrompus sans représentation électorale avec l’aide des oligarques haïtiens impliqués dans le crime.

Que savons-nous douze mois après sur ce crime odieux!

Jovenel Moïse a été assassiné pour des raisons économiques et politiques. Le Président Moïse a cassé de gros monopoles qui permettaient aux oligarques corrompus d’Haiti et leurs alliés étrangers depuis des décennies, de piller l’état dans l’achat et la vente des produits pétroliers, la vente du black-out à la place de l’électricité, la surfacturation dans la construction des routes et des ponts, la manipulation de la monnaie, les vols d’une partie des transferts de la diaspora à travers la manipulation du taux de change, les vols de cette clique dans des institutions étatiques comme la Banque de la république d’Haïti (BRH), la banque nationale de crédit (BNC), le BMPAD, l’Office National d’Assurance (ONA), l’Autorité Portuaire Nationale (APN), l’EDH, les Douanes etc… 

Le Président Moïse combattait aussi l’économie de rente reposant sur les monopoles commerciaux, le trafic des armes, le blanchiment des fonds de la drogue, le kidnapping et la corruption dans le système bancaire. Il était en train de mettre fin à l’extraction de plusieurs milliards de dollars américains de corruption au détriment de la production nationale, de l’agriculture, ce qui engendre la misère chronique de la majorité des haïtiens dont un tiers a besoin d’une aide alimentaire. Sans compter l’annulation dès le premier mois de son mandat des contrats corrompus estimés à plusieurs milliards de dollars américains, signés par son prédécesseur Jocelerme Privert en faveur des oligarques. Ces décisions lui ont valu la haine des oligarques haïtiens. Sur trois ans et demi, ils ont organisé et financé huit tentatives pour renverser le Président Jovenel Moïse sous l’œil complice de la BINUH, ils ont échoué.

Suite à la mise en place des réformes économiques, l’annulation de gros contrats corrompus et l’élimination des réseaux de pillages de l’État, le Président, souvent, dans ces discours parlait des menaces de mort des oligarques corrompus, contre sa personne. La documentation de ces menaces est disponible sur les réseaux sociaux. 

Au niveau politique le Président Jovenel Moïse allait totalement renverser le système d’apartheid économique mis en place depuis plus de trente ans par les oligarques corrompus à travers le référendum sur la nouvelle constitution qui était prévu pour le 26 Septembre 2021 et les élections générales – municipales, législatives et présidentielles – en Novembre de la même année, pour faciliter l’installation de la 51eme législature le deuxième Lundi de Janvier 2022 et la prestation de serment du 59èm Président le 7 Février, permettant à un président élu qui avait prêté le serment le 7 Fevrier 2017 de passer le pouvoir après cinq ans de mandat constitutionnel à un autre président élu par le peuple, le 7 Fevrier 2022. Ces élections allaient être des élections ruptures que le système pour sa survie ne pouvait pas accepter. 

À sept mois de la fin de son mandat, sur le point de réussir, le système l’a exécuté. 

Qui a tué le Président Jovenel, blessé et laissé pour mort son épouse Martine Moïse? 

Les criminels qui ont assassiné le Président se retrouvent dans plusieurs compartiments: 

Les étrangers impliqués dans ce crime

Dans ce compartiment, on retrouve des américains, des colombiens, deux dominicains et la BINUH.

Neuf mois après, on ne connaît toujours pas le nom des américains impliqués dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Pour les américains impliqués dans ce crime ils sont de deux catégories; ceux de la compagnie CTU de la Floride qui ont recruté les soldats colombiens. Les responsables de cette compagnie ont affirmé qu’ils ont participé à l’assassinat parce qu’un “officiel” du département d’état leur a donné le feu vert. Qui est l’officiel (rogue) du département d’État et les employés du FBI, de la DEA qui ont outrepassé la politique et les instructions du gouvernement Biden? 

Ayant supporté l’observation électorale de l’Organisation des États Américains (OEA) deux élections en Haïti entre 2015 et 2017, la politique de l’administration Biden était de soutenir le Président Jovenel jusqu’à la fin de son mandat de cinq ans le 7 Février 2022. Qui a eu l’autorité pour outrepasser les décisions politiques du Président Joe Biden et du Secrétaire d’État Anthony Blinken pour faire assassiner le Président Jovenel Moïse? Cette question depuis douze mois est restée sans réponse. La classification secrète de preuves aux États Unis relatifs à l’assassinat du président haïtien a mis de la gazoline sur le feu en Haïti et la diaspora.

Rappelons deux faits, le tweet du 6 Février 2021 de l’un des assassins John Joël Joseph confirme qu’il a reçu l’ordre du “département d’état” pour mettre la main sur le Président. Ce tweet est toujours sur son compte. Les soldats colombiens qui ont mené l’opération militaire pour assassiner le Président Moïse le 7 Juillet en sa résidence se sont réclamés de la DEA ce qui va remettre en question dans un futur proche cette coopération qui met en danger les autorités élus de la république. 

Vingt-six soldats élites retraités de l’armée colombienne sont directement impliqués dans l’assassinat du 58eme président d’Haiti. Ils ont pour la plupart été capturés par le peuple dans les rues de la capitale le même jour, 7 Juillet 2022 et la foule les a remis à la police. Ils sont près de dix huit à être capturés, trois ont été tués et un en cavale. Les informations précises sur les autres ne sont pas disponibles. Ariel Henry a tenté illégalement de les libérer en Septembre 2021, il a échoué.

Depuis le mois de Juillet 2021, le Président Colombien Ivan Duque dans une interview avec la BBC, a confirmé que ces anciens soldats colombiens avant de quitter leur pays savaient que leur mission était d’exécuter le Président Haïtien. Les soldats colombiens arrêtés par le peuple ont tous été interrogés par la direction centrale de la police judiciaire d’Haïti (DCPJ). Antonio Palacios Palacios est le soldat colombien qui a exécuté le Président. En fuite depuis l’assassinat, Palacios a bénéficié de complicités pour laisser Haïti vers la république Dominicaine, de là avec d’autres complicités il s’est rendu à la Jamaïque où il a été arrêté par les autorités puis déporté aux États Unis. Qui sont ses complices? Qui l’a aidé à s’enfuir d’Haïti vers la République dominicaine? Qui l’a aidé à quitter la République dominicaine vers la Jamaïque? Est-ce que l’ensemble des Colombiens impliqués dans ce crime sont tous sous les verrous? Est-ce que ces soldats sont connectés à des intérêts économiques en Haïti, Colombie, République Dominicaine et la Floride? La coopération avec le gouvernement Duque semble être bonne. Le nouveau gouvernement élu de la Colombie ira-t-il plus loin dans la recherche la vérité? 

Deux hommes d’affaires dominicains ont fourni l’avion privé qui a transporté les soldats colombiens en Haïti après leur séjour dans ce pays. Qui sont ces hommes d’affaires dominicains? Palacios a-t-il bénéficié de leur soutien pour laisser la République dominicaine et prendre la fuite vers la Jamaïque après le crime? Un des soldats colombiens arrêté dans ce crime travaillait comme agent de sécurité pour un de ces deux hommes d’affaires dominicains, qui est-il? Pourquoi le services de renseignements dominicain n’ont pas alerté les autorités haïtiennes? 

La mission des Nations-Unies en Haïti BINUH a été créée pour renforcer la démocratie, la stabilité politique, la justice et la sécurité. Pourquoi Madame Helen Lalime cheffe de la BINUH a joué pieds et mains pour imposer Ariel Henry au Président Jovenel Moïse comme son prédécesseur Sandra Honoré manigançait avec les oligarques de l’électricité et Michel Martelly pour imposer Jocelerme Privert comme Président provisoire le 8 Février 2016? Quelle est la finalité de cet agenda qui a débuté en 2015? Ariel Henry est directement impliqué dans l’assassinat du Président Moïse. La perception populaire en Haïti tourne autour de deux options: Madame Lalime est impliquée directement dans l’assassinat du Président ou elle était au courant du complot pour assassiner le président et comme Ponce Pilate, elle a laissé faire. Quand on connaît les capacités du réseau de renseignements des Nations Unies en Haïti en tenant compte du livre Zombie Files publié par leur agent spécial de leur service de renseignements, Max Kail, il est impossible que Madame Lalime n’ait pas été au courant du plan d’assassinat du président.

Depuis près de douze mois, Madame Lalime est farouchement opposée à la mise en place d’un tribunal spécial par le Conseil de Sécurité pour enquêter sur l’assassinat du Président Moïse comme ce fut le cas après l’assassinat du Premier Ministre du Liban Rafiq Hariri. Les Haïtiens sont convaincus qu’elle est impliquée dans ce crime. 

D’autres questions sur la BINUH devront être analysées. Pourquoi légitimer les dérives depuis plus de trois ans, à travers la promotion du “dialogue” des secteurs de la société haïtienne impliqués dans la violence politique comme outil de conquête du pouvoir politique? Pourquoi donner le droit de veto à des secteurs opposés aux élections qui ont peur du vote des citoyens? Madame Helen Lalime a contribué à créer cet environnement de violence; elle enfonce le processus politique dans une impasse. Car, il est clair que les groupes violents utilisent la violence des gangs qu’ils contrôlent comme argument pour garder le pouvoir de facto et éviter d’aller aux élections. La révocation du conseil électoral provisoire représentant divers secteurs de la société et l’annulation sine die du calendrier sont des indicateurs clairs de l’exclusion de cinq millions de votants haïtiens qui ont leur carte électorale. 

Les oligarques criminels impliqués dans l’assassinat

Dimitri Vorbe, Reginald Boulos, Jean Mary Vorbe sont les oligarques qui publiquement menaçaient le Président Jovenel Moïse depuis au moins trois ans. Une opération clandestine pour éliminer le Président était en place depuis 2018, après la décision du palais national de mettre fin aux contrats corrompus signés par Privert en faveur des oligarques. 

Depuis le 7 Juillet 2021 la population haïtienne demande l’arrestation des oligarques corrompus Reginald Boulos, Dimitri Vorbe, Jean Mary Vorbe, Samir Handal, Rodolphe Jaar et consorts, impliqués dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Les vidéos de cette journée sont encore disponibles comme témoignages de ces moments historiques. 

A cause de leur contrôle absolu sur le gouvernement d’Ariel Henry, leur contrôle de la mafia judiciaire au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), à la Cour de Cassation, à la Cour d’Appel, au Tribunal de Première Instance et la Cour des Comptes, ces oligarques assassins et corrompus ne sont pas inquiétés. Ils sont tous protégés par le système. Les blocages institutionnels imposés par eux au niveau judiciaire et au sein du pouvoir exécutif est quasiment total. Ce théâtre du blocage, sabotage de la justice dans le cadre de l’assassinat, est joué chaque jour dans les médias qu’ils manipulent à coups de publicités ou comme ils le disent souvent en achetant des micros. Des fois, les menaces et intimidations sont de bonne guerre. Dans le cadre de leur stratégie de diversions, depuis douze mois les oligarques haïtiens appliquent une citation du politicien français Charles Pasqua, « Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien. » Mais heureusement, le peuple haïtien est plus intelligent que ça et ne s’est pas laissé berner. 

Les politiciens traditionnels impliqués dans ce crime

Les enquêtes ont révélé le rôle dans ce crime odieux du Premier Ministre Ariel Henry, de l’ancien sénateur John Joël Joseph et Felix Badio Joseph tous du parti politique INTE. Des questions tournent autour de plusieurs autres acteurs violents de ce parti INITE liés à l’oligarque Dimitri Vorbe. Le tweet du 5 Mars 2021 d’Antonio Cheramy alias Don Kato, sénateur du parti INITE – VERITE l’implique dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Ce tweet résume l’assassinat du 7 Juillet. Kato a fait plusieurs réunions avec le Dr. Sanon impliqué dans l’assassinat. Depuis plus de vingt ans les violences politiques de l’oligarque Dimitri Vorbe sont exécutées par Kato chef du gang de Bel Air, John Joël Joseph chef de gang cité Soleil, Felix Badio Joseph et René Momplaisir chefs de gang de bois neuf. Le livre Zombie Files écrit par l’agent spécial de renseignements des Nations Unies en Haïti, décrit comment le chef de gang Renée Momplaisir qui agissait sous les ordres du puissant Chef de gang Amaral Duclona a kidnappé et exécuté le président de la commission de passation des marchés publics de l’état haïtien, Robert Marcelo, parce qu’il a refusé de participer à la corruption de ces oligarques qui à l’époque voulaient détourner 80 millions dollars des fonds du petrocaribe.

L’ancien Michel Martelly et son beau-frère Kiko Saint Remy du PHTK sont aussi impliqués dans cet assassinat tel que décrit dans les journaux américains. Dans son interview du 14 Octobre 2019 sur radio zénith, John Joël avait confié que Martelly allait sacrifier Jovenel Moïse et créer une transition pour faciliter son retour à la présidence d’Haïti. Il semblerait que Jovenel Moïse avait annulé les contrats de deux compagnies œuvrant dans l’achat et la vente des produits pétroliers DRC et Kimazu où Martelly détiendrait 50 et 33% des actions. Le Président Jovenel Moïse aurait aussi fait arrêter un membre influent du gang fasil proche de Martelly. En plus, depuis le mois de Juin 2021 Martelly avait demandé au responsable de son parti PHTK de signer avec des partis d’opposition un document où il était clair qu’un premier ministre sans président serait bientôt installé. Le comportement de Martelly et ses alliés qui depuis douze mois sabotent avec les oligarques l’enquête sur l’assassinat sont des éléments qui au niveau du collectif populaire confirment qu’il est impliqué dans ce crime.

Est-ce que d’autres éléments politiques sont impliqués dans ce crime? On n’a pas encore la réponse à cette question. Les criminels susmentionnés bénéficient de complicités en Haïti et à l’étranger à travers leur lobby et les gros intérêts qui sont en jeu. De plus, la proximité entre missionnaires de l’ONU, diplomates étrangers, responsables d’ONGs et oligarques corrompus dans les hôtels de luxe et sur les plages facilite leur campagne d’influence et intoxication au point de biaiser les rapports sur la situation réelle en Haiti abandonnant les démunis à la misère et la violence la plus abjecte. 

Les membres du pouvoir judiciaire impliqués dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse

Ce groupe comprend deux catégories. Les juges qui ont participé directement à l’assassinat du Président et le réseau de juges qui pendant près de douze mois après le crime, affichent leurs complicités en utilisant leurs fonctions pour protéger les assassins en échange d’argent ou autres avantages matériels et politiques. 

Ce réseau de juges corrompus prenant leurs ordres des oligarques corrompus et assassins de Pétion Ville et des politiciens traditionnels impliqués dans le crime est communément appelé la mafia judiciaire d’Haïti. Cette mafia judiciaire est composée de juges de différentes juridictions et de greffiers corrompus, d’avocats de différents barreaux, de quelques éléments au ministère de la justice et de la Primature et enfin de trois militants corrompus cachés sous le label des droits humains.

D’abord à la Cour de Cassation, le juge Ivickel Dabresil a directement participé dans la tentative d’assassinat du Président de la république le 6 Février 2021 sur l’habitation des Vorbe à ti bois. Ce plan pour tuer le Président Jovenel Moïse avait été mis en place par Dimitri Vorbe, Jean Mary Vorbe et Reginald Boulos. Le tweet du 6 Février 2021 de John Joel Joseph un homme de main des Vorbe et proche d’Aristide, confirme sa participation dans cette tentative d’assassinat. Pour se couvrir et donner une certaine légalité à cette tentative Jean Henry Ceant sur demande des comploteurs avait demandé au Juge Roger Noelcius de préparer un mandat secret et illégal contre le citoyen X qui était le Président Jovenel Moïse. 

L’Inspectrice générale de la police nationale Marie Louise Gauthier a tenté de convaincre les Commissaires Dimitri Herard et Laguel Civil responsables principaux de la sécurité au palais national de participer à cette tentative de tuer le Président Jovenel Moïse le 7 Février 2021. À la dernière minute ces deux Commissaires ont paniqué et ont vendu la mèche. C’est ce qui a provoqué l’échec de cette première tentative d’assassinat du Président Jovenel Moïse. Des membres du commandement de la police ont précisé que le Commissaire Carl Henri Boucher et un ancien directeur général de la police nationale dont ils n’ont pas voulu mentionner le nom sont aussi impliqués dans la tentative d’assassinat du président le 7 Février 2021.

Les citoyens suivants avaient été arrêtés pour leur implication dans la tentative d’assassinat du président le 7 Février 2021: Yvickel Dabresil, Renard Dabresil, Romain Dabresil, Roosevelt Cineus, Marie Louise Gauthier, Steven Herard, Nacius Fleurant, Dachelin St Ford, Robenson Jean, Marie Antoinette Gauthier, Louis Buteau, Claude Veillard, Bertis Loubet, Wesner Dantes, Fritnet Saint Cyre,Wany Yves, Hija Djennicka Philippe, Chantale Saintime.

À cause de quatre émissions de radio réalisées par des journalistes comme Marvel Dandin et Valéry Numa, ceux qui ont tenté de tuer le Président Jovenel Moise ont été présentés comme des citoyens qui organisaient “une passation de pouvoir à l’amiable”, donc des prisonniers politiques; du coup sabotant le travail de la justice et ouvrant la porte pour recalibrer de nouveaux complots d’assassinat dont celui réussi le 7 Juillet 2021.

Autre fait important, les auteurs de cette tentative manquée du 7 Février 2021, Jean Mary Vorbe, Dimitri Vorbe, Pasha Vorbe, John Joel Joseph, Antonio Cheramy n’ont pas été inquiétés à cause des complicités judiciaires, politiques et médiatiques.

Grâce à la militance complice de Pierre Espérance du RNDDH, Samuel Madistin de la Fondation Je Klere, Gedeon Jean du CARDH et des manipulations de la mafia judiciaire sur radio kiskeya, ceux qui ont tenté d’assassiner le Président le 7 Février ont été libérés. Dès lors, la porte était donc déjà ouverte pour le complot du 7 Juillet.

On retrouve aussi, le juge Wendelle Coq qui a participé à l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Elle était à toutes les réunions de planification du crime et devrait sous la direction des oligarques de Petion Ville prêter serment comme Président Provisoire le 7 Juillet 2021 après l’assassinat et assumer le pouvoir avec son premier ministre Ariel Henry. Quand le peuple a capturé les soldats colombiens, Wendelle Coq a dû se sauver. Depuis, recherchée par la justice et la police pour le crime, elle se cache. 

Pour relancer le coup d’état après l’assassinat et protéger les deux juges assassins, Ivickel Dabresil et Wendelle Coq et leur donner une certaine immunité, le soit disant “militant” de droits humains Gedeon Jean du CARDH a tenté d’organiser avec Rogavil Boisguene de la Cour des Comptes une séance illégale et inconstitutionnelle dans le but de réinstaller ces deux juges assassins à la Cour de Cassation. Ceci, malgré les éléments fournis par la justice et la police sur l’implication de ces deux juges corrompus et criminels dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Cette tentative a échoué face à la réaction collective du peuple.

Au niveau de la police, les Commissaires Dimitri Herard et Civil Laguel responsables de la sécurité du Palais National sont sous les verrous avec des policiers qui assuraient la sécurité du président le jour du crime. Ils sont tous impliqués dans le crime.
Des questions demeurent pour le Directeur Général de la Police Nationale Léon Charles qui a déjà répondu à une convocation du juge Gary Orélien, et aussi pour l’actuel Directeur Général de la PNH Frantz Elbe nommé par Ariel Henry. Elbe était le coordonnateur de la sécurité du Palais National durant la présidence provisoire de Jocelerme Privert. Le chef de gang Vitelhomme Innocent a impliqué Frantz Elbe dans la création de Fantom 509 une organisation criminelle selon l’Ambassade des États-Unis, formée de policiers corrompus. Vitelhomme a donné, lors de ses récentes interviews, des détails sur les réunions de planification de l’assassinat du président à l’hôtel de Reginald Boulos, El Rancho et au Caribbean Center. Suite à ces révélations, aucun suivi sérieux des autorités judiciaires n’a été fait. Trente-trois policiers sont révoqués et cinq mis en disponibilité selon un communiqué du commandement de la police nationale. Rien n’est dit dans ce communiqué sur le statut de ces policiers par rapport au crime de haute trahison commis contre la nation. Pourquoi jusqu’à présent rien n’a été dit sur les membres du commandement de la PNH impliqués dans la tentative d’assassinat sur le Président le 7 Février et le crime du 7 Juillet? Quel est le rôle des policiers de l’organisation criminelle Fantôm 509 dans l’assassinat?

Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi l’inspectrice générale Marie Louise Gauthier est toujours en liberté. 

Ces douze mois ont permis de découvrir les juges corrompus qui font partie de la mafia judiciaire d’Haiti qui ont tout fait pour protéger les criminels. 

En ce sens, Ariel Henry a nommé illégalement six membres au CSPJ pour saboter l’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse et protéger les criminels. 

Les complices nommés par Ariel Henry au CSPJ sont : Frantzy Philemon, Carves Jean, Durin Junior Duret, Wando Sainvilier, Nadère Désir, Evens Fils.

Toujours au CSPJ, le secrétaire exécutif Jean Robert Constant fait partie de ce réseau corrompu puisque c’est lui de concert avec Pierre Espérance du RNDDH qui ont désigné Sonet Jean Francois, directeur des affaires judiciaires du CSPJ pour questionner Gary Orélien, le juge d’instruction qui était chargé d’enquêter sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Rappelons que Sonet Jean François et Pierre Espérance sont les deux malfaiteurs qui ont fabriqué le faux dossier financier contre Jovenel Moïse en 2017 en trafiquant des documents bancaires pour changer la somme de 4 millions de gourdes en 4 millions de dollars américains. L’objectif était de l’inculpé pour se débarrasser de lui avec cette fabrication. Après une enquête de dix-huit mois un juge d’instruction avait innocenté le Président. Il est temps d’évaluer le rôle crucial des accusations mensongères de Pierre Espérance et de ses malfaisances présentées sous forme de rapports des droits humains, dans l’instabilité politique en Haïti. Pour protéger Privert et lavalas, il a effacé sur son site l’ensemble des rapports des quinze dernières années.

Cette mafia Judiciaire que nous avons mentionné plus haut comprend aussi de nombreux juges parmi ceux nommés par Ariel Henry; dont les noms sont Jean Rigaud Duret, Chavannes Etienne, Jean Wilner Morin, Frito Aristil et Marlène Bernard Delva. Le public n’arrive pas à comprendre comment des juges de carrière ont pu accepter qu’un premier ministre impliqué dans l’assassinat du président de la république les nomme. 

Dans ses efforts pour saboter la quête de justice du peuple haïtien qui oppose un refus collectif à l’assassinat du président de leur pays, Ariel Henry a tenté aussi de nommer tour à tour les juges Chavannes Etienne et Jean Wilner Morin comme responsables du dossier d’enquête sur l’assassinat du Président. Les discussions publiques de la population sur le conflit d’intérêt entre Ariel et ces officiers judiciaires corrompus ont porté ces juges à se déporter et renoncer. Étienne avait son mandat de juge renouvelé par Ariel. Morin qui est dans cette situation similaire a passé quatre ans où il a utilisé l’association des juges ANAMAH pour tenter à plusieurs reprises de renverser le président constitutionnel d’Haïti Jovenel Moïse. Il recevait l’aide de son frère le journaliste Jean Oreste Morin qui lui aussi voulait distribuer des armes pour éliminer le Président. Ces deux juges Etienne et Morin faisaient partie de la liste de 51 officiels judiciaires que Me. Renée Sylvestre Président du pouvoir judiciaire s’apprêtait à révoquer. Dans son communiqué du 8 Février 2021, Me. Sylvestre avait demandé à trois catégories de juges de démissionner; ceux qui faisaient de la politique; ceux qui avaient un cabinet d’avocats, pratique incompatible avec le métier de juge et enfin ceux qui étaient corrompus. Me. René Sylvestre a été tué avant d’opérer ces révocations. En douze mois pour renforcer la mafia judiciaire, Ariel Henry et les oligarques ont fait près de soixante nominations au sein de la justice.

Ariel Henry et les oligarques , toujours dans le but de saboter l’enquête et de garder intact les monopoles économiques corrompus, ont tenté de nommer des juges à la Cour de Cassation. Ce sont : Marie Jocelyne Casimir, Maguy Florestal, Ketsia Charles, Rameau Patrick Metellus, Franzi Philémon, Eddy Darang, Jean Sainclair Joassaint, Octelus Dorvilien, Jean Peres Paul. Pour la plupart des avocats et juges perçus par le public soit comme des pourris et corrompus du système et de la mafia judiciaire ou alliés politiques contrôlés par les oligarques de Pétion Ville. 

Ayant échoué dans cette première tentative de prendre contrôle de la Cour de Cassation, Ariel et les oligarques essaient à travers des pots de vin essaient de trouver une formule pour totalement domestiquer ce secteur pour torpiller l’enquête et consolider les monopoles, mais aussi commencer le sabotage et l’élimination du 59ème Président d’Haïti qui sortira des prochaines élections. 

Cette mafia judiciaire comprend aussi l’actuel ministre de la justice Berthau Dorcé qui a changé son nom en Berto Dorcé avant d’être nommé. Ce dernier a passé six mois en prison comme juge de paix, impliqué dans le trafic de la drogue dans le département des Nippes. Il était l’avocat de la SOGENER, compagnie de deux oligarques Dimitri et Jean Marie Vorbe, suspectés eux aussi dans l’assassinat du président Jovenel Moise. Berto est aussi l’avocat personnel d’Ariel Henry. La mission qui lui a été confiée consiste à protéger les criminels qui ont assassiné le Président Moïse, saboter les extraditions, assurer le contrôle total du système judiciaire pour protéger les monopoles et intérêts économiques des oligarques et libérer les criminels et membres de gangs des oligarques arrêtés par la police pour crimes commis, en utilisant toujours l’excuse qu’ils sont des prisonniers politiques. 

Rappelons qu’en neuf mois Ariel Henry a fait dix-huit obstructions à la justice dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du Président Moise. 

Deux frères, Josué Pierre-Louis ancien ministre de la justice, membre du KID, allié du Président Michel Martelly et Ikenson Edumé, juge d’instruction, font aussi partie de cette mafia judiciaire. Ces deux frères Josué et Ikenson sont les beaux-frères de John Joel Joseph qui a participé dans l’assassinat du Président Moïse. Pour manipuler la justice, protéger son beau-frère impliqué dans le crime, Ariel Henry et Martelly ont nommé Josué Pierre Louis tour à tour Secrétaire Général de la Primature et ensuite Secrétaire Général du palais national. Ce dernier connaît parfaitement les rouages du système judiciaire corrompu. Josué Pierre Louis a récemment invité au palais national le chef de gang Vitelhomme Innocent pour discuter des promesses qu’on lui avait fait lors des réunions de planification de l’assassinat du Président. Ikenson Edumé le frère de Josué nommé juge d’instruction avait pour mission de protéger la corruption des Vorbe et de la Sogener et créer un alibi juridique pour éliminer la Première Dame Martine Moïse. Découvert, Ikenson Edume a dû se déporter comme juge de ces dossiers et Josué Pierre Louis avec prudence continue les manipulations du système judiciaire pour protéger les assassins et les oligarques corrompus. Ces deux frères liés à l’assassin John Joël Joseph ont-ils facilité sa fuite vers la Jamaïque? Rappelons que John Joël Joseph, leur beau-frère, capturé en Jamaïque a offert deux millions de dollars américains aux policiers qui l’ont appréhendé pour le laisser partir en cavale. Ils ont décliné et lui ont passé des menottes. Il a été extradé aux États Unis. 

Entre temps, Ariel, les Vorbe et Martelly ont nommé un bras droit de Josué Pierre Louis, le Juge Merlan Belabre pou enterrer le dossier de l’assassinat. Son dossier partisan devenu public, au lieu de se déporter, il a préféré laisser son mandat expiré sans travailler. Un cinquième juge Eslter Wesser Voltaire, affilié politiquement au parti Lespwa-Inite a été nommé. Les assassins lui ont donné l’ordre de créer la confusion en accusant et convoquant des personnalités politiques du pays.

En plus des assassins et de leurs complices, il existe un réseau chargé de créer de fausses pistes pour ralentir l’enquête et semer des doutes. Dans ce réseau on retrouve Me. Caleb Jean Baptiste, André Michel, Pierre Espérance, Gedeon Jean, Samuel Madistin, Tholbert Alexis et consorts.

A quoi faut-il s’attendre de l’enquête du Fédéral Bureau of Investigation (FBI)? 

Suite à une demande de coopération du gouvernement du Premier Ministre Claude Joseph avant son départ du pouvoir, le FBI a lancé une enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse étant donné que les membres d’une compagnie de sécurité américaine CTU basée en Floride ont participé à l’assassinat. L’implication américaine vient du fait aussi que lors de l’opération pour tuer le président, les assassins ont utilisé les noms de deux institutions du gouvernement américain, la DEA et le département d’État. Par la suite il a été confirmé que des informateurs de ces institutions ont participé à l’assassinat. Par la suite beaucoup de préoccupations ont émergé au sein du public en Haïti quand certaines informations relatives au crime ont été classifiées secret par les autorités américaines. 

Toujours aux États Unis, un amendement du Sénat américain, de dix-huit pages sur Haïti, a été attaché au budget voté pour cette année 2022. Il a demandé au FBI de soumettre dans un délai ne dépassant pas 180 jours un rapport complet sur l’assassinat du Président de la République d’Haiti, Jovenel Moise. Ce délai est déjà expiré et le rapport n’a pas été soumis. Cet amendement du Sénat américain restera en vigueur jusqu’en 2025. De son côté, le département d’État a ajouté Haïti dans la liste des pays du Global Fragility Act sans trop expliquer pourquoi. 

Quand on prend l’expérience récente du FBI et de la DEA en Haïti sur les dossiers de crimes et de trafic de drogue liés à la politique, les réactions sont mixtes. On observe à la fois un espoir de résultats et des inquiétudes justifiées. 

L’espoir, c’est le fait que le FBI dispose des moyens techniques et la capacité pour faire son travail. Les inquiétudes viennent des décisions politiques passées de certaines autorités américaines après que les conclusions de ces enquêtes eurent indexé des personnalités politiques en Haïti liées à eux. 

Par exemple, quand les gens spéciaux de la DEA qui travaillaient sur Haïti allaient arrêter le Président Jean Bertrand Aristide pour son association avec Pablo Escobar dans le trafic de la drogue, la Maison Blanche avait ordonné de surseoir l’enquête pour des raisons politiques. La bande vidéo de l’agent spécial de la DEA donnant les détails est disponible sur YouTube et Netflix. De plus, quand Jean Bertrand Aristide demanda à son ministre de l’intérieur Mondésir Beaubrun d’exécuter l’opposante politique l’avocat Mireille Durocher Bertin le 28 Mars 1995, parce qu’elle contestait la présence de l’armée américaine en Haïti, le FBI mena une enquête. Mais, les résultats de cette enquête qui avait identifié Aristide et les assassins, avaient été classés secrets par le ministère de la justice américaine sur demande de la Maison Blanche. Ce rapport fut déclassifié par le Congrès américain et rendu public quinze ans après. 

Faut-il signaler que cette pratique de la part de Washington encourage des trafiquants de drogue et des criminels en général à prendre le pouvoir politique de façon à obtenir une forme d‘immunité garantissant leur impunité. Une situation qui pourrit la vie politique locale et bloque le développement du processus démocratique vu qu’elle exclut les citoyens honnêtes de la scène. Car, forts de gros moyens d’argent sale, de réseaux de crime organisé et de la mafia judiciaire, les criminels occupent la scène politique et s’imposent comme interlocuteurs de la communauté internationale.

Est-ce que cette fois, le ministère de la justice des États Unis va classifier secret la rapport du FBI sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse? Est-ce que, pour des raisons d’intérêts nationaux des États Unis, seulement un extrait ou une partie du rapport sera publié? Une chose est certaine, c’est que le FBI, institution américaine est dans une position difficile puisqu’elle est perçue comme à la fois juge et partie dans le cadre de crime. De plus, on peut comprendre difficilement comment la vérité sur l’assassinat d’un Chef d’Etat qui a supporté sans réserve la politique des États-Unis sur le plan international peut poser un problème pour la sécurité des États-Unis?

Bientôt neuf mois, malgré le contrôle absolu que les assassins du Président Jovenel ont sur le pouvoir exécutif et le système judiciaire haïtien, la situation est en train de pourrir entre leurs mains face à la détermination du peuple haïtien à trouver justice. Un front du refus qui s’amplifie au risque de provoquer un soulèvement populaire. 

Les nouveaux coups d’état en cours soit pour remplacer Ariel Henry par un ministre du cabinet proche de Martelly ou pour installer Fritz Jean, un ancien chef de cabinet de Jean Bertrand Aristide qui gérait pour lui les gangs et ancien gouverneur corrompu qui a liquidé 93% des réserves d’or de la banque de la république d’Haïti dans des circonstances obscures et mafieuse. A cause de son implication dans la gestion des gangs avec Aristide quand il était au pouvoir et la dilapidation des réserves d’or de la banque centrale quand il était gouverneur, Fritz Jean fait partie du problème, pas de la solution; cela malgré ses accointances Washingtoniennes, la population ne veut pas de lui.

Lorsque le Président provisoire Jocelerme Privert a choisi Fritz Jean comme premier ministre en Mars 2016, la 50ème législature avait rejeté sa candidature à cause de son implication dans le vol de 93% des réserves d’or de la république d’Haïti. L’article titré “Le premier ministre nommé, la société civile et l’or de la banque de la république d’Haïti”, résume les contours de cette corruption. 

Aristide croyait que son lobby et ceux qui ont bénéficié de ses largesses à Washington lorsqu’il était président, les Ira Kurzban et Brian Concannon, arriveraient à imposer ce coup d’État pour installer Fritz Jean. Ils ont échoué. Un tel coup d’État aurait abouti à une détérioration rapide de l’environnement politique et économique en Haïti.

Face à cet échec, Aristide a tenté un coup d’État pour imposer sa personne. Il dépense des millions pour organiser des manifestations spectacles, avec musique et chars de carnaval dans la ville des Cayes, le réclamant comme président de la transition. Près de 1200 personnes prirent part à la manifestation qui se révéla un échec. Aristide répète son spectacle à Port-au-Prince avec 30 millions de gourdes qui s’est aussi soldé par un échec. 

Cet échec est dû à deux choses. Après avoir fait deux mandats comme président, selon les provisions constitutionnelles Aristide ne peut plus assumer la présidence en Haïti. Et, la mémoire de sa gouvernance totalitaire, de corruptions, de trafics et de blanchiment d’argent, de demandes d’embargo et d’invasions militaires catastrophiques pour le pays, est encore vivante dans les esprits. C’est pourquoi ses deux tentatives de coups d’État ont échoué malgré l’appui de ses puissants sponsors étrangers. En plus, des questions concernant son voyage à Cuba dominent l’actualité. Car, quand il s’est déplacé, il parait qu’il n’avait pas le Coronavirus. C’était une mise en scène. Vu les liens d’Aristide avec John Joel Joseph, nombreux sont ceux qui pensent qu’il était au courant du projet d’assassinat du président Jovenel. Quel est son niveau d’implication? Face à cet échec Aristide est en train de réarmer plusieurs gangs dans les quartiers de la capitale pour tenter un nouveau coup d’état.

Faut-il rappeler en passant que lors des élections de 2016, Jean-Bertrand Aristide était sorti de sa prison dorée pour faire campagne au côté des candidats de son Parti Fanmi Lavalas. Les résultats de cette initiative n’a eu aucune influence sur le vote des électeurs. Car que ce soit pour les municipales, les législatives et la présidentielle, le Parti Fanmi Lavalas en est sorti perdant. A part quelques curieux qui se bousculaient pour observer l’ancien président gardé au musée de Tabarre, Aristide c’est le passé. Les élections de 2016 l’ont démontré. Lors des dernières élections sur 147 mairies lavalas avait remporté 6, sUr 119 sièges de députés lavalas n’avait remporté que 7, sur 28 sièges de sénateurs lavalas n’avait remporté qu’un seul. C’est un parti en décadence depuis 1995 qui vit du crime organisé.

Les options pour rétablir la sécurité, organiser le référendum, les élections législatives et présidentielles ne sont pas nombreuses. Ariel ses alliés du SDP et les oligarques veulent une institution électorale partisane pour réaliser un coup d’état électorale à travers la manipulation des résultats et la violence. Ce qui est impossible parce la révolte de la population serait immédiate. Les tentatives de coups d’état d’Aristide, de pen et montana subiraient le même sort. 

La sécurité et l’ordre constitutionnel peuvent être rétablis en six mois avec un gouvernement acceptable sans oligarques et politiciens dans le cadre de l’article 149 de la constitution. Les assassins du Président et les corrompus doivent être mis sous les verrous. Étant donné que les yeux sont fixés sur la guerre de l’Ukraine, la solution viendra de l’intérieur, malgré les manipulations extérieures en cours.

Les douze mois ont aussi démontré que le fait que Madame Martine Moïse, ancienne Première Dame de la république, a survécu à la tentative d’assassinat du 7 Juillet 2021, dérange énormément le système. Le fait qu’avec courage, elle a porté plainte devant la justice contre le Premier Ministre Ariel Henry pour son implication dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse n’a pas plu aux oligarques, Ariel et autres alliés politiques qui ont participé dans l’exécution du crime. Un sondage récemment publié a montré que si les élections étaient organisées aujourd’hui Martine Moïse gagnerait dès le premier tour et le second candidat derrière serait à 25% d’elle alors que Martelly terminerait en sixième position. Depuis, une campagne systématique pour salir son caractère a été déclenché avec pour objectif son élimination physique. Derrière cette campagne, on retrouve Dimitri Vorbe qui a annoncé les couleurs le 2 Avril, Michel Martelly, Ariel Henry et Jean Mary Vorbe. Panique, ils ont encouragé l’organisation d’un sondage radiophonique. Malgré leur influence, Martine Moïse en est sortie deuxième et Martelly quatrième. 

Douze mois après, malgré les blocages institutionnels au sein de l’état par les assassins, malgré les fortes sommes dépensées dans quelques médias pour empêcher les discussions sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse et les demandes de justice, le dossier reste vivant à côté de l’insécurité et la vie chère. Le peuple est prêt pour le combat politique contre l’exclusion politique et l’apartheid économique. Le système ne peut plus être replâtre, quelque chose va changer en Haïti. 

Des oligarques haïtiens alliés à des étrangers corrompus conscients de cette réalité de changement ont essayé d’interférer en essayant d’installer une mission militaire des nations unies pour protéger le système d’apartheid économique. Le refus du peuple haïtien face à cette mission était catégorique, à cause du choléra amené par les soldats de la Minustah, leurs abus sexuels contre des enfants et des femmes à travers le pays et l’assassinat du Président. 

Après cet échec public, le conseil de sécurité a eut des réunions à huis clos pour éviter des contestations nationales aux propositions non conformes à leur aspirations. Quelques jours avant la réunion du 15 Juillet du conseil de sécurité les oligarques haïtiens ont provoqué un massacre à cité soleil, un quartier populaire de la zone métropolitaine, pour renforcer l’envoi d’une mission policière en Haïti. Ce dont le peuple n’a nullement besoin puisque leurs préférences s’orientent vers le renforcement de la police nationale d’Haiti, la construction de l’armée et l’agence nationale d’intelligence pour faire face aux défis internes et externes d’insécurité.

Ces interventionnistes des Nations Unies devraient lire le livre maîtriser la violence rédigé par leur collègue le général français Loup Francart et laisser notre peuple en paix prendre en main sa destinée.

Haïti a besoin d’un premier ministre et d’un gouvernement qui ne sont pas liés aux assassins du Président Jovenel Moïse, aux oligarques, aux politiciens impliqués dans les accords du 11 Septembre, de Montana, Pen ou aux tentatives de coups d’état de Jean Bertrand Aristide. 

* Ambassadeur Stanley Lucas était le Conseiller Spécial du Président Jovenel Moïse