samedi 26 avril 2008

REVUE DE LA PRESSE LOCALE

Les principaux titres du vendredi 25 avril 2008

1- Il faudra attendre le mois de novembre de cette année pour que la Banque Interaméricaine de Développement annule complètement la dette externe de 525 millions de dollars américains qu’Haïti a accumulée envers elle jusqu’en 2004, c’est ce qu’a précisé le représentant de cette institution financière internationale dans le pays.

2- La Police de Pétion-Ville a déjoué dans la matinée d’hier un kidnapping à la Rue Clervaud et procédé à l’arrestation d’un des kidnappeurs. La population a été d’un grand apport aux policiers lors de cette opération, selon le commissaire municipal Francène Morau.

3- Assassinat à coups de machette de Jean Wilner Zamor par des individus non identifiés dans la zone Chatilé, tout près du Parc Saint-Louis à Mirebalais. Les malfrats étaient vraisemblablement attirés par la moto de la victime qui n’avait que 15 ans.

4- Le ministre espagnol des affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, est arrivé, comme annoncé, ce jeudi à Port-au-Prince pour une visite de 24 heures au cours de laquelle il aura à s’entretenir avec le président René Préval, les présidents des deux chambres, à savoir Kelly C. Bastien et Pierre Eric Jean Jacques, le premier ministre démissionnaire, Jacques Edouard Alexis.

5- Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains est également dans nos murs depuis hier après-midi. José Miguel Insulza


6- A Cada, 1ère section de Léogane, la population a lynché jeudi un bandit qui venait à peine de blesser par balle à son domicile un certain Junior Jeudy.

jeudi 24 avril 2008

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Haïti-Justice

Roudolph Henry Boulos intente une action en justice contre Joseph Guyler C. Delva

La citation à comparaître décernée au journaliste le traite de « prévenu non encore détenu »


Le « sénateur en exil Roudolph Henry Boulos » (comme il se désigne lui-même), par l’intermédiaire de ses avocats Samuel Madistin et Jean Gary Rémy, a officiellement introduit vendredi une action en justice contre le journaliste Joseph Guyler C. Delva pour « diffamation, délit de presse, injures publiques et expressions outrageantes » contre sa personne.

Une citation à comparaître transmise à Guyler C. Delva par voie d’huissier l’enjoint, à titre de « prévenu non encore détenu », à se présenter au Tribunal civil de Port-au-Prince dans un délai de 3 jours francs, à partir du 25 avril.

La convocation est assortie d’une requête formelle au Ministère public (le commissaire du gouvernement) pour qu’il condamne M. Delva à 3 ans d’emprisonnement et à 5 gourdes d’amende au profit de l’Etat, conformément aux articles du Code pénal, de la loi du 18 janvier 1929 et du décret du 31 juillet 1986 correspondant aux infractions reprochées au journaliste.

Faisant référence à l’article 9 du Code pénal, les avocats de M. Boulos demandent que M. Delva soit placé pendant 10 ans « sous la surveillance de la haute police de l’Etat ». Ils citent également l’article 28 dudit Code en soutien à leur demande d’interdire Guyler C. Delva d’exercer, pour une durée de cinq (5) années entières et consécutives, ses droits politiques, civils et de famille.

En cas de non-paiement par Delva de l’amende et des frais requis, la requête réclame que soit appliquée contre lui la contrainte par corps (emprisonnement) pour une période supplémentaire d’une année, conformément aux dispositions des articles 36 et 37 du Code pénal.

En plus de ces exigences, Roudolph Henry Boulos et son conseil de défense déclarent se réserver le droit d’exercer ultérieurement une action en dommages et intérêts contre Guyler C. Delva pour les « graves préjudices subis ».

Le délit reproché à Delva par Boulos et ses avocats concernent des déclarations faites dans la presse par ce dernier le 1er avril 2008, dans lesquelles il accuse Roudophe H. Boulos d’avoir menti dans le cadre du dossier de l’Affaire Jean Léopold Dominique/Jean Claude Louissaint, en prétendant avoir répondu à un questionnaire du juge d’instruction. Delva a fait état d’un démenti formel du juge d’instruction Fritzner Fils-Aimé relatif au fait qu’il ait soumis à Boulos un quelconque questionnaire en rapport avec l’affaire Dominique/Louissaint.

Il est également reproché à Delva d’avoir fait état d’une interdiction de départ à l’encontre de Roudolphe Henry Boulos et de n’avoir pas obtempéré à une sommation en date du 2 avril 2008 lui enjoignant de fournir des preuves à l’appui de ses allégations.

Dans les attendus de la citation il est précisé que, « jusqu’aux dénonciations du prévenu Joseph Guyler C. Delva, le requérant (Roudolph H. Boulos) jouissait dans le milieu d’une réputation impeccable ». « Cette réputation lui a valu de bénéficier de la confiance de ses concitoyens du Nord-Est qui l’ont élu 1er sénateur de ce département en 3 tours d’élections ». De ce fait, « seule la justice peut l’aider à recouvrer son honneur, sa dignité et son prestige », indique le document.

Outre Joseph Guyler C. Delva, la citation à comparaître de Roudolph Henry Boulos et de son conseil de défense est adressée au commissaire du gouvernement près le Tribunal de 1ère instance de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, à titre de chef de l’action publique ; au juge d’instruction Fritzner Fils-Aimé, en charge du dossier de l’Affaire Jean Dominique/Jean Claude Louissaint, à titre de témoin ; à Mme Anne Marie Issa, directrice générale de Radio Signal FM et à M. Sony Bastien, directeur général de Radio Kiskeya, les deux à titre informatif sur le fait que les déclarations reprochées à Delva ont bien été diffusées sur les ondes de leurs stations.

La citation ne fait pas référence à d’autres déclarations publiques de Guyler C. Delva contre Boulos, notamment celles relatives à sa citoyenneté américaine. De telles déclarations ont été à l’origine des problèmes rencontrés par Boulos au Sénat qu’il a dû abandonner, tout en se considérant encore comme sénateur du Nord-Est.

Joseph Guyler C. Delva est le principal responsable de l’association « SOS Journalistes » et de la Commission de journalistes chargée d’appuyer les enquêtes sur les cas de journalistes assassinés, créée avec le soutien du gouvernement et de la présidence. Il est également correspondant en Haïti de l’agence de presse britannique Reuters.[jmd/RK]

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Haïti-OEA-Communauté internationale

Visite au parlement de la délégation de haut niveau de l’OEA et de la communauté internationale

Leitmotiv : formation du prochain gouvernement "dans le meilleur délai"


La délégation internationale de haut niveau conduite par le secrétaire général de l’OEA a rencontré vendredi des représentants de divers secteurs de la vie nationale. Au parlement, Jose Miguel Insulza et des ambassadeurs de plusieurs pays amis d’Haïti, ont rencontré les membres des bureaux des 2 chambres.

Il s’agissait d’une visite de solidarité avec le parlement haïtien, a déclaré le diplomate chilien. Il en a profité pour souhaiter la formation du nouveau gouvernement haïtien dans le meilleur délai.

Dégageant à son tour l’importance de la visite au parlement haïtien de la Mission de haut niveau de l’OEA et de la communauté internationale, le président du Sénat, Kelly Bastien, a renouvelé son engagement à œuvrer en faveur de la formation du prochain gouvernement et du renforcement des institutions dans le pays.

Présent également au parlement haïtien, l’ambassadeur du Canada en Haïti, Claude Boucher, a lui aussi appelé les autorités a accélérer le processus de formation du nouveau gouvernement. « La communauté internationale aime toujours travailler avec des gouvernements légitimes », a-t-il ajouté.

Sur la question des prochaines élections, le diplomate canadien a dit attendre l’établissement d’un calendrier afin d’envisager la contribution qu’apportera son pays à leur réalisation.

Outre l’ambassadeur du Canada en Haïti, de nombreux autres diplomates accrédités dans le pays, dont l’ambassadeur des Etats-Unis, Janet Anderson, avaient accompagné les membres de la Mission de Haut niveau lors de cette visite au parlement haïtien. [jmd/RK]

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Haïti-Politique

Poursuite des « consultations » : un premier ministre devrait incessamment être désigné, selon le président du Sénat

Les "acteurs politiques" encore à la recherche d’une " majorité parlementaire "


Les consultations autour du choix du prochain premier ministre se poursuivent entre les acteurs politiques. Le nom de celui ou de celle qui sera désigné(e) à ce poste devrait être connu ce week-end, a annoncé vendredi le sénateur Kelly Bastien, président du Sénat.

Des efforts sont parallèlement déployés en vue de la création d’une majorité parlementaire appelée à soutenir le programme du prochain gouvernement, a ajouté le Dr Bastien. Des accords auraient déjà été trouvés sur ce programme conçu, dit-il, à partir de celui élaboré par le gouvernement sortant, en l’occurrence le Document National de Stratégie pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP).

Sur la question de la formation du prochain gouvernement, les chefs de toutes les délégations internationales qui se sont succédées cette semaine à Port-au-Prince, se sont pratiquement donnés le mot en souhaitant qu cela se fasse dans le meilleur délai. C’st le point de vue des parlementaires haïtiens qui craignent que le chef de l’Etat n’attende, pour se décider, la date du 8 mai, jour de la fin effective du mandat de 8 des 16 sénateurs constituant actuellement la majorité sénatoriale.

A la Chambre basse, une majorité s’est déjà constituée par la formation d’un bloc parlementaire de 53 députés sur les 99 que compte celle-ci. Ce groupe, la Coalition des Parlementaires Progressistes (CPP), conditionne son appui à la déclaration de politique générale du prochain premier ministre désigné à l’absence dans celle-ci de l’option néo-libérale.

D’autres déclarations publiques faites par la suite par des membres de ce bloc parlementaire dévoilent les visées politiques de celui-ci. Ces prises de position laissent tout aussi bien entrevoir la possibilité qu’un choix présidentiel non partagé par la majorité des membres dudit bloc, aboutisse au rejet de la personnalité désigné. Ce qui se solderait par l’aggravation de la crise politique. [jmd/RK]

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Haïti-FMI-Crise alimentaire

"Très préoccupé" face à la crise alimentaire en Haïti, le FMI veut augmenter son aide

Le chef de mission pour Haïti, Andreas Bauer, qui vient de boucler une visite à Port-au-Prince, estime nécessaire de "sauver la stabilité économique et sociale" mise en péril par les derniers événements


Le Fonds monétaire international (FMI) s’est déclaré vendredi "profondément préoccupé" par les conséquences de la crise alimentaire en Haïti et prêt à augmenter le portefeuille de crédit alloué au pays.

"Profondément préoccupé par l’impact social de la hausse des prix des denrées alimentaires, le FMI est déterminé à épauler les efforts que déploie le gouvernement haïtien pour atténuer les souffrances de la population, tout en préservant la stabilité économique", a indiqué dans un communiqué publié à Washington le chef de mission du FMI pour Haïti, Andreas Bauer, qui revient d’une visite cette semaine à Port-au-Prince. Cette envolée des prix a été à l’origine de grandes poussées inflationnistes et a aggravé le déficit commercial du pays, note le haut fonctionnaire.

Il ajouté "qu’à cause de son statut d’importateur net de denrées alimentaires, Haïti a été frappée de plein fouet par la flambée des prix internationaux qui continue d’infliger de grandes souffrances aux populations haïtiennes".

Du 22 au 24 avril, Andreas Bauer a effectué dans la capitale haïtienne une évaluation préliminaire de la situation basée sur le programme dénommé Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC). Il s’est penché sur l’adaptation du cadrage macroéconomique de ce programme au nouveau contexte né du "choc exogène" des violentes protestations contre la faim et de leurs effets sur le politique économique du gouvernement. La FRPC est un instrument destiné à réduire la pauvreté et à favoriser la croissance.

"Nous travaillons en étroite collaboration avec les bailleurs de fonds et les autorités afin de suivre l’évolution des besoins d’Haïti en assistance financière ", a poursuivi M. Bauer soulignant la volonté du Fonds Monétaire International d’aider à minimiser les conséquences de la crise en vue de "sauvegarder la stabilité économique et le progrès économique et social".

"Une mission du FMI se rendra bientôt en Haïti pour achever ce travail et conduire la troisième revue du programme", a conclu le chef de mission de l’institution financière internationale.

Haïti est confrontée à l’extrême pauvreté et un taux de chômage record qui touche plus de 70% de la population active.

Face à la gravité et l’urgence de la situation, le FMI, la Banque Mondiale, le système des Nations Unies, l’Organisation des Etats américains et de nombreux partenaires bilatéraux du pays, dont les Etats-Unis, la France, le Canada et le Brésil, se sont mobilisés.

Des émeutes de la faim accompagnées de violences caractérisées et ciblées avaient fait début avril six morts, plus de 200 blessés et de sérieux dégâts matériels et économiques à Port-au-Prince et en province. spp/Radio Kiskeya

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Haïti-USA-Black Caucus-Crise

Le Black Caucus réclame de George W. Bush une aide massive en faveur d’Haïti

Les 42 parlementaires noirs de la Chambre des Représentants sollicitent une rencontre spéciale avec le Président américain sur Haïti, qualifiée de pays en situation de "crise humanitaire"


Les 42 membres du Black Caucus du Congrès des Etats-Unis (CBC) ont appelé jeudi le Président George W. Bush à fournir une assistance immédiate plus substantielle à Haïti en situation de crise alimentaire et à entreprendre des actions décisives notamment en faveur de l’effacement de la dette extérieure du pays, rapporte la presse américaine.

A l’initiative d’Alcee Hastings, Représentant de Miramar (Floride), les congressmen ont adressé au locataire de la Maison Blanche une lettre ouverte dans laquelle ils expriment leurs préoccupations face à l’instabilité économique et politique dont souffre Haïti. Ils en ont profité pour solliciter une rencontre avec le Président qui sera consacrée à ce dossier brûlant.

Les pétionnaires ont également souhaité l’intervention de Bush en faveur de l’annulation immédiate de la dette du pays et de l’extension du statut temporaire protégé (TPS) au bénéfice des ressortissants haïtiens vivant en situation irrégulière aux Etats-Unis et menacés de déportation.

"Haïti souffre d’une extrême pauvreté, de la destruction de son environnement, de l’ínstabilité politique et maintenant d’une crise alimentaire en raison des prix élevés des produits provoquant des protestations civiles", écrivent les parlementaires noirs américains en s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles Haïti n’a pas bénéficié de la compassion et de la générosité des Etats-Unis au moment où elle est confrontée à une crise humanitaire.

La semaine dernière, la Chambre des Représentants (Députés) avait approuvé à l’unanimité une résolution demandant à l’administration Bush d’effacer les 48,7 millions de dette d’Haïti envers les Etats-Unis et de s’impliquer totalement dans la recherche de l’annulation de la dette globale du pays estimée à environ 1,5 milliard de dollars. spp/Radio Kiskeya

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Les dirigeants partis contraints de discipliner leurs élus pour former une majorité parlementaire


Le président de la Fusion des Sociaux-démocrates, Victor Benoît, annonce que les consultations réalisées depuis deux semaines par le chef de l’état aboutiront à la désignation d’un nouveau premier ministre à la fin de cette semaine.

Victor Benoît a soutenu qu’au cours des séances de discussions au palais national, le chef de l’état n’avait pas citer de nom d’une personnalité politique pressentie pour occuper le poste de chef du gouvernement. Outre les élus de Lespwa une cinquantaine de parlementaires sont prêts à appuyer la politique du prochain premier ministre révèle M. Benoît rapportant les déclarations des chefs de file des partis représentés au Parlement. " 15 députés et 5 sénateurs de la Fusion appuient les directives du partis", ajoute t-il.

Ce score est le résultat de l’offensive de la direction de la Fusion qui a remis de l’ordre au sein du bloc parlementaire à la chambre basse.

Cependant certains élus de la Fusion tiennent mordicus au groupe Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP). Les députés Lamy Jean Pressoir et Ronald Lareche affirment que le bloc de la Fusion a été dissous. " Je n’abandonne pas le parti, mais je suis membre du groupe CPP", lance Ronald Lareche qui critique les exigences des dirigeants de la Fusion.

Victor Benoît qui déplore l’indiscipline de certains élus, reconnaît que la Fusion est en train de faire " l’apprentissage de la démocratie ", Il veut s’armer de patience et investir dans la formation des cadres qui un jour pourront se présenter lors des joutes.

Alors que la Fusion a fixé sa position face à la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), de fortes interrogations persistent sur le comportement des élus des autres partis membres du gouvernement dont l’OPL, l’Union, Fanmi Lavalas et même Lespwa.

Preuve de la complexité de la situation, le député Enel Apollon ( Lespwa) critique ouvertement le comportement des dirigeants de son parti les qualifiant d’opportunistes.

Tout en renouvelant son attachement au CPP, le député Apollon indique que les dirigeants des partis veulent avoir l’adhésion de leurs élus afin d’obtenir des postes ministériels. " Il n’y a jamais eu de rencontre entre les élus et les dirigeants de Lespwa", martèle t-il fustigeant le comportement des chefs de file des partis.

vendredi 25 avril 2008

Stanley Lucas réclame des discussions entre le chef de l’état et les parlementaires avant la désignation du premier ministre

Stanley Lucas réclame des discussions entre le chef de l’état et les parlementaires avant la désignation du premier ministre

Le directeur exécutif de Washington Democracy Project (WDP), Stanley Lucas, très critique envers le gouvernement de Jacques Edouard Alexis dénonce l’inorganisation et l’inefficience de l’équipe gouvernementale aujourd’hui démissionnaire.

Interrogé sur le choix d’un nouveau premier ministre, M. Lucas croit que les consultations constituent une manifestation de la faiblesse du président. Tout en dénonçant l’opacité du processus de sélection du nouveau premier ministre, M. Lucas estime qu’il faut mettre en place un cadre de dialogue entre le parlement et la présidence.

Les parlementaires ne seraient pas prêts à ratifier un premier ministre proche du chef de l’état selon M. Lucas, pour qui les techniciens tels, Eric Pierre, Philippe Rouzier ou Jacky Lumarck n’ont pas plus de chance. " Il faut de vrais consultations sans coup bas", dit-il s’étonnant de l’absence de consultations entre les chefs de partis politiques.

Tout en craignant de nouvelles manifestations contre la vie chère au début du mois de mai, le directeur de Washington Democracy Project rappelle que le premier ministre aura pour mission de négocier avec les institutions financières internationales. " Les parlementaires veulent défendre les intérêts de la population et analyseront minutieusement la proposition du chef de l’état", déclare M. Lucas rappelant que " la rue" a rejeté l’ancienne méthode de gouvernance.

Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Lucas a dit espérer qu’une personnalité indépendante ayant des capacités technique et politique sera choisie par consensus pour occuper le poste de chef de gouvernement.

En ce qui a trait à l’aspect économique de la crise, Stanley Lucas dénonce la formule du monopole sur l’importation des produits alimentaires qui selon lui est une des causes de la crise. Dans le même temps il salue l’action de la Chambre de commerce qui encourage la libre concurrence. " La vallée de l’artibonite peut produire 300 000 tonnes métriques de riz au lieu de 60 000 si le gouvernement accorde 247 millions de gourdes au lieu de 30 millions aux producteurs", ajoute t-il.

De plus, Stanley Lucas critique l’inaction des hommes politiques qui n’ont pas pu résoudre les problèmes de la société ce qui a entraîné de grandes manifestations de rues.

Il déplore également l’attitude des autorités qui refusent de mettre en place une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les attaques contre les entreprises. " Ces attaques étaient très sélectives ", lance t-il craignant une répétition de telles exactions.

NOTE DE PRESSE DU BLOC PARLEMENTAIRE DU SENAT DE LA REPUBLIQUE

Le Bloc Parlementaire au Sénat de la République présente ses félicitations au peuple haïtien pour la réponse positive qu'il a donnée à sa demande de trêve formulée la semaine dernière à l'occasion des manifestations, malheureusement ponctuées de violences, organisées en vue de protester conte la passivité du gouvernement Alexis et la misère qui en découle. Cette trêve a permis au bloc majoritaire, composé de 16 Sénateurs d'horizons divers, de renvoyer le Premier Ministre Alexis et son Gouvernement en vue de faire place à une nouvelle équipe gouvernementale avec une vision et une politique calquées sur les revendications les plus urgentes du peuple haïtien.

L'heure est a l'urgence. Le peuple ne peut plus attendre. Le Président de la République, le parlement et les autres acteurs politiques se doivent de se mettre au travail en toute célérité en vue de doter le Pays de ce nouveau gouvernement dont la mission consistera en la mise en application d'une nouvelle qui puisse, à la limite de nos ressources, satisfaire les desideratas légitimes. Ces revendications s'articulent autour de la lutte contre la misère et la faim, la baisse du coût de la vie, la lutte contre le chômage et la corruption, la relance de la production nationale etc.

Le Bloc majoritaire au Sénat de la République se tient à la disposition du Président de la République en vue de contribuer à doter le Pays rapidement d'un nouveau gouvernement. Les 16 Sénateurs Membres du Bloc sont prêts à accomplir leur mission constitutionnelle tel que stipulée par les articles 157 et 158 de la Constitution de 1987 traitant de la ratification d'un Premier Ministre et de l'approbation de sa politique générale.

Par ailleurs, les 16 Sénateurs en appelant à la vigilance du Président de la République et des autres institutions de contrôle de l'Etat pour que les mesures administratives et financières prises pendant la période de « Liquidation des affaires courantes » soient conformes aux lois en vigueur sur la comptabilité publique.

Pour le bien du Pays, il est impératif que cette période de liquidation des affaires courantes par le gouvernement, n'aille pas au-delà de cette semaine. Le Bloc majoritaire est prêt à jouer sa partition pour parvenir à cette fin. Nous ne faisons qu'attendre le signal du Président de la République.

Port-au-Prince, le 21 avril 2008

Suivent les signatures :

NOMS ET PRÉNOMS

Sénateur Rudy HERIVEAUX
Sénateur Youri LATORTUE
Sénateur Evallière BEAUPLAN
Sénateur Fritz Carlos LEBON
Sénateur Edmonde Supplice BEAUZILE
Sénateur Evelyne B. CHERON
Sénateur Ricard PIERRE
Sénateur Mélius HYPPOLITE
Sénateur Jean Joseph PIERRE LOUIS
Sénateur Judnel JEAN
Sénateur Jean Gabriel FORTUNE
Sénateur Michel CLERIE
Sénateur Andris RICHE
Sénateur Eddy BASTIEN
Sénateur François Fouchard BERGROME

jeudi 24 avril 2008

Résume de la situation politique du 24 Avril: Hier, aujourd'hui, demain

Stanley Lucas: centurionlucas@ gmail.com

Quelques amis m'ont demande de résumer pour eux la situation politique et de dégager un peu ce qui peut se passer dans l'avenir immédiat. Quatre points peuvent être développés, chacun de ces quatre points peut faire l'objet d'un texte, ce que je ne ferai pas aujourd'hui

  1. Leçons des derniers événements
    • Les élus (Parlement, Président) ne s'entendent pas sur les besoins du peuple a satisfaire: le peuple est dans les rues;
    • Les décideurs, les décision makers ne sont pas a la hauteur de la tache: la rue décide (en apparence)
    • Les instances préposées aux renseignements sont inopérantes sinon inexistantes: de nombreux dérapages sont enregistrés
    • L'enquête demandée surtout par le secteur prive n'est pas envisage par les autorités compétentes qui se contentent de demander aux victimes de porter plainte;
    • La vie chère en Haïti se résume a une question de riz. Tant mieux!
    • Les agressions ont été sélectives surtout à Delmas et à Pétion ville
    • La responsabilité dans cette affaire n'incombe a personne. Ponce pilatisme!
    • Les règles d'engagement de la MINUSTAH: ses relations avec le gouvernement haïtien?
    • Il n'y a aucune raison que ces événements ne se reproduisent pas dans un futur proche
  2. L'expérience du gouvernement Alexis
    • Des le départ le Président et le PM ne sont pas sur la même longueur d'onde. Déclarations et pratiques contradictoires
    • Relations difficiles entre ces deux grands acteurs
    • Méconnaissance des rôles
    • Equipe gouvernementale hétérogène
    • Absence d'agenda de la présidence et de la primature
    • Inorganisation et inefficacité du bureau du premier Ministre
    • Conseil des ministres: une comédie
    • Résultat mitige du CSPN sous la houlette du PM Alexis
    • Relations avec le parlement: scandale et corruption

Conclusion: Jacques Edouard Alexis a choisi de sortir par la petite porte arrière du Parlement

  1. Le choix du nouveau premier Ministre
    • Faiblesse du président qui perd la grande latitude dont il a bénéficié lors du choix de JEA ;
    • Faiblesse des partis politiques qui ont participé et échoué avec le gouvernement de JEA
    • Tension sinon rupture entre l'état major des partis politiques et les élus de ces paris au parlement qui demandent de négocier directement avec le président la formation du nouveau gouvernement
    • Après une accalmie, le palais national redevient le lieu de discussions informelles sur la formation du gouvernement après l'avoir été pour les élections, la constitution, les collectivités territoriales, l'éducation, la double nationalité, la corruption, la contrebande, la vie chère, etc.
  1. L'avenir
    • Le désespoir après LESPWA
    • Le triomphe de l'ignorance, la stupidité, l'entêtement sur le courage politique de provoquer des ruptures salutaires
    • L'accumulation continue de capital par le groupe au pouvoir, accumulation masquée par la lutte contre la corruption
    • Amendement ou changement (tentative de coup d'état, augolpe, par Préval) de la constitution vs. maintien du statu quo
    • La réélection de Préval ou l'apparition d'une nouvelle force politique sur le terrain politique
    • Le pouvoir a Aristide (a son groupe) ou respect des règles du jeu politique
    • Le cote positif des événements inévitables, nécessaires même, porteurs d'un changement ou d'un développement politique.

Jean-Bertrand Aristide choisit Yves Crystalin pour représenter Fanmi Lavalas aux négociations.....

Jean-Bertrand Aristide choisit Yves Crystalin pour représenter Fanmi Lavalas aux négociations pour la désignation d’un nouveau Premier Ministre

L’ancien président Jean-Bertrand Aristide aurait désigné Yves Crystalin pour représenter Fanmi Lavalas aux pourparlers pour le choix d’ un successeur à Jacques Edouard Alexis, renvoyé le 12 Avril dernier par un groupe de 16 sénateurs, c’est ce qu’a révélé un haut cadre de Fanmi Lavalas.

Cette même source qui a requis l’anonymat a par ailleurs précisé que M. Aristide a passé des instructions afin de recoller les morceaux du parti, divisé depuis son départ pour l’exil en février 2004. Le représentant National de Fanmi Lavalas a en ce sens appelé à la formation d’un comité d’urgence qui aura notamment pour mission de « gérer la crise au sein de cette formation politique ».

Cette structure ad hoc dont la présentation officielle aura lieu sous peu, sera composée des dirigeants des cellules de base, des représentants régionaux et des cadres du parti tels : Yvon Neptune, Yves Crystalin, Annette Auguste et René Civil.

Pour donner une assise légale à cette équipe, un nouveau congrès national aura lieu très bientôt, a ajouté le dirigeanta même source.

La source a indiqué qu’une réunion a eu lieu avec les députés élus sous la bannière du parti mardi toujours dans la perspective de restructurer le parti et de mettre ces derniers au courant des nouvelles décisions arrêtées. Cette source a d’un autre côté déclaré que Rudy Hériveaux n’était pas le représentant national a.i du parti, comme il le prétend, soulignant que ce titre ne peut s’obtenir qu’au terme d’un congrès national, réunion qui n’a pas eu lieu.

Néanmoins cette source s’est déclarée reconnaissante envers le sénateur de l’Ouest en particulier «pour les sacrifices consentis afin de raffermir le parti ». Voilà pour quoi « les portes du comité lui seront grand-ouvertes ainsi qu’aux autres membres du parti », a renchéri ce responsable de Fanmi Lavalas.

Il est à noter que Yves Crystalin avait une fois de plus représenté le Fanmi Lavalas à la réunion qui s’est tenue hier soir (mercredi) au Palais National dans le cadre des consultations pour le choix d’un nouveau chef de gouvernement.

Jacklin Jean Paul
Jpjacklin2004@yahoo.fr
jjpprods@yahoo.fr
mercredi 23 avril 2008

Miguel Angel Moratinos arrive à Port-au-Prince jeudi

Rencontre bilatérale avec le Président René Préval et attribution de distinctions aux membres du contingent espagnol de la MINUSTAH au menu de cette visite historique du chef de la diplomatie espagnole

mercredi
23 avril 2008,

Radio Kiskeya

Le ministre espagnol des affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, est attendu jeudi à Port-au-Prince où il aura des entretiens sur des questions bilatérales avec les autorités haïtiennes, dont le Président René Préval, et décernera des distinctions au contingent espagnol de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).

Selon des sources diplomatiques espagnoles citées par l’agence EFE, Moratinos, qui entreprend un périple en Amérique latine, sera le premier chef de la diplomatie de son pays à visiter Haïti qui fut longtemps colonisée par le Royaume d’Espagne avec l’arrivée de l’expédition de Christophe Colomb en ...1492.

Outre le chef de l’Etat haïtien, le dirigeant espagnol rencontrera le Premier ministre démissionnaire Jacques-Edouard Alexis, les présidents du Sénat, Kelly Bastien et de la Chambre des Députés, Pierre Eric Jean-Jacques de même que le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Hédi Annabi.

Il est aussi prévu un tête-à-tête avec le Secrétaire général de l’OEA, José Miguel Insulza, également en visite à Port-au-Prince.

Dans un entretien téléphonique à EFE, l’ambassadeur espagnol en Haïti, Juan Fernàndez Trigo, a indiqué qu’en dépit des graves troubles sociaux que des protestations contre la faim ont récemment provoqués dans le pays, Miguel Angel Moratinos a décidé de "maintenir sa visite à Port-au-Prince avec encore plus de motivation". Le diplomate souligne l’intérêt du chancelier à "démontrer l’appui de l’Espagne à Haïti".

Dans la foulée, il a précisé que les fonds destinés à des projets de la coopération espagnole en Haïti se chiffrent à environ 25 millions de dollars et se sont multipliés par 30 depuis 2003. Pour M. Trigo, cela prouve "la volonté de Madrid de faire profiter Haïti de la coopération comme le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental". 40% de l’aide est consacrée à des projets éducatifs en raison de leurs effets multiplicateurs.
"Il y a une volonté d’être aux côtés du peuple haïtien dans ces moments difficiles", a expliqué Juan Fernàndez Trigo qui a ajouté que le ministre Moratinos profitera de son passage à Port-au-Prince pour renouveler son soutien au contingent espagnol de la Police des Nations Unies (UNPOL), l’une des composantes de la MINUSTAH. Ainsi, plusieurs des 50 policiers et agents de la garde civile déployés sur le terrain seront décorés parce qu’au cours de leur mission ils ont "mis en danger leur sécurité et leur intégrité".


Après Haïti, le chancelier espagnol poursuivra sa tournée régionale en se rendant successivement au Pérou, en Argentine et au Brésil. spp/Radio Kiskeya

Le Secrétaire général de l’OEA conduit jeudi une mission internationale en Haïti

José Miguel Insulza et des représentants notamment des Etats-Unis, de l’ONU et de l’UE entendent réaffirmer l’appui de la communauté internationale aux autorités haïtiennes confrontées à une grave crise alimentaire

mercredi 23 avril 2008,
Radio Kiskeya

Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), José Miguel Insulza, arrive jeudi à Port-au-Prince à la tête d’une mission de haut niveau en vue d’exprimer au gouvernement haïtien le soutien des institutions internationales et des pays du Groupe des amis d’Haïti devant la grave crise alimentaire qui avait plongé le pays dans une impasse politique.

Selon un communiqué de l’OEA rendu public à Washington, la délégation comprendra d’importants représentants des Etats-Unis, du Canada, du Mexique, de l’Argentine, du Brésil, de l’Union européenne et un envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Des discussions avec le Président René Préval et son Premier ministre démissionnaire Jacques-Edouard Alexis sont notamment annoncées José Miguel Insulza a estimé que l’Exécutif haïtien présidé par René Préval "contrôle pleinement la situation et réalise des consultations avec les forces politiques en vue de la désignation à brève échéance d’un nouveau Premier ministre" suite à la décision, le 12 avril, du Sénat de destituer Jacques-Edouard Alexis au milieu d’une violente tempête sociale contre l’escalade des prix.

Toutefois, le numéro un de l’organisation hémisphérique insiste sur la nécessité pour la communauté internationale de rendre sa coopération avec le peuple haïtien effective dans un court délai. "La solidarité doit s’exprimer rapidement et l’envoi d’aliments est urgent pour que le gouvernement puisse faire face à ce problème", a estimé M. Insulza qui avait dirigé une réunion du Groupe des amis d’Haïti peu après les événements dramatiques qui avaient secoué Port-au-Prince et plusieurs autres villes les 8 et 9 avril derniers. Le diplomate chilien avait alors regretté l’effet dévastateur des prix du pétrole et des aliments sur les "avancées importantes" qu’Haïti avait, selon lui, réalisées dans la lutte contre la violence, en faveur du développement et du renforcement institutionnel.

L’OEA rappelle que son objectif est d’aider le peuple et le gouvernement d’Haïti afain d’éviter que la crise ne s’amplifie. Le Secrétaire général adjoint de l’organisation, Albert Ramdin, a enfin affirmé qu’il existait en Haïti "une situation d’urgence et non une crise politique".

Très présente dans la succession de crises qu’a connues le pays ces dernières années, l’Organisation des Etats américains avait joué un rôle de premier plan dans le processus électoral de 2006 qui allait porter René Préval au pouvoir pour un second mandat. spp/Radio Kiskeya

La MINUSTAH le dindon de la farce?


Stanley Lucas

Dans les pays en crise lorsque la communaute internationale intervient sur demande des autorites locales, elle se doit de respecter neuf principes pour reussir.

1. Les autorites locales doivent voir le developpement comme leur affaire, leur responsabilite. Les initiatives de developpement locales doivent repondre aux besoins des citoyens du pays. Ce que veulent les citoyens Haitiens, c'est ce qui est important puisque cela a rapport a leur propre developpement, leur propre avenir et non celui de la communaute internationale. Cette communaute internationale ne peut qu'accompagner les Haitiens. La MINUSTAH a viole ce principe, particullierement les employes de la MINUSTAH qui sont les anciens membres de la MICIVIH qui pensent pouvoir remplacer les Haitiens.

2. Renforcer la capacite locale par le transfert des connaissances et la promotion de politiques appropriees. Le renforcement des capacites passe par le renforcement des connaissances individuelles et des institutions qui developperont les moyens de preparer et d'executer des politiques et delivrer les services a la population. C'est la seule facon de garantir la bonne gouvernance, de recevoir et d'absorber l'aide internationale et d'attirer les investissements. La communaute internationale a totalement neglige cet aspect et la encore vu le profil des acteurs internationaux les plus actifs en Haiti, ils se prennent pour les autorites et les investisseurs locaux. Cemme cette employee internationale en Haiti qui a la fois travaille pour une institution internationale et investit dans le biodiesel. Conflit d'interet?

3. Developpement Durable: preparer les programmes et projets d'une facon qui garantit que leurs impacts dureront au dela des dates d'achevement. Le developpement durable doit toujours assurrer une balance entre le developpement economique, le developpement social, la democracie et la bonne gouvernance. Ils doivent aussi condiderer si la technologie, institutions ou services qu'ils introduisent dans la societe auront un effet durable. Au regard des projets executes la communaute a rate ce train en Haiti. Je vous invite a lire mon article sur la debacle de l'aide internationale en Haiti en cliquant sur:
http://solutionshai ti.blogspot. com/2007/ 01/international -aid-debacle- how-to-get. html

4. Selectivite: L'investissement des ressources disponibles de la communaute internationale est en general base sur trois notions: aide humanitaire, les interets de politique etrangere, et l'engagement et la promesse des autorites du pays pour conduire les reformes necessaires. En general les ressources de la communaute internationale sont utilisees dans des interventions qui auront un impact, actuellement ce n'est pas le cas. Preval comme populiste s'oppose aux reformes et a l'institutionalisatio n de la democratie. Les slogans ont remplace les politiques, lutte contre la corruption, modernisation de l'etat, lutte contre la drogue, production nationale...

5. L'evaluation: L'une des taches les plus importantes avant de preparer un programme d'assistance a un pays est de faire une evaluation serieuse de la realite locale. Pliusieurs facteurs doivent etre consideres: Est-ce que le plan de reconstruction rejoint les realites de terrain? Quelles sont les meilleures pratiques existantes pour chaque intervention? Quelle est la capacite de cette societe pour recevoir des montants volumineux d'assistance? En 2007 la BID avait mis US$475 millions a la disposition du ministere des travaux publics, apres huit mois de l'annee fiscale le ministere avait depense seulement 8% de son propre budget. Pathetique dans un pays qui a autant de besoins.

6. Les resultats: Des ressources doivent tres disponibles pour atteindre des objectifs definis, mesurables et strategiques. Avant meme de rentrer dans un pays la communaute internationale doit determiner les objectifs strategiques que le pays a et considerer le meilleur moyen d'atteindre l'impact desire. Quel type de programme et de ressources permettront d'atteindre ces resultats? Determiner les indicateurs permettant de mesurer si ces programmes sont en train d'avoir l'impact desire. En ce sens le gouvernment Haitien a un role central qu'il refuse de jouer, certains acteurs internationaux en profite pour faire ce qu'ils veulent. Resultat? Rien n'est vraiment delivre a la population le pouvoir et ses amis traditionels du secteur prive, le secteur des monopoles, sont les seuls beneficiaires

7 Partnership: La collaboration entre le gouvernement, les donateurs internationaux, le secteur prive, les ONG est vitale. Ce partnership est un element central pour la reussite. En Haiti ce partenariat n'existe pas, ce qui est en place est plutot virtuel. Un petit groupe du secteur prive proche du president definit le partnership. Seulement les membres du club sont acceptes, la politique du mounpaisme est strictement appliquee.

8. La flexibilite: qui doit s'adapter aux conditions changeantes, pour prendre avantage des opportunites et garantir l'efficacite n'existe pas

9. Responsabilier, rendre des comptes: Mettre en place un systeme pour responsabiliser ceux qui sont aux commandes permet de construire un systeme de controle et de verification pour prevenir la corruption. Personne n'est responsable en Haiti, c'est la politique du se pa fot mwen

Tout ceci pour dire que l'assistance internationale en Haiti n'est pas efficace. Le gouvernement Haitien depuis 1994 est en train de rater des opportunites d'assistance qui seront rares dans le futur. Lavalas/Lespwa qui ont sollicite l'assistance massive militaire et economique de la communaute internationale en Haiti l'utilisent adroitement pour proteger leur projet impopulaire qui n'est pas national qui garantira leur perennite au pouvoir. Le maintien au pouvoir de Lespwa/lavalas pour cinquante ans semble est le plan national de developpement de Preval et d'Aristide. La communaute internationale donne l'impression d'accompagner ce projet au detriment du peuple Haitien. Ce qui rend frustre une grande majorite des secteurs de la societe Haitienne. La derniere note de presse de l'OEA annoncant la visite d'Insulza confirme cette perception. Pourlire la note cliquez sur:
http://groups. google.com/ group/haitipolit ics/web/secretar y-general- leads-high- level-oas- delegation- to-haiti- on-thursday? hl=fr

Preval, dans sa vision, sait que la communaute internationale n'a qu'une option supporter TOUT ce qu'il fait puisque c'est lui qui a sollicite sa presence. Malgre l'urgence de la situation il fait durer le plaisir. La vie chere continue d'augmenter, vingt Haitiens a la recherche de meilleures conditions economiques sont morts en mer, les Haitiens s'appretent a reprendre les manifestations de rue le 1 mai, jour du travail, Preval sait que les troupes de la MINUSTAH sont la pour sa protection, le 15 mai est sa date limite. Le pays pourra-t-il attendre jusqu'au 15 Mai? Les manifestations qui s'annoncent depasseront l'ampleur du 7 Fevrier 1986 et annonce le chaos si un premier ministre de consensus, et non un valet de Preval, n'est pas nomme avant.

Entre un gouvernement qui a sollicite sa presence sur le sol Haitien, la mauvaise gestion de l'aide, la communaute internationale se trouve entre l'enclume et le marteau en Haiti. Elle se trouve entre un gouvernement impopulaire qu'elle supporte aveuglement et une polulation aux abois qui l'associe aux interets de ce gouvernement qu'elle deteste. Ca va etre le moment des choix. La MINUSTAH sera-t-elle le dindon de la farce?

Préval veut bâillonner l’Assemblée Nationale


Par Eddy Pierre-Paul

Le président René Préval traîne les pieds pour ne pas nommer un nouveau premier ministre. Il veut laisser passer le temps pour que le groupe des 16 sénateurs qui a renvoyé le gouvernement d’Alexis se désagrège. 6 sénateurs seront en fin de mandat le 8 mai prochain, théoriquement après le vote de la loi électorale. Il restera donc 10 sénateurs qui n’auront pas la majorité pour agir.


En effet, le Sénat se compose de 30 membres. Si on tient compte des sénateurs morts et démissionnaires, il ne reste que 21 sénateurs. Devant la fermeté de l’opinion publique et des bailleurs de fonds, Préval se sent le dos au mur et essaie de faire passer ses idées pour la formation d’un gouvernement fort (dictatorial ?) avec le faux sourire de la concertation au Palais national. Il croit avoir tous les atouts pour chloroformer tout le monde, s’appliquant à consulter des gens pour lesquels il n’a aucun respect. Des observateurs crédibles pensent qu’il aurait voulu gouverner sans un nouveau premier ministre, comme il l’avait fait au cours de son premier mandat, après la démission du premier ministre Rosny Smart, en 1998. D’aucuns estiment que la situation calamiteuse de l’économie et de la politique nationale sous Préval II s’explique aussi par le silence de ce Premier ministre qui a caché les outrances les plus cavalières qu’il a dû subir sous ce gouvernement au nom de la solidarité idéologique.

L’État contre le peuple

Les résultats de l’administration Préval sont mauvais. La levée de boucliers du mois d’Avril 2008 a eu des répercussions internationales. La péjoration de l’effondrement de l’économie haïtienne est dangereuse. Après le prix du riz, ce sont ceux de l’huile de cuisine, des pois, de la farine, etc. qui grimpent dans tous les marchés. Le sac de mais importé se vend à 200 dollars, et est donc plus cher que celui du riz. Les mesures annoncées par le président Préval pour faire baisser le prix du riz sont appliquées de manière inégale, créant ainsi la confusion. Les employés de l’Electricité d’Haïti (EDH) rentrent en grève. Ils ne sont pas payés car l’Etat accapare 50% des recettes de la compagnie.


Pourtant, il faut le reconnaître, cette situation était programmée. Il faut le reconnaître. Avant même que les étoiles pâlissent dans le firmament politique et économique haïtien, Raoul Peck a eu de l’avance. Ayant été Ministre de la culture sous le premier gouvernement Préval, Raoul Peck a démissionné pour dire non à la politique de l’absurde. Son témoignage dans son très beau livre «Monsieur le Ministre ….Jusqu’au bout de la patience » garde toute sa pertinence aujourd’hui. L’abêtissement des citoyens orchestré par la dictature des Duvalier a contribué à un abaissement de la personnalité de la classe politique. Les citoyens ne sont plus eux-mêmes devant le président, le directeur, le patron, etc. Nombre de ceux qui ont refusé d’être des ombres (zombis) ont été tués ou sont partis en exil. Et les jeunes qui sont en majorité aujourd’hui sur le terrain politique n’ont pas reçu une formation adéquate pour faire face aux impératifs de l’heure.
Rares son ceux comme Raoul Peck qui ont refusé de rester au gouvernement pour le plaisir de la mystification. Il a constaté comment les responsables politiques et économiques font partie d’un réseau de relations où l’on se protège mutuellement. Cette machine de malheurs sous le contrôle du président de la république est une nuisance tant à l’économie qu’à la politique. La démission de Raoul Peck après 20 mois au gouvernement est une exception.


Depuis le renversement du gouvernement de Jacques Edouard Alexis par un vote de censure, Préval se démène pour trouver un Premier Ministre à travers de multiples consultations avec les partis politiques et la société civile dans le but de tromper tout le monde, fait-on remarquer dans les milieux politiques haïtiens. En effet, Préval déclare « Nou té chita ansamb, nou pat vanse ansamb » (on était assis ensemble mais on n’avançait pas ensemble) pour expliquer l’échec cuisant de son gouvernement sanctionné par les émeutes de la faim de la première semaine d’Avril 2008. Chaque ministre du cabinet Préval/Alexis ignorait ce que faisait l’Exécutif. C’est à la radio qu’il apprenait les décisions arrêtées par le gouvernement. Pour pouvoir gouverner sans un programme et sans des objectifs clairs et précis, M. Préval avait recouru à la tactique d’acheter les consciences des ministres mais aussi des dirigeants des autres partis politiques tels que Lespwa, Fusion, OPL, Pont, Alliance, etc. composant le gouvernement pluriel dirigé par Jacques Edouard Alexis. Le Président a donc donné à manger aux représentants de ces différents partis politiques et ayant la bouche pleine, ils n’ont pas pu parler contre cette politique qui a abouti à ces émeutes. Non seulement ils n’ont pas pu parler, mais les responsables des partis politiques alliés au pouvoir ont également accepté de jouer le jeu du président Préval en déclarant qu’Alexis est le responsable des émeutes de la faim.

L’impossible chirurgie reconstructive de l’État

Maintenant, Préval continue dans sa politique de supercherie. S’étant rendu compte que le parlement constitue un obstacle à sa politique de faillite, il prétend vouloir créer cette fois un gouvernement de coalition. Quelle mystification ! On n’a pas besoin d’être grand clerc pour reconstituer le fil des décisions qui ont mené à la débâcle des émeutes. Le budget du gouvernement haïtien a toujours rimé avec gâchis. Dans le budget 2007-2008, sur 257 millions de gourdes demandés par l’ODVA pour relancer la culture du riz dans la vallée de l’Artibonite, le gouvernement n’a donné que 30 millions de gourdes. Sur un budget total de 77 milliards de gourdes cela représente moins de 1 pour cent. C’est justement à ce niveau que Préval veut avoir les mains libres. Il veut un parlement qui ne soit qu’une chambre d’enregistrement de ses décisions. Un parlement bidon. Il demande aux formations politiques et aux parlementaires d’appuyer la politique de son gouvernement au Parlement avant de nommer un premier ministre. Pour ne pas avoir de contestation parmi les pères conscrits, il introduit la dictature du pouvoir exécutif par la petite porte. Le désordre qui existe au parlement est encouragé en sous main. Tout est fait pour ne pas prendre le balai et faire le ménage.


En effet, le problème fondamental est que Préval n’a aucune vision. Il s’isole dans un style de gouvernement où il met à côté de lui uniquement des gens sans caractère qui n’osent pas lui dire non, quand il avance des bêtises. Avec sa présence au timon des affaires pour prendre les décisions, le problème reste entier. Aucun exercice de chirurgie reconstructive de l’Etat et de son autorité n’est possible avec lui. S’il veut être roi, qu’il le soit, mais qu’il laisse d’autres gouverner. Or justement, c’est là que le bat blesse. Il veut contrôler les moindres détails. Et c’est ainsi qu’il se tire chaque fois une balle dans le pied. Que ce soit lors de la réception au Palais national des bandits et kidnappeurs qui recommencent leurs actions criminelles une fois qu’ils ont consommé l’argent que leur a donné le pouvoir pour rester tranquille. Que ce soit lors de l’arrestation d’entrepreneurs accusés de fraude. Que ce soit avec ses déclarations ou avec son silence. C’est attristant, même pour ceux qui, comme Marc Bazin, n’ont pas épargné leur peine pour que Préval ait du succès en lui indiquant la marche à suivre. La vérité est que le citoyen qui dirige les destinées du peuple haïtien n’a aucune connaissance spécifique ni de vue d’ensemble sur la voie à suivre pour le développement en Haïti. En équilibriste hétéroclite, il n’accepte pas de travail d’équipe et se préoccupe beaucoup plus de se venger des dirigeants plus expérimentés que lui parce qu’il les trouve plus dérangeants. C’est, en tous cas, la perception des observateurs.

Motion de censure et vote de ratification


Mais la lenteur calculée de Préval dans le choix d’un nouveau Premier Ministre a aussi pour objectif de semer la confusion sur les rapports existant entre motion de censure et vote de ratification. Ce sont deux choses différentes. Certains prétendent que le nouveau premier ministre qui sera choisi par le président Préval devra être accepté automatiquement par le Parlement, une fois ses documents vérifiés. Selon ces gens, étant donné que le gouvernement de Jacques Edouard Alexis a reçu un vote de censure le 12 avril 2008, le Parlement ne peut donner aucun autre vote de censure en une année, soit pas avant le 12 avril 2009. Guyler C. Delva qui fait la promotion de Préval, et qui fait figure de son homme lige, défend cette conception bizarre contre les points de vue exprimés par Micha Gaillard et Patrick Elie. La motion de censure est l’un des moyens de contrôle de l'Assemblée Nationale sur le Gouvernement, quand ce dernier ne fait pas le travail pour lequel il a été nommé. Auditions, commissions d’enquêtes et interpellations sont d’autres moyens que peut utiliser le Parlement pour assurer son contrôle de la politique menée par le pouvoir exécutif. Ceci n’a rien à voir avec le vote de ratification qui concerne les actions du parlement sur les décisions prises par le pouvoir exécutif. Ces actions peuvent concerner aussi bien l’acceptation du choix du Premier Ministre que des traités ou accords internationaux. Le Parlement est dans son droit de dénoncer ou d’autoriser un choix du pouvoir exécutif.

La recherche d’un nouveau bouc émissaire

Le gouvernement de coalition nationale que voudrait Préval est une farce. Il veut se dégager de sa responsabilité de chef d’Etat en demandant aux autres partis politiques de cautionner sa politique vide et creuse. Ayant constaté comment la classe politique est tombée dans son piège de «fusible » avec le renvoi de Jacques Edouard Alexis, il continue, persuadé qu’il n’aura pas de comptes à rendre. Dans son entendement, un premier Ministre est un raccourci qui lui évite de répondre de ses actes devant la justice et devant le peuple. Il se trompe grandement. Pour mettre fin à la politique de l’absurde qui prévaut en Haïti, il faut faire appel à la compétence. Raoul Peck termine le chapitre « les Silences du Palais » de son livre par la citation suivante : «C’est qu’un jour Aristide puisse sacrifier son marassa Préval sur l’autel de sa propre rédemption, en en faisant le bouc émissaire de sa propre rédemption.» (pages 64-65). Préval a appris à la bonne école. Après avoir sacrifié Jacques Edouard Alexis, la classe politique se prépare à lui donner une autre victime. La comédie continue.

Préval est démissionnaire


Jean Erich René
24 avril 08

Au cours de la deuxième moitié des années 1980, on assistait en Haïti à une véritable course vers l'idéal démocratique comme unique voie d'accès au développement économique et social. En effet, les révolutions socialistes étaient en perte de vitesse parce qu'elles n'ont pas pu apporter les germes d'espoir pour l'émancipation des peuples pauvres et opprimés. L'empire Soviétique s'est écroulé. Le mur de Berlin s'est effondré. Le nouvel ordre du jour c'était le pluralisme politique dont le corollaire obligé était la revendication d'élections libres. L'Eglise catholique avec sa doctrine sociale, le vent en poupe, a relayé avec succès les aspirations démocratiques pour chevaucher le pouvoir. Mais avec le temps, on s'est rendu compte que toutes ces démarches visaient à paver la voie à la mondialisation dont le menu est : le libre échange et la privatisation.

Une puissante machine politique internationale fut mise en marche. Développement économique et démocratie représentent les deux temps de cette nouvelle dynamique. L'implantation de la démocratie dans le Tiers-monde se heurte à des contradictions internes qui la mettent au rang d'utopie. La montée en flèche des aspirations démocratiques est certes le signe évident de la réussite économique des nations occidentales qui tendent vers l'universalité de leur modèle. Cependant la pluralité de nos sociétés et la diversité des horizons humains nous interdisent de réduire la démocratie à une simple critériologie. Au nom de l'objectivité des sciences sociales, évaluer Haïti selon le canevas des démocraties occidentales, est absurde.Il s'agit de deux univers différents avec des antécédents historiques nettement distincts.

La démocratie est inséparable de deux notions fondamentales : liberté et justice. La liberté est le premier attribut de toute démocratie. Pour répéter Platon : « La liberté incontrôlée des hommes les porte à s'autodétruire.» Hegel le grand philosophe affirme : « Si la liberté est laissée à la seule conviction personnelle de chacun, il n'y a pas de liberté.» Si la diversité des intérêts et des valeurs est reconnue, si la liberté d'expression est acquise, les codes de loi doivent fixer aussi les limites pour garantir une coexistence pacifique. Au nom de la liberté il n'est pas permis aux diplomates du béton de casser les vitres des voitures, de démolir les maisons des tiers et leurs magasins. Il s'agit d'actes criminels punis par le code pénal. Qui pis est, le Président affirme qu'il n'y peut rien.

Sans la justice la démocratie est un vain mot. Un climat de permissivité invite les criminels à récidiver sans éprouver aucune crainte. On comprend dès lors la persistance des actes de banditisme en Haïti. Le respect scrupuleux du cadre légal exige une certaine indépendance que l'environnement haïtien en proie à la misère et le contexte politique dominé par la violence ne garantissent pas. Quand le pouvoir utilise le service des bandits pour faire pencher les résultats des urnes en sa faveur ou pour avoir raison de ses adversaires, c'est la débâcle! Dans un pays comme Haïti, l'application de la démocratie selon le modèle occidental contribue davantage à l'intensification des penchants pervers au lieu de favoriser l'éclosion d'un climat propre au développement économique et à l'avancement social.. Tant et aussi longtemps qu'on n'arrive pas à tenir en laisse les chiens enragés ils continueront à mordre tous les passants, propager leur rage et troubler la paix sociale De jour en jour la liste funèbre s'allonge. Aucune justice n'a été rendue jusqu'à présent.

Le schéma weberien nous aide à identifier le noyau de la problématique haïtienne caractérisée par l'antinomie de la tradition et de la raison. Le 55e Président d'Haïti, par son comportement au pouvoir, n'obéit pas aux impératifs kantiens des normes et des principes propres à notre société. Il a brûlé les interdits constitutionnels, se foute de nos institutions et devient, par son nihilisme, nietzschéen. L'exercice démocratique exige un état major d'hommes et de femmes lucides et compétents .Tout fonctionnaire de l'État jouit d'un statut légal. Ses attributions sont clairement définies. Entre un Premier Ministre et un Président il ne peut pas exister un rapport de vassalité. Quel que soit le niveau d'un fonctionnaire de l'Etat dans la hiérarchie, il est assujetti à des règlements impersonnels et agit dans le cadre de la compétence objective selon les lois sur la fonction publique.

Il n'y a pas de rupture dans la chaîne de commandement. Le Président et le Premier Ministre sont solidaires de l'échec du Gouvernement. La barque nationale est à la dérive Depuis les émeutes de la faim René Prévale n'arrive pas encore à se remettre de ses émotions. Au moment ou les manifestants brisaient la barrière du Palais National et pénétraient sur la cour, la fille du Président qui observait cette scène macabre par la fenêtre, a avorté. La réaction de René Préval c'est de démissionner, comme en 1999 quand les chimères avaient attaqué la voiture de sa sœur qui depuis lors est paraplégique. Il a fallu le réconfort et l'assurance d’Ambassadeurs de France, des USA, du Brésil et du Chef de la MINUSTAH pour que René Préval garde encore le pouvoir le temps qu'on aménage un autre espace politique. Pour distraire les enfants vicieux un marathon, avec une grande bombance de sucreries, a été organisé autour du choix du Premier ministre. Dans le générique de cette comédie défilent les noms des bouffons les plus ridicules. La démocratie brandie comme vecteur de développement économique suppose d'abord la satisfaction des besoins de base et la mise en chantier d'institutions capables de l'irradier dans tous les compartiments de la société. Une démocratie sans pain n'est pas viable mais dangereuse et suicidaire pour les dirigeants politiques. Préval est démissionnaire.

mercredi 23 avril 2008

Plaidoirie pour la Police du Nord d’Haïti.

Une voiture de police en panne depuis huit jours
en pleine rue devant le commissariat du Cap-Haitien.

Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
48, Rue 23 -24 B

Cap-Haïtien, Haïti
reseaucitadelle@yahoo.fr,
reseaucitadelle@gmail.com
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Deux semaines après avoir fourni un travail de niveau professionnel, la Police dans le Nord d’Haïti fait face à de graves difficultés : Problèmes de matériels roulants, d’effectifs et surtout de frais pour carburants et pièces de rechange.

Si à travers le pays on fait l’éloge du calme dans le Nord alors que les investisseurs de la Capitale connaissaient la terreur de la populace en ce début d’avril 2008, c’est grâce au leadership responsable d’anciens dirigeants de l’ancienne opposition anti-Aristide et surtout au résultat du travail de la Police Nationale dans le Nord.

Alors que des bandits profitaient des manifestations de la faim pour saccager la capitale haïtienne, dans le Nord comme dans toute société humaine d’ailleurs, certains cherchaient à semer le trouble et projetaient de piller certains magasins et dépôts de produits alimentaires.

Les leaders de l’ancienne opposition ne se sont pas laissés pris dans le piège des pillards. Même quand ils étaient contre la politique de Jacques-Edouard Alexis, ils n’ont pas voulu créer une situation chaotique au profit des bandits souvent liés à Lavalas. La situation étant propice, les fonds distribués à des militants jugés violents par des larrons comme Moise Jean-Charles et Michel Saint-Croix ne pouvaient pas empêcher l’organisation de manifestations suivies d’émeutes de la faim.

De son coté la Police Nationale a fait un travail remarquable. Elle a pu maîtriser Cap-Haïtien, Saint-Raphaël et Limbé ; trois villes très distancées avec des routes impraticables.

Le corps de maintien de l’Ordre connu sous le nom de UDMO (Unité Départementale de Maintien de l’Ordre) et la Brigade d’Intervention de la Police Municipale du Cap-Haïtien ont fait un travail professionnel. Les policiers de ces corps ont maîtrisé les zones réputées chaudes, et cela, sans perte en vie humaine.

La Direction Départementale qui s’était donnée comme Mission le renforcement des Unités Spécialisées dont le Corps de Maintien de l’Ordre (UDMO) a gagné son pari. On pouvait assister à un déploiement spectaculaire de Policiers bien équipés et motivés. Associés aux agents de police du Commissariat municipal et appuyer par des Forces de la MINUSTAH qui organisaient des points fixes (Check point), le Corps UDMO a eu le contrôle de la situation.

Nous pensons que la Direction Générale de la PNH devrait prendre l’exemple du Nord et renforcer les Unités Spécialisées de Maintien de l’Ordre en attendant le retour incontournable de l’Armée Nationale. Même quand pour des raisons de sécurité le Directeur Départemental Joany Canéus refuse de fournir des informations sur ses effectifs et les matériels dont disposent ses hommes, nous pensons qu’avec 300 UDMO par département (en dehors de la zone métropolitaine) et une bonne répartition des ressources matérielles et financières, la Police Nationale d’Haïti pourra faire face à ses obligations de sécurité publique.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
23 Avril 2008


Nouveau premier ministre et prochain gouvernement : « pressions » sur Préval pour qu’il se décide rapidement

Les 16 sénateurs majoritaires donnent « la fin de la semaine »

Une certaine impatience était perceptible mardi au Parlement et dans la classe politique au sujet du temps mis jusqu’ici par le chef de l’Etat à désigner un nouveau premier ministre, dix jours après la destitution de Jacques Edouard Alexis par le Sénat.

Le groupe des seize sénateurs qui avait renversé le chef du gouvernement, a souhaité que le président de la République procède à ce choix d’ici la fin de la semaine en cours. « Pour le bien du pays, il est impératif que la période de liquidation des affaires courantes par le gouvernement démissionnaire n’aille pas au-delà de la semaine en cours », précise le groupe dans une lettre adressée lundi au chef de l’Etat.

Les « 16 » estiment que l’heure est à l’urgence. Le président de la République, le Parlement et les autres acteurs politiques doivent se mettre au travail en toute célérité en vue de doter le pays d’un nouveau gouvernement dont la mission première consistera en la mise en application d’une nouvelle politique qui puisse, à la limite des ressources du pays, satisfaire les revendications légitimes de la population, indiquent les 16 sénateurs.

Ils mettent l’accent sur la lutte contre la misère et la faim, la baisse du coût de la vie, la lutte contre le chômage et la corruption et la relance de la production nationale.

Le groupe se dit prêt à collaborer à la ratification du nouveau premier ministre et à l’approbation de sa déclaration de politique générale.

Dans le même temps, il appelle à la vigilance du chef de l’Etat et des institutions concernées afin que « les mesures administratives et financières prises pendant la période de liquidation des affaires courantes, soient conformes aux lois en vigueur sur la comptabilité publique ».

L’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), l’un des principaux partis représentés au Parlement et au gouvernement, a elle aussi exhorté le président René Préval à se décider. Le coordonnateur de ce parti, Edgard Leblanc Fils, a souligné, lors d’une conférence presse mardi, la nécessité que le chef de l’Etat ne fasse pas durer « les consultations » et qu’il aboutisse au plus vite à des décisions, de concert avec les secteurs concernés.

Un député de l’OPL, Arcluche Louis Jeune, présent à la table de conférence, a accordé au président Préval un "délai" allant jusqu’au prochain week-end pour qu’il se décide.

L’idée que le président Préval soit généralement lent à se décider sur des questions cruciales, est très répandue dans les milieux politiques. Elle l’est aujourd’hui davantage en raison des soupçons ayant cours dans ces milieux sur l’intention qu’aurait le chef de l’Etat de retarder sa décision jusqu’au 9 mai, date de la fin du mandat de 8 des 16 sénateurs du bloc majoritaire actuel. [jmd/RK]

Haïti projette l’image d’un état en faillite selon Kesner Pharel



Le chroniqueur économique de radio Métropole, Kesner Pharel, affirme que les mouvements spéculatifs sont à la base de la hausse des prix des " commodities " (produits pétroliers et alimentaires) sur le marché international. Il révèle que le gouvernement haïtien recueille des dividendes additionnels à chaque augmentation des prix des produits pétroliers. Faisant référence à l’accord Pétrocaribe, M. Pharel croit que le gouvernement peut utiliser ces ressources pour réaliser des projets sociaux en faveur des couches défavorisées.

Interrogé sur la crise alimentaire, M. Pharel est perplexe estimant qu’on doit assumer à la fois les avantages et les inconvénients. " Haïti bénéficiera de la mobilisation de la communauté internationale", lance M. Pharel qui se réjouit de la prise de conscience du problème par les principaux bailleurs de fonds d’Haïti.

Cependant il soutient que cette situation a tendance à prouver que le pays ne peut avoir de développement durable à partir de la création d’emploi. " Il faut enlever l’étiquette " Haïti ne peut réussir sans l’aide internationale", dit-il soulignant que les progrès macroéconomiques enregistrés ces dernières années se sont volatilisés.

Selon Kesner Pharel il faut éviter à la fois une forte dépréciation ou une forte appréciation de la gourde. " Un dollar à 20 gourdes pénaliserait les exportateurs haïtiens", argue t-il.

Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, Kesner Pharel a soutenu que l’image projetée par Haïti est celle d’un état en faillite. " Nous avions eu au cours de nos 200 ans beaucoup plus de période de crise, alors que pour réaliser des progrès il faut de longues périodes de stabilité", ajoute t-il.

M. Pharel fait remarquer qu’il y a urgence sur le plan économique étant donné que 6 mois se sont écoulés dans l’exercice fiscale en cours.

En ce qui a trait aux pertes enregistrées par les entrepreneurs lors des attaques des 8 et 9 avril, M. Pharel indique que ces hommes d’affaires devront consentir de nouveaux prêts pour faire fonctionner leurs entreprises. " Il faut continuer avec les enquêtes judiciaires et envoyer des signaux clairs aux investisseurs", dit-il souhaitant une enquête parlementaire sur la passivité des forces de l’ordre lors de ces manifestations.

lundi 21 avril 2008

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'echec de Rene Preval (Part III)

Stanley Lucas

Le jeu d'echec de Preval progresse. Il continue de rencontrer les partis politiques, quelques parlementaires et les representants des partis politiques. La situation se corse, Preval ne demord pas, l'objectif n'a pas change, diviser pour regner et garantir que Preval nomme un fidele a la primature et garde les ministeres clefs tout en distribuant des miettes aux partis politques. Que s'est-il passe depuis notre dernier memo?

Preval et les negociations avec les partis politiques
Preval a avec lui Chavannes Jeune (Union) et Evans Paul (Alliance). Au niveau de ces deux partis la situation se degrade. Chavannes est comme un gaga et un naif quand il est en face de Preval. Les parlementaires du goupe de Chavannes Jeunes ont commence a prendre des distances par rapport a ce dernier. Les positions pro-Preval de Chavannes Jeune ne representent pas la volonte des votants des circonscriptions et departements des elus de ce parti. Au niveau d'Evans Paul son parti est divise et son support a Preval est en train de l'affecter encore plus.

Il semblerait qu'un des leaders socialiste (fusion) ,qui est a la recherche du poste de PM, donner depuis un an un suppot aveugle a Preval. Il est pret a se laisser rouler dans la farine par Preval pour avoir ce qu'il veut. Sur instruction de Preval, il serait charge de s'assurer que les elus socialistes au parlement rejoignent cette meme position. Tache impossible! Les elus socilaistes sont en rebellion contre Preval a qui ils attribuent la crise actuelle.

La meme situation existe au sein de l'OPL ou une partie du leadership s'est ecartee des lignes de principe de leur parti et de leur leader feu Gerard Pierre-Charles. Dans les negociations pour mettre en place le gouvernement, Preval semble vouloir discuter avec ses amis personnels au sein de l'OPL en lieu et place d'un rapport institutionnel avec le parti. Il a utilise cette meme approche pour rouler les partis dans la mise en place du CEP. Il est aide dans cette entreprise par ses amis du secteur prive des monopoles connus sous le nom de Groupe de Bourdon.

Preval a rencontre lavalas, leurs representants Yves Cristallin, ancien president lavalas de la chambre des deputes qui est maintenant administrateur au ministere de l'environnement, Samedi Jean Marie representant national, Lesly Gustave responsable de la plateforme Saint Jean Bosco, Jonas Coffy depute lavalas, Chimene Sylvestre un ancien activiste du palais national a l'epoque d'Aristide et ancienne compagne du pere Devalsaint, Son Ann qui souvent sponsorise les actes de violences et dont le nom avait aussi ete cite dans le kidnapping du bebe Nahoum Myrtil a l'hopital general, bebe utilise lors de la ceremonie cannibalistique appeles ceremonie Pilon chez Aristide (audio disponible). Plusieurs points furent souleves lors de la reunion mais nous allons mentionne deux de ces points. Preval a demande au groupe lavalas d'isoler le senateur Rudy Heriveaux et le senateur du parti Pont, ancien lavalas, Evaliere Beauplan.

La reunion entre les partis et Preval a confirme que ce dernier prefere negocie avec les 'vieux" et les "amis personnels" flexibles des partis pour mieux les rouler dans la farine. Preval prefere cette approche pour avoir constate que les "vieux" et "amis personnels" des partis sont plus interesses a regler leurs affaires personnels "zeb nan bouch" que les questions d'interets national. Des crises de la semaine derniere, ces chefs de partis n'ont rien apprit. Quand le pouvoir politique laisse les institutions, partis, executif et parlement, et tombe dans la rue a cause de ce genre de comportement qui ne prend pas en compte de l'interet collectif c'es dangeureux pour la stabilite politique du pays.

Preval et les negociations avec le parlement
Preval avait prevu de rencontrer encore une fois les presidents des deux chambres Lundi, a cause des pressions il a organise la reunion Samedi. Objectifs? casser la majorite parlementaire au senat et manipuler les deputes pour imposer son poulain qui executera ses ordres a la lettre. Les amis de Preval du groupe de bourdon l'aide non seulement dans la strategie mais aussi les moyens financier et autres avantages economiques. Nous sommes en train de collecter les donnees sur la question et nous y reviendrons.

Au senat un fosse est en train de grandir antre le president qui n'est pas neutre Kely Bastien (lespwa) et ses pairs. Bastien a epouse le plan de Preval et l'aide en ce sens. Cela risque de creer beaucoup de surprise et d'envennimer la crise. Ce qui ferait l'affaire de Preval qui a besoin plus de temps puisque 9 senateurs d'apres lui partiront le 15 Mai, la fin de leur mandat. Tandis le deal etait que ces senateurs partiraient apres le vote de la loi electorale. Le ptas pour-t-il attendre aussi longtemps?

Le bloc des 16 senateurs reste apparament homogene. Deux senateurs amis personnels de Preval qui font partie de ce bloc, qui lui ont rendu service dans le passe, ont ete contacte, nous y reviendrons. Au niveau du senat aucun des candidats actuels mentionne Eriq Pierre, Philippe Rouzier, Evans Lescouflair ou autres poulains du president ne passera. Au senat l'ancien ministre de la planification Jean Max Bellerive est le seul poulain de Preval qui semble faire l'unanimite. Son nom circulait dans les couloirs du palais puis retire de la course Jeudi par le goupe de bourdon qui aide Preval dans le choix du nouveau premier ministre. Sous Preval le groupe de bourdon a toujours controle la moitie du cabinet ministeriel.

Au niveau de la chambre des deputes c'est l'incertitude. Les 63 deputes qui avaient donne le vote de confiance a Jacques Edouard Alexis sont divise en deux groupes, le premier goupe qui continue a supporter Preval dans ses desiderata et le deuxieme groupe, les decus en revolte par rapport a la politique irresponsable de Lespwa. Stevens Benoit est l'expression publique du deuxieme groupe, on se demande pour combien de temps quand on sait qu'il change de position chaque semaine.

A cette phase des negociations le constat est que la plupart des parlementaires sont en train de prendre des distances par rapport aux chefs de parti defendant leurs interets personnels. Les parlementaires ont opte pour l'ecoute des revendications de la population et ont decide d'accompagner les citoyens dans cette quete de justice economique et sociale. Une chose est certaine les parlementaires ne veulent pas un "kavalye polka" (fidele du president) de Rene Preval comme premier ministre designe. Les parlementaires selon les criteres qu'ils ont soumis au president veulent un citoyen competent, independant, experimente et surtout un democrate capable de delivrer a la population. Preval repondra-t-il aux attentes?

Au Nom de Tous Ceux Qui Ont Faim, en Haiti.// Joel Deeb Chairman



20 April 2008

Quel Haitien pourrait rester insensible au spectacle douloureux d’un peuple tout entier qui a faim, et dont les conditions de vie, ainsi que les légitimes manifestations publiques qui en sont les résultats, aient pu servir d’opportunité ou de prétexte à la violence toujours inexcusable et condamnable des casseurs professionels qui ont été projeté sur la scène politique Haitienne, en 1990, dans une prétendue révolution marxiste qui, chez nous, est d’autant plus dure et criminelle qu’elle est conduite à petits feux, s’étalant sur 18 ans déjà, au lieu des quelques mois que cela avait duré en Union Soviétique, en Chine communiste, ou plus près de nous, à Cuba ?

En Haiti, nous en avons plus d’un ! Dans leurs malsaines alliances – les uns pour garder un pouvoir politique qui, depuis presque 20 ans, n’a rien apporté au peuple Haitien dont la misère s’est considérablement accrue, et dont les parents, enfants, alliés et amis sont en plus lâchement assassinés au quotidien au terme de tortures abominables qu’occasionnent leurs kidnappings, et les autres, pour continuer à confisquer cette miette relative qui seule en Haiti peut passer pour une richesse économique, tant elle est disparate face à la pauvreté qui afflige la vaste majorité de notre population, en milieu rural comme dans les horribles bidonvilles de l’environnement peri-urbain – et protégés par une soldatesque étrangère incapable de savoir si son engagement est au service ou contre la liberté dans notre Amérique, ils ne voient ni n’entendent le désespoir d’un peuple qui a tout perdu, jusqu’à sa souveraineté. Assez messieurs, assez !

Des Jean Bertrand Aristide aux Gérard Latortue, des Boniface Alexandre aux Jacques Edouard Alexis, des Carl Braun aux Edouard Baussan, des Andy Apaid aux Rudy Boulos, ils ont le pays sous coupe réglée, et comme si cela n’était pas suffisant, ils constinuent à le déshonorer dans la violence politique, le trafic illicite de la drogue, falsification de documents, le blanchissement de l’argent, et God knows what else ! Ils ne cessent de revenir à la charge, avec le même cortège d’individus corrompus lorsqu’ils ne sont pas tout simplement incompétents, toujours prêts à aider nos prédateurs politiques et économiques à saigner le pays à blanc, contre un poste de premier ministre ou de ministre dans des gouvernements sans vision, sans objectfs, sans volonté et sans moyens réels de gouverner, tant les donateurs internationaux sont aujourd’hui fatigués de se faire rouler comme dans la farine par des petits voyoux et trafiquants impénitents, sans imagination, sans panache, sans gêne et sans vergogne.

Nous sommes tous capables de puiser en nous la force nécessaire pour changer de coeur et de comportement. Ainsi, nous demandons aux prédateurs politiques et économiques du pays de s’écarter de cette maudite mangeoire qui leur font barrer la route à ceux qui peuvent et veulent gouverner pour le bien de tous, sans ostentation, mais qui hésitent encore parce qu’ils sont des gens de bien qui ont en horreur les violences et la calomnie.

Au président Préval, nous demandons la nomination d’un premier ministre compétent, capable de comprendre les besoins du peuple, et qui a la compétence dont le pays a besoin pour parvenir à des solutions réfléchies et efficaces aux multiples problèmes qui ne peuvent que s’aggraver sous la barre des incapables et des corrompus. C’est l’appel que je lance au nom de tous ceux qui ont faim, en Haiti.

Joel Deeb
Chairman
Omega Military Counsultant

Food Riots Lead to Haitian Meltdown


Monday, Apr. 14, 2008

The good news is that there hasn't been a coup d'etat in Haiti in the wake of violent protests over increased food prices. However Saturday's vote by 16 of the country's 27 lawmakers to oust Prime Minister Jacques Edouard Alexis means that the country is in the middle of a severe leadership crisis — and that Haiti's Head of State, President Rene Preval, is now politically impotent, bereft of his chief executive.

Preval, who called the Senate vote on Alexis unjust, must now present a new candidate to parliament. Meanwhile, the government is in a lame duck position, with all current cabinet ministers, as well as other secretaries of state in appointed positions, reduced to caretakers. It could be some time before the lawmakers approve a new candidate since there is no majority party in the legislature.
And here's where the bad news truly lies: what started out as a protest against food and fuel prices has segued into a political mine field. High prices have effected everyone. But for some Haitians the stakes are higher. Factions that have lost power or influence over the last few years — such as those supporting ousted
President Jean Bertrand Aristide as well as industrialists and military officers still angry over the dismantling of the army in 1994 — have begun making their moves. Harping on the food crisis and perhaps threatening more street agitation, they are likely to pressure Preval into appointing a candidate they think will work to their advantage. As in the past, the resulting compromises are likely to lead to the political divisions, disorder and ineffectiveness that plunged Haiti into chaos. The leadership vacuum may worsen if the Senators go after Preval himself, which some observers predict.
Already, politics is heating up the streets again. Shortly after Parliament censured Alexis on Saturday, several dozen protesters gathered outside the building and began to chant "Aristide or Death." The charismatic Aristide, a former priest who has nevertheless been charged with human rights abuses committed during his presidency, was forced into exile in 2004 and is currently living in South Africa. Meanwhile, emails are circulating accusing Aristide supporters of instigating the demonstrations that shut down the capital last week. Among the Aristide supporters named is activist priest Gerard Jean-Juste, a former political rival of Preval's who was barred from running against him in 2006.

To head off the food issue, Preval has pledged to promote egg, chicken and rice production and subsidize fertilizer costs; the World Bank has promised $10 million in emergency aid and Venezuela's Hugo Chavez has agreed to send 364 tons of food, including chicken, milk and lentils. But in Haiti, even the smallest of economic fissures very quickly widen to swallow up any attempt at political equilibrium.

Violence remains near the surface as people search for scapegoats. Just a short distance away from the legislative palace, a Nigerian U.N. peacekeeper was killed execution-style in a crowded market in the heart of Port-au-Prince. Protesters were shouting "Down with MINUSTAH" — the French acronym for the 8,000-strong U.N. mission. Haiti still does not have an effective security force.

So although most cities and towns have resumed a cautious normality, few Haitians feel reassured. The high cost of living continues to persist; and the government is virtually non-existent. Worse, there's no guarantee when a new administration will be installed. And even if one is established, will it be equipped to handle the country's problems any better than the one that was just removed?