jeudi 28 mai 2009

Le journal pro-Lavalas « Haiti-Liberté » questionne le leadership d’Aristide… (Tardivement


Editorial du Journal Haiti Liberté : Aristide veut-il retourner en Haïti?


HAITI LIBERTE, vol. 2 No.42 / du 6 au 12 Mai 2009
1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210, Tel : 718-421-0162
Email: editor@haitiliberte.com
www.haitiliberte.com


Par Berthony Dupont
Nous saluons aujourd’hui les organisations de base du Parti Fanmi Lavalas qui en maintes occasions ont montré la capacité de cette organisation à mobiliser la population. Ainsi, juste après les tragiques évènements du 19 avril 2009, des représentants de la base du Parti dans une conférence de presse ont pris la décision de chasser de Fanmi Lalavas certains membres accusés de violation de la charte du Parti, de trahison vis-à-vis de Jean-Bertrand Aristide et de la cause du peuple.
Cette décision de la base du parti semblerait n’avoir pas trouvé d’appui de la part de la direction ou du comité exécutif formé par Aristide pour diriger en son absence. Car jusqu’à maintenant aucune déclaration officielle du parti n’a été faite pour confirmer ou affirmer que les expulsions annoncées sont réelles ou fausses. C’est le silence complet. On a du mal à comprendre ce silence surtout que l’un des exclus en la personne de Yvon Neptune, avait fait savoir avec autorité que ces gens là de la base ne peuvent pas le chasser.
Vu l’importance du parti Fanmi Lavalas sur l’échiquier politique haïtien;
Vu les manœuvres du gouvernement de Préval et de l’Impérialisme pour définitivement exclure les masses populaires des décisions politiques haïtiennes, comme les dernières sénatoriales ont commencé à le montrer, n’est-il pas important à ce stade des événements sur ce qui retient toujours Aristide en exil ?
Depuis le coup d’Etat du 29 février 2004, le peuple sans répit demande le retour immédiat et sans condition d’Aristide. Cinq ans après il continue à le demander. Alors, quel est l’obstacle qui non seulement empêche Aristide d’intervenir et de participer au affaires internes du Parti, mais l’empêche également de revenir au pays. Sont-ce les Etats-Unis à travers la nouvelle administration d’Obama qui a remplacé celle de Bush ? Est-ce la France de Sarkozi cet américanophile qui a remplacé Chirac ? Ou l’administration de Harper qui a remplacé celle de Paul Martin ?
On a du mal à comprendre qu’un leader politique de la trempe d’Aristide, jouissant d’une si grande popularité dans le pays, se contente simplement et seulement, à chaque fin d’année, d’adresser un message à la population sans s’engager davantage. Un dirigeant politique conscient et conséquent a toujours soif de parler à son peuple. Si l’Afrique du Sud n’est pas l’endroit idéal pour lui faciliter de continuer la lutte et préparer son retour, qu’il cherche un autre pays frère et solidaire de la lutte du peuple haïtien pouvant lui donner accès à la parole et même à l’action.
Aristide avait promis de publier un livre pour dénoncer le kidnapping de février de 2004. Jusqu’à nos jours, on attend encore ce livre. L’ex-premier ministre Yvon Neptune vient de faire croire qu’il aimerait être face à face avec Aristide pour l’entendre dire qu’il a été kidnappé. Rien n’est clair, et dans la foulée le quotidien américain « Miami Herald » vient d’annoncer que le Procureur Général de l’Etat de Floride a ordonné l’ouverture d’une enquête sur Jean-Bertrand Aristide « soupçonné d’avoir perçu de l’argent issu du trafic illicite de stupéfiants » (Miami Herald 29 Avril 2009)
Le devoir aujourd’hui de tout citoyen haïtien honnête où qu’il soit est de contribuer à mettre un terme à l’escalade de la violence contre le peuple haïtien pour arrêter le pourrissement de la situation et remettre le pays sur les rails d’une renaissance. Si Aristide veut retourner au pays pour encadrer son parti et les masses populaires, il n’a qu’à reprendre son mot d’ordre d’antan à Saint-Jean Bosco : charlemagnepéraltement.
Pour l’histoire rappelons qu’Aristide n’est pas le premier leader à avoir vécu en exil. Le cubain José Marti a passé un laps de temps en exil, et il a même vécu en Haïti. Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine a passé de nombreuses années en exil en Europe jusqu’en 1917. Il a vécu en Allemagne, en France et en Suisse. C’est entre 1907 et 1917, qu’il s’engagea dans plusieurs polémiques avec les mencheviks (en russe pour « minorité ») dont il critiquait l’opportunisme, leur attribuant la responsabilité de l’échec de la révolution de 1905, alors que plusieurs de ses propres disciples s’éloignaient de lui. C’est de sa lutte incessante contre le révisionnisme qu’il aboutit ainsi à la constitution d’un parti bolchevique (en russe pour « majorité ») indépendant et à la création de son journal, la Pravda (« Vérité »). C’est de l’exil qu’il fonda l’Union de lutte pour la libération de la classe ouvrière, le premier journal marxiste russe, Iskra (« l’Etincelle »)
En 1902, il formula la première théorie d’un parti marxiste, de son organisation et de son rôle d’élément directeur dans le combat politique du prolétariat dans le texte intitulé « Que faire ? ». Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, en 1914, il s’y opposa catégoriquement, en faisant savoir que « les ouvriers allaient s’entre-tuer pour satisfaire les intérêts de la bourgeoisie ». A ce compte, il encouragea les socialistes à « transformer la guerre impérialiste en guerre civile ». Il exposa et systématisa les idées marxistes sur cette guerre dans « l’impérialisme stade suprême du capitalisme » (1916), avançant la thèse selon laquelle seule une révolution permettant de détruire le capitalisme était susceptible d’engendrer une paix durable. Enfin c’est lors du déclenchement de la Révolution russe de février 1917, une révolution qu’il avait préparée en exil, qu’il traversa l’Allemagne dans un train blindé pour rejoindre triomphalement son pays, la Russie.

L’Histoire ne saurait être plus claire et plus convaincante.

(Editorial)Aristide veut-il retourner en Haïti?


HAITI LIBERTE, vol. 2 No.42 / du 6 au 12 Mai 2009
1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210, Tel : 718-421-0162
Email: editor@haitiliberte.com
www.haitiliberte.com


Par Berthony Dupont

Nous saluons aujourd’hui les organisations de base du Parti Fanmi Lavalas qui en maintes occasions ont montré la capacité de cette organisation à mobiliser la population. Ainsi, juste après les tragiques évènements du 19 avril 2009, des représentants de la base du Parti dans une conférence de presse ont pris la décision de chasser de Fanmi Lalavas certains membres accusés de violation de la charte du Parti, de trahison vis-à-vis de Jean-Bertrand Aristide et de la cause du peuple.

Cette décision de la base du parti semblerait n’avoir pas trouvé d’appui de la part de la direction ou du comité exécutif formé par Aristide pour diriger en son absence. Car jusqu’à maintenant aucune déclaration officielle du parti n’a été faite pour confirmer ou affirmer que les expulsions annoncées sont réelles ou fausses. C’est le silence complet. On a du mal à comprendre ce silence surtout que l’un des exclus en la personne de Yvon Neptune, avait fait savoir avec autorité que ces gens là de la base ne peuvent pas le chasser.

Vu l’importance du parti Fanmi Lavalas sur l’échiquier politique haïtien,

Vu les manœuvres du gouvernement de Préval et de l’Impérialisme pour définitivement exclure les masses populaires des décisions politiques haïtiennes, comme les dernières sénatoriales ont commencé à le montrer, n’est-il pas important à ce stade des événements sur ce qui retient toujours Aristide en exil ?

Depuis le coup d’Etat du 29 février 2004, le peuple sans répit demande le retour immédiat et sans condition d’Aristide. Cinq ans après il continue à le demander. Alors, quel est l’obstacle qui non seulement empêche Aristide d’intervenir et de participer au affaires internes du Parti, mais l’empêche également de revenir au pays. Sont-ce les Etats-Unis à travers la nouvelle administration d’Obama qui a remplacé celle de Bush ? Est-ce la France de Sarkozi cet américanophile qui a remplacé Chirac ? Ou l’administration de Harper qui a remplacé celle de Paul Martin ?

On a du mal à comprendre qu’un leader politique de la trempe d’Aristide, jouissant d’une si grande popularité dans le pays, se contente simplement et seulement, à chaque fin d’année, d’adresser un message à la population sans s’engager davantage. Un dirigeant politique conscient et conséquent a toujours soif de parler à son peuple. Si l’Afrique du Sud n’est pas l’endroit idéal pour lui faciliter de continuer la lutte et préparer son retour, qu’il cherche un autre pays frère et solidaire de la lutte du peuple haïtien pouvant lui donner accès à la parole et même à l’action.

Aristide avait promis de publier un livre pour dénoncer le kidnapping de février de 2004. Jusqu’à nos jours, on attend encore ce livre. L’ex-premier ministre Yvon Neptune vient de faire croire qu’il aimerait être face à face avec Aristide pour l’entendre dire qu’il a été kidnappé. Rien n’est clair, et dans la foulée le quotidien américain « Miami Herald » vient d’annoncer que le Procureur Général de l’Etat de Floride a ordonné l’ouverture d’une enquête sur Jean-Bertrand Aristide « soupçonné d’avoir perçu de l’argent issu du trafic illicite de stupéfiants » (Miami Herald 29 Avril 2009)

Le devoir aujourd’hui de tout citoyen haïtien honnête où qu’il soit est de contribuer à mettre un terme à l’escalade de la violence contre le peuple haïtien pour arrêter le pourrissement de la situation et remettre le pays sur les rails d’une renaissance. Si Aristide veut retourner au pays pour encadrer son parti et les masses populaires, il n’a qu’à reprendre son mot d’ordre d’antan à Saint-Jean Bosco : charlemagnepéraltement.

Pour l’histoire rappelons qu’Aristide n’est pas le premier leader à avoir vécu en exil. Le cubain José Marti a passé un laps de temps en exil, et il a même vécu en Haïti. Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine a passé de nombreuses années en exil en Europe jusqu’en 1917. Il a vécu en Allemagne, en France et en Suisse. C’est entre 1907 et 1917, qu’il s’engagea dans plusieurs polémiques avec les mencheviks (en russe pour « minorité ») dont il critiquait l’opportunisme, leur attribuant la responsabilité de l’échec de la révolution de 1905, alors que plusieurs de ses propres disciples s’éloignaient de lui. C’est de sa lutte incessante contre le révisionnisme qu’il aboutit ainsi à la constitution d’un parti bolchevique (en russe pour « majorité ») indépendant et à la création de son journal, la Pravda (« Vérité »). C’est de l’exil qu’il fonda l’Union de lutte pour la libération de la classe ouvrière, le premier journal marxiste russe, Iskra (« l’Etincelle »)
En 1902, il formula la première théorie d’un parti marxiste, de son organisation et de son rôle d’élément directeur dans le combat politique du prolétariat dans le texte intitulé « Que faire ? ». Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, en 1914, il s’y opposa catégoriquement, en faisant savoir que « les ouvriers allaient s’entre-tuer pour satisfaire les intérêts de la bourgeoisie ». A ce compte, il encouragea les socialistes à « transformer la guerre impérialiste en guerre civile ». Il exposa et systématisa les idées marxistes sur cette guerre dans « l’impérialisme stade suprême du capitalisme » (1916), avançant la thèse selon laquelle seule une révolution permettant de détruire le capitalisme était susceptible d’engendrer une paix durable. Enfin c’est lors du déclenchement de la Révolution russe de février 1917, une révolution qu’il avait préparée en exil, qu’il traversa l’Allemagne dans un train blindé pour rejoindre triomphalement son pays, la Russie.


L’Histoire ne saurait être plus claire et plus convaincante.

mercredi 27 mai 2009

Haïti: crainte d'émeutes de la faim

Michel Forst, expert indépendant des Nations unies sur Haïti.

Par Laura-Julie Perreault

Au printemps dernier, les Haïtiens, frappés de plein fouet par la crise alimentaire, ont déversé leur désespoir dans les rues, demandant du pain, mais aussi une grande ration de justice sociale à leur gouvernement. Ces «émeutes de la faim» ont fait des dizaines de morts. Un an plus tard, où en est le pays le plus pauvre des Amériques?


À deux cheveux d'un autre soulèvement populaire, croit Michel Forst, l'expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Haïti. Venu présenter à Montréal les résultats de la mission d'observation qu'il vient tout juste de terminer, le spécialiste français, mandaté par le secrétaire-général de l'ONU, a répondu aux questions de La Presse hier.


Q: Un an près les émeutes, est-ce que le gouvernement haïtien a réussi à répondre à certaines des doléances de sa population?


R: La réponse est non et c'est la principale conclusion de mes deux visites en Haïti. Ma crainte est que les émeutes qu'on a connues en avril 2008 se reproduisent. Il y a une question à aborder à Haïti (en matière des droits de la personne), au-delà de la réforme de la police et de la justice et c'est la question de l'extrême pauvreté et de l'accès aux droits économiques et socioculturels. Je fais partie de ceux qui pensent que l'insécurité actuelle est une menace pour Haïti et on ne parle pas ici seulement de l'insécurité physique, mais aussi de l'insécurité alimentaire. C'est là-dessus qu'il faut attirer l'attention de la communauté internationale.


Q: Vous estimez que la réponse de la communauté internationale n'est pas la bonne?


R: La difficulté pour le moment, c'est que la communauté internationale répond aux besoins de la population haïtienne, mais on parle peu de droits. La population a besoin d'eau potable, on creuse des puits. On en est encore au stade où il faut que le gouvernement reconnaisse que les droits qui sont garantis dans la Constitution (dont le droit à l'éducation, aux soins de santé et au logement) peuvent être revendiqués par la population. Il y a des communautés, en Haïti, à Jacmel, à Jérémie et à Cap-Haïtien, par exemple, où on réussit déjà à assurer ces droits. Où il y a des écoles gratuites, de l'eau potable, des emplois. La difficulté sera de prendre ces résultats locaux et d'en faire quelque chose de national.


Q: Bill Clinton vient tout juste d'être nommé envoyé spécial du secrétaire-général des Nations unies en Haïti. Quel impact croyez-vous que cela aura sur la situation actuelle?


R: C'est quelqu'un qui a une stature internationale. Il sait parler à la fois aux États et au secteur privé. Il faut aller chercher du financement pour des projets destinés à la population et faire revenir les investisseurs en Haïti. Par son charisme et son carnet d'adresses, Bill Clinton a la possibilité d'accomplir beaucoup de choses.


Q: Vous notiez dans un rapport publié en mars qu'il y avait certains signes positifs de diminution de la violence en Haïti, notamment moins d'enlèvements. À la lumière de votre dernière visite, révisez-vous votre position?


R: Non, il y a des signes positifs. La sécurité physique s'est améliorée. Mais on ne peut pas encore se promener en toute quiétude dans les rues de Cité-Soleil! Les principaux chefs de gang ont été arrêtés et, comme partout ailleurs, les chefs arrêtés ont été remplacés par les sous-chefs. Il y a une lutte entre ces derniers qui risque de se terminer par une reprise du pouvoir des gangs. La situation reste très précaire.


HAÏTI : Des galettes de boue pour tout repas ...


Dans ce pays, l'un des plus pauvres du monde, les paysans affamés finissent par manger de la boue salée et séchée. L'augmentation du prix des céréales, les inondations, l'instabilité politique et la mauvaise gestion de l'aide humanitaire sont en cause.


Quand il n'y a rien à manger, il y a encore de la terre. Le mélange, avec un peu d'eau, du sel et de la matière grasse végétale, donne une masse boueuse lisse. Découpée en rondelles plates et séchées au soleil, elle devient une sorte de "biscuit", "peu appétissant et qui donne des maux de ventre", disent ceux qui en goûtent. Mais c'est bien le seul repas que prennent des milliers de Haïtiens trois fois par jour depuis quelques semaines. Autant dire que Haïti n'en finit pas sa descente aux enfers.


Comment en est-on arrivé là ?


Charles Ridoré, un Fribourgeois d'origine haïtienne et ancien secrétaire romand de l'organisation caritative Action de carême, accuse d'emblée la classe politique de son pays natal. "L'instabilité et la guerre des clans ont empêché tout progrès. Les réformes, notamment agraires, n'ont pas eu lieu, et le pays importe l'essentiel des produits alimentaires de base", explique-t-il.


En effet, la totalité de la farine consommée, soit 200 000 tonnes par an, est importée. Pour le riz, 75 % de la consommation – soit 320 000 tonnes – vient de l'étranger.


Or les prix du riz et de la farine ont pris l'ascenseur ces derniers temps sur le marché mondial. Les raisons sont multiples : mauvais temps, récoltes insuffisantes, forte demande de l'Asie émergente et utilisation de blé pour les biocarburants. "Pour les 6 millions de Haïtiens qui vivent dans l'extrême pauvreté, sur une population de 9 millions d'habitants, la hausse des prix des produits alimentaires est insupportable", explique Mario Rapacosta, fonctionnaire à l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), basée à Rome. Il fait aussi remarquer qu'il y a de moins en moins de vivres disponibles pour l'aide humanitaire.


Autre raison de cette catastrophe :


Noël et Olga, deux cyclones tropicaux qui ont dévasté le pays en novembre et en décembre. "Ils ont frappé juste avant la récolte des bananes plantain et des légumes et ont tout détruit", poursuit Mario Rapacosta. Selon lui, ce sont précisément les paysans des hauts plateaux qui ont tout perdu et qui sont aujourd'hui réduits à l'extrême pauvreté.


Marco Gilli, responsable de l'aide humanitaire suisse à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, n'est pas surpris que les gens démunis finissent par manger de la boue. "Nous voyons de plus en plus d'enfants à la campagne, ayant une teinte rouquine. C'est un indicateur fiable de l'extrême malnutrition", dit-il. La coopération suisse consacre environ 5 millions de francs par année à Haïti. L'essentiel est versé au Programme alimentaire mondial (PAM), qui achète et distribue les vivres.


Mario Rapacosta ne cache pas sa frustration face à cette situation. Il estime que le fonctionnement de la FAO, mais aussi de l'ensemble des organisations onusiennes et non gouvernementales, est en cause. "Nous agissons en cas d'urgence et négligeons les problèmes structurels, dit-il. Le travail de prévention des catastrophes – construction des infrastructures, éducation des paysans – passe à la trappe.


"Pour Charles Ridoré, il y a un autre coupable :


les exportations subventionnées du riz, de la farine et d'autres denrées par les Etats-Unis et l'Europe. "Petit à petit, nos paysans ont abandonné les champs parce qu'ils ne pouvaient pas faire face aux importations à bas prix, explique-t-il. Aujourd'hui nous sommes dépendants des importations et payons le prix fort lorsque le marché international est à la hausse."


HAITI- - RAPID ACTION FORCE TEAM ( RAFT ) And ROLE OF THE NEW FORCE IN HAITI / Joel Deeb.

Joel DEEB
April 17 2007
We need to prepare a new ( Rapid Action Force Team ) (RAFT).

We will realize that if these troops are carefully selected, trained and well paid, they will be the solution to a growing civil disorder. Haiti is a poor country, with a lot of crime, several radical gangs, a new wave of smugglers, and a growing tendency toward terrorism.The National Police Force of 10,000 is poorly paid, corrupt, ill-equipped, and not very effective in maintaining order as stated by many experts.


UN Experts could start recruiting and trained such force.
The recruits of the new force would be for a period of 2 to 3 years, recruited from the police, ex soldiers and from our young graduates of high school.

The constant infusion of new manpower not only reduces the chances of corruption, but keeps the force fresh. Once that 2 to 3 years has ended, they would be reassigned back to the police.

Police officers going back to their old assignments feel a lot better as well, as they have seen what honest and well executed policing can accomplish. It is hoped that the long term effect on the police, especially, will be positive.

ROLE OF THE NEW FORCE in Haiti
1.IS to serve the people effectively in maintaining PUBLIC PEACE AND PROTECTING THE RIGHTS, LIVES AND PROPERTIES OF THE CITIZEN in accordance with the established law of the land.

2. The Special force training instructors shall therefore strive their best and make all possible attempts to provide COMPREHENSIVE QUALITY TRAINING to all trainees and inculcate in them a sense of RESPONSIBILITY AND LEADERSHIP by respecting human and social values of the society in the service of the people.

3. Further, the trainees shall be prepared to meet the people expectation in full CONFIDENCE COURAGE AND DEDICATION with a high degree of DISCIPLINE AND INTEGRITY in discharge of their BONAFIDE DUTIES in conformity with the motto of Haitian Army :( SECURITY, SERVICE and SACRIFICE ) to the Country.

The New force should be trained in: Low intensity Conflict to better understand the terrorism of gang threat
Terrorism of Gang Threat in Low-Intensity Conflict is intended for the understanding and also for Recruits in the new force that will be, assigned to units or staff activities that have to oversea missions, such as peacekeeping forces, military groups, mobile training teams or participants in training exercises hold in low-intensity conflict areas. The course should also train the recruits to better understand the terrorism of gang threat.

Anti-Gangs Course
The Anti-Gangs Course is an intensive course which gives its recruits an introduction to gangs and terrorist operations as well as instruction in self- protective measures and hostage survival techniques. Recruits also learn to teach others what they have learned, and so they can give anti-gangs instruction to the next or new units. This course and Individual gangs and terrorism Awareness can also be taught to the police special units the likes of Swat as well as other special units.

Joel R DeebChairman
Omega Military Consultant

mardi 26 mai 2009

Météo : Bulletin spécial # 10 du Mardi 26 mai 2009.


Courtoisie de Agr Gabriel-Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Des Désastres.

Bulletin spécial # 10 du Mardi 26 mai 2009

Valable jusqu’au 27 mai 09


Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l’Atlantique


Des cellules nuageuses de fortes pluies et d’orages vont encore traverser tous les départements géographiques d’Haïti aujourd’hui et demain.

En conséquence, le SPGRD maintient ce mardi 26 mai 2009 à 10 h00 am le niveau d’alerte JAUNE (i.e. risque d’impact d’intensité peu modérée à modérée ) aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de pluies abondantes avec risques d’éboulements, de glissements de terrain, de crues de rivières pour tous les départements géographiques du pays.

Le SPGRD et la DPC demandent aux populations vivant dans les zones à risques d’inondations, de rester vigilante et d’appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité suivantes en cas d’inondation, d’éboulements, de glissements de terrain, de coups de vent et d’orages violents (éclair et tonnerre).


Consignes

· Evacuer, si nécessaire, les zones exposées aux inondations et glissements de terrain : (bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, etc.).

· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.

* En cas d’orages violents (éclair et tonnerre), ne vous abritez pas près des fenêtres et en zone boisée afin d’éviter le foudroiement.

* Ne pas rester sous les arbres au moment des coups de vent

Ne pas rester sur les ponts au moment des crues

Bulletin météo marine du mardi 26 mai 2009

Valable pour 27 mai 2009

Prévisions maritimes:


Zone côtière nord et passage du vent :

Mardi & Mercredi

Vent du secteur sud-est sud : 10-15 nœuds ;

Hauteur des vagues : 3 à 4 pieds ;

Pluie et orages sur le littoral

Mer peu gitée



Golfe de la Gonâve :

Mardi & Mercredi

Vent du secteur est sud-est : 15-20 nœuds ;

Hauteur des vagues : 4 à 6 pieds ;

Pluie et orages sur le littoral

Mer plus ou moins agitée notamment dans le golfe de la Gonâve.



Zone côtière sud :


Mardi & Mercredi

Vent du secteur est sud-est : 15/20 nœuds ;

Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds ;

Pluie et orages sur le littoral

Mer plus ou moins agitée.


Ronald Semelfort, Directeur CNM

ROLE OF THE NEW FORCE IN HAITI

News : Local Last Updated: Apr 13th, 2009 - 17:30:40


ROLE OF THE NEW FORCE IN HAITI
By Joel Deeb
Apr 12, 2009, 18:48

Email this article
Printer friendly page

Joel DEEB

ROLE OF THE NEW FORCE IN HAITI


1. Is to serve the people effectively in maintaining PUBLIC PEACE AND PROTECTING THE RIGHTS, LIVES AND PROPERTIES OF THE CITIZEN in accordance with the established law of the land.
2. The Special force training instructors shall therefore strive their best and make all possible attempts to provide COMPREHENSIVE QUALITY TRAINING to all trainees and inculcate in them a sense of RESPONSIBILITY AND LEADERSHIP by respecting human and social values of the society in the service of the people.
3. Further, the trainees shall be prepared to meet the people expectation in full CONFIDENCE COURAGE AND DEDICATION with a high degree of DISCIPLINE AND INTEGRITY in discharge of their BONAFIDE DUTIES in conformity with the motto of Haitian Army :( SECURITY, SERVICE and SACRIFICE ) to the Country.


The New force
should be trained in: Low intensity Conflict to better understand the terrorism of gang threat.Terrorism of Gang Threat in Low-Intensity Conflict is intended for the understanding and also for Students in the new force that will be, assigned to units or staff activities that have to oversea missions, such as peacekeeping forces, military groups, mobile training teams or participants in training exercises hold in low-intensity conflict areas. The course should also train the recruits to better understand the terrorism of gang threat.


Anti-Gangs Course


The Anti-Gangs Course is an intensive course which gives its recruits an introduction to gangs and terrorist operations as well as instruction in self- protective measures and hostage survival techniques. Recruits also learn to teach others what they have learned, and so they can give anti-gangs instruction to the next or new units. This course and Individual gangs and terrorism Awareness can also be taught to the police special units the likes of Swat as well as other special units.


Top of the page

The articles published on our website are often authored by independent writers and do not reflect the opinions of Omega Military Consultants or its employees.
Omega Staff Writers

Assassinat de l’inspecteur Accelesse Laîné : Quelles leçons ?

#1. Le chef de la Police, Mario Andrésol (à droite), visiblement préoccupé, se tient à l'entrée de la salle d'urgence de l'hôpital du Canapé Vert alors que l'inspecteur Accelesse Laîné était encore soigné le 14 mai. (Photo:Dieu Nalio Chéry/Alertehaïti)
Port-au-Prince, le 21 mai.-Une semaine après l’assassinat du responsable du sous commissariat de Martissant, l’inspecteur Accelesse Laîné le 14 mai, on se pose encore des questions sur les circonstances de ce drame au sein de la PNH, précédé par tant d’autres. Selon des policiers basés à Martissant il effectuait en compagnie de deux autres, une patrouille de routine à pied vers huit heures du soir. Malheureusement, dans une zone peu éclairée. Aucun de ces policiers ne portait un gilet pare-balles. Le port de ce gilet aurait pu sauver la vie de l’inspecteur touché à l’abdomen et à la cage thoracique. Atteint de deux projectiles, il tombe dans un canal non loin de la route principale. Il utilise la radio de communication pour indiquer sa position. Il signale qu’il est blessé et prie les policiers de lui sauver la vie. Les deux autres qui l’accompagnaient arrivent à prendre la fuite. L’un d’eux atteint de deux balles sera soigné quelques heures plus tard à l’hôpital; Il est hors de danger.
Un autre policier en service, loin de la scène, entendant l’appel à l’aide de l’inspecteur Laîné se dirige en trombe à bord de son véhicule à l’endroit indiqué. Risquant lui aussi d’être attaqué par les bandits cachés dans le noir, il se jette dans le canal pour ramener l’inspecteur sur la route. Il le place à l’arrière de son pick up et traverse la capitale à vive allure. L’hôpital général est tout près, mais il craint que le service d’urgence ne soit paralysé par une autre grève. Il se dirige vers l’hôpital du Canapé Vert où selon lui, Accelesse Laîné aura toutes les chances de recevoir les meilleurs soins.Arrivé à l’hôpital, il devra attendre une bonne trentaine de minutes. Aucune mesure urgente n’est prise pour le stabiliser. On lui installe un sérum. Il raconte les détails de ce qui s’est passé. Selon ses dires, des individus masqués dans le noir s’attaquait aux passants. Il a essayé de rattraper l’un d’eux identifié comme le dangereux "PapPadap" quand il a été atteint de deux projectiles.
Personne ne se rend compte qu’il s’affaiblit. On fait appel au médecin de la PNH qui finira par arriver. On sollicite des donneurs de sang. Le chef de la police et plusieurs autres policiers qui se trouvaient au chevet de l'inspecteur Laîné, se portent volontaires. On entend alors à peine la voix d’Accelesse Laîné. Il prononce ses dernières paroles avant de rendre l'âme: "Tout priè’m fè anyen pa monte…"
A chacun d’en tirer les leçons.

lundi 25 mai 2009

Deux blessés, lors d'une manifestation des étudiants de la faculté médecine et de pharmacie.



Lundi, 25 mai 2009 10:17


La crise perdure à la faculté médecine et de pharmacie. Une intervention des agents du CIMO (Corps d'Intervention et de maintien de l'ordre) à la dite Faculté a fait deux victimes le weekend dernier.


Un étudiant a été blessé à la tête par une balle en caoutchouc et un autre est tombé en syncope suite à l'absorption du gaz lacrymogène lancé dans l'enceinte même de l'espace universitaire par La police et les soldats de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH).


Les étudiants de la Faculté de Médecine et de Pharmacie (FMP) de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) observent une grève des cours depuis plusieurs semaines, en vue de réclamer le départ de l'actuel décanat accusé de ne pas assurer un fonctionnement « normal et adéquat » de la faculté et de pratiquer une politique dite de « la chasse aux cours ».


Une réunion avec le rectorat pour discuter de la question samedi dernier a mal tourné car, les autorités du rectorat n'avaient manifesté le moindre désir de revenir sur leurs décisions selon protestataires.


En réaction, les étudiants ont élevé des barricades à la hauteur de la rue Oswald Durant juste au-devant de la faculté de Médecine et de pharmacie.


Il y a plus de 22 jours que les portes du Décanat sont fermées et que les salles de cours sont vides. Les escaliers donnant accès au 1er étage du bâtiment logeant les salles de cours sont bloqués par un lot de chaises.


RD

Météo : Bulletin spécial # 9 du LUNDI 25 mai 2009

Courtoisie de Agr Gabriel-Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Des Désastres.
Valable jusqu’au 26 mai 09

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l’Atlantique

La caraïbe centrale est dominée par un vent d’ouest d’altitude qui charrie des nuages en direction des grandes Antilles. Ces cellules nuageuse de fortes pluies et d’orages qui se sont éparpillées dans le bassin de la caraïbe couvrent encore Haïti aujourd’hui. Selon les modèles de prévision, de la pluie et des orages demeurent encore possibles pour tous les départements géographiques du pays.

En conséquence, le SPGRD maintient ce lundi 25 mai 2009 à 10 h00 am le niveau d’alerte JAUNE (i.e. risque d’impact d’intensité peu modérée à modérée ) aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de pluies abondantes avec risques d’éboulements, de glissements de terrain, de crues de rivières pour tous les départements géographiques du pays.

Le SPGRD et la DPC demandent aux populations vivant dans les zones à risques d’inondations, de rester vigilante et d’appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité suivantes en cas d’inondation, d’éboulements, de glissements de terrain, de coups de vent et d’orages violents (éclair et tonnerre).
Consignes

· Evacuer, si nécessaire, les zones exposées aux inondations et glissements de terrain : (bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, etc.).

· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.
En cas d’orages violents (éclair et tonnerre), ne vous abritez pas près des fenêtres et en zone boisée afin d’éviter le foudroiement.
Ne pas rester sous les arbres au moment des coups de vent
Ne pas rester sur les ponts au moment des crues


Bulletin météo marine du lundi 25 mai 2009

Valable pour 26 mai 2009

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord et passage du vent :
Lundi & mardi
Vent du secteur sud-est sud : 10-15 nœuds ;
Hauteur des vagues : 3 à 4 pieds ;
Pluie et orages sur le littoral
Mer peu gitée


Golfe de la Gonâve :
Lundi & mardi
Vent du secteur est sud-est : 15-20 nœuds ;
Hauteur des vagues : 4 à 6 pieds ;
Mer plus ou moins agitée notamment dans le golfe de la Gonâve.


Zone côtière sud :
Lundi & mardi
Vent du secteur est sud-est : 15/20 nœuds ;
Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds ;
Pluie et orages sur le littoral
Mer plus ou moins agitée.

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM

dimanche 24 mai 2009

Les Naufragés de Notre Honte Nationale / de Joel R Deeb

Joel DEEB

OMEGA MILITARY CONSULTANT

Les Naufragés de Notre Honte Nationale

Par Joel Deeb, Chairman
Omega Military Consultants

24 Mai 2009

La semaine dernière, des Haitiens sont venus mourir sur les côtes de la Floride, une autre fois encore, et une autre fois de trop, dans une absurde tentative de braver les hautes mers et les lois américaines, pour fuir l’arbitraire, l’injustice, la torture mentale et physique du kidnapping politique savamment entretenu par les alliés des Fidel Castro, Hugo Chavez et consorts, l’insécurité générale, l’absence d’opportunités économiques, le chômage endémique, et son macabre cortège de pauvreté généralisée, de misère abjecte, de malnutrition, de grangou klorox et latriye.

Omega s’incline devant la dépouille mortelle de ces hommes, femmes et enfants qui ont péri affreusement dans les eaux et côtes devenues hostiles de la Floride ; offre ses condoléances aux familles éplorées ; et présente ses sympathies et regrets aux survivants qui seront vite rapatriés en Haiti, sans aucun doute, selon les prescrits des lois Américaines relatives à l’immigration et à la protection des frontières des Etats-Unis. Ces malheureuses victimes ne sont en réalité que les plus visibles naufragés de notre grande barque nationale, durement secouée par toutes les intempéries, dans une vaste mer de misère, de terreur, de désespoir, de honte nationale, régionale et internationale, de notre propre création, qu’est devenue cette Haiti livrée à une dérive totale par ces mêmes imposteurs et apatrides qui se disent être un gouvernement, et qui feignent de croire encore aux fausses promesses d’une théologie de libération axée sur l’extrême violence, anti-chrétienne, de la lutte des classes.

L’Etat Haitien a failli. Et les corrompus qui prétendent le représenter aujourd’hui, extraordinairement sans gêne, sans honte, et sans scrupules, ne s’en servent que pour abriter leur commerce de drogue et de blanchiment d’argent provenant de leurs activités criminelles, incluant le transfert illégal de richesses d’une classe sociale à une autre, que cachent la témérité et la violence des nombreux cas quotidiens de kidnapping. Haiti est devenue un repaire de gangters, de trafiquants de drogues et de tueurs, qui prétendent agir au nom d’une doctrine politique violente et désormais désuète, qui demeure incapable, comme partout ailleurs, de créer des emplois, la prospérité économique, la richesse, et un sentiment de bien-être social, dans notre pays. La faillite est totale, générale, sans appel et pernicieuse.

Il faut changer les choses en Haiti. Le changement requis exige la refondation de l’Etat Haitien, et de la société haitienne, dans une nouvelle culture de liberté, d’épanouissement des libertés individuelles, de la liberté économique notamment - comme notre économiste et professeur Parnell Duverger aime le démontrer -, de la démocratie, du règne de la loi, et du respect des droits humains. Seuls tous les Haitiens, ceux de l’intérieur, comme et avec ceux de l’extérieur, peuvent créer et sauvegarder cette nouvelle Haiti dont nous rêvons tous, pour nous tous, mais surtout pour nos enfants, notre jeunesse.

Jeunesse d’Haiti, vos cris et vos espoirs sont entendus et compris, partout. Partez dès maintenant, aujourd’hui même, sans plus tarder, à la conquête de votre avenir de liberté, de prospérité économique, de paix sociale et de sérénité, dans votre propre pays. La démission, ou le départ forçé de ces bandits et apatrides qui entravent le progrès de notre Haiti, sont une condition nécéssaire à l’établissement d’un nouveau gouvernement de sauvetage national, composé de gens qualifiées, compétentes et honnêtes, dignes et honorées de vous servir, de vous représenter, et de rétablir la grandeur de notre peuple, de notre nation.

Bientôt, un ancien et grand président des Etats-Unis, Mr. Bill Clinton, très respecté autour du monde, autant pour son action politique que ses oeuvres sociales et philanthropiques, sera parmi nous, pour aider à réparer les graves et terribles erreurs des années 94s, et créer les conditions d’une relance économique et d’une paix sociale durable en Haiti, par la création d’emplois activés et soutenus par d’importants investissements étrangers.

Sans la sécurité des vies et des biens, et une administration compétente et sérieuse des affaires de l’état, cependant, tout effort sera vain. Jeunesse d’Haiti, vos aînés vous comprennent et vous supportent. Jetons loin de nous l’ivraie, pour que le bon grain puisse émerger, travailler et produire une merveilleuse récolte pour le bien-être de tous, et pour mettre fin aussi à ces aventures et naufrages insensés qui témoignent de notre honte nationale, tuent nos compatriotes, et nous avilissent tous.

Joel Deeb, Chairman
Omega Military Consultants
23 Mai 2009



The articles published on our website are often authored by independent writers and do not reflect the opinions of Omega Military Consultants or its employees. Omega Staff Writers

samedi 23 mai 2009

Météo : Bulletin SPECIAL # 7 du SAMEDI 23 Mai 2009

Courtoisie de Agr Gabriel-Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Des Désastres.
Bulletin SPECIAL # 7 du SAMEDI 23 Mai 2009
Valable jusqu’au 24 mai 09

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l’Atlantique

Alerte JAUNE aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres (PNGRD)

Les cellules nuageuses de fortes pluies et d’orages se sont retirées des côtes nord et sud d’Haïti ce matin. Tous les départements géographiques du pays bénéficient de cette amélioration graduelle des conditions de la météo Cependant les possibilités de pluie et d’orages ne sont pas tout à fait écartées ce soir et demain.

En conséquence, le SPGRD passe ce samedi 23 mai 2009 à 10 h00 am au niveau d’alerte JAUNE (i.e. risque d’impact d’intensité peu modérée à modérée ) aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de pluies abondantes avec risques d’éboulements, de glissements de terrain, de crues de rivières pour tous les départements géographiques du pays.


Le SPGRD et la DPC demandent aux populations vivant dans les zones à risques d’inondations, de rester vigilante et d’appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité suivantes en cas d’inondation, d’éboulements, de glissements de terrain, de coups de vent et d’orages violents (éclair et tonnerre).
Consignes

· Evacuer, si nécessaire, les zones exposées aux inondations et glissements de terrain : (bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, etc.).

· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.

En cas d’orages violents (éclair et tonnerre), ne vous abritez pas près des fenêtres et en zone boisée afin d’éviter le foudroiement.
Ne pas rester sous les arbres au moment des coups de vent
Ne pas rester sur les ponts au moment des crues


Bulletin météo marine du samedi 23 mai 2009

Valable pour 24 mai 2009

Prévisions maritimes:

Zone côtière nord et passage du vent :
Samedi & dimanche
Vent du secteur sud-est sud : 10-15 nœuds ;
Hauteur des vagues : 2 à 4 pieds ;
Mer peu gitée

Golfe de la Gonâve :
Samedi & dimanche
Vent du secteur est sud-est : 15-20 nœuds ;
Hauteur des vagues : 5 à 7 pieds ;
Mer plus ou moins agitée notamment dans le golfe de la Gonâve.

Zone côtière sud :
Samedi & dimanche
Vent du secteur sud-est : 10/ 15 nœuds ;
Hauteur des vagues : 4 à 5 pieds ;
Mer peu gitée.

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM

vendredi 22 mai 2009

Météo : Bulletin SPECIAL # 6 du VEDREDI 22 Mai 2009

Courtoisie de Agr Gabriel-Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Des Désastres.

Publié par Réseau Citadelle
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Valable jusqu’au 23 mai 09
Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l’Atlantique :
Alerte orange aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres (PNGRD)

La petite zone convective de fortes pluies et d’orages s’est déplacée et se trouve ce matin sur la mer des caraïbes non loin de la péninsule sud d’Haïti. Elle continue donc d’influencer les conditions de la météo en Haïti. Selon les modèles de prévision, de fortes pluies peuvent encore affectées les dix départements ce soir et demain.

En conséquence, le SPGRD garde ce vendredi 22 mai 2009 à 10 h00 am le niveau d’alerte orange (i.e. risque d’impact d’intensité modérée à violent ) aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de pluies abondantes avec risques d’éboulements, de glissements de terrain, de crues de rivières pour les départements du Sud, du Sud-est, des Nippes, de la Grande Anse , du Centre, de l’Artibonite, de l’Ouest, du Nord-ouest, du Nord et du Nord-est.

Les vols locaux en provenance et à destination de Jérémie, des Cayes et de Jacmel et les opérations de cabotage sur la côte sud peuvent reprendre leurs activités, avec beaucoup de précautions, en attendant une amélioration complète des conditions de la météo.

Le SPGRD et la DPC demandent aux populations vivant dans les zones à risques d’inondations, de rester vigilante et d’appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité suivantes en cas d’inondation, d’éboulements, de glissements de terrain, de coups de vent et d’orages violents (éclair et tonnerre).

Pluviométrie d’hier soir.
CNM (aeroport) : 10mm ; Damien : 11mm ; Mon repos ( carrefour) : 10mm ; Côte-Plage ( carrefour) : 10mm ; Nazon : 10mm ; Bas Bourdon :30mm ; Montagne Noire : 26mm ; Jacmel : 16mm ; Côte de fer : 25mm ; Bainet : 17mm ; Cayes : 65mm ; Coteaux :56mm ; Tiburon : 64mm ; Les anglais 74mm ; Port à piment : 66mm ; Roche à bateau : 57 mm . Jeremie : 50mm Mombin crochu : 13mm.

Consignes
· Evacuer, si nécessaire, les zones exposées aux inondations et glissements de terrain : (bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, etc.).
· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.
En cas d’orages violents (éclair et tonnerre), ne vous abritez pas près des fenêtres et en zone boisée afin d’éviter le foudroiement.
Ne pas rester sous les arbres au moment des coups de vent
Ne pas rester sur les ponts au moment des crues.

Bulletin météo marine du vendredi 22 mai 2009
Valable pour 23 mai 2009

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord et passage du vent :
Vendredi & samedi
Vent du secteur sud-est sud : 10-15 nœuds ;
Hauteur des vagues : 2 à 4 pieds ;
Mer peu gitée

Golfe de la Gonâve :
Vendredi & samedi
Vent du secteur est : 15-20 nœuds ;
Hauteur des vagues : 5 à 8 pieds ;
Mer plus ou moins agitée à agitée notamment dans le golfe de la Gonâve .

Zone côtière sud :
Vendredi & samedi
Vent du secteur sud-est : 15/ 20 nœuds ;
Hauteur des vagues : 5 à 8 pieds ;
Pluie et orages sur le littoral des côtes sud.
Mer plus ou moins agitée à agitée. Les opérations maritimes sont priées d’opérer avec précautions en attendant une amélioration totale dans conditions de la météo.

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM

Association des Médias du Nord (AMEN) honore deux journalistes capois.




Rony Richard, Emmanuel Pierre (Ti Manno KB), Kenston Jean-Baptiste et Mme Evelyne Toussaint Amboise

Rony Richard et Emmanuel Pierre (Ti Manno KB)


Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit : www.reseaucitadelle.blogspot.com/
Cap-Haïtien, le 22 Mai 2009

Le 3 Avril dernier, la Journée Internationale de la Liberté de la Presse était marquée dans le Nord par plusieurs activités. La branche Nord de l’AJH (Association des Journalistes Haïtiens) et l’AMEN (Association des Médias du Nord) avaient organisé respectivement une conférence débat et une fête de commémoration, car le 3 mai étant aussi la date de fondation de la première association de medias dans le Nord.

Pour la circonstance, deux journalistes ont été décorés par AMEN, il s’agit d’Emmanuel Pierre et Rony Richard. Ils ont été choisis à partir des critères suivants : compétence, ancienneté, militance. AMEN pense que les statuts de ces deux journalistes correspondent à ces critères.

Une citation a marqué la journée : ‘‘Celui qui a travaillé, qui a souffert qui a désespéré pour obtenir ce qui est difficile a toujours droit au respect.’’ Les trois journalistes ont reçu chacun une plaque d’honneur à l’occasion de la journée de la presse et du 1er anniversaire de AMEN.

Le président de l’Association des Médias du Nord, M. Kenston Jean-Baptiste de Radio Kontak Inter, a présenté les difficultés des medias du Nord en des termes clairs : ‘‘Sans moyens économiques, les medias du Nord ne pourront pas renouveler leurs équipements. Les spots publicitaires sont restés à Port-au-Prince. Nous ne pouvons pas offrir un meilleur traitement à nos travailleurs de presse.'' De plus, sur l’état lamentable des infrastructures dans le département, il a déclaré : ‘‘Nous exigeons la réhabilitation des rues de la 2e ville du pays, une meilleure distribution du courant électrique dans les quartiers populeux et l’accès aux services, pour les résidents du Nord.’’ En signalant que ‘‘la presse est l’unique moyen pour les citoyens du Nord de faire entendre leurs voix,’’ il en avait profité pour souhaiter ‘‘Bonne fête aux journalistes’’.

Miss Marie-Lourdes Trott, Vice Présidente de l’AMEN a enchainé, en signalant que le fait d’honorer seulement deux journalistes, à l’occasion d’une journée internationalement reconnue, ne signifie pas que l’apport des autres a été négligeable. Pour les années à venir, a-t-elle poursuivi, chacun recevra, tour à tour, la distinction qui lui sera réservée. Car si tout le monde est honoré en même temps la fête perdra son éclat l’année prochaine. Elle a aussi mis l’accent sur le principal objectif de l’Association des Médias du Nord à savoir : la collaboration entre tous les professionnels de la presse - patrons et employés de médias - pour mieux agir en presse responsable et concernée.

Michel Saint-Croix - Maire de la Ville du Cap-Haitien, Lesly Charles le Commissaire municipal de la police, Wilbrode Béon - Directeur de la CCIPN, le journaliste Lucius M. Eugène - du Bureau de Communication de la MINUSTAH, Madame Suze Raymond, Madame Claudette Sterling ont pris part à la cérémonie.

Le Père Robert Saint-Vil (Père Roro) a célébré une messe en la circonstance. Il a salué l’initiative d’unité qui réunit des personnalités d’opinion différente : Comme l’Eglise, la Presse aussi a une mission, celle d’éclairer le peuple. Notre peuple à majorité analphabète compte sur vous pour son éducation, des informations et la défense de ses intérêts, en dénonçant sa situation de misère et d’exclusion. Ce peuple pauvre n’a pas d’argent. Le travail du journaliste n’est pas de vendre son micro au plus offrant. Il doit le mettre à la disposition des plus faibles, à la disposition de ce peuple misérable qui croupit dans la noirceur de l’analphabétisme et de l’ignorance.

Pour la circonstance, Emmanuel Pierre (Ti Manno KB), 40 ans de profession, a remercié AMEN d’avoir pensé à lui. Il pense que dans un pays où les bonnes choses sont rares, où les maigres revenus des médias sont très loin pour satisfaire tout le monde, cet effort de décorer des journalistes doit être apprécié. Les cercles littéraires des années 60 ayant disparu, les ressources humaines sont devenues rares. De plus, plusieurs journalistes de renom comme Gaudin Charles, Kalil Bitar, François Léger, pour ne citer que quelques noms, sont contraints de quitter le pays.

De son coté, Rony Richard s’est dit ravi d’être honoré, après 15 ans de dur labeur. D’après lui, être journaliste est un travail rude et difficile qui demande beaucoup de tacts et d’intelligence, pour ne pas pécher contre le métier et contre la société. Cette dernière est très exigeante et demande parfois des comptes. La presse a un rôle à jouer, dans ce pays qui traverse les moments les plus difficiles de son histoire : Troubles politiques, situation économique alarmante, occupation étrangère, déroute de nos institutions, désordre environnemental, disparition de la biodiversité et de notre culture. Il en a profité pour rendre hommage à Emmanuel Eugene de Radio Citadelle, Gaudin Charles de Radio 4VEH, Kalil Bitar - Fondateur de la 4VKB Radio Cap-Haitien qui a rénové le monde de la Radiodiffusion dans le Nord et Madame Evelyne Toussaint Amboise qui a su diriger avec ‘‘Maestria’’ Radio KB. Il a remercié Joe Etienne - fondateur de la 1ère école de journalisme dans le Nord dont il est un ancien élève. Aussi, a t-il félicité AMEN qui a pu réaliser un travail monstrueux en un an.
La cérémonie fut animée par un trio conduit par le Dr Patrick Eustache et Rolande Louis. Un trio qui avec un art incroyable prouve que toujours dans la société haïtienne des jeunes dans leur anonymat ont des talents extraordinaires.
N.B. Des photos de la cérémonie sont disponibles au bas du blog: http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 22 Mai 2009, 13 heures 35.

jeudi 21 mai 2009

Faut-il un administrateur international pour Haïti ? (Texte publié le 22 Mai 2008)

http://reseaucitadelle.blogspot.com/2008/05/un-administration-spcial-pour-hati.html
Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,

Radio Souvenir FM

Cap-Haïtien, Haïti


Haïti est de plus en plus perçue comme une entité chaotique ingouvernable. En moins de 5 ans, la capitale Port-au-prince est saccagée à deux reprises, sans compter les pillages continus dans les zones dites de non droit gardées par des gangs proches d’Aristide. Des entreprises sont détruites : Banques, maisons de commerce et bureaux publics en sont sortis victimes. Si à travers 200 ans d’histoire les conflits politiques sont solutionnés dans la rue, c’est à cause de l’irresponsabilité des institutions étatiques. Les dossiers d’Etat sont traités par des individus irresponsables qui au lieu de les poser en fonction des intérêts supérieurs de la nation en considérant les enjeux géopolitiques, les abordent avec la dimension la plus primaire liée à des gains personnels. Face à ces gouvernants irresponsables, il y a de l’intérieur un peuple exclu qui souffre et à l’extérieur des objectifs géostratégiques de Puissance voisine. L’échec d’une bonne gestion interne entraîne émeutes, pillages, chambardement total et/ou interventions étrangères. Les pays dits amis qui voient en Haïti un maillon de leur sécurité nationale sont très présents. Avec le temps ils sont devenus des acteurs internes.

Peut-on condamner un peuple qui se révolte contre l’exclusion et la faim qui résultent de l’irresponsabilité de ses dirigeants ? Doit-on critiquer l’intervention d’une puissance qui se voyant fragilisée par le comportement irresponsable de voyous, décide d’utiliser ses moyens pour remédier à la situation ?

Dans notre texte : Qu’avons-nous fait de notre souveraineté ? Publié dans la Revue CCAJ par le Professeur Jean-Claude Bajeux en juin 2006, nous avons écrit : « Au 21eme siècle, comme les armes de destruction massive, la souveraineté est l’affaire des nations responsables »
On ne vous laissera pas la possibilité de déstabiliser toute une région du globe au nom d’un quelconque ‘‘Droit à l’autodétermination des nations’’. Et comme mesure de correction, il y a le ‘‘Droit d’ingérence’’.

Nous remarquons que ce qui interviennent sur la scène politique de même que les leaders d’opinion oublient certains faits qui nous ont emmené là où nous sommes : sous tutelle des nations unies. Ils ne prennent pas en compte les nouvelles méthodes de résolutions des conflits dans des endroits jugés stratégiques mais gardés par des gens dépassés. La communauté internationale émiettera ton territoire ou te mettra sous tutelle totale avec une administration spéciale. C’est ce qu’elle a fait au Kosovo, en Irak, aujourd’hui en Bolivie. Si nous persistons dans la barbarie et l’anarchie, plus tard ce sera Haïti. Au Kosovo ou en Irak, il était question de respecter l’intégrité des Etats. Cela n’empêche pas que le Kosovo soit devenu indépendant et l’Irak balkanisé en ethnies. Les Turcs mènent tranquillement leurs opérations contre les kurdes dans le Nord du pays. En Bolivie, un Morales trop prétentieux commence par vivre ses premiers moments difficiles face à une province riche en gaz qui vient de voter pour son autonomie.

Nous ne sommes pas prophète de malheurs. Notre réflexion est basée sur des faits historiques.

En 2003, le journaliste Michel Vastel de la presse canadienne avait rapporté le projet du Groupe INITIATIVE D’OTTAWA : Selon le bimensuel québécois "L’Actualité", Paris, Washington et Ottawa envisagent une mise sous tutelle de Haïti pour mettre fin à la "terreur" et à la faim qui y règnent. La situation haïtienne n’en finit pas de lasser la communauté internationale qui, au début des années 1990, s’était mobilisée sans compter pour aider le petit des Caraïbes à renouer avec la démocratie. Fin janvier, raconte L’Actualité, bimensuel canadien d’informations générales de Montréal, "une rencontre secrète s’est tenue à Ottawa et sur les bords du lac Meech, dans le parc de la Gatineau ". Le secrétaire d’Etat canadien pour l’Amérique latine, l’Afrique et la francophonie, Denis Paradis, avait invité des représentants de l’Organisation des Etats américains (OEA), de l’Union européenne et de l’Agence intergouvernementale de la francophonie à "brasser des idées" sur le drame haïtien, pour tenter de trouver une solution. La France était représentée par le ministre délégué à la coopération, Pierre-André Wiltzer, et le département d’Etat américain par deux hauts fonctionnaires.

Selon l’auteur, l’initiative du Canada s’explique parce que " la France est trop préoccupée par ce qui se passe en Côte d’Ivoire" et les pays membres de l’OEA sont divisés sur la façon d’intervenir en Haïti, "qui serait devenu au cours des dernières années plaque tournante importante du trafic de la drogue", une constatation partagée par de nombreux observateurs. Avec un taux de chômage officiel de 60 % et un produit intérieur brut par habitant de 469 dollars par an, Haïti n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise.

En raison du blocage politique qui a marqué le mandat du président Préval (1996-2000) et celui qui persiste depuis la réélection de Jean-Bertrand Aristide, L’Actualité rappelle qu’"au moins 1 milliard de dollars en aide internationale sont retenus par les bailleurs de fonds, qui craignent que les sommes ne soient utilisées à d’autres fins". Les élections contestées de novembre 2000 n’ont fait que renforcer l’impasse totale entre le parti du président Aristide et l’Organisation du peuple en lutte (OPL), qui contrôle le Parlement.

"Depuis, c’est un véritable régime de terreur qui s’est installé", poursuit le magazine, qui explique que"la communauté internationale entend, selon un nouveau principe des Nations unies, se prévaloir de sa responsabilité de protéger". Lors de la réunion au Canada, aucune décision n’était à l’ordre du jour, "mais dans les milieux diplomatiques français, on indique qu’on a beaucoup parlé d’une sorte de "mise en tutelle", comme au Kosovo", écrit Michel Vastel. Ou comme en Afghanistan, où le secrétaire général de l’ONU a nommé un représentant spécial à Kaboul, l’Algérien Lakhdar Brahimi, pour superviser la reconstruction du pays après l’intervention américaine contre les talibans et Al Qaida.

Haïti est ainsi perçue comme une menace sur le plan stratégique depuis 2003, un pays ingouvernable par ses nationaux. Les dirigeants irresponsables ne comprennent pas que nous représentons un point faible spécifiquement à la frontière Sud des Etats-Unis et généralement de tous les pays du Nord.. Les criminels, spécialement les trafiquants de drogue, utilisent notre territoire pour installer leur base et menacer la sécurité de nos voisins. Ne croyez pas que nos puissants amis resteront le bras croisés nous regarder marchander nos votes au parlement ou miner les institutions pour garder la présidence. Ils sont sur le point de trouver une forme acceptable. La MINUSTAH est la première étape. Si politiquement ils n’arrivent pas à maintenir la façade de non ingérence sauvage, les pays dits amis, spécialement notre puissant voisin, radicaliseront leur position.

Les dirigeants américains ont des préoccupations. Ils ne sont pas comme nos irresponsables. Ainsi, ils nous observent et nous abordent avec leurs préjugés racial, religieux et de super-puissance. Il y en a beaucoup qui se contentent de haïr l’Amérique. Ils le font depuis longtemps mais en terme de résultats, qu’est ce que cela nous apporte ? L’Amérique continue de grandir et nous devenons de plus en plus dépendant d’elle. C’est un fait que pays pauvre, Haïti se situe à proximité de l’Etat le plus riche. Et ce pays puissant ne nous laissera pas la possibilité d’ignorer ses intérêts stratégiques voire même menacer ses frontières. A travers toute l’histoire cela à toujours été le cas : Babylone, Perse, Grèce, Rome, Espagne, France, Angleterre, Turquie, URSS, et aujourd’hui Venezuela : le puissant voisin cherche à influencer les petits. Les Israéliens l’ont compris, ils ont construit leur projet d’Etat juif et de puissance régionale à l’intérieur du projet hégémonique et impérialiste des Etats-Unis. Malheureusement, nous autres haïtiens nous abordons mal la question. Nous passons notre temps à faire du Nationalisme romantique. Intoxiqués par des idéologies démagogiques, nous nous confinons dans une logique de martyrs. Sans nous rendre compte que toute un système d’explication de notre échec existe : Ce sont des anciens esclaves, des nègres, des vodouisants adeptes du paganisme, etc. Et sur ce dernier point, la pensée américaine dominée par des protestants puritains peut en déduire que ce pays de la caraïbe est un Etat du diable. A l’oppose d’Israël, la cite de Dieu, Haïti est la cité du diable. Avec un catholicisme de façade, ce peuple adore Satan. Une telle explication donnera bonne conscience a notre super voisin pour justifier notre échec et continuer a défendre des intérêts.

Le fait de rester dans notre boue, nous lamentant en martyr ne changera rien. Nos dirigeants doivent se comporter en responsables pour sortir Haïti du trou.

Dans le livre « The United States Occupation of Haiti 1915-1934 » de Hans Schmidt, nous lisons les principales causes de l’invasion de 1915. Il s’agissait d’abord de défendre le canal de Panama contre les allemands et les autres puissances qui cherchaient à supplanter les Etats-Unis dans la région. Dès 1903, l’Amérique décide de renforcer son influence dans la région. Car la guerre contre l’Espagne avait prouvé la nécessité d’accroître la puissance navale des Etats-Unis.

En difficulté dans la caraïbe face à l’Espagne, la Flotte américaine stationnée à Oregon a pris beaucoup de temps pour longer la cote pacifique de l’Amérique du Sud jusqu'à la terre de feu, Chili, et remonter dans la Caraïbe renforcer la marine américaine. Aussi, les Etats-Unis s’étaient donnés pour objectif de devenir une puissance asiatique. L’acquisition de Hawaii est entrée dans cette logique. Ils devaient contrôler l’Asie du Sud-est. Ils ont tenté plusieurs actions au niveau de la région. Acquisitions de petites îles, occupations de territoires comme les Philippines, initiatives politiques dans les affaires internes de plusieurs pays de la région. Dans la Caraïbe , les navires anglais qui assuraient la sécurité dans la zone étaient obligés de rentrer chez elles. Elles devaient protéger l’Angleterre face aux sous-marins d’attaque allemands.

A partir de ce constat Théodore Roosevelt Secrétaire d’Etat de la Marine , décida avec le support d’autres dirigeants responsables des Etats-Unis de prendre les mesures géostratégiques nécessaires pour l’expansion de la puissance de leur nation. Ils firent du Panama un Etat indépendant dans lequel ils construisirent un canal qui relia les deux océans. Un point stratégique sur le plan commercial et militaire. Un point important pour agir en Asie et si nécessaire faire face à une menace sur la cote atlantique, assurer des échanges commerciaux entre les deux cotes du territoire américain. Ce point stratégique est partie intégrante de la caraïbe. Avec la construction de cet ouvrage, la zone devient plus importante pour les Etats-Unis. Elle est déterminante dans l’équation sécurité Nationale des Etats-Unis.

En conséquences, invasions, occupations militaires suivies de dictatures proaméricaines, acquisitions de territoires comme Virgin Island se succèderont. Pour nous autres haïtiens l’île La Navase est disputée. Les américains veulent nous l’enlever. Les Etats-Unis veulent une main mise totale sur la zone. N’en déplaise aux rêveurs, ces nationalistes qui préfèrent quémander l’aide étrangère au lieu de ramener diplomatiquement ou de force – avec dignité - les moyens utiles au développement de leur Etat-nation, nous ne condamnons pas cette volonté de puissance du peuple américain. Nous condamnons de préférence l’absence de volonté de puissance chez les dirigeants haïtiens. Nous ne condamnons pas non plus le nationalisme de Fidel Castro, de Chavez, ni celui de Vladimir Poutine, de Ariel Sharon, des Turcs, des Iraniens, des Gaullistes, des Chinois, des Dominicains, etc. Nous ne supportons pas et dénonçons le caractère répressif des régimes, les attaques contre les civils non combattants, toutefois, nous adorons ceux qui défendent les intérêts de leur pays.

C’est ce qui nous dérange en Haïti. Avant 1915, comme d’habitude, nos élites s’amusèrent à parler du bon français et à boire du bon vin de Paris. Les politiciens eux, s’amusèrent à détruire leurs adversaires, à se lancer dans des guerres comme celle qui existe aujourd’hui entre Préval et le regroupement LESPWA. Les masses comme d’habitude croupissaient dans la misère et la saleté.. Ce jeu entre les privilégiés et les exclus créa des brèches pour les services secrets étrangers et les criminels. Ils ont toujours à leur disposition une infrastructure sociale pour comploter, renverser les gouvernants qui refusent de satisfaire leurs projets et cela jusqu’aux violences contre le gouvernement de Vilbrun Guillaume Sam. Apres l’exécution de plusieurs opposants politiques, Haïti a connu des actes de violence extrême. L’ambassade de France est envahie par la foule. Le président est maltraité et écartelé. Bref, Haïti est occupée. Les Etats-Unis en profitent pour résoudre ses problèmes et atteindre ses objectifs géopolitiques : expulser les allemands, couper l’influence de l’Europe (Franco-allemande) en Haïti.

Aujourd’hui, l’histoire se répète. La Chine est très influente dans la zone et cela intrigue les Etats-Unis. L’Iran, l’ennemi juré de l’Amérique, qualifié d’Etat voyou et de fer de lance du terrorisme international, y est très actif. Il bénéficie de coopération privilégiée avec le Venezuela de Chavez et beaucoup d’autres pays latino-américains. En 2007, nous avons lu dans la presse, la décision du Conseil national de sécurité des Etats-Unis d’orienter les anciens agents de la guerre froide vers la Caraïbe et l’Amérique du Sud. En mai 2008, un article de Fidel Castro Cruz dénonce la mobilisation de la 4e flotte américaine qui avait servi à combattre les navires allemands durant la 2ème guerre mondiale. Cette flotte est destinée à contrôler l’Amérique latine et à intervenir au besoin. Le porte-avion George H. W. Bush, fraîchement sorti, y sera affecté.

On parle du développement de réseaux terroristes dans la Caraïbe. Trinidad & Tobago est indexé.. Haïti offre un espace de transit aux trafiquants de drogue qui ne cessent de prospérer à partir de notre Etat en faillite. Les Services Etasuniens observent une augmentation considérable du trafic illicite de stupéfiants entre Haïti et le Venezuela de Chavez. Le Mexique est dominé par des groupes criminels très puissants qui osent frapper les plus hauts gradés de sa police et menacer la sécurité de la frontière poreuse des Etats-Unis. Sur le territoire voisin d’Haïti, soit en République Dominicaine, il y a des intérêts américains considérables. L’armée dominicaine est continuellement entraînée et équipée par les USA. A Cuba s’annoncent des changements. C’est un pays qui défie les Etats-Unis depuis plus de 40 ans. Comme les Israéliens ont construit leur projet sous l’aile de l’Aigle de Ton Sam, le Lider Maximo Fidel Castro a profité de la guerre froide et des objectifs politiques de l’URSS pour libérer son pays de l’influence politique américaine, faire la révolution et défier sur tous les points son puissant voisin. Nos dirigeants actuels n’ont pas cette capacité. Ils se retrouvent plutôt à l’intérieur de projets politiques sans un agenda national. Nous faisons partie de l’ALTERNATIVE BOLIVARIENNE DES AMERIQUES (ALBA), le projet qui fait échouer le plan du Président Américain George W.BUSH de construire un grand marché de l’Alaska à la terre de feu – Chili. Sans parler des problèmes liés à l’immigration, Haïti est au centre des considérations stratégiques d’une super-puissance..

Au lieu de définir nos intérêts dans ce jeu d’influence et nous positionner avec intelligence, nous menons une diplomatie sans vision, nous affaiblissons nos institutions étatiques, nous continuons à nous entre-détruire. Nous nous amusons dans les guerres intestines. Nous abordons les questions nationales avec le souci d’obtenir des pots de vin et de garder le pouvoir dans une logique de jouissance. Nous avons appelé à voter Ericq Pierre parce que nous n’attendons rien de Préval. Donnez lui la chance de jouer ses cartes tout en renforçant nos institutions pour une alternative en 2010 est le comportement intelligent. Dans notre texte : ‘‘Aux encenseurs de René Préval, la marionette d’Aristide’’, nous avions mis en garde les démocrates haïtiens. S’il ne faut jamais perdre de vue les objectifs des Etats-Unis en Haïti, il ne faut pas non plus ignorer les visées du Président de la République. C ’est d’ailleurs la théorie de pouvoir des chefs d’Etat de l’ALBA : 1- Vassaliser le parlement 2- Amender la constitution en vigueur 3- Assurer la continuité du pouvoir en utilisant la façade électorale 4- Mettre en place des institutions parallèles (des commissions) pour affaiblir les institutions de l’Etat en attendant l’offensive finale.

Face au désarroi, des leaders politiques suivent des mouvements qu’ils ne maîtrisent pas. Appelez les citoyens à sortir dans la rue pour ensuite condamner les dégâts est une preuve que nous ne maîtrisons rien. Nous risquons de supporter des projets occultes de trafiquants de drogue ou de criminels antidémocratiques juste pour faire mal à René Préval. Les Américains verront que nous ne sommes pas responsables, comme ils avaient occupé Haïti en 1915 pour prévenir l’établissement de base navale allemande en Haïti, sans une alternative démocratique responsable, capable de prendre en compte les intérêts de tous nos partenaires et surtout de considérer les préoccupations du voisin superpuissant, l’Amérique cherchera à renforcer la tutelle. La dimension du nouveau local de l’ambassade de Etats-Unis en Haïti, sur la route de Tabarre est une preuve que l’Aigle n’abandonnera pas ce point géostratégique qu’est Haïti. On parle d’une construction pour une valeur de dizaines de millions de dollars, sans compter les bâtiments voisins récupérés après dédommagement pour donner à cet imposant local le caractère qu’il mérite.

L’Ambassadeur du Canada dénonce au micro de Radio Métropole le vide politique qui paralyse les interventions en faveur des populations en difficulté avec la hausse des prix de produits alimentaires. Micha Gaillard de la Fusion abonde dans le même sens : L’exécutif et le parlement n’arrivent pas à diriger le pays. La visite d’une délégation importante de l’OEA composée de membres de l’Union Européenne, de bailleurs de fonds et d’autres acteurs internationaux importants, est une des preuves de la préoccupation face à l’ingouvernabilité d’Haïti par son élite politique.

Malheureusement nos dirigeants sous-estiment les propos relatifs à l’insensibilité des dirigeants face à la misère des démunis. Cette rhétorique est utilisée ces derniers jours pour acculer la Birmanie , la Corée du Nord, l’Irak, l’Iran, la Syrie. Au conseil de sécurité les Etats-Unis et leur alliés soutiennent : cet état méprise son peuple. Il utilise ses ressources pour l’armement, laissant son peuple croupir dans la misère. Au congrès des Etats-Unis, on critique l’utilisation à outrance des ressources de la Chine au profit de l’armement. Le vocable : il faut nourrir le peuple est synonyme de Mission humanitaire. Il est souvent utilisé pour justifier l’ingérence dans la politique intérieure des nations. Il faut soulager les plus pauvres dans cette conjoncture de hausse des prix. Les émeutes de la faim nous avaient mis sous de gros projecteurs.

Aujourd’hui qu’est ce qu’on voit en Haïti ? Un premier Ministre déchu s’associe à des parlementaires corrompus pour bloquer la nomination d’un nouveau premier Ministre. Un président qui prend tout son temps pour assurer la continuité de son pouvoir autocratique et populiste. Un peuple qui de plus en plus fait face à la cherté de la vie. Des soldats de l’ONU qui, pris au piège de la ‘‘prévalocratie’’, risquent de payer de leur vie, l’irresponsabilité des gouvernants haïtiens.

En conséquence, l’international comprendra qu’à l’instar des Birmans, nous sommes des cyniques. La situation de misère de notre peuple ne nous dit rien. Les Canadiens auront raison de répéter : Si nous – Canadiens - avions traité nos chiens comme eux – le dirigeants Haïtiens – traitent leur citoyens, on nous aurait condamné à une peine de prison.

Deux situations peuvent en découler parmi tant d’autres. Si la communauté internationale constate que, par aucun moyen, les haïtiens n’arrivent pas à diriger leur pays, elle peut soit par une résolution désigner un administrateur comme Paul Bremer en Irak ou Bernard Kouchner au Kosovo soit provoquer l’émiettement du territoire haïtien pour diminuer l’influence des gouvernants et les mettre dos au mur. Car rien n’empêche la constitution d’une guérilla bien entraînée et bien équipée dans un point du territoire comme la Gonâve , La Tortue ou le Nord christophien, pour l’autonomie et/ou l’indépendance. Elle pourrait appeler le peuple à un référendum. L’Etat haïtien est tellement faible qu’il serait obligé de protester comme il le fait pour l’Ile La Navase , sans pouvoir ramener l’ordre. Il ne faut pas oublier qu’Aristide n’arrivait pas à mettre en déroute quelques civils armés dans la ville des Gonaïves. La situation d’exclusion qui s’installe détruit le sentiment national. D’ailleurs, aucun député ne pourra critiquer le manque de patriotisme des séparatistes. Au parlement, ils ne votent que pour de l’argent, des intérêts personnels. Un mouvement séparatiste serait légitime, vu que rien ne justifie, aux yeux du peuple, l’utilité de leur appartenance au territoire haïtien. Si les gouvernants de l’Etat central ne pensent qu’à leur pouvoir, chaque groupe d’haïtiens occupant un espace du territoire, peut aussi penser à son pouvoir personnel, sa survie sur l’espace détenu. Nous avions tous combattu pour l’indépendance, si aujourd’hui les dirigeants résidant à Port-au-prince font échouer le projet toutes les régions d’Haïti ont le droit de le constater et de penser à autre chose. La Gonâve est plus grande que Singapour, un petit territoire d’Asie qui contient environ 4 millions d’habitants soit la moitié de la population officielle d’Haïti.

Port-au-Prince s’aligne sur Chavez. Nos dirigeants ont mis en place un pouvoir de clan. Alors qu’est ce qui empêche de réduire l’influence de Préval par l’émiettement du territoire. Ce qui serait une autre forme de démocratie, vu que le peuple, en majorité, est exclu, enclavé dans des régions sans infrastructures, sans présence de l’Etat. C’est ce qu’on vit actuellement en Bolivie. Les Palestiniens ont perdu une grande partie de leur territoire parce qu’ils étaient sous protectorat anglais après la deuxième guerre mondiale. Récemment, l’occident, les Etats-Unis en tête, vient de créer un Etat KOSOVO. Alors qu’ils avaient promis dans les résolutions sur le conflit Yougoslave de respecter et de protéger l’intégrité du territoire Serbe.

Les Canadiens aimeraient bien faire l’expérience coloniale des grandes puissances. S’ils se font tuer en Afghanistan, c’est par volonté de puissance. Ils sont très présents en Haïti. Qu’est ce qu’ils cherchent ? Notre situation de tutelle était prédite dans la presse canadienne depuis 2003.

Nous devons réaliser que l’Etranger a un plan. Les haïtiens n’ont rien en perspective. Ils se contentent de critiquer les Etats-Unis, le Canada et la France. Peut-on condamner une puissance si elle voit dans le comportement de nos irresponsables une menace pour sa sécurité et décide de renforcer son contrôle sur notre Etat voyou ? Doit-on critiquer le Canada si par sa volonté de puissance, il voit en notre pays avec lequel il a un lien géographie, linguistique et social (diaspora haïtienne), un fournisseur de ressources humaines et un espace de vacances pour ses travailleurs ? Y a-t-il faute si l’Europe, le Brésil et le Chili voient en notre territoire une position avancée qui pourrait servir de gros entrepôts pour leurs usines ? Qu’est ce qu’il y a de mal si la France mise sur nous pour le moral des indigènes créolophones de ses DOM-TOM d’Amérique très éloignés de la métropole et tentés par l’indépendance ? Qu’est ce qu’il y a de mal si les Dominicains nous prennent pour des cochons capables de bouffer toutes leurs saloperies, des cobayes pour l’avancement de leur production ? Qu’est ce qu’il y a de mal si les Etats-Unis et le Brésil voient en notre territoire un espace idéal de plantation pour le biodiesel ? Qu’est qu’il y a de mal si le Venezuela se sert de nous pour provoquer la puissance des Etats-Unis dans la caraïbe ?

Il n’y a aucun problème, parce qu’en fait nous n’avons pas de politique. Nous ne sommes pas à la hauteur, nous ne pouvons pas exercer la souveraineté. Nos voisins et amis ont légitimement le droit de penser pour nous. Comme d’habitude, nous vacillons entre les grands courants mondiaux sans tirer notre épingle du jeu. Nous représentons une menace écologique. Nos déchets infestent toutes les plages de la caraïbe. Alors, c’est normal pour un état sérieux de penser à notre territoire comme lieu de refuge au cas ou, dans le cadre du changement climatique, l’environnement du pays représenterait une certaine hostilité.

Les réflexions dans ce texte paraissent horribles et terribles. A force de croire que l’indépendance est irréversible, que la souveraineté est éternelle, nous refusons de travailler. Nous continuons de jouir des prouesses des nos héros. Le 20 mai 2008, l’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Janet Ann Sanderson, se déclare préoccupée par le retard dans la formation d’un nouveau gouvernement. "Il faut un gouvernement pour répondre aux besoins des haïtiens et nous attendons une décision dans un meilleur délai". L’ambassadrice américaine connue pour son style courtois et discret est, dans cette déclaration, ferme : ‘‘…nous attendons une décision dans un meilleur délai". L’irresponsabilité de Préval et des mercenaires de la Chambre des députés incite la représentante des Etats-Unis à hausser le ton : ‘‘les Etats-Unis, en tant que voisin et ami, souhaite le développement d’Haïti..’’ Une façon de rappeler à ces irresponsables corrompus que le puissant voisin a des objectifs pour ce petit pays. Que c’est triste ! C’est encore l’étranger que nous critiquons à longueur de journée qui nous rappelle que notre comportement nuit au développement d’Haïti et à l’émancipation de son peuple. La comédie continue!

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
20 mai 2008