HAITI LIBERTE, vol. 2 No.42 / du 6 au 12 Mai 2009
1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210, Tel : 718-421-0162
Email: editor@haitiliberte.com
www.haitiliberte.com
Par Berthony Dupont
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Par Berthony Dupont
Nous saluons aujourd’hui les organisations de base du Parti Fanmi Lavalas qui en maintes occasions ont montré la capacité de cette organisation à mobiliser la population. Ainsi, juste après les tragiques évènements du 19 avril 2009, des représentants de la base du Parti dans une conférence de presse ont pris la décision de chasser de Fanmi Lalavas certains membres accusés de violation de la charte du Parti, de trahison vis-à-vis de Jean-Bertrand Aristide et de la cause du peuple.
Cette décision de la base du parti semblerait n’avoir pas trouvé d’appui de la part de la direction ou du comité exécutif formé par Aristide pour diriger en son absence. Car jusqu’à maintenant aucune déclaration officielle du parti n’a été faite pour confirmer ou affirmer que les expulsions annoncées sont réelles ou fausses. C’est le silence complet. On a du mal à comprendre ce silence surtout que l’un des exclus en la personne de Yvon Neptune, avait fait savoir avec autorité que ces gens là de la base ne peuvent pas le chasser.
Vu l’importance du parti Fanmi Lavalas sur l’échiquier politique haïtien,
Vu les manœuvres du gouvernement de Préval et de l’Impérialisme pour définitivement exclure les masses populaires des décisions politiques haïtiennes, comme les dernières sénatoriales ont commencé à le montrer, n’est-il pas important à ce stade des événements sur ce qui retient toujours Aristide en exil ?
Depuis le coup d’Etat du 29 février 2004, le peuple sans répit demande le retour immédiat et sans condition d’Aristide. Cinq ans après il continue à le demander. Alors, quel est l’obstacle qui non seulement empêche Aristide d’intervenir et de participer au affaires internes du Parti, mais l’empêche également de revenir au pays. Sont-ce les Etats-Unis à travers la nouvelle administration d’Obama qui a remplacé celle de Bush ? Est-ce la France de Sarkozi cet américanophile qui a remplacé Chirac ? Ou l’administration de Harper qui a remplacé celle de Paul Martin ?
On a du mal à comprendre qu’un leader politique de la trempe d’Aristide, jouissant d’une si grande popularité dans le pays, se contente simplement et seulement, à chaque fin d’année, d’adresser un message à la population sans s’engager davantage. Un dirigeant politique conscient et conséquent a toujours soif de parler à son peuple. Si l’Afrique du Sud n’est pas l’endroit idéal pour lui faciliter de continuer la lutte et préparer son retour, qu’il cherche un autre pays frère et solidaire de la lutte du peuple haïtien pouvant lui donner accès à la parole et même à l’action.
Aristide avait promis de publier un livre pour dénoncer le kidnapping de février de 2004. Jusqu’à nos jours, on attend encore ce livre. L’ex-premier ministre Yvon Neptune vient de faire croire qu’il aimerait être face à face avec Aristide pour l’entendre dire qu’il a été kidnappé. Rien n’est clair, et dans la foulée le quotidien américain « Miami Herald » vient d’annoncer que le Procureur Général de l’Etat de Floride a ordonné l’ouverture d’une enquête sur Jean-Bertrand Aristide « soupçonné d’avoir perçu de l’argent issu du trafic illicite de stupéfiants » (Miami Herald 29 Avril 2009)
Le devoir aujourd’hui de tout citoyen haïtien honnête où qu’il soit est de contribuer à mettre un terme à l’escalade de la violence contre le peuple haïtien pour arrêter le pourrissement de la situation et remettre le pays sur les rails d’une renaissance. Si Aristide veut retourner au pays pour encadrer son parti et les masses populaires, il n’a qu’à reprendre son mot d’ordre d’antan à Saint-Jean Bosco : charlemagnepéraltement.
Pour l’histoire rappelons qu’Aristide n’est pas le premier leader à avoir vécu en exil. Le cubain José Marti a passé un laps de temps en exil, et il a même vécu en Haïti. Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine a passé de nombreuses années en exil en Europe jusqu’en 1917. Il a vécu en Allemagne, en France et en Suisse. C’est entre 1907 et 1917, qu’il s’engagea dans plusieurs polémiques avec les mencheviks (en russe pour « minorité ») dont il critiquait l’opportunisme, leur attribuant la responsabilité de l’échec de la révolution de 1905, alors que plusieurs de ses propres disciples s’éloignaient de lui. C’est de sa lutte incessante contre le révisionnisme qu’il aboutit ainsi à la constitution d’un parti bolchevique (en russe pour « majorité ») indépendant et à la création de son journal, la Pravda (« Vérité »). C’est de l’exil qu’il fonda l’Union de lutte pour la libération de la classe ouvrière, le premier journal marxiste russe, Iskra (« l’Etincelle »)
En 1902, il formula la première théorie d’un parti marxiste, de son organisation et de son rôle d’élément directeur dans le combat politique du prolétariat dans le texte intitulé « Que faire ? ». Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, en 1914, il s’y opposa catégoriquement, en faisant savoir que « les ouvriers allaient s’entre-tuer pour satisfaire les intérêts de la bourgeoisie ». A ce compte, il encouragea les socialistes à « transformer la guerre impérialiste en guerre civile ». Il exposa et systématisa les idées marxistes sur cette guerre dans « l’impérialisme stade suprême du capitalisme » (1916), avançant la thèse selon laquelle seule une révolution permettant de détruire le capitalisme était susceptible d’engendrer une paix durable. Enfin c’est lors du déclenchement de la Révolution russe de février 1917, une révolution qu’il avait préparée en exil, qu’il traversa l’Allemagne dans un train blindé pour rejoindre triomphalement son pays, la Russie.
En 1902, il formula la première théorie d’un parti marxiste, de son organisation et de son rôle d’élément directeur dans le combat politique du prolétariat dans le texte intitulé « Que faire ? ». Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, en 1914, il s’y opposa catégoriquement, en faisant savoir que « les ouvriers allaient s’entre-tuer pour satisfaire les intérêts de la bourgeoisie ». A ce compte, il encouragea les socialistes à « transformer la guerre impérialiste en guerre civile ». Il exposa et systématisa les idées marxistes sur cette guerre dans « l’impérialisme stade suprême du capitalisme » (1916), avançant la thèse selon laquelle seule une révolution permettant de détruire le capitalisme était susceptible d’engendrer une paix durable. Enfin c’est lors du déclenchement de la Révolution russe de février 1917, une révolution qu’il avait préparée en exil, qu’il traversa l’Allemagne dans un train blindé pour rejoindre triomphalement son pays, la Russie.
L’Histoire ne saurait être plus claire et plus convaincante.
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