jeudi 25 novembre 2010

Des électeurs dans un état cholérique / 20 minutes.

Des électeurs dans un état cholérique

 

24 novembre 2010


Amélie Baron


HAïTI - Le peuple ne comprend pas l'urgence de tenir des élections, seulement dix mois après le séisme « Chaque matin en me levant, je n'ai rien à donner à manger à mes enfants, je n'ai pas les moyens de les envoyer à l'école. Le choléra tue le peuple haïtien et on me parle d'aller voter ? » Vita Sauveur enrage. Elle qui survit sur la place du Champ-de-Mars, face aux ruines du palais présidentiel, ne comprend pas l'urgence de tenir des élections.


Crispations


Pourtant dans trois jours, 4,7 millions d'électeurs seront appelés aux urnes pour élire 98 députés, 11 sénateurs et le nouveau président de la République. Quand en juin, les autorités avaient pris la décision d'organiser ce 28 novembre les élections, elles savaient que les défis seraient de taille. La situation s'est aggravée avec l'épidémie de choléra, qui a fait plus de 1 400 morts en un mois, mais l'Etat veut poursuivre le difficile processus électoral. Depuis le départ de Duvalier en 1986, Haïti a toujours connu des crispations à l'approche des élections.


Cette année n'a pas échappé à la règle : la crise humanitaire a exacerbé la colère. Au Cap-Haïtien, la population a violemment manifesté contre les casques bleus, soupçonnés d'avoir apporté le choléra dans le pays. Les confrontations ont causé la mort de deux personnes. Depuis, les barricades ont été levées dans la deuxième ville du pays mais la tension reste forte. Et dans la capitale, ce que redoute la population, ce sont des manifestations violentes.


Premières concernées : les milliers de familles qui vivent sur le Champ-de- Mars. A l'approche du jour du vote, Ketline Cadet craint pour sa vie. « A chaque élection, le pays est sens dessus dessous. On est toujours pris au milieu des tirs, les murs de nos maisons étaient marqués d'impacts. Mais maintenant nous sommes devant le palais national, sous les tentes.» Son plus jeune fils dans les bras, elle oscille entre désespoir et colère. « Une seule cartouche suffira pour percer les bâches. J'ai peur parce que je n'ai aucun endroit pour m'endormir en sécurité. »


Une grande inconnue, la participation


Déjà les partis politiques se livrent une bataille acharnée : pas un mur de la ville qui ne soit recouvert d'innombrables affiches des candidats. Les enjeux du pouvoir n'ont sans doute jamais été aussi importants : l'équipe qui sera au pouvoir à compter de février aura à charge, avec la Commission intérimaire pour la reconstruction (coprésidée par le Premier ministre actuel, Jean-Max Bellerive, et l'ancien président américain Bill Clinton), de gérer les milliards de dollars d'aide venus de l'international après le séisme. Mais avant même de penser à l'avenir du pays, avec la crainte des violences, la psychose du choléra, la grande inconnue reste la participation des Haïtiens au vote.


La reproduction, la redistribution ou la syndication du texte ci-dessus, dans son intégralité ou en partie, nécessitent l'autorisation préalable et expresse de


20 Minutes.

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Les gangs terrorisent la population et menacent la bonne tenue du scrutin/France 24


 

http://haiti-info.com/IMG/moton822.jpg?1290691334



Les gangs terrorisent la population et menacent la bonne tenue du scrutin


25 novembre 2010


Surpeuplés et sans électricité, les camps de réfugiés de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, concentrent tous les dangers. En plein centre-ville, entre les taules du camp du Champ de mars, les gangs font régner la terreur. Une Haïtienne, Gisèle, raconte qu'elle a été attaquée et violée par des hommes masqués à l'intérieur même du camp.


« Quand ils se sont enfuis, je suis allée porter plainte au commissariat. Les policiers m'ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire. Ils ont même dit que si je voulais qu'ils les pourchassent, il fallait que je leur donne 100 dollars pour payer l'essence de leur véhicule. »


La police est quasi-absente des rues de Port-au-Prince. Détruits par le séisme, le commissariat central et les deux prisons de la capitale n'ont pas été reconstruits depuis. On estime que 5 000 prisonniers se sont échappés et n'ont jamais été retrouvés. Les seules forces de sécurité visibles dans la ville se trouvent autour du palais présidentiel, lui aussi en ruines.


« Ceux qui se sont évadés sèment la terreur dans les camps. Nous le constatons dans les plaintes que nous recevons. Il n'y a jamais eu autant de violence », assure Malya Villard, la fondatrice de l'association d'aide aux victimes Kofaviv.


Les 12 000 casques bleus de l'ONU présents dans le pays ne peuvent mener d'opérations dans les camps sans être accompagnés par la police haïtienne. Un casque bleu français reconnaît son impuissance : « Nous, on ne gère absolument rien. On ne s'infiltre pas, on ne se met pas dans le système national haïtien. »

Le jour du scrutin, les soldats de l'ONU seront déployés autour des 1 500 bureaux de vote du pays. Mais plus que la violence politique, c'est la délinquance quotidienne qui terrorise les habitants.

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Un peuple toujours sacrifié / L'Humanite


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Un peuple toujours sacrifié

25 novembre 2010

- Michel Guilloux

Tout va très bien en Haïti. Si l'on en croit les experts, chargés de mission et autres hauts responsables du Fonds monétaire international de Dominique Strauss-Kahn, de l'Organisation mondiale du commerce de Pascal Lamy, ou de la Banque mondiale du faucon des Bush père et fils, Robert Zoellick, organisme qui a « pour mission de lutter contre la pauvreté avec passion et professionnalisme ». Toutes ces institutions ont beau faire tout ce qu'elles peuvent pour placer ce bout d'île dominicaine sur la route de la croissance, de la prospérité, dans un souci de respect des hommes et de la planète, et il y a toujours un grain de sable qui vient ruiner tous leurs beaux efforts. Cela doit tenir à la fatalité des éléments ou à de la malédiction liée à la conjonction de l'arrivée de Christophe Colomb naguère et à l'absence d'État digne de ce nom aujourd'hui, comme a pu l'écrire si joliment un Laurent Joffrin, dans Libération, aux lendemains du séisme de janvier.

 

En juin2008, le bureau du FMI pour Haïti tenait à congratuler les autorités en place pour « leur bonne performance » et « les progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes structurelles ». Au même moment, qui ne se souvient de ces images d'enfants amenés à avaler des galettes de terre ? Fatalité et absence d'État ou résultat de la spéculation effrénée dopée aux liquidités des subprimes de financiers se rabattant sur le « marché » alimentaire ? En 2010, le FMI, dans sa grande magnanimité, a décidé de ne pas « ajouter » de nouvelles contraintes à celles existantes. Ces messieurs sont trop bons. Les efforts sont concentrés dans la mise en place d'un « fonds de garantie partielle du crédit » pour « créer des emplois », bien sûr, et « élaborer des règles pour le secteur de l'assurance ». Dans un de ses textes miséricordieux, à peine peut-on relever que les adhérents n'ont pas tenu leurs promesses ; ces bailleurs de fonds sont principalement les pays riches, ceux-là mêmes qui se réunissent de G20 en G20. On ne peut pas à la fois passer son temps à sauver les marchés financiers et restaurer les taux de profits, au prix d'une austérité sans précédent, et tenir des engagements qui auraient pu permettre de reloger les centaines de milliers de personnes sans abri après le tremblement de terre ou de prendre des mesures de protection contre la saison cyclonique. Cette dernière est arrivée. Fatalité et pays maudit, vous dit-on. Une épidémie de choléra ne viendrait que conforter cette thèse. Ces messieurs doivent être bien contrariés : cela retarde la manifestation grandiose de projets qui ne le sont pas moins.


En novembre2007, le gouvernement haïtien –il existe– élaborait à son tour un beau texte intitulé : « Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (2008-2010) ». On y lit que 2% de la population capte 26% du revenu national et que 80% des Haïtiens doivent s'en partager même pas le tiers. Haïti est au premier rang mondial pour la corruption et devant Porto Rico pour la circulation du trafic de drogue. La moitié des enfants ne vont pas à l'école. La mortalité infantile y bat des records mondiaux et celle, maternelle, grimpe en flèche. L'espérance de vie n'atteint pas cinquante-neuf ans. Et la moitié de la population n'a pas accès à un réseau d'eau potable. Ajoutons à cela le million d'hommes, de femmes et d'enfants à la rue depuis janvier, qui viennent de subir de nouveaux cyclones. Si le choléra fait alors des ravages, là non plus, on n'y peut rien. Quitte à utiliser de l'argent public, il est plus urgent de l'accorder à fonds perdus à des laboratoires pharmaceutiques aux profits eux aussi obscènes. Mais tout cela doit relever de la fatalité,pas de choix politiques et économiques.


Fatalité et pays maudit, vous dit-on. L'épidémie de choléra ne viendrait que conforter cette thèse.


La reproduction, la redistribution ou la syndication du texte ci-dessus, dans son intégralité ou en partie, nécessitent l'autorisation préalable et expresse de L'Humanité .

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Le pouvoir serait en train de fouiller le bureau politique du Sénateur Youri Latortue.

Des informations circulant sur les réseaux twitter/Digicel rapportent une opération de fouille dans le bureaux politique du Sénateur Youri Latortue par des policiers accompagnés de juge de paix.

Une étrange opération lorsqu'on sait la position du Directeur Départemental Nord de la Police Joany Canéus qui a refusé la veille d'intercepter un véhicule Mitsubishi bleu immatriculé officiel qui transportait une cargaison d'armes a destination de son département, cela malgré les renseignements précis fournis par la Minustah.

Aussi, a-t-on jamais fouillé les voitures et les bureaux de l'INITE malgré les informations faisant état de distribution d'armes par le hommes du régime en place?

Cyrus Sibert, Cap-Haitien,Haiti
25 novembre 2010
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"Aba Inite" " vive Martelly", conclusion d'un meeting politique.

Il est onze heures moins au Cap-Haitien, la ville est sous tension. Le meeting politique du parti INITE vient de prendre fin. De carrénage où nous étions, on appelle pour nous informer de l'état de la situation.

"Bagay yo gate sou plas la" Les. gens crient " Aba Inite, Viv Martelly".

Nous avons décidé de rentrer chez nous en sillonnant les rues de la ville pour avoir une idée de la situation. A la rue A, nous voyons des partisans de l'INITE en fuite. A la rue 14 A, nous observons une bande musicale a pied. Les musiciens cherchaient a rentrer chez eux, instruments en bandoulière. Ils ne jouaient plus de musique, plus personne ne dansait, c'était la débandade.

15 minutes plus tard, un ami du centre ville nous appelle sur notre portable: Bagay yo gate. Anpil jenn pran lari ap rele "Viv Martelly Aba Jude."

Sur la route menant a notre résidence, il y a une situation de panique. Des véhicules de l'INITE sont déployés pour protéger leurs partisans ou pour intimider les jeunes opposants, le rassemblement de INITE a été un échec.

Les centaines de personnes rassemblées durant la partie culturelle en attendant l'arrivée du candidat étaient, en majorité, venues exprimer leur rejet de la continuité-INITE au profit de Michel Martelly.

Faut-il signaler que Jude Célestin a pris du temps avant d'arriver sur la Place Notre Dame du Cap-Haitien a la rue 18. Depuis, 4 heures p.m. le public l'attendait pour exprimer ses sentiments, ce n'est que vers 22 heures que Jude arriva dans la ville pour recevoir le message qui lui est destiné a savoir, " les jeunes rejettent INITE au profit de Michel Martelly."

Le candidat de l'INITE n'a parlé que durant 10 minutes pour ne rien dire. Les animateurs qui harangaient la foule " 5+5", "8+2", "6+4", "9+1" ont eu comme réponse "8", le numéro de Michel Martelly.

A 10 heures du soir la foule a été estimée a quelques centaines de personnes, pas plus que 2000 - et nous sommes généreux. Aux yeux de plusieurs observateurs : Jude, ayant peur de la réaction des capois, est entré dans la ville comme un voleur. Les 12 millions de gourdes dépensées par Moise Jean-Charles en la circonstance n'ont pas entraîné les résultats escomptés. Le candidat du parti au pouvoir risque d'être éliminé dès le premier tour i.e. nous risquons d'avoir Michel Martelly et Mirlande Manigat au second tour.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
24 novembre 2010
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mercredi 24 novembre 2010

La PNH/Nord refuse d'intercepter une cargaison d'armes.

La Direction départementale Nord de la police nationale d'Haiti a refusé d'intercepter un véhicule 4x4 Mitsubishi de couleur bleue qui transportait une cargaison d'armes en direction du Nord.

Le Directeur Départemental Joany Canéus a refusé de suivre les conseils de la Minustah qui ayant eu des informations précises sur le transport des armes, lui avait demandé d'envoyer un signal fort en donnant l'ordre d'intercepter tout véhicule suspect donc le Mitsubishi en provenance de la capitale.

La PNH a brandi le fait que le véhicule ait été immatriculé officiel comme excuse pour ne pas l'intercepter.

Cette tactique de voyager a bord de voiture officielle est souvent utilisée pour transporter des armes et de la drogue. Dans ce cas la police adopte un comportement passif qui frôle la complicité.

Peut-on compter sur la Police haïtienne pour la sécurité des élections? Doit-on parler de sécurité sans prévention?

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
24 novembre 2010
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De fausses urnes, de faux bulletins et de faux procès-verbaux pour la continuité.

Des informations persistantes font état d'une opération de fraude massive prévue pour ce dimanche 28 novembre 2010, jour des élections législatives et présidentielles en Haiti.

Le pouvoir en place serait sur le point d'utiliser de faux bulletins, de fausses urnes et de faux procès-verbaux pour imposer tranquillement Jude Célestin au risque de soulever la colère du peuple et des émeutes qui encore justifieraient l'annulation des élections.

Les électeurs et les partis engagés dans la course de se montrer vigilants.

Préval et ses groupes privilégiés ne sont pas prêts a abandonner le pouvoir facilement a travers des élections honnêtes, libres, transparentes et démocratiques.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
24 novembre 2010
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Grève a l'APN du Cap-Haitien.

Le personnel de l'APN Nord observe un mouvement de grève pour protester contre le refus de la Direction Générale de leur accorder 95 pour cent d'augmentation de salaire.

Portant, depuis plusieurs mois, les employés de Port-au-Prince ont reçu 65 pour cent d'augmentation, récemment, ils ont bénéficié de 20 pour cent, sans compter les prêts internes auxquels ils ont accès.

La Direction Générale brandit l'autonomie de la branche Nord pour refuser d'augmenter le salaire des employés de Cap-Haitien. Tandis que dans tous les dossiers du port sa main directrice est visible.

A la mi-journée, la barrière centrale du port est restée fermée. Les importateurs n'arrivent pas a débarquer leur cargaison. La douane est paralysée.

A 5 jours des élections, le Nord se trouve dans une crise qui n'est qu'une manifestation de plus de la politique d'exclusion dont sont victimes les villes de province.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
24 novembre 2010
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