mercredi 26 janvier 2011

INITE annonce le retrait de Jude Célestin de la course électorale

Dans une note de presse rendue publique ce mercredi, et qui porte la signature des sénateurs Joseph Lambert , Kelly Bastien, du député élu , Levaillant Louis Jeune et de Joseph Molière , les responsables de cette formation politiques ont indiqué qu'ils sont en accord avec la décision de Jude Célestin de se retirer de la course.

Ils ont fait remarquer que cette décision a été prise pour favoriser la stabilité, conformément à la politique habituelle du président de la République, René Préval.

« Nous demandons aux partisans de l'INITE de rester mobilisés tout en gardant leur calme » peut on lire dans ce communiqué écrit en créole, publié par la plateforme présidentielle.

Le directoire de l'INITE a fait état d'actes d'intimidations et de persécutions, dont sont victimes les partisans du parti, depuis la publication des résultats préliminaires du premier tour des élections du 28 novembre.

Ils en profité pour dénoncer le silence des ambassades, du secteur privé, et des organisations de défense des droits humains rapport à ces actions. Les membres du directoire de LINITE ont aussi regretté les menaces d'embargo ou de suppression de l'aide, qui pèsent sur le pays.

Notons que l'ex directeur du CNE n'a pas signé le communiqué, même s' il n'a pas, jusqu'à présent, infirmé ou confirmé la nouvelle.

EJ/Radio Métropole Haïti

PREVAL DEMANDE AU GOUVERNEMENT DOMINICAIN DE L'AIDER AVEC SON DEPART LE 7 FEVRIER 2011 - UN HELICOPTERE ET UN PERSONNEL MILITAIRE MIS A SA DISPOSITION.

Martes 25 de Enero de 2011

La Cancillería dominicana ha coordinado la operación que ejecutaría de producirse una salida precipitada del presidente haitiano René Preval, a partir del 7 de febrero próximo.

Según fuentes de elsiglo21.com;http://elsiglo21.com/; , Preval vino precipitadamente al país antes de que viajara el presidente Leonel Fernández, para procurar el apoyo del gobierno dominicano ante cualquier contingencia que lo afecten a él o a su familia, una vez concluya el período de su mandato.

El helicóptero utilizado para el viaje pertenece al senador y ex cónsul dominicano en Puerto Príncipe, Carlos Castillo, quien tiene asignado el personal militar destinado al presidente haitiano. Diez oficiales militares tendrán a su disposición el presidente Preval y su primer ministro Jean Max Bellerive, quien reside en Santiago de los Caballeros, una vez se formalice el exilio del mandatario.

Para el mismo Preval se ha preparado una casa en el sector de Arroyo Hondo, según las fuentes, donde se alojaría hasta que decida su destino final, que contempla en Kingston, Jamaica, o La Habana, Cuba, donde ha recibido tratamientos médicos para el cáncer que le afecta.

Se dijo que el embajador Rubén Silié mantiene informada paso a paso a la Cancillería de la situación crítica que afecta a la vecina nación.

En la República Dominicana residen a partir de su derrocamiento los ex generales
Henry Namphy y Prosper April, que ocuparon la presidencia haitiana.

Asimismo, residen en territorio dominicano decenas de familias pudientes que prefieren la estabilidad doméstica a enfrentar un estallido en su territorio.

El presidente Preval, con su precipitado viaje a Santo Domingo donde se reunió por tres horas con el presidente Fernández, recurrió a quien considera su amigo para protegerse juntamente con su familia ante la eventualidad de salir exiliado a partir del 7 de febrero.

De acuerdo con las fuentes, el presidente haitiano comunicó a Leonel que el ex dictador Jean Claude Duvalier ha concitado apoyo efectivo de sectores de poder, pudientes y religiosos, tras su retorno a Puerto Príncipe hace dos semanas.

Baby Doc tiene una protección permaqnente de 120 Ton Ton Macoutes y Leopardos, cuerpos represivos del Ejército haitiano creados durante la dictadura.

mardi 25 janvier 2011

Mardi 25-01 / Haiti + 3,000 rapatriés + INITE + Jude Célestin + Aristide...

Haïti - Aristide : «Sit-In» devant l'Ambassade américaine
Haïti - Aristide : «Sit-In» devant l'Ambassade américaine
25/01/2011 16:09:12
Ansyto Félix, porte-parole de la CMP a expliqué qu'il était normal que les États-Unis s'impliquent dans le retour du Président Aristide, puisqu'il ont été les principaux responsables de « l'enlèvement du chef de l'État » en février 2004...
http://www.haitilibre.com/article-2209-haiti-aristide-sit-in-devant-l-ambassade-americaine.html
Haïti - Élections : Départ de Jude Célestin, une possibilité mais pas une certitude
Haïti - Élections : Départ de Jude Célestin, une possibilité mais pas une certitude
25/01/2011 13:04:38
Le candidat Jude Célestin (INITE) pourrait annoncer son retrait de la course électorale sous peu. C'est ce qui ressort indirectement des propos du coordonnateur national de la plateforme INITE, le Sénateur Joseph Lambert...
http://www.haitilibre.com/article-2208-haiti-elections-depart-de-jude-celestin-une-possibilite-mais-pas-une-certitude.html
Haïti - Social : Réactions du MHAVE face à la situation des haïtiens en République Dominicaine
Haïti - Social : Réactions du MHAVE face à la situation des haïtiens en République Dominicaine
25/01/2011 12:09:38
Dans le cadre de sa mission, le MHAVE, après avoir partagé avec les instances concernées à Port au Prince, ses inquiétudes et préoccupations grandissantes relatives a une tendance a la stigmatisation des immigrants haïtiens...
http://www.haitilibre.com/article-2207-haiti-social-reactions-du-mhave-face-a-la-situation-des-haitiens-en-republique-dominicaine.html
Haïti - Épidémie : Le marché binational de Dajabón fermé aujourd'hui
Haïti - Épidémie : Le marché binational de Dajabón fermé aujourd'hui
25/01/2011 11:47:17
Le marché binational sur la frontière à Dajabón, qui se tient traditionnellement chaque mardi a été suspendu par les autorités de la santé publique et le Conseil de Sécurité des Frontières (CESFRONT)...
http://www.haitilibre.com/article-2206-haiti-epidemie-le-marche-binational-de-dajabon-ferme-aujourd-hui.html
Haïti - Social : Violente manifestation devant le Ministère des Affaires Sociales
Haïti - Social : Violente manifestation devant le Ministère des Affaires Sociales
25/01/2011 11:14:19
Cette manifestation, organisée devant le Ministère des Affaires Sociales et du travail (MAST) par les membres de la Plateforme des Employés Victimes des Entreprises Publiques (PEVEP), avait pour but de réclamer une fois de plus, le paiement de 36 mois...
http://www.haitilibre.com/article-2205-haiti-social-violente-manifestation-devant-le-ministere-des-affaires-sociales.html
Haïti - Football : Haïti - Salvador, risque d'annulation pour cause de choléra ?
Haïti - Football : Haïti - Salvador, risque d'annulation pour cause de choléra ?
25/01/2011 10:53:46
Le Match amical de la Sélection Nationale Senior A, (Les Grenadiers), qui doit se jouer à San Salvador contre l'équipe nationale du Salvador (La Selecta) le 9 février 2011 dans la cadre de la journée internationale FIFA est menacé d'annulation !

http://www.haitilibre.com/article-2204-haiti-football-haiti-salvador-risque-d-annulation-pour-cause-de-cholera.html
Haïti - Social : 3,000 haïtiens rapatriés depuis début janvier
Haïti - Social : 3,000 haïtiens rapatriés depuis début janvier
25/01/2011 09:28:55
Sigfrido Pared Pérez, le Directeur de l'immigration dominicaine, a révélé hier que « depuis le début de l'année, 3,000 haïtiens en situation irrégulière ont été rapatriés dans leur pays d'origine...
http://www.haitilibre.com/article-2203-haiti-social-3-000-haitiens-rapatries-depuis-debut-janvier.html

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Haïti-Elections : Probable second tour vers le 20 mars - alterpresse.org

Haïti-Elections : Probable second tour vers le 20 mars.

mardi 25 janvier 2011

P-au-P., 25 janv. 2010 [AlterPresse] --- Le second tour des élections présidentielles et législatives pourrait se tenir aux alentours du 20 mars prochain, apprend AlterPresse auprès d'une source du Conseil Électoral Provisoire (CEP).


Le CEP dispose à présent d'une ébauche de calendrier à mettre en œuvre pour la réalisation du second tour, ajoute la même source, qui confirme également la publication des résultats du premier tour au cours de la première semaine de février.


Cette information concorde avec l'annonce faite le 24 janvier par le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d'Haiti (MINUSTAH), Edmond Mulet.


Ce dernier s'est adressé à la presse après avoir rendu visite aux membres du CEP en compagnie de plusieurs diplomates, dont l'ambassadeur américain Kenneth Merten et des représentants de l'Union Européenne, l'Espagne et le Brésil.


Les résultats attendus par la communauté internationale supposent un second tour entre Mirlande Manigat et Michel Martelly, écartant le candidat du pouvoir Jude Celestin, tel que recommandé par la mission d'évaluation de l'OEA.


Par ailleurs, on apprend que la Mission d'experts juridiques de l'Organisation des États Américains (OEA) pour l'accompagnement de la phase contentieuse de l'élection présidentielle est présente en Haiti.


Arrivée le 22 janvier en Haiti, la mission s'est réunie le 24 janvier avec le CEP afin de discuter des modalités de son travail, informe l'OEA.


Composée de quatre experts juridiques en provenance du Canada, du Chili, du Mexique et de l'Uruguay, la mission assistera aux auditions du Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN) portant sur l'élection présidentielle pour évaluer le processus, faire les observations et les recommandations correspondantes et, au besoin, fournir une assistance technique juridique sur la phase contentieuse à la demande du CEP. [rh gp apr 25/01/2011 13 :30]


http://www.alterpresse.org/spip.php?article10575

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Jude Célestin a accepté de se démettre.


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Jude Celestin

Haïti: Le candidat à la présidence de la plateforme présidentielle INITE, Jude Célestin, a accepté de tirer sa révérence après une demande formelle des candidats députés et sénateurs de ce parti politique au président de la République d'adopter les recommandations du rapport de la Mission de l'OEA. La nouvelle a été communiquée au Nouvelliste par un membre du gouvernement. On attend sous peu un communiqué du parti.

Deux mois après le premier tour des élections présidentielles et législatives controversées dans le pays, les candidats députés et sénateurs de la plateforme présidentielle INITE veulent manifestement passer à autre chose. En ce sens, ils ont formulé le voeu de voir le chef de l'Etat adopter les recommandations de la Mission de l'OEA qui exclut leur candidat à la présidence, Jude Célestin, a confié à Magik 9 ce lundi, le coordonnateur général de INITE, le sénateur Joseph Lambert. Les responsables de l'organisation politique INITE vont sortir sous peu un communiqué pour confirmer la nouvelle.

Les candidats députés et sénateurs de la plateforme politique INITE veulent mettre un terme à cette crise électorale qui secoue le pays depuis le 28 novembre dernier. Au cours d'une réunion la semaine écoulée, ils ont plaidé pour le respect des recommandations du rapport de la Mission de l'OEA chargée de vérifier le centre de tabulation des votes. Le directoire de l'organisation politique présidentielle était chargé de transmettre ce voeu au chef de l'Etat, selon le sénateur Joseph Lambert.

Cependant, contrairement aux informations publiées sur le site internet d'une station de radio de la capitale, le parlementaire a démenti fermement que le directoire du parti ait de son propre chef évoqué le retrait éventuel du candidat à la présidence Jude Célestin. « Il y a eu une réunion du directoire de l'INITE la veille; le lendemain il y a eu une réunion des candidats députés et sénateurs de l'organisation et au cours de cette réunion... les candidats n'avaient pas véritablement souhaité le retrait de Jude Célestin de la course, mais ils avaient émis leur volonté de rencontrer le président de la République - qui est aussi un membre du parti - pour voir dans quelle mesure les conclusions et recommandations du rapport de la Mission de l'OEA pourraient être adoptées... dans la perspective de voir se réaliser le second tour au plus vite et de voir élu démocratiquement un président pour remplacer le président Préval avant le 14 mai », a expliqué Joseph Lambert.
 

  « A aucun moment de la durée, personne du directoire n'a évoqué une éventualité du retrait de Jude Célestin. Personne n'a l'autorité de demander à Jude Célestin de se retirer autre que Jude Célestin lui-même qui peut choisir de bonne foi en fonction de l'analyse de la conjoncture et en fonction de sa perception de la crise », a ajouté le parlementaire qui répondait ce lundi aux questions du journaliste Roberson Alphonse sur Magik 9.

« Nous autres du directoire, nous étions chargés de rencontrer le président de la République en ce sens pour l'informer de ce qui a été dit au cours de cette réunion », a renchéri le coordonnateur général de INITE.

Rappelons que selon le rapport de la Mission des experts de l'OEA chargée de vérifier le Centre de tabulation des votes, Michel Martelly se retrouverait maintenant en deuxième position avec 22,2% après avoir invalidé 7 150 votes pour ce dernier. Jude Célestin passerait lui de la deuxième à la troisième place, avec 21,9%, en ayant perdu 17 220 votes. Mme Manigat resterait en tête, avec 31,6% des voix, après que 13 830 voix en sa faveur aient été supprimées pour irrégularités.

Joseph Lambert n'a pas de problème de visa USA

Interrogé sur la décision des Etats-Unis de révoquer le visa de certains responsables de INITE, le sénateur Lambert a indiqué qu'il n'a pas été victime de cette décision. Toutefois, le parlementaire a rappelé qu'un visa peut-être révoqué à tout moment par le pays hôte. « Au moment où on vous accorde le visa, on vous fait savoir qu'il est un privilège non un droit », a-t-il rappelé, tout en soulignant que l'administration américaine peut encore décider de révoquer d'autres visas.

Le parlementaire a rejeté d'un revers de main ceux qui le présentent comme quelqu'un qui joue le double jeu. « J'ai toujours défendu mon parti avec véhémence et je veux continuer à le faire avec fermeté et la même conviction », a-t-il dit rejetant ainsi les critiques faisant croire qu'il joue un double jeu. « Il demeure vrai qu'avec l'international qu'avec mon parti je suis toujours quelqu'un de bon commerce. Je comprends la réalité politique, je fais toujours valoir mes points de vue et je fais aussi valoir ceux de pas mal de nos collègues députés et sénateurs », a-t-il expliqué.

Sans vouloir préciser le nombre de personnes de son organisation politique à être victimes de cette décision des Etats-Unis, le parlementaire a dit avoir entendu à la radio que 9 membres de INITE seraient concernés. En outre, il a mis l'accent sur le caractère privé d'une telle décision du Département d'Etat. « L'obtention ou le retrait de visa a un caractère très personnel et ne doit pas être traité en public. Je n'ai pas le droit de demander à ces collègues de l'INITE la raison de la révocation de leur visa », a indiqué le sénateur du Sud-Est.

Réagissant sur les déclarations du candidat à la présidence, Michel Martelly, faisant croire que cette décision de l'administration d'Obama intervient en dernier recours comme une sanction pour forcer les responsables d'INITE à entendre raison, M. Lambert a répondu ceci : « Peut-être une sanction, peut-être une forme de pression, peut-être un élément de dissuasion dans une conjoncture politique assez particulière qui demande un effort de la part de tous les acteurs politiques, afin de trouver une solution à la crise. »
 
  Robenson Geffrard
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
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WIKILEAKS - BRAZIL PRESIDENTIAL OFFICIALS: ARISTIDE IS A CRIMINAL WHO SHOULD BE PROSECUTED, ARISTIDE MUST NOT BE ALLOWED BACK INTO HAITIAN POLITICS UNDER ANY CIRCUMSTANCES

WIKILEAKS - BRAZIL PRESIDENTIAL OFFICIALS: ARISTIDE IS A CRIMINAL WHO SHOULD BE PROSECUTED, ARISTIDE MUST NOT BE ALLOWED BACK INTO HAITIAN POLITICS UNDER ANY CIRCUMSTANCES

Viewing cable 04BRASILIA2863, BRAZIL-HAITI: READOUT OF PRESIDENTIAL ENVOY'S ASSESSMENTS, 22 NOVEMBER 2004

http://213.251.145.96/cable/2004/11/04BRASILIA2863.html

If you are new to these pages, please read an introduction on the
structure of a cable as well as how to discuss them with others. See also the FAQs

Reference ID

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Released

Classification

Origin

04BRASILIA2863

2004-11-22 13:01

2011-01-14 00:12

CONFIDENTIAL

Embassy Brasilia

This record is a partial extract of the original cable. The full text of the original cable is not available.

C O N F I D E N T I A L SECTION 01 OF 03 BRASILIA 002863

SIPDIS E.O. 12958: DECL: 11/21/2014
TAGS: PREL BR MARR MOPS UNSC POL MIL
SUBJECT: BRAZIL-HAITI: READOUT OF PRESIDENTIAL ENVOY'S ASSESSMENTS, 22 NOVEMBER 2004
REF: A. BRASILIA 2799 AND 2764 B. PORT AU PRINCE 2325

Classified By: POLITICAL COUNSELOR DENNIS W.HEARNE. REASONS: 1.4 (B)(D)

1. (C) Summary. Presidential Foreign Affairs Advisor Marcos Aurelio Garcia and his deputy, Marcel Biato, returned from a mid-November fact-finding mission to Haiti with the strong view that Aristide must not be allowed back into Haitian politics under any circumstances, Biato told PolCouns in a 19 November meeting at the presidency. The dominant impression gathered over several days meeting with multiple sources is that Aristide is a criminal who should be prosecuted, but still a powerful "shadow" over Haiti that inspires both terror and ill-founded hopes among many. Hence Garcia and Biato brought back to the GOB the key assessment that the "grand strategic question" now is how to quickly create hope for the future among Haitians that is decoupled from Aristide, and specific GOB views outlined below on requirements for stability, assistance programs and political dialogue flow from that question, according to Biato. The highly negative assessment of Aristide by this influential advisor to President Lula da Silva will likely inform GOB policies and actions henceforth. End summary.

Aristide: --------

2. (C) Garcia and Biato returned from their mid-November fact-finding mission to Haiti with a strong view that Aristide must not be allowed back into Haitian politics under any circumstances, that he is "a shadow over the country" and should be "exorcised," if possible by some form of trial in Haiti, Biatio told PolCoun. Biato allowed that Garcia had traveled to Haiti believing that Aristide was a political reality that might have to be considered as a factor in political dialogues. However, after 27 meetings with government officials, diplomats, UN officials, church leaders, military sources, and moderate Lavalas figures (who would only meet with Garcia after he publicly denounced Aristide in Port au Prince), Garcia came away from Haiti viewing Aristide as a completely unacceptable actor, "a mobster" involved in a range of illegal activity who "orders assassinations by cell phone," Biato said.

3. (C) Biato (strictly protect on this) said Garcia's highly negative assessment of Aristide is being heard by Lula and the senior GOB leadership, and will be factored into any consideration of sending an unofficial Brazilian emissary to meet with Aristide (a possibility reported previously in ref a). Instead, Biato opined that the GOB may communicate to South African President Mbeki its concerns about the apparent freedom Aristide enjoys in inciting violence and provocations from his South African enclave.

4. (C) The "exorcism" of Aristide is essential because he inspires both terror and "what passes for hope" among so many in Haiti's masses, Biato said. The "grand strategic question is how to create hope for the future among Haitians that is not linked to Aristide." Biato said. From that question flow several of the specific policy and practical assessments that Garcia brought back from his trip, which also tend to reinforce the GOB view that progress must move simultaneously in establishing stability and order, starting real political engagement, amd most importantly, bringing to bear assistance projects that have an immediate and positive effect on the population. Progress on all fronts needs to move ahead quickly, "because time is on Aristide's side," Biato said.

Stability and Public Order: ----------------------

5. (C) The GOB assessed that the threat to general stability appears to have diminished after "Operation Baghdad" dissipated, although crime and disturbances continue. MINUSTAH's commander indicated to Garcia that force levels expected on the ground by the end of the year should be sufficient for maintaining general control, Biato said. Biato noted that Brazil deployed a plus-up of 250 marines and support personnel, 44 vehicles (including armored personnel carriers) and provisions on 18 November from Rio. He said the GOB is also planning to send an army engineering battalion for civil works projects as part of its scheduled December rotation. However, he stressed that the GOB does not plan a substantial increase in its MINUSTAH contingent, in part owing to domestic political sensitivities about the mission in Haiti.

6. (C) Garcia returned concerned about the overall law enforcement situation and the dysfunctionality of the national police, Biato said, and the GOB will be trying to work with others on police training and related initiatives.

Assistance: ----------

7. (C) Of the more than one billion dollars in assistance potentially available for Haiti, little has started to flow, and at the current rate, the GOB fears there will not be appreciable progress visible to the public before the elections, Biato said. A main challenge continues to be a lack of reliable interlocutors and institutions for turning assistance funds into viable projects, so donors are standing off, Biato said. Specific steps the GOB will pursue include:

--The GOB will pressure the EU, U.S. and others to accelerate release of funds (e.g., the GOB met with other donors on the margins of the Ibero-American summit, FM Amorim spoke to the visiting German foreign minister, Garcia spoke recently to French officials and Lula will soon call EU Commission President Durao Baroso, Biato said).

--Coupled with this, the GOB will urge the UN to place competent aid technicians on the ground asap, headed by a senior UN official experienced both in large-scale program management and dealing with the New York bureaucracy, Biato said.

--Biato said the GOB is also planning to approach the World Bank regarding a USD 70 million dollar loan that is available for Haiti, but not released yet owing to Haiti's 50 million debt to the Bank. The GOB, in coordination with Canada, plans to loan the IGOH the required 50 million to pay the debt off and trigger release of the World Bank loan. Once the GOB is repaid and other adjustments are made, the GOB estimates 25 to 30 million would be immediately deployable for assistance efforts.

--The GOB is working with Canada and hopes to approach others about quickly designing and implementing joint projects in health, sanitation and utilization of such resources as Haiti has, Biato said. Biato indicated he will approach the Mission about possible U.S.- Brazil joint projects when the GOB has developed more specific plans, but opined that the single most dramatic U.S. contribution would be an immediate adjustment of textile quotas to benefit Haitian producers.

--The GOB alone plans to send Brazilian technicians to assist Haitians in enhancing their production of manioc and cashews (the island's main export). Brazil will also build a garbage recycling facility and plans to invite other donors to support it in exporting to Haiti a successful Brazilian program for building affordable housing (approximately USD 1,000 per house).

Political Engagement: --------------------

8. (C) Following Garcia's visit the GOB has the view that elements of the sprawling Lavalas are willing to be part of a national dialogue, if Aristide's intimidation efforts can be diminished and if what many Lavalas members view as IGOH repression is curtailed, Biato said. Opponents of Lavalas also indicated to Garcia that there are "moderate" and "intellectual" elements in Lavalas with whom they would be willing to engage. The UN should expand on this baseline for dialogue with a series of conferences on political, economic, social and reconciliation topics, Biato said.

9. (C) Biato indicated that the GOB also plans to invite a number of political figures from Haiti to a December OAS conference in Brasilia on political party development, to provide exposure of isolated Haitian political leaders to international concepts of democracy and party politics.

10. (C) Garcia left Haiti convinced of the importance of concentrating now on election mechanics, Biato said. The GOB will work with others on efforts to make Haiti's election commission functional and will send to Haiti over 10,000 of Brazil's highly reliable computer voting machines. Political efforts of all kinds will "fall into a vacuum," however, if there is not apparent progress on aid projects, Biato opined.

11. (C) Comment: Garcia is an influential advisor to the president and Garcia's fact-finding mission to Haiti produced a realistic and negative assessment of Aristide that, we believe, will inform Lula's approach to this issue and GOB actions henceforth. We will be attentive to the possibility that the GOB may reach out to Mbeki to underscore their concerns about Aristide, and we will also be ready to discuss with the GOB any specific assistance proposals they present to us for possible bilateral collaboration.

Haïti-Elections: Jude Célestin abandonne la course - hpnhaiti.com

Haïti-Elections: Jude Célestin abandonne la course

Le chef de la plateforme INITE, le sénateur Joseph Lambert, a annoncé mardi l'éventualité d'un retrait de l'élection présidentielle du candidat de la plateforme présidentielle Jude Célestin.


"Nous envisageons la possibilité d'enlever la candidature de Jude célestin dans la course présidentielle", a déclaré M. Lambert sur les ondes de radio Métropole.


De son coté le sénateur Moise Jean Charles, membre éminent de l'INITE, confirme que la plateforme va annoncer une importante décision dans les prochaines heures.


"Les différents membres de la plateforme vont se réunir et Nous devons annoncer cette décision dans les heures qui suivent", a confié M. Lambert.


"Le pays n'est pas prêt pour une nouvelle crise politique qui peut lui coûter le soutient de ses amis de la communauté internationale", a indiqué M. Lambert.

http://hpnhaiti.com/site/index.php?option=com_content&view=article&id=1952:haiti-elections-jude-celestin-abandonne-la-course&catid=1:politics&Itemid=1

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
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Le départ de Préval - une nécessité absolue du moment.

Le départ de Préval - une nécessité absolue du moment.

 

par Leslie Péan (24 janvier 2011)

 

Devant les dernières manœuvres intentées par le président Préval dans le but de prolonger son mandat et les risques qu'il plonge le pays dans une crise encore plus grave, une conclusion s'impose : le président Préval doit partir dans les meilleurs délais, le 7février au plus tard. Sa politique met la vie du peuple haïtien en danger. La communauté internationale est très embarrassée par la dégradation accélérée de la conjoncture politique créée par son refus de se plier aux recommandations de l'OEA.


Lors des élections partielles de 2009, l'opposition démocratique avait sonné l'alarme contre le Conseil Électoral Provisoire (CEP). Après le séisme du 12 janvier 2010, elle avait déclaré que, pour de nombreuses raisons, la priorité n'était pas l'organisation des élections. Le président Préval n'a voulu écouter personne. Ni les partis, ni la société civile, ni les voix éclairées venant de l'étranger[1]. Méprisant les deux millions de sinistrés et déplacés vivant sous les tentes, il a voulu organiser à tout prix des élections frauduleuses avec un CEP totalement sous son influence afin de choisir son remplaçant. L'appui des soldats de la MINUSTAH lui suffit pour diriger l'État-voyou.


Son crime politique a été longuement prémédité. Dès la fin de 2009, il avait échafaudé le plan d'organisation des élections législatives frauduleuses des 28 février et 3 mars 2010 afin de s'assurer la majorité requise à la Chambre pour amender la Constitution et briguer un troisième mandat. Le chant des sirènes de Préval avait charmé certains secteurs de la communauté internationale peu hostiles à la continuation de son gouvernement. L'éditorial du New York Times du 10 mai 2010 appelait aux élections en novembre en Haïti en déclarant  « Haïti a besoin d'un gouvernement légitime issu d'une élection légitime. Que la campagne commence! »[2] Mais les plus avisés, conscients que l'arme la plus importante de Préval était le temps, refusèrent de se laisser berner. Voyant que Préval s'arrangeait pour jouer les prolongations et garder le pouvoir après le 7 février 2011, Edmond Mulet, représentant du Secrétaire général des Nations Unies, annonça le 27 mai la convocation d'élections générales pour le 28 novembre 2010.


De 1996 à nos jours, les élections organisées par le gouvernement Préval ont toutes abouti au chaos  et ajouté de nouvelles dimensions à une  crise politique sans fin. Les craintes exprimées par les démocrates ont été justes et les élections du 28 novembre se sont révélées une catastrophe. Ce n'est donc pas une curieuse coïncidence que le CEP ait falsifié les feuilles de pointage des bureaux de vote envoyées aux centres de tabulation des votes. La couleur était déjà annoncée dans les multiples entorses faites à la loi par le CEP dans les six mois qui ont précédé l'organisation du scrutin.

 

L'assassinat de Robert Marcello

 

La politique du gouvernement Préval met la vie du peuple en danger. Préval s'est lié à des gangsters pour semer la peur dans la population. Les kidnappings et autres enlèvements continuent de grimper dans une atmosphère d'insécurité qui affecte toutes les couches de la population. Depuis le 12 janvier 2011, jour de la commémoration du séisme, les ravisseurs des réseaux criminels ont repris du service[3]. On dirait des cellules dormantes qui sont réactivées avec une précision d'horloge surtout dans les conjonctures de crise politique. De fortes rançons sont exigées par les ravisseurs quand ils ne décident pas de passer à l'exécution.  C'est le cas avec l'assassinat du professeur Anil Louis Juste survenu le 12 janvier 2010. Des cadres supérieurs comme Robert Marcello, membre de l'Organisation du peuple en lutte (OPL) et coordonnateur de la Commission nationale des marchés publics (CNMP), ont été enlevés et assassinés. Le meurtre de ce cadre intègre, symbole de la lutte anti-corruption, est symptomatique du pourrissement de la situation socio-économique.  Ce dernier s'opposait aux exactions financières du régime, entre autres à la dilapidation des 197 millions de dollars mis à la disposition de la Petrocaribe par le Venezuela,  et au financement occulte du Centre national des équipements  (CNE) dirigé par Jude Célestin.

 

Ensauvagement macoute et criminalisation du politique

 

La politique du gouvernement Préval met la vie du peuple en danger. Cette politique continue celle des partisans de François Duvalier qui se sont livrés à toutes sortes d'activités criminelles, dont le commerce de la drogue, sous le gouvernement de son fils Jean-Claude et de ses successeurs. Le scandale de stupéfiants de Lavaud dans le Nord-Ouest dans lequel furent impliquées en 2008-2009 de nombreuses personnalités judiciaires et politiques atteste de l'implication des produits du crime dans la vie publique.  Le séisme de Duvalier est perceptible non seulement dans les bidonvilles qui entourent la capitale mais aussi au niveau de l'éducation et des consciences. Duvalier fait intérioriser aux Haïtiens l'idée que les ressources de l'État sont la propriété privée des détenteurs du pouvoir politique. Préval continue cette politique de malheur avec les fonds de Petrocaribe et l'assassinat des cadres comme Robert Marcello qui osent lui tenir tête.


Nous avons eu à souligner les rapports entre la politique de Préval et celle de Jean-Claude Duvalier. Le tremblement de terre a été pour certains le masque pour cacher leurs convictions qui s'étiolaient et leurs capacité d'engagement qui se flétrissaient. Nous avions annoncé le danger dès le 14 mars 2010 dans un article intitulé Le cataclysme des Duvalier et celui du 12 janvier 2010 [4]. Le propos est encore d'actualité à un moment où la peur se généralise pour effrayer par des menaces de mort tous ceux et celles qui osent se révolter contre cet ordre de choses. Sous le gouvernement Préval, le dispositif tonton macoute subit une mutation et encourage l'anarchie des gangs armés se livrant aux enlèvements, aux kidnappings et aux assassinats. Les répliques terrifiantes du séisme duvaliérien ne diminuent pas avec le temps. Chaque année apporte son lot de cadavres. La mutation du tonton macoutisme en insécurité généralisée a créé un ordre cannibale dont le peuple haïtien cherche à se libérer par tous les sacrifices, y compris l'émigration sauvage.

 

Une volonté de puissance

 

La politique du gouvernement Préval met la vie du peuple en danger.  Contrarié dans son projet de se perpétuer au pouvoir à travers l'opération Jude Célestin, le président René Préval s'est engagé dans une véritable course d'obstacles dont l'élément le plus récent est le retour de Jean-Claude Duvalier en Haïti le 16 janvier 2011. Il s'agit pour le président Préval de faire diversion pour ne pas donner suite aux recommandations du rapport de l'Organisation des États Américains (OEA) sur les élections frauduleuses du 28 novembre 2010. Une audition chez un juge d'instruction semble être orchestrée pour détourner l'attention et permettre au CEP de violer en catimini d'abord, puis sereinement, le processus électoral et pour habiliter Jude Célestin à passer au second tour ou à participer à de nouvelles élections bidon. Une mise en scène appelée à prendre de l'ampleur. Une mise en scène adossée à un simulacre de procès contre Jean-Claude Duvalier.


 Depuis 2009, le poids de la clientèle duvaliériste s'accentue sur le terrain politique. La propulsion de Jean-Robert Estimé, ancien ministre des Affaires Étrangères du gouvernement de Jean-Claude Duvalier de 1982 à 1985,  comme directeur du projet Winner (Watershed Initiative for National Natural Environmental Resources) est un pas dans cette direction.  Ce projet financé en octobre 2009 à hauteur de 126 millions de dollars par l'USAID pour une période de cinq ans fournit aux paysans des intrants agricoles (semences, crédits, outillages, engrais). En mai 2010, il a été dénoncé par le Mouvement Paysan Papaye (MPP) pour avoir distribué gratuitement des semences d'organismes génétiquement modifiés (OGM) aux paysans,  contribuant à l'élimination des semences locales et à l'accroissement de la dépendance du paysan de l'agrobusiness.[5]. 


Pour satisfaire sa volonté de puissance, le président René Préval a fait alliance avec des barons duvaliéristes dans l'espoir  de sortir de son isolement grandissant. Après l'échec de sa tentative de mettre en selle Jude Célestin grâce au soutien actif de l'ancien tonton macoute Rony Gilot pour l'organisation de sa campagne présidentielle, le président René Préval revient avec le même produit sous un autre emballage. Comme un éclair dans le ciel de la contestation électorale du 28 novembre 2010, le président Préval veut à nouveau brouiller les cartes pour éviter toute décantation. D'où son offensive pour concentrer l'opinion publique autour de Jean-Claude Duvalier. Une espèce de comédie … assez tragique.


                L'ex-président Jean-Claude Duvalier est responsable des crimes infligés par les sbires de son régime au peuple haïtien de 1971 à 1986. Au même titre que René Préval pour les crimes perpétrés contre Robert Marcello et d'autres disparus ainsi que pour les crimes économiques commis au cours de ses deux mandats.  Dans les acrobaties des présidents du cirque politique en Haïti, les numéros de Jean-Claude Duvalier et de René Préval sont les mêmes en matière de vols, de répression et de pillages des deniers publics. Ce sont des numéros de gangsters dont la politique économique a consisté à renforcer la dépendance économique de notre pays à l'égard des pays développés en encourageant la mort de l'agriculture paysanne et l'épanouissement de l'industrie d'assemblage de sous-traitance. L'ex-président Clinton  s'est même repenti en 2010 d'avoir contribué à tuer la production de riz en Haïti par des mesures qui, au bout du compte, ont profité seulement à quelques fermiers de l'Arkansas.


                Le président Préval a toujours été un adversaire acharné de l'organisation de la vie politique autour des partis. Il a orchestré l'émergence de « particules » autour d'individus  afin de cultiver l'atomisation politique.  Parfois ces « particules » ont mis en branle une agitation sociale en rapport inverse avec leur représentativité.  C'est ainsi que le président Préval a décidé de décourager la participation électorale en s'appropriant le CEP. Un piège dans lequel les démocrates ne sont pas tombés.  Ayant compris que les « particules » agissent contre toute agglomération, donc contre la formation de vrais partis,  et que les élections sont un moyen idéal de neutralisation, les démocrates sont descendus dans l'arène. Un tel processus de clarification a permis aux luttes démocratiques d'avancer.    La société haïtienne a été salie par le duvaliérisme. La boue et l'odeur excrémentielle des tontons macoutes ne peuvent être passées sous silence. Et on ne peut pas simplement ignorer leur obscénité et leur souillure.  Vingt-cinq ans plus tard, le processus de décantation piétine encore.  Si les « particules » ne sont pas tombées plus vite, c'est parce que la charge négative qu'elles entretiennent trouve un support dans les pratiques populistes de gauche et de droite maintenues par l'anarchie. Il reste encore bien des clarifications à opérer si l'on veut extirper ce mal du paysage haïtien.


                Dans le processus d'épuration des eaux usées, il faut séparer la boue de l'eau, puis éliminer les particules nocives pour rendre l'eau potable. De même,  dans la vie politique haïtienne, il faut éliminer la boue duvaliériste pour que puisse émerger  une pensée débarrassée de la férocité introduite par ce courant politique dans les rapports sociaux.  Le duvaliérisme est une pensée de haine que les continuateurs d'aujourd'hui essaient de rafistoler avec plus de religiosité encore que dans la religion. La terreur duvaliériste a engendré une bestialité sans commune mesure, et mis en marche des structures mentales qui font du pouvoir politique une machine à défoncer, à astreindre et à tuer.

 

Le temps de la révolution est arrivé

 

Ironie de l'histoire, le retour de Jean-Claude Duvalier accentue les contradictions du prévalisme finissant. La présence de Jean-Claude Duvalier sur le sol haïtien jette un éclairage nouveau sur les  pratiques de René Préval.  Ses forfaitures ne peuvent plus être acceptées car elles ruinent Haïti.  Ses actions contre la Chambre des Députés, contre le Sénat, contre l'organisation d'élections libres, honnêtes et sincères le disqualifient pour rester à la tête du pays ne serait-ce qu'un jour de plus après l'expiration de son mandat le 7 février 2011.  Ses excès avec les groupes de gangsters ont plongé le pays dans l'insécurité et l'anarchie. Le président Préval  a démontré qu'il n'a pas la sagesse d'un prince. Comme l'a prescrit le philosophe John Locke, dans ce genre de situations, il faut faire appel au peuple qui « lui a confé­ré l'autorité dont il est revêtu, et qui, par conséquent, sait quelles bornes il a mises au pouvoir de celui entre les mains duquel il a remis les rênes du gouver­ne­ment[6]. »  Le peuple haïtien se doit de descendre pacifiquement dans les rues comme l'a fait le peuple frère de Tunisie pour se débarrasser du président Ben Ali.


Le Conseil de sécurité de l'ONU a dit en clair que « les choses doivent changer » en Haïti. La volonté du président Préval de garder le pouvoir après le 7 février 2011 fera perdre à Haïti le capital de sympathie des autres peuples et gouvernements de la planète. Le président Préval agit d'une manière irresponsable, contraire à l'intérêt national et cause de lourds préjudices à la nation haïtienne.  Les conséquences de son entêtement à rester au pouvoir risquent d'être terribles en termes de souffrances et de vies humaines.  Le gouvernement de Préval est entré en guerre contre les Haïtiens. Il faut lui donner une réponse appropriée à ses méfaits.


Dans la lettre écrite par Thomas Jefferson à James Madison le 30 janvier 1787, le troisième président américain disait : "Je crois qu'une petite rébellion de temps à autre est une bonne chose et elle est aussi nécessaire dans le monde politique que les orages le sont dans le monde physique[7]." Tant les analyses approfondies que les approches de surface aboutissent à la même conclusion : le peuple haïtien doit se mobiliser pour faire partir le gouvernement Préval. Refusons les discussions sur le sexe des anges ! Peu importent les motivations des uns et des autres, seules les actions concrètes nous intéressent.


Le peuple haïtien doit être un acteur de sa propre délivrance. La multitude doit utiliser sa force pour neutraliser la violence du tyran. Le mouvement social et démocratique se doit d'effectuer un virage radical. Les frustrations ont atteint des  sommets jamais connus auparavant et sont ressenties dans toutes les couches sociales. C'est la dernière ligne droite pour cerner le tikoulout et le bakoulou qui sont les tares constitutives de notre société. La marmite est en train de bouillir. Le plein feu démocratique contre Préval est à l'ordre du jour. Désobéissance civile, grève générale, marches des provinces sur la capitale, manifestations multiples, blocage des routes sont quelques-uns des éléments de la stratégie à mettre en place pour faire partir ce régime d'éteignoir. Même ceux et celles qui sont dans la garde rapprochée de Préval peuvent contribuer en lui donnant le coup de pied de l'âne. La patrie leur sera reconnaissante. Le peuple haïtien vit un temps de mobilisation pour l'action finale. La bête est traquée.  Le peuple haïtien doit lui donner le coup de grâce.



[1] Haiti: No Leadership—No Elections, A report to the Members of the Committee on Foreign Relations, United States Senate, One Hundred Eleventh Congress, Second Session, Washington, D.C., June 10, 2010.

[2] «A Good Election Would Help », New York Times, 10 Mai 2010.

[3] Gérard Jeanty Junior, « Recrudescence des actes de kidnapping, Le Nouvelliste, 17 janvier 2011.

[4] Leslie Péan, « Le cataclysme des Duvalier et celui du 12 janvier 2010», Alterpresse, 15 mars 2010,  http://www.alterpresse.org/spip.php?article9348

[5]  Jean-Michel Caroit, « Les paysans haïtiens refusent l'aide de Monsanto », Le Monde, Paris, 2 juillet 2010.

[6] John Locke, Traité du gouvernement civil (1690), UQAC, Canada, 2002, p. 153

[7] Thomas Jefferson, "A letter to James Madison, Paris, January 30 1787" dans The portable Thomas Jefferson, Peterson, M.D (ed.), New York, Viking, 1975, pp. 415-421.

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)