vendredi 15 mars 2019

Laurent Lamothe intervient ce samedi, lors d'une session sur la "Transformation digitale - La clef de l’émergence Africaine”.- Dakhla Maroc

L’ancien Premier Ministre haitien a publié sur son compte Facebook l’annonce suivante :

« @LaurentLamothe Demain j'interviendrai lors de la session: "Relever le défi de la transformation digitale - La clef de l’émergence Africaine" à 3:30pm - Dakhla Maroc »



via @LeReCitHaiti @reseaucitadelle #LeReCit

#Haiti : La Cour des Comptes réclame des rapports et pièces justificatives pour des projets #Petrocaribe exécutés directement par le Sénat.-


#Haiti : La Cour des Comptes réclame des rapports et pièces justificatives pour des projets #Petrocaribe exécutés directement par le Sénat.-

Dans une lettre datée du 14 mars 2019, adressée au Sénateur Carl Murat CANTAVE, Président du Sénat, nous lisons : 


" la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), dans le cadre de la production du deuxième rapport d’audit des Fonds Petrocaribe pour la période allant de 2008 à 2016, constate que le Sénat de la République gérait des projets financés par ce fonds....
A cet egard, la Cour sollicite du Sénat de la République les rapports financiers et tous autres documents tant administratifs que techniques et financiers afférents à ces projets. Elle requiert donc que lui soit transmise pour chaque projet la documentation relative aux fiches techniques, aux contrats, aux déboursés, aux rapports de fin de travaux et aux divers autres documents.”
Fin de citation.

Cette lettre de la Cour des comptes réclamant au Sénat #Haiti des pièces justificatives pour 30 millions de gourdes, explique le comportement précipité de plainte, fuite en avant des Sénateurs et @JeanHenryCeant dans le dossier #Petrocaribe : #StratégieBoucsEmissaires!
#LeReCit

Cette lettre de la Cour (constitutionnelle) Supérieure des Comptes d'#Haiti, prouve qu'elle continue son travail technique sans se laisser manipuler par le PM @JeanHenryCeant ni le Sénat qui ont porté plainte sur la base d'un rapport partiel et incomplet… fuite en avant...

@ReseauCitadelle #LeReCit a toujours dénoncé cette stratégie qui consiste à faire avorter toute enquête sérieuse sur l’administration des fonds #Petrocaribe en accusant prématurément un groupe de citoyens, dans le but de protéger les vrais coupables de la mafia d’État (Bourgeois corrompus, Fonctionnaires corrompus, Parlementaires corrompus, Propriétaires ou Responsables de firmes voleuses, Hommes d’influence de la Primature ou du Palais National.)

Faut-il signaler que la Cour réclame des pièces justificatives allant de 2008 à 2016. Ce qui signifie, des anciens parlementaires du Groupe CPP (Concertation des Parlementaires Progressistes) de #Préval — comme Hugues Célestin qui aime vociférer à l’Émission Ramase — devraient être concernés. @BastienKely, @LatortueYouri @SenateurMoise


#LeReCit a toujours réclamé de vraie enquête technique sur le dossier #Petrocaribe.

Exemples:

1- Liste de comptes ayant reçu des fonds #Petrocaribe.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/12/liste-de-comptes-ayant-recu-des-fonds.html


2- Le succès de Céant passe par la fin de son complot permanent contre @MoiseJovenel.-
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/02/le-succes-du-premier-ministre-ceant_20.html

3- #DERMALOG, monnaie d’échange de Youri Latortue pour la défense de sa firme #REPSA.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/12/le-dossier-dermalog-monnaie-dechange-de.html

4- Youri Latortue alias (#YouriBigio) protège la firme #REPSA.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/12/preuve-que-youri-latortue-alias.html

5- #Haiti : L’erreur capitale des #Petrochallengers.- https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/11/lerreur-capitale-des-petrochallengers.html


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
http://reseaucitadelle.blogspot.com
15 Mars 2019

jeudi 14 mars 2019

Global Voice Group (GVG) s'apprête à s'agrandir avec un nouveau siège européen.-

Global Voice Group (GVG) s'apprête à s'agrandir avec un nouveau siège européen.-

Global Voice Group (GVG) (www.GlobalVoiceGroup.com) – un fournisseur de solutions TI destinées aux gouvernements et aux autorités réglementaires, a annoncé cette semaine le l’inauguration de son nouveau siège à Madrid, en Espagne. Ce développement soutient la stratégie globale de GVG pour mieux répondre aux attentes de sa clientèle africaine existante, tout en renforçant sa position pour explorer de nouveaux marchés en tant que chef de file des technologies de pointe dans les secteurs des télécoms, de la conformité et de la fintech.

Pour James Claude, PDG de GVG, la création d’un siège social en Europe vise à optimiser les opérations internationales, ce qui permet à la société de se concentrer sur la prestation de services en Afrique. « Nous sommes présents en Afrique depuis longtemps, après être entrés sur ce marché il y a plus de 20 ans en tant qu’une des premières sociétés TCI (technologies de l’information et de la communication) à orienter la majorité de ses activités vers le continent africain.

« C’est ce qui a toujours différencié GVG des autres grands acteurs mondiaux dans le secteur des TCI, qui démarrent habituellement en Europe ou en Amérique du Nord avant de s’étendre aux marchés émergents, comme l’Afrique. À l’inverse, GVG a développé des technologies éprouvées en Afrique, qui peuvent aujourd’hui être exportées vers une multitude de pays en Europe de l’Est et dans la Communauté des États indépendants (CEI) », explique M. Claude.

Et d’ajouter que l’ouverture du siège européen ne signifie en rien le retrait de GVG du continent. « L’Afrique a toujours été un marché clef pour GVG, et le restera. Nous avons évolué avec l’Afrique et continuons fièrement à évoluer avec l’Afrique, via un important bureau administratif au Cap, ainsi que des activités en pleine expansion et de nouveaux partenariats sur l’ensemble du continent africain. »

« La relocalisation de notre siège permet tout simplement de regrouper les divisions technique, juridique, marketing et R&D de GVG sous un même toit, dans le but d’assurer une coordination parfaitement fluide. Cette approche d’optimisation couvre également la nouvelle identité et la vision de la marque, qui s’attelle à créer une synergie accrue entre toutes les gammes de produits de GVG. »

M. Claude note par ailleurs que le choix spécifique de l’Espagne offre divers avantages géographiques. « Madrid est la meilleure destination pour établir notre siège, tout d’abord car nos installations de recherche et de développement se trouvent en Espagne, mais aussi car cela permet une expansion plus aisée vers de nouveaux marchés internationaux, tout en continuant de renforcer notre présence en Afrique. »

GVG se consacrera ensuite à son expansion en Asie, en Europe de l’Est et en Amérique latine, pour concrétiser sa vision globale d’un monde meilleur grâce aux TCI. « Nous utiliserons tout ce que nous avons appris et accompli en Afrique pour devenir le leader du marché des TCI dans de nouveaux marchés prometteurs de la scène internationale. La République kirghize, l’Azerbaïdjan, la Macédoine du Nord, l’Albanie, le Kosovo et l’Argentine font partie des pays prioritaires de GVG », conclut M. Claude.


Distribué par APO Group pour Global Voice Group.

Contact du Presse :

Pour plus d’informations :
Margot Gutteridge
Phone : +27 (0)84 296 2689
Email : margot.gutteridge@mslgroup.com

À propos de Global Voice Group (GVG) :

Fondé en 1998, présent dans plus de 20 pays et avec ses principaux bureaux en Espagne et en Afrique du Sud, Global Voice Group (GVG) (www.GlobalVoiceGroup.com) a connu une croissance rapide pour devenir un fournisseur incontournable de solutions TI de pointe aux gouvernements et aux autorités réglementaires.

https://fr.africanews.com/2019/03/07/global-voice-group-gvg-s-apprete-a-s-agrandir-avec-un-nouveau-siege-europeen/

mercredi 13 mars 2019

Le pape François : après six ans, de l’espoir au doute.-

Analyse

Le pape François : après six ans, de l’espoir au doute

Le pape François salue la foule à Dublin en Irlande le 26 août 2018.
Le pape François lors de sa visite à Dublin, en Irlande, le 26 août 2018. Photo: The Associated Press / Joe Giddens
Alain Crevier
En six ans, nous sommes passés de l'espoir démesuré engendré par ce pape hors norme au doute. Ce pape peut-il vraiment changer l'Église catholique?
Après six ans à la tête de la plus grande institution religieuse de la planète, le pape François se trouve aujourd’hui au cœur de la bataille. Lui qui, de son propre aveu, imaginait que son pontificat n’allait durer que deux ou trois ans et hop, « de retour à la maison du Père »… il doit bien se rendre à l’évidence : réformer l’Église s’avère beaucoup plus ardu que prévu. Impossible?
Certains disent même que le pape François ne verra jamais de son vivant les réformes qu’il tente d’instiguer. Conséquemment, son objectif serait maintenant plus modeste : rendre irréversibles les processus de réforme qu’il met en place. Et encore là, peut-il y parvenir?

La soirée de Bergoglio

Je me souviens très bien de son élection. Nous étions, Céline Galipeau et moi, en direct depuis place Saint-Pierre. Après la fumée blanche (qui est toujours grise, me semble-t-il), le cardinal Tauran, un diplomate de carrière, respecté de tous, est arrivé au balcon : Habemus papam, a-t-il lancé à la foule qui n’attendait que ça! Dans ma tête, tout va très vite. Oui, habemus, mais qui? Qui a été élu?
C’est qu’en mars 2013, parmi les pressentis pour le poste de pape, il y avait des personnages impressionnants. Et même le cardinal Ouellet! Des personnalités qui, si elles étaient élues, pouvaient changer ou radicaliser la trajectoire de l’Église. Se refermer sur elle-même, prendre un virage encore plus à droite ou se ressaisir et changer.
Habemus papam, nous avons un pape! Et puis… Jorge Mario cardinal Bergoglio. D’où sort-il celui-là? Je n’avais aucune certitude quant à celui qui allait être élu pour remplacer Benoît XVI. Mais j’étais convaincu d’une chose : il était temps que l’Église universelle, si vraiment elle mérite son titre, vote pour un homme (à défaut de vouloir élire une femme) qui vienne du Sud. D’Amérique du Sud. Là où se trouve le vrai cœur de cette Église.
Et Jorge Mario Bergoglio vient de loin. De très loin. Buenos Aires, en Argentine. C’est à quelques années-lumière de Rome, ça. D’une lointaine périphérie. Et c’est précisément de ça qu’avait besoin cette Église qui traversait à nouveau des rumeurs affolantes typiquement vaticanesques. Comment sortir l’Église de ses chicanes de clochers européennes?
L’arrivée de ce pape a été non pas une bouffée d’air frais, mais une tempête d’espoir. Et comme on le sait tous, une tempête, par définition, ça dérange. Et, l’histoire l’a démontré maintes fois, les tempêtes qui finissent dans un verre d’eau (même de l’eau bénite) peuvent décevoir. Serait-ce le cas de ce pape pas comme les autres?

Il y a soixante ans, l’autre révolution

Il y a 60 ans, cette année, un pape d’une autre époque a aussi compris que son Église avait besoin d’air. De beaucoup d’air.
En 1959, Jean XXIII lançait une idée folle. Tenir un concile (Vatican II) pour dépoussiérer cette institution qui allait bientôt avoir 2000 ans.
« Il faut ouvrir les fenêtres », aurait-il dit à son secrétaire. Un concile, c’est un moment grave! L’Église n’en a pas tenu tant que ça au fil des siècles. Mais au moment d’un concile, on peut figer des idées qui se transforment en dogme.
Un exemple : en 1870, le concile Vatican I consacre l’infaillibilité du pape. Il n’y a plus beaucoup de gens qui croient à ça aujourd’hui, mais c’est néanmoins un dogme avec lequel l’Église doit vivre 149 ans après l’avoir solennellement proclamé.
À l’annonce du concile Vatican II, le secrétaire particulier de Jean XXIII a donc été pris de peur. C’est lui qui me l’a raconté il y a quelques années. Mgr Capovilla savait que convoquer un concile comportait des risques. Faire venir à Rome tous les évêques et les cardinaux pour dépoussiérer l’institution, c’est énorme! Et si au terme de cet exercice il n’y avait pas de consensus ni de programme pour l’avenir? Est-ce que ce n’était pas précipiter l’Église dans le doute et la division?
Mgr Capovilla avait bien raison. Capovilla savait qu’on ne dépoussière pas facilement une telle entreprise.
La preuve? Certains évêques ont cru que ce concile très protocolaire, très officiel, n’allait durer que quelques jours. Quelques semaines tout au plus. Bon, allez… disons quelques mois. Le concile va s’éterniser sur… quatre ans.
Après quatre ans de discussions, l’Église catholique et ses évêques, ses cardinaux et tous ses fonctionnaires sont-ils arrivés à un consensus? Oui, mais à un schisme aussi. Et des querelles. Et des interprétations qui alimentent encore les chicanes et les polémiques au sein de l’Église. Depuis… 60 ans.
Le pape de dos devant la foule sur la place Saint-Pierre.Le pape François apparaît au balcon donnant sur la place Saint-Pierre au Vatican. Photo : Reuters / Osservatore Romano

Grandes résistances

Des années plus tard, le pape François a posé un geste qui pour moi en dit long sur ce qu’il pense du concile Vatican II. Il a fait de Jean XXIII un saint, même s’il manquait un miracle à son dossier. Et il a même fait de Mgr Capovilla un cardinal. À 98 ans, on peut dire que c’est à titre de reconnaissance.
Je crois que François a tiré les leçons du concile Vatican II. Puisqu’un concile peut engendrer la division, vaut mieux faire la révolution plutôt que de l’annoncer.
Mais la réalité, c’est que la révolution de François s’avère pénible, difficile à concrétiser. Les résistances viennent de partout.
« Je suis déçu de voir que les réformes de fond se font toujours attendre », a dit récemment Mgr Gaillot, celui qu’on a longtemps considéré comme le mouton noir de l’Église, un homme de gauche qui préconisait la reconnaissance des personnes homosexuelles dans l’Église. Assurément un apôtre de François. Mgr Gaillot fait certainement écho aux préoccupations de ceux qui croient ou croyaient en François.
Mais quelles réformes? Administrative? Pastorale? Constitutionnelle? On dit que dans l’année qui vient, ce pape hors norme présentera une nouvelle constitution qui aurait le mérite de clarifier la mission de l’Église en ce troisième millénaire de l’histoire chrétienne. « Prêchez l’Évangile » en serait le titre.
On imagine les objectifs. Mettre de côté les tribunaux, accueillir peu importe qui, donner plutôt que de recevoir. Sacré programme.
Gianluigi Nuzzi, auteur italien de plusieurs essais-chocs sur les scandales au Vatican, m’a dit un jour : « Le plus gros défi de François, ce n’est pas la banque [du Vatican]. Ce n’est pas les réformes administratives. Son plus gros défi, ce sont les mentalités ».
Les scandales de prêtres pédophiles et des agressions des religieuses en sont la triste démonstration. Malgré les discours, même le pape François a mis bien du temps à comprendre l’ampleur et la profondeur de ces drames.
Nuzzi a bien raison : le défi du pontificat de François, ce sont les mentalités. Même celle du pape.

mardi 12 mars 2019

Nadia, l’innocence volée à 9 ans.-


Publié le 2019-03-11 | Le Nouvelliste

National -

On l’appellera Nadia. Car elle redoute amèrement d’être reconnue. Elle a été violée le jour de la Noël. Le 25 décembre 2010. Nadia avait 9 ans. L’âge qui portait toute son innocence. C’était par un “bienfaiteur” canadien venu apporter des jouets et de l’aide à l’orphelinat où sa mère l’avait abandonnée quand elle avait 3 mois. Vous pensez avoir déjà vécu l’enfer? Lisez d’abord l’histoire de Nadia, voguant avec moult dérives sur le tumultueux fleuve de la vie en Haïti.

“Si l’enfer existe, il ne peut pas être plus terrible que ce que j’ai vécu du haut de mes 19 ans”, susurre Nadia, les yeux fermés, essayant avec difficulté de retenir des larmes, amères, présume-t-on. Elle ne voulait pas replonger dans ce passé où sont restées encore, vivantes, ces horreurs qui peuplent sa vie. On est coupable d’avoir insisté qu’elle refasse ce voyage. Mais au bout de ce périple, on réalise que certaines, même si elles sont des battantes, sont nées avec une cuillère d’absinthe dans la bouche. La hantise du malheur les guette de façon continue. Même durant les périodes de célébration.

Le diable de la Noël

Les mêmes frissons la traversent à chaque Noël. «C’est comme le diable qui revient me hanter à cette époque», murmure-t-elle, le regard perdu dans le ciel. Comme si elle se retrouvait encore, même neuf ans après, sous le poids de cet homme, la bouche barrée fermement par cette main violeuse et son entre- jambe qui subit cette déchirure, dans un concert de souffrances que les mots, trop impuissants pour la décrire, ne peuvent que taire. Elle ne s’était jamais imaginée que toute la peine qu’elle a connue ce soir de Noël pourrait être l’œuvre de cet homme affable, amical et bienveillant qui a débarqué à l’orphelinat ce 22 décembre 2010, les bras remplis de jouets et de cadeaux pour les déshérités d’Haïti. En plus d’être porteur de joie, le violeur partageait avec Nadia une passion identique.

Amour commun pour les livres

Il faisait partie du groupe de missionnaires arrivés du Canada qui étaient venus apporter des jouets et des cadeaux aux orphelins et pensionnaires de cette institution de Delmas. Nadia et lui s’étaient vite rapprochés parce qu’elle était la seule enfant de l’orphelinat ayant une bonne maîtrise du français. À cause de son physique pauvre, Nadia était la souffre-douleur des autres enfants. La visite du “Blanc” canadien ne saurait que l’arranger. Elle pouvait enfin faire quelque chose que les autres ne pouvaient qu’admirer. Vu que le “parler français” a toujours été pour les Haïtiens une chose admirative, tout le monde dans l’institution était fier des prouesses langagières de Nadia. De son arrivée, le 22 décembre, jusqu’à cette nuit d’épouvante, Nadia et le violeur-bienfaiteur canadien étaient toujours ensemble, à échanger sur tout: Haïti, la littérature jeunesse… Il lui parlait de son pays, le Canada, de sa fille de 16 ans… et elle lui parlait en retour des livres qu’elle avait lus, de ses aspirations, et lui, de son amour pour les livres. Il l’accompagnait à la bibliothèque et l’aidait à découvrir des bouquins passionnants. Mais ces échanges bienheureux, le soir de la Noël, allaient virer au cauchemar.

Ce soir-là!

Le 25 décembre, les enfants de l’orphelinat et ceux du pensionnat devaient se retrouver pour une grande distribution de cadeaux et de jouets apportés par les missionnaires venus du Canada et aussi pour fêter la Noël. Mais Nadia avait la fièvre. Elle ne pouvait pas sortir. Celui qui était devenu son ami s’est proposé de rester avec elle parce qu’elle serait la seule à rester dans la grande bâtisse de plusieurs étages. Cette proposition avait réjoui Nadia qui, en plus de sa fièvre, allait passer de longues heures dans la solitude la plus totale. Pour bien l’aider à tuer le temps, il a été prendre un livre dans la bibliothèque, spécialement pour elle. Après un long moment de conversation passionnante ponctué de tout et de rien, dans la grande chambre meublée de lits à étages, le silence s’est imposé entre eux. Alors Nadia a entamé la lecture du livre qu’il lui avait rapporté. C’est à ce moment qu’il a commencé à balader ses mains sur elle. Sans crier gare, il a plongé sur Nadia, a défait ses vêtements et entamé l’opprobre. Les tentatives de cette dernière pour lutter contre son ami-blanc-agresseur ont été, évidemment, vaines. Bien qu’elle savait que ses gémissements de douleur et ses appels à l’aide, presque inaudibles, ne parviendraient pas aux oreilles de la seule autre personne présente dans l’institution, le gardien posté près de la barrière, elle espérait que miraculeusement le silence des lieux les transporterait jusqu’en bas. Mais cette main forte gardait la bouche de Nadia prisonnière. Et les cris étaient étouffés. Le “Blanc au regard angélique” s’était transformé en monstre. Les pleurs, le sang qui dégoulinait sur le lit, les hululements déchirants de Nadia n’ont eu aucun effet sur lui. Une seule interrogation avait traversé l’esprit de Nadia dans l’intervalle: “Pourquoi j’ai été abandonnée ici?”

L’enfer traversé, la fillette se réfugia, le sexe endolori, dans un coin de cette chambre commune. Le violeur, sans dire un mot, retira la couverture ensanglantée rapporta une nouvelle, récupérée dans la buanderie au rez-de-chaussée.

Les autres enfants sont revenus, deux heures après le viol, estime Nadia, tous contents, la magie de Noël dans la tête et les mains remplies de cadeaux et de jouets.

Depuis cette nuit-là, Nadia, qui était toujours à part, s’est davantage repliée sur elle-même. Elle pleurait sans cesse et mangeait à peine. Elle a même été interrogée à plusieurs reprises par les responsables de l’orphelinat. Rien n’est sorti de sa bouche de l’amère expérience qu’elle a vécue. Pas un seul camarade n’a été mis au courant. «Pour moi, c’était un sujet de honte et j’étais convaincue que les autres allaient s’en servir pour me marginaliser davantage; je n’ai donc rien dit à personne», confie-t-elle.

Le violeur est reparti au Canada deux jours plus tard. Sans trompette ni tambour et bien entendu sans être soupçonné d’un quelconque viol de fillette de 9 ans. Nadia ne l’avait plus revu jusqu’à ce qu’il repartît. Elle porte encore aujourd’hui, révèle-t-elle, dans son sexe, une cicatrice des violentes blessures de cette nuit-là, et dans sa mémoire le visage de cet homme de trente ans qui lui a imposé les douleurs les plus marquantes de sa jeune vie. Toutefois, l’horreur n’avait pas quitté la vie trépidante de Nadia.

Proxénétisme

L’année suivante, une tante a récupéré Nadia à l’orphelinat. “Mais c’était pour devenir la bonne de ses enfants”, révèle la concernée. Sa tante, institutrice de son état, ne voulait presque pas payer l’écolage de la petite. À 12 ans, elle a dû se prostituer pour payer son éducation. Pas de chiffres exacts en tête, mais ils ne doivent pas être moins de huit cents, rapporte-t-elle, les hommes qui auraient pu être son père, son grand-père…, mais qui l’ont fourrée avant ses 15 ans. Et elle ne recevait pratiquement rien de ses parties de jambes en l’air. Ces entremetteurs gardaient les recettes de la vente de son innocente entre-cuisse et se chargeaient de payer l’école pour elle.

Des jeunes garçons, devenus ses protecteurs, l’ont repérée alors qu’elle menait pour sa tante un commerce de hot-dogs boucanés quelque part sur l’artère principale de Frères, dans la commune de Pétion-Ville. Elle n’avait que douze ans. C’était des clients fidèles de cette viande en bâtonnet que Nadia faisait griller sur du feu de charbon de bois et qu’elle servait imbibée de mayonnaise, de sauce de tomate et de sauce piquante.

Les jeunes proxénètes ont été impressionnés par l’intelligence et la grande maturité de la petite fille qui n’avait pourtant que de minuscules boutons de seins qui bourgeonnaient sur sa poitrine. Sans que Nadia ne soit au courant, ils ont construit des projets pour elle. Ils l’ont d’abord initiée à la prostitution, ensuite à l’alcool et à la drogue. Elle s’en est donnée à cœur joie. «La bouteille m’aidait beaucoup à oublier ma situation, mais j’étais toujours consciente que je m’enfonçais dans un trou», reconnaît-elle. «Au début, le sexe me faisait peur, car le spectre du viol de la Noël était toujours présent. Mais quand je n’ai pas eu le choix, j’ai appris à m’en servir pour avoir ce que je voulais», soutient-elle avec conviction. Maintenant, elle estime avoir le choix. Et elle veut rompre avec tout ça.

Le divorce

Nadia veut divorcer d’avec son passé de prostituée, d’alcoolique et de droguée. Elle compte, entre autres, sur la littérature pour l’aider à faire ce volte-face. «Je veux réaliser de grandes choses dans ma vie, malgré tout ce que j’ai connu», tonne-t-elle sans grande conviction. Quand on lui demande de parler de ses objectifs pour demain, elle avoue que des fois c’est clair dans sa tête, mais souvent elle n’arrive pas à déterminer ce qu’elle veut réellement. Mais ce qui est certain, c'est qu'elle veut lâcher la bouteille; d’ailleurs elle est devenue sobre, clame-t-elle. Nadia ne se passe plus de joints de marijuana avec ses amis et ne couche presque plus ou pas du tout avec quelqu’un pour de l’argent. D’ailleurs, petit à petit, elle est en train de s’éloigner de sa bande qui l’a initiée à tout ça alors qu’elle n’avait que 12 ans. Elle s’est occupée l’esprit avec des ambitions jugées hors normes par ses ex-proxénètes. Quand elle leur parle de ses projets, on l’assaille de reproches, parce que, selon eux, Nadia est en train de les renier et de couper aussi les mains qui l’ont supportée pendant si longtemps. Loin des sphères d’habitude de ces derniers, Nadia veut reconstruire son existence en se versant dans le monde des lettres.

La littérature pour conjurer son passé

Quand on sait qu’en Haïti le français s’apprend à coups de grammaire à l’école, assenés par des professeurs qui eux-mêmes ne maîtrisent pas la langue, l’on pourrait bien se demander, en conversant 5 minutes avec Nadia, par combien de coups de ce livre elle a été frappée. La fille au passé tumultueux a aujourd’hui une maîtrise frisant la perfection du français. «À l’orphelinat, il y avait une bibliothèque, j’y passais le clair de mon temps», rappelle-t-elle, avec une pointe de fierté. Elle a toujours été une grande lectrice. Ses yeux se sont déjà régalés des mots des meilleurs romans des littératures haïtienne et française. Entre les moments passés à la bibliothèque municipale de Delmas et les journées affamées chez sa tante à Frères, de sa tablette, elle donne naissance à une histoire. Elle écrit un roman. Pas sur sa vie. Elle serait reconnue par ses pairs, craint-elle. Elle comptait participer au concours de roman de C3 Éditions. Elle avait jusqu’au jour de son 19e anniversaire pour soumettre son tapuscrit. Le 31 décembre. Mais, un samedi de novembre, sur la Place Boyer, à Pétion-Ville, deux hommes armés lui ont tout volé, y compris sa tablette avec son roman inachevé. La battante n’est pas déroutée. Elle se promet de recommencer. Car, pour elle, écrire représente une thérapie pouvant l’aider à conjurer les démons de son passé.

En attendant de devenir la romancière aguerrie qu’elle perçoit en elle, Nadia a identifié une compétence, juge-t-elle, qui pourrait l’aider à avancer dans la vie.

Pour se donner une nouvelle arme de combat, elle veut devenir photographe. Elle connaît quelqu’un aux États-Unis qui pourrait lui acheter une caméra. Mais elle est loin de pouvoir payer ses études en photographie. Après s’être cassée la tête pour trouver quoi faire, elle s’est rabattue sur la lessive. Elle compte utiliser ses mains, habituées à frotter, pour se payer ce cours. Une amie l’a référée à une jeune dame qui cherchait quelqu’un pour ses lessives. Nadia espérait s’en tirer avec trois mille gourdes pour les deux lessives par mois. Mais au bout de longues négociations sur WhatsApp, elle n’aura pas plus de mille cinq cents gourdes. «Ce sera déjà suffisant pour retenir ma place pour la session en photographie qui débutera en mai 2019, à Fotomatik Haïti», explique Nadia, les yeux remplis d’espoir cette fois-ci. Pas question pour elle de recommencer à coucher avec des inconnus aux cravates dorées pour gagner de l’argent.


Gaspard Dorélien, MA
gaslover@yahoo.fr

jeudi 7 mars 2019

Michael Jackson Leaving Neverland: Viewers left 'vomiting' over graphic abuse claims.-

Michael Jackson Leaving Neverland: Viewers left 'vomiting' over graphic abuse claims.-

[ Michael Jackson Leaving Neverland sent viewers into meltdown with horrifying descriptions of sexual abuse ]

By Louise Randell
22:00, 6 MAR 2019

Controversial Michael Jackson documentary Leaving Neverland has left viewers physically ill with details of brutal sexual abuse.

Wade Robson and James Safechuck talk about their alleged abuse at the hands of the King Of Pop in the shocking film, which aired in the UK for the first time on Channel 4 tonight.

During the documentary, which is airing in two parts, viewers were left horrified as James detailed his torment - including a story about how his penis swelled up after masturbating with Michael.

He also claimed Michael forced him to bend over and "spread his cheeks" for his pleasure.

Viewers flocked to Twitter to express their disgust, with many claiming they had vomited over the sickening claims.

One wrote: "This is actually turning me sick LeavingNeverland."

Another added: "Feel physically sick watching this and hearing this. Knowing I have a little boy and knowing these boys went through this is sickening."

A third tweeted: "He introduced me to masturbation" i'm going to be sick what a disgusting man LeavingNeverland.

James claims Michael taught him how to masturbate in a hotel room in Paris. He was 10, Jackson was 29.

Jackson told him he was his first sexual experience and claimed James taught him to French kiss.

Too young to ejaculate, James, now 42, described how he would instead leak a 'clear lubricant' during the 'hundreds' of times they went on to have sex.

“It sounds sick but it’s kind of like when you’re first dating somebody, you do a lot of it," James said, listing all the places the abuse took place, from secret closets at Neverland to rooms with one-way glass.

They held hands like a couple, they had a secret code where they'd scratch each others' palms if they were thinking about sex. James started to think he was gay.

The child was so smitten that he begged Jackson to share a bed with him, admitting he would get jealous if he woke up to find Michael in another room.

Jackson also taught Wade - who he nicknamed 'Little One' - how to Moonwalk and put him in the video for Black or White. He predicted he'd be a film director and bought him his own mini recording studio.

He showered him with love and affection so that when his hand allegedly reached into a seven-year-old Wade's underpants for the first time, Wade didn't fight, flinch or cry. Instead, he says there was, “nothing aggressive about it. I wasn’t scared.”

It was the same for James Safechuck, who claims Michael taught him how to masturbate in a hotel room in Paris. He was 10, Jackson was 29.

Jackson even staged a fake wedding where they committed to each other with rings, James claims. In the documentary, his hands shake as he looks at a box full of jewelery that Jackson allegedly gifted him in return for sexual favours.

“It’s still hard for me to not blame myself,” he says.

To Finding Neverland director Dan Reed, Michael's alleged actions were 'repugnant'.

"The wedding was a token of Michael’s love and how they were going to be together forever," he says. "[But] obviously Michael had no intention of being with James forever and probably had slept with many other boys. We know he did. We know he slept with Wade while he was seeing James."

The alleged sexual routines the two men describe are chillingly similar. Touching, followed by masturbation, followed by oral sex. They claim Jackson liked his nipples rubbed and pulled and would ask them to bend over on all fours at the corner of the bed and expose their anus as he masturbated.

“I liked the feeling that I was making him happy, that I was pleasing him,” Wade says.

Both described how Jackson had a system of chimes or alarms that would alert him if others approached the bedroom.

James would sit in the bath watching porn whilst eating sweets.

And Jackson allegedly told both that no-one could find out, that no-one would understand. That if they did, they would both be thrown in jail for life.

Jackson was thrust back into the headlines in January after the screening of controversial documentary Leaving Neverland at the Sundance Film Festival in Utah.

Leaving Neverland contains explosive allegations against the King Of Pop, who died in 2009, and has sparked outraged among some of Jackson's most ardent fans.

It led to protests outside Channel 4 today as Jackson fans vented their fury over the decision to screen the movie.

The late singer's estate has since confirmed plans to sue the documentary makers, and his family condemned the film in a scathing statement, comparing it to a "public lynching".

The Thriller hitmaker was tried on child molestations charges in 2004-2005 - but he was acquitted on every count.

He died in 2009 aged 50.


https://www.mirror.co.uk/3am/celebrity-news/michael-jackson-leaving-neverland-viewers-14097145

lundi 4 mars 2019

Juan Guaidó acclamé à son retour au Venezuela.-


4 mars 2019, Maria Isabel Sanchez

L’opposant vénézuélien Juan Guaidó est rentré lundi au Venezuela, acclamé par une foule de partisans à l’aéroport international de Caracas où l’attendait également un comité d’accueil composé d’ambassadeurs européens et latino-américains pour garantir sa sécurité.

« Nous connaissons les risques que nous courons, ça ne nous a pas retenus : nous sommes ici au Venezuela, plus fort que jamais », a lancé M. Guaidó à la foule, avant de sortir de l’aérogare en costume sombre et chemise blanche, tout sourire, debout sur le toit d’une voiture : « On continue dans les rues ! La mobilisation continue ! »

Juan Guaidó, qui s’est autoproclamé président par intérim le 23 janvier et a été reconnu par une cinquantaine de pays, avait promis de rentrer « malgré les menaces » alors qu’il encourt une arrestation pour avoir bravé une interdiction de sortie du territoire vénézuélien.

Une dizaine d’ambassadeurs avaient donc fait le déplacement à l’aéroport : « Nous sommes ici comme témoins de la démocratie et de la liberté afin que le président Guaidó puisse rentrer », avait indiqué juste avant son arrivée le représentant de la France à Caracas, Romain Nadal.

Au même moment, le vice-président américain Mike Pence promettait depuis Washington une « réaction rapide » en cas de « menaces, violences ou intimidations » contre le jeune opposant de 35 ans.

« Les États-Unis attachent la plus grande importance au retour au Venezuela de Juan Guaidó en toute sécurité », a averti M. Pence sur Twitter.

Des milliers de partisans de l’opposition, vêtus de blanc et munis de drapeaux vénézuéliens, ont commencé à converger dans les principales villes du pays. Il est très attendu à Caracas, où une estrade a été dressée dans le quartier de Las Mercedes, mais ses partisans devront patienter, car M. Guaidó va d’abord se rendre au village de Cati La Mar, dans l’État de Vargas où il a grandi.

« Notre mission est d’insister, de persister, jusqu’à parvenir (au but) et de résister aux derniers soubresauts de ceux qui savent qu’ils sont déjà en voie de disparition », a-t-il lancé sur Twitter lundi matin.

Théoriquement, M. Guaidó, en tant que président de l’Assemblée nationale, dispose de l’immunité parlementaire, mais il court le risque d’une arrestation pour avoir bravé une interdiction de sortie du territoire en se rendant il y a une dizaine de jours en Colombie, d’où il a entrepris une tournée dans quatre autres pays du continent.

Tentative d’enlèvement

Juan Guaidó avait annoncé la semaine dernière son intention de rentrer au pays « malgré les menaces ». Dimanche soir, via les réseaux sociaux, il a prévenu le régime de Nicolas Maduro contre toute « tentative de l’enlever », qui constituerait selon lui « son ultime erreur ». « Demain nous retrouvons notre pays, nos fonctions. Bien sûr il y a un risque, mais ce n’est pas nouveau », a-t-il ajouté.

Juan Guaidó avait quitté clandestinement le Venezuela pour se rendre avec son épouse dans la Colombie voisine, d’où il a tenté d’organiser le passage d’une aide humanitaire finalement bloquée par les forces armées vénézuéliennes.

Il a aussi participé à Bogota à une réunion du groupe de Lima (13 pays d’Amérique latine et le Canada) avant de se rendre au Brésil, au Paraguay, en Argentine et en Équateur – où il a été chaque fois accueilli en chef d’État.

Son retour représente un défi pour le président socialiste en place, Nicolas Maduro, qui doit décider s’il l’arrête, au risque de provoquer une forte réaction internationale, ou s’il le laisse rentrer sans encombre et braver son autorité.

« Le défi est déjà allé très loin ! S’il rentre et qu’ils l’arrêtent, ça risque de provoquer de fortes réactions au plan national et international. C’est un risque permanent pour Maduro », explique à l’AFP l’analyste politique Luis Salamanca.

Le Venezuela traverse depuis une quarantaine de jours une série de turbulences politiques, en plus d’une violente crise économique et d’une hyperinflation estimée à 10 millions de % par le FMI sur l’année, provoquant des pénuries de produits de base et de médicaments.

Respecter la loi

Nicolas Maduro a répété ces derniers jours qu’en tant que chef du Parlement, son rival devait « respecter la loi », et que s’il rentrait au pays, il devrait « rendre des comptes à la justice ».

M. Guaidó fait l’objet d’une enquête de la Cour suprême pour « usurpation » de pouvoir. Il est à ce titre interdit de sortie du territoire et a vu ses avoirs gelés, même s’il n’a pas jusqu’à présent été formellement mis en accusation.

« Guaidó a pris tellement d’ampleur politiquement que Maduro ne peut plus y toucher à la manière des “chavistes” (partisans de l’ex-président Hugo Chavez, NDLR), le mettre sous pression, le harceler et l’obliger à fuir », estime l’analyste Luis Salamanca.

Président du Parlement, que domine l’opposition, Juan Guaidó s’est proclamé président par intérim le 23 janvier et a déclaré M. Maduro « usurpateur » en raison des soupçons de fraudes qui pèsent sur son élection à un deuxième mandat. Depuis, il a convoqué plusieurs manifestations de soutien qui ont fait une quarantaine de morts et des centaines de blessés.

***

Un mois de crise politique au Venezuela

Voici les événements qui ont marqué le Venezuela depuis que l’opposant Juan Guaidó s’est proclamé président par intérim il y a plus d’un mois en réclamant le départ du président Nicolas Maduro.

Guaidó s’autoproclame président

Le 23 janvier, opposants et partisans de Nicolas Maduro manifestent massivement au Venezuela, plongé dans une grave crise politique, économique et humanitaire. Le second mandat du président Maduro, entamé le 10 janvier, n’est pas reconnu par l’opposition et une partie de la communauté internationale.

Juan Guaidó, président du Parlement, se proclame « président en exercice » du pays, promettant un « gouvernement de transition » et « des élections libres ». Le Parlement est la seule institution contrôlée par l’opposition, mais une Assemblée constituante élue mi-2017, acquise à M. Maduro, s’est arrogé l’essentiel de ses pouvoirs.

Les États-Unis reconnaissent M. Guaidó, suivis par le Canada et plusieurs pays latino-américains.

M. Maduro, soutenu notamment par la Russie, la Chine et Cuba, rompt les relations diplomatiques avec Washington, accusé de fomenter un « coup d’État ».

Le 24, l’armée renouvelle son appui à M. Maduro. Moscou dénonce une « ingérence extérieure destructrice ».

Sanctions américaines

Le 28, Washington annonce des sanctions contre la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA.

Washington donne à Juan Guaidó le contrôle des comptes bancaires vénézuéliens aux États-Unis. La justice vénézuélienne lui interdit de quitter le pays, gelant ses comptes.

Selon l’ONU, plus de 40 personnes ont été tuées lors des protestations la semaine précédente.

Le 4 février, une vingtaine de pays européens reconnaissent Juan Guaidó comme président.

Aide humanitaire

À partir du 7, plusieurs centaines de tonnes de médicaments et produits de première nécessité sont stockées à Cucuta en Colombie près du pont transfrontalier de Tienditas, bloqué par l’armée vénézuélienne.

Juan Guaidó se dit prêt à autoriser si nécessaire une intervention militaire américaine et annonce que l’aide entrera au Venezuela le 23.

M. Maduro assure qu’il empêchera le « show » de l’aide humanitaire, y voyant les prémices d’une intervention militaire. Il annonce l’arrivée de 300 tonnes d’aide russe.

Fermeture de frontières

Le 19, les autorités ferment la frontière maritime et les liaisons aériennes avec les îles néerlandaises d’Aruba, Bonaire et Curaçao. Le 20, elles interdisent aux navires de quitter les ports vénézuéliens.

Le 21, Maduro ferme la frontière terrestre avec le Brésil.

Concerts concurrents

Le 22, Juan Guaidó se rend en Colombie, bravant l’interdiction de quitter le territoire.

Dans la soirée, Caracas décrète la fermeture de la frontière dans l’État de Tachira (ouest), frontalier de Cucuta d’où le jeune opposant entend diriger les livraisons d’aide.

M. Guaidó apparaît au « Venezuela Aid Live », un concert organisé à Cucuta par le milliardaire britannique Richard Branson, afin de récolter 100 millions de dollars.

De l’autre côté du pont international de Tienditas, le régime lance un contre-concert de trois jours intitulé « Hands off Venezuela » (Pas touche au Venezuela).

« Jour J » sous tension

Le 23, des affrontements éclatent aux frontières avec la Colombie et le Brésil, où des manifestants exigent l’entrée dans le pays de convois d’aide humanitaire.

Ces affrontements font quatre morts et des centaines de blessés, selon différentes sources.

Deux camions et leur cargaison de médicaments sont incendiés peu après être entrés au Venezuela, selon les autorités colombiennes qui ordonnent le retour des autres véhicules.

Deux camions chargés d’aide envoyés par le Brésil sont également contraints de rebrousser chemin.

Nicolas Maduro décide de rompre les relations diplomatiques avec la Colombie.

Tour d’Amérique du Sud

Le 25 février, Juan Guaidó rencontre à Bogota les dirigeants des pays hostiles au président Maduro ainsi que le vice-président américain Mike Pence, lors d’une réunion du Groupe de Lima.

Après Bogota, il se rend successivement, du 26 février au 3 mars, au Brésil, au Paraguay, en Argentine et en Équateur.

Le 28 février, le Conseil de sécurité de l’ONU n’adopte aucun des deux projets de résolution concurrents sur le Venezuela.

Retour annoncé de Guaidó

Le 1er mars, les États-Unis infligent des sanctions financières à des militaires vénézuéliens pour entrave à l’aide humanitaire, après avoir fait de même contre quatre gouverneurs d’États vénézuéliens.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov assure qu’un « premier lot de 7,5 tonnes de médicaments » a été envoyé au Venezuela.

Le 4 mars, Guaidó regagne Caracas, attendu par une foule de partisans.

Les USA s'opposent à toute forme de violence, Haïti ne doit pas être une menace pour la région », dixit David Hale.-

David Hale
Les USA s'opposent à toute forme de violence, Haïti ne doit pas être une menace pour la région », dixit David Hale.-

Le sous-secrétaire américain aux affaires politiques, David Hale, qui était en visite officielle en Haïti, vendredi dernier, a réitéré son appel à un dialogue inclusif et sérieux, entre les Haïtiens pour arriver à l'organisation des élections parlementaires et locales en octobre prochain.

« Les Etats-Unis s’opposent à toute forme de violence. Haïti ne doit pas être une menace pour la région », a déclaré David Hale au terme de sa visite de 24 heures en Haïti.

Au Palais national vendredi, le président de la République, Jovenel Moïse, s’était entretenu avec le sous-secrétaire américain aux affaires politiques. Les discussions ont porté sur la crise à laquelle fait face le pays.

“Nous avons eu des échanges sur la situation du pays. J’apprécie la disponibilité du gouvernement américain pour faciliter la recherche d’une solution inter-haïtienne à la crise sociopolitique”, avait posté le président Jovenel Moïse sur son compte Twitter, quelques minutes après la rencontre.

Durant la même journée, l’envoyé des Etats-Unis a discuté avec le Premier ministre, Jean Henry Céant qui a rapporté, via son compte Twitter également, que les échanges se sont articulés notamment autour de la nécessité de renforcer le processus d’institutionnalisation de la démocratie en Haïti à travers le dialogue.

Avant de quitter le pays, David Hale avait eu des discussions avec le Sénateur Evallière Beauplan, au nom de l’aile dure de l’opposition, le secteur démocratique et populaire. Il avait eu le temps que s’entretenir avec les représentants de la société civile et des droits humains dont l’ancienne protectrice du citoyen, Mme Florence Elie et le député de Pétion-ville, Jerry Tardieu.

Soulignons en dernier ressort que la visite de David Hale en Haïti a été l’occasion pour ce dernier de féliciter la police nationale d’Haïti pour son professionnalisme et sa neutralité, notamment durant cette période de crise.

http://haiti24.net/les-usa-sopposent-a-toute-forme-de-violence-haiti-ne-doit-pas-etre-une-menace-pour-la-region-dixit-david-hale/

#LeReCit

jeudi 28 février 2019

Advocates: Fairfield grad’s sex-abuse victims need more than payout.-

Paul Kendrick, a Fairfield University graduate and financial advisor, who has been advocating on behalf of the Project Pierre Toussaint sex abuse victims, believes the settlement should be structured over the lives of the victims to prevent them from losing their money to shysters.
Advocates: Fairfield grad’s sex-abuse victims need more than payout.-

By Michael P. Mayko
Updated 
Deadly demonstrations fueled by skyrocketing prices, alleged government corruption and a lack of social services have rocked Haiti — long considered the poorest country in the western hemisphere.

The U.S. State Department has recalled non-emergency personnel and urged people not to travel to the island country.

Against that backdrop, advocates like Paul Kendrick, a 1972 Fairfield University graduate, and Cyrus Sibert , a Haitian journalist, worry that the expected $250,000-each payout to the latest group of 133 victims of the Project Pierre Toussaint sex scandal will be targeted by criminal groups, unscrupulous financial planners and other crooks.

The advocates point to 23 victims who shared an initial $12 million settlement in 2013.

“From the moment the funds were deposited into their bank accounts, the victims had targets on their backs,” said Kendrick, who has spent the last 12 years advocating for the victims.

It all began in 1997 as a story of hope for the 10,000 abandoned boys living by their wits, begging for food and clothes and sleeping in alleyways and flat roofs in Cap-Haitien, Haiti’s second largest city.

Along came Douglas Perlitz, a 1992 Fairfield University graduate, with plans to help. He started his program in a parking lot, handing out food and clothes. It grew into a house and then an eight-building compound with dormitories, classrooms, a dining hall and athletic fields protected by tall concrete walls and an iron gate.


The plan was to feed, clothe, shelter and educate the boys.

But inside the walls darker things happened.

Boys would be awakened from their sleep by Perlitz or invited to his nearby home, where they would be forced to engage in sexual acts. Resistance would often mean expulsion to a life on the streets. Nearly 160 boys maintain they were victimized.

Still struggling

At the request of Hearst Connecticut Media, Georges Bossous, Jr. a psychotherapist who in 2012 interviewed 20 of the victims who participated in the first settlement, reached out to one of them and asked how others were faring.

What Bossous learned was disheartening. At least eight were broke, he was told, and six of those eight were arrested and spent fortunes fighting for their release. Two lost their homes.


Another sought to build a house, only to be duped out of much of his money by an engineer. He now taxis people on a scooter, Bossous said.

Some fared better, and attended a university in the adjacent Dominican Republican, Sibert said.

“The youngest of the group ... is doing well,” the Haitian journalist said. “He invested in some business and real estate. He is very disciplined.”

Mostly, though, they had fallen short of the goals — playing professional soccer, teaching or becoming masons, lawyers and agronomists — they set when interviewed in 2009 by Hearst Connecticut Media.

“We feel we are about to witness the same mistake by giving the victims money without any proper psychological help or financial planning assistance,” said Bossous, the executive director of Word and Action, a Florida agency that helps child sexual abuse victims. “It is totally irresponsible that no one involved in the case knows or inquired about the result of the first disbursed settlement money.”

Meanwhile, in Cap-Haitien, prices for beans, rice, milk and water have soared with inflation. The buildings that once made up Project Pierre Toussaint,are shuttered. The Haiti Fund, which raised hundreds of thousands of dollars in contributions from wealthy Fairfield and Westchester County residents, is broke.

Perlitz was indicted in Connecticut, pleaded guilty to traveling overseas to engage in sex with a minor and sentenced to 19 years and seven months in prison. His expected release date from the Seagoville, Texas, correctional institution is 2026.

The current cash payout proposal would settle claims against Perlitz, Fairfield University and the Rev. Paul E. Carrier — Fairfield University’s former chaplain and Perlitz’s mentor — and against the Society of Jesus of New England and the Sovereign Military Hospitaller Order of St. John of Jerusalem of Rhodes and of Malta, which provided a start-up grant and additional monies to Project Pierre-Toussaint.

It would also settle claims against the defunct Haiti Fund Inc., which served as Project Pierre Toussaint’s nonprofit fundraising arm, and Hope Carter, a New Canaan philanthropist and former member of the Haiti Fund’s board of directors.

The Rev. Paul Carrier and Douglas Perlitz with Hope Carter of New Canaan, who was one of the biggest benefactors for the Haiti Fund which bankrolled Project Pierre Toussaint.
An economy in ruins

The settlement received preliminary approval from Senior U.S. District Judge Robert Chatigny during a Feb. 11 hearing in his Hartford courtroom. A number of legal steps have to be taken before Chatigny signs off on a final settlement, which is expected to happen later this year.

“The situation of victims is very difficult in a country like Haiti, which is in the throes of an economic disaster,” said Sibert, who, in 2007 exposed the crimes being committed inside Project Pierre Toussaint. “Many of (the 133 victims) are sleeping in the street. They are sick, need food and medical assistance.”

As a result, some of the victims were washing cars in the street just to get by.

“But now with the fuel crisis, there are less cars on the streets and less cars to wash,” Sibert he said. “This new group of victims needs an emergency plan, because all the paperwork takes too long.”

Bossous, a psychologist and mental health therapist in Miami who has ties to Haiti, suspects many of the victims are suffering from the same disorders as those he interviewed in 2012. At that time, he determined most suffered from depression, anxiety, anger, post-traumatic stress disorder and substance abuse.

“This, of course, is not surprising, given that these young men were twice victimized,” he explained. “Once by the perpetrator-caretaker, and again by their community who banished them for daring to reveal and shedding light on their abuse.”

He called for court-ordered psychotherapy for the current group.

Kendrick and Bossous say there should be provisions for “culturally competent, professional counseling, vocational and support services ...With this much can be accomplished.”

“It is naive to think that the victims will seek out counseling and vocational services in Haiti,” added Kendrick. “None is available. These services must be provided to them.”


This is a view of the front of the home that Douglas Perlitz lived in while he was director of Project Pierre Toussaint in Cap-Haitien.

Funding proposals

Kendrick said $5 million should have been set aside to endow the establishment of a Community Counseling Center in Cap-Haitien which would provide mental health services, vocational training and education and sexual abuse awareness.

“The $5 million would support $200,000 to $250,000 in operating expenses each year without having to disturb the principal,” Kendrick said.

“Huge cash deposits in Haitian bank accounts is not prudent,” added Kendrick. “This settlement should have had one and only one stipulation — that funds will be distributed over the recipients’ lifetime, with survivor benefits.”

“Anything less,” he said is “one big waste of money ... The lawyers, the judge and officials from the Jesuits, Fairfield University and the Order of Malta might just as well hire a helicopter to fly them over Cap Haitien so they can drop $60 million worth of $20 bills overboard.”

Both Stanley A. Twardy Jr., Connecticut’s former U.S. Attorney who represents Fairfield University and Mitchell Garabedian,the victims’ Boston-based lawyer, said the agreement has an option in which each member of the class may elect to receive all, a portion or none of their settlement payment as a structured settlement payment.

Selecting this option would result in a periodic annuity payments from MetLife to the payee over time, Garabedian said. Additionally if the victim dies, the money would be paid periodically to his beneficiary or his estate.

Twardy said there is also a process in place that will allow KCC Class Action Services to administer emergency payments of in the thousands of dollars to victims before the final payments are made.

“This settlement is changing the lives of many impoverished Haitian children who lived in a horrible darkness compounded by being sexually abused,” said Garabedian, whose work was dramatized in featured in “Spotlight,” the movie about sexual abuse in the Boston Diocese. “These brave victims have taught me so much about living and life.”

But Garabedian, who has represented victims of sexual abuse by Catholic priests and employees around the world, is not convinced such a crime will never happen again in Haiti or elsewhere.

“I believe a situation involving the wholesale sexual abuse of children involving NGOs (non-governmental organizations) has happened, will happen again and is happening now,” he said. “History has taught us that many institutions worry much more about their own image and financial gain than the safety of children.

“Clergy sexual abuse of children and the sexual abuse of children by others both have strong footholds in poverty stricken countries because sexual abuse victims and their families are impoverished, corruption exists, lack of any governmental laws and influence caused by the basic necessities of life given to them by the very institutions which allow them to be sexually abused,” Garabedian said.

https://www.ctpost.com/local/article/Advocates-say-Fairfield-grad-s-sex-abuse-13652941.php#photo-17000251