samedi 6 août 2011

Réseau Citadelle présente ses condoléances au Staff du Journal Le Matin et aux familles élargies de Clarens FORTUNE et Jean-Claude BAJEUX. Nous disons courage à notre ami Daly Valet, et à Madame Sylvie Bajeux. (Texte de Cyrus Sibert)

Le décès du notre Rédacteur en chef, Clarens Fortuné suivi de celui de Jean-Bajeux fait de la 1ere semaine du mois d'août 2011, une semaine noire.

Réseau Citadelle est profondément touché par ces deux disparitions. Étant facilitateur de la distribution du Journal Le Matin dans le Nord depuis le mois de Janvier 2011, nous directement concernés par la disparition de son Rédacteur en Chef. En plus d'un confrère, Monsieur Fortuné est un collaborateur.

Le Professeur Jean-Claude Bajeux était pour nous un ange gardien. De 2002 à nos jours, dans les moments les plus durs de la répression Lavalassienne, il nous appelait pour se renseigner de notre situation, intervenait en faveur des jeunes persécutés au Cap-Haitien, il nous envoyait une petite note critique à chaque publication. Et quand, c'est un mot de félicitations, cela nous servait de motivation.

Comme Gérard Etienne, le départ du Patriarche Jean-Claude Bajeux va laisser un vide difficile à combler.
Car, on ne rencontre pas tous les jours, un martyr aussi courageux dans son travail pour la défense des droits humains et pour le combat démocratique. Malgré le massacre de sa famille par les tontons macoutes de Francois Duvalier, même éternellement blessé, Jean-Claude a toujours trouvé de l'énergie pour motiver son environnement et avancer.

Aux retours de Jean-Claude Duvalier et de Jean-Bertrand Aristide en Haiti, mes premières pensées cherchaient à imaginer sa douleur de voir les bourreaux revenir en triomphateurs, surtout pour le premier dont le Père avait massacré sa mère et ses soeurs.

Jean-Claude Bajeux faisait du RESPECT DE LA MEMOIRE son credo. Il s'est battu contre l'oubli. Son oeuvre de traduction du Livre "Le prix du Sang" est un exemple fort de son attachement à la mémoire: "On peut pardonner, mais on ne doit jamais oublier. Car, si on oublit, l'histoire se répétera"

Un vide, parce que les deux personnes disparues sont de deux secteurs avant-gardistes dans le processus démocratique. La presse et les droits humains ont toujours payé un prix lourd pour l'avancement de la démocratie et le respect des libertés.

A ce carrefour de l'histoire nationale, nous manquons déjà du Leadership d'un Gérard-Pierre Charles, d'un René Théodore et du professionnalisme d'un Jean Dominque, d'un Sony Bastien...

Nous présentons nos condoléances au Staff du Journal Le Matin et aux familles élargies FORTUNE et BAJEUX. Spécifiquement, nous disons courage à notre ami Daly Valet, le DG du Journal Le Matin et à Madame Sylvie Bajeux.

Cette blessure prendra du temps pour guérir. Le deuil s'annonce déjà difficile; on dirait même impossible.

Cependant, avec l'assurance que ces combattants ont accompli leur devoir dans une Haiti chaotique; et que spirituellement, ils nous passent le flambeau, nous pourrons nous armer de courage pour continuer la bataille pour une Haiti meilleure.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

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