vendredi 20 janvier 2012

Haïti tenté par le Brésil pense à intégrer l'ALBA

lenouvelliste.com

Haïti: La présidente du Brésil Dilma Rousseff arrivera à Port-au-Prince le 1er février prochain avec la promesse d'accorder 1 500 visas aux Haïtiens, a annoncé, jeudi, Laurent Lamothe, ministre haïtien des Affaires étrangères. Ces visas, a indiqué le chancelier, seront octroyés pour tenter de freiner le flot de migrants haïtiens de plus en plus attirés par la bonne santé économique du géant sud-américain. La situation de quelque 4 000 sans-papiers haïtiens, débarqués récemment sur le sol brésilien, sera également régularisée.

Les « migrants haïtiens » ne sont pas les seuls à s'intéresser au Brésil considéré comme le nouvel eldorado par les travailleurs du monde entier. Le gouvernement haïtien aussi. « Le Brésil, pays émergent, sixième économie mondiale, nous intéresse beaucoup », a avoué le ministre Lamothe qui répondait à une convocation de la commission spéciale mise sur pied par la Chambre des députés pour enquêter sur la brève incarcération du député Arnel Bélizaire en octobre dernier.

Le chancelier a demandé à la presse de donner une large couverture à la visite de la présidente du Brésil, préoccupée par la vague d'Haïtiens qui continuent à fuir leur pays qui se remet péniblement des conséquences du tremblement de terre du 12 janvier 2010. Le successeur de Luiz Inacio Lula da Silva agitera le problème lors de ses entretiens avec les autorités haïtiennes.

Haïti, semble-t-il, ne devrait pas tarder à intégrer l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA). « Nous réfléchissons encore sur les enjeux d'une intégration d'Haïti à l'ALBA », a indiqué le ministre des Affaires étrangères. Laurent Lamothe a implicitement évoqué les relations d'Haïti avec des pays de l'Occident.

Le président Martelly, récemment interrogé par Telesur, n'a pas écarté la possibilité d'une intégration d'Haïti à l'ALBA, une organisation politique, sociale et économique pour promouvoir la coopération dans divers domaines entre les pays socialistes de l'Amérique latine et de la Caraïbe. « Nous pensons à cela », a répondu le chef de l'Etat.

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