En Haïti, la date du 12 janvier 2015 est dans tous les esprits et sur toutes les lèvres. Si l'opposition radicale et ses propagandistes y voient le déclenchement d'un séisme politique, pour d'autres ce sera la fin d'une agonie institutionnelle. On a tellement fait de surenchère autour de ce deuxième (2e) lundi de janvier 2015, que le Chef de l'Etat, le Président Michel J. Martelly, a utilisé deux (2) mois de son mandat pour multiplier des consultations autour de l'opportunité d'enfoncer cette porte ouverte.
Oui ! La porte est déjà bien ouverte parce que la procédure à suivre en cas de caducité du parlement haïtien est belle et bien tracée par un ancien Président haïtien, un Président Lalavas. La Communauté internationale avait compris la démarche et supporté le processus de renouvellement du Parlement haïtien. Si aujourd'hui, on y voit un grave danger pour la démocratie, c'est parce qu'on pratique en Haïti un comportement démagogique qui consiste à combattre les solutions pratiques aux problèmes du pays.
Le 2e lundi de janvier 1999, le Président Lavalas René Préval avait constaté la caducité du parlement haïtien, dominé par l'OPL (Organisation du Peuple en Lutte) ci-devant (Organisation Politique Lavalas). Sa décision a été :
1- Un discours annonçant au peuple que le parlement est caduc et des dispositions pour faciliter l'organisation de nouvelles élections afin de reconstituer le pouvoir législatif haïtien.
2- Le premier ministre Jacques Alexis qui n'avait pas été pleinement ratifié par le parlement était resté à son poste.
3- Le président René Préval avait engagé des pourparlers avec la frange de l'opposition qui souhaitait l'organisation des élections en vue de former un Conseil Electoral acceptable.
4- Un remaniement ministériel a été décidé.
5- Des élections ont été organisées.
En cas de caducité du parlement, le Président de la République n'a pas à réinventer la roue. Ce précédent de 1999 constitue la voie à suivre. Il doit seulement se résigner à respecter le verdict des urnes i.e. se garder de manipuler les résultats des prochaines élections pour ne pas frustrer des candidats populaires et leurs électeurs et ne pas renforcer l'opposition radicale.
Donc, le 12 janvier 2015, le Président Michel J. Martelly n'aura pas à réinventer la roue. Il n'a qu'à suivre la voie tracée et éviter de tomber dans des acrobaties qui exposeront sa décision aux critiques délirantes de ses adversaires - surtout ceux de l'opposition radicale – les extrémistes de gauche.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti
26 novembre 2013.
@reseaucitadelle
RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, (
But you can't fool all the people all the time."
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.
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