7 février, c’est dans 4 jours. Toujours pas d’accord sur le consensus adopté pour conclure le processus électoral. Sur les médias, les agitateurs de l’opposition radicale se font de plus en plus menaçants. Ils promettent de mettre le pays à feu et à sang. Les deux (2) chambres du parlement toujours contesté (Voir rapports RNDDH sur les élections frauduleuses de 2009 et de 2010), trainent les pieds. Le Président du Sénat, Jocelerme Privert semble être en train d’appliquer une stratégie partisane consistant à attendre le vide à la tête de l’Exécutif pour prendre contrôle du Pouvoir d’Etat. On ne peut pas prendre au sérieux la communauté internationale quand elle se lance dans des consultations sur la situation politique en Haiti. Car, la crise était prévisible, l’objectif connu, la stratégie publiquement définie : L’opposition radicale cherchait le chaos pour assauter le pouvoir d’Etat; Et sa stratégie, est l’utilisation abusive de la liberté d’expression et du droit constitutionnel de manifester.
Malheureusement, en face d’elle, il y a un pouvoir trop civilisé qui refuse d’utiliser les provisions légales et la force proportionnelle pour les obliger de rester dans le cadre légal et constitutionnel. Martelly peut vous engueuler, mais il ne vous tuera pas. Les opposants le savent. Le président de la république ne réagira pas, comme il faut pour les neutraliser. Ils en ont abusé au point qu'on se demande si les droits exercés par l’opposition sont supérieurs aux droits de propriétés, à l’intégrité physique ou au droit à la vie de toutes ces personnes victimes des actes de violence perpétrés durant ces 4 dernières années.
Kabwit gade mèt jaden avan li rantre ladan’l.
Un gouvernement incapable d’interdire toutes manifestations, deux (2) jours avant le scrutin, alors qu’il déploie ses forces de police sur tout le territoire national pour sécuriser les bureaux de vote, est un pouvoir que l’opposition haïtienne ne prendra jamais au sérieux. Les policiers qui agissent sous son commandement ne se sentiront jamais en confiance dans leur travail de maintient d’ordre.
Considérant les probabilités post-7février2016 , légalement, la PNH comme institution ayant l’obligation d’agir dans le cadre de la loi, ne pourra pas exécuter les ordres de n’importe qui. Son chef doit détenir une certaine légitimité suivant un cadre légal plus ou moins acceptable.
Tenant compte des expériences du passé, de Me Ertha Pascal Trouillot à Me Boniface Alexandre, la Cour de Cassation a toujours fourni de Bon Président Provisoire. Les résultats sont là. Ils ont tous fait preuve de neutralité, de grandeur d’âme et de dépassement de soi pour garantir l’ordre public, réconcilier la nation et organiser des élections. En ce sens, si, le Président Martelly ne veut pas ou ne peut pas assurer la transition nécessaire pour conclure le processus électoral, le Président de la Cour de Cassation est la personne idéale pour occuper le fauteuil Présidentiel, combler le vide dans un pays où la Présidence est un pivot et donner à l’unique force de sécurité publique le chapeau légal et légitime pour garantir l’ordre public et adopter les dispositions qui s’imposent en vue d'organiser, dans le plus bref délai, le second tour des élections; La police étant auxiliaire de la justice.
En dehors de cette considération institutionnelle, légale et historique, parmi tous ceux qui espèrent assurer la présidence provisoire d’Haiti, il n’y a pas mieux qualifié que le Commandant en Chef de la PNH. En situation de pouvoir de facto, la force armée est la plus efficace.
La Communauté internationale ayant été saisie de cette situation de crise par le Président Constitutionnel Martelly, la PNH ne sera pas sanctionnée si elle intervient pour garantir l’ordre public et conclure dans le plus bref délai le processus électoral. Dans ce cas de figure, le Premier Ministre Evans Paul, une garantie politique face aux prétentions démesurées d'Aristide/Lavalas, reste à la Primature et le parlement dysfonctionnel qui n’a toujours pas organisé l’Assemblée Nationale sera obligé d’attendre la fin du processus électoral dans un délai ne dépassant pas 90 jours. Toutefois, il serait préférable que le Président de la Cour de Cassation assure cette fonction en lieu place de gens d'armes.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
3 février 2016
@reseaucitadelle
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