La campagne de sanctions arbitraires du #Canada vise à intimider les futurs dirigeants haïtiens sur le dossier des mines d'or du Nord-Est. Ces sanctions ont un but pédagogique !
En effet, toute la politique du #Canada face à #Haiti cible les mines d’or dans le Nord-Est du pays. La firme canadienne qui exploitait des mines a été obligée de cesser ses activités en 2013, après le vote du Sénat haitien exigeant la suspension de tous les permis d'exploitation.
Ce qui a conduit à l'arrêt des activités minières dans cette région du pays où il existe une gigantesque réserve d’or. En ce sens, les sanctions arbitraires du gouvernement canadien ne cherchent pas un résultat immédiat ni à apporter la sécurité en Haïti, mais plutôt c'est une campagne d'intimidation à l’attention de tous ceux qui auront à exercer le pouvoir en #Haiti et à décider sur ce dossier.
Ils doivent comprendre que le #Canada a le droit de les sanctionner sans aucune obligation de fournir des preuves. En violation des principes démocratiques, de l’Etat de droit, de la présomption d’innocence ou de procès équitables, le Canada peut appliquer des peines extrajudiciaires.
Nous sommes au retour du système inquisitoire dans lequel l’accusé a le fardeau de la preuve. Il ne peut qu’accepter le sort qui lui a été réservé d’office.
Qui aurait cru que ce Canada donneur de leçon démocratique et de respect des droits humains sur la scène internationale - à l'Iran, la Chine, le Venezuela, l'Arabie Saoudite - aurait pu descendre à ce niveau. Car, du point de vue de la morale juridique, il n'y a aucune différence entre la décision extrajudiciaire de Royaume d'Arabie Saoudite d'exécuter sans jugement Jamal Khashoggi et les sanctions arbitraires du Canada contre des dirigeants haïtiens.
Dans les deux cas, il s'agit de peine extrajudiciaire décidée en Haut lieu et exécutée au moyen du dispositif de la représentation diplomatique. En Iran, les Ayatollahs prennent le soin d'organiser un simulacre de procès en vue de donner à leur exécutions une apparence judiciaire.
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