jeudi 31 juillet 2008

Infos sur le mouvement des militaires haitiens dans la ville du Cap

Les militaires démobilisés des Forces Armées d'Haiti abandonnent la prison civile du Cap-Haïtien
Après plusieurs heures de discussions avec les militaire démobilisés qui s'étaient emparés de la prison civile du Cap-haïtien où ils avaient établi leur base depuis hier après-midi, les émssaires dépêchés sur place dans la deuxième ville du pays par l'Administration centrale à Port-au-Prince auraient réussi à convaincre ces deniers à abandonner les lieux. Infohaiti.net n'a pas encore tous les détails relatifs aux engagements qui auraient été pris pour parvenir à cette entente mais, on sait néanmoins que trois membres de ce groupe qui avaient des antécédents avec la police et la justice locales ont été arrêtés et apparemment, les militaires qui avaient accompli le même geste à Ouanaminthe occuperaient toujours la caserne miltaire désaffectée de la ville. A noter qu'ils avaient entrepris ce mouvement simultanément au Cap (Nord) et à Ouanaminth, Nord-Ouest du pays dans le but d'exiger des autorités le rétablissement de l'armée (elle est constitutionnelle et personne ne peut la démobiliser, avaient-ils scandé) et aussi pour réclamer les indemnités sous forme de dédommagements que l'Etat leur avait promis Info Haiti. Net
Jeudi, 31 juillet 2008 10:49

Himmler Rébu invite les autorités à prendre au sérieux les revendications des militaires
Le Himmler Rébu, colonel des FAD'H, affirme que le mouvement des militaires démobilisés était prévisible mais le gouvernement haïtien n'avait pas su adopter des mesures pour répondre aux revendications." Je ne comprends pas pourquoi on minimise le problème des forces armées", dit-il faisant remarquer que ce problème est devenu récurrent. Soulignant que le problème de l'armée est réel, il rappelle que le parlement avait alloué des fonds à une commission présidentielle chargée d'évaluer la nécessité d'une nouvelle force publique." Il s'agit d'un problème de choix du chef de l'état qui est l'élément moteur dans le concept de sécurité national", argue t-il. Le colonel des forces armées reconnaît que les revendications des militaires sont difficiles à satisfaire. Il croit qu'il sera difficile pour le gouvernement de payer 14 ans d'arriérés de salaire tenant compte de l'état des finances publiques.En ce qui a trait au rétablissement des forces armées, M. Rébu fait remarquer qu'il y a une approche facile parce que les forces armées font partie de la structure de sécurité nationale.Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, Himmler Rébu a soutenu que le mouvement des militaires démobilisés semble avoir été bien planifié par une structure politico-militaire. " C'est un cas d'instabilité ", déclare t-il n'écartant pas la possibilité que des militaires soient manipulés.Outre les autorités haïtiennes, le chef de file du Greh critique également les responsables de la mission de l'ONU. " L'image du militaire étranger sur le territoire national est un facteur irritant pour un large secteur de la nation", ajoute t-il faisant valoir qu'il faut envisager dès maintenant un calendrier de retrait de la Minustah. (Radio Métropole)

Jeudi, 31 juillet 2008 10:49

Les militaires démobilisés placés en isolement dans la délégation du Nord
Plus de 150 personnes, se présentant comme des militaires démobilisés, ont été placées en isolement par les autorités le mercredi 30 juillet, mettant ainsi fin à un mouvement de contestation.Les protestataires qui réclament le paiement de 14 ans d'arriérés de salaire et le rétablissement des forces armées ont accepté de se rendre après d'âpres négociations. Selon les informations fournies par les autorités régionales, 155 personnes dont 6 femmes, avaient investi l'ancienne prison civile du Cap-Haïtien le mardi 29 juillet dernier.Au moins 7 membres du groupe, dont un présumé kidnappeur, ont été appréhendés par les forces de l'ordre. Les membres de la délégation du ministère de l'intérieur, qui avait négocié la reddition des militaires démobilisés, s'appliquent depuis hier à identifier ces personnes qui s'étaient réfugiées dans l'ancienne prison civile." Les autorités annoncent l'incarcération des personnes non membres des FAD'H et de ceux qui quoique membres de l'armée avaient déjà reçu leur solde", indique le correspondant de radio Métropole au Cap –Haïtien, Saintilus Ernest.Dans le même temps, à Ouanaminte un climat de tension était perceptible, les citoyens craignant une intervention des forces de l'ordre contre les militaires démobilisés. Jusqu'à présent, ces militaires démobilisés ne sont pas inquiétés par les policiers haïtiens et les casques bleus de la Minustah dans la région." Réfugiés dans l'ancienne caserne, les militaires démobilisés effectuent des sorties afin d'acheter de la nourriture", explique le correspondant de radio Métropole, Jean Charles Jacques.

Mercredi 30 Juillet 2008

mercredi 30 juillet 2008

Flash! Les Nouvelles de la ville du Cap-Haitien.

Tout en parlant de négociation avec les militaires démobilisés, le gouvernement et la MINUSTAH déclarent la guerre.

Un siège – donc un acte de guerre - a été établi par des unités de la Police et de la MINUSTAH. Tout le périmètre est bouclé par les forces de sécurité qui ne laissent rentrer ni homme ni nourriture. Des journalistes n’y ont pas accès.

Les négociations se poursuivent. Le Ministre de l'Intérieur Paul Antoine Bien-Aimé est toujours sur place. Nous attendons.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
30 Juillet 2008

Le gouvernement est disposé à négocier avec les militaires démobilisés

Les militaires démobilisés étaient toujours réfugiés dans l'ancienne prison civile du Cap Haïtien ce mercredi matin, tandis que des policiers haïtiens et des casques bleus chiliens avaient pris position aux abords de l'immeuble.
Un officier de police qui avait conduit les négociations avec les militaires démobilisés a indiqué aux journalistes qu'aucune solution n'a été trouvée parce que les militaires souhaitent des officiels du gouvernement comme interlocuteurs. Une délégation interministérielle était attendue ce matin au Cap en vue de lancer les négociations avec les militaires démobilisés.
Le commandant du groupe, le sergent Milot Laguerre, révèle que le mouvement avait été minutieusement planifié. " Il y a des soldats qui n'ont pas été informés", assure t-il.
Ce sergent affirme avoir atteint l'age de la retraite et soutient que des hauts gradés des FAD'H avaient été informés du mouvement. " Notre mouvement n'est pas illégal parce que nous le réalisons dans le respect de la constitution" , argue M. Laguerre précisant qu'il s'agit d'une action pacifique.
Préoccupé par la situation, le secrétaire d'état a la sécurité publique, Luc Eucher Joseph a annulé un voyage en Colombie afin d'évaluer la situation. Le premier ministre Jacques Edouard Alexis, le ministre de la justice, René Magloire et le secrétaire d'état à la sécurité publique avaient entrepris des consultations autour de la situation hier après midi.
Dans le même temps, le président de la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, confirme qu'il n'y a aucun affrontement et qu'un dialogue est établi avec les militaires démobilisés du Cap. " Le mouvement est bien organisé ", concède t-il se réjouissant qu'il n'y a pas eu recours à la violence. " Il y a un leadership dans ce mouvement parce qu'il devrait y avoir d'autres actions dans d'autres départements dont l'artibonite, le centre et le Nord-ouest", ajoute t-il. (Radio Métropole)

‘‘Dignité ou la mort’’, bruits de bottes des militaires haïtiens.



Par Cyrus Sibert
La rumeur qui circulait depuis plus d’une semaine sur un éventuel retour des soldats démobilisés est enfin une réalité. Dans l’après du mardi 29 juillet 2007, aux environs de trois (3) heures, un groupe de soldats des FAD’H en tenue camouflage ont pris possession de l’ancien local militaire qui servait de prison civile jusqu’en 1994 à la rue 21 P au Cap-Haïtien. Ils se disent prêts à servir la population et demandent à la MINUSTAH de ne pas se mêler de cette situation inter-haïtienne.


Depuis plusieurs semaines des informations circulaient sur l’intention des militaires de refaire surface. Ils estiment que l’Etat haïtien, représenté par le gouvernement en place, ne respecte pas ses promesses. Car en 2005, lors de la cérémonie de démobilisation tenue au Cap-Haïtien, le premier Ministre Gérard Latortue avait promis de traiter leur dossier en bon père de famille. Depuis lors ils ont connu, au bas mot, humiliations et mauvais traitements. Le bureau des militaires démobilisés géré par le Colonel Jeudi n’est qu’une caricature de ce qu’il devrait être. On ne distribue plus les fonds alloués dans le budget national. Le gouvernement viole la loi budgétaire sur la remobilisation des FAD’H.

Bref, le Président René Préval fait de la question des FAD’H une affaire personnelle de règlement de compte. Comme tous pères de famille, les militaires souffrent. Ils n’ont pas les moyens de survivre dans cette conjoncture de vie chère. Alors que les fonds de l’Etat sont utilisés pour financer sans cesse des activités de festivités douteuses , on leur refuse leur cotisation légitime à la caisse de la pension militaire. Ils ne sont pas pris en compte par les décideurs. Tous les programmes de l’Etat leur sont interdits. Ils entendent reconstituer l’Institution qui d’ailleurs, reste légale. L’armée est une institution constitutionnelle. De plus, en 1994, le Président Jean-Bertrand Aristide n’avait pas aboli les FAD’H mais réduire sont effectif à 1500 soldats. En conséquence, ils représentent les 1500 soldats restants après les réformes de 1994.


Pour ces militaires, au lieu de rester vivant et vivre dans l’humiliation, vaut mieux mourir en soldats, au combat et en tenue militaire : s’il faut mourir, nous choisissons la mort !


Face à l’insistance de citoyens sur l’effet contre-productif d’une reconstitution d’une base de militaires haïtiens dans la ville du Cap-Haïtien, la réponse est automatique : C’est déjà compliqué pour nous. C’est d’ailleurs la situation de toute la population. Le maire Michel Saint-Croix a une milice armée qui agit en toute illégalité et au mépris des règles rudimentaires du bon droit. Du coté de la MINUSTAH : bouche cousue. Nous autres militaires, nous n’allons commettre aucune infraction, rétorquent-t-ils. Par contre, du point de vue des nouveaux occupants du building de la rue 21, si la PNH et la MINUSTAH qui devraient combattre les bandits, les criminels, les kidnappeurs, vont à l’encontre de leur position et attaquent des militaires haïtiens qui revendiquent pacifiquement un point de droit, cela changerait la donne. Pour le moment, nous n’avons rien contre elles. Nous ne les prenons pas pour des cibles. Nous avons le droit d’exister. Dans un Etat de droit, on n’attaque pas les citoyens paisibles. Ils maintiennent aussi : S’ils attaquent notre position, ils subiront la suite ; le droit de légitime défense est aussi de notre coté.


Voici comment René Préval et ses hommes ont poussé des pères de familles dans le désespoir jusqu'à lancer une opération que nous estimons suicidaire.



On nous informe des mouvements similaires dans d’autres coins du pays. Les militaires semblent vouloir faire la même chose du coté de Ouanaminthe et dans d’autres villes du pays.
En réaction, la MINUSTAH et la police nationale ont mobilisé plusieurs unités et mis en place un point de contrôle fixe composé de plusieurs tanks devant la barrière principale de la position gardée par les militaires haïtiens. Tout porte à croire qu’une confrontation directe serait à l’étude. Un tel scénario pourrait entraîner un désordre généralisé allant jusqu’au pillage de la ville par des extrémistes lavalas. Ignorer ou sous-estimer le soutien sous-jacent de l’opinion publique est dangereux.



Mais attention ! De sources combinées nous apprenons : la position occupée par les militaires haïtiens représente la partie visible du mouvement. Sans vouloir jouer le rôle d’informateur des forces de l’ordre et strictement dans le but d’éviter un bain de sang, nous partageons l’information suivante : les militaires haïtiens ont à leur disposition des unités capables de venger toute attaque gratuite contre les militaires sans armes installés dans les bases visibles. Ils disposent de bases invisibles et de forces de frappe dissimulées et dissuasives. Toute attaque contre leur position justifierait des représailles contre n’importe quelle position de la PNH et/ou de la MINUSTAH. Ils ont tiré les leçons de l’attaque meurtrière des marines américains contre les militaires stationnés à la rue 20 J-K en Automne 1994.


Pour les militaires haïtiens, il n’est pas question de commettre les erreurs d’hier. Le mouvement ira jusqu’au bout. Ils appellent les autres soldats à regagner les rangs. Plusieurs centaines de citoyens et de jeunes étaient massés devant l’ancienne prison criant vive l’armée. La foule se positionne entre les tanks et les militaires haïtiens. Faut-il signaler également la présence de militants lavalas très critiques à l’ endroit des FADH.


Un fait remarquable, depuis le vendredi 25 juillet 2008, la chaîne de télévision américaine CNN est présente dans la ville du Cap-Haïtien. Il s’agissait d’un reportage sur l’Orchestre Septentrional. Heureuse coïncidence ou …


Les leçons à tirer de cet évènement au Cap-Haïtien : 1- le gouvernement Préval ne rend pas service au pays quand il joue avec des dossiers sérieux, laissant traîner des contentieux, suivant sa méthode habituelle. 2- Le fait d’interpréter la Constitution en partie quand cela va dans les intérêts du pouvoir – comme dans le dossier Rudy Boulos - délégitime la loi mère et créer une logique de rapport de force, de fait accompli et de confrontation armée. 3- Le silence du gouvernement sur l’attaque armée du PPN (Parti Populaire National) à Saint-Raphaël fait montre d’une complicité du gouvernement et de plusieurs fonctionnaires de la MINSTAH avec les forces d’extrême gauche alors qu’ils diabolisent les soldats des FAD’H. C’est aussi le cas, face aux agissements répressifs de la milice du maire de la ville du Cap-Haïtien au su et vu de tout le monde. D’ailleurs les hommes armés de la mairie était perçus aux abords de la prison intimidant et bastonnant ceux qui sympathisaient avec les soldats haïtiens. Cette politique de deux poids de mesure mine le tissu social et érode la confiance généralisée.


Après plusieurs marches pacifiques, des pétitions adressées au Chef de l’Etat, des gestes de bonne volonté de remise d’armes et de démobilisations volontaires de bases dans plusieurs villes du pays, les militaires haïtiens ont outrepassé les conseils des citoyens qui leur sont proches pour mener leur revendication sur le terrain de la confrontation. S’appuyant sur la Loi, ils entendent défendre leur droit par tous les moyens. Beaucoup d’entre eux qui pratiquent le vaudou ont fait des sacrifices et placé leurs armes chez le papa lwa pour qu’il puisse les protéger dans les combats.


Des citoyens - comme nous - qui les avaient conseillé de trouver un accord avec l’Etat haïtien en 2005 pour mettre un terme aux tensions FAD’H/PNH/ MINUSTAH sont discrédités. L’Etat haïtien est irresponsable. C’est risquer de parier sur sa bonne foi. Surtout quand il s’agit d’hommes armés qui souffrent et peuvent vous prendre pour un traître. Heureusement, ils savent que nous ne possédons pas grand chose. Comme eux nous faisons face à des difficultés. Nous n’avons pas cessé de défendre l’institution constitutionnelle. C’est ce qui nous vaut du respect.


Nous suivons avec scepticisme le dénouement de la situation. Car des rumeurs estiment que le mouvement pourrait-être guidé par René Préval et Robert Manuel dans le but de diminuer les pressions politiques sur le pouvoir en place en ce qui concerne le choix d’un premier Ministre. Le mouvement servirait à pressurer le Sénat de la République. Hypothèse démentie par un ami qui connaît bien l’équipe : Ils n’ont pas cette finesse dans leurs agissements.


Confusion totale ! Les militaires ont-ils été encore une fois manipulés ? Le régime en place fait-il choix des militaires démobilisés pour garder définitivement les extrémistes Lavalas hors jeu ? Jusqu'à présent on ne voit pas encore les auteurs intellectuels. Il n’est que d’attendre.


Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
29 Juillet 2008
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Flash! Flash! Repression systématique des hommes armés de la Mairie du Cap-Haitien

Des civils armés travaillant au niveau de la mairie de la ville du Cap-Haïtien se livrent à une véritable chasse à l'homme contre les citoyens qui visitent les militaires haïtiens stationnés au local de l'ancienne prison civile du Cap-Haïtien.

Des actes de violation systématique des droits de citoyens perpétrés en présence de la police et des forces de la MINUSTAH.

Les citoyens sont très mécontents. Ils entendent s'organiser afin de donner une réplique à ces hommes illégalement armés qui se livrent continuellement à des actes de violence contre la société au vu et su des forces de sécurité.

Michel Saint-Croix se comporte en vrai chef de police depuis des mois. Ses hommes arrêtent, séquestrent des citoyens tous les jours. Au nom de quel droit Saint-Croix possède t-il une milice armée? En vertu de quel droit se livrent t-il à des actes répressifs ?

Michel Saint-Croix risque par ses agissements de mettre le feu au poudre et de soulever toute une population. Les observateurs espèrent que la MINUSTAH et la PNH observeront le même comportement à l'heure du jugement.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
30 Juillet 2008.
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dimanche 27 juillet 2008

Des soldats népalais de la MINUSTAH sont accusés de tentative de viol au Cap-Haïtien.

Par Cyrus Sibert

Une jeune dame mariée et mère de famille, connue sous le nom de Manou – nous nous gardons de publier son nom complet – âgée de 27 ans, a été victime d’une tentative de viol, dans la nuit du 4 juillet 2008, à 23 heures 45.

La jeune dame qui travaille dans un bar de la ville a été arrêtée par des soldats népalais de la MINUSTAH qui surveillaient la prison civile de la rue 24 et 25 D. Intimidée par des hommes qui pointaient leur armes, elle a été molestée et malmenée.

L’acte s’est produit à la rue 26 D à coté de l’Ecole des Sœurs Catholique de Carénage. Son calvaire pris fin grâce au passage d’un groupe de jeunes.

L’agent de la MINUSTAH qui après l’avoir maîtrisée se déshabillait en invitant ses frères d’arme à faire de même, a été surpris de l’apparition de ces jeunes. Il a abandonné sa proie.

Libérée, Manou a regagné sa maison du coté de Calvaire Sainte- Thérère.

Manou a peur. Elle est traumatisée. Elle a contacté le service d’Assistance Juridique de l’organisation AFASDA (Association Fanm Soley Leve). Elle avait pourtant l’habitude de passer derrière la Caserne Roi Henry Christophe communément appelée ARSENAL. Elle se croyait en sécurité dans ce quartier gardé par des soldats de l’ONU. Depuis le 4 juillet 2008, elle se sent menacée. Elle doit pourtant toujours rentrer chez elle après minuit.

Elle n’arrive pas à identifier son agresseur. Toutefois, d’après ses témoignages, se sont des soldats de la MINUSTAH. Des népalais logés à l’ARSENAL, en face du Quartier Général du Bureau Régional de la mission.

Le dossier étant transféré au service Droits de l’Homme du Bureau Régional de la MINUSTAH, la société attend des mesures pour punir les coupables et prévenir ces genres de comportements.

Il paraît que les népalais ont l’habitude de violenter les femmes de la zone. Le cas de Manou serait la dernière goutte qui fait déborder le vase. Ils ont cette fois attaqué une femme courageuse.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
27 Juillet 2008
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samedi 26 juillet 2008

Analyse hebdomadaire du Doyen Gérard Etienne


LA RÉVOLUTION (TRANQUILLE) HAÏTIENNE (188)
L’HAITIANOPHOBIE.


HAÏTI OBSERVATEUR. SEMAINE DU 23 juillet 08

Dr Gérard Etienne.

Haitianophobie! Encore un nouveau terme dans le champ de la psychiatrie sociale haïtienne. Appliqué à quelque déviation, ce terme risque de créer des controverses puisqu’il connoterait non pas seulement l’état psychologique d’un individu, mais la haine répulsive d’un peuple, d’une communauté, d’un groupe ethnique contre son contraire morphologique et/ou culturel. Aussi de la même façon qu’on peut parler de La haine de Goliath contre David, de la répulsion des Philistins contre les Hébreux, on peut aussi décrire les Rwandais, les Soudanais, les Serbes, les Chiites, les Nazis comme les prédateurs du genre humain et démontrer que seul le mal absolu peut pousser des peuples à pratiquer le génocide de ceux qui partagent avec eux un même territoire, que l’affrontement des groupes sociaux ne date pas d’hier. D’accord.

Sauf que la sociologie politique nous fournit un instrument d’analyse dont la fonction réside dans la détermination des causes à la base des conflits sous forme de génocides, de guerres civiles, des affrontements armés bref d’une série de luttes sanglantes qui aboutissent finalement `a la disparition d’un groupe ethnique. Ainsi si nous opposons la haitianophobie au nazisme il est évident que nous trouverions dans cette opposition ou des éléments parallèles ou des éléments qui se contredisent ou même ceux pour lesquels on peut trouver des termes d’analyse qui ont entre eux un certain rapport. Sauf qu’intégrés dans la matière sociologique ces termes révèlent d’autres signifiants.

Bien sur que l’antisémitisme demeure la base du génocide des juifs. Mais le massacre des résidants de Raboteau et de la Scierie renvoie à d’autres déterminants que sont la répulsion d’un groupe contre un autre groupe et si l’on veut la haine qui fait perdre tout esprit critique. Mais il y a plus dans l’haitianophobie il y a cette dimension séculaire de notre culture. Tout se passe en effet dans nos conduites comme si les affrontements sanglants ou des guerres civiles qui prolongent l’expérience douloureuse de Toussaint et de Rigaud avaient disparu de notre milieu génétique ; tout se passe comme si depuis des décennies nous avons recouru aux infrastructures de civilisation mises en place pour la disparition complète des crimes du colonialisme de l’esclavagisme et ceci dans le but de confier le pouvoir à un homme. Or c’est justement le contraire qui régit notre vie sous son double aspect psychologique et physique.

En effet en explorant l’histoire on remarque dès les premiers moments de nos luttes sanglantes la manifestation d’une haine diabolique de l’autre et la mise au rancart de la notion de l’identité. .Cette identité, est pour soi ou une arme d’affirmation, (la négritude, le tribalisme, le pouvoir au noir.) ou une arme de destruction physique d’une ethnie (guerre civile contre les Métis massacre des Métis à Jérémie). De sorte que même en nous, l’identité ne sert pas à grand-chose ou plutôt on s’en sert pour s’asseoir autour de la table du grand chef ou pour occuper une fonction prestigieuse.
Maintenant parvenue au stade de sublimation l’identité s’affirme dans le rejet, l’oppression et l’exclusion de tous les variables typiques qui semblent la menacer. Pour les noiristes haïtiens les Métis doivent être considérés comme la négation de la société globale, d’où leur expulsion de l’état féodal. Il en est de même des syro-libanais ségrégés par la bourgeoisie traditionnelle haïtienne; et cette ségrégation se poursuit sous des formes tellement hypocrites que même les grands bâtisseurs de la cité ne s’en aperçoivent pas.

Mais qu’à cela ne tienne l’haitianophobie fonctionne sur deux moments complémentaires c’est, à n’en pas douter, une maladie mentale caractérielle (MMC) mais cette maladie tout en demeurant une blessure psychique peut revêtir d’autres formes axées sur la haine des autres et par extension la haine de soi. Nous touchons là une variable du racisme haïtien car le refus de l’identité haïtienne, la répulsion contre la société haïtienne tout cela nous renvoie à la non acceptation de soi, au refus systématique identitaire (note 1). La problématique est encore plus complexe quand l’identité tient lieu de croyance religieuse et d’obéissance passive au chef. En un mot dans la haitionophobie l’être se trouve en perpétuel mouvement de rejet et de reconstruction; .il ne s’accepte pas cependant il compense ses faiblesses par une identification aux valeurs occidentales.

On pourrait soutenir la thèse à savoir que l’haitianophobie n’est pas une constellation de crimes ou une école dont le programme est axé sur l’organisation du meurtre. Question délicate qui prouverait la légitimité de la violence de l’armée indigène et des cacos. Alors nous aurons une constante qui nous permettrait de classifier l’haitianophobie. C’est tout simplement une déviation par rapport au décodage de la réalité; Cette interprétation de la haitianophobie nous fait éviter une erreur monumentale : lire un monde sous un angle manichéen : le bon d’ un coté les méchants de l’autre.

Par ailleurs il convient maintenant de poser une question pertinente. La fonction de l’haitianophobie dans le mal haïtien. Cette fonction est si fondamentale qu’elle se manifeste sous forme de mythologie qui structure notre vie collective : mythologie du pouvoir de l’identité, mythologie du vaudou, des sorcelleries, de toutes les religions qu’en Haïti nous pratiquons. Sous cet angle on pourrait poser l’haitianophobie comme l’axe de notre culture. D’où la question est-il possible de nous libérer de l’état féodal sans la remise dans le même temps en question d’une maladie qui affecte notre développement.

LA HAINE MALADIVE.

J’entends par haine maladive cette maladie que traîne l’haitianophobe depuis les premiers moments de l’indépendance haïtienne. Autant les nègres créoles réalisaient que l’indépendance de Saint Domingue dépendait de leur union, autant les nègres Métis comprenaient qu’il fallait se rallier aux noirs pour abolir la servitude. Ce fut le premier moment de la manifestation de l’identité haïtienne; c’est pourquoi l’haitianophobie n’a pas été en mesure d’influer sur le compromis historique des créoles et des Métis.

Toutes les typologies du pouvoir (quel qu’il soit depuis celui d’Aristote jusqu'à celui de Max Weber comportent une théorie générale de la puissance partagée par des groupes subordonnés à l’autorité. Nous avons noté l’union des Métis et des Noirs dans la guerre de l’indépendance sauf qu’il faut tout de suite affirmer qu’avant leur union avec les esclaves noirs ces Métis étaient aussi maltraités que ces derniers si bien que la révolution apparaissait comme le seul dénominateur commun de la liberté.

Mais la société esclavagiste de Saint-Domingue comportait une typologie sociale dont le traitement inhumain infligé aux Métis les ramenait à celui des Noirs (non commandeurs) mais si nous allons plus loin dans cette optique il faudrait inclure dans cette typologie sociale les petits blancs liés aux propriétaires d’esclaves par un contrat de trois ans. Là encore ces petits blancs étaient traités comme des esclaves sur certaines habitations

Sauf qu’il nous reste une dernière question il s’agirait de savoir si l’haitianophobie est une maladie mentale. La manière dont les crimes commis par les bossales sont rapportés et décrit, la manière dont les victimes de ces crimes sont présentées au public nous ramène à toute une série de maladie par la perte de contact avec la réalité. A cette perte de contact faut-il ajouter l’empoisonnement, la mort surnaturelle, l’obsession provoquée par une communication tel le pouvoir absolu, l’autorité diabolique. Il n’est plus exagéré d’inclure ici l’haitianophobie dans la classe des troubles provoquant la mort des autres ce qu’on appelle la mort surnaturelle même si les deux crimes se démarquent l’un de l’autre par une série de procédés.

PEUT-ON COMBATTRE L’HAITIANOPHOBIE?

Ou Haïti disparaît dans le crime ou nous orientons le pouvoir vers le bien-être des masses. Il faut appliquer à notre société une série de fonctions que seule une société libérale peut se donner et c’est là, le nœud gordien de notre développement. Tout le monde s’entend pour affirmer que la société haïtienne connaît un certain blocage en matière sociopolitique que ce blocage fait du pays un cercle qui tourne sur lui-même ,qu’ il n existe aucune solution aux multiples problèmes haïtiens; tout le monde s’entend pour se demander jusqu'à quand durera la catastrophe qui s’abat sur le pays et s’il y a quelque part un DIEU de la bienveillance qui sauvera de l’enfer un peuple qui ne sait où donner de la tête afin d’échapper aux affrontements diaboliques.

CONCLUSION

L’haitianophobie ce mal qui ne parvient plus à nous fournir quelques instruments de libération, qui commandent plutôt les masses au lieu de les transformer en forces productives et dans ce cas il faut se demander si les révolutions sont possibles dans une société où n’existent plus des situations révolutionnaires c'est-à-dire des situations qui génèrent des prises de conscience et qui ébranlent des traditions conservatrices. .
Car soumis au machiavélisme il nous est impossible de changer notre société puisque plus ca semble changer plus les loups-garous nous ramènent au même point c est à dire à cette espèce de régime politique qu’est le féodalisme qui lui-même s’était substitué à l’esclavagisme. Et pourtant des signes annonciateurs de changements se manifestent à l’horizon ce qui ne doit pas nous surprendre. Nous l’avons en maintes fois formulé des régimes politiques finissent par s’écrouler sous le poids de leurs contradictions. Or le régime lavalassien se définit par un tas de contradictions, contradictions inter lavalassiennes, contradictions aristidoprevalienne s, contradictions Minustha-PLN, contradictions dans la fonction publique. Il ne sera pas surprenant qu’à un moment donné ces contradictions éclatent, d’où l’émergence d’un nouveau régime. La seule question à se poser sommes-nous prêts pour un nouveau régime politique et quels en seront les nouveaux leaders?

Dr Gérard Étienne.

Note 1 : C’est ce que j’appelle le racisme à rebours dans mes essais.

NOTE Gérard Etienne n’est pas encore rétabli. Mais depuis des mois le sujet de cette chronique le travaille. Alors de son lit d’hôpital il a écrit ce texte et je suis devenue sa dactylographe, respectant son article à une virgule. Bonne lecture.
NATANIA ETIENNE
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guardian.co. uk on Sunday July 20 2008. It was last updated at 00:00 on July 20 2008.

ABAS LES SALAUDS


Une cascade d’événements en l’espace d’une semaine : l’association, établie par la Chambre d’Instruction Criminelle, de policiers hauts gradés avec les barons de la pègre, la cavale avérée de certains d’entre eux, la mise en cause des responsables du service d’investigation dans le Nord, appelés à s’expliquer sur certains dossiers, l’émission de mandats de comparution, d’amener et de dépôt par la justice…la question policière se trouve aujourd’hui au centre du débat sur la sécurité. La principale force publique haïtienne défend-elle efficacement les citoyens contre les kidnappeurs ?

Le constat est sans appel : le problème de l’efficience de la Police Nationale d’Haïti est posé avec la même acuité que celui de la moralisation de la société. Le nombre et le statut des policiers impliqués dans les enlèvements contre rançon illustrent l’état de délabrement avancé dans lequel se trouve actuellement l’institution policière. Des bandits, sans foi ni loi, ont bâti leur fortune sans être inquiétés. Certains ont été, avec la complicité de quelques officiers de police, jusqu'à constituer de véritables entreprises criminelles. Comment accuser la justice de laxisme et de faiblesse quand son bras séculier est corrompu jusqu’aux os ?

L’État est livré aux malfaiteurs. Des fonctionnaires occupant des postes sensibles au sein de la police travaillent main dans la main avec la mafia, au point où même les informations classées « Top Secret » au niveau des services de renseignements judiciaires sont connues dans le milieu mafieux. On peut légitimement s’attendre à ce que cela ait des effets négatifs sur la qualité du travail des magistrats et réduise l’efficacité de la mise en application des lois. Cette situation peut-elle encore durer longtemps ?

De simples policiers roulent dans des voitures flambant neuves, habitent des maisons de rêve, vivent au-dessus de leurs moyens en affichant une aisance matérielle que même les cadres supérieurs de la hiérarchie policière ne peuvent se permettre. Sous le couvert commode de lutte contre l’insécurité, ils s’adonnent à des activités illicites telles : kidnapping, racket, trafic de drogue, etc... Dans quelle catégorie comportementale doit-on insérer ces agents du diable sinon dans celle des salauds ?

L’entité policière, l’unique force de sécurité publique opérationnelle sur le territoire national depuis la démobilisation de l’Armée d’Haïti en 1994, est un outil central de la construction de l’État de Droit. Son rôle fondamental consiste à protéger la vie et les biens des citoyens contre les criminels. Une police mal payée et corrompue est une proie facile pour les ‘’parrains’’. Elle doit être mise, tout comme la magistrature, à l’abri des pulsions corruptives. Il faut se rappeler que ces deux institutions sont faites d’individualité s dont la résistance face à la profusion pécuniaire doit être constamment consolidée par le contrôle et la motivation.

Même si, après coup, une volonté remarquable a pu être constatée ; la police haïtienne se trouve malgré tout dans la ligne de mire de la justice et de la population. Ceux qui tenteront de l’exploiter ou de l’utiliser à des fins détournées joueront leur destin. Le message consiste aujourd’hui à dire aux kidnappeurs qu’ils ne pourront plus compter sur la collaboration de certains policiers. Le réveil brutal de l’appareil judiciaire face à cette situation est salutaire. Il est venu à point nommé pour stopper la tumeur des connexions mafieuses.

Des informations font état de liaisons scandaleuses entre la police et la mafia. En vérité, ceux-là qui ont choisi de recourir à l’argent sale pour arrondir leur chèque de fin de mois ont, en effet, franchi le miroir. Ceux-là qui font du commerce de l’enlèvement ciblé leur source d’enrichissement doivent savoir que, tôt ou tard, ils seront extirpés à jamais de notre société. Ceux-là qui ont choisi la corruption seront bientôt mis hors d’état de nuire et de blanchir. La population attend impatiemment des gestes forts et ne cesse de répéter sous toutes les formes : « Abas les salauds » ! Saura-t-on trouver des hommes et des femmes pour accomplir cette œuvre de salubrité publique ? La parole est à la justice. Pourvu qu’elle sévisse !

Heidi FORTUNÉ
Magistrat, Juge d’Instruction
Cap-Haïtien, Haïti
Ce 25 juillet 2008
http://heidifortune .blogspot. com/

jeudi 24 juillet 2008

Le Procès-verbal de constat du Zombie (la revenante) Siliane Monestime


Le Procès-verbal de constat du Zombie (la revenante) Siliane Monestime, dressé au Cap-Haitien le 11 juillet 2008, par le Juge Gesner MORISSET, est disponible au bas de notre blog www.reseaucitadelle.blogspot.com


Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
24 juillet 2008

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reseaucitadelle-subscribe@yahoogroupes.fr

vendredi 18 juillet 2008

Décès de M. Jacques Muller

Nous annonçons avec infiniment de peine la mort de M. Jacques Müller survenue en sa résidence au Cap-Haïtien à la rue 21- I, à l’âge de 92 ans.

En cette pénible circonstance, nous présentons nos sincères condoléances à sa femme Mme Paulna Muller née Eyma à sa sœur Mme Marie Thérèse Bissainthe née Prévost

A ses enfants

M et Mme Gustave Chéry, Mme née Cilotte Müller, Mme Veuve Joseph Petit-Frère, née Claudette Müller, M et Mme Michelet Ménard, Mme née Evance Léandre, M Drew Mondésir et famille, M et Mme Cyrus Sibert, Mme née Cassandra Müller, Mlle Myrtha Fils, M et Mme Fritz Gérald, Mme née Elsie Chaperon, M et Mme Jean Primey, Mme née Mimose Bernard, M Ernst Lambert et famille, Mme Natalie Dumésil et famille.

A ses petits enfants

Patricia, Jean Alex, Réginald et Majorie CHERY ; Pierson, Joseph Junior, Junelle, Brunelle et Judson PETIT-FRERE ; Régine, Peterson, Donalson et Mikerson MENARD; Cascyndia, Cyrus Andro et Cynn Andie SIBERT.


A ses beaux-frères et belles-sœurs : Monsieur Michelet, Mlle Nativita, Mlle Lucie EYMA ; à Mme Veuve Claudie PIERRE.

A ses neveux et nièces François, Edouard, Marie-José, Marie-Thérèse, Louis-Mary, Pierrot et Paulette JASMIN ;

A ses cousins et cousines : Dr Voclainck, Marie-José JEROME et Madame Veuve Son MULLER;

Aux familles MULLER, JEROME, PREVOST, JASMIN, EYMA, PETIT-FRERE, CHERY, SIBERT, DORCIN, GUILLAUME, PEAN, MANIGAT, DUGUE.

A tous les autres parents et amis affectés par ce deuil.

Les funérailles de M. Jacques Muller seront chantées le Lundi 21 Juillet 2008 à 10 heures du matin, à la Cathédrale du Cap-Haitien.

Une veillée de prière se tiendra au PALOIR FUNEBRE MERCI DIEU de la rue 19 K-L, le dimanche 20 Juillet 2008.

Paix à son âme !

jeudi 17 juillet 2008

Haïti/Premier ministre : Michèle Pierre-Louis franchit un premier palier

jeudi 17 juillet 2008

P-au-P, 17 Juillet 08 [Alter Presse] --- Soixante et un députés (61) ont voté, ce jeudi 17 juillet 2008, en faveur du rapport de la commission de la chambre basse favorable à l’éligibilité de Michèle Duvivier Pierre-Louis au poste de premier ministre d’Haïti, constate l’agence en ligne AlterPresse.

Dans son rapport, la commission recommande à l’assemblée de déclarer conforme à la Constitution du 29 mars 1987 le dossier de la première ministre désignée, de déclarer recevable le choix du président de République René Garcia Préval et de déclarer Michèle Pierre-Louis éligible à la fonction de Premier ministre.

Sur l’ensemble des députés qui participaient à la séance de ratification dans l’après-midi du 17 juillet, 61 ont voté pour, une vingtaine ont fait abstention, tandis que le député Laurore Edouard est le seul à avoir voté contre le choix de Michèle Duvivier Pierre-Louis pour succéder à Jacques Edouard Alexis, censuré le samedi 12 avril 2008.

« Je suis un homme de parole. Mes dires et mes actions se combinent », déclare le député Laurore Edouard en marge de la séance.

Pour justifier cet acte, Edouard du parti politique UNION, dirigé par le pasteur protestant Jean Chavannes Jeune, se réfère à sa croyance religieuse, mettant en doute la moralité de la candidate au poste de Premier Ministre. Il a été élu député pour la 2e circonscription de Petite Rivière de Nippes et Paillant (département géographique de Miragoâne, Sud-Ouest d’Haïti).

« Nous avons réalisé un travail éthique, professionnel et impartial », souligne, pour sa part, Guy Gérard Georges, président de la commission spéciale de la chambre basse, chargée d’examiner le dossier de la candidate.

Georges a été assisté, entre autres, des députés Patrick Domond, Joseph Nelson Pierre-Louis, Cluny Dumay Miracle, Gérandale Thélusma.

Dans la matinée du 17 juillet 2008, la première ministre désignée a eu un tête-à-tête avec les membres de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), le bloc majoritaire à la chambre basse. Les députés de la CPP en sont sortis satisfaits des différents points abordés avec Michèle Pierre-Louis.

Le poids des blocs politiques CPP et Union des parlementaires pour le développement national (UPDN) s’est révélé déterminant dans le vote favorable du 17 juillet. Les partis politiques FUSION et Organisation du Peuple en Lutte (OPL) avaient l’abstention pour consigne dans le vote, selon les parlementaires de ces formations à la chambre basse.

Après avoir franchi le palier de la chambre basse, Michèle Duvivier Pierre-Louis devra attendre le verdict du Sénat pour savoir si oui ou non elle est éligible pour diriger le prochain gouvernement haïtien. [do rc apr 17/07/2008 17 :20]

lundi 14 juillet 2008

Vérités sur les zombis

En réaction à notre texte:

Incroyable mais vrai : zombies au Cap-Haïtien

Nous vous invitons à lire une analyse de :

Jean Erich René

Le scandale de Ciliane, cette femme décédée en 2005 et qui a regagné ses pénates le vendredi 11 juillet à Bande du Nord, section communale de la commune de Cap-Haïtien, vient de relancer les débats sur les aspects ténébreux et mortifères du vaudou. Malheureusement bon nombre de nos compatriotes refusent d’en parler par crainte d’être ridiculisés. D’autres les classent dans un monde purement onirique, meublé de comptes pour satisfaire les esprits friands d’émotions fortes. Devant l’évidence des faits il faut se découvrir. Il ne s’agit pas d’un film monté dans les studios de Hollywood. Ciliane morte il y a 3 ans, aujourd’hui rejoint sa famille à Fort Bourgeois, par suite du décès du Houngan bien connu à Port-Margot sous le sobriquet de Ti Boss qui l’avait gardé en captivité pour profiter de sa force de travail avec 1000 autres esclaves clandestins libérés par ses fils. Nous en profitons pour placer la zombification dans son contexte historico-social et faire comprendre aux incrédules le danger qui les entoure.

La zombification n’est pas un épiphénomène c'est-à-dire un phénomène sans aucune importance. Elle a des retombées périphériques néfastes sur l’économie, la société et la politique nationale. Dans le cadre de cette analyse, à cause de l’ampleur du sujet, nous privilégions l’aspect économique. Nous avons déjà identifié les variables qui instrumentalisent le développement économique d’Haïti. Nous avons monté l’équation mathématique capable d’activer notre croissance en tenant compte de des paramètres nationaux. Après de multiples essais théoriques, les résultats sont probants. Mais nous nous heurtons à deux contraintes majeures: le créole et le vodou. Pour votre édification la plus complète posons la fonction mathématique de développement d’Haïti en ciblant l’année 2006:

V (2006) = N (2004)( 1 + Y)3/ T (2004) * 1-u / (1- l ) 3 +(K+ V)
ici 3 est un exposant

La première partie fonctionne à merveille puisque nous avons pu calculer les variations dues à la productivité du travail, le montant de l'aide extérieure nécessaire, le taux d'épargne nationale correspondant, la croissance éventuelle du Produit Intérieur Brut ou PIB. Nous avons résolu avec satisfaction les contraintes relatives à l'aide extérieure, à la productivité du travail, au taux d'épargne aussi bien que leurs effets combinés. Mais le créole symbolisé par (K) et le vodou par (V) constituent deux barrières infranchissables. Il faut les résoudre si on veut qu’Haïti participe au concert des Nations développées du monde.

Nous avons déjà engagé un débat assez houleux sur l’importance du créole comme langue de communication idéale pour la diffusion des concepts scientifiques qui doivent précéder l’ère du développement économique d’Haïti. Le vodou tel qu’il est pratiqué nous maintient encore dans les ornières du sous-développement. La zombification qui est très active en Haïti nous prouve que notre société est encore au stade moyenâgeux. Le cas de Ciliane est typique de ces phénomènes inexpliqués et non révélés qui rongent discrètement les assises de la société haïtienne.

C’est pourquoi nous recommandons fortement « La Nouvelle Donne » afin de sortir des sentiers battus. Il nous faut renoncer à la Culture Griot qui prône l’oralité et fait du Vodou une secte secrète et notre principale source de malheur. La dimension politique du vodou n’est pas à négliger puisque certains Présidents d’Haïti consultent les Houngans pour prendre le pouvoir. Ti Boss a été sollicité en maintes fois par nos Hommes d’Etat. La filiation vodou politique est une réalité nationale de tous les instants. Pour clarifier les données de la problématique et arriver à une solution optimale, nous vous invitons à partager les résultats de nos recherches effectuées au cours de ma carrière d’agronome dans nos communautés rurales.

Après un constat aussi choquant nous voulons rompre le silence complice de la Culture Griot qui a contribué à enterrer la Nation et nous militons pour La Nouvelle Donne en dévoilant certains secrets inutiles du vodou qui à ce point de vue ne font qu’endeuiller les familles et bloquer le développement économique d‘Haïti. Nous allons employer la pédagogie du dialogue pour vous permettre de bien comprendre la zombification et la solutionner le cas échéant en répondant aux questions suivantes : Qu’est-ce qu’un zombi? Comment les loups-garous tuent-ils leurs victimes ? Comment font-ils pour lever un mort ? Quelle est la solution à la zombification?

1.-Qu’est-ce qu’un zombi ?

Un zombi c’est un homme ou une femme dont le décès a été cliniquement constaté et dont les funérailles ont eu lieu au su et au vu de tout le monde. A la faveur de la nuit une bande de malfaiteurs nommés loups-garous, cassent la tombe, font sortir le cercueil et lèvent le mort. Il n’y a rien de mystique. C’est du vagabondage pur et simple. Un conteur (conducteur) l’enveloppe dans son linceul et le conduit chez un bòkò. En l’occurrence, Ti Boss de Port Margot qui le garde dans une maisonnette ordinairement appelée JWAL située dans un endroit hors de la vue des passants. Ces zombis seront loués aux cultivateurs, moyennant argent comptant, pour les travaux de sarclage, d’arrosage, etc.

2.- Comment les loups-garous tuent-ils leurs victimes ?

On évoque toutes sortes de maléfices tels que : une poupée que l’on pique au nom de la personne avec une aiguille, envoûtement, expédition, l’envoi d’un mort etc. que nous pouvons aisément vous expliquer dans d’autres articles sur le vaudou. Mais le cas le plus courant c’est l’empoisonnement. Il existe une plante en Haïti nommée : CONCOMBRE ZOMBI qui pousse avec luxuriance c’est à dire comme une herbe folle, partout en Haïti. Sur le plan botanique le CONCOMBRE ZOMBI dont le nom scientifique est : MOMORDICA ELATERUM appartient à la famille des CURCUBUTACEES. Elle contient une drogue puissante dont le principe actif est identifié sous le nom de :

ELATERINE. Selon le Docteur René Toussaint qui a fait des recherches très poussées sur la zombification: « Le premier tour de l’opération zombi est en effet une intoxication dont la caractéristique essentielle est qu’elle permet d’induire un état de faiblesse tellement marqué que la victime évolue vers l’atonie musculaire. Les muscles volontaires encore appelés muscles de relation ou muscles de la vie sont sélectivement atteints tandis que les muscles lisses comme les muscles participant à la mécanique respiratoire, muscle cardiaque c'est-à-dire ceux dont la mobilisation est indépendante de la volonté du sujet sont touchés dans une moindre proportion. » Les battements du cœur que l’on considère comme signe de vie sont tellement faibles qu’on ne peut pas les entendre même avec un instrument acoustique comme le stéthoscope que possèdent nos médecins dans nos hôpitaux sous-équipés. Au dire du Docteur René Toussaint:«Il est presque certain que des techniques plus sophistiquées telles que:

électroencéphalographie, électrocardiographie eussent révélé des signes de vie. » L’immobilité, la cessation des battements cardiaques, la disparition du pouls des signes ordinaires confirment la mort apparente du sujet. Il ne reste qu’à chanter ses funérailles. Les méchants sont très rusés.

3.- Comment font-ils pour lever un mort ?

Tous les maçons du cimetière, les gens qui baignent les morts aussi bien que les fossoyeurs font partie du cercle des loups-garous. Les croque-morts de nos morgues privées et de nos hôpitaux sont bien au courant. Ils peuvent identifier aisément les victimes des loups-garous mais ils observent scrupuleusement la loi du silence sous peine de mourir à leur tour.

Les maçons du cimetière ordinairement brassent un mortier maigre c'est-à-dire avec très peu de ciment. Le soir venu il est aisé de passer une truelle pour enlever les blocs qui avaient fermé la cave. Ils retirent le cercueil en l’inclinant la tête en bas afin de faire affluer le sang dans la tête du faux mort et irriguer à nouveau son cerveau. On enlève le mort du cercueil, on lui fait ingurgiter une potion faite de feuilles de concombre zombi trempées dans du clairin. On peut aussi parfumer le mort avec des feuilles de concombre zombi que l’on fait brûler. La fumée que respire le mort le remet en vie. Ensuite on frotte ses membres qui sont ankylosés c'est-à-dire après une journée passé dans le cercueil, il souffre de crampe. Donc on est obligé de masser ses membres en les frictionnant.

Le mort apparent une fois réveillé de sa léthargie, on lui fait prendre un bain d’eau froide pour retaper ses sens. On lui administre de violents coups de fouet, non par méchanceté, mais pour réveiller son système périphérique et réactiver ses muscles afin qu’il puisse marcher et se rende chez le Houngan, sous l’ordre du condeur (conducteur). Ordinairement avec une bande de tissu on lui serre les mâchoires afin de l’empêcher de crier. On enveloppe son corps avec un drap blanc pour empêcher aux couche-tard de le reconnaître. On passe une corde à sa taille pour mieux ajuster le drap afin de ne pas entraver sa marche. Le condeur tient l’autre bout de la corde. On attache ses deux bras en arrière ou bien encore ces deux pouces en avant afin de le déséquilibrer au cas où il tente de prendre la fuite. Avec les poings ou les pouces liés, il va tomber et devient facile à
rattraper.

4.- Quelle est la solution à la zombification ?

La diffusion de la connaissance transcendantale via Internet et d’autres moyens de communication est la méthode idéale pour combattre la zombification, ce fléau bi séculaire qui ronge la société haïtienne. Nous sommes victimes à la fois de la misère, de l’ignorance, de la jalousie, de la haine, de la méchanceté de nos compatriotes et de la démission de l’Etat haïtien. Nos prêtres et nos pasteurs au lieu d’essayer d’analyser le problème afin de trouver une solution appropriée préfèrent déchouquer leurs hounfors. Pourtant le mal est inscrit dans la mentalité de nos compatriotes. Les protestants parlent de satan qu’il faut combattre avec la prière. Les Catholiques invoquent aussi St Michel Archange. Il n’y a pas de prière dans la bible contre les vagabonds mais contre les esprits malins.
Jésus lui-même nous a donné l’exemple en prenant son bâton pour chasser les vendeurs du temple. Il n’avait pas prié son Père ! Donc pour combattre les malfaiteurs il faut bien connaître leurs trucs et les neutraliser par la ruse et la force.

Outre les fruits du Concombre Zombi que les loups-garous utilisent pour tuer les gens il y a encore les fleurs de la Digitale et les arêtes d’un poisson qu’on appelle FROUFROU. Ils ont aussi comme principe actif : L’ELATERINE. Le Docteur René Toussaint cite aussi la daturine, un alcaloïde puissant que renferment les graines de la Stramonine dont le nom scientifique est le Datura Stramonium appartenant à la famille des solanacées. La CHIMIE nous livre un produit efficace pour neutraliser ce poison : PILOCARPIL, en vente ordinairement dans toutes les pharmacies sous forme de goutte et de piqûre. On peut facilement identifier les morts apparentes en observant les yeux de la victime qui deviennent vitreux comme les rats empoisonnés. On lui met 3 gouttes de PILOCARPIL dans chaque œil ou bien on lui fait une injection. On va assister à sa réactivation cardiaque. Tout de suite après il faut déménager parce que la victime est vulnérable dans son milieu de vie. Il y a quelqu’un de son entourage qui lui a administré la potion à son insu. Il ou elle peut recommencer à tout moment. Le contact est indispensable mais il y a d’autres méthodes plus sophistiquées.

A cette phase des débats vous me classez carrément dans le cercle des loups garous puisque je connais leurs secrets ? Non, je ne suis pas haussé c'est-à-dire initié. J’étais choqué, dès mon jeune âge par la mort suspecte de certaines personnes qui me sont proches jusqu’au jour où j’ai failli tomber d’une crise cardiaque, en apercevant dans un champs de café que j’inspectais dans le Nord d’Haïti, l’un de mes anciens professeurs de
mathématiques mort il y a 10 ans dans des conditions suspectes, pour avoir ravi dit-on la femme d’un ami. Et le cocu s’est vengé ! A ma vue il devient songeur. Je me suis vite retiré pour ne pas attirer l’attention de son propriétaire. Dès lors j’étais convaincu que la zombification est une réalité nationale. Nous devons épurer le vodou de ses gangues pour amorcer le développement économique d’Haïti. Le vodou est une contrainte majeure dans la fonction de développement économique d’Haïti. Tant et aussi longtemps qu’on n’arrive pas à résoudre la problématique du vaudou scientifiquement, Haïti demeurera un pays économiquement atrophié.

Au cours de mes pérégrinations dans nos communautés rurales, comme Agronome de terrain, je me suis mis à l’école de certains acteurs du vodou tant à Jérémie, à Jean Rabel dans le Nord’Ouest qu’aux Gonaives dans l’Artibonite et ses environs. Ils m’ont livré certains secrets moyennant certaines gratifications. Par bovarysme culturel nous nous penchons sur les sociétés européennes et américaines tandis que nous sommes victimes de la réalité nationale à cause de notre ignorance. Sans une épuration et une réglementation des pratiques du vodou, il n’y aura pas de développement économique d’Haïti. Ciliane n’est pas le dernier zombi. Ti Boss n’est pas le seul Houngan qui possède des zombis pour tirer ses rentes. Il en existe des milliers sur le territoire national. La parole est à Max Beauvoir récemment sacré Chef Suprême du Vodou et aux dirigeants politiques haïtiens.

A QUOI CELA SERT D'ACCUMULER AUTANT DE CONNAISSANCES ET DE RICHESSES AU COURS D'UNE VIE QUE NOUS ALLONS BIENTOT LAISSER SI NOUS NE POUVONS PAS AIDER NOS FRERES ET NOS SOEURS QUI SOUFFRENT.

Jean Erich René

Ottawa le 13 Juillet 2008

Réf : « De la mort à la vie. » Essai sur le phénomène de la Zombification en Haïti, Docteur René Toussaint,(Edition IFE , Toronto 1993)
ISBN : 0-9698818-0-0

samedi 12 juillet 2008

Incroyable mais vrai : zombies au Cap-Haïtien


Cette femme s’appelle Ciliane. Elle est un zombie qui appartenait à Ti Boss un bocor de Port-Margot. Décédé récemment, ce dernier laisse comme héritage plus de 1000 zombies, c’est-à-dire des personnes qui après leur décès ont été récupérées par des magiciens du vodou pour servir comme esclaves dans les plantations agricoles.

Ciliane est décédée en 2005. Ce vendredi 11 juillet 2008 elle est retournée chez elle à Bande du Nord, section communale de la commune de Cap-Haïtien.

D’après ses témoignages, après sa mort, elle fut enlevée – ressuscitée - puis emmenée de force dans la cour du bocor Ti Boss. Elle y a passé trois années difficiles, travaillant chaque jour comme esclave. Elle a pu regagner sa maison familiale - d’avant son décès - parce que les enfants de Ti Boss n’ont pas voulu continuer les pratiques de leur père.

Elle a été identifiée puis accueillie par des membres de sa famille. Elle a revu ses deux enfants, sa mère et son mari. Elle réside actuellement à Fort-Bourgeois, un quartier de la Bande du Nord.

Etrange, drôle, incroyable, impensable, irréaliste, diront les esprits cartésiens et rationalistes. Toutefois, c’est un fait. Il y a eu procès-verbal de constat. Les autorités de la municipalité en sont témoins, le public aussi. Une foule immense avait accompagné la revenante.

De tels phénomènes devraient retenir l’attention des chercheurs scientifiques et les autorités judiciaires pour que la lumière soit définitivement faite sur de telles pratiques. Les ignorer c’est perpétuer des pratiques inhumaines constatées et vécues par toute la population.

Comment véhiculer des valeurs universelles du respect de la personne humaine quand la pensée populaire accepte qu’un citoyen – un bocor - puisse se déclarer tueur – empoisonneur- professionnel avec affiche de publicité pour promouvoir ses services lugubres ? Comment appeler les gens à combattre le kidnapping qui est l’apprivoisement d’un être humain, quand un homme ou une femme puisse s’arroger le droit de menacer, d’empoisonner et de tenir en otage et en esclavage ses semblables - qu’on appelle zombies, sans s’inquiéter d’une intervention de la puissance publique ?

Ces pratiques doivent être combattues et extirpées de l’imaginaire populaire. Donc, il revient aux chercheurs d’aborder cette problématique afin de la dépouiller de son caractère pseudo mystique, d’établir la vérité et de permettre aux législateurs, à la lumière des données scientifiques, d’adopter les lois appropriées pour un combat systématique et continu contre ces pratiques grotesques et barbares qui révoltent la conscience universelle.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
12 Juillet 2008

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vendredi 11 juillet 2008

Flash ! La PNH libère un otage dans le Nord…plusieurs dizaines d’arrestations.

Par Cyrus Sibert
reseaucitadelle@yahoo.fr
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Nous venons d’apprendre, très tôt dans la matinée de ce vendredi 11 juillet 2008, la libération de l’Ing. Joubert Constant, enlevé le mercredi 9 juillet 2008 dans la soirée à 20 heures, à Morne-Rouge, non loin de sa résidence.

La nouvelle est confirmée par le Directeur Départemental de la PNH M. Joiny Canéus qui sur le terrain de l’opération étant ne pouvait nous dire plus.

C’est une joie dans la famille capoise d’apprendre la libération de l’Ing. Joubert Constant. Homme sage, respectueux et honnête, citoyen exemplaire, son enlèvement avait choqué plus d’un, plusieurs professionnels envisageaient de quitter le pays.

Ce vendredi, depuis six (6) heures, on s’échangeait des appels pour applaudir la Police qui semble avoir marqué un point considérable dans sa quête d’estime. Avec cette opération, la PNH est sur une bonne voie. Les citoyens commencent à espérer un redressement de la situation.

Les informations qui circulaient sur l’implication des agents de la police avaient semé la confusion dans la famille capoise. Les rapports citoyens/Policiers se faisaient avec méfiance. Chaque policier était considéré comme un kidnappeur potentiel.

Faut-il signaler l’arrestation du responsable du service d’investigation départementale M. Darnley Louis-Jean. Le jeudi 10 juillet 2008, ce dernier fut mis aux arrêts à Port-au-prince puis transporté au Cap-Haïtien dans un voiture de l’Inspection Générale , une voiture de marque Prado de couleur blanche immatriculée 1-362. Arrivé au environ de 2 heures 45, le prévenu a subit les interrogatoires de Juge Heidi Fortuné durant 3heures et demi . Il n’a pas voulu se faire assister d’un avocat ni d’un témoin. Finalement, un mandat de dépôt a été décerné contre lui. Il est emprisonné.

Le résultat de l’opération de la police ce vendredi 2008 est une preuve de la désorganisation des réseaux de bandits. Ce n’est pas facile de d’infiltrer la PNH en si peu de temps. Les pressions exercées sur les taupes qui étaient à l’intérieur de la Police spécifiquement au niveau du Service Départemental de la Police Judiciaire (SDPJ) créent un déficit de renseignement pour les bandits. La Police devient plus efficace.

Toutefois, les capois maintiennent :

Il faut trouver un statut spécial pour Haut du Cap, Vaudreuil et Morne Rouge. Le commissariat du Cap-Haïtien n’opère pas dans ces zones peuplées de professionnels et d’hommes d’affaires. Le commissariat de la Plaine du Nord non plus. Les gens sont livrés à eux-mêmes. Souvent, des bandits réputés de la zone annoncent ouvertement leur intention d’attaquer n’importe qui. Il y a Mapou, une zone truffée de bandits armés de gros calibres. Bref, les habitants de la région - allant de Haut du Cap à Carrefour Moustique (Balan) - qui représente une réserve en ressources humaines vivent dans la peur et la terreur. Les missionnaires américains qui habitent la zone de radio 4VEH sont inquiets.

Il faut un statut spécial pour cette agglomération abandonnée par les autorités qui risque de devenir une zone de non droit. Il faut un Sous commissariat équipé d’une brigade spéciale d’intervention. Il faut des opérations chirurgicales contre les foyers de bandits et des points de contrôle fixes.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
11 Juillet 2008.
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jeudi 10 juillet 2008

Cap-Haïtien, des policiers aux arrêts, les kidnappeurs se réorganisent et frappent.

Par Cyrus Sibert
reseaucitadelle@yahoo.fr
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D’après une source proche de l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti qui préfère garder l’anonymat, un mandat d’amener serait décerné contre le responsable du service d’investigation dans le Nord, M. Darnley Louis-Jean, par le Magistrat Instructeur Heidi Fortuné, pour son implication présumée dans des actes d’enlèvement et son association avec la mafia locale.

Parallèlement, de source locale, un autre policier affecté au dit Service, Surfin Luz-Kenaz serait convoqué ce vendredi en la chambre d’Instruction Criminelle pour répondre aux questions du Juge.

A noter qu’un mandat a déjà été lancé la semaine écoulée à l’endroit du policier enquêteur Guillaume Dieuveuil qui, d’après la rumeur publique, aurait déjà quitté le pays en direction des Etats-Unis.

Environ une bonne douzaine de mandats serait actuellement entre les mains des responsables de la police dans le cadre de cette enquête, et une prime d’argent serait même offerte à quiconque aurait aidé la police à mettre la main sur le très puissant Willy Etienne qui est non seulement Chef du Gang qui bouleverse les esprits, mais aussi, le Patron de plusieurs policiers de la région du Grand Nord.-

Autres informations, dans la soirée du mercredi 9 juillet 2008, l’Ingénieur Joubert Constant a été enlevé alors qu’il s’apprêtait à regagner sa résidence. A Morne-Rouge, dans l’opinion publique, on parle de règlement de compte. Un certain Jimmy aurait dans le passé exprimé ses intentions de faire du mal à l’Ingénieur Joubert. Ce Jimmy, dont le nom complet est Dyms Noradin, serait, d’après nos sources, proche de réseaux mafieux. Il aurait tenté, dans le passer, d’enlever son ex-épouse. Il a, récemment, renouvelé, en public, son intention d’attaquer l’Ing. Joubert. Faut-il signaler qu’une cellule de bandits liés à Willy Etienne est très active dans la localité de Morne-Rouge. S’agit-il d’une opération classique des hommes de Willy ou d’un règlement de compte, déguisé en kidnapping ?

On vient de nous signaler que la voiture de l’Ing, Joubert a été retrouvée sur la route Nationale # 1, à Carrefour Moustique (Route de Balan). Les bandits auraient appelé pour exiger une rançon.

Les citoyens sont insatisfaits du travail de la Police. Quelques points de contrôle ça et là, ils n’ont pas l’impression qu’un plan de sécurité est en application. Le répit observé semble être à son terme. Les réseaux se reconstituent. Souvent les policiers opérant à un point de contrôle ne font que blaguer, discutant à haute voix sur des personnalités de la ville. Ils n’ont pas un comportement professionnel. De plus, les informateurs de la police n’ont pas de cartes de recharge. Le Parquet continue de se montrer passif à l’égard des bandits.

Il faut trouver un statut spécial pour Haut du Cap, Vaudreuil et Morne Rouge. Le commissariat du Cap-Haïtien n’opère pas dans ces zones peuplées de professionnels et d’hommes d’affaires. Le commissariat de la Plaine du Nord non plus. Les gens sont livrés à eux-mêmes. Souvent, des bandits réputés de la zone annoncent ouvertement leur intention d’attaquer n’importe qui. Il y a Mapou, une zone truffée de bandits armés de gros calibres. Bref, les habitants de la région - allant de Haut du Cap à Carrefour Moustique (Balan) - qui représente une réserve en ressources humaines vivent dans la peur et la terreur. Les missionnaires américains qui habitent la zone de radio 4VEH sont inquiets.

Il faut un statut spécial pour cette agglomération abandonnée par les autorités qui risque de devenir une zone de non droit. Il faut un Sous commissariat équipé d’une brigade spéciale d’intervention. Il faut des opérations chirurgicales contre les foyers de bandits et des points de contrôle fixes.

De plus on ne sait pas si c’est un hasard, les bandits utilisent l’espace géographique des hommes les plus puissants du pouvoir en place dans le Nord pour établir leur base arrière et opérer. Il s’agit de la circonscription Milot/Plaine du Nord et l’Acul du Nord. Moise Jean Charles contrôle Milot, il est membre du cabinet particulier du Président de la République. Le Sénateur Kelly Bastien et le Ministre Joseph Jasmin sont originaires de l’Acul du nord. Les bandits opèrent sans difficultés dans ces circonscriptions.

Sans insinuer que ces autorités soient impliquées dans les actes de kidnapping, des témoignages révèlent qu’à Milot les bandits qui sèment la pluie et le beau temps sont d’anciens hommes de Moise. Les policiers sont au courant, mais ils ont peur des représailles politiques. Comme Kelly Bastien, Willy Etienne est originaire de Grizon Garde, une section de l’Acul du Nord. Il dort à Robillard un quartier proche Grizon Garde, y distribue des fonds à des gens de la population. Il se déplace entre Ste Philomène (Cap-Haïtien), Ouanaminthe et Robillard Grizon Garde. Il opère sur la route de Milot ou à Morne Rouge.

Moise Jean-Charles et Kelly Bastien devraient pouvoir mobiliser leurs militants dans la zone et aider la Police à mettre un terme à cette situation qui a endeuillé trop de familles et ruiné trop de ménages. Ils ne devraient pas se contenter de lancer des slogans démagogiques comme : ‘‘Il nous faut rétablir la peine de mort’’ (dixit Sénateur Kelly Bastien). Le bon sens indique qu’il faut d’abord enterrer l’impunité et chanter le requiem du banditisme.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
9 Juillet 2008
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dimanche 6 juillet 2008

De la nationalité (Sénateur Boulos) à la moralité (Mme Pierre-Louis), les démagogues nous prennent pour des idiots.


Par Cyrus Sibert
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Dans un message diffusé sur la TNH (Télévision Nationale d’Haïti) ce dimanche 6 juillet 2008, Michèle Duvivier Pierre-Louis se défend de la propagande visant à la discréditer moralement. Elle a fait mention de son sens d’éthique, de ses travaux au sein de l’Eglise Catholique, de sa collaboration avec le secteur religieux, de son expérience avec des organisations internationales, de son passé comme gestionnaire au sein de différentes institutions et de ses engagements citoyens au sein de la société civile organisée.

Une lettre du Président Préval, lu également sur la télévision d’Etat le même jour, va dans le même sens : Madame Michèle D. Pierre-Louis est une femme honnête, crédible, expérimentée et morale.

Des affirmations qui prennent le contre-pied des informations qui circulent sur le net mettant à mal la réputation du Premier Ministre désigné. Ces informations font état de relations homosexuelles avec une dame de la capitale haïtienne.

Accusations contre démentis, il n’y a que de la propagande . Dans un pays ou l’exclusion, la méchanceté et la destruction de personnalités sont les principaux motifs de l’action des acteurs politiques, on est en droit d’exiger prudence.

Nous avons observé dans ce qu’on appelle l’affaire BOULOS, le zèle des parlementaires et des personnages de la société civile pour l’expulsion des étrangers de l’appareil Etatique. « Dans nos rangs point de traite » , deux commissions parlementaires devraient faire le nettoyage. Des ministres devraient être convoqués, entendus, puis renvoyer. Quarante (40) parlementaires étaient sur la liste des élus ayant une nationalité autre qu’haïtienne. Beaucoup sont ceux de la société civile étant, participaient activement à cette lutte. En bon patriote, ils voulaient l’expulsion des étrangers, les traites, les ennemis de l’Etat.

Après plusieurs mois de discussions creuses mettant face à face les accusations contre Rudy Boulos et les démentis du Sénateur du Nord-est. Il en est résulté un abus de pouvoir, un acte d’exclusion. Et depuis lors, la société est frappée d’amnésie. Les parlementaires aussi, car les commissions sont en pleine hibernation : On dirait qu’il n’y a plus de problème. Tous les dirigeants haïtiens sont des haïtiens authentiques qui n’ont jamais renoncé à leur nationalité.

En conclusion, un principe a été utilisé pour détruire un homme et l’exclure de la scène politique.

Le dossier Ericq Pierre est une autre preuve. Le représentant d’Haïti au sein de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) n’a pas d’Etat civil. Tous les document qu’il a signé au nom d’Haïti sont ainsi frappés de doute. Le parlement haïtien a rejeté sa désignation pour faute de nom et de prénom légalement reconnus. Une enquête révélerait le pire pour la majorité des députés et des sénateurs. Car, en Haïti, l’Etat civil n’est jamais définitif. On change de nom, d’année et de lieu de naissance à volonté. Surtout s’il s’agit de se rendre éligible.

L’affaire Michèle Duvivier Pierre-Louis met à nu une faiblesse de notre société : l’absence de repères. Les institutions étant faibles, on règle les problèmes par la propagande, la désinformation, le recours aux tabous et l’abus des clichés et finalement par la violence. De plus, nos dirigeants se sentent confortables dans la démagogie. Ils disent n’importe quoi, quand il s’agit de détruire, alors que leur situation n’est pas différente. Au bout du compte il n’y a aucune finalité autre que la manipulation outrancière des idéologies et l’« instrumentalisation » des droits. L’incohérence règne en maître.

Notre position est la suivante : Le salut étant personnel, nous reconnaissons le droit naturel d’une personne de faire les choix sexuels qu’elle entend tant qu’ils (ces choix) ne portent pas atteinte aux libertés d’autrui. Ce droit est sacré et inviolable. Tout de même, nous disons qu’une société faible et déchirée par des contradictions quasi irréconciliables, comme la notre, repose tellement sur des institutions para-étatiques comme l’Eglise et la famille qu’on ne saurait ignorer et sous-estimer leurs valeurs dans le choix d’un Chef de gouvernement. Le symbolisme du Chef étant fort dans une nation sous-développée comme Haïti, un Premier Ministre doit être au dessus de tout questionnement. Son état matrimonial ne doit pas être une exception. La majorité nationale doit voir en lui une référence. Il doit être un modèle.

Mais nous disons attention ! Comme notre position sur le dossier Boulos, nous maintenons et soutenons que la question doit-être approchée sans démagogie, ni idée préconçue. Elle doit être traitée institutionnellement, c’est à dire, en tenant compte des nuances, de la complexité des normes sociales et des règles de bonne conduite largement partagées et acceptées.

D’ailleurs les voix les plus bruyantes ne sont pas morales. Une petite enquête à travers les circonscriptions démontrera sans difficultés que nos dirigeants et nos leaders ne sont pas de grandes moralités : ils couchent avec des mineures, jeunes de moins de 18 ans ; beaucoup sont des homosexuels ; ont une multitude de maîtresses ; ils fréquentent les prostituées ; ils ont un casier judiciaire chargé : par exemple, un voleur a été élus député alors qu’il était derrière les barreaux. (Je devine le sort de ce juge qui l’avait mis en dépôt) ; ils sont impliqués dans des détournements de fonds ; ils ne payent pas leurs impôts ; ils sont alcooliques ; ils ont violé la loi au moins une fois dans leur vie, etc. Que dire de l’Etat qui , au nom de la justice et du bien commun, viole au quotidien, avec impunité, ses propres lois et même sa loi mère?

Alors de quelle moralité parle t-on ?

Le président devrait commencer par décliner son statut matrimonial et s’expliquer sur cette dame qui domine le Palais National ; sans parler de ses multiples fréquentations.

Soyons sérieux !

Les principes ne peuvent pas être appliqués, temporairement, partiellement et ciblés un groupe, encore moins, on ne peut les utiliser comme moyens d’éliminer une personne bien déterminée. La démocratie , même quand elle est perçue comme un idéal plausible, c’est aussi le respect des droits des minorités. La loi est une pour tous ! To be or not to be ! Sans demagogie!

Rien ne marche dans ce pays en faillite. Le pire, les comportements des dirigeants sont répugnants. Au parlement on rit. Au palais on boit - s’ennuie, on s’enivre. Dans l’administration publique on blague. Dans les bidonvilles on crève. Dans les quartiers huppés des hauteurs on s’enferme. Dans la rue on se débrouille très mal. Le peuple s’impatiente. Finalement, il part à la chasse des bourgeois dans les mornes en construisant quelques taudis à proximité de leurs villas verrouillées. Rien ne va plus en Haïti. On passe plus de temps à déblatérer au lieu de trouver les voies et moyens pour sortir le pays de l’agonie. Entre-temps, la communauté internationale est prête. Elle a en place, sur le terrain, une structure de prise en charge au temps de la destruction finale : la MINUSTAH.


Que l’ordre du jour soit la question de nationalité ou que le débat national soit sur la moralité, nous faisons preuve d’insouciance, d’irresponsabilité et d’inconsistance.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
6 juillet 2008
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vendredi 4 juillet 2008

Les Maires de la ville du Cap-Haitien, prédateurs de la Presse.

Le correspondant de Signal FM au Cap-Haïtien agressé par l’un des maires assesseurs du Cap-Haïtien et ses agents de sécurité.

Joachim Marcel, qui s’apprêtait à enregistrer un scandale public dans lequel l’élu du Cap a été impliqué, a été pris à partie celui-ci. Fritz Joseph a dégainé et visé le journaliste en lui enlevant son magnétophone. Entre-temps, ses gardes du corps se sont mis à le frapper.

Les agresseurs de Joachim Marcel ont en fin de compte détruit son appareil et saisi la bande sonore. Ils lui ont également proféré des propos humiliants.

La Salle des Nouvelles de Signal FM se joint à la Direction Générale pour dénoncer cet acte barbare tout en appelant les autorités judiciaires à se saisir du dossier afin que le maire Fritz Joseph et ses gorilles puissent être punis.

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Les patrons des médias dénoncent l’agression contre le correspondant de Signal FM.

L’Association Nationale des médias Haïtiens condamne l’agression perpétrée sur la personne du journaliste/correspondant de Signal FM au Cap-Haïtien et encourage la victime à poursuivre l’agresseur.


L’incident est survenu en début de semaine, au moment où le Joachim Marcel cueillait de l’information sur le lieu d’un scandale dans lequel était impliqué, Fritz Joseph, un des maires adjoints du Cap-Haïtien. Celui-ci et ses agents de sécurité se sont abattus sur le correspondant de signal FM dont ils sont saisi l’appareil d’enregistrement. Celui-ci ayant été détruit et lande sonore saisie.


« Les réflexes autoritaires du maire Joseph sont typiques de comportements abusifs que la pensait révolus », écrit l’ANMH tout en mettant l’accent sur le fait que le journaliste ait été agressé dans l’exercice de ses fonctions.


« ... ces pratiques mettent à mal la liberté de la presse quand certains perçoivent les journalistes comme des témoins gênants d’actes indus d’autorités non imbues des limites de leurs prérogatives », déplore l’organisation.


L’Association Nationale des Médias Haïtiens, tout en encourageant la victime à porter plainte, dit soutenir « tout recours en justice contre l’agresseur. »

vendredi 4 Juillet 2008

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Joachim Marcel a porté plainte contre le maire adjoint du Cap-Haïtien.

Le correspondant de Signal FM dans la Cité Henry Christophe était accompagné du Secrétaire Général de SOS Journaliste, Guyler C. Delva. Le maire adjoint du Cap Fritz Joseph est accusé d’agressions physiques. L’incident s’est produit en début de semaine.

Le correspondant de Signal FM était pris à partie par le maire adjoint et ses agents de sécurité au moment ou il tentait de s’informer sur une vive altercation entre Fritz Joseph et des propriétaires de véhicules. Le correspondant de Signal FM s’en est sorti avec des douleurs physiques et son magnétophone a été brisé.


Divers personnalités et secteurs de la société ont depuis l’incident élevé la voix pour condamner le comportement du maire.


Ce Jeudi, ce sont des organisations de presse de plusieurs régions du pays qui ont dénoncé l’incident et demandé justice pour le journaliste, attaqué dans l’exercice de ses fonctions.

Jeudi 3 Juillet 2008

jeudi 3 juillet 2008

Femme, Machiste et Prostitution au sein de l’Administration publique haïtienne.

Un Directeur fraîchement installé dans une entité administrative de l’Etat peut facilement, pour asseoir son pouvoir, se vanter d’avoir beaucoup de contacts à Port-au-prince et d’être capable - à volonté - de favoriser ceux qui acceptent de se soumettre à ses fantasmes.

Si l’on décide de ne pas accepter les faveurs du nouveau Directeur, on devient la cible de ses manœuvres coercitives et contraignantes. Et finalement on devient l’objet d’une mise en garde qui peut bien prendre la forme suivante: Ti moun fwonte pa jwe nan bab granmoun. Ti moun fwonte Pa manje nan asyète granmoun. Yap rete deyè simityè.

Le directeur nouvellement installé peut aller jusqu’à dire : Mwen pa guen fanm isit. Alòs, fòk nou pran swen mwen.

Il peut cibler les femmes qu’il désir, les faire connaître toutes les péripéties au sein de l’administration.

Par des menaces, des lettres de blâme, mise en disponibilité sans solde puis révocation, il affaiblit sa proie.

Tout comportement acceptable est devenu faute administrative, irrespect envers la hiérarchie, etc…Un fait coutumier comme prendre un congé spécial pour répondre à un rendez-vous de Consulat, peut-être combattu par le Directeur. Alors que pour d’autres employés, cela ne pose pas de problème, pour une femme cadre que le Directeur décide d’affaiblir pour ses raisons, il en résulte une lettre de blâme.

Sans gêne le Directeur peut demander à une femme mariée de l’appeler chez lui, à son hôtel, vers 10 heures du soir, pourqu’elle puisse avoir un document administratif qui devrait être disponible au bureau du personnel.

Même quand depuis un mois, on l’avait informé de ce rendez-vous à l’Ambassade pour lequel la femme cadre devrait s’absenter, elle doit traîner dans son bureau et implorer sa faveur.

Et quand le jour du rendez-vous s’approche, elle doit bien se déplacer : Il lui demande de ne pas quitter le bureau sans son autorisation. Elle doit attendre, même quand le rendez-vous est fixé pour le lendemain.

Et si, voyant que le Directeur cherche autre chose que le respect des procédures administratives, ne pouvant pas perdre son rendez-vous, elle se déplace : le Chef utilise les rouages administratifs pour miner sa carrière pas une lettre de blâme.

Il prend le soin de présenter ce cas aux autres comme une épée sur la tête des employés-esclaves qui tenteraient de se rebeller contre sa façon de faire au sein de l’administration publique.

Dans ce cas, le directeur humilie sa cible en public, l’ironise en pleine réunion, utilise tous les vocables pour la réduire en personne soumise : une vraie opération de stigmatisation.

Face à une telle situation, la femme est obligée soit de subir dignement les abus de son supérieur avec la certitude qu’elle sera renvoyée, ou coopérer jusqu’au niveau le plus avilissant. Si elle présente une certaine résistance, toute l’armada de règlements administratifs sera utilisée contre elle.

Au Cap-Haïtien, on ne voit aucune instance travailler à encadrer les femmes au sein de l’administration publique. La prolifération des organisations de défenses des droits de la femme, encore moins la création du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes ne change la situation. On ne mène aucune enquête sur les conditions de travail des femmes. On n’organise aucun séminaire au niveau de l’administration publique pour informer les employés des droits des femmes. On continue d’ignorer la réalité décrite depuis des décennies par des artistes comme Maurice Sisto, Ti Manno …

Tout comportement de droit, tendant à protester contre de tels préjugés, est réprimé et attire plus de persécutions. La Direction Générale, le point d’appui absolu de ces Directeurs déraillés, ne fait rien pour améliorer le traitement des femmes au sein de l’administration publique.

Au Cap-Haïtien, les femmes de l’administration publique sont réputées - à tort ou à raison - être des objets sexuels au service des DIREKS (Petit nom flatteur donné aux Directeurs).

Beaucoup de femmes s’y accommodent jusqu’à vanter leurs capacités à charmer le Directeur - même son chauffeur : Mwen guen contwol sa-a. Li amba men mwen.

Pauvreté oblige ! Face à la misère, la précarité, on évite de rendre mécontent le DIREK de peur qu’il ne mette son poids administratif contre soi, qu’on ne se crée des problèmes allant jusqu’à la perte de son emploi.

Pour changer Haïti, il faut commencer par combattre ces pratiques. Il nous faut des Rosa PARKS pour dire non. Il faut mettre en place des procédures afin de vérifier le bien-fondé des lettres de blâme. Rien n’autorise un homme – Directeur ou gardien de bureau – à chambarder la carrière d’une citoyenne au sein de l’administration publique.

C’est avec tristesse qu’on observe un Directeur stigmatiser sans raison valable les employés qui ne sont pas ses amis intimes.

Une jeune femme qui avec fierté fait le dépôt de son diplôme dans son dossier personnel en vue de mieux se placer pour toute éventuelle promotion, a été traitée de crétine, publiquement, par son directeur : Crétine! Ou as-tu trouvé ce diplôme ?

Croyez moi ! Cette jeune femme vit une situation difficile au sein de cette administration.

Les organisations de femmes doivent être vigilantes sur ce point. Il est inconcevable qu’on installe une coutume immorale faisant croire que toutes femmes de l’administration publique est une prostituée au service de ses supérieurs.

On ne peut pas accepter ces genres de pratiques et hypocritement parler de moralité quand il s’agit de nommer un premier ministre.
On ne saurait moraliser en partie.

Même quand il est impossible de tout corriger en peu de temps, commençons par le respect des droits de la femme.

Toutes ces illustrations ne sont pas des abstractions mais des cas flagrants d’harassements sexuels vécus au quotidien par une grande quantité de femmes à travers le pays. Ces pratiques avilissantes montrent d’une façon convaincante que la campagne pour le respect absolu des droits fondamentaux de la personne doit être redéfinie et intensifiée.

Honorons les principes universellement reconnus pour pressurer le système et changer les rapports sociaux.

Rejetons le conformisme ! combattons la tradition féodale, néo-esclavagiste !

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
3 juillet 2008
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