Les militaires démobilisés étaient toujours réfugiés dans l'ancienne prison civile du Cap Haïtien ce mercredi matin, tandis que des policiers haïtiens et des casques bleus chiliens avaient pris position aux abords de l'immeuble.
Un officier de police qui avait conduit les négociations avec les militaires démobilisés a indiqué aux journalistes qu'aucune solution n'a été trouvée parce que les militaires souhaitent des officiels du gouvernement comme interlocuteurs. Une délégation interministérielle était attendue ce matin au Cap en vue de lancer les négociations avec les militaires démobilisés.
Le commandant du groupe, le sergent Milot Laguerre, révèle que le mouvement avait été minutieusement planifié. " Il y a des soldats qui n'ont pas été informés", assure t-il.
Ce sergent affirme avoir atteint l'age de la retraite et soutient que des hauts gradés des FAD'H avaient été informés du mouvement. " Notre mouvement n'est pas illégal parce que nous le réalisons dans le respect de la constitution" , argue M. Laguerre précisant qu'il s'agit d'une action pacifique.
Préoccupé par la situation, le secrétaire d'état a la sécurité publique, Luc Eucher Joseph a annulé un voyage en Colombie afin d'évaluer la situation. Le premier ministre Jacques Edouard Alexis, le ministre de la justice, René Magloire et le secrétaire d'état à la sécurité publique avaient entrepris des consultations autour de la situation hier après midi.
Dans le même temps, le président de la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, confirme qu'il n'y a aucun affrontement et qu'un dialogue est établi avec les militaires démobilisés du Cap. " Le mouvement est bien organisé ", concède t-il se réjouissant qu'il n'y a pas eu recours à la violence. " Il y a un leadership dans ce mouvement parce qu'il devrait y avoir d'autres actions dans d'autres départements dont l'artibonite, le centre et le Nord-ouest", ajoute t-il. (Radio Métropole)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire