mercredi 7 octobre 2009

$45 Million for a New Commercial Zone in Haiti

Haiti-based WIN Group and Soros Economic Development Fund Announce a $45 Million Commercial Zone in Haiti

Revitalization Project Visited by Former President Bill Clinton Will Draw Commerce to Haiti, Create Jobs and Improve Living Conditions for Residents



  • Press Release
  • Source: WIN Group
  • On 9:59 am EDT, Tuesday October 6, 2009


CITÉ SOLEIL, Haiti--(BUSINESS WIRE)--Shortly after a momentous visit by former United States President Bill Clinton, the Haiti-based conglomerate WIN Group and the Soros Economic Development Fund today announced plans to develop a $45 million industrial park to jumpstart industry.


Clinton, the special United Nations envoy to Haiti, was in the country for an investors' conference to promote economic growth and commended the collaborative effort between the two renowned organizations.

The industrial park, called the West Indies Free Zone, will include more than 1.2 million square feet of turn-key rentable space. It will target local and international manufacturers as well as warehousing businesses and offer tax, customs and processing advantages to tenants.

The project is located near Cité Soleil, one of the poorest communities in Haiti, and expects to create 25,000 jobs and improve the standard of living for the 300,000 residents.
"We are beyond proud to have had President Clinton visit what we view as a transformative project in Haiti, and a key element of the country's ultimate economic revitalization," said Youri Mevs, managing partner of WIN Group. "While humanitarian aid is crucial to Haiti, we must build an infrastructure that lays the foundation for ongoing, sustainable economic growth. In the long term, job creation is the first step to improving people's quality of life."
Executives from the West Indies Free Zone are already in preliminary discussions with North American and European apparel manufacturers, among other industries.

Initially, West Indies Free Zone will target companies in the light assembly manufacturing that would benefit from the project's proximity to numerous key markets within the Americas.

"We are committed to supporting Haiti's economic growth," said Stewart J. Paperin, president of the Soros Economic Development Fund. "This project will create thousands of jobs and attract the types of businesses crucial to helping Haiti expand its economic capabilities."

The investment from the Soros Economic Development Fund is a symbolic step by the international community to commit capital to Haiti and demonstrate the feasibility of developing and leasing space within a newly developed industrial park.

Located on a 60-acre parcel, the West Indies Free Zone is expected to be completed by late 2012. The project's initial phase of construction is scheduled for the Fall of 2010. The industrial park will be a perfect complement to the area's existing facilities, as it will be located directly adjacent to Cité Soleil's port, and will benefit from reliable, nearby sources of energy and water.

"Everyone involved with WIN Group applauds our government's vision in helping to capitalize on this unique opportunity," added Mevs. "It is truly a special day for us, and most importantly, for the future of our people."

About WIN Group
The Haiti-based, Mevs family-held WIN Group is one of the Caribbean's largest conglomerates with stakes in diverse industries such as warehousing and storage, port operations and ethanol processing. WIN's holdings include SHODECOSA, the largest privately-owned industrial and commercial park in Haiti, Varreux Terminal, the largest privately-owned general cargo shipping terminal, WINECO, the largest liquid bulk storage facility and now, the under-construction West Indies Free Zone, a $45 million, 1.2 million square feet manufacturing park in northern Port-au-Prince, among other enterprises. The fourth generation family has always had a significant impact on the country through its social service-based endeavors, and actively supports numerous organizations providing both immediate relief, and long-term infrastructure development. For additional information, visit www.wingrouponline.com.

About Soros Economic Development Fund
The Soros Economic Development Fund (SEDF) is a nonprofit private foundation. It is part of the network of charitable foundations created by investor and philanthropist George Soros. Established in 1997, the fund's mission is to alleviate poverty and community deterioration. The fund makes investments—in the form of equity, loans, guarantees and deposits—in selected banks, microfinance institutions, cooperatives and social enterprise projects worldwide. To learn more about Soros Economic Development Fund, please visit http://www.sedfny.org.

Photos/Multimedia Gallery Available: http://www.businesswire.com/cgi-bin/mmg.cgi?eid=6066544&lang=en

mardi 6 octobre 2009

Les investisseurs de Bill Clinton pour une autre Haïti.


Facteurs à ne pas oublier ou négliger

mardi 6 octobre 2009

Par Leslie Péan
Soumis à AlterPresse le 6 octobre 2009
Le président William (Bill) Jefferson Clinton a mis les bouchées doubles pour renverser l'image démoniaque d'Haïti provoquée par la peur du SIDA des années 1980 et l'embargo imposé par son gouvernement qui a détruit l'économie haïtienne après le coup d'Etat militaire de 1991. Selon les experts de l'Institut des Sciences Alimentaires et Agricoles de l'Université de Floride, "Les exportations (haïtiennes) ont décliné de 202 millions en 1991 à 57 millions en 1994, et les importations totales ont chuté de 449 millions à 141 millions. L'investissement a aussi chuté dramatiquement de 11% du PIB (Produit Intérieur Brut) en 1991 à 1.7% en 1994, causant des dommages à la faible infrastructure économique et à la production industrielle". [1] Depuis sa nomination comme Envoyé spécial des Nations Unies en Haïti le 19 Mai 2009, Bill Clinton ne cesse d'utiliser ses réseaux et de développer des alliances stratégiques pour identifier des investisseurs intéressés à investir seul ou en associations avec des partenaires en Haïti.. La dernière de ses initiatives est le programme d'une bonne qualité qu'il a organisé pour un groupe d'une centaine d'investisseurs qui ont séjourné deux jours en Haïti les 1er et 2 octobre 2009. Les points saillants de cette mission ont été les ateliers sectoriels, la visite de la station balnéaire Labadie et du Palais Sans Souci de Milot dans le Nord et les réunions avec les entrepreneurs au parc industriel de la capitale. La mission a été une expérience intéressante avec des investisseurs provenant d'Israël, du Canada, du Brésil, de la France, des États-Unis, etc. rencontrant des entrepreneurs locaux qui connaissent le pays sous toutes ses coutures. Les dirigeants des Chambres de Commerce des Gonaïves et du Nord-Ouest ont été inclus dans les discussions. A partir de leur compréhension du marché, des consommateurs, de la réglementation et de l'environnement des affaires, les investisseurs ont pu discuter de futures possibilités d'investissement dans les secteurs de l'énergie, du tourisme, de l'agribusiness et du secteur textile d'assemblage.
Les hommes d'affaire ont eu l'opportunité de voir directement le monde des affaires en Haïti. Les 49 opérateurs intéressés au textile ont pu examiner en grandeur réelle les possibilités offertes particulièrement par la loi Hope II en ce qui concerne les exportations textiles aux Etats Unis. Leurs 33 confrères versés dans l'agribusiness et les 10 autres investisseurs favorisant l'énergie ont rencontré les autorités gouvernementales ainsi que le secteur privé et ont jeté les bases de futures coopérations et collaborations avec eux. En réalité, c'est maintenant que le travail commence pour traduire le plus tôt possible les opportunités identifiées en de vrais nouveaux investissements. En dépit des efforts personnels de Bill Clinton pour changer la perception d'Haïti, il y a encore des incertitudes à court et à moyen terme. Des contraintes économiques et politiques doivent être traitées rapidement afin que les résultats attendus de l'espoir soulevé par la mission des investisseurs se matérialisent. D'où l'emphase que nous mettons ici sur les facteurs qui encouragent ou découragent les investissements en Haïti afin qu'ils ne soient pas oubliés ou négligés.
La déforestation et les problèmes écologiques d'Haïti militent pour une approche verte du développement. L'eau est essentielle pour la vie. L'impact sur l'environnement doit être le test décisif pour tous les investissements. Certains inputs pour le développement industriel tels que l'eau industrielle en particulier sont nécessaires dans le secteur textile de l'assemblage. Le lavage des vêtements dans les entreprises d'assemblage, en utilisant beaucoup d'eau dans un pays où il y a rareté de ce bien essentiel et où la population manque d'eau à boire, est une question préoccupante. En ce sens, tout projet textile d'assemblage devrait inclure une composante de recyclage des eaux usées afin de ne pas augmenter l'étendue des terres arides, comme la Plantation Dauphin l'a fait avec la culture du sisal au début du siècle dernier. Egalement l'utilisation de haute technologie à énergie solaire pour donner accès à l'eau potable dans l'environnement du milieu rural doit être considérée. Enfin, l'installation de systèmes de traitement des eaux sales est incontournable pour permettre à la population dans certaines régions d'avoir l'eau nécessaire pour les utilisations autres que boire, se laver et cuire les aliments. Généralement, l'énergie solaire et éolienne devrait être envisagée dans tout nouveau démarrage. Dans le secteur du développement agricole, la prudence est recommandée en ce qui concerne la culture de la canne à sucre à des fins de production d'éthanol. Le secteur public doit assurer la régulation foncière pour assurer qu'il y a assez de produits vivriers pour satisfaire la demande locale. Ceci est nécessaire afin que la terre n'aille pas trop à la production de denrées pour l'exportation.
La mission d'investissement a bénéficié de la participation de la Banque Inter-Américaine de Développement dirigée par son président Luis Alberto Moreno. Sa présence a envoyé le signal que les scénarios d'investissement une fois ficelés par les décideurs, la BID et le Fonds d'Investissement Multilatéral, sont prêts à donner des garanties de prêts et des financements pour les compagnies intéressées à réaliser des projets. Les rentrées de capitaux étrangers privés et de la finance internationale permettront de diminuer les contraintes de fonds propres des partenaires locaux pour l'acquisition de technologies, d'immeubles, d'espaces de bureau et autres inputs nécessaires pour la production.
Les interlocuteurs des investisseurs doivent-ils se circonscrire au secteur des affaires et au gouvernement ? Des initiatives similaires dans d'autres pays ont été fructueuses quand des consultations constantes existent avec des audiences plus larges. La société civile, les organisations non-gouvernementales et la diaspora haïtienne devraient être contactées pour rejoindre les autorités afin de maintenir un climat acceptable pour l'investissement. Haïti a 80% de sa main d'œuvre qualifiée en diaspora et seulement 30% de sa population fait confiance à ses concitoyens [2]. Il s'en suit que la pénurie d'experts et la faible communication sociale parmi les acteurs sont vraiment de sérieuses contraintes qui demandent la construction d'un consensus moyen pour diminuer le coût des transactions.
En effet, on sait que l'absence de transparence de l'information est préjudiciable au renforcement du capital social. Egalement l'effet levier des transferts monétaires de la diaspora pour financer de nouveaux projets peut être d'un apport fondamental dans la création d'un mécanisme permanent de légitimer l'approche poursuivie. La titrisation de ces transferts monétaires, comme nous l'avons déjà signalé [3], peut permettre de lever le levier de ces transferts pour dégager les fonds nécessaires au financement des infrastructures lourdes.
Parmi les contraintes critiques qui demandent une attention immédiate d'un point de vue économique, il y a la détermination du temps de latence dans l'accroissement des investissements afin de réduire la demande des inputs et les pressions inflationnistes. Un modèle approprié de simulation a besoin d'être développé pour déterminer le pourcentage de taux de croissance réel en accord avec un déficit acceptable du compte courant de la balance des paiements. Les investissements ne sont pas seulement une question économique dans un pays où il existe de si grandes inégalités économiques. Les erreurs des années 1970 conduisant à la croissance des bidonvilles ceinturant Port-au-Prince, tels que Cité Soleil, ne devraient pas être répétées. Les implications sociales des futurs investissements doivent prendre en considération particulièrement les secteurs de l'assainissement et de l'habitat.
Enfin et surtout, Haïti est dans une transition politique qui se prolonge depuis 1986. La manière dont le gouvernement actuel opère à l'intérieur du contexte politique des futures élections de 2010 déterminera le succès des opportunités découlant de la mission commerciale des investisseurs privés.. Les querelles partisanes sur la présence des troupes armées étrangères avec un mandat indéfini pourraient conduire à un blocage. Le gouvernement actuel peut ne pas pouvoir s'en sortir avec les pratiques autoritaires de truquage des élections législatives et présidentielles de 2010, comme ce fut le cas pour les élections frauduleuses de 2009.
Dans tous les cas de figure, il faut reconnaître l'effort réalisé pour tenter de placer Haïti au seuil d'un nouveau commencement, en dépit de la récession mondiale qui met la confiance des hommes d'affaire et des investisseurs au point le plus bas. Espérons que les efforts de Clinton amèneront des fruits et qu'Haïti bénéficiera de la courante destruction créatrice mondiale. Mais le leadership haïtien doit aussi faire sa part, contre toute attente, et installer un système de gestion efficient capable d'assurer le suivi avec ces opérateurs économiques qui ont consenti à faire le voyage de prospection.
L'encouragement donné à l'investissement étranger ne devrait pas porter le gouvernement à abandonner la promotion de l'agriculture et le développement des micros, petites, et moyennes entreprises (PME) produisant pour le marché local.. Cette priorité, en clair, ne doit pas changer.
Les importations annuelles de produits agricoles des Etats-Unis depuis l'an 2000 ont varié entre 120 et 155 millions de dollars. Il existe un marché annuel local de 100 millions de dollars pour les œufs, les produits laitiers et les poulets. [4] Ceci représente des opportunités de revenus pour les micro entreprises et PME à la base et dans le secteur informel. Mais c'est aussi dans ce secteur que la performance du système judiciaire est pire. En milieu rural, les tribunaux entérinent des transactions injustes et souvent les contrats ne sont pas respectés. Tandis que le secteur moderne (le textile en particulier) offre des avantages comparatifs aux investisseurs étrangers, une stratégie économique efficiente et équitable se doit d'établir des liaisons en amont et en aval entre le secteur moderne représentant 5% des entreprises et les 95% des micro entreprises et des PME du secteur informel afin d'obtenir un développement harmonieux. Ce modèle réalisable pour l'économie dans son ensemble est la meilleure façon d'augmenter la productivité nationale à travers la promotion de l'éducation, la formation professionnelle et les programmes de développement des compétences. Les conditions fondamentales pour réaliser le bond quantitatif recherché par tous pour l'économie haïtienne passent par l'établissement de la confiance entre les Haïtiens en appliquant d'abord et surtout une politique qualitative d'inclusion de tous les enfants du pays. C'est seulement de cette manière que l'épargne de la diaspora (pas seulement les transferts monétaires) peut être mobilisée pour l'investissement privé afin d'atteindre le niveau de 20% du PIB, seuil indispensable pour soutenir une croissance accélérée et pallier au faible niveau des recettes fiscales de l'État.
[1] Gary F. Fairchild, Christina D. Storz and Timothy G. Taylor, "A Primer on Exporting to Haiti", Department of Food and Resource Economics, Institute of Food and Agricultural Sciences, University of Florida, Gainesville, Florida, March 2008.
[2] Groupe de Travail sur la Compétitivité (GC) avec la collaboration du groupe OTF, Vision Partagée pour une Haïti Inclusive et Prospère, Rapport Préliminaire, P-a-P, Haïti, Juillet 2009, p. 10.
[3] Leslie Péan, « Haïti : Les Transferts Financiers de la Diaspora et le Financement du Développement d'Haïti », Le Nouvelliste, 18 Août 2009.
[4] Groupe de Travail sur la Compétitivité (GC) avec la collaboration du groupe OTF, Vision Partagée pour une Haïti Inclusive et Prospère, Ibid., p. 40.

Bilten Meteyo Madi 06 Oktòb 09


Bilten Meteyo Madi 06 Oktòb 09

Pou rive jouk 08 Oktòb 09


SITIYASYON SINOPTIK NAN KARAYIB LA AK SOU ATLANTIK LA



  • Yon kre chita kò'l nan pasaj la Mona maten an. Lapli ak loraj se sa nou toujou prevwa nan penensil Sid peyi d'Ayiti jodia.


PREVIZYON POU AYITI


- Tan an gen nyaj sitou nan penensil Sid jodia;


- Tanperati a ap bon nan fen lannwit lan;


- Lapli modere ak loraj posib jodia sitou nan Sidès, Sid, Nip, Sant ak Lwès.



PREVIZYON POU PÒTOPRENS AK LÒT ZÒN KI BÒ KOTE'L YO



- Tan an gen solèy ak kèk nyaj maten an;


- Ap gen nyaj k'ap pase tanzantan nan syèl la aprè midi a;


- Pi wo tanperati a ap rive pou jodia se 34°C , pi ba l'ap desan'n se 23°C;


- Gen chans pou gen lapli ak loraj nan aprè midi ak nan aswè.




Leve ak kouche solèy pou pòtoprens



Jodia 06 Oktòb leve : 05 è 41 mn kouche: 17 è 33 mn


Mèkredi 07 Oktòb leve : 05 è 41 mn kouche : 17 è 32 mn


Jedi 08 Oktòb leve : 05 è 41 mn kouche : 17 è 32 mn



Previzyon pou Lanmè a


Madi 06 Oktòb 09 pou rive 07 Oktòb 09




Zòn kotyè Nò


Madi & Mèkredi


v Van an ap soufle nan sektè Lès: 15 - 20 ne;


v Vag yo ap monte 4- 6 pye ;


v Lanmè a yon ti jan ajite;




Gòlf Lagonav


Madi & Mèkredi



v Van an ap soufle nan sektè Nòdès-Lès:15 - 20 ne ;


v Vag yo ap monte : 4-7 pye;


v Lanmè a yon ti jan ajite;



Zòn kotyè Sid


Madi & Mèkredi


v Van an ap soufle nan sektè Nòdès- Lès: 15 - 20 ne ;


v Vag yo ap monte : 4-7 pye;


v Lanmè a yon ti jan ajite.

OU EST LE SECTEUR PRIVE HAITIEN ?/ de Joël Deeb

LOI HOPE : PLUS DE 500 INVESTISSEURS ETRANGERS : OU EST LE SECTEUR PRIVE HAITIEN ?/ de Joël DeebBy Oct 6, 2009, 12:55

Joel DEEB

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LOI HOPE :
PLUS DE 500 INVESTISSEURS ETRANGERS : OU EST LE SECTEUR PRIVE HAITIEN ?

La loi Hope a été votée au départ pour permettre au secteur privé haïtien de se relever à partir du textile. Or aujourd'hui ce n'est pas le secteur privé haïtien qui apparemment va en profiter, mais ceux qui viennent en courant saisir le gâteau sous les yeux impassibles des enfants de chœur de nos Chambres de Commerce.


Quand le président américain Georges W. Bush signa en Décembre 2006 la loi Hope pour Haïti (rendons lui au moins cet hommage !) dans le cadre d'un paquet de lois commerciales préférentielles liant les Etats-Unis et différents partenaires dont la loi d'opportunité haïtienne hémisphérique à travers l'encouragement au partenariat (HOPE), il voulait clairement aider le secteur privé haïtien, et envoyer un signal fort à la communauté internationale : remettre Haïti sur le chemin de la reprise. Le président Bush fit comprendre que cette loi allait permettre de créer plus de 75,000 emplois en Haïti après son adoption par le congrès américain.


La loi Hope accepta enfin d'autoriser l'entrée aux Etats-Unis, sans aucun droit de douane, des vêtements fabriqués en Haïti... par des haïtiens et le secteur privé haïtien, en partenariat avec des firmes étrangères américaines et autres à un niveau moindre. Les USA acceptaient des lors d'importer des habits d'Haïti, ce qui au départ fit pousser des cris d'indignation chez les fabricants américains, mais Bush voulait faire un geste qui pourrait en tout cas relancer le secteur de l'industrie textile haïtienne, en crise depuis plusieurs années suite à une demande de l'Ambassadeur haïtien à Washington, Ray Joseph.


Ray expliqua au président Bush que sur les 150 000 emplois que comptait l'industrie haïtienne du textile en 1986, il n'en reste aujourd'hui presque rien et que la loi Hope pourrait aider les haïtiens à reprendre ce secteur et se mettre à nouveau à réexporter tout en s'étendant aux domaines de l'agriculture, des énergies renouvelables, des textiles et des infrastructures.
Maintenant que le gâteau est sur la table, ce n'est pas le secteur privé qui vient diner mais ! MHMM !


On a monté une « Rencontre internationale des investisseurs » la semaine dernière à l'Hôtel Caribe et les membres du secteur privé haïtien avaient l'air des indiens du temps de Guacanagaric. La loi Hope serait elle en train d'être détournée de ses objectifs premiers c'est-à-dire compenser le déficit d'épargne national, donc d'investissement, devant servir au financement du développement par les haïtiens eux-mêmes ? Plus de 500 entrepreneurs accompagnés du président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Luis Alberto Moreno sont venus regarder de près les composantes du gâteau destiné à Haïti.. Comme pour dire que ce gâteau leur appartient, et que c'est à eux de le découper et ensuite de le manger sous nos applaudissements. Parce que le secteur privé haïtien n'a pas un leadership bien informé, ni des projets bien ficelés. les opportunités sans précédent s'offrent à Haïti mais Haïti est en train de dormir au marché de la Croix des Bossales.


Depuis sa promulgation, cette nouvelle législation a entraîné automatiquement la suppression des tarifs imposés jusqu'ici par les douanes américaines aux vêtements fabriqués dans l'industrie haïtienne de la sous-traitance. Le secteur privé haïtien est resté les bras croisés jusqu'à se faire coiffer au poteau, Mais attention la loi Hope n'est pas éternelle : elle restera en vigueur pour 3 ans renouvelables. Seuls des investisseurs emmenés par la BID vont apparemment en profiter avec intelligence. Même le secteur privé de la République Dominicaine s'est précipité sur Haïti pour grappiller un morceau, espérant apporter à la patrie dominicaine plus de 20.000 emplois à travers la création de zones franches en dominicaine pour faire la liaison avec les autres.


Le président de la puissante commission des voies et moyens de la Chambre des représentants, Bill Thomas et son successeur désigné, le démocrate de New York, Charles Rangel, se sont évertués à constituer une solide majorité parlementaire capable d'assurer l'approbation du HOPE et découvrent aujourd'hui que ce n'est pas le pauvre secteur privé haïtien qui va en jouir mais les investisseurs étrangers. Ainsi l'accession d'Haïti au statut de partenaire commercial favorisé des Etats-Unis ne sert que du vent puisque les rentrées massives à venir risquent de se faire sur le dos d'Haïti et aller ensuite se blottir dans les banques étrangères.


On se souvient de cette délégation officielle haïtienne conduite par le ministre de l'économie et des finances, Daniel Dorsainville, qui s'était rendue au Congrès à Washington pour exhorter les parlementaires à voter la loi HOPE. Accompagné de l'industriel Richard Coles, ex-président de l'Association des industries d'Haïti (ADIH) et de Lionel Delatour, consultant dans le domaine des affaires, Dorsainvil s'était entretenu avec des parlementaires américains dont Charles Rangel et Bill Thomas. Les émissaires de Port-au-Prince finirent aussi par convaincre les élus américains de la nécessité HOPE.


"HOPE est très important pour nous", avait déclaré Dorsainville. "Cela enverrait un signal positif qui serait synonyme du retour d'Haïti dans le monde des affaires. L'adoption de HOPE et l'effacement de la dette apporteront à Haïti toute l'énergie nécessaire dont elle à besoin pour renouer avec la croissance", avait affirmé le ministre des finances. Maintenant c'est fait. Et à qui tout cela va-t-il en profiter ?


Certains rêveurs du secteur privé haïtien croient, les mains dans la poche que si les autres viennent en profiter à leurs places, ils auront au moins la paix pendant 3 ans parce qu'il y aura du travail et moins de kidnappings.


Mais c'est mal comprendre ses responsabilités. Surtout que de par sa durée et ses limitations, la loi HOPE, très avantageuse pour le textile haïtien, présente néanmoins quelques contraintes qui ne permettent pas sa pleine exploitation.


Le président haïtien a eu l'intelligence de créer de son coté une Commission devant l'aider à adopter des stratégies afin de permettre au pays de ne pas être gros jean comme devant. Les membres de la commission présidentielle sont : Ronald Bodin Jean Paul Faubert (ADIH), Yves Hériveaux (Mouvement des organisations indépendantes intégrées et syndicats engagés)Wilhem Lemcke (Association des zones franches), Ronald Dessables (MEF), Paul Loulou Chéry (CTH), Bernard Régis (Coordination syndicale d'Haïti), , Sanite Désir (MCI), Bernard Fils Aimé (AMCHAM) et M. Joseph (MAS).


Face aux contraintes rencontrées dans la mise en œuvre de HOPE, la Commission s'est donnée comme mission d'appuyer les démarches en vue d'encourager le congrès américain à voter une nouvelle loi, la HOPE II qui serait plus attrayante pour les investisseurs haïtiens qui cette fois pourront étudier comment vraiment en profiter…et se montrer sérieux.


Joël R Deeb
Chairman
301-573-3559

Investir dans l’industrie, un des volets de la visite de Clinton.

Investir dans l'industrie, un des volets de la visite de Clinton.

6 octobre 2009 | Publié dans la catégorie : Articles

L'ultime étape de la visite de l'envoyé spécial des Nations Unies pour Haïti, Bill Clinton, a été la SHODECOSA, un parc industriel du WIN Group, ainsi qu'un  projet de zone franche de ce groupe à Cité Soleil. Sur place, il s'agissait pour les visiteurs d'étudier les possibilités d'investissements.

 

 

Favoriser la création d'emplois grâce à des investissements en Haïti a été l'objectif premier de la visite en Haïti de Bill Clinton et des hommes d'affaires étrangers. Il importait, en effet, de s'imprégner des réalités de la SHODECOSA, un des deux parcs industriels de la capitale.

 

Ce parc industriel privé du West Indies Group (WIN Group), un conglomérat dirigé par les Mevs, une grande famille en Haïti. Le parc s'étend sur près de 2 millions de pied carré (1 pied carré équivaut à 0,092 903 04 m²). Environ 5000 ouvriers y travaillent.

 

Ce chiffre est loin de refléter la capacité d'accueil de la SHODECOSA. Dans les années 1980, le parc recevait près de 30.000 employés. Suite aux multiples turbulences sociopolitiques du pays, les usines ont, soit réduit leur capacité de production, soit fermé leurs portes pour s'installer dans d'autres pays de la caraïbe.

 

Aujourd'hui, sur ses 52 bâtiments, à peine une dizaine sont occupés par des usines de manufacture. La plupart servent d'entrepôt à des organisations humanitaires ou à des maisons de commerce.

 

La venue, dans ce parc industriel, de Clinton et des hommes d'affaires augure donc d'intéressantes perspectives quant à l'ouverture de nouvelles usines à la SHODECOSA. En sa qualité d'actionnaire à la SHODECOSA, Mme Youri Mevs affirme avoir déjà reçu de nombreuses demandes d'informations de potentiels investisseurs.

 

« Dans son rôle d'ambassadeur, M. Clinton est un élément qui rassure l'international. A ce titre, sa venue est très importante car elle confirme le message que lancent les Nations Unies au monde après le rétablissement de la paix dans plusieurs zones à risque du pays : Haïti est un endroit fiable et sécuritaire prêt à accueillir des capitaux étrangers », souligne Youri Mevs.

 

Lors de la visite de la délégation à la SHODECOSA, accueillie sous les applaudissements des employés, les discussions entre M. Clinton, la famille Mevs et les investisseurs présents ont entre autre porté sur la question de l'énergie  électrique, dont la production est insuffisante. Une occasion pour M. Clinton d'indiquer qu'une de ses actions sera d'aider à améliorer l'alimentation en courant électrique des industries.

 

Autre question soulignée, les avantages sociaux des ouvriers, notamment celle relative aux soins de santé. Aussi, importe-t-il de mettre sur pied un système de santé juste et équitable en faveur des ouvriers fait partie des perspectives.

 

Avant son départ, la délégation s'est rendue sur le site du projet de la zone franche du WIN Group. Ledit projet est estimé à 45 millions de dollars américains et est en partie financé par le Fond Soros, le  « Soros Economic Development Fund ». Dans le cadre de ce projet est prévue la construction de 46 immeubles capables d'abriter des usines pouvant accueillir près de 25.000 ouvriers sur un espace de 1.2 millions de pieds carré.

Il vise dans un premier temps à recevoir des industries légères d'assemblage, bénéficiant de la proximité d'avec le marché américain. Des négociations avec des investisseurs américains et européens sont en cours.

 

« Même si cela revient comme un refrain lassant, je le répète : c'est la première fois que tous les voisins d'Haïti attachent autant d'importance au succès des investissements étrangers dans le pays. C'est un moment important», a une nouvelle fois déclaré Bill Clinton.

 

L'ancien président américain a également fait savoir qu'il se penchera sur la question du niveau d'alerte de sécurité des Etats-Unis sur Haïti. «Je sais que l'attente des Haïtiens est grande. Port-au-Prince est plus sécuritaire que beaucoup d'autres villes qui n'ont pas ce niveau d'alerte de sécurité. A mon retour, je me pencherai sur cette problématique», a promis l'envoyé spécial de l'ONU.

 

La visite de l'envoyé spécial des Nations Unies et des investisseurs en Haïti laisse espérer des retombées positives pour Haïti. Mais d'aucuns estiment déjà que les importants défis du pays, parmi lesquels l'absence d'infrastructures de base, ne faciliteront pas les investissements haïtiens ou étrangers. Aussi, nombreux sont-ils à attendre les premiers effets des promesses faites.

 

Rédaction : Martine Denis Chandler
Edition : Uwolowulakana Ikavi


lundi 5 octobre 2009

Nostalgie de l’Enfer. (by Cyrus Sibert)



Par Cyrus Sibert, Palm Bay, Florida, le 05/10/2009



Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr


Le Ré.Cit. : www.reseaucitadelle.blogspot.com/



N'était ce pas ce supplément de 100 dollars américains exigé par la compagnie aérienne pour changer la date de mon voyage de retour, je serais déjà en Haïti.. Car, mon enfer me manque. A chaque fois que je regarde une carte géographique, je me sens effrayer d'être aussi loin de mon pays.



Mon garçon de 4 ans 8 mois ne mange plus, il a du chagrin. Hier encore ma dernière fille de 2 ans 8 mois demandait à sa maman si elle n'a plus de père : « Papa ale, mwen paguen papa ».



Cela doit-être dur pour un haïtien d'être condamné à vivre loin d'Haïti Chérie. Encore pire pour le père et/ou mère de famille obligés d'abandonner leurs enfants pour échapper à la misère. Même quand, pertinemment, on sait que là-bas, la vie est difficile, le gouvernement est irresponsable, c'est le désordre, l'insalubrité, l'anarchie, la violence politique, l'absence d'opportunité, le cœur s'y accroche. C'est Haïti chérie ! Un pays pour lequel nous avons un amour inexplicable. Les compatriotes rencontrés en Floride démontrent une obsession incroyable pour Haïti. Ils veulent savoir si ça va. Quelle est l'état de la situation. Y a-t-il des progrès ?



Je comprends la souffrance de mes frères et sœurs de la diaspora, la douleur des exilés, et même les remords des dictateurs condamnés à fuir et à vivre loin de chez eux : en Europe ou en Afrique. Quand ils étaient au pouvoir, pourquoi ont-ils agi de la sorte ? Pourquoi ont-ils créé tant d'ennuis sur leur terre natale ?



Avec toute l'attention nécessaire, je suis bien logé sous le soleil de la Floride pour deux semaines et c'est déjà la nostalgie. Que dire de ceux qui résident dans le froid du Canada ou de l'Europe.



Ce court séjour loin d'Haïti Chérie changera ma vie. Je serai plus intolérant face aux dirigeants haïtiens irresponsables et méchants. Il est temps que les haïtiens de partout puissent rentrer chez eux en paix, dans un pays normal. Vivre à l'extérieur ne doit-être qu'une question de préférence, pas une obligation de survie.



Près d'un an après son décès, je comprends pourquoi le Dr Gérard Etienne n'arrêtait pas de m'appeler du Canada étant pour s'enquérir de la vie au Cap-Haitien, sa ville natale. Il voulait rentrer chez lui et mettre son savoir au service du pays et à l'éducation des jeunes haïtiens. Il me l'a dit et c'est la raison pour laquelle nous gardons sa photo sur le blog www.reseaucitadelle.blogspot.com. C'est le cas pour d'autres personnalités comme le Professeur Gérard Bissainthe qui ne cesse de réfléchir et de proposer des solutions pour le développement national.



Il faut rassembler les haïtiens dispersés. Comme Moise dans la bible, il faut ramener le peuple au bercail.



RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 5 Octobre 2009, 23 heures 24.

Une demi vérité : ‘‘Sans sécurité pas d’investisseur’’.

Par Cyrus Sibert, Palm Bay, Florida, le 05/10/2009

Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo. fr

Le Ré.Cit. : www.reseaucitadelle .blogspot. com/

L'analyse de Jean Erich René dans le Texte : ''Sans Sécurité pas d'investisseur'' me parait classique. L'auteur y a introduit des grilles d'analyses intéressantes sur les prévisions politiques, la stabilité des régimes et le processus de prise de décision pour les investisseurs avant d'investir dans un pays.

Je suis d'accord avec la référence faite a Amaral Duclona, ses liens avec les tenants du pouvoir et d'autres leaders Lavalas. Une situation que je considère comme scandaleuse qui devrait soulever la colère des hommes de la classe politique, de la société civile et surtout du secteur des affaires, s'il avait en Haïti des hommes doués de colonne vertébrale. Malheureusement, nous vivons au temps des rampeurs à la recherche de privilèges et d'opportunités, des gens incapables d'exiger du régime en place, spécialement de René Préval, des explications et des comptes. Amaral Duclona a dit clairement qu'il travaillait pour Jean-Bertrand Aristide et René Préval. Normalement, il devait y avoir des réactions. Dans un Etat sérieux où la transparence est institutionnalisé e, le Chef de l'Etat et son équipe auraient mis en place une stratégie de communication pour faire cesser les rumeurs et éviter une procédure en destitution. Que dire de ces hommes d'affaire qui n'ont pas le courage de mettre en demeure le Palais national de s'expliquer sur la situation sous peine de ne plus prendre part aux activités présidées par René Préval accusé de connivence avec un criminel impliqué dans les cas les plus odieux et pour le secteur des affaires, le kidnapping de Madame Boulos.

Même quand il est clair que, classiquement, un climat de sécurité est indispensable pour les investisseurs, cela n'exclu pas la possibilité d'attirer des investissements dans une situation insécurisé, s'il y a une volonté politique internationale et spécialement américaine.

Irak est un exemple récent. Des entreprises y investissent des billions de dollars malgré le climat de violence et les attentats de la guérilla urbaine. Le livre "Black Water, The Rise of the world's most powerful mercenary army" de Jeremy Scahill présente dans les details la situation. De l'insécurité se crée un marché.. Le marché des compagnies de sécurité. Quand il y a une volonté politique, nationale et internationale, on peut créer des points focaux comme des parc industriels hautement sécurisés avec des banques, des ports, des héliports, et même des aéroports ou aviations civiles, des entrepôts, des hôtels, des villages résidentiels pour les travailleurs et les entrepreneurs.

C'est faisable!

On peut créer ces pôles de production à travers le pays. Le site touristique de Labadie en est une preuve. Alors qu'on parle d'insécurité et d'impossibilité d'investir en Haïti, la Royal Caribbean investit 50 millions de dollars dans la construction d'un port pour accueillir les bateaux de croisière. Beaucoup de jeunes qui, habituellement s'adonnaient à des activités politiques, en qualité de chimères violents, y travaillent. On ne les voit presque plus dans la ville. Ils sont ''busy''.

Durant les troubles de 2003 -2006, le site Labadie fonctionnait normalement. C'est le cas pour la zone franche de Ouanaminthe située sur la frontière haïtiano-dominicaine . Des rebelles combattaient les chimères dans le nord, Guy Philippe assurait ses opérations sans grandes conséquences sur la sécurité des sites.

Alors, on peut faire comme les chinois : développer des espaces géographiques, ayant un statut spécial, sur les cotes et la frontière terrestre pour accueillir des investissements, créer des emplois, tout en aménageant l'environnement de ces points focaux d'investissement et de production afin d'éviter des constructions anarchiques, la bidonvilisation. Cette situation diminuera la pression sur Port-au-Prince, Cap-Haitien et d'autres grandes villes du pays. A ce moment, l'état prendra les dispositions pour réhabiliter les grandes villes, organiser la collecte des ordures ménagères, aménager les bassins versants, délocaliser les marchés anarchiques, draguer les ports, embellir les villes pour mieux vendre comme produits touristiques.

On peut même créer des parc-industriels dans certaines grandes villes avec un débouché sur la mer. Cette position les rendra accessible aux bateaux. Il sera facile de les protéger ou de les évacuer en cas d'émeutes et/ou de troubles politiques.

Il faut toutefois signaler qu'il n'y a pas en Haïti une tendance généralisée anti-étranger, anti-investisseur, ni anti-industrie. Les altermondialistes comme les militants de la PAPDA prônent la défense des revendications sociales. Ce qui est normal. Tout développement de la production entrainera le grossissement des syndicats. Ce qui par conséquence va de pair avec les mouvements revendicatifs. Un Etat qui se veut démocratique et moderne doit envisager les réformes nécessaires pour une meilleure gestion de ces conflits sociaux. Des groupes souvent proches du pouvoir, au temps d'Aristide, avaient l'habitude d'attaquer des entreprises en représailles politiques. C'étaient des groupes mal équipés et sans expériences qui souvent étaient protégés par la Police. Depuis 2004, ces groupes sont en difficultés. Même quand on est souvent critique face au Président de la République – René Préval, il faut reconnaitre : ce n'est son style de donner carte blanche aux chimères. Les compagnies de sécurité sont renforcées dans leur travail, vu que la Police nationale est avec elles contre les bandits.

Avant 2004, l'agent de sécurité qui protégeait une entreprise ne savait quoi faire. Car généralement les groupes de déchouqueurs attaquent l'entreprise et derrière eux il y des patrouilles de la police. Si le vigile riposte aux tires des bandits, il sera accusé d'avoir tiré sur la PNH.

Aujourd'hui, il n'y a pas en Haïti une situation chaotique. De plus, depuis toujours, les bandits sont très limités en Haïti.

En 1995, les bandits qui attaquaient le quartier résidentiel de Mombin Lataille (Haut du Cap) ont été mis en échec grâce à la mobilisation des résidents du Quartier. J'ai bien dit en 1995, avec Claudette Werley comme Premier Ministre, un an après le retour d'Aristide, l'ami tout puissant de Clinton et d'Anthony Lake. Jean-Robert Lalane a mobilisé les riverains leur disant que ce n'est pas possible d'accepter cet état de fait. Ces fanatiques violents, qui suite aux déclarations incendiaires d'Aristide « Je veux et Je peux » lors des funérailles du député Feuillé à Port-au-Prince, avaient incendié plus de 15 maisons au Cap-Haitien, ont été mis en déroute par une vingtaine de jeunes de Mombin Lataille. Le fait qu'ils étaient protégés par la police Lavalas d'Aristide ne leur a pas permis d'atteindre leur objectif.

Le 17 décembre 2001, encore avec Aristide au pouvoir, une foule menée par Moise Jean-Charles (actuel Sénateur du Nord) après avoir incendié plusieurs maisons dans la ville du Cap-Haitien a essuyé une défaite du coté de Rival (90, Carénage). Les habitants du quartier, des pécheurs en majorité ont dit non, aucun groupe de bandits n'attaquera personne dans le quartier. Ils ont organisé la défense de leur zone, l'un des agresseurs en est sorti victime avec une flèche au beau milieu de la tête, traversant du frontal jusqu'à l'occipital. La foule s'est dispersée. Moise Jean-Charles a du prendre la poudre d'escampette pour ne pas être victime. Durant tout le 2e mandat d'Aristide, Carénage est resté réputé anti-chimères, aucun leader lavalas ne peut demander à ses militants d'aller à Carénage.

C'est la réalité !

Le dimanche 17 novembre 2002, au Cap-Haitien, Moise Jean-Charles, Oyé ainsi connu ont fait des déclarations incendiaires menaçant les manifestants de mort s'ils s'aventurent dans la rue. Moise avait promis 1000 US à chaque personne qui aura le courage de s'aventurer dans la rue ce jour là. Une foule de plus de 40,000 personnes (selon CNN) et 60,000 selon les organisateurs a défié les chimères, Aristide, et exprimé libre leur mécontentement face à la façon d'Aristide de gérer le pays en bien personnel au mépris des citoyens. Ce jour là, j'ai vu des handicapés, des vieillards, des femmes…beaucoup de femmes.

C'est la réalité !

Le 22 février 2004, les gangs de chimères et leurs alliés ne pouvaient pas empêcher 50 hommes de Guy Philippe de prendre la ville du Cap-Haitien en moins de 30 minutes.

Se toujou gro van ti lapli ! Dan pouri sou bannan mi !

L'armée d'Amiot Métayer n'était qu'un groupe de jeunes désorganisés, habitués à commettre des forfaits sur des personnes sans défense, des innocents, des femmes et des enfants. Ils avaient rencontré beaucoup de difficultés sur le terrain avant l'arrivée du sergent du ''Corps des tactiques'' des anciennes FAD'H pour les apprendre à tirer, à ne plus gaspiller des munitions, à attaquer en ordre, en ''ligne de tirailleurs'', à combiner le son de leur armes pour effrayer l'ennemi, à utiliser des techniques de reconnaissance, de renseignement et de désinformation et après pour les guider sur le champ de bataille dans l'attaque du Commissariat des Gonaïves et le combat décisif du 7 février 2004 en vue de mettre en déroute le corps expéditionnaire d'Aristide qui comptait reprendre le contrôle de la cité de l'Indépendance.

Il n'y a rien en Haïti pour empêcher à des investisseurs déterminés, supportés par un engagement politique indéfectible des Etats-Unis, de s'y installer dans le but de construire des foyers protégés d'entreprises industrielles, commerciales et touristiques. Ceux qui profèrent des menaces ne sont en fait que des lâches habitués aux exactions et aux massacres pas à affronter des unités disciplinées, déterminées et aguerries. Le problème, les éléments de la classe dirigeante (économique et politique) de notre pays sont plus lâches que les bandits. Le pire, ils ne respectent pas les braves, ils préfèrent se laisser manipuler…

Ce qu'il faut faire, c'est d'utiliser le momentum de Bill Clinton pour forcer le pouvoir politique à prendre ses distances avec les bandits – l'arrestation d'Amaral Duclona offre la possibilité de soulever la question – et de mettre sur pied un plaidoyer pour le respect des libertés, la réforme de la justice et des élections libres, honnêtes et démocratiques.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 5 Octobre 2009, 18 heures 51.

Sans sécurité pas d’investisseur


Par Jean Erich René


Le climat politique d'un pays est déterminant pour l'arrivée des investisseurs. Les événements politiques locaux et les actions du Gouvernement hôte peuvent être jugés favorables ou défavorables à la fructification des affaires. Les émeutes populaires, le kidnapping et la suprématie des bandes armées sont autant de facteurs à risque qui inquiètent les investisseurs étrangers, dissuadent les bailleurs de fonds internationaux. Le risque est énorme avec un Gouvernement irresponsable qui pactise avec les bandits. Quel que soit l'investisseur il évalue les risques de l'environnement.


L'instabilité politique demeure le point le plus crucial pour les entrepreneurs. Avant toute implication ils requièrent les conseils des experts en finance et en export/import pour évaluer les risques. L'analyste financier A.Van Agmaël dans :" A Systematic Approach to Political Stability" propose un check-list de 46 points pour mesurer les risques politiques d'un pays. L'orientation politique du régime au pouvoir, le niveau de sécurité dont jouit la population et le degré d'homogénéité du Corps Social sont les critères principaux retenus. Par ailleurs le BERI ou Business Environment Risk Index, à partir d'un ensemble d'indices significatifs a mis au point le PRI ou Political Risk Index, une unité de mesure des risques. Le PRI témoigne du climat propice à l'évolution des affaires dans le pays visé. Les critères retenus sont: les divisions politiques, les luttes de classe en cours, les polémiques religieuses, l'antagonisme des composantes ethniques, les influences négatives des Partis Politiques sur place etc. De plus, les Bailleurs de Fonds Internationaux, les Banques etc. calculent leurs taux d'intérêt en fonction des risques politiques selon l'échelle de l'unité de mesure du Pri ou Political Risk Index.



En raison de l'instabilité politique, le marché financier international est très sensible à la nature du régime au pouvoir. L'absence de continuité des politiques économiques enclenchées est un handicap majeur à l'atteinte des objectifs préalablement fixés. La faiblesse juridique et la gabegie administrative empêchent l'exécution des contrats signés, écorchent le droit de propriété et enfreignent la liberté des échanges.. Quand l'autorité est illégitime c'est à dire imposée soit par un coup d'état ou par un coup de force par les urnes, le Gouvernement au pouvoir, militaire ou civil, devient autoritaire. Il montre constamment ses griffes pour équilibrer le fauteuil présidentiel. Il manifeste beaucoup plus le souci de raffermir son pouvoir que la volonté de promouvoir le développement économique de la Nation. Quand une dictature succède à une dictature l'atmosphère est empoisonnée par des conflits armés à répétition. La violence d'Etat devient l'arme privilégiée pour maîtriser la scène politique. Les atteintes aux droits de l'homme pullulent. Quand l'Exécutif chevauche à la fois le Législatif et le Judiciaire et arrive même à neutraliser l'Opposition par la corruption administrative, l'espace du développement économique est réduit à une peau de chagrin. Il y a une étroite corrélation entre le "rating" et certaines variables politiques telles que: la fréquence de changement des Gouvernements, le nombre de Partis Politiques, les violences politiques, les dépenses consenties en éducation, le triomphe des mots du droit etc. A l'aide de des données économétriques, l'analyse de régression statistique permet de mesurer avec un seuil de confiance hautement significatif le niveau d'instabilité politique d'un pays.


Le simulacre de la visite impromptue de 150 investisseurs, lancé à la veille des élections pour la consommation médiatique afin de permettre à René Préval de se faire une cure de beauté, s'effrite sous la grille des instruments de l'analyse scientifique. Nous en profitons pour attirer l'attention des locataires du Palais National et de la Villa d'Accueil sur les torts qu'ils causent par leurs cécités et leurs maladresses aux secteurs commercial et industriel haïtiens en particulier et en général à la masse nécessiteuse qu'ils prétendent affranchir des jougs de la misère. En flirtant avec les bandits, ils assurent la permanence de l'insécurité et repoussent, du même coup, les investisseurs étrangers et les commerçants loin de nos rives. Combien de manufactures et de magasins haïtiens ont été transférés en République dominicaine au cours de la tourmente politique? Il n'y a que les champignons qui poussent sur des piles de fatras.


Le Gouvernement en fonction est nettement responsable de nos déboires puisque la probabilité des troubles sociaux varie avec les alternatives politiques choisies. Si LESPWA accepte à coopérer avec les bandits, à des fins inavouables et inavouées, l'occurrence des perturbations devient plus évidente et le délai de récupération du capital investi plus long. Le coût de fonctionnement de l'entreprise augmente puisque les intérêts s'accumulent. Le climat de sécurité d'un pays influence grandement la marge bénéficiaire des entreprises industrielles et commerciales sur place. Les Institutions financières internationales suivent attentivement l'environnement politique national avant de s'y engager. L'état des lieux et les caractéristiques sociopolitiques du milieu ambiant influencent considérablement les décisions d'investissement. Quel que soit le niveau de rendement espéré, les pays à hauts risques politiques sont exclus de la liste des institutions financières et des multinationales.


De manière plus convaincante, rappelons que les banques et les institutions financières exigent une police d'assurance pour le financement et le préfinancement des entreprises et des prêts commerciaux connexes, les factures d'escompte et les lettres de confirmation de crédit. Les pays développés comme le Canada, les Etats-Unis d'Amérique, la France, l'Angleterre etc. obligent formellement leurs entrepreneurs et leurs commerçants à couvrir leurs investissements par une police d'assurance. A cause de l'insécurité, il est clair et évident que les investisseurs étrangers, selon les critères évoqués par les Compagnies d'Assurance, resteront hors de nos mûrs. Une fois de plus c'est la masse nécessiteuse qui paiera les conséquences de leurs inconséquences. Les révélations de Amaral Duclona mouillent jusqu'aux cous les responsables étatiques dans la criminalité. Ce laxisme du Gouvernement a des conséquences systémiques énormes. C'est la ruée vers l'infamie. Comme au théâtre de Shakespeare la scène est encombrée de cadavres. Il faut un grand coup de balai. Bill Clinton n'en est pas dupe. Le Secteur Privé en est conscient et réclame des actions sans démagogie. Sans sécurité pas d'investisseur.


dimanche 4 octobre 2009

Mes commentaires sur la visite de Bill Clinton dans le Nord. (by Cyrus Sibert)


A la demande de M. Edwin Paraison, nous opinons sur la visite de Bill Clinton dans le Nord d'Haïti

Cher Edwin,

Sans faire une analyse approfondie de la situation, je réponds : nous devons profiter de ce momentum lancé par Bill Clinton. Ce dernier essaie de se racheter sur plusieurs sujets. Si aujourd'hui, cherchant à avoir la conscience tranquille pour sa contribution à la misère des familles haïtiennes, conséquences de la destruction de l'économie haïtienne par le renforcement de l'embargo sur Haïti en 1993 - alors qu'avec un Commando Delta, il pouvait renverser la situation comme Bush l'a fait en 2004- nous devons en profiter pour relancer certains secteurs porteurs de notre économie.

Je ne vois pas comment un esprit sain peut avancer une position chauviniste face à une telle opportunité donc contre le développement de l'économie nationale.

Je pense que la situation économique mondiale exige qu'on évolue en association régionale. L'économie asiatique en est une preuve. Même quand, nous avons nos contentieux avec la République Dominicaine, nous devons envisager de nous associer aux pays de la région pour pouvoir tirer nos revenus du marché touristique mondial. S'il y a en République Dominicaine 70,000 chambres d'Hôtel, nous devons les intégrer dans notre stratégie de relance. A moins d'une heure de vol, un touriste peut visiter Haïti, séjourner dans une ville du pays, visiter la Citadelle et d'autres sites historiques puis retourner en République voisine. Cela ne pose aucun problème.

Je suis partisan de l'ouverture du marché haïtien. Il ne peut y avoir d'investissement sans des crédits, pas de crédits sans des banques modernes et puissantes. En Haïti, nous sommes toujours à l'âge des banques de Familles qui accumulent l'épargne nationale au service de quelques familles aisées. Il faut moderniser ce secteur. S'il faut faire venir des banques de la République voisine, je n'ai pas de problème. Car nous savons tous que des jeunes n'ont pas accès au crédit ; les familles haïtiennes disparaissent faute de revenus. Il n'y a que deux moyens honnêtes pour un ménage d'avoir un revenu : ce sont l'emploi et/ou l'entreprenariat. Donc, il faut du crédit. Les commerçants du nord d'Haïti qui voyagent en république voisine, rapportent qu'il suffit d'acheter en trois occasions dans une maison de commerce dominicaine pour qu'à la 4e, le propriétaire vous invite dans son bureau boire un verre et vous propose une ligne de crédit : Un comportement moderne. La qualité de la vie aux Etats-Unis et en République voisine est basée sur l'accès au crédit : maison, voiture, meuble, enseignement supérieur…

Pourtant, en 2008, les monopoles proches du régime de René Préval ont pu faire pression pour empêcher à la Banco de Reservas de la République Dominicaine de s'établir en Haïti, alors qu'en Haïti on accorde les crédits sur une base de rang social, familiale et paternaliste. Des crédits de 25 à 40 % qui tuent dans l'œuf l'entreprise lancée. Donc, il faut faire un choix entre le statu quo et la souffrance des ménages. La famille est la base de la nation : peut-on accepter pour des questions idéologiques que les familles haïtiennes continuent d'évoluer vers le néant. La majorité des cadres qui abandonnent le pays le fait faute d'avoir accès au crédit. Car le seul moyen de mener une vie descente et propre en Haïti est de se livrer à la corruption, la criminalité, au trafic de stupéfiants… Ce qui augmente la délinquance et prédispose des jeunes sans espoir aux réseaux criminels, politiques (clientélisme) et subversifs…

La bourgeoisie haïtienne étant incapable conceptuellement et/ou financièrement de faire face à cette urgence, il faut libérer le marché financier et permettre à de vraies banques - pas de maisons de blanchiment d'argent ni des groupes cyniques protégés par l'Etat fonctionnant à base de rentes et de ponctions- d'encadrer le marché.

Je suis pour une modernisation des secteurs de la vie nationale.

J'ai l'habitude de prendre la DIGICEL comme exemple : un investissement étranger, des techniques de gestions modernes (étrangères) pour plus d'emplois, une démocratisation de la communication, un développement du marché de services avec la participation de la masse dans la chaine de vente comme vendeurs ambulants de cartes de recharges, de minutes, vendeurs ou réparateurs de matériels. Politiquement, cette compagnie a les moyens de parler aux acteurs politiques dans leur moment folie. Le président de la République est obligé de d'annuler la décision de son régime d'augmenter les taxes sur la communication parce que la DIGICEL s'y est opposé. Il faut plus de compagnie de grande taille pour contraindre les tapageurs politiques à se rendre compte qu'ils ne peuvent pas agir comme bon leur semble. Car dans un pays le plus important c'est l'économie, pas les parasites nihilistes qui s'amusent à semer le trouble avec la certitude qu'aucun secteur de la vie nationale n'est en mesure de les contraindre à adopter un comportement décent et civilisé.

Encore mieux, je l'ai observé récemment : l'alphabétisation - la masse s'adonne à écrire et à lire des SMS : De la créativité - le petit peuple s'adonne à composer des blagues et des histoires pour les publier à partir des téléphones portables, DIGICEL STRAS, un concourt jeunes artistes encourage les jeunes talents. On dira que le développement de ce secteur augmente la dépense en communication : pas de problème c'est un choix libre de l'individu. Au mieux, il le fait sans violence ni fraudes (comme lors de nos joutes électorales).

Avant l'arrivée de cette entreprise étrangère, la COMCEL et la Haïtel deux entreprises nationales faisaient payer les appels reçus. Un appareil de téléphone portable se vendait à des prix exorbitants parfois même en US. C'était un luxe, une marque de puissance et de supériorité. Aujourd'hui ces compagnies qui extorquaient les revenus des clients pour un service au rabais sont forcées de s'adaptent à la compétition de DIGICEL, sans pouvoir expliquer au public pourquoi il devait payer plus pour moins de service avant l'arrivée de la DIGICEL. Il n'y a pas chez nous une mentalité moderne d'entreprise ou du moins elle n'est pas encore généralisée. S'il faut la chercher ailleurs, pourquoi pas ?

La Chine est un rival des Etats-Unis. Ces deux pays ont plusieurs contentieux. Cependant, les dirigeants chinois profitent des avancées techniques, industrielles et commerciales tout en restant vigilant sur leur position politique.

Si, pour des gens qui évoluent en dehors du pays, il y a le temps nécessaire pour discuter sans agir, pour ceux qui habitent le pays, le temps presse. Ce que j'appellerai le ''temps conjoncturel''*. Il faut agir maintenant, sinon les avancées réalisées en termes de stabilité et de sécurité s'écrouleront comme un château de cartes.

* (Après avoir imaginé ce terme, je voir sur Google que Winnie Tomm, Margaret Lowe Benston of Calgary Institute for the Humanities dans The Effects of feminist approaches on research methodologies a utilisé le concept temps conjoncturel ou temps court)

Cyrus Sibert
Palm Bay, Florida
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Cher Cyrus,

Merci de l´envoi de cette note hautement importante pour les gens du nord comme toi et moi. Pourrais-tu nous faire part de tes commentaires personnels sur ce dossier? Je t´en remercie d´avance.

De ma part je peux te dire que le développement touristique de la RD (aujourd´hui qui compte + de 70,000 chambres) a pris le même chemin. D´importants investissements étrangers. Tenant compte des critiques de certains secteurs en rapport a la présence de Clinton, devrions nous profiter de ce momentum, ou maintenir des positions "patriotiques radicales"? Bon dimanche.

Edwin