vendredi 5 février 2010

Cap-Haitien : Le Consul Dominicain fait un don de kits alimentaires et de médicaments.







(Le Consul Homero Cabral et le President de la Chambre de Commerce Malherbe Dorvil au milieu)

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Le Consul dominicain Homero CABRAL au Cap-Haitien a fait un don de kits alimentaires et d’un stock de médicaments pour l’assistance dans le nord des victimes du séisme qui a détruit la capitale d’Haïti le 12 janvier 2010.

Ce mercredi 3 janvier 2010, le Consul de la République voisine a remis 1500 kits alimentaires aux membres du Conseil de Gestion post Désastre dans le Nord. Le Délégué Georgemain Prophète, le Président de la Chambre de Commerce Malherbe Dorvil sont des personnalités qui ont pris part à la cérémonie. Dans leur allocution de circonstance, les autorités haïtiennes ont salué aux noms du gouvernement haïtien et du Conseil de gestion post- désastres le support de la République voisine qui par ses gestes humanitaires fait preuve de fraternité.

Le Consul Dominicain de son coté a exprimé la solidarité du peuple dominicain au peuple haïtien et le support du gouvernement du Dr Leonel Fernandez au gouvernement haïtien en ces termes :
« Citoyens de l’Ile d’Hispaniola et frères de la République d’Haïti, nous nous sentons honorés de pouvoir venir en aide au peuple haïtien. Nous avons l’insigne honneur d’assister la population haïtienne en ce moment difficile. Nous sommes sûrs que si c’était le peuple dominicain qui était victime d’une telle catastrophe, le peuple haïtien aurait apporté son aide sans hésiter. Nous sommes prêts à aider et nous allons continuer en ce sens. Le peuple haïtien peut toujours compter sur nous. Nous sommes disposés à aider et à coopérer. Vous pouvez me considérer comme un membre du Conseil de Gestion post Désastre. »

Selon Malherbe Dorvil les kits alimentaires seront remis à la Croix Rouge Haïtienne et/ou à d’autres organismes pour leur distribution aux victimes. Les médicaments iront à l’Hôpital de Milot et à l’Hôpital Justinien du Cap-Haitien. La Chambre de Commerce et des professions du Nord ne fait que servir de pont entre le consulat dominicain et les organisations humanitaires qui aident les victimes.

Faut-il signaler que le comportement de nos voisins dominicains surprend plus d’un. Selon les témoignages de capois qui ont vécu l’évènement à Port-au-Prince l’effort de solidarité de la République Dominicaine est considérable. Les secouristes de la République voisine ont été les premiers à aider les personnes retenues sous les décombres. Des restaurants portatifs ont été installés pour nourrir des sinistrés. Bref, il y a des dirigeants responsables de l’autre côté de la frontière.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 04 Janvier 2010, 17 hres 46.

Haïti : Un chèque mensuel pour les handicapés du séisme.



Par : Cyrus Sibert,
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Le séisme du 12 janvier 2010 laissera plusieurs milliers de personnes handicapées. Avec un Etat mal organisé pour répondre à la catastrophe, les blessés et victimes n’ont pas reçu les premiers soins. La stratégie habituelle des gouvernements haïtiens, dans leur reflexe de mendiant professionnel, de donner plus d’importance à la communauté internationale au lieu de mobiliser les ressources du pays – les infrastructures physiques et le personnel médical des villes de province - pour réagir promptement, a causé des dégâts irréparables. Des blessures ont été infectées, des membres gangrénés, entrainant un nombre impressionnant d’amputations. Conséquences, Haïti vivra son avenir avec un nombre important de personnes handicapées.


Imaginons déjà la vie de ces victimes dans un pays pauvre où les aveugles, les estropiés mènent une vie de misère faute d’infrastructures adaptées. Nos handicapés sont considérés avec mépris. Ils sont condamnés au silence et mènent une vie de souffrance dans un coin. Exclus de la société, ils sont socialement morts. Avant le 12 janvier 2010, ils étaient 800,000 à vivre dans cette situation.

Nous devons prendre les mesures pour supporter nos frères et sœurs victimes.

RESEAU CITADELLE propose à ce que le parlement haïtien adopte une loi qui fait de tous les handicapés du séisme du 12 janvier 2010 des pensionnaires de l’Etat. Un revenu mensuel, qui constituera la base économique de leur vie post désastre.

De plus la Secrétairerie d’Etat aux personnes Handicapées devrait mettre en place un programme de formation, d’accompagnement psychologique des victimes et leur réinsertion sociale.


Le peuple haïtien doit mettre l’accent sur l’encadrement des victimes.


Nous avons une obligation envers les victimes. Les conséquences sociales seront encore plus graves.


RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 01 février 2010, 12 hres 19.


Attention!!! Les photos qui suivent peuvent choquer.

Cyrus Sibert n'est plus membre de la Commission d'Information du Conseil de Gestion du Nord.





J’annonce solennellement ma décision de me retirer de la Commission d’Information et de Communication du Conseil de Gestion de Crise - post désastre.

En effet, ce mardi 02 février 2010, je me suis disputé avec des étudiants, des militants et d’autres citoyens de la ville du Cap-Haitien qui n’acceptent pas ma décision et la considère comme un acte de trahison à l’encontre des milliers de progressistes qui luttent pour le changement, la profanation de la mémoire de ceux qui sont tombés pour une nouvelle Haïti. Des compagnons de lutte comprennent mal, le sentiment de solidarité qui nous pousse à nous associer à une telle démarche.


Pourtant, nous avons pris part activement aux activités de la commission dudit Conseil, dans le but d’aider notre département à mieux faire face à la catastrophe du 12 janvier 2010. Aussi, voulions-nous assurer une meilleure coordination de l’information. Les fausses alertes au Tsunami poussaient la population à paniquer.


Le message est clair : Ne vous associer pas à aucune entité de cet Etat cynique et corrompu !


Face à ces critiques allant jusqu’ à des altercations entre militants, nous acceptons de nous retirer de la Commission du Conseil de Gestion du Nord. Nous ne voulons pas attaquer le moral de la population militante. Quand des jeunes étudiants en larmes vous demandent : - jusqu’ à quand des compagnons de lutte comprendrons qu’ils ont entre eux une obligation de solidarité ? Quant est-ce que des militants accepteront de souffrir avec le peuple plutôt que de chercher des ‘‘percées Louverturiennes’’ ?, il est du devoir de toute personne honnête de les comprendre.


Nous répondons que notre position n’avait rien d’une trahison. Face à la destruction de la capitale ayant entrainé plusieurs centaines de milliers de morts, de blessés et de disparus et l’effondrement des symboles de la République, nous avons cru qu’il était logique que les clivages politiques tombent pour mieux prouver au monde entier que la nation haïtienne est inébranlable. On a mal compris notre participation bénévole. Nous nous retirons.


Nous réalisons que des étudiants envers qui nous avons une obligation de solidarité pour les souffrances endurées ensembles dans le passé, des amis et des supporteurs ne pensent pas comme nous. Un jeune étudiant de l’Université d’Etat d’Haïti nous a confié : « J’ai perdu des êtres chers, des amis, des camarades d’universités des parents. J’ai perdu ma fiancée, mais je n’accepte pas qu’on légitime ces dirigeants corrompus au pouvoir. Ils doivent répondre de leur mauvaise gouvernance. C’est le temps de changer la réalité du pays. »


Nous sommes obligées de respecter l’opinion publique. Toutefois, nous continuerons de suivre le fonctionnement du Conseil, l’organisation des secours et la gestion du désastre en qualité de journaliste. Nous proposons de continuer à gérer le blog http://www.gestiondecrisenord.blogspot.com et avec le Chercheur Eddy Lubin, lui aussi ancien membre de la Commission de Communication en question, nous réaliserons des recherches et des émissions-débats sur l’histoire de la centralisation et les voies et moyens pour une reconstruction décentralisée d’Haïti. La tache est immense et exige des observateurs impartiaux détachés des luttes politiciennes vaines.


Nous ne pouvons pas abandonner ces jeunes militants qui comptent sur notre modeste contribution et qui représentent l’avenir. Nous nous conformons à l’idée que la situation actuelle de notre pays offre la possibilité de réformer l’Etat en profondeur. Nous convions les militants progressistes à resserrer les rangs.


Nous avons agi de bonne foi !
A partir de la présente, nous sommes disponibles !


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti
www.reseaucitadelle.blogspot.com
reseaucitadelle@yahoo.fr
03 février 2010.

lundi 1 février 2010

C.O.L.E.V.C : Collectif d’Organisations de Limonade pour l’Encadrement des Victimes de Catastrophes.

Bonjour à vous tous
Juste pour vous informer que CLEVC: Collectif de Limonadiens pour l'Encadrement des Victimes de Catastrophes s'est attribué un nouveau nom plus approprié et représentatif de la participation réelle et effective des organisations qui le composent.
C.O.L.E.V.C : Collectif d'Organisations de Limonade pour l'Encadrement des Victimes de Catastrophes.
Sa mission à long terme n'a pas changé en termes de prise en charge médicale, psychologique et d'insertion sociale et économique.
La structure demeure avec
- Mme Olga Marcelin de AFLIDEPA, Coordonnatrice
- Mr Rony Thimoté de COCIL, Coordonnateur Adjoint et Responsable Commission Santé/Alimentation
- Mr Maceau Bernadin de CCDIPHL, Secrétaire et Membre Commission Presse, Education et Communication
- Mr Frantzdy Alexis de AJDL, Secrétaire Adjoint et Membre Commission Presse, Education et Communication
- Mr Jorel Sinsmyr de FEMINA, Trésorier et Responsable Commission Logistique et Sécurité
- Mr Frisnel Altinor de IJAH, Responsable Commission Presse, Education et Communication
- Agronome Lumène Michel de VETERIMED, membre Commission Logistique et Sécurité
- Mr Gabriel Coicy de JAZM,membre Commission Logistique et Sécurité
- Mr Kesnel Augustin de CODELI ,membre Commission Logistique et Sécurité
- Mme Anita Nerestant de OFAVAL(en remplacement de Estecia Jean), membre Commission Santé/Alimentation
- Mr Francisque Petit-Frère de INTERVET, membre Commission Presse, Education et Communication
- Mr Jean-Gilles Décius de APWOLIM, membre Commission Santé/Alimentation
- Mr Emmanuel Moncher de MKAD, membre Commission Santé/Alimentation
Des reflexions sont en cours pour y intégrer l'Association des Etudiants de Limonade Victimes à PAP( AELVP)
Le processus de reconnaissance municipale et de légalisation est entamé.
Entretemps un répertoire fiable des victimes par secteur, par besoins, par dommages, par zone, par groupe d'âge se constitue sous la direction des organisations membres de COLEVC. Des contacts s'établissent avec des amis et partenaires pour les perspectives d'atterrissage de l'aide. Des rencontres de sensibilisation avec différents secteurs et groupes de la société limonadienne se multiplient pour développer et renforcer la Solidarité dans la Sincérité comme fondements moraux de base pour un vrai processus de relèvement social et économique.
Des informations vous seront communiquées au fur et à mesure et en temps opportun.
N.B: 1-AFLIDEPA =Asosiyasyon Fanm Limonad Pou devlopman Pwodiksyon Agwikòl ak Atizana
        2-COCIL=Coordination des Comités d'Initiative de Limonade
        3-CCDIPHL=Collectif Citoyen pour le Développement et l'Intégration des Personnes    Handicapées de Limonade 
        4-AJDL=Association des Jeunes pour le Développement de Limonade
        5-APWOLIM=Asosiyasyon Pwodiktè Lèt Limonad
        6-IJAH=Intégration des Jeunes pour une Autre Haiti
        7-MKAD=Mouvman koperatif Agrikiltè Dibou
        8-INTERVET=Réseau Vétérinaire Interdépartemental
        9-CODELI=Coordination pour le développement de Limonade
       10- OFAVAL=Oganizasyon Fanm Vanyan Limonad
       11-JAZM=Jeunesse active zone musicale
       12-FEMINA
       13- VETERIMED
Son e-mail est Colevc2010@gmail.com
 Pour Olga Marcelin/Coordonnatrice
 Dr Romel Jean-Pierre/Facilitateur

Haïti, Désastre, Deuil et tristesse : L’Eglise Catholique, plus utile que le gouvernement en place.














Des fidèles devant la Cathédrale du Cap-Haitien.
(Photo by Cyrus Sibert)

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com


Plus de cent mille fidèles catholiques ont marché, le dimanche 31 janvier 2010, à travers les rues de la ville du Cap-Haitien pour demander pardon, remettre la ville du Cap-Haitien et le pays tout entiers à Jésus. L’Eglise catholique a ainsi fait preuve de solidarité spontanée en supportant le moral de la population haïtienne qui n’arrive pas à faire le deuil pour les milliers de personnes disparues sous les décombres dans la Capitale Port-au-Prince suite au séisme du 12 janvier 2010. Les histoires de personnes qui ont assisté impuissamment à l’écrasement de leurs enfants par des blocs de béton, des amis séparés par la mort brutale, sont racontées dans les coins et recoins du pays et augmentent la tristesse et l’angoisse de tout un peuple. La situation est pire que les quelques images d’un journal, ou un vidéo sur le petit écran. Le peuple haïtien est au bord du désespoir. La foi du peuple est mise à rude épreuve. Cette marche a été une sorte de thérapie collective.


Au moment où nous écrivons ce texte nous nous sentons déprimer. On se demande même pourquoi Dieu nous a-t-il laissé la possibilité de vivre cet événement. Les larmes sont sur tous les visages. Même quand, personnellement, on n’a pas un parent proche sous les décombres, on arrive mal à accepter que des pauvres innocents à la recherche du pain quotidien dans un pays aussi pauvre qu’Haïti puissent trouver la mort en aussi grand nombre, si vite et si cruellement. On souhaite pouvoir pleurer comme une ‘‘femme’’. Crier d’amertume et de douleur pour finalement se libérer de cette boule d’angoisse qu’on ressent au cœur.

Car, cela aurait été acceptable d’envoyer à la mort 300,000 personnes pour une cause noble. 300,000* cadavres pour l’indépendance, la liberté ou pour la renaissance d’Haïti aurait trouvé une justification. Durant la guerre de l’indépendance le Slogan était : Sa ki mouri zafe yo ! On acceptait de perdre un frère ou une sœur pour la liberté. Aujourd’hui, les 300,000 tués que nous avons sur notre conscience n’ont rien fait de mal. Ils ont aimé Haïti et comme nous ils avaient dans leur cœur « Haïti Chérie ».

Nous avions été incapables de les protéger. Nous nous sommes contentés de faire fortune sans nous préoccuper de l’avenir de notre espace, de notre peuple, donc de l’aménagement du territoire national en tenant compte des avantages et des inconvénients écologiques. Car si le séisme a une cause écologique, l’étendu des dégâts et la mauvaise gestion de la catastrophe sont le produit de la mauvaise gouvernance pratiquée dans le pays depuis de décennies.

Aujourd’hui nous avons 300,000 cadavres sur notre conscience et des handicapés qu’une bonne prise en charge pourrait épargner. Des criminels au pouvoir n’attendent même pas la fin du deuil pour exiger le partage du butin. Tout le monde veut diriger la distribution de l’aide pour reconstituer leur richesse. En première ligne Madame Elizabeth Delatour Préval.

La première dame, comparable à Michèle Bennette, leader d’une ploutocratie cleptomane au pouvoir depuis 1806, parle de redistribution des richesses alors que depuis 3 ans elle n’a fait que renforcer les monopoles d’un petit groupe d’hommes d’affaire corrompus au détriment du peuple. Aujourd’hui, alors qu’on n’arrive pas à dénombrer les morts, déjà les estimations pour la reconstruction sont chiffrées à plus de 3 milliards de dollars Américains.

Mensonge ! Hypocrisie ! Cynisme ! Dans le cadre de leur esprit obtus, ils croient que le peuple est incapable décrypter leur insensibilité, leur méchanceté et leur mauvaise foi.

L’Eglise catholique rend un grand service en aidant le peuple à faire cette longue et douloureuse traversée du désert en multipliant ses messes et ses prières. Il est indispensable qu’on arrive à nous libérer du poids de la catastrophe du 12 janvier 2010. Un deuil impossible qui ne se terminera que par une révolte populaire pour enfin donner une justification historique aux milliers d’âmes errantes qui attendent une explication avant de traverser le pont.

P.S. * 300,000 morts - Estimation faite à partir des témoignages recueillis de corps ensevelis sans le contrôle des autorités, les blessés succombés dans les hôpitaux des villes de province ou sur les routes, les cadavres sous les décombres et les oubliés des bidonvilles.


RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 01 février 2010, 15 hres 29.

Fw : Hopital Bienfaisance de Pignon/Centre de traumatologie après le Tremblement de Terre.

 

dimanche 31 janvier 2010

Le gouvernement haïtien choisit les ports dominicains au détriment des ports de province.

 

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr

Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.

www.reseaucitadelle.blogspot.com

Depuis le séisme du 12 janvier 2010, aucun navire de transport n'est arrivé dans le port du Cap-Haitien. Ils vont tous vers la République voisine. Avec la catastrophe, la République dominicaine est déclarée Port d'accueil pour les bateaux à destination d'Haïti. Le président René Préval a même remercié la ''générosité des autorités dominicaines qui mettent leurs ports au service du peuple haïtien sans taxer les produits.''

Une erreur de plus de la part du Président de la République, vu que les produits en transit ne sont pas taxables. René Préval semble signer et persister, comme le diable, dans l'erreur. Il est en train de perdre une occasion favorable pour dynamiser les ports des villes de province en  réduisant les droits de douane et les frais portuaires. De plus nos débardeurs, nos transporteurs et autres travailleurs du réseau perdent des revenus importants qui augmenteraient leur pouvoir d'achat et leur permettraient de venir en aide à tous ces parents et amis sinistrés qui ont fui la capitale.

Après l'endommagement du port de Port-au-Prince et d'autres ports commerciaux privés de la zone métropolitaine, le Port de la ville du Cap-Haitien est capable d'offrir les services d'import et d'export. Son développement permettrait de relancer l'économie locale. Le nord serait ainsi apte à faire face aux milliers de réfugiés sinistrés qui arrivent et habitent ses villages.

De plus, le développement d'activités portuaires commerciales – par opposition aux importations de produits humanitaires non taxables -  permettrait à l'Etat haïtien de relancer ses recettes.

L'un des malheurs de ce pays a toujours été la centralisation de toutes activités sociales, économiques et politiques à Port-au-Prince. Cette centralisation à outrance a asphyxié les villes de province tout en encourageant l'exode rural. La catastrophe que vit la capitale est la conséquence logique de cette politique. La reconstruction du pays ne peut se concevoir sans un nouveau projet de développement visant à  revitaliser les provinces d'Haïti.

En plus d'attendre la manne humanitaire, mieux que se battre pour la gestion de l'aide internationale, le gouvernement doit s'engager dans des réformes en profondeur pour la modernisation des ports, des infrastructures physiques, ce qui contribuerait à augmenter leur degré de compétitivité et leur permettrait d'attirer ces investissements  qui auraient tendance à quitter Port-au-Prince, la capitale au profit d'autres destinations de la région.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 31 Janvier 2010, 17 hres 15.


Haiti Boys' School Founder Charged in More Sex Abuse Allegations.

Haiti Boys' School Founder Charged in More Sex Abuse Allegations

By LEANNE GENDREAU
Updated 2:17 PM EST, Thu, Jan 28, 2010

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Fairfield University

 

The founder of a boys' school in Haiti has been charged with sexually abusing 18 boys in the country between 1998 and 2008.

 

Douglas Perlitz, 39, a  former Connecticut man and the founder and director of Project Pierre Toussaint, in Cap-Haitien, Haiti, was arrested on Sept. 16 and has been detained since. On Thursday, more charges were added.

 

Perlitz began traveling to Haiti in 1991 for a volunteer mission and was inspired to start a school to help the many street children in the poverty-ravaged area, according to the grand jury indictment.

 

Six years later, he obtained a grant from the religious organization, the Order of Malta, and founded Project Pierre Toussaint to open the school, which served boys as young as 6.

It soon grew to include a residential facility for the young boys, another for high school students, whom Perlitz hand-selected, and a house called "Bel Air," where American volunteers and Perlitz lived, according to the court documents.  

 

In Haiti, Perlitz befriended male street children and recruited them to his school, court records state. It is at the school he is accused of engaging in sex acts with 18 of them.

He's accused of luring them with promise of food, shelter, shoes, clothing, money, cell phones and other electronics, the court documents state – sometime both for the boys and their families. 

 

If the minors refused, court documents state, Perlitz would threaten to withhold benefits or expel them from school. 

 

He has been charged with nine counts of traveling outside of the United States with the intent to engage in sexual conduct with persons under the age of 18, and 10 counts of engaging in sexual conduct in foreign places with persons under the age of 18.

 

On Sept. 15, the grand jury returned an indictment, charging Perlitz with 10 counts related to alleged sexual abuse of nine boys. He has since been charged with nine additional counts. It also makes reference to nine more alleged victims.

 

Law enforcement agencies in New Haven, Colorado, Washington, D.C. the Caribbean and Haiti have been involved in the case.
 

samedi 30 janvier 2010

MESAJ POU PÈP BONDYE A.

Jou madi 12 janvye 2010 la, nan zòn 5è laprèmidi, yon tranblemann tè fòfyèl demantibile Pòtoprens, pase pran Kalfou, Gresye, Leyogann, Grangwav ak Tigwav, san l pa bliye Jakmèl. Katastwòf natirèl san manman sa a pote ale 200.000 kretyen vivan, blese 250.000 lòt, epi lage nan lari de bra pandye 2 mlyon lèzòt ki jounen jodi a pa wè ni devan ni dèyè. Devan trajedi sa a, mwen wete chapo m byen ba pou m salye memwa viktim yo, prezante kondoleyans mwen bay fanmi ak zanmi yo, san m pa bliye manifeste solidarite m ak sa k ap soufri yo epi k ap pase yon move momen kounye a.


Pandan pèp ayisyen nan detrès li, anpil move sije pa pè pa krenn di se yon pak nou siyen ak Ledyab ki fè malè sèk sa a rive peyi a. N ap di atoufè sa yo Ayiti se yon peyi tankou tout lòt peyi e Bondye renmen l menm jan ak yo. Lasyans ak lateknik explike byen orijin katastwòf natirèl tankou sa k sòt frape peyi nou an e yo di tou ki pwekosyon nou kab pran pou limite dega yo. Men lè pa gen Leta nan yon peyi, lè dirijan yo pa kwè nan lasyans ak lateknik, lè yo chwazi popilis ak anachi kòm metòd pou yo gouvène, lè yo pa bay edikasyon ak pwoteksyon anvironnman regle anyen pou yo, lè yo pa pran desantralizasyon ak dekonsantrasyon o serye, lè yo pa kite okenn espas pouvwa pou KAZÈK ak Konsèy Minisipal yo, lè Pòtoprens frape, se tout peyi a ki anfale.


Nou regrèt anpil Responsabs peyi a, 2 zè apre trajedi a, pat kanpe sou pelouz Palè Nasyonal la pou voye yon mesaj bay Nansyon an, pou fè wè gravite sitiyasyon an, dekrete Leta dijans, mete sou pye yon selil de kriz, rekizisyone tout ponp gazolin ak mwayen transpò pou pèmèt popilasyon an kite Pòtoprens nan lòd ak ladisiplin, lanse yon demann solidarite nasyonal ak entènasyonal ak viktim yo. Men kòm kalamite a deja fin frape nou, ann gade devan, san n pa bliye viktim yo.


Moman an rive pou nou menm elit politik, ekonomik ak entelektyèl peyi a nou di : se fòt nou, se fòt nou, se fòt majè nou. Mwen mande Bondye Gran Mèt la pou ba nou fòs ak kouray, pou nou rive fini ak chen manje chen, batay pou pouvwa ki se vanite, kaba ak zafè divizyon moun rich/moun pòv, Nèg nan mòn/Nèg lavil, Nwa/Milat, entelektyèl/analfabèt, dwat/goch, mwen se pitit gwo zotobre mwen pa kanmarad ou. Mwen mande Pè Letènèl ba nou fòs ak kouray pou nou rive fini ak bagay sa yo ki anpeche nou konstwi ansanm yon peyi pou nou tout, paske nan fos komin yo otorite yo jete kadav tout kalte Ayisyen. Kidonk se menm nou ye, nou tout se pitit yon sèl peyi e malè pandye kab pote nou tout ale lè nou pa atann.


Nan sans sa a, mwen mare sosis mwen ak yon bann patriyòt anndan peyi a kou lòt bòt dlo pou nou panse Leta, panse devlopman ak kouman pou nou rive viv ansanm, san pèsonn nan nou pa kandida pou okenn pòs. Nan jou k ap vini yo, n ap gen pou prezante Nansyon an yon PLAN ESTRATEJIK POU RIVE SOVE PEYI A. Mwen mande Bondye Gran Mèt la pou ede nou tout ansanm reyalize objektif majè sa a pou zòt rive konprann Ayiti pa gen anyen pou l wè ak madichon ni pichon.


Nou menm ki nan soufrans, nou menm k ap pase yon move moman, nou menm k ap viv yon sitiyasyon fòfyèl, pran kè, pa dekouraje. Lè nou wè li fè nwa pi plis, nou mèt konnen bajou pral kase, chimen delivrans la deja trase, paske Gran Mèt la ak nou e l ap kontinye gide pa nou !


Frè m ak sè m yo, lavi nou deja nan men Bondye, kidonk rès la nan men nou… Se frè nou Rudolph Henri Boulos ki t ap fè ti pale sa a ak nou.


Kimbe red, pa lage, Nap Entre Triomphalement Jerusalem reconstruite.

Depuis Port-au-Prince, frappée par le séisme, l'écrivain haïtien Lyonel Trouillot nous envoie chaque jour sa chronique de l'après.


Quatorze jours après le séisme, on a sorti un survivant des décombres du collège Canapé-Vert, où ont péri quelque deux cents personnes, formateurs et apprenants. On crie au miracle. Miracle, peut-être. Mais un jour il faudra aussi parler de quelques choix qui font honte aux humains. Par exemple "la sécurisation" du périmètre d'un supermarché effondré sur des dizaines de clients, dans les heures qui suivirent le tremblement de terre. Pour protéger le coffre ou le dépôt de marchandises. Difficile de chercher les vivants. Deux dames âgées qui ont pu récupérer le cadavre de leur fille et nièce veulent sortir leur voiture et emporter leur morte. Interdiction. L'une des dames se révolte et dit à l'agent : je vous passe la voiture sur le corps . Dans ce cas précis, on aura joué la marchandise contre les humains. On pourrait aussi parler de quelques médecins en bonne santé qui n'ont pas offert leur aide pour soigner les blessés. Il y en a même quelques-uns, possesseurs de visas ou de cartes de résident qui ont préféré partir. Fuir. L'attitude de solidarité qui caractérise le gros de la population haïtienne n'empêche pas de dénoncer les quelques bassesses et lâchetés. Au contraire. La petite histoire des réactions à l'horreur du tremblement de terre contient aussi sa part d'horreur.
Les journalistes, comme les autres humains, se suivent et ne se ressemblent pas. Il y en a un qui veut me faire dire que l'émission de télévision à laquelle participeront à Paris une quinzaine d'écrivains tient de la démagogie. Irez-vous ? Sauf si on m'assure un retour dans les deux jours qui suivent l'émission. Cela ne veut pas dire que c'est de la démagogie. C'est une bonne chose qu'elle ait lieu. Contre les clichés et les caricatures. L'attitude des journalistes est un élément majeur de l'actualité. Il y a ceux qui cherchent le sensationnalisme, le mauvais côté des grandes et des petites choses. Et ceux qui suivent les faits et leur donnent leur place dans le vaste ensemble. Le travail des médecins, toutes nationalités confondues. Les difficultés, les réussites.
"On ne peut pas remplacer le silence par la légèreté"

Retour au pays du Premier ministre. Il était au Canada. L'accueil de la communauté haïtienne n'était pas chaleureux, selon certains témoignages. Ses priorités : l'aide immédiate aux sinistrés et la reconstruction de l'administration publique. En attendant, devant la résidence (détruite) de l'ambassadeur de France (il n'existe pas de représentation diplomatique du Sénégal en Haïti) des citoyens veulent des renseignements sur la vie au Sénégal et les conditions de l'éventuel voyage. Le président du Sénégal (précipitation, mauvaise blague ou "solidarité raciale") a promis des terres aux Haïtiens qui voudraient habiter l'Alma Mater. Le voilà pris au mot...
Le ministre de l'Éducation nationale parle de mars pour la réouverture des classes. On comprend mal l'intérêt de sa déclaration. D'autant qu'il ne dit ni comment ni pourquoi. On s'attendait à ce qu'il y ait un appel aux responsables des institutions scolaires, à une évaluation des pertes humaines, très lourdes, dans le corps enseignant, des pertes matérielles, immenses. Quand un ministre avance des dates sans état des lieux ni concertation ni projet élaboré après une telle catastrophe, cela a de quoi inquiéter. On ne peut pas remplacer le silence par la légèreté.
Port-au-Prince semble une ville vivante. Des habitants sur les ruines, dans les rues, occupant les places et tous les espaces non couverts. Les gens commencent à se retrouver. Des amis. Des collègues de travail. On apprend qu'un tel a perdu un parent, un enfant. Mon ami Marc-Endy. Membre de l'Atelier jeudi Soir. Quand la maison s'est écroulée, il s'est rendu compte que l'enfant était mort, il fallait sauver sa compagne. Il a laissé l'enfant sous les décombres pour porter sa femme et lui chercher des soins. Il a passé la nuit auprès d'elle. Le lendemain, il est retourné à la maison détruite. Il a pris le corps de son enfant et il l'a brûlé. Puis il a ramassé les os et il les a mis dans une boîte, en attendant qu'un jour (qui peut savoir quand ?) il puisse les enterrer comme on a l'habitude ici d'enterrer les humains. Depuis la catastrophe, je n'ai encore revu qu'un petit nombre de mes amis. Moi qui ai fait métier de conter des histoires, j'ai très peur de celles qui m'attendent

(Dernier livre paru : Yanvalou pour Charlie , Actes Sud, prix Wepler 2009)

Les précédentes chroniques de Lyonel Trouillot :

JOUR 7 - L'activité principale consistera longtemps à compter les morts

JOUR 6 - Quel chat a pris la langue de l'exécutif ?

JOUR 5 - Faits divers de nos mauvais jours

JOUR 4 - Les nouvelles du matin

JOUR 3 - À Port-au-Prince, les scènes et les odeurs contrastent

JOUR 2 - La colère au réveil

JOUR 1 - Haïti, vivre avec la mort

Pour un nouveau paradigme de cooperation apres le seisme du 12 janvier

Le séisme du 12 janvier a déclenché toute une chaine de solidarité dans le monde envers notre pays, pourtant pour le Pasteur Pat Robinson connu pour ses élans racistes envers les minorités ethniques des Etats Unis, ce fut une excellente opportunité pour avancer des thèses discriminatoires envers notre culture et notre histoire.. D'après lui, il faut rechercher les causes de ce désastre naturel dans notre pacte avec le diable pour obtenir notre indépendance. Malheureusement beaucoup de personnes et secteurs en Haïti, par ignorance sans nul doute, servent de relais à ces thèses fallacieuses. Un cas concret en constitue le Consul Haïtien à Sao Paulo, Brésil, Monsieur Georges Samuel Antoine qui eut à déclarer dans une entrevue à la journaliste brésilienne du média électronique, Folha Online de Sao Paulo, Madame Elaine Cortez, que le séisme est aussi du au pacte avec le diable et à notre origine africaine.

(Source : http://www1.folha..uol.com.br/folha/mundo/ult94u679672.shtml)

A ce moment précis, les observateurs et intellectuels avisés ont pour devoir de concentrer leurs énergies positives sur des aspects beaucoup plus importants de la vie nationale, au lieu de chercher à créer une polémique sur ces affirmations obscurantistes. D'ailleurs, notre brillant Antenor Firmin, l'auteur de « l'Egalité des Races Humaines », « Les Lettres de Saint Thomas », etc., toujours vivant par sa pensée, en a déjà donné les répliques appropriées durant le siècle passé, à ces thèses insensées, infondées et ascientifiques.


Aujourd'hui, c'est le moment opportun de poser la problématique de la coopération internationale suite à cet élan de solidarité généré par ce séisme destructeur à travers le monde. Il est important de procéder à une profonde évaluation sur la qualité de la coopération internationale durant les 20 dernières années. En ce sens, nous centrons notre analyse sur une déclaration de David Brooks qui dans un article dans le New York Times en date du 14 janvier 2010 affirme que les microprojets financés par les multitudes d'ONGs qui œuvrent au nom de Dieu en Haïti n'ont donné aucuns résultats concrets jusqu'a date. Au contraire, elles ont contribue a renforcé notre dépendance et notre vulnérabilité. Il a ajouté, Haïti est le pays qui a le plus grand nombre d'ONG per capita que tout autre pays dans le monde.


En ce sens, nous pensons que l'international au même titre que nos dirigeants, a une grande responsabilité dans notre débâcle, il est aussi comptable des actifs et passifs des grands événements durant les 20 dernières années. Son poids a été toujours considérable dans la prise de grandes décisions stratégiques du pays, sa présence dans les institutions publiques du pays a été décisive.


Le constat aujourd'hui est tangible, la coopération internationale est improductive. Elle n'a pas su délivrer le résultat escompté.. Elle bénéficie seulement à la camarilla de fonctionnaires étrangers locaux fort souvent incompétents, aux directeurs d'ONG qui perçoivent des salaires mirobolants pour un travail sans résultats et aux dirigeants publics corrompus qui utilisent les fonds internationaux au bénéfice de leurs clans politiques. Le scandale des 197 millions de dollars des fonds d'urgence en est un exemple concret.


Le séisme du 12 janvier a créé une nouvelle dynamique de coopération, mais caractérisée par le même paradigme ONGiste, assistancialiste et de microprojets. Si nous ne changeons pas de cap, nous aurons encore à déplorer les résultats dans les 20 prochaines années. Les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. Pour que la coopération internationale soit durable, efficace et productive, le momentum historique implique de prendre ces deux grandes actions :


1- Dans le court terme, la mise sur pied d'un observatoire sur la coopération internationale avec la participation du gouvernement, du pouvoir judiciaire, du pouvoir législatif et des secteurs organisées de la société civile en vue de contrôler l'efficacité des dépenses, la crédibilité des operateurs et la qualité des actions. Cet observatoire impliquera la mise en place d'un cadre global pour créer une synergie entre les différents acteurs et secteurs. C'est une rupture avec le paradigme ONGiste et de microprojets incapables de produire de résultats concrets.


2- La définition d'un plan stratégique sur le long terme à travers les idées de conférence nationale, contrat social, prônées respectivement par le Docteur Delpé et le Groupe des 184, avec la participation et l'inclusion de toutes les composantes de la vie nationale pour la mise sur pied d'un projet développement durable sur les 25 prochaines années. Apres la guerre de Corée au début des années 50, la Corée du Sud dépendait totalement de l'aide international. A partir de 1960, grâce à un plan stratégique d'actions de 35 ans, basé sur 7 quinquennats, ce pays a opéré un miracle selon les analystes et observateurs de la politique internationale pour emprunter la voie du progrès et du développement. D'un revenu per capita de 60 dollars dans le début de la décennie des années 60, il est passé au niveau des 13,000 dollars en 1997. Aujourd'hui, c'est l'une des économies les plus performantes du monde moderne avec un niveau de développement social très élevé. En ce sens , le miracle haitien est aussi possible..

Jean Garry Denis

Specialliste en Developpement Communautaire

vendredi 29 janvier 2010

Bulletin de presse du Gouvernement 27 Janvier 2010.

- Un tremblement de terre de magnitude 7.0 a frappé Haïti le 12 janvier 2010. Le tremblement de terre a été suivi de plus d'une centaine de répliques. C'est le tremblement de terre le plus destructeur de l'Histoire d'Haïti.

- Bilan partiel des dégâts : Les dégâts sont catastrophiques : environ 112 400 morts, 360 disparus, 196 500 blessés, 100 000 familles sinistrées, 1 million 42 mille de sans abris, 262 900 déplacés, la moitié des maisons détruites à Port-au-Prince, Jacmel et Léogane ; au moins 23 centres hospitaliers privés effondrés. Les écoles, les banques, l'industrie et le commerce sont très affectés ;

- Deux nouvelles répliques de moyenne intensité ont été ressenties le Mercredi 27 Janvier en Haïti. L'Institut géophysique américain (USGS) a détecté une secousse de magnitude 4,4 à 06H16 locales. Mais certains résidents de la région métropolitaine de Port-au-Prince et des journalistes ont également ressenti une autre réplique une heure plus tôt, vers 05H00.

- Le Premier Ministre Haïtien Jean Max Bellerive lance un appel à la vigilance à tous les citoyens haïtiens pour rappeler que les répliques peuvent causer des dégâts importants. Les 45 répliques enregistrées depuis le 12 Janvier ont causé des pertes importantes.

- Il faut à tout moment être conscient de la conduite à mener si le sol commence à trembler. Les espaces ouverts sont généralement sûrs, mais courir parmi des chutes de débris pour atteindre un espace ouvert peut être dangereux. Seuls des ingénieurs qualifiés peuvent déterminer si un bâtiment endommagé est sûr et peut être réoccupé. La règle à tenir tant que les ingénieurs ne sont pas sur place est la suivante : si un bâtiment n'a pas l'air sûr, c'est qu'il ne l'est pas. On doit éviter de pénétrer ou de réoccuper une structure clairement endommagée.

PRIORITÉS ET DIRECTIVES GOUVERNEMENTALES

Ø Conférence de Montréal : Le Premier Ministre Haïtien, Jean Max Bellerive, est satisfait des résultats obtenus lors de la conférence internationale sur Haïti. La rencontre avec les représentants des pays amis a permis de confirmer le gouvernement haïtien dans le rôle de principal responsable du programme de reconstruction d'Haïti.

Ø Le Chef du Gouvernement a prévenu que la reconstruction durerait au moins 4 ou 5 ans avant que le pays ne puisse revenir à la situation d'avant le 12 janvier 2010. En ce qui a trait à l'aide humanitaire, le Premier Ministre Bellerive a estimé qu'elle devra être disponible au cours des 12 prochains mois.

Ø Le Chef du Gouvernement envisage de réunir tous les ambassadeurs haïtiens en poste à l'étranger pour discuter avec leur ministère de tutelle de la politique du gouvernement en ce qui a trait à l'aide internationale et aux différents moyens par lesquels les pays amis peuvent manifester leur solidarité à l'égard d'Haïti.

Ø Le gouvernement haïtien est très préoccupé par la lenteur dans la distribution des tentes. Le président Préval a personnellement voulu s'enquérir de l'état des stocks en termes de tentes disponibles. Il semblerait qu'après évaluation, il y aurait eu des erreurs faites dans l'estimation faite par l'OIM de 20,000 tentes disponibles et que le nombre de tentes sur place serait de beaucoup inférieur. Cette confusion rend d'autant plus urgente la provision rapide par les partenaires d'Haïti de plusieurs milliers de tentes pour permettre à la population sinistrée de s'abriter avant l'arrivée de la saison des pluies.

Ø Le transport aérien de ces tentes doit être absolument priorisé, aux aéroports de Port-au-Prince en Haiti, Barahona et/ou San-Isidro en République Dominicaine, par avion de grande capacité. L'urgence s'aggrave avec la proximité de la saison des pluies. Entre-temps, un appel spécial est fait aux partenaires bilatéraux pour rendre disponible tous les stocks déjà en Haïti - en particulier militaires. Il est demandé à la communauté internationale de procéder à des commandes groupées de tentes pour faciliter la logistique sur le terrain.

Ø Grâce à une subvention de l'État Haïtien par le biais de la DINEPA, à partir du 27 Janvier 2010, les distributeurs privés « Eau Miracle » fourniront gratuitement de l'eau à la population.

Ø Les ONGs et autres donateurs sont vivement encouragés à coordonner leur distribution alimentaire avec le mécanisme de coordination des Nations Unies mis en place.

Ø Le Gouvernement est préoccupé par de nouvelles tentatives de constructions anarchiques. Des sismologues canadiens pourront dans les prochains mois réaliser une expertise géologique en vue de proposer un plan de logement.

ACTION GOUVERNEMENTALE

Le gouvernement prend des dispositions pour prendre en charge la coordination des actions humanitaires.

- Tous les jours à 7h du matin, le Ministre de l'Intérieur rencontre l`ensemble des agences des Nations Unies

- Tous les jours à 8h le Premier Ministre préside une réunion de travail de mise en commun avec tous les responsables gouvernementaux, les bailleurs de fonds, les ambassades et les agences de coopération

Coordination

- La stratégie vise le renforcement de l'appui technique aux Maires, aux Comités Communaux et locaux pour la gestion de l'événement en fonction des besoins. Au niveau du département de l'Ouest, un regroupement intercommunal en cinq grandes régions a été constitué pour assurer la coordination.

- Les missions d'évaluation de dégâts et d'analyse des besoins du Ministère de l'Intérieur et des Collectivités territoriales se poursuivent.

Santé

- Huit (8) institutions sanitaires ont été approvisionnées en médicaments et huit (8) communes sont couvertes. A noter que la priorité est accordée à partir de lundi, 25 janvier 2010 à l'approvisionnement des hôpitaux dans le but d'éviter la circulation inappropriée de médicaments entre des mains non expertes.

- Actions planifiées et besoins

- La filière enregistre de sérieux problèmes d'équipements pour les traumatisés surtout : fixateurs externes, prothèses, fils pour suture, Hands sanitizer, canules, HTH, SRO, bombonnes d'oxygène, atèles, bandages élastiques, alcool, HTH, glucomètre, couvertures de laine, autoclaves, béquilles pour les amputés.

Aide alimentaire et eau

- Grâce à une subvention de l'État Haïtien par le biais de la DINEPA, à partir du 27 Janvier 2010, les distributeurs privés « Eau Miracle » fourniront gratuitement de l'eau à la population.

- Il y a environ 600 000 personnes regroupées dans près de 500 abris spontanés et plus de 400 000 autres dans les rues qui ont un besoin urgent d'aide alimentaire. Ce qui donne un total de plus d'un million de personnes. Ces chiffres ne concernent que la population de la grande région de Port au Prince. Près de 300 000 personnes auraient déjà quitté la capitale pour se refugier dans les villes des autres départements et dans les régions rurales.

- À ce jour, on estime que la capacité de distribution de l'aide alimentaire varie entre 200 000 à 300 000 rations par jour. Ce qui veut dire que, seulement à Port-au-Prince et ses environs, plus de 800 000 personnes ne peuvent être satisfaites. C'est le principal défi.

- Un autre problème auquel il faut faire face, c'est la coordination de la distribution de l'aide. Il existe des dizaines d'acteurs différents qui interviennent, avec toute leur bonne volonté, pour assister la population. Mais à cause des faiblesses dans la coordination, on constate que le peu d'aide disponible pourrait être mieux distribué. Certains campements ont bénéficié dans une journée de plusieurs distributions et d'autres n'ont rien reçu depuis le début de la crise. Pour faire face à ce problème le gouvernement a tout de suite monté une commission de coordination de l'aide alimentaire. Cette commission travaille à deux niveaux.

Premièrement au niveau national en rassemblant toutes les informations sur les institutions qui distribuent de l'aide :

- Quelles sont les quantités disponibles? Où interviennent-elles ? etc.

- Deuxièmement, au niveau de chaque municipalité, la commission s'est entendue avec tous les maires de la région métropolitaine pour envoyer une équipe de volontaires pour les appuyer dans leur travail d'identification des besoins.

- Aujourd'hui, dans la grande région de Port-au-Prince, nous commençons une phase où l'aide est distribuée en fonction d'une planification qui se fait au niveau de chaque commune. Les besoins sont évalués à ce niveau où on essaie de tenir compte de toutes les demandes exprimées par les groupes de citoyens, les organisations populaires, les représentants des campements, etc. Ensuite, des instructions sont passées aux agences qui disposent de stocks. Mais il faut se rappeler que les besoins (un million de personnes) dépassent largement la capacité actuelle (entre 200 000 à 300 000 rations par jour).

- Au début de la crise, le PAM disposait de 5 000 rations par jour. Rapidement cette organisation est passée à 10 000 puis 45 000 et 60 000, et s'approche aujourd'hui de 100 000 rations. La République Dominicaine a dépêché 7 unités de cuisines mobiles qui préparaient au début 12 000 plats chauds et arrivent aujourd'hui à environ 45 000. Le Programme National des Cantines Scolaires (PNCS) du Ministère de l'Éducation Nationale, prépare 25 000 plats chauds par jour. De plus, nous avons recensé environ une vingtaine d'autres organisations y compris certaines forces armées étrangères qui distribuent aujourd'hui environ 40 000 rations par jour dans la capitale et dans d'autres régions.

- Donc malgré tous ces efforts il y a insatisfaction.

- Pour la question de l'eau, le Directeur de la DINEPA (Direction National d'Eau Potable et Assainissement) dirige un groupe de travail qui rassemble les principales agences internationales, ONG et le secteur privé qui distribuent de l'eau. Aujourd'hui, les réseaux publics de distribution d'eau ont recommencé à fonctionner. De plus, près d'une centaine de camions sillonnent les rues de la capitale, l'eau est traitée et donc potable. Plus d'un million de dollars US ont déjà été dépensés pour ce dispositif qui permet de donner de l'eau potable à près de 300 000 personnes chaque jour dans la capitale. Peu à peu la distribution se fait en fonction des demandes exprimées au niveau de chaque municipalité.

Devant ce constat et ce grand défi il nous faut être clair sur les points suivants :

- Malgré la grande frustration exprimée un peu partout, il faut reconnaître qu'il y a distribution massive de l'aide alimentaire. Ces efforts doivent être reconnus malgré le problème de coordination constaté dès le début de la crise et qui s'explique par la gravité de la catastrophe.

- Les efforts de coordination permettent peu à peu de mieux gérer l'aide pour qu'elle soit distribuée plus efficacement et plus équitablement.

- Malgré tous ces efforts et la bonne volonté de la communauté internationale, l'assistance humanitaire ne pourra jamais nourrir et satisfaire à 100% les besoins des habitants de la capitale et encore moins ceux de toutes les personnes réfugiées dans les autres départements.

- La réouverture des banques et la reprise graduelle de certaines activités économiques vont permettre à beaucoup de gens de reprendre leur autonomie et de satisfaire eux même leurs besoins. Déjà avant la crise, on estime que plus de 50% des Haïtiens vivant dans la capitale recevaient un appui financier de leur famille de l'étranger. Les transferts d'argent représentent la première source de devises du pays et 75% de ces devises servaient aux importations de produits alimentaires. Il faut compter sur la reprise des transferts, et de l'activité commerciale pour satisfaire comme avant une grande partie des besoins alimentaires de la population.

- L'aide internationale doit aussi consister en une aide économique pour créer du travail. Le pays a non seulement besoin de nourriture mais aussi d'argent pour assainir les villes, reconstruire etc. Avec des programmes de haute intensité de main-d'œuvre, la population pourra disposer d'argent pour s'alimenter dignement.

- La production agricole nationale satisfaisait ces dernières années 40% des besoins alimentaires du pays. Fort heureusement, ce secteur a peu été touché par la catastrophe. Des efforts importants avaient été consentis ces dernières années pour la relance de la production nationale. Il est urgent de reprendre ces programmes. Les réponses à la crise constituent une opportunité pour augmenter la production nationale agricole, la transformation et la commercialisation des produits. En ce sens, le gouvernement a préparé une série de propositions pour appuyer massivement la prochaine campagne agricole du mois de février de façon à ce qu'on puisse disposer dans les trois prochains mois de plus de produits agricoles pour mieux satisfaire les besoins de la population.

- Le gouvernement est conscient de l'ampleur de la catastrophe, des souffrances que vit la population et met tout œuvre pour trouver les réponses appropriées.


Abris provisoires et reconstruction

- Le Président de la République a réaffirmé sa volonté de voir des tentes distribuées aux populations sans-abris dans les plus brefs délais.

- Dans la capitale, un campement temporaire sera aménagé sur la route de Tabarre pour abriter environ 4 000 personnes vivant actuellement dans des abris de fortune devant la Primature. Un autre site a été identifié dans la zone de Léogane.

- Le Gouvernement haïtien et les Mairies du Grand Port-au-Prince ont poursuivi jusqu'à hier leur accompagnement des populations locales pour leur déplacement volontaire vers des régions peu ou pas affectées par le tremblement de terre. Cependant, une diminution de la demande a été mentionnée et des communes tampons commencent à désemplir.

Sécurité

- Sur Port au Prince, rien de particulier à signaler à ce niveau, sinon la persistance des tirs d'armes à feu nocturnes dans quelques quartiers de la capitale, en particulier au niveau de la Plaine du Cul-de-Sac.

REPRISE DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

- Les activités commerciales reviennent à la normale dans certains quartiers de Port-au-Prince avec la reprise des services bancaires, l'ouverture des supermarchés et la disponibilité de carburant dans la plupart des stations. Le gouvernement a contracté diverses entreprises afin de distribuer de l'eau dans la capitale.

- La circulation automobile est difficile et d'importants embouteillages obstruent des points névralgiques de la zone métropolitaine.

- Le Gouvernement met également l'emphase sur la reprise de l'administration publique (à travers notamment la reprise du payroll de la fonction publique et du système de pension).

- Les services fournis par les trois opérateurs de téléphonie mobile ont atteint un niveau acceptable. Cependant, l'interconnexion entre les opérateurs présente toujours des difficultés, en partie due à une plus forte demande liée à la reprise des activités.

- L'aéroport de Jacmel fortement endommagé par le tremblement de terre a été réhabilité par le Gouvernement Haïtien avec l'aide des forces canadiennes. Les avions et les hélicoptères peuvent maintenant se poser à Jacmel et 64 atterrissages ont eu lieu dans la seule journée du 26 Janvier.

- L'équipe de coordination (EDH, RD, USA, Corée, France) a mis en place cinq (5) équipes d'inspection pour les lignes de distribution, 2 pour les lignes de la transmission et 4 pour les sous-stations. Ces équipes ont inspecté plus de 700 poteaux et des conducteurs pour les réseaux dans la zone Métropolitaine. Elles ont également évalué et testé des équipements dans les sous-stations de: CPV, CAF et TOB ; évalué le poste de Carrefour et inspecté la ligne de transmission de 115 KV.

- Le bâtiment principal du siège social est opérationnel (EDH, France, USA ; un sectionneur est réparé à Delmas.

- Par ailleurs, un total de 16 MW est maintenant disponible à la centrale tripartite de Pétion (Hyundai) et la communication radio est restaurée entre CPV, TOB et Nouveau Delmas (RD, USA, EDH).

DONATIONS

- L'appel de fonds fait à la suite du tremblement de terre est couvert à 48%, ce qui représente 273 millions de dollars en contributions et un montant supplémentaire de 111 millions en promesses de dons. Vu l'urgence, les donateurs sont encouragés à rapidement concrétiser les promesses faites.

- Le Premier Ministre Haïtien, Jean Max Bellerive, est satisfait des résultats obtenus lors de la conférence internationale sur Haïti. La rencontre avec les représentants des pays amis a permis de confirmer le gouvernement haïtien dans le rôle de principal responsable du programme de reconstruction d'Haïti.

- Une conférence des bailleurs sur Haïti est prévue pour Mars 2010 à New-York.

U.S. ATTORNEY Press Release -- SUPERSEDING INDICTMENT CHARGES FORMER CONNECTICUT RESIDENT WITH SEXUALLY ABUSING 18 BOYS IN HAITI

U.S. Department of Justice

United States Attorney

District of Connecticut

www.justice.gov/usao/ct

 

FOR IMMEDIATE RELEASE
January 28, 2010
CONTACT:
Tom Carson
Public Information Office
(203) 821-3722
(203) 996-1393 (cell)  
                       

SUPERSEDING INDICTMENT CHARGES FORMER CONNECTICUT RESIDENT WITH SEXUALLY ABUSING 18 BOYS IN HAITI

 

        Nora R. Dannehy, United States Attorney for the District of Connecticut, announced that a federal grand jury sitting in Bridgeport returned a superseding indictment today charging DOUGLAS PERLITZ with additional counts related to the alleged sexual abuse of several boys in Haiti .  PERLITZ was the founder and director of Project Pierre Toussaint, a boys school in Cap-Haitien , Haiti .
        The superseding indictment charges PERLITZ, 39, a former Connecticut resident, with nine counts of traveling outside of the United States with the intent to engage in sexual conduct with persons under the age of 18, and 10 counts of engaging in sexual conduct in foreign places with persons under the age of 18.  The alleged activity occurred between 1998 and 2008.
        On September 15, 2009, the grand jury returned an indictment charging PERLITZ with 10 counts related to the alleged sexual abuse of nine boys.  The superseding indictment adds nine counts and references an additional nine alleged victims.
        PERLITZ has been detained since his arrest on September 16, 2009.
        U.S. Attorney Dannehy stated that this is an ongoing investigation and encouraged anyone with information that may be relevant to the investigation to call ICE in Connecticut at 203-773-2029.
        If convicted, PERLITZ faces a maximum term of imprisonment of 30 years and a fine of up to $250,000, on each count of the Indictment.
        U.S. Attorney Nora R. Dannehy stressed that an indictment is only a charge and is not evidence of guilt.  The defendant is entitled to a fair trial at which it is the government's burden to prove guilt beyond a reasonable doubt.
        This matter is being investigated by United States Immigration and Customs Enforcement ("ICE") in New Haven , with the assistance of ICE in Grand Junction , Colorado ; ICE International Affairs in Washington , D.C. and the Caribbean Attaché, and the U.S. Department of State, Regional Security Office at the U.S. Embassy in Haiti .
        U.S. Attorney Dannehy also acknowledged the critical assistance provided by the Haitian National Police Department, the Brigade of Protection of Minors, and the assistance of individuals who have come forward to provide information to law enforcement.
        This case is being prosecuted by Assistant United States Attorneys Krishna R. Patel and Stephen B. Reynolds.

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