Opération <
Bien chers amis d’Haïti.
On dit souvent pour s’encourager en Haïti : après la pluie. Le BEAU TEMPS. Pourtant, les derniers évènements survenus dans l’ancienne Perle des Antilles : le séisme SAN NOM et son cortège de misère ne nous permettent pas de voir venir de si tôt ce beau temps ESPERE. En effet d’ après les prévisions météorologiques de la zone des Caraïbes, la saison des cyclones et des pluies arrivent bientôt. Je sais que c’est pour vous qui vivez en Haïti une vérité de la palisse. Mais je me permets de vous le rappeler.car, étant sur la ligne de front ; avec un certain pouvoir d’action ou d’influence, je vous prie d’agir vite et même très vite pour éviter une autre catastrophe et épargner ainsi la population de calamités plus coriaces encore que celles que nous avons vécues jusqu’ ici.
Les leçons d’un passé récent
Il n’y a pas bien longtemps, avril 2009, Patrick Metellus ,dans un rapport rédigé pour le compte d’une organisation internationale bien connue à Port-au-prince, relate ce qui a été fait pour prévenir les inondations, dans quelques bas-quartiers de la ville. Sur seulement deux semaines de travaux intensifs, des équipes de travail ont déblayé les canaux d’écoulement des eaux usées et de pluie de toute la zone Nord de la capitale, une zone inondable occupée par une population d’environ 300.000 habitants. Il s’agit bien de Cité Soleil, ce grand laboratoire de tout-ce-qui-vient-passe. Si cela vous dit quelque chose, les canaux St. Georges, Lumière et les nombreux ravins auxiliaires ont été déblayés. Il n’est pas dit dans ce rapport si l’expérience a été faite dans d’autres zones inondables de Port-au-prince. Je pense notamment à l’immense zone de Bizoton, Diquini et Carrefour, au Sud de Port-au-prince, où vivent plus de 300000 habitants. Un grand nombre de ravines sillonnent cette zone et de petites habitations de fortune sont construites tout le long avec des matériaux récupérés. C était, du moins, la situation, à mon dernier passage à Port-Au-Prince, qui date déjà de quelques années. Or, nous sommes rendus aujourd’hui aux lendemains du séisme dévastateur du 12, 13,14, 15… janvier2010. Il est certains que toutes les zones que j’ai citées et dont je me rappelle bien la topographie ont été démolies et/ou fragilisées par les contractions terrestres. Il y aurait donc un important travail de déblaiement à faire pour réduire l’ampleur de prévisibles dégâts.
Quoi faire dans l’immédiat…
Aujourd’hui,je veux attirer l’attention des autorités haïtiennes,de la Croix-Rouge mondiale, des ONG et de l’ ONU sur toute les zônes résidentielles qui s’ étirent le long du Canal Bois-de-Chène : du piémont jusqu’ à l’embouchure de Port-au-prince. Il faut organiser le déblaiement avec les résidents mêmes de ces quartiers constamment menacés.
La même chose doit être faite à Carrefour-Feuille, Fontamara,
Bois Dioute, Bergamote, Mahottière et Charpentier à Bizoton.
Et ailleurs à la capitale ; au Cap-Haïtien, en contre-bas des mornes Lory et Haut-du-Cap et dans les autres villes de province –il faut bien le dire- qui font aussi partie de la REPUBLIQUE D’HAITI.
Scénarios de dégâts possibles
Si l’on se réfère aux dégâts d’eaux qui sont la conséquence rationnelle de tsunamis ou d’inondations de moindres importances, de nombreux rapports d’ONG font état de propagations d’épidémies, de malnutrition et d’affections liées au choc post-traumatique; et ceci, malgré l’aide massive de la communauté internationale. Si vous vous référez à vos propres rapports (de la Croix-Rouge) sur les tsunamis des archipels sud- asiatiques et indonésiens, la liste de choses à observer est longue. Elle pourrait servir de balise à une action plus efficace en Haïti. Vous y trouverez, certes, d’autres difficultés avec lesquelles votre courage et votre professionnalisme devront composer.
J’ose vous rappeler ces choses, car pour l’être humain fragile que nous sommes, notre champ de perception subit aussi le choc du à l’incapacité de tout faire pour réduire la misère des rescapés.
Direction des travaux
Etant donné l’urgence des choses,il serait irresponsable d’ attendre un décret gouvernemental. Les fonctionnaires de bonne foi rejoindront au travail l’ONU, la Croix Rouge et les ONG qui auront pris l’initiative de ce GRAND KOUMBITE NATIONAL, que dis-je ? INTERNATIONAL. Je vous invite, je nous invite : d’une part, ceux qui sont déjà sur le terrain à prendre les contacts avec les instances onusiennes, le premier ministre Bellerive et les ONG pour fournir l’équipement, établir un agenda pour le financement et la mise en œuvre des travaux ; quant’ à ceux et celles qui sont hors d’Haïti, je les invite à continuer à travailler multisque modis-tout sayo ka fè- pour RECONSTRUIRE NOTRE COIN DE PAYS.
Chacun a quelque chose qu’il peut faire maintenant. Pensez-y bien !
SE NOU-MENM ANSANM KI POU FE LISTWA KOUNYE A…
Jean-Marie Leroy
Géographe retraité
Courriel: jeanmaxleroy@yahoo.fr