dimanche 12 décembre 2010

Élections en Haïti : Le bluff originel ! Par Georgemain Prophète.

Depuis à l'origine du « mouvement démocratique », les données de la transition du Duvaliérisme à Lavalas étaient faussées à la base pour n'avoir pas pris en compte la nécessité du vote démocratique. Tous les deux (2) courants étaient issues de la même matrice sociale, la révolution de 1946, de sorte que le fait de remplacer les quarante-sixards de droite (les Duvaliéristes) par les quarante-sixards de gauche (les Lavalas) dans le contexte post occupation américaine de 1915 s'est révélé ne pas être la bonne recette pour négocier le virage de la société haïtienne vers la modernité et le progrès.

Et pour cause, les tenants de l'une ou l'autre tendance idéologique se sont relayés au pouvoir depuis 1946 (Estimé, Magloire, Duvalier, Aristide et, maintenant, Préval), avec des fortunes diverses, sans qu'on puisse dire qu'on ait pu, à aucun moment de la durée, réaliser l'Unité historique du peuple revendicatif face à la classe séculaire du vrai pouvoir d'état pour forcer l'ouverture du marché des opportunités de nature économique au bénéfice du plus grand nombre, comme l'avait si bien exprimé en 1986, feu le professeur Marcel Gilbert.

Entre le rejet de la dictature duvaliériste comme système anachronique de gouvernement et l'adhésion aveugle au populisme Lavalas tout aussi répugnant et qui, en plus, se nourrit d'anarchie et d'impunité; entre l'arrogance des rescapés des anciennes aristocraties des villes, nostalgiques de leur statut et privilèges et l'irruption des paysans des mornes dans les espaces urbains ; entre cette volonté de maintenir telles quelles les structures féodales et les privilèges qui y sont attachés et la défiance menaçante des jeunes militants des milieux populaires, « nos ghettos », chauffés à blanc et mis en selle par cet anarco-populisme ambiant, les principes, les normes et les recettes démocratiques peinent à trouver un espace pour s'épanouir dans ce capharnaüm digne d'un film de science-fiction.

C'est que les révolutions, le progrès économique et social, le développement humain ne s'improvisent pas. Ce n'est pas du jour au lendemain qu'une nation peut gagner la lutte contre la pauvreté. Ce n'est pas, non plus, le fait que Lavalas ait réussi à occuper l'espace politique depuis près d'une trentaine d'années que ce mouvement, tout comme les autres mouvements avant lui, ne mérite d'être remis en question. D'autant plus que la montagne aura, finalement, accouché d'une souris. En tout cas, le bilan est très maigre et parle de lui-même.

L'établissement de l'autorité de l'état pour permettre à un Gouvernement légitime d'exercer, envers et contre tous, les fonctions régaliennes de souveraineté, de défense nationale, de sécurité intérieure et de justice ; l'établissement et le maintien d'un climat de sécurité dans un environnement de stabilité qui crée un cadre favorable aux affaires, aux investissements privés et publics pour la satisfaction des besoins de base de la population, à la production des biens et services pour l'échange marchand, en particulier pour l'exportation vers le marché global, à la création d'emplois et de richesses durables, à la formation et la rétention de cadres professionnels compétents pour affronter les défis du présent et du futur, etc. est un processus long, laborieux et, le plus souvent, mal aisé, pour répéter l'autre.

Mais plus que tout, il faut prendre le temps de construire le leadership social et politique pour mener une entreprise d'une telle envergure. Il nous faut prendre le temps de concilier les intérêts divergents qui ont toujours bloqué toutes les tentatives de sortie de crise dans ce pays. « Il nous faut de l'intelligence, du savoir-faire, des moyens ». Pour le moment et, pour ce que nous avons vu et vécu jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons pas encore trouvé cette échantillon d'haïtiens qui peuvent réunir, à la fois, ces trois (3) facteurs d'intelligence, de compétence et capacité de mobilisation de ressources pour piloter le train de mesures à adopter pour nous sortir du bourbier.

En fait, il n'y a jamais eu rien de démocratique dans les démarches de tous ces acteurs politiques qui nous ont promis, jusqu'ici, le changement et la démocratie. Et pour cause, les partis et regroupements qu'ils ont fondés, dirigés ou intégrés dans leur recherche de chapeau légal, ne peuvent justifier d'un quelconque fonctionnement démocratique en leur sein. Pas d'élections pour remplacer le leadership du Parti ; pas de pratiques démocratiques dans les processus de prise de décisions importantes ; pas de politiques transparentes pour faciliter l'intégration ou le renouvellement de cadres du parti.

Et pour cause, la majorité des Haïtiens moyens n'adhèrent à aucun parti politique. Soit qu'ils n'aient jamais été sollicités pour s'y inscrire, soit que les rares partis qui les ont approchés ont fait le mouvement en période suspecte d'élections et n'avaient pas beaucoup de chances de les recruter ou n'affichaient pas assez de décorum pour être pris au sérieux. De plus, il est facile de constater que la vie d'un parti politique en Haïti ne dépend ni de son effectif, ni de la cotisation de ses membres. Tous attendent d'accéder au pouvoir pour se faire une santé. Et c'est la que la situation se complique.

Car, au lieu d'être un moyen d'assurer l'alternance démocratique et le renouvellement du personnel politique, les élections sont devenues un moyen d'occuper l'espace du pouvoir d'état pour atteindre des objectifs qui auraient du être déjà pris en compte et être satisfaits au niveau des structures des partis politiques. La tenue d'élections en Haïti relèvera toujours du casse-tête chinois tant que le pouvoir d'état constituera le « seul » moyen de recruter et de fidéliser des partisans, de récompenser tous ceux qui auront aidé ou contribué à l'accession au pouvoir, de punir des adversaires ou des ennemis politiques en les faisant subir des passe-droits qu'ils ne sont pas prêts d'oublier.

Dans les conditions actuelles, les élections sont organisées seulement en faveur de ceux qui ont pu faire la démonstration de leur capacité de les empêcher ou de les boursiller. Nous vivons cela depuis 1987 et, en fait, il n'y a jamais eu d'élections dans le pays tant que la coalition des forces de gauche, qui contrôle une majorité électorale relative dans le pays, n'était pas en mesure de les gagner.

C'est qu'il n'y pas d'équilibre des forces politiques pour forcer le jeu démocratique et l'alternance politique. Entre les quarante-sixards de droite et les quarante-sixards de gauche, le jeu n'a jamais forcé à couper dans le sens d'une alternance ordonnée du pouvoir et de ses privilèges. C'est toujours les machinations, les coups d'état, les percées louverturiennes, les élections truquées, la dictature de la majorité sur les minorités, etc. qui ont toujours ouvert la voie à l'accession du pouvoir en Haïti.

Cette coalition de forces de gauche a, certes, occupé tous les avenus du pouvoir d'état mais elle n'a jamais réussi à faire passer ses choix économiques et sociaux, malgré ses victoires électorales successives, parce que n'ayant jamais disposé de capacité légale de dissuasion et de répression à sa disposition. Elle a toujours préféré utiliser « le béton » au lieu de donner les garanties nécessaires pour mettre en confiance les secteurs minoritaires, mais importants, de la société qui auraient pu l'accompagner dans la démarche de l'établissement de moyens légaux de dissuasion et de coercition.

C'est vrai, aussi, qu'elle a toujours refusé et refuse, encore aujourd'hui, d'intégrer, de façon autonome, le mouvement de la globalisation de l'économie et de la mondialisation des affaires pour faire bénéficier à la population haïtienne des retombées de nos relations diplomatiques, économiques et commerciales avec nos partenaires étrangers. Elle a toujours préféré utiliser des excuses et des prétextes pour justifier son incapacité à porter les changements souhaités par la société haïtienne et à prendre des dispositions, même, contraignantes pour satisfaire les revendications du Peuple.
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Georgemain PROPHETE est un ancien Délégué Départemental, Représentant du Gouvernement dans le Nord.
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Élections 2010 : Dénoncer la confiscation des élections par le biais de la fraude. Par Georgemain PROPHETE

Par Georgemain PROPHETE

« La loi est une pour tous et elle doit être le consentement de tous ceux pour qui elle est faite ».

Si les forces de l'argent et les tenants du Pouvoir d'État veulent maintenir leur mainmise sur les opportunités économiques, la manne étrangère, les fonds de la Reconstruction et les activités productives, donc, rentables du pays, ils doivent se résoudre à investir pour renforcer les structures politiques légitimes qui leur donneront accès au contrôle du pouvoir d'état. Ils doivent renoncer à continuer à financer des opérations électorales « coup de poing » organisées dans le but de confisquer les élections par le biais de la fraude. Ces forces doivent savoir que l'expression du vote populaire est un acquis du combat démocratique et qu'il est temps que ce vote soit valorisé et respecté. En ce sens, Le bourrage des urnes ne peut plus être un mode de scrutin et une garantie de gagner les élections.

De son côté, la Communauté Internationale ne peut plus continuer à jouer au Ponce Pilate pendant que des apprentis sorciers trafiquent le vote populaire à chaque fois et faussent, ainsi, le résultat des élections. Elle sait ou, mieux, elle devrait savoir que la signature des procès-verbaux la veille des jours d'élections que nous avons connue sous le règne des Duvalier a été remplacée par la pratique des votes multiples ou le bourrage des urnes, suivant le cas, et que des dispositions spécifiques doivent être prises pour garantir l'intégrité du vote une fois acquis.

En général, la pratique du vote multiple est appliquée quand la population veut donner un vote sanction ou de défiance au pouvoir en place et profite de la faiblesse du système mis en place pour maximiser ses chances de succès aux élections en votant plusieurs fois, tandis que le bourrage des urnes est utilisé quand le candidat du pouvoir n'est pas sur de gagner le vote populaire et utilise des procédés d'intimidation et, parfois même, la violence pour prendre le processus en otage.

A titre d'illustration, en 1979, Cap-Haïtien a vu rouge avec LEROUGE lors des élections législatives en réponse et en rupture avec le Gouvernement d'alors. C'était la même chose en 1990 qui a vu la victoire du Prêtre Jean-Bertrand ARISTIDE, fer de lance des Communautés ecclésiales de Base (TKL).

De même, lors du premier tour des sénatoriales partielles de 2009, les urnes étaient déjà remplies dans tous les Centres de Vote de Milôt depuis 8 : 00 AM alors que les bureaux de vote avaient ouvert à 6 :00 AM. Quelle dextérité ? Le Conseil Électoral a du, par la suite, annuler plus de douze mille (12000) des voix frauduleusement recueillies par l'un des candidats en lice devant l'évidence des preuves qui lui ont été soumises.

Plus près de nous, lors des élections de 2006, la pression du béton a forcé le résultat en faveur du Candidat René Préval qui a été acclamé Président des le premier (1er) tour. N'était-ce la pression populaire, un deuxième tour était dans la logique des choses possibles.

Je crois donc que, pour ces élections de 2010, l'heure est venue non pas, comme le recommande la Communauté Internationale, de nous engager dans une processus de vérification et ou de validation de procès-verbaux d'élections et de recomptage des voix mais de faire une radiographie complète du dernier scrutin pour isoler les irrégularités d'avant le scrutin et les fraudes perpétrées le jour du vote et faire en sorte que, plus jamais, cette pratique de bourrage d'urnes comme mode de scrutin, genre de farce ou plaisanterie de mauvais goût, ne puisse être envisagée pour gagner les élections à venir dans le pays. Nous avons déjà choisi la démocratie comme système de Gouvernement et nous espérons que nous pourrons compter sur nos amis de la Communauté Internationale pour la consolider au mieux.

Nous devons arriver à faire du vote populaire un élément déterminant pour l'accession au pouvoir et à créer un lien dynamique entre le vote populaire et la gouvernance politique et économique. Ceux qui aspirent à nous diriger doivent savoir que, s'ils ne peuvent pas s'assurer du vote majoritaire comme c'est le cas du Sénateur élu Steven BENOIT, ce n'est même pas la peine de poser leur candidature aux postes électifs prévus dans le système politique haïtien. Ils doivent être en mesure de gagner le suffrage populaire pour mériter d'être pris au sérieux.

Jusqu'à présent, il a suffi de recruter quelques autoproclamés leaders et de les maquiller pour qu'ils puissent servir de mannequin dans la vitrine de la démocratie. C'est une pratique très courante qui sert de façade pour cacher la réalité sociale, économique et politique. La réalité est que, pendant longtemps, on a fait miroiter aux yeux du Peuple Haïtien les bienfaits de la Démocratie et que, jusqu'à présent, les promesses démocratiques ne peuvent être réalisées et que, au contraire, le peuple a vécu beaucoup de non évènements.

Comment demander à une population désabusée, qui ne se sentait nullement concernée par un processus électoral décrié par la classe politique mais qu'on a poussée aux urnes, d'accepter sans broncher des fraudes aussi grossières et des résultats aussi incohérents ? Chaque fois qu'on promet au peuple des élections libres, honnêtes et démocratiques, il s'attend à ce que son vote soit pris en compte à travers un processus électoral transparent mené à terme jusqu'aux résultats définitifs.

C'est vrai que la situation est critique. C'est vrai aussi que les besoins sont immenses et les ressources limitées. Comment, en effet, concilier Populisme, Pouvoir Populaire et Démocratie dans un environnement marqué les carences de toutes sortes ? C'est-à-dire, jusqu'à quel point un pouvoir, d'essence populaire, peut se permettre d'être démocratique ? De même, on peut continuer le questionnement et nous demander qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour que le bourrage d'urnes ne puisse continuer à remplacer le vote populaire ? Que faire quand on est convaincu que les urnes ont été trafiquées ?

Jusqu'à quel point les forces de l'argent peuvent permettre un exercice démocratique du pouvoir politique quand il s'agit de la défense de leurs intérêts étant donné que ces forces se sont toujours données les moyens pour contrôler, subjuguer et, des fois, antagoniser les forces politiques pour mieux les manipuler, les corrompre et les coopter pour les lâcher à la vindicte populaire après les avoir utilisées et vidées de leur substance et de leur contenu.

L'heure est venue, pour nos amis de la Communauté Internationale, de changer de paradigme dans le cas d'Haïti et de faire en sorte que cette quête de mieux-être et cette promesse de démocratie puissent enfin se concrétiser, se matérialiser et se réaliser. Après toutes les tribulations que nous avons vécues en Haïti durant cette année 2010 (Tremblement de Terre, Cyclones, Cholera, etc.), c'est le moins que l'on puisse espérer de ces amis qui nous ont promis, en prime, près de onze (11) milliards de dollars pour la Reconstruction du Pays.
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Georgemain PROPHETE est un ancien Délégué Départemental, Représentant du Gouvernement dans le Nord.
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Élections 2010 : Dénoncer la confiscation des élections par le biais de la fraude.

« La loi est une pour tous et elle doit être le consentement de tous ceux pour qui elle est faite ».

Si les forces de l'argent et les tenants du Pouvoir d'État veulent maintenir leur mainmise sur les opportunités économiques, la manne étrangère, les fonds de la Reconstruction et les activités productives, donc, rentables du pays, ils doivent se résoudre à investir pour renforcer les structures politiques légitimes qui leur donneront accès au contrôle du pouvoir d'état. Ils doivent renoncer à continuer à financer des opérations électorales « coup de poing » organisées dans le but de confisquer les élections par le biais de la fraude. Ces forces doivent savoir que l'expression du vote populaire est un acquis du combat démocratique et qu'il est temps que ce vote soit valorisé et respecté. En ce sens, Le bourrage des urnes ne peut plus être un mode de scrutin et une garantie de gagner les élections.

De son côté, la Communauté Internationale ne peut plus continuer à jouer au Ponce Pilate pendant que des apprentis sorciers trafiquent le vote populaire à chaque fois et faussent, ainsi, le résultat des élections. Elle sait ou, mieux, elle devrait savoir que la signature des procès-verbaux la veille des jours d'élections que nous avons connue sous le règne des Duvalier a été remplacée par la pratique des votes multiples ou le bourrage des urnes, suivant le cas, et que des dispositions spécifiques doivent être prises pour garantir l'intégrité du vote une fois acquis.

En général, la pratique du vote multiple est appliquée quand la population veut donner un vote sanction ou de défiance au pouvoir en place et profite de la faiblesse du système mis en place pour maximiser ses chances de succès aux élections en votant plusieurs fois, tandis que le bourrage des urnes est utilisé quand le candidat du pouvoir n'est pas sur de gagner le vote populaire et utilise des procédés d'intimidation et, parfois même, la violence pour prendre le processus en otage.

A titre d'illustration, en 1979, Cap-Haïtien a vu rouge avec LEROUGE lors des élections législatives en réponse et en rupture avec le Gouvernement d'alors. C'était la même chose en 1990 qui a vu la victoire du Prêtre Jean-Bertrand ARISTIDE, fer de lance des Communautés ecclésiales de Base (TKL).

De même, lors du premier tour des sénatoriales partielles de 2009, les urnes étaient déjà remplies dans tous les Centres de Vote de Milôt depuis 8 : 00 AM alors que les bureaux de vote avaient ouvert à 6 :00 AM. Quelle dextérité ? Le Conseil Électoral a du, par la suite, annuler plus de douze mille (12000) des voix frauduleusement recueillies par l'un des candidats en lice devant l'évidence des preuves qui lui ont été soumises.

Plus près de nous, lors des élections de 2006, la pression du béton a forcé le résultat en faveur du Candidat René Préval qui a été acclamé Président des le premier (1er) tour. N'était-ce la pression populaire, un deuxième tour était dans la logique des choses possibles.

Je crois donc que, pour ces élections de 2010, l'heure est venue non pas, comme le recommande la Communauté Internationale, de nous engager dans une processus de vérification et ou de validation de procès-verbaux d'élections et de recomptage des voix mais de faire une radiographie complète du dernier scrutin pour isoler les irrégularités d'avant le scrutin et les fraudes perpétrées le jour du vote et faire en sorte que, plus jamais, cette pratique de bourrage d'urnes comme mode de scrutin, genre de farce ou plaisanterie de mauvais goût, ne puisse être envisagée pour gagner les élections à venir dans le pays. Nous avons déjà choisi la démocratie comme système de Gouvernement et nous espérons que nous pourrons compter sur nos amis de la Communauté Internationale pour la consolider au mieux.

Nous devons arriver à faire du vote populaire un élément déterminant pour l'accession au pouvoir et à créer un lien dynamique entre le vote populaire et la gouvernance politique et économique. Ceux qui aspirent à nous diriger doivent savoir que, s'ils ne peuvent pas s'assurer du vote majoritaire comme c'est le cas du Sénateur élu Steven BENOIT, ce n'est même pas la peine de poser leur candidature aux postes électifs prévus dans le système politique haïtien. Ils doivent être en mesure de gagner le suffrage populaire pour mériter d'être pris au sérieux.

Jusqu'à présent, il a suffi de recruter quelques autoproclamés leaders et de les maquiller pour qu'ils puissent servir de mannequin dans la vitrine de la démocratie. C'est une pratique très courante qui sert de façade pour cacher la réalité sociale, économique et politique. La réalité est que, pendant longtemps, on a fait miroiter aux yeux du Peuple Haïtien les bienfaits de la Démocratie et que, jusqu'à présent, les promesses démocratiques ne peuvent être réalisées et que, au contraire, le peuple a vécu beaucoup de non évènements.

Comment demander à une population désabusée, qui ne se sentait nullement concernée par un processus électoral décrié par la classe politique mais qu'on a poussée aux urnes, d'accepter sans broncher des fraudes aussi grossières et des résultats aussi incohérents ? Chaque fois qu'on promet au peuple des élections libres, honnêtes et démocratiques, il s'attend à ce que son vote soit pris en compte à travers un processus électoral transparent mené à terme jusqu'aux résultats définitifs.

C'est vrai que la situation est critique. C'est vrai aussi que les besoins sont immenses et les ressources limitées. Comment, en effet, concilier Populisme, Pouvoir Populaire et Démocratie dans un environnement marqué les carences de toutes sortes ? C'est-à-dire, jusqu'à quel point un pouvoir, d'essence populaire, peut se permettre d'être démocratique ? De même, on peut continuer le questionnement et nous demander qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour que le bourrage d'urnes ne puisse continuer à remplacer le vote populaire ? Que faire quand on est convaincu que les urnes ont été trafiquées ?

Jusqu'à quel point les forces de l'argent peuvent permettre un exercice démocratique du pouvoir politique quand il s'agit de la défense de leurs intérêts étant donné que ces forces se sont toujours données les moyens pour contrôler, subjuguer et, des fois, antagoniser les forces politiques pour mieux les manipuler, les corrompre et les coopter pour les lâcher à la vindicte populaire après les avoir utilisées et vidées de leur substance et de leur contenu.

L'heure est venue, pour nos amis de la Communauté Internationale, de changer de paradigme dans le cas d'Haïti et de faire en sorte que cette quête de mieux-être et cette promesse de démocratie puissent enfin se concrétiser, se matérialiser et se réaliser. Après toutes les tribulations que nous avons vécues en Haïti durant cette année 2010 (Tremblement de Terre, Cyclones, Cholera, etc.), c'est le moins que l'on puisse espérer de ces amis qui nous ont promis, en prime, près de onze (11) milliards de dollars pour la Reconstruction du Pays.

Georgemain PROPHETE est un ancien Délégué Départemental, Représentant du Gouvernement dans le Nord.
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LE FIASCO ÉLECTORAL DU 28 NOVEMBRE 2010 : PROPOSITION RÉALISTE POUR UNE SORTIE DE CRISE RESPONSABLE.

LE FIASCO ÉLECTORAL DU 28 NOVEMBRE 2010 : PROPOSITION RÉALISTE POUR UNE SORTIE DE CRISE RESPONSABLE 

L'impasse électorale du 28 novembre 2010 résulte de la mise en œuvre d'un plan de confiscation de la souveraineté populaire par l'équipe au pouvoir. En effet, le président René Garcia Préval et son parti Inite, de concert avec certains membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP),  bénéficiant de la complicité de quelques représentants influents de la communauté internationale, ont décidé, de façon délibérée, de contrôler systématiquement la machine électorale. Les prétendues failles techniques ou défaillances institutionnelles dont parle la conseillère électorale Ginette Chérubin, sont la matérialisation du projet criminel du président Préval visant à atteindre un taux de participation populaire ne dépassant pas 20 % des citoyens désirant voter. Ainsi, 80 % des personnes qui sont allées remplir leur devoir civique ont été empêchées de le faire le 28 novembre 2010.  

La terrible journée électorale du 28 novembre 2010 a été précédée par une campagne générale de distribution massive de machettes et d'armes à feu, de nomination de délégués et de vice-délégués, de révocation de juges de paix, de commissaires du gouvernement, de transfert d'officiers de police non inféodés au parti Inite et leur remplacement par des partisans zélés du président Préval. Aussi le président Préval et Inite ont-ils mis en place le dispositif criminel assurant l'impunité totale aux auteurs du kidnapping électoral du 28 novembre 2010. Des urnes remplies et scellées l'avant-veille et la veille, des centres de vote contrôlés par des hommes armés, des mandataires et des juges de paix du parti Inite, tel a été le décor impressionnant et impensable du naufrage électoral macabre du 28 novembre 2010 qui n'a rien à envier aux scenarii de politique fiction les plus grotesques.             

Vu le rôle majeur joué par le président René Garcia Préval, les barons d'Inite, les conseillers électoraux Gaillot Dorsinville, Lionel Raphael et Ginette Chérubin, des représentants de la communauté internationale tels que Edmond Mulet, José Miguel Insulza, Collin Granderson et Perceival J. Paterson dans ce fiasco électoral, ils doivent être écartés de la gestion de la crise. En conséquence, une Commission d'enquête indépendante devrait être mise sur pied dans le plus bref délai afin d'évaluer le processus électoral au niveau législatif et présidentiel. Le rapport final une fois soumis, les responsables de ce crime de lèse-souveraineté populaire et de lèse-démocratie seraient poursuivis conformément à la loi par devant les tribunaux nationaux et internationaux en vue d'éviter la répétition de pareils crimes dans le futur.              

La nomination d'un nouveau Directeur général honnête, crédible et compétent permettra aux membres restants du CEP de poursuivre le processus électoral sur la base, cette fois, des recommandations de la Commission d'enquête indépendante. Le gouvernement du Premier ministre Jean Max Bellerive resterait en fonction jusqu'à l'installation de la 49e Législature et l'investiture du nouveau président démocratiquement élu.            

Fait à Port-au-Prince, le 13 décembre 2010 

Suivent les signatures…
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Georgianne Nienaber: Senator Leahy Calls for Freeze on Haiti Aid, Clinton Silent, Palin Visits Camps.

http://www.huffingtonpost.com/blackberry/p.html?id=795356


⁠December 11, 2010 14:34:49

Democratic Senator Patrick Leahy (VT), chairman of the powerful Senate Appropriations Committee's Subcommittee on the State Department and Foreign Operations, has called on President Obama's administration to suspend aid to Haiti and cancel visas for its top officials. Leahy's statement comes as the streets of Haiti are in chaos over a disputed election that was plagued by fraud, voter intimidation, ballot stuffing and violence even before the votes were counted.

Secretary of State Hillary Clinton and her husband, Bill Clinton, who is the UN Special Envoy to Haiti, have so far been silent on the contested elections.

This silence may end as Sarah Palin will be in Haiti this weekend with Franklin Graham, who heads up Samaritan's Purse, a charitable organization involved in providing water filtration and other aid to the 1.5 million displaced in refugee camps since the January earthquake which killed 250,000 and injured up to 300,000.

Polling and leaked results had indicated a surprise in which the Preval government's choice, Jude Celestin, was relegated to third place behind a grandmother and a popular, flamboyant musician. All polling had indicated that 70-year-old Mirlande H. Manigat, a former parliamentarian, Sorbonne graduate and the wife of a past president, along with businessman and musician Michel "Sweet Mickey" Martelly (49) had surged in a crowded field.

The final tally prompted a statement from the US Embassy in Haiti questioning results that put Celestin in the two-person run-off ahead of Martelly.

In a statement, Leahy said:

As if Haiti did not have enough problems, now, once again, those in power there are trying to subvert the will of the people. The United States must come down squarely in support of the Haitian people's right to choose their leaders freely and fairly. By suspending direct aid to the central government and visas for top officials and their immediate family members, the United States would be sending that message. This process needs to bring about a legitimate government respected by the Haitian people and recognized by the international community.

Leahy's request to freeze travel for Haitian government officials is important, given the WikiLeaks cable on Haiti that indicated the current president, Rene Preval, wants to guarantee his safety after the election.

From 09PORTAUPRINCE575, DECONSTRUCTING PREVAL:

Thus, they argue, his [Preval's] overriding goal is to orchestrate the 2011 presidential transition in such a way as to ensure that whoever is elected will allow him to go home unimpeded. Based on our conversations, this is indeed a matter that looms large for Preval. He has said to me on various occasions that he is worried about his life after the presidency, that he would not survive in exile. His concerns seem real, given Haiti's history, albeit somewhat overblown at this point in time.

The State Department has also issued a travel advisory to Haiti for US citizens, recommending against all unnecessary travel as violence continues and reports from there indicate continuing violence over the disputed election.

We received direct street testimony from our regular contact, and there is more from the Haitian Lawyers Leadership Network:

(This is what) happened on the Champ de Mars. I was not in PA, I was in Carrefour when I heard about it. Some people wearing Celestin's t shirt were demonstrating on the Champs de Mars by 1 pm. (wearing Celestin's t-shirt don't mean anything to me cause anyone can do it, anyone who wants an explosion in Haiti -- it could be Celestin or anyone else) So they were around 50 according to witnesses. They had a car and a few motorbikes with them. As they were singing, dancing and walking on the streets some people on the champs de Mars started to yell "Micky, Micky" (Martelly's artist name) and one of the bikers got a bottle on his head. So he stopped his motorbyke and walked towards those people. He took his gun and shooted people just like , from one block of LePlaza and two blocks from the main police station of PAP. They talked about three to five people were killed and many injured. The closes health care facilities is the General Hospital. Dr Alix Lassegue ( who you met ) talked on radio to say that the hospital can still provide health to people sick or people injured, of course everything is not ok as usual because of the situation of the street but he needed help this afternoon because the X Ray lab is not working and the people injured needed X Ray in emergency.

Reuters has supporting video here, but embedding has been disabled.

In Friday's DOS press briefing and in response to a question as to whether DOS would support Leahy, Assistant secretary Phillip Crowley hedged on taking immediate action, but seemed to signal that DOS would stand behind its original statement from the Haiti embassy.

We have already publicly stated our significant concerns about the results that have been announced. There is a process underway. I think today is the last day to file formal complaints to challenge the results that have been announced. And we are committed to support this review. It needs to be credible. The results that -- when these results are finalized, leading to a run-off election next month, the people of Haiti have to believe that these are the candidates that they have chosen, they haven't been chosen by the government behind closed doors.

This is a critical moment for Haiti. We are prepared to support Haiti. We are also sending a very clear message to the existing government that that this election has to be done properly, in accord with the wishes of the Haitian people. We will judge our future relationship by the actions that Haiti undertakes, but -- and we are committed to supporting this process. But let's wait until we see what happens first, and then we will judge the implications.

Camp Canaan in November Photo: Nienaber

Silence from US officials such as Secretary of State Clinton cannot be endured for much longer as a cholera epidemic continues to spread unabated with 96,092 cases and 2,167 deaths. Even these numbers are in dispute, as it is widely believed that there is gross under-reporting from remote areas. Civil unrest has compounded the problem, but the government and NGOs had done virtually nothing to prepare for an epidemic of diarrheal disease since the January earthquake. The squalid, fetid conditions in the camps and lack of access to clean water all but guaranteed an epidemic.

UN Nepalese Base in Mirebalais Photo G. Nienaber

The CDC, French scientists and The New England Journal of Medicine have confirmed that the cholera strain was introduced into Haiti in a single event at the UN base in Mirebalais, where Nepalese soldiers were deployed from a cholera stricken area in their homeland. Septic waste leaked or was dumped into the Artibonite River system -- the source of water for drinking and bathing.
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Haïti: des jeunes exigent la victoire de Martelly.

Posté: 2010 Dec 11 - 20:55

• Des centaines de jeunes supporteurs du chanteur populaire Michel Martelly, candidat à l'élection présidentielle d'Haïti arrivé en troisième position au premier tour, ont manifesté samedi soir dans les rues de Pétion-ville, banlieue est de la capitale Port-au-Prince, a constaté l'AFP.

«Martelly ou la mort, Martelly est président», ont scandé les manifestants qui dansaient au son d'une musique populaire dans des rues plongées dans l'obscurité pour réclamer la victoire du candidat non qualifié pour un second tour.

Les traditionnels marchands ambulants qui occupent les trottoirs ainsi que les marchés publics se retiraient pour laisser des rues vides alors que des automobilistes affolés se déplaçaient dans toutes les directions dans une panique généralisée.

«Qu'est ce qui se passe, quelle est la nouvelle», demandait un policier arme au poing en suivant les manifestants qui allaient forcer les supermarchés de Pétion-ville à fermer leurs portes.

«Martelly est président, nous le voulons, c'est lui que nous avons choisi», chantait la foule.

«En tant que jeune Haïtien, j'aimerais que Mme Manigat (Mirlande Manigat, la candidate à la présidence arrivée en tête du premier tour) se retire de la course parce que cette affaire va se terminer dans un affrontement entre Martelly et Célestin (Jude Célestin, le candidat du pouvoir)», a averti Junior Métélus, déterminé à défendre son vote pour Martelly «par tous les moyens».

Profitant d'une rencontre avec des professionnels de la santé sur l'épidémie de choléra, le chef de l'état sortant René Préval a lancé samedi un nouvel appel au calme à ses compatriotes.

AFP

«Chaque fois qu'il y a des troubles et des manifestations, chaque fois que les routes sont bloquées, c'est le choléra qui se propage davantage», a dit M. Préval.
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Le gouvernement provisoire est notre seule planche de salut. Dr Keny Bastien.

Depuis 2004, je n'arrête pas de répéter que l'on ne peut pas faire de compromis avec la mafia au pouvoir.   

Chaque geste de civilité et tout comportement de respect a l'égard de leur constitution et de la bienséance,  deviennent synonymes de faiblesse et de naïveté, en même temps que des signes d'impuissance et de capitulation. 

Ils s'en servent, sans hésitation, pour augmenter leur marge de manoeuvre, mettre a exécution leurs macabres desseins et avancer leur agenda de destruction de la République d'Haiti. 

Nous ne devons jamais négocier avec la bande a Préval.  Ils obéissent a leur propre loi du crime organisé.  Ils ne gouvernent pas Haiti.  Ils ont reçu la mission de DETRUIRE Haiti. Il nous faut prendre le temps de reconsidérer le profil des aigris au pouvoir. 

Ils viennent de la classe des frustrés et des complexés, trop longtemps maintenus dans une forme d'execration silencieuse, a l'intérieur de leur propre environnement familial et social.  Certains  sont des arrivistes, d'origine obscure qui seraient restés des parias, toute leur vie,  sans la déferlante aristidienne. 

Ce sont ces hommes, privés de dignité ou de nobles aspirations,  sinon d'une rage animale de s'enrichir, même s'ils doivent prostituer leur propre fille, qui cherchent désespérément a s'accrocher  a un pouvoir, qui,  graduellement et inexorablement,  échappe a leur insatiable emprise. 
Ils  oublient, et c'est ce qui arrive  a tous les crétins, qu'on ne peut  vraiment rien posséder sur cette terre. 

Dis-moi, mon ami, après avoir jonché la republique de tant de cadavres, qu'emporteras-tu dans ta bière qui bientôt sera mise en terre?

Le gouvernement provisoire est notre seule planche de salut. 

Qui sont les patriotes de la dernière heure, qui veulent s'inscrire sur cette liste, présenter  immédiatement un plan d'action,  alerter la presse internationale,  accompagner et encourager le peuple dans ses revendications, former une  délégation chargée de confirmer nos intentions auprès des pays amis favorables a notre cause?

Nous devons AGIR maintenant!

Dr. Keny Bastien

Pour une Haiti Souveraine et Prospère.
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PROPOSITION POUR UNE SORTIE DE CRISE. Par Thérèse Guilloteau

Les élections ne sont pas une priorité pour le peuple haïtien pour le moment. Les élections du 28 novembre 2010 doivent être tout simplement annulées.

Notre système électoral, tel qu'il est présentement, n'a donné que de médiocres résultats, à part de rares exceptions. Il est de toute urgence qu'on y apporte des réformes. Sans un système électoral viable et fiable, on ne peut pas aspirer à une société démocratique. Pour éviter une guerre civile, le Chef de l'État doit donner sa démission pour faciliter l'établissement d'un gouvernement de consensus avec les acteurs importants de la classe politique et de la société civile. D'un commun accord, la constitution doit être mise en veilleuse. Ce gouvernement aura à s'entendre sur une feuille de route pour les prochains 6 mois.

Les propositions suivantes s'imposent :
La Constitution doit être révisée avec l'idée de remettre le centre du pouvoir de décision aux collectivités territoriales, par l'entremise d'une Assemble Constituante. Le peuple sera appelé à voter la nouvelle constitution le 16 janvier 2011.

L'Assemblée Constituante Nationale, composée de 25 membres doit conclure et publier ses travaux sur la nouvelle Constitution en janvier 2011. Les points suivants sont à considérer :
-Nécessité de rendre fonctionnelles et effectives les Collectivités Territoriales. (Un exécutif Départemental composé de 3 membres)
-Choix du lieu de la Nouvelle Capitale Administrative d'Haïti.
Nécessité de changer la date d'investiture du Président-Élu. La date du 7 février étant considérée comme une date partisane, je recommanderais d'adopter le 2 janvier, qui est aussi le Jour des Aïeux, comme la nouvelle date d'investiture.
-Nécessité de résoudre d'une façon définitive le problème des Haïtiens vivant à l'étranger, qui ont acquis, pour des raisons pratiques, la nationalité de leur pays d'accueil, tout en tenant compte du besoin d'attirer les ressources de la diaspora vers la Mère-Patrie, au regard de la loi haïtienne, l'Haïtien né Haïtien le demeure toute sa vie.
-Nécessité de restreindre le Parlement à une seule branche, le pays ne pouvant pas se payer le luxe d'un parlement bicamérale à cause de ses limitations financières. (Chambre des Communes)
-Nécessité de définir les attributions de l'Assemblée Constituante et de limiter la durée de son mandat. Outre sa mission de réviser et d'amender la Constitution, l'Assemblée Constituante, au terme de ses travaux, se transformera en un Conseil Constitutionnel, qui aura pour tâche de veiller à l'application stricte et au respect de la Constitution. Le Conseil devra élire un de ses membres comme son Président. Le Conseil Constitutionnel restera en fonction jusqu'au 2 janvier 2015.

Propositions de Thérèse Guilloteau en date du 10 décembre 2010
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samedi 11 décembre 2010

Michel Martelly Communique de Presse #14- Réponse CEP. (Recomptage des procès-verbaux)

COMMUNIQUE DE PRESSE

CPBCMM :#015

Date 11 Dec, 2010

Pour diffusion immédiate 

REPONSE AU CONSEIL ELECTORAL PROVISOIRE   

Monsieur Gaillot Dorsinvil
Président du Conseil électoral provisoire
Pétion-Ville  

Monsieur le Président,

Accusant réception de votre invitation à participer au recomptage des procès-verbaux des résultats du scrutin du 8 novembre 2010, je m'empresse de vous informer qu'en ma qualité de candidat à la Présidence de mon pays, par respect pour moi-même et surtout pour le Peuple haïtien, je me vois contraint de décliner cette invitation. 

La question que tout un chacun est amené à se poser en cette circonstance bien malheureuse, est celle-ci : quel est l'intérêt et quelle est l'économie de cette démarche tout à fait surprenante et illégale du CEP, démarche  qui, à n'en point douter, ne vise qu'à conforter ce dernier dans sa position exprimée le mardi 7 décembre 2010, qui viole les intérêts et les droits de l'immense majorité du Peuple haïtien, victime expiatoire d'une véritable machination politique. 

La solution à cette farce publique qui a déjà occasionné des pertes regrettables en vies humaines, ne consiste certainement pas en un recomptage pur et simple des procès-verbaux en possession du CEP, mais bien en l'annulation radicale des procès-verbaux des centres et/ou bureaux de vote saccagés, vandalisés, objet de fraudes massives et scandaleuses en faveur du candidat du Parti au pouvoir, M. Jude Célestin, tel que constaté par la presse tant nationale qu'internationale, le Peuple haïtien en son entier et le Centre national d'Observation électorale (CNO) ; ce que ce CEP n'est pas sans ignorer. 

Vous vous rappelez, Monsieur le Président, que bien nombreux étaient les citoyens qui, en violation de la Constitution et de la loi électorale, ont été empêchés d'exercer leurs droits politiques en raison, d'une part, des voies de fait et autres menaces exercées contre eux et d'autre part, des irrégularités flagrantes observées dans l'organisation des élections.   

Le Centre national d'Observation électorale (CNO), présent le jour des élections dans tous les centres et bureaux électoraux, jusqu'à la fermeture des bureaux de vote, agissant en toute indépendance et sous aucune pression, avait rendu public les vrais résultats, les seuls et uniques résultats crédibles des élections présidentielles, à partir des procès-verbaux non truqués. 

Il est à se demander par quel moyen, par quel artifice et suite à quelles pressions politiques gouvernementales ou autres, ce CEP croupion est parvenu à réduire à sa portion congrue le quantum des voix que j'ai obtenu pour, avec la même vitesse, augmenter celui de Jude Célestin. Cette fraude patente et inadmissible a été immédiatement éventée et démasquée par une population en fureur. 

Les crimes et délits contre la Constitution, les crimes et délits relatifs à l'exercice des droits politiques, les attentats à la liberté sont prévus et sévèrement punis par la Loi pénale. 

Les membres du Conseil électoral provisoire (CEP) en aucune façon, n'auraient du ni valider, ni cautionner ces actes arbitraires, illégaux et scandaleux, engageant leur responsabilité personnelle. 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes salutations très distinguées que vous aurez l'obligeance d'étendre aux autres membres du Conseil électoral provisoire. 

Michel J. MARTELLY
Candidat à la Présidence, Repons Peyizan.

Bureau de Presse Campagne Michel J. Martelly
Contacts :Leila Rusciani 37 33 37 17
Leilarusciani@gmail.com 
Carine Beauvoir : 37 98 18 87
carine_beauvoir@yahoo.com
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Des hommes de Moise Jean-Charles planifient d'incendier 40 maisons dans la ville du Cap-Haitien.

Le véhicule du Sénateur Moise Jean-Charles a participé a une opération de distribution d'armes et d'argent le vendredi 10 décembre - au soir - dans la ville du Cap-Haitien et ses environs.

Des gangs appelés "Base" auraient reçu 75,000 gourdes chacun et des armes pour attaquer le centre ville et libérer des prisonniers a la prison civile. Ils comptent sur les criminels incarcérés pour grossir leur nombre et faire face a leur situation d'impopularité dans le Nord. Des évadés de prison participent déjà activement a l'exécution du plan.

Une liste de 40 maisons a incendier au centre ville a été établie. Les commanditaires se proposent de passer a l'action a partir de ce dimanche.

Plusieurs informateurs de la Police nationale participent a ce mouvement criminel qui vise a masquer le déficit de popularité du parti INITE par un duel opposant les résidents du centre ville a ceux de Lafossette.

Un mouvement d'ailleurs très impopulaire vu que Martelly et le principal adversaire du Candidat au Sénat du Parti INITE dans le Nord, Dr Wesner Polycape sont très populaires dans les bidonvilles . Les partisans du pouvoir risquent d'être pris en sandwich par des milliers de jeunes des quartiers populeux et du centre ville qui rejettent le régime en place au profit de Michel Martelly.

Le Directeur Départemental de la Police doit se désolidariser de ces informateurs proches du pouvoir qui lui fournissent de fausses informations pour l'empêcher de saisir la réalité.

Faute d'actions préventives et d'arrestations, il risque d'être responsable dans un massacre incroyable.

Faut-il signaler que l'actuel Sénateur du Nord Moise Jean-Charles bien qu'en visite en Finlande, ces hommes ont été activés par une personne inconnue en vue de mener un mouvement qui vise a incendier des maisons dans la ville du Cap-Haitien. Son véhicule de service est utilisé pour distribuer des armes et de l'argent dans les quartiers populeux.

Le Maire-adjoint de la 2e ville Fritz Joseph, accusé de distribution de machettes et de meurtre sur la personne du jeune James Johnson - 16 ans- le mardi 7 décembre 2010, bras droit du Sénateur Moise Jean-Charles, est le principal organisateur de la violence au profit de l'INITE. Dans d'autres quartiers de la ville, les gens se préparent au pire. Le Cap connaît actuellement une course aux armements.

Cyrus Sibert, Réseau Citadelle
11 décembre 2010
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Haiti : Consensus sur le départ du CEP...propositions.

Intervenant au Micro de Lucien Jura a l'émission "Moment Vérité" sur Radio Signal FM, les représentants de Mirlande Manigat, de Michel Martelly et du "Groupe des 12 candidats pour l'annulation" se sont mis d'accord sur le renvoi du Conseil Électoral Provisoire (CEP)

Me Gervais Charles, Représentant de Michel Martelly, a parlé de replâtrage du CEP de façon substantielle, faute d'avoir participé au complot en empêchant a 1 million d'électeurs de voter, en changeant les membres de bureaux de vote et les superviseurs préalablement choisis en accord avec les partis politiques, en favorisant l'envahissement des bureaux de vote par les mandataires de l'INITE et en facilitant l'introduction de plusieurs milliers de procès-verbaux falsifiés dans le système de comptage.

Comme solution, le Bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Port-au-Prince, représentant Michel Martelly, propose une évaluation de la situation par une Commission d'expert. Il n' écarterait pas l'annulation du scrutin, si le rapport d'enquête prouve cette solution indispensable.

Génard Joseph, Représentant du Groupe des 12 candidats propose des élections générales au mois de janvier en guise de 2e tour. La majorité relative serait adoptée pour élire les candidats. Celui qui arrive en tête gagnerait. Ce compromis serait adopté pour éviter que les étrangers profitent de la crise actuelle pour humilier les leaders haïtiens au pouvoir avec des sanctions humiliantes comme l'annulation des visas. Comme pré-requis, le CEP doit partir et laisser la place a un CEP de consensus.

Janin Léonidas, Représentant du RDNP, mandaté par Madame Mirlande Manigat, propose aussi un replâtrage du CEP en profondeur, une évaluation des fonds disponibles pour de nouvelles élections, le retrait de Jude Célestin pour qui on avait organisé les fraudes. INITE doit payer le prix.

Garry Joseph, le Coordonnateur départemental Ouest de l'INITE qui représentait la Plate-forme présidentielle demande a tous les partis de faire front commun derrière Madame Manigat pour aller dans un 2nd tour sans changer le CEP. Une proposition qui a été rejetée par les autres partis qui voient dans le Conseil Électoral, le principal responsable de la crise actuelle.

D'autre part, nous apprenons la tenue d'une réunion a la Nonciature Apostolique pour trouver un accord entre les acteurs. La participation des quatre (4) premiers Candidats au second tour seraient sur la table.

Cyrus Sibert, Réseau Citadelle
11 décembre 2010
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Le Sénateur Moise Jean-Charles préparerait la guerre civile dans le Nord.

Des jeunes de la ville du Cap-Haitien dénoncent l'initiative du Sénateur du Nord Moise Jean-Charles qu'ils accusent de distribuer de l'argent et des armes aux gangs dans la région liés au pouvoir.

Cette opération viserait a réprimer toute manifestation en faveur de Michel Martelly.

Ces autorités seraient en train d'encourager la violence tout en neutralisant la police avec de fausses informations ou par des menaces administratives.

Depuis l'assassinat de James Johnson, 16 ans, a la rue 2J, on a enregistré aucune arrestation.

Ceux qui ont blessé 14 manifestants et tué Johnson, mercredi dernier en présence de la police, continuent de circuler librement, machette en main, malgré un communiqué de la Police départementale interdisant le port de machette en milieu urbain.

Le Maire-adjoint Fritz Joseph, accusé dans le meurtre circule librement jusqu'à proférer des menaces contre le correspondant de Radio Vision 2000 pour avoir diffusé la nouvelle.

On ne peut que parler de dérives totalitaires du régime en place qui par la voix du Sénateur Joseph Lambert avait annoncé la guerre civile.

Cyrus Sibert, Réseau Citadelle
11 décembre 2010
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Démission inconditionnelle de Préval

Jean Erich René
 
 
Après avoir donné la preuve par neuf de leurs incapacités à mener à terme démocratiquement le processus électoral, le Gouvernement Préval Bellerive et le CEP de Gaillot Dorsainvil sont containts de s'effacer de la scène politique haïtienne. 30 millions de dollars d'aide internationale viennent d'être engloutis sans la transition du pouvoir par des élections honnêtes et démocratiques. L'échec est inacceptable. Il n'est plus question pour les artisans de ce gâchis de continuer sur le même chemin qui conduit la nation haitienne au bord de l'abîme. La population mécontente occupe le béton en signe de protestation contre l'arbitraire de ce Gouvernement décidé à assumer sa permanence au pouvoir par des fraudes massives.
 
Face à la catastrophe qui s'annonce, on ne peut pas se croiser les bras et laisser faire. Le pays est au bord du précipice. Déjà la mobilisation contre les dirigeants est très active. Au fil des heures la situation dégénère. Il faut à tout prix sauver la barque en péril. Pour ramener le calme, les principaux fauteurs de troubles doivent être démis de leurs fonctions. Les rôles sont complètement renversés. Les bergers chargés de protéger le troupeau se sont transformés en loups pour les dévorer . Il faut le retour de l'ascenseur en sanctionnant les principaux acteurs des troubles subséquents aux fraudes électorales du 28 novembre 2010.
 
La constatation est générale sur toute l'étendue du territoire national:
 
- dans certains Bureaux de Vote il n'y a pas de bulletins ni urnes,
- certains Bureaux étaient surchargés à cause de ce carphanaum de BV dans une seule salle,
- les portes des Bureaux de Vote sont fermées dans certaines localités,
- certains électeurs étaient dans l'impossibilité d'identifier leurs Bureaux de Vote suite auxs changements  de dernière heure sans aucun préavis,
- les électeurs ont eu la désagréable surprise de constater que leurs noms ne figurent pas sur la liste affichée à la porte d'entrée des Bureaux de Vote qui leur sont assignés,
- certains électeurs en se présentant aux Bureaux de Vote avec leurs cartes électorales ont constaté avec stupéfaction qu'on a déjà voté à leurs places,
- des urnes bourrées des bulletins de Jude Célestin ont été identifiées par des votants déçus et obligés de rebrousser chemin sans accomplir leurs devoirs de citoyens.
 
Des scandales publics aussi odieux ont mis les coupables le dos au mur. Ils ne peuvent pas bénéficier de circonstances atténuantes pour des crimes aussi crapuleux. Depuis le dimanche 28 Novembre 2010 la situation reste tendue et les manifestations de rue sont quasi permanentes à l'échelle nationale. Les dérapages des élections du 28 novembre 2010 dérivent en droite ligne de cette gravissime crise morale diagnostiquée au niveau de l'Appareil Etatique. Le Gouvernement Préval Bellerive a nommé un CEP, placé en coupe réglée, pour exécuter ses basses oeuvres. Leur mépris des lois de la République est à l'origine de l'étincelle qui risque d'embraser le pays.
 
La vie nationale est violemment perturbée par :
- la tentative téméraire de René Préval de passer le fauteuil présidentiel à Jude Célestin,
- l'opposition systématique de la majorité nationale contre le choix de Jude Célestin qui n'a rien à offrir pour soulager la misère des masses sinon que son sourire de playboy,
- les délits relatifs à l'usage des deniers publics pour financer la campagne des partisans de l'INITE et le candidat officiel du Gouvernement. Chaque billboard imprimé à l'effigie de Jude Célestin en République Dominicaine coûte 10.000 dollars US, tandis que les sinistrés crèvent sous les tentes. Les victimes du choléra n'ont pas reçu un vaccin du Gouvernement tandis qu'un avion déploie dans le ciel la banderole portant le nom de Jude Célestin. Quel affront!
- la violation des lois électorales, les arrestations arbritaires des membres des autres factions politiques et la fouille de la maison de Youri Latortue sont autant d'indices de persécution,
- l'éclatement par les partisans de l'INITE d'une violence, incompatible avec la sérénité qui devrait caractériser l'atmosphère électorale.
 
Ce coup de force électorale est comptabilisé au profit des intérêts d'une caste endogame qui a déjà fait main mise sur les entreprises publiques en détournant les recettes de l'Etat et augmentant du même coup la misère du peuple. Compte tenu des preuves irréfutables de fraudes électorales nous devons nous armert de courage pour exiger:
- la démission de Préval et du CEP
- la mise en application recommandant la remise du Pouvoir au Président de la Cour de Cassation ou à défaut au vice-président et ainsi de suite au plus ancien juge, avec la mission d'organiser les élections dans un délai de 45 jours au moins ou 90 jours au plus.
- la rédaction en bonne et due forme d'un acte d'accusation étayé des preuves de fraudes électorales imputées au CEP sous la Gouverne de Préval et son dilettantisme coupable
- la mise en accusation de René Préval et de Gaillot Dorsainvil devant le Tribunal Pénal International.
 
Les Forces Vives de la Nation doivent collaborer avec l'Opposition pour fournir les preuves tangibles des fraudes électorales perpétrées au cours de la journée du dimanche 28 novembre 2010 et les préparatifs entrepris bien avant tels que:
- la distribution des armes aux partisans de l'INITE
- la circulation de faux bulletins au profit de Jude Célestin
- le trafic de cartes électorales.
 
René Préval n'est qu'un parvenu qui ne se comporte qu'en dictateur afin de compenser son déficit de personnalité et le vide abyssal de ses lacunes intellectuelles pour s'élever à la hauteur de sa tâche. Des jours plus sombres attendent le peuple haitien avec ces mandataires forrains. Pour éviter le pire, le Peuple Souverrain exige la démision inconditionnelle de Préval et la dissolution immédiate du CEP afin d'entreprendre de nouvelles initiatives républicaines favorables à tous.

Haiti : Un maire menace un journaliste dans la 2e ville du pays.

Fritz Joseph, Maire-adjoint de la ville du Cap-Haitien, accusé de meurtre sur la personne de James Johnson - un jeune de 15 ans, tué le 7 décembre 2010 - exerce des menaces sur le journaliste Jean-Roud Paul pour avoir rapporté la nouvelle sur Radio Vision 2000.

Le Conseil Communal de la ville du Cap-Haitien est connu pour plusieurs cas de violence sur des journalistes.

Cyrus Sibert, Réseau Citadelle
11 décembre 2010
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Présidentielle en Haïti : Michel Martelly et Mirlande Manigat refusent un nouveau décompte des voix.



Mirlande Manigat (G) et Michel Martelly (D), ont rejeté le vendredi 10 décembre 2010, la proposition d'un recomptage de voix.

Kena Betancur/ Reuters
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Par RFI

Pour tenter de dénouer la crise qui perdure en Haïti, et face aux soupçons de fraude, le Conseil électoral (CEP) a proposé un nouveau comptage de voix. « Je ne veux pas faire partie de ça », a déclaré Michel Martely, le candidat-chanteur, arrivé en troisième position derrière Jude Célestin, le candidat du pouvoir. C'est cette position qui est contestée par les partisans de Martelly. Une contestation étayée par le faible écart entre les deux candidats. Mirlande Manigat, arrivée en première position lors du premier tour a, elle aussi, refusé ce nouveau décompte.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

C'est un piège. Pour Michel Martelly, le recomptage proposé par le Conseil électoral provisoire n'est qu'une manipulation de plus du président René Préval pour placer son candidat Jude Célestin à la tête de l'Etat. Le chanteur populaire a annoncé avoir un gros problème avec cette commission spéciale car, selon lui, plus de 3 000 procès-verbaux frauduleux ont été pris en compte par l'autorité électorale. Il refuse donc cette mesure exceptionnelle et il n'est pas le seul.

Mirlande Manigat, arrivée en tête du premier tour du scrutin, ne veut pas non plus prendre part à cette procédure. Dans un communiqué fourni par ses avocats, la candidate de 70 ans a indiqué que, vu le flou qui entoure cette révision des procès-verbaux, elle regrette de ne pouvoir s'associer à une pareille démarche. Il est vrai que pour l'heure, on ne sait ni quand la commission va débuter son travail ni qui en seront les membres.

Ce refus des deux candidats d'opposition aggrave la situation car le Conseil électoral provisoire avait proposé cette commission exceptionnelle pour apaiser la situation, après trois jours de violences dans le pays.
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Paris soutient le recomptage des votes, veut que les 3 rivaux y soient "associés".

Haïti: La France a apporté vendredi son soutien au recomptage des voix du premier tour de l'élection présidentielle par le Conseil électoral haïtien, en demandant que les premiers trois candidats dont Mirlande Manigat, Jude Célestin et Michel Martelly, y soient "associés".

"La France soutient toute initiative pouvant contribuer au calme et à la sincérité du scrutin", a déclaré lors d'un point-presse régulier le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

Il a rappelé que cette vérification "célère et exceptionnelle", selon les termes de la Commission haïtienne, devait être effectuée en présence d'une commission mixte incluant outre les trois premiers candidats en lice, des observateurs et des partenaires de la communauté internationale (OEA et CARICOM notamment).

"L'association des trois premiers candidats à cette procédure est essentielle", a insisté M. Valero.

Selon les résultats préliminaires publié mardi, un deuxième tour devrait opposer Mirlande Manigat, arrivée en tête, au candidat du pouvoir Jude Célestin. Les partisans du chanteur populaire Michel Martelly, éliminé de justesse du second tour, sont à la tête de manifestations accusant le pouvoir de fraudes électorales au profit de Jude Célestin.

Bernard Valero a encore précisé que l'ambassade de France est "totalement mobilisée" et en contact avec tous les acteurs de la crise et partenaires internationaux (Mission de l'Onu en Haïti, Minustah, et pays du groupe des amis de Haïti).

Il était interrogé sur l'attitude française après que le Canada eut fermé "jusqu'à nouvel ordre" son ambassade en raison des violences.
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Haïti sera au coeur des discussions entre Clinton, Cannon et Espinoza au Québec.

Haïti: La situation post-électorale instable à Haïti devrait dominer l'ordre du jour d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'Amérique du Nord qui se tiendra lundi à Wakefield, au Québec.

Le ministre Lawrence Cannon présidera une très courte rencontre avec ses homologues Hillary Clinton et Patricia Espinosa, respectivement à la tête des diplomaties américaine et mexicaine.

Le troisième voyage de Mme Clinton au Canada cette année survient après une semaine de violences à Haïti, déclenchées par le scrutin présidentiel de dimanche dernier, qui n'a pas produit de clair gagnant.

«Il faut un gouvernement stable car rien ne peut fonctionner sans cela», a indiqué une source gouvernementale bien au fait des enjeux derrière la rencontre de lundi.

«Nous avons une inquiétude: beaucoup d'argent ont été envoyés à Haïti, et nous avons beaucoup de preuves que les sommes ne se rendent pas à bon port parce que plusieurs personnes vivent encore sous des tentes.»

Le ministre canadien des Affaires étrangères a communiqué avec le président haïtien René Préval et le premier ministre Jean-Max Bellerive vendredi, afin de réitérer les inquiétudes du Canada quant à l'instabilité et a plaidé en faveur d'un dépouillage judiciaire rapide des bulletins, selon cette même source.

Plus tôt cette année, au cours d'un sommet tenu à Montréal après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, Hillary Clinton avait souligné la nécessité d'une plus grande imputabilité des élus haïtiens, alors que la communauté internationale s'apprêtait à envoyer des milliards de dollars pour la reconstruction de l'île.

Cette rencontre avait ouvert la voie à une conférence internationale tenue au siège des Nations Unies et dans le cadre de laquelle près de 10 milliards $ avaient été promis en aide à long terme. Le gouvernement canadien avait alors annoncé une enveloppe supplémentaire de 400 millions $, qui venait s'ajouter aux 550 millions $ en aide bilatérale déjà prévus au budget fédéral.

Les Haïtiens se préparaient à vivre d'autres épisodes de violence, vendredi, alors que les différents candidats demandaient à leurs partisans de descendre dans les rues après un scrutin entaché par des accusations de fraude.

Des barricades ont été démantelées pendant la nuit de jeudi à vendredi, mais des montagnes de pneus incendiés crachaient leur fumée noire dans certaines parties de la ville et bloquaient le passage des véhicules. Les Haïtiens se sont précipités vers les magasins, ouverts pour la première fois en trois jours, afin de se constituer des provisions.

Des témoins ont affirmé qu'ils avaient vu un homme armé accompagné d'individus portant des vêtements identifiés au nom de Jude Célestin patrouiller à travers un bidonville près du palais national, jeudi, et tirer sur au moins une personne. Une personne a été tuée dans ce secteur, selon les médias locaux.

La Presse Canadienne
Ottawa
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vendredi 10 décembre 2010

Haïti - Élections : Le Conseil de sécurité appelle à mettre fin aux violences.

10/12/2010 18:06:15

 Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi tous les Haïtiens à mettre fin aux violences qui ont éclaté après l'annonce des résultats préliminaires des élections présidentielle et législatives du 28 novembre et s'est dit préoccupé par les accusations de fraude entourant ces élections.

« Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde inquiétude concernant les incidents violents qui ont suivi l'annonce des résultats préliminaires des élections. Ils ont appelé tous les candidats, leurs partisans, les partis politiques et autres acteurs politiques à rester calmes, à éviter de recourir à la violence ou à d'autres formes de provocation et à résoudre tous les différends électoraux grâce aux mécanismes légaux existants », selon une déclaration à la presse lue par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois décembre, la Représentante des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Susan Rice.

Mme Rice a lu cette déclaration à l'issue de consultations du Conseil au cours desquelles le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, a fait un exposé sur la situation en Haïti.

« Les membres du Conseil de sécurité ont souligné leur préoccupation concernant les accusations de fraude et ont exprimé leur forte détermination à soutenir des élections libres et justes et ont appelé toutes les forces politiques à faire en sorte que le résultat des élections reflète la volonté du peuple », ajoute la déclaration.

Le Conseil de sécurité a également appelé les autorités haïtiennes « à garantir un environnement calme et pacifique » et « la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) à continuer de fournir un soutien crucial dans ce domaine. » « Les membres du Conseil de sécurité soulignent également la responsabilité collective de tous les acteurs politiques haïtiens à préserver la stabilité acquise ces dernières années avec le soutien de la Minustah »

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour Haïti, Edmond Mulet, et son équipe sont en contact étroit avec toutes les parties prenantes en Haïti, a indiqué vendredi le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU. « M. Mulet a notamment eu des réunions et des consultations régulières avec le Président Préval, les candidats à la présidence, ainsi qu'avec les membres de la communauté internationale », a-t-il ajouté. Lors de ces échanges, le Représentant spécial a réitéré la détermination des Nations Unies à soutenir des élections libres et justes qui reflètent la volonté du peuple haïtien. Il a souligné que les résultats annoncés le 7 décembre n'étaient pas définitifs et a appelé tous les candidats à épuiser tous les recours légaux.

HL/ONU

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COMMUNIQUE #59 DU CEP: REACTIONS DE L'OBSERVATIONELECTORALE DE LA SOCIETE CIVILE D'HAITI.

NOTE DE PRESSE 10

Décembre 2010. 

Les Organisations signataires de la présente, engagées dans l'observation électorale  constatent avec satisfaction le crédit  que le peuple haïtien et les  instances qui suivent de près le déroulement des élections accordent à l'observation nationale indépendante. Elles constatent également la vigueur dont fait preuve le peuple haïtien dans la défense de son vote et de l'intégrité du processus électoral. 

La détermination de la population haïtienne à défendre ses droits  est aujourd'hui manifeste et ne laisse aucun doute à personne. Les organisations signataires estiment que  le moment est venu pour passer a la table de négociation, une négociation franche, honnête, qui considère les  intérêts de toutes les parties en présence mais aussi et surtout qui prend en compte le bien commun, le bien de notre nation, qui fait face aujourd'hui a des menaces d'une extrême gravité. 

Dans ce sens, elles prennent acte du communiqué du Conseil Electoral Provisoire faisant état de la création d'une commission mixte pour la vérification des procès verbaux.

Elles estiment toutefois que cette proposition ne suffit pas pour nous  conduire à une éventuelle sortie de crise. 

D'abord, le CEP ne peut seul décider d'une mesure qui sort du cadre légal. Toute disposition  de ce genre doit faire l'objet d'un dialogue, d'une concertation susceptible de déboucher sur un consensus suffisant, condition indispensable pour aboutir à des résultats acceptés par tous et pour une mise en œuvre réussie. La présence des observateurs nationaux est nécessaire dans le cadre de cette concertation. Les candidats et les partis politiques doivent aussi participer à ce dialogue et faire valoir leur point de vue. 

Par ailleurs, ces vérifications ne peuvent concerner uniquement les trois candidats à la présidence qui auraient recueilli le plus grand nombre de voix. Toutes les contestations doivent être entendues aussi bien pour les législatives que pour les présidentielles. 

Cette vérification doit enfin aller en profondeur et tenir compte de tous les facteurs qui au cours de la journée du scrutin, auraient pu altérer la volonté exprimée par les électeurs.        

Tout en présentant leurs sympathies à tous ceux qui d'une façon ou d' une autre ont été victimes au cours des récentes manifestations, les organisations signataires espèrent vivement que  tous ceux qui ont une responsabilité dans ce processus électoral, feront cette fois preuve de sagesse et de patriotisme et sauront placer le bien de la nation au dessus de leurs intérêts personnels.  

Suivent les signatures : Conseil National d'Observation Electorale : (CNO) 

Initiative de la Société Civile : (ISC) 

Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE) 

Réseau National De Défense des Droits Humains (RNDDH) 

Centre d'Education, de Recherches et d'actions en Sciences Sociales et pénales (CERESS) 

Mouvman Fanm Aktif Kafou (MOFKA)
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DECEMBER 10, 2010: DEPARTEMENT D'ETAT SUR HAITI

DECEMBER 10, 2010: DEPARTEMENT D'ETAT SUR HAITI

 

Daily Press Briefings : Daily Press Briefing - December 10, 2010


Philip J. Crowley
Assistant Secretary
Daily Press Briefing
Washington, DC
December 10, 2010

HAITI

This Electoral Process is Critical to the Future of Haiti / U.S. Committed to Support the Review Process / Will Judge Future Relationship by the Actions Haiti Undertakes / Believe Results of Process Can Lead to a Credible Election

QUESTION: Can I ask you a quick one on Haiti? Senator Leahy, who chairs, as you know, the Senate Appropriations foreign ops subcommittee, put out a statement this morning in which he calls for the United States to suspend direct aid to the central government of Haiti and visas for top officials and their immediate family members, so as to send a message that the United States squarely supports the Haitian people's rights to choose their leaders freely and fairly. Do you have – this is obviously a key player in Congress and on your budget. Do you have any sympathy for his call for suspending aid to the central government, and for not doing visas for members of the government and their families?

MR. CROWLEY: Well, let's focus on where we are now. We have – we're in the middle of an electoral process. This electoral process is critical to the future of Haiti. We have already publicly stated our significant concerns about the results that have been announced. There is a process underway. I think today is the last day to file formal complaints to challenge the results that have been announced.

And we are committed to support this review. It needs to be credible. The results that -- when these results are finalized, leading to a run-off election next month, the people of Haiti have to believe that these are the candidates that they have chosen, they haven't been chosen by the government behind closed doors.

This is a critical moment for Haiti . We are prepared to support Haiti. We are also sending a very clear message to the existing government that that this election has to be done properly, in accord with the wishes of the Haitian people. We will judge our future relationship by the actions that Haiti undertakes, but -- and we are committed to supporting this process. But let's wait until we see what happens first, and then we will judge the implications.

QUESTION: So you have no sympathy for Senator Leahy's –

MR. CROWLEY: Well, the Senator is outlining some actions that are, of course, within our purview. But let's get to the end of the electoral process, find out what actually happens, and then we will evaluate what the nature of our future support for Haiti should be.

QUESTION: Last one for me on this. You don't think, therefore, the exercise of this kind of pressure might be beneficial toward getting to a more credible outcome?

MR. CROWLEY: Well, again, there is an existing process ongoing within Haiti. The election is not done yet. I think it's premature for the United States to take this kind of action until we are convinced that the existing process cannot work. I think we are committed to try to help to make this process work. There is a lot at stake here, but we want to see the process unfold, and we believe that it can lead to a credible election result.



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Activités récentes:
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Haiti : De troublants résultats.

L'ex-première Dame Mirlande Manigat et Jude Célestin, protégé du président sortant René Préval, s'affronteront au second tour de l'élection présidentielle haïtienne. La rue gronde.

Yannick Vely (avec Reuters) - Parismatch.com

Le résultat du premier tour de l'élection présidentielle haïtienne a-t-il été arrangé ? La commission électorale a annoncé hier les noms des deux candidats soumis à un second tour, envisagé le 16 janvier prochain, soit quatre jours après le premier «anniversaire» du tremblement de terre qui a endeuillé chaque famille haïtienne. L'ex-première Dame Mirlande Manigat est arrivée en tête, avec 31,37% des voix exprimées au premier tour, le 28 novembre. Elle devance Jude Célestin, octroyé de 22,48% des suffrages, selon les résultats lus à la presse par Richard Dumel Thibault, porte-parole du Conseil électoral provisoire. Troisième et donc dindon de la farce électorale selon lui, le chanteur Michel Martelly, figure très populaire à Port-au-Prince, n'a recueilli que 21,84% des suffrages exprimés. Un peu plus de 6000 voix le sépare de Jude Célestin.

Ce dernier avait d'ailleurs anticipé sa défaite électorale en accusant le président sortant, René Préval, d'avoir «volé l'élection» par une fraude massive et la corruption du Conseil électoral provisoire, l'instance officielle chargée d'annoncer ce mardi les résultats. Dès l'annonce, ses partisans ont érigé des barricades dans le quartier de Pétionville et dans un camp de sinistrés du séisme du 12 janvier, près du palais présidentiel. Des policiers sont intervenus et des coups de feu ont retenti à Port-au-Prince, la capitale, sans que l'on ne connaisse un premier bilan chiffré des victimes, si victimes il y a.

Des fraudes avérées

Il faut dire que Michel Martelly n'est pas le seul à douter de la véracité des résultats annoncés. L'ambassade des États-Unis a elle-même émis des doutes sur ces chiffres, qui ne sont, selon elle, pas conformes au décompte auquel «de nombreux observateurs locaux et étrangers ont assisté». «Les Etats-Unis, en collaboration avec les partenaires internationaux d'Haïti, sont favorables à un examen complet des irrégularités pour faire en sorte que les résultats électoraux soient conformes à la volonté exprimée dans les urnes par le peuple haïtien», explique-t-elle dans un communiqué.

Malgré la présence de près de 12 000 casques bleus de la Minustah (Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti), de nombreux troubles ont émaillé la campagne des 18 candidats au premier tour. «La phase à venir du processus électoral requiert un climat de paix et de sérénité», avait souligné dans un communiqué la mission d'observation des élections commune à l'Organisation des États américains (OAS) et à la Communauté des Caraïbes (Caricom), regrettant «les irrégularités, la désorganisation ainsi que les actes de vandalisme et de violence qui ont émaillé la journée de vote», la mission OAS-Caricom a jusqu'ici cautionné avec mesure l'ensemble du processus électoral.

Les jours prochains seront donc décisifs quant à l'avenir démocratique d'un pays sinistré.
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