Mirlande Manigat (G) et Michel Martelly (D), ont rejeté le vendredi 10 décembre 2010, la proposition d'un recomptage de voix.
Kena Betancur/ Reuters
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Par RFI
Pour tenter de dénouer la crise qui perdure en Haïti, et face aux soupçons de fraude, le Conseil électoral (CEP) a proposé un nouveau comptage de voix. « Je ne veux pas faire partie de ça », a déclaré Michel Martely, le candidat-chanteur, arrivé en troisième position derrière Jude Célestin, le candidat du pouvoir. C'est cette position qui est contestée par les partisans de Martelly. Une contestation étayée par le faible écart entre les deux candidats. Mirlande Manigat, arrivée en première position lors du premier tour a, elle aussi, refusé ce nouveau décompte.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
C'est un piège. Pour Michel Martelly, le recomptage proposé par le Conseil électoral provisoire n'est qu'une manipulation de plus du président René Préval pour placer son candidat Jude Célestin à la tête de l'Etat. Le chanteur populaire a annoncé avoir un gros problème avec cette commission spéciale car, selon lui, plus de 3 000 procès-verbaux frauduleux ont été pris en compte par l'autorité électorale. Il refuse donc cette mesure exceptionnelle et il n'est pas le seul.
Mirlande Manigat, arrivée en tête du premier tour du scrutin, ne veut pas non plus prendre part à cette procédure. Dans un communiqué fourni par ses avocats, la candidate de 70 ans a indiqué que, vu le flou qui entoure cette révision des procès-verbaux, elle regrette de ne pouvoir s'associer à une pareille démarche. Il est vrai que pour l'heure, on ne sait ni quand la commission va débuter son travail ni qui en seront les membres.
Ce refus des deux candidats d'opposition aggrave la situation car le Conseil électoral provisoire avait proposé cette commission exceptionnelle pour apaiser la situation, après trois jours de violences dans le pays.
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