Ce n'est pas la première fois que Préval fait pression sur un Conseil Électoral pour manipuler les résultats d'un scrutin. En 2000, il avait forcé Léon Manus, Président du conseil électoral d'alors, a s'exiler. Cette nouvelle crise créée par les dénonciations des résultats des élections Présidentielles et législatives publiés le mardi 7 décembre dernier est une preuve que l'homme n'a pas changé.
De plus, les déclarations du Sénateur Joseph Lambert appelant les partisans de la Plate-Forme présidentielle a se mobiliser pour l'élection au premier tour de leur candidat Jude Célestin est un signal que le pouvoir est prêt a aller jusqu'au bout, une fuite en avant. La communauté internationale avec ses approches relativistes, ne peut, en aucun cas, représenter une garantie pour la poursuite du processus "électoral".
Il est clair qu'on ne peut pas organiser des élections crédibles avec le pouvoir en place.(http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/12/peut-on-organiser-des-elections.html)
Le Parti INITE étant contrôlé par des criminels, des trafiquants de drogue et des gangs criminels, les Élections qui leur permettront de garder le pouvoir, donc de garantir leur impunité, constituent une affaire de vie ou de mort. L'enjeux est de taille. Il y a aussi l'argent de la reconstruction qui les aidera a blanchir leur argent sale. Préval et ses hommes, en aucun cas, n'accepteront pas qu'une personne extérieur du gang soit en possession du pouvoir d'Etat.
Avec un tel niveau de corruption et de criminalisation du pouvoir politique haïtien au profit de l'INITE, il est impensable que des experts politiques du RDNP accepteront de continuer dans un processus électoral pour lequel le résultat est connu d'avance.
Le Président de la République étant affaibli par le refus de la communauté internationale de valider ses dernières fraudes électorales; par la décision du secteur des affaires représenté par le Forum économique de lui tourner le dos en rejetant catégoriquement les résultats du CEP, tout en signifiant clairement que Manigat et Martelly sont au second tour; par la mobilisation souvent violente des dizaines de milliers de partisans de Martelly; par les critiques de la presse internationale; par le comportement non partisan et souvent timide de la Police et de la Minustah; par ce communiqué du CEP créant une commission de vérification des procès-verbaux; il ne reste qu'une goutte d'eau.
Madame Manigat doit se dire dans l'attente du rétablissement d'un climat de confiance pour aller au second tour. Un climat de confiance qui passe par une enquête approfondie sur les fraudes électorales, un changement au niveau du CEP, elle ne devrait pas écarter le départ - avant ou après le 7 février 2011- du Président René Préval.
"Nul ne peut profiter de ses erreurs". Le régime en place ne doit pas survivre a ces fraudes massives.
Aussi, les candidats du groupe des douze devront se rallier dans une alliance avec Mirlande Manigat et Michel Martelly pour supporter cette position. Cela ne sert a rien de continuer les petites initiatives personnelles. L'objectif qu'il faut viser est le rétablissement de l'Ordre démocratique sans lequel ils ne pourront plus évoluer. Ils doivent faire preuve de grandeur et de dépassement de soi. De plus, avec la réforme Constitutionnelle annoncée, il se pourrait qu'il y ait de nouvelles élections générales dans un ou deux ans. Il faudra négocier une normalisation du processus démocratique par des consensus et des sacrifices de part et d'autre.
Mirlande Manigat ne doit pas sous-estimer Préval. Le chef de l'Etat a déclaré a un ami: Je ne suis pas aussi lâche que Jean-Bertrand Aristide. Je suis prêt a mourir comme Allende. Les américains ne me font pas peur avec leurs sanctions." Donc, il ira jusqu'au bout.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
10 décembre 2010
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