Haïti-Elections-Crise Mirlande Manigat hausse le ton : pas de second tour à trois, ni un tour unique à 17. Optimiste et ferme, la candidate du RDNP s'accroche aux dispositions constitutionnelles sur les modalités du second tour et refuse toute "solution politique imposée" ; elle se moque du projet mort-né de création d'une commission de vérification des résultats du scrutin controversé du 28 novembre, dément l'arrivée de deux nouvelles missions techniques de l'OEA, annonce le début du compte à rebours pour Préval et prédit des changements importants en matière de gouvernance dès son accession, dit-elle, à la Présidence vendredi 17 décembre 2010, La candidate démocrate-chrétienne Mirlande Hyppolite Manigat, arrivée en tête du premier tour des présidentielles contestées du 28 novembre, est passée à l'offensive vendredi en écartant deux des scénarii évoqués ces derniers jours pour sortir Haïti de la crise post-électorale : un deuxième tour entre les trois concurrents les mieux placés ou un tour unique avec les 17 prétendants en lice. S'arc-boutant aux prescrits de la constitution pour tenter de marquer son territoire, la dirigeante du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) a prévenu qu'elle n'accepterait pas de s'associer à une recherche de compromis politique contraire à la loi. "Devan devan nèt (le leader tient sa place)", a lancé lors d'une conférence de presse Mme Manigat en s'appropriant une expression créole très populaire. En clair, elle est prête à affronter au second tour, prévu le 16 janvier, un seul adversaire, mais pas deux. Parlant de manière très nuancée et sans nommer ses deux principaux rivaux, le représentant du pouvoir, Jude Célestin et le chanteur Michel Martelly, respectivement deuxième et troisième (selon les résultats préliminaires), la candidate a rappelé que, dans sa diversité, "le peuple savait pour qui il avait voté" et a suggéré que dans une compétition le second pouvait toujours se retirer au profit de son dauphin. Dans la foulée, l'épouse de l'ancien Président Leslie Manigat (fév-juin 1988) a remercié vivement ses électeurs qui, croit-elle, sont nettement supérieurs aux 337.000 voix qui lui ont été attribuées officiellement avec un score de 31%. "Je ne veux pas qu'on m'impose une solution politique", a poursuivi la constitutionnaliste sur un ton ferme avant d'indiquer qu'en tant que citoyenne soucieuse d'aider le pays à trouver une issue à l'impasse actuelle elle restait "ouverte à d'autres propositions plus proches de la constitution". D'autre part, Mirlande Manigat a souligné s'être opposée à toute éventuelle sanction contre ses rivaux Michel Martelly (Repons Peyizan) et Charles-Henri Baker (RESPE). Les deux hommes avaient largement enfreint les dispositions de la loi électorale en se pavanant dans les rues à la tête d'une foule de plusieurs milliers de manifestants déchaînés, le jour du scrutin avant même la fermeture des bureaux de vote. La secrétaire générale du RDNP révèle avoir été contactée par deux ambassadeurs en poste à Port-au-Prince qui voulaient avoir son avis sur cette affaire devenue alors préoccupante. Sur un autre plan, elle confirme son refus d'intégrer la commission multipartite dont le Conseil électoral avait annoncé la création en vue de vérifier les résultats des élections à l'origine de violentes manifestations de rue. Désignant implicitement le candidat de la plateforme présidentielle INITE, Jude Célestin, comme l'unique bénéficiaire des fraudes massives ayant marqué la journée électorale, la juriste déclare qu'on cherchait à la porter à entériner les opérations de bourrage d'urnes et le comptage des procès-verbaux rédigés sur mesure, mais de manière grossière. A ce propos, le secrétaire général adjoint de l'OEA, Albert Ramdin, aurait confié à Mirlande Manigat, lors d'une rencontre, que l'organisation régionale n'a pas dépêché deux missions techniques en Haïti pour superviser le recomptage des voix contrairement à une annonce officielle de la Présidence. Enfin, l'incontournable sujet d'actualité de cette fin de semaine a été abordée lors de la conférence de presse, la comparution au parquet de Port-au-Prince sous l'accusation d'association de malfaiteurs de Patrice Dumont, journaliste sportif et surtout porte-parole de la campagne de Mme Manigat. Celle-ci a déploré le "montage politique" dont a été victime son ami et collaborateur soupçonné d'avoir planifié l'incendie des locaux de la Télévision nationale. Egalement visé dans cette affaire sordide, le RDNP n'entend point se laisser intimider, assure la responsable politique. "Il ne reste plus au Président René Préval que 52 jours à passer au pouvoir avant de partir le 7 février. Et à compter de cette date, avec mon arrivée à la Présidence, les choses vont changer", affirme Mirlande Manigat qui a souhaité que dans l'intervalle ceux qui commettent des abus de pouvoir se ressaisissent. La candidate démocrate-chrétienne s'est adressée à la presse entourée, à son bureau, de son état-major de campagne composé des parlementaires du COREH et des dirigeants et alliés du RDNP. spp/Radio Kiskeya ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
dimanche 19 décembre 2010
Mirlande Manigat hausse le ton : pas de second tour à trois, ni un tour unique à 17.
Le RNDDH dénonce l’instrumentalisation du système judiciaire par le pouvoir politique après les élections.
Haiti-Elections Le RNDDH dénonce l'instrumentalisation du système judiciaire par le pouvoir politique après les élections L'organisme des droits humains réclame la fin des persécutions politiques samedi 18 décembre 2010, Le pouvoir en place passe à l'offensive en mobilisant l'appareil judiciaire haïtien Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) constate que l'appareil judiciaire est, depuis quelques jours, mis en branle dans plusieurs régions du pays dans le but de réprimer les auteurs présumés des actes de violence électorale enregistrés le 28 novembre 2010 et au lendemain de la publication des résultats des élections. Le RNDDH, toujours favorable à la lutte contre l'impunité, ne peut et ne saurait s'opposer à des actions tendant véritablement à punir les auteurs d'infractions à la Loi pénale et à la Loi électorale. Cependant, le RNDDH est profondément préoccupé par le caractère sélectif des actions entreprises. Les actes de poursuite ne concernent jusqu'ici que des candidats de l'opposition admis à se présenter au second tour et leurs partisans ou sympathisants. En effet, si les candidats de la plateforme politique du pouvoir, impliqués activement dans beaucoup d'actes de violence enregistrés le jour du scrutin ne sont toujours pas inquiétés et ne font l'objet d'aucune sorte de poursuite, il est évident que depuis près d'une semaine, des partisans et sympathisants des candidats de l'opposition agréés pour le second tour des élections ainsi que ces candidats eux-mêmes, font l'objet d'actes d'intimidation, de menaces, d'invitations, d'arrestations et de poursuites judiciaires. Citons quelques cas portés à la connaissance du RNDDH. 1. Le candidat à la députation sous la bannière de la plateforme ALTERNATIVE pour la première circonscription d'Aquin, Jean Robert BOSSE ainsi que plusieurs de ses proches dont Bellegarde FRANÇOIS, Edras FELICIN, Samson Fils FELICIN, Elton LEDITON, Sobner PAUL, sont sous le coup d'un mandat d'amener émis par le Commissaire du Gouvernement Près le Tribunal de Première Instance d'Aquin, Me Saint Julien CHERIMOND pour Association de malfaiteurs. Des patrouilles policières ainsi que des groupes d'individus armés, composés entre autres du coordonnateur du Conseil d'Administration de la première Section Communale d'Aquin, Appolon HYPPOLITE, de Jojo, de Ti Manno et de Ronald ainsi connus, tous travaillant ouvertement pour le compte du candidat à la députation, Emmanuel Fritz Gérald BOURJOLLY sous la bannière de la plateforme présidentielle INITE, recherchent activement le candidat Jean Robert BOSSE et ses proches susmentionnés. Ces derniers sont contraints de se mettre à couvert. Pourtant, selon les observations du RNDDH, les graves incidents survenus à Aquin le jour du scrutin seraient plutôt l'oeuvre des partisans armés de la plateforme INITE. 2. A Marchand Dessalines, plusieurs partisans de Gracia DELVA, candidat à la députation admis au second tour des élections sous la bannière du parti politique LAVNI, sont arrêtés et traduits au correctionnel sur ordre du Commissaire du Gouvernement de Saint-Marc, Me Cina BERNADIN. Ce dernier agit suivant les instructions de Charles SUFFRARD, son supérieur hiérarchique, représentant de la plateforme INITE dans l'Artibonite et membre du cabinet particulier du Président de la République. 3. Dans la circonscription de Plaisance, Jean Baptiste RENAUD et Ducheine FRANKLIN, respectivement candidats à la députation sous les bannières des partis politiques KONBIT et ANSANM NOU FÒ ainsi que leurs partisans et sympathisants ont pris le maquis en raison du fait que le Juge de Paix, Pierre MAXIME, ait émis un mandat d'amener à leur encontre sous le chef d'accusation d'association de malfaiteurs. 4. Dans la commune de la Grande Rivière du Nord, des partisans du pouvoir en place se sont rassemblés autour d'un groupe armé dénommé Lame Zo Reken, composé de Inopère CHARLES alias Pitopè, Raoul SAINT JUSTE, Wilner CHERELUS alias Bòkò, Tèton et Sonson ainsi connus. Lame Zo Reken, dont le fief est localisé à Baz 50, Anba Bouk, a à sa tête l'agent I Garry LORMEUS et est supportée par le vice-délégué de l'Arrondissement de la Grande Rivière du Nord, Denis PHILIPPE et par le candidat à la députation du parti au pouvoir pour la circonscription Grande Rivière du Nord / Bahon, Occinjac BENJAMIN. Depuis le 28 novembre 2010, un climat de terreur est installé dans cette commune par les membres de cette armée au point que même les activités scolaires y ont été paralysées ce, jusqu'au mardi 14 décembre 2010. Aujourd'hui, plusieurs membres de cette armée assurent la sécurité du bâtiment logeant le Bureau Electoral Communal (BEC) de la Grande Rivière du Nord. 5. A Port-au-Prince, le professeur, journaliste et entraineur de football bien connu, Pierre Paul Patrice DUMOND est invité par le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, le 16 décembre 2010, à répondre des allégations d'Association de malfaiteurs et de Tentative d'incendie de la Télévision Nationale D'Haïti (TNH). Il lui est reproché sa participation présumée à une réunion qui serait organisée le 12 décembre 2010 à Delmas 22 en vue d'incendier la TNH. Pierre Paul Patrice DUMOND est responsable de communication de la campagne de Mirlande Hyppolite MANIGAT, candidate en ballotage favorable pour les présidentielles sous la bannière du RASSEMBLEMENT DES DEMOCRATES NATIONAUX PROGRESSISTES (RDNP), pour avoir obtenu le plus grand nombre de voix sur l'ensemble du territoire national au cours des élections du 28 novembre 2010. 6. Maxime MENARD, candidat à la députation pour la circonscription de Saint Michel de l'Attalaye / Marmelade, sous la bannière du parti politique AYITI AN AKSYON (AAA) et (4) de ses proches savoir, Yves VILON, Roland DUPITON alias Diapòt, Rony CHARLES et Michelet ANTOINE sont arrêtés le 2 décembre 2010 et détenus au Commissariat des Gonaïves sous le chef d'accusation d'incendie du Tribunal de Paix de Saint Michel de l'Attalaye survenu dans la nuit du 1er au 2 décembre 2010. 7. Me Jean Robert TAXIL, Conseiller Juridique du Bureau Electoral Départemental (BED) du Sud, proche de la plateforme présidentielle INITE est nommé Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance des Cayes dans l'objectif avoué de s'en prendre aux opposants du Pouvoir en place, sous couvert des violences graves et inacceptables survenues aux Cayes après la publication des résultats des élections du 28 novembre 2010. Le nouveau Commissaire est pourtant sous le coup d'une sanction disciplinaire du Conseil de l'Ordre des Avocats des Cayes pour conduite incorrecte dans l'exercice de la profession d'avocat. Sa nomination rentre dans le cadre d'une série de nominations, de transferts et de révocations orchestrée par le Pouvoir en place, au sein des institutions judiciaire et policière ce, depuis l'annonce des élections. Le RNDDH constate que ces actes susmentionnés surviennent après la publication des résultats du scrutin du 28 novembre 2010 par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) et sont réalisés dans le but évident de saper, chez certaines personnalités politiques haïtiennes, toute velléité de prendre part à la campagne électorale à venir pour le second tour du scrutin. Le RNDDH déplore que le gouvernement Préval / Bellerive, activement impliqué dans la campagne électorale du parti au pouvoir utilise les institutions policière et judiciaire à des fins politiques. Le RNDDH croit que les Commissaires du Gouvernement et Juges de Paix ne doivent pas se ranger aux côtés des fauteurs de troubles pour imposer, par une utilisation malsaine de la Loi, le silence aux candidats de l'opposition, habilités à prendre part au second tour des élections ainsi qu'à leurs partisans et sympathisants. Les partisans et candidats du parti au pouvoir ne doivent pas non plus continuer à bénéficier de l'impunité officielle pour semer la peur au sein de la population et en tirer avantage. Le RNDDH estime que tous ceux qui sont effectivement impliqués dans des actes de violence électorale et postélectorale doivent être poursuivis ce, dans le cadre d'une justice indépendante, saine et impartiale car à date, les principaux auteurs des actes de violence et de fraudes massives enregistrés lors des joutes électorales du 28 novembre 2010, identifiés pour la plupart, ne sont nullement inquiétés. Ceci porte à croire qu'il s'agit là de persécutions politiques orientées vers les candidats de l'opposition, agréés pour le second tour des élections. Le RNDDH condamne avec véhémence l'utilisation de l'appareil judiciaire à des fins politiques et souligne que la justice ne doit ni être asservie, ni représenter une arme au service du pouvoir politique en place pour contraindre au silence les opposants politiques. Le RNDDH enjoint le gouvernement Préval / Bellerive à mettre un terme à ces actes de persécutions politiques qui constituent en soi une atteinte aux droits politiques des citoyens et aux libertés proclamés par la Constitution de 1987 et consacrés par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques et la Convention Américaine relative aux Droits de l'Homme. [RNDDH, Port-au-Prince, le 17 décembre 2010]. "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
L’OEA obtient le gel de la proclamation des résultats des présidentielles.
Haïti-Elections-Crise L'OEA obtient le gel de la proclamation des résultats des présidentiellesUne exigence acceptée par le Président René Préval pour faciliter l'arrivée des deux missions techniques de l'organisation régionale officiellement venues aider à sortir Haïti de l'impasse politique post-électorale samedi 18 décembre 2010, Le Secrétaire général de l'Organisation des Etats américains, José Miguel Insulza, a demandé et obtenu du Président René Préval l'arrêt du processus de proclamation des résultats définitifs des présidentielles contestées du 28 novembre jusqu'à la vérification des procès-verbaux, a annoncé l'OEA à Washington. "M. Insulza a discuté avec le Président Préval et demandé un report de l'annonce des résultats définitifs du premier tour", a fait savoir le numéro deux de l'organisation hémisphérique, Albert Ramdin. Après le traitement des contestations par le tribunal électoral, ces résultats devaient être proclamés le 20 décembre (lundi prochain) avant la tenue éventuelle d'un second tour le 16 janvier entre Mirlande Manigat, arrivée en tête avec 31% des voix, et le candidat du pouvoir, Jude Célestin. Dans une interview à l'AFP, M. Ramdin précise que "le président Préval a dit qu'il était d'accord pour demander au Conseil électoral provisoire de ne pas annoncer de résultats tant que l'OEA n'avait pas participé au processus de vérification des résultats". En préparation, la mission de recomptage des voix et ses équipes techniques pourraient arriver à Port-au-Prince au début de la semaine prochaine. Le report de l'annonce des résultats définitifs du scrutin entaché de fraudes et de graves irrégularités était une condition sine qua non pour le déploiement des experts de l'OEA, affirme le secrétaire général de l'organisation. "Cela n'a pas de sens de vérifier les résultats si ces derniers sont déjà définitifs", a indiqué Albert Ramdin. Vendredi, la candidate démocrate-chrétienne Mirlande Manigat avait qualifié de "projet mort-né" la création annoncée par le CEP de la commission de vérification des procès-verbaux qu'elle a refusé d'intégrer. Tout comme son rival Michel Martelly, troisième selon les résultats préliminaires tout juste derrière Jude Célestin. Protestant contre l'élimination du chanteur au premier tour, ses partisans avaient violemment manifesté la semaine dernière et paralysé pendant trois jours plusieurs villes importantes du pays. spp/Radio Kiskeya "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
samedi 18 décembre 2010
Note de Cyrus Sibert, Réseau Citadelle.
Je remercie tous les internautes qui pensent à moi. Je ne veux pas commenter mon travail qui est une contribution citoyenne désintéressée à l'avancement de mon pays. Je souffre de voir, qu'au 21e siècle, il y a toujours des dirigeants qui préfèrent hypothéquer le destin de la nation, affaiblissant notre patrie sur la scène internationale, par souci de faire main basse sur le pouvoir. J'en profite pour condamner les persécutions faites contre Patrice Dumont par le pouvoir en place. Finalement, je suis actuellement à Washington. Je voyage en direction de Connecticut pour assister au jugement de Douglas Perlitz qui se tiendra le mardi 21 décembre 2010 a 10 heures A.M. Je suis très heureux de l'accueil des amis et supporteurs qui d'ailleurs m'ont aidé à financer le voyage. Cyrus Sibert, Réseau Citadelle 18 décembre 2010 www.reseaucitadelle.blogspot.com ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
vendredi 17 décembre 2010
LE FIASCO ÉLECTORAL DU 28 NOVEMBRE 2010 : PROPOSITION RÉALISTE POUR UNE SORTIE DE CRISE RESPONSABLE. Par Rodople Henri Boulos et Irvelt Chery.
L'impasse électorale du 28 novembre 2010 résulte de la mise en œuvre d'un plan de confiscation de la souveraineté populaire par l'équipe au pouvoir. En effet, le président René Garcia Préval et son parti Inite, de concert avec les membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP), bénéficiant de la complicité de quelques représentants influents de la communauté internationale, ont décidé, de façon délibérée, de contrôler systématiquement la machine électorale. Les prétendues failles techniques ou défaillances institutionnelles dont parle la conseillère électorale Ginette Chérubin, sont la matérialisation du projet du président Préval visant à atteindre un taux de participation populaire ne dépassant pas 20 % des citoyens désirant voter. Ainsi, 75 % des personnes qui sont allées remplir leur devoir civique ont été empêchées de le faire le 28 novembre 2010. La terrible journée électorale du 28 novembre 2010 a été précédée de nomination de délégués et de vice-délégués, de révocation de juges de paix, de commissaires du gouvernement, de transfert d'officiers de police non inféodés au parti Inite et leur remplacement par des partisans zélés du président Préval. Aussi le président Préval et Inite ont-ils mis en place le dispositif assurant l'impunité totale aux auteurs du kidnapping électoral du 28 novembre 2010.
Des urnes remplies et scellées l'avant-veille et la veille, des centres de vote contrôlés par des hommes armés, des mandataires et des juges de paix du parti Inite, tel a été le décor impressionnant et impensable du naufrage électoral macabre du 28 novembre 2010 qui n'a rien à envier aux scenarii de politique fiction les plus grotesques.
Vu le rôle majeur joué par le président René Garcia Préval, les barons d'Inite, des senateurs Joseph Lambert et Rodolf Joazil et l'ensemble des membres du CEP, des représentants de la communauté internationale tels que Edmond Mulet, José Miguel Insulza, Collin Granderson et Perceval J. Patterson dans ce fiasco électoral, ils doivent être écartés de la gestion de la crise. En conséquence, une Commission d'enquête indépendante devrait être mise sur pied dans le plus bref délai afin d'évaluer le processus électoral au niveau législatif et présidentiel. Le rapport final une fois soumis, les responsables de ce crime de lèse-souveraineté populaire et de lèse-démocratie seraient poursuivis conformément à la loi par devant les tribunaux nationaux et internationaux en vue d'éviter la répétition de pareils crimes dans le futur.
La formation d'un nouveau Conseil Électoral Provisoire composé de personnalités indépendantes et crédibles ainsi que la nomination d'un Directeur général honnête et compétent permettront, cette fois, la réalisation d'élections libres, transparentes et démocratiques après le départ du président René Garcia Préval. Le gouvernement du Premier ministre Jean Max Bellerive resterait en fonction jusqu'à l'installation de la 49e Législature et l'investiture du nouveau président démocratiquement élu.
Fait à Port-au-Prince, le 16 décembre 2010
Sénateur Rudolph Henri BOULOS
Sénateur Irvelt CHÉRY
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel
US will pay for Haitian vote fraud haitian trth.com
US will pay for Haitian vote fraud
December 15, 2010
By
Brian Concannon Jr. and Jeena Shah-
THE DECISION last Thursday to recount the votes in Haiti’s disputed elections is like rearranging the chairs on the Titanic. As this week’s continued protests demonstrate, it will not avoid the catastrophe. Resolving Haiti’s election woes requires the financial backers of the flawed election process — especially the United States — to reverse course and insist on new, inclusive elections run by a new, inclusive electoral council.
Haitian voters see the fraud and disorganization of the Nov. 28 election as part of a long campaign to reduce competition to President René Préval’s INITE party in both presidential and legislative elections. The Provisional Electoral Council, which ran the election, was hand-picked by Préval, and excluded 15 political parties from the legislative elections, including Haiti’s most popular, Fanmi Lavalas, whose leader, former president Jean-Bertrand Aristide, remains in forced exile. The electoral council also excluded 15 candidates from the presidential race without issuing a comprehensive explanation. During the months preceding the elections, Haitians complained about the voter registration program. In the end, over 100,000 voters who had registered did not receive their voting cards. More than 75 percent of voters with cards stayed home on election day.
The current crisis was widely predicted. In October, 45 members of the US House of Representatives warned Secretary of State Hillary Clinton that US support for flawed elections “will come back to haunt the international community’’ by generating unrest and threatening the implementation of earthquake reconstruction projects. According to a cable released by WikiLeaks, even the US ambassador to Haiti described Préval as “orchestrating’’ the election to choose his successor. The Obama administration, along with the United Nations and other allies, dismissed these warnings and the mounting evidence of unfairness, and invested their prestige, influence, and $30 million in the elections. As the WikiLeaks cable explained, US officials held their noses and supported Préval because they believed he was “indispensable’’ to Haiti and a good ally to the United States.
If the results from the election stand, the protests may be just the beginning. No matter who emerges victorious from the counting and negotiating, Haiti will be saddled with a president and Parliament chosen by a restricted group of voters from a restricted list of candidates.
The Haitian people will not accept such a government any more than the American people would. They will keep taking to the streets and confronting the government’s police and UN peacekeepers. Protests and suppression of protests may engender more violence, and render Haiti ungovernable for the five-year presidential term.
US support for Haiti’s flawed elections was also a bad decision for US taxpayers. Our government has sent hundreds of millions to Haiti to respond to the earthquake and has promised billions more. But this money may be wasted without a legitimate, respected government in place.
The “realists’’ say that the first round of Haiti’s elections, no matter how flawed, are done and that there is no money for a do-over. The $30 million election pricetag is a lot of money in poor Haiti, but a small price to pay to avoid wasting the $11 billion promised for earthquake reconstruction.
The Obama administration can avoid an expensive, five-year-long disaster in Haiti, but only if it takes forceful action that addresses the roots of the current crisis. The administration should first announce that it will not provide any further financial support to the current Electoral Council or to any government resulting from this council’s elections. It should then offer to support new elections under a new, credible electoral council, as long as all qualified parties are allowed to participate and all political exiles are allowed to return to Haiti. Haitian voters have suffered enough the past year and deserve nothing less.
This entry was posted on December 15, 2010 at 8:56 pm and is filed under Elections, Govt Incompentece. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed.
jeudi 16 décembre 2010
Que se passe-t-il entre Préval et Clinton ?
La femme qui a pris la parole à Saint Domingue à la fin de la réunion au nom du Gouvernement eut à dire que le Gouvernement est acculé et placé en position pour uniquement confirmer officiellement devant le monde entier les projets décidés et actions entreprises dans le cadre de la Reconstruction. En effet, les compagnies sont choisies sans appel d'offres, les montants sont fixés et décaissés à l'insu et sans le consentement du Gouvernement, les projets sont déterminés suivant les grés des compagnies choisies par les décideurs hauts placés du CICRH (entre autres, Bill Clinton) et autres faits saillants relatifs à la Reconstruction sont dénoncés.
Sitôt rentré en Haïti Bill Clinton eut à déclarer que le Président Préval a pris une bonne solution tendant à résoudre la crise électorale à savoir, la demande auprès de l'OEA et l'ONU (institutions déjà décriées après les élections) d'envoyer deux commissions. Ces commissions dites techniques devront travailler au niveau du centre de tabulation pour une sortie définitive et juste des résultats. Cette déclaration prend le contre-pied des précédentes déclarations de l'Ambassadeur Américain et du Département d'État Américain dirigé par la femme de Bill Clinton.
Pourquoi cette déclaration et prise de décision de Clinton ? Est-il pris en échec (attendant mat) par Préval suite à la déclaration du Gouvernement relatif au CICRH. Existe-t-il une menace à l'encontre de Clinton ?
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel
Mirlande Manigat culpabilise le CEP dans la crise post-électorale.
Celle qui a remporté le premier tour contesté du scrutin présidentiel serait prête, si elle succède à René Préval, à partager le pouvoir avec d'autres partis et à chercher un accord avec les partisans de ses principaux rivaux, Jude Célestin et Michel Martelly
mardi 14 décembre 2010,
Radio Kiskeya
La candidate Mirlande Manigat, vainqueure du premier tour des présidentielles très controversées du 28 novembre, a attribué la détérioration de la situation post-électorale à une "crise de confiance" de la population vis-à-vis du Conseil électoral et s'est déclarée prête à gouverner avec d'autres partis en cas de victoire.
"Maintenant, nous sommes dans une situation qui n'a aucun type de relation ni avec la constitution, ni avec la loi électorale", a fait remarquer dans une interview à AP la démocrate-chrétienne avant de poursuivre "j'aimerais voir mon pays s'orienter vers une véritable démocratie et personnellement toute cette situation me préoccupe".
Consciente de la potentielle atmosphère de crise dans laquelle elle pourrait accéder au pouvoir, si elle devait l'emporter, Mme Manigat se montre disposée à trouver un accord avec les partisans de ses rivaux Jude Célestin et Michel Martelly. Un tel pacte n'impliquerait pas nécessairement les deux candidats eux-mêmes, souligne-t-elle.
Très critique envers le CEP, la secrétaire générale du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes croit qu'il souffre d'un déficit de crédibilité aujourd'hui presqu'insurmontable.
"Personne n'a confiance dans le CEP. Personne en Haïti", dit-elle expliquant les raisons pour lesquelles elle a refusé d'intégrer la commission chargée de vérifier les résultats des élections.
"Je ne pouvais pas accepter cette proposition, il n'y avait aucune précision sur le lieu de rencontre de la commission, ses modalités de fonctionnement, sa composition, etc, etc".
Mirlande Manigat ne cache pas non plus sa surprise d'avoir été invitée à rejoindre la commission par courrier électronique. L'e-mail lui a été envoyé sur son compte universitaire à cinq heures du matin, déplore la professeure de droit constitutionnel.
"Dans mon opinion, ça a été une mauvaise manière de communiquer avec quelqu'un qui est une candidate et potentiellement la prochaine Présidente d'Haïti", a jugé Mme Manigat qui a recueilli 31% des voix au premier tour d'un scrutin présidentiel dont l'organisation chaotique, le 28 novembre, a précipité le pays dans une grave crise électorale sur fond de violences politiques. spp/Radio Kiskeya
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel
Décès de Monseigneur François Gayot.
Nous présentons nos condoléances a tous les capois et a tous les catholiques.
Francois Gayot a marqué l'histoire de la vie nationale.
Cyrus Sibert, Réseau Citadelle
16 décembre 2010
www.reseaucitadelle.blogspot.com
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel