mardi 15 février 2011

Signal FM le 7 février 2011 Entretien de Jean-Claude Duvalier.

Signal FM le 7 février 2011

Entretien de Jean-Claude Duvalier

 

Q.- Quelles sont les circonstances ayant entouré votre départ du pouvoir le 7 février 1986 ?

 

R.- Si vous aviez la chance de lire ou d'écouter mon dernier message du 7 févriek 1986, vous auriez une idée très claire de ces circonstances.

En politique, il faut savoir se retirer à temps ; et pour moi qui ai vécu quinze ans sans tumulte aucun avec le peuple haïtien, le fait d'un soulèvement populaire dans deux ou trois villes de Province,  dirigé contre mon gouvernement, me paraissait suffisant pour  partir et, après maintes réflexions, j'ai décidé de partir, à la stupéfaction  de mes collaborateurs, de mes partisans, des membres de ma famille et même de l'opposition, pour ne pas ralentir  les efforts de développement qui étaient en cours.  Croyez-moi, ma mère ne l'a su qu'au soir du 6 février.

Menm Manmanm ce nan nwit 6 fevrye a li konnen nou prale

 

Q.- Avez-vous été contraint de quitter le pays ?

 

R.- Je crois avoir déjà répondu à cette question. C'est non.  Maintenant, si vous voulez me demander si j'avais les moyens de garder le pouvoir, en 1986, bien sûr que oui. Rappelez-vous que j'étais Chef Suprême et Effectif des Forces Armées et des Volontaires de la Sécurité Nationale. Si j'étais le dictateur que l'on prétend, je n'aurais eu qu'un seul mot à dire pour rétablir l'ordre. Je n'ai rien fait de tel. Souvenez-vous que deux écoliers sont tombés aux Gonaïves et un autre jeune  au Cap-Haitien.  Pour moi, c'était déjà trop.  Je salue respectueusement la mémoire de ces jeunes gens tombés trop tôt.  L'un d'eux, aux Gonaïves,  était le fils d'un brave VSN et celui du Cap-Haitien, était un proche parent d'un officier de la Garde Présidentielle attaché à ma sécurité  personnelle.  Machination ou pas,  je vous laisse le soin d'en juger. De toute façon, parmi les nombreuses options ouvertes devant moi, j'ai préféré  laisser le pouvoir à un conseil civilo-militaire que j'ai  constitué  afin de hâter un règlement pacifique de  la crise.

 

Q.-Quel rôle l'international a-t-il joué dans votre départ ?

 

R.- Aucun. Sans doute vous posez cette question dans un contexte post-duvaliériste.  Nous avons traité différemment avec l'international.

Epòk mwen tap Gouvène peyi-a relasyon-m te genyen ak entènasyonal la se pa menm relasyon ki egziste jodi a

 

Quand j'ai décidé vraiment de partir,  j'ai invité Jeudi 6 février, vers sept  heures du soir, respectivement l'Ambassadeur de France et celui des Etats-Unis, à me rejoindre au Palais National et là, je leur ai fait part de ma décision de démissionner. J'ai sollicité de l'Ambassadeur américain,  de me faire trouver, si possible, un moyen de transport. Un avion militaire m'a été gracieusement envoyé. 

 

Q.- Certains reproches sont adressées au régime de Duvalier, notamment le bâillonnement de la presse, la restriction des libertés individuelles et d'associations, la corruption,  les tortures et assassinats politiques.  Prenons un à un ces reproches.-

 

R.- Je préfère répondre globalement à cette question.

 

Rétrospectivement, le plus grand reproche que l'on puisse adresser à mon gouvernement c'est de n'avoir pas organisé des simulacres d'élections présidentielles tous les quatre ans, cinq ans ou six ans. J'avais une vision plus sérieuse de la démocratie. Et je voulais ramener tout mon entourage à cette vision sérieuse, dans un esprit de consensus.  Malheureusement, les choses politiques prennent du temps en Haïti…

 

En matière de démocratie, si votre modèle est la France ou les Etats-Unis par exemple,  tous les reproches vous sont permis.  Si, au contraire, vous prenez  d'autres exemples comme le modèle cubain très populaire en Haiti, je souhaiterais que l'on m'explique sincèrement  en quoi ce pays ami est-il une démocratie par rapport à mon gouvernement  qui, progressivement, s'ouvrait à l'opposition au point qu'un bon nombre de mes opposants  sont devenus ministres, ambassadeurs ou ont été recrutés comme techniciens dans mon gouvernement… 

 

A entendre les complaintes  de mes adversaires, je me suis demandé si la seule façon de  passer à leurs yeux pour  un vrai démocrate n'était pas, en fin de compte, de me laisser abattre ou de leur laisser  le pouvoir…Et jusque là, ils en ont fait quoi ?

 

Ki sa yo fè avec pouvwa sa-a

 

On semble dénier à mon gouvernement même le droit d'avoir maintenu la paix des rues et d'avoir pourchassé des poseurs de bombes ou des dealers de drogue !

 

Je sais qu'il y a eu des dérives ;  encore une fois je les regrette amèrement !  Je rappellerai que toutes les fois que des cas d'abus documentés  m'ont été rapportés, j'ai ordonné des sanctions sans fanfare. J'espère que les archives de l'armée et de la police pourront en témoigner. 

 

Saviez-vous que, sous mon gouvernement,  le Révérend Sylvio Claude a été arrêté puis jugé et condamné par un tribunal criminel à neuf ans de prison ? Mais savez-vous aussi qu'il gagna  devant la Cour de cassation,  fut mis hors de cause et mis en liberté ?  Ces juges qui ont agi en toute indépendance n'ont pas été persécutés ni révoqués par mon gouvernement. Je salue le courage de ce martyr de la liberté !  Je ne peux pas vous dire aujourd'hui à quel point  j'étais dévasté à la vue des images atroces de son assassinat à Quatre-chemins, aux Cayes, en septembre 1991. Personne ne parle de ce crime odieux ! Avez-vous un bilan des journalistes, des militants politiques, des syndicalistes  brutalement exécutés sous le règne de ces régimes  démocratiques qui m'ont succédé ?

 

Voyez-vous ? C'est tout un débat.  C'est un peu la même chose quand vous parlez de corruption.   L'histoire finira par rétablir la vérité et dressera le vrai bilan-surtout social et économique- de ce que l'on a pu réaliser à partir des maigres ressources dont on a pu disposer.  Nous n'avions pas eu la chance de ces généreux milliards malheureusement...

 

Q.- Comment avez-vous vécu l'exil ?

 

R.- Mwen te fizikman an France  men tout nanm mwen tout lespri-m te toujou an Ayiti

 

Au rythme de mon pays ! J'étais placé à un centre d'observation pour constater les progrès réalisés dans certains pays d'Afrique,  d'Asie et  d'Amérique du Sud, au cours de ces vingt-cinq dernières années et vivre parallèlement et douloureusement  la désintégration d'Haïti à tous les niveaux au cours de cette même période. Même l'espoir s'est évanoui. La jeunesse n'a plus de référence morale et est abandonnée à elle seule sans boussole.

 

Q.- Quelle sensation ça vous fait d'être à nouveau en Haïti ?

 

R.- Nou te viv moman sa-a menm jan avèm e nou tout konstate akèy chalere ke jenès la te banm

 

Vous l'avez vécu avec moi pour un voyage qui n'était ni programmé ni annoncé.  Vous avez vécu l'enthousiasme de cette jeunesse à l'Aéroport International. Vous avez vu l'enthousiasme des employés des services publics, leur accueil, leur réception ! Mais, de l'Aéroport vers mon hôtel, j'ai été plongé dans une profonde désolation par ce que j'ai pu observer. Il est donc grand temps que tout le monde, dans un grand konbit, enfin, travaille à la renaissance de ce pays et à la promotion de la jeunesse. J'entrevois cette possibilité où tous les anciens chefs d'Etat pourraient former un grand conseil dans le but de promouvoir à la réconciliation nationale et  au relèvement d'Haiti.

 

 

 

Q.- Quelle est votre lecture de la situation socio-politique actuelle ?

 

R.- J'observe.  Le pire qui pourrait arriver à ce peuple c'est qu'il devait continuer encore à vivre dans ces conditions infrahumaines,  en dépit de ces milliards de dollars d'aide !  Quelqu'un devrait avoir quelque part mauvaise conscience ! Nous devrions avoir mauvaise conscience en tant qu'élites dirigeantes!

 

Jenès peyi d'Ayiti a ce pou nou mete tet nou ansanm ak Union Fait la Force la pou nou rekonstwi peyi a

Kenbe fèm pa lage mwen avèk nou

 

A byento

 



Haiti-élections : Attention aux vertiges du pouvoir. Par Cyrus Sibert.

Dans la soirée du 14 février 2011, nous avons assisté a une conversation entre un militant des groupes en concurrence pour le 2e tour des élections et son contact.

Nous avions remarqué des signes d'arrogance, d'impatience, d'autosuffisance et même d'intolérance chez cette personne qui parlait au téléphone avec le militant de base qui voulait juste s'enquérir de la conduite de la campagne et exprimait ses inquiétudes concernant les alliances contre-natures annoncées dans la presse.

Cet homme, membre de la famille de l'une des personnes en liste pour le deuxième tour des élections en Haiti, s'est montré extrêmement arrogant:"Se zafe ki gade bonda nou si nou kite yo jwe nan tet nou." Des propos déplacés qui annoncent l'arrogance des uns et des autres, et qui expriment une menace pour les acquis démocratiques.

En conclusion, le comportement arrogant et auto suffisant des hommes et des femmes qui forment le noyau dur des équipes de campagne doit être un critère de choix pour les électeurs. Car, tout pouvoir autosuffisant, arrogant et méprisant provoquera une rébellion populaire qu'aucun mandat légitime -"au sens strict du terme"- ne pourra sauvegarder. L'exclusion de certains secteurs de la classe politique constitue une épée de Damocles qui pourrait se faire sentir au moment opportun.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
www.reseaucitadelle.blogspot.com
15 fevrier 2011
Cyrus Sibert, Journaliste, Cap-Haitien, Haiti

lundi 14 février 2011

Lundi 14-02 / Haiti + Jazz + Minustah + Haïti manque de maturité politique...

 

Haïti - Culture : 5ème Édition du festival international de Jazz de Port-au-Prince
Haïti - Culture : 5ème Édition du festival international de Jazz de Port-au-Prince
14/02/2011 14:38:46
La 5ème édition du Festival International de Jazz de Port-au-Prince s'ouvrira samedi 19 février 2011 au Parc Historique de la Canne à Sucre, à Tabarre, avec un concert de la chanteuse brésilienne Beatriz Malnic, suivi d'Aaron Goldberg, excellent pianiste..
http://www.haitilibre.com/article-2345-haiti-culture-5eme-edition-du-festival-international-de-jazz-de-port-au-prince.html
 
Haïti - Éducation : Michaëlle Jean souhaite une «révision» du système éducatif haïtien
Haïti - Éducation : Michaëlle Jean souhaite une «révision» du système éducatif haïtien
14/02/2011 14:22:55
Michaëlle Jean, l'envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti, va rencontrer mardi, les membres de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), afin de présenter une stratégie d'éducation pour Haïti où seulement un enfant sur cinq...
http://www.haitilibre.com/article-2344-haiti-education-michaelle-jean-souhaite-une-revision-du-systeme-educatif-haitien.html
 
Haïti - Carnaval de Jacmel : 1 mort et plusieurs blessés par balles
Haïti - Carnaval de Jacmel : 1 mort et plusieurs blessés par balles
14/02/2011 13:59:53
Dimanche 13 février, au environ 22:30, lors de la 6ème journée pré carnavalesque, sur l'avenue Barranquilla de Jacmel, Jimmy Charles a été tué, Jean Charles Anel et Wendy Destiné, ont été gravement blessés par balles...
http://www.haitilibre.com/article-2343-haiti-carnaval-de-jacmel-1-mort-et-plusieurs-blesses-par-balles.html
 
Haïti - Élections : Haïti manque de maturité politique...
Haïti - Élections : Haïti manque de maturité politique...
14/02/2011 12:45:26
Dans le cadre de la célébration du 100ème anniversaire de l'Organisation des États Américains (OEA), José Miguel Insulza, le Secrétaire général de l'OEA, a déclaré que malgré les difficultés évidentes, la démocratie a progressé sur le continent...
http://www.haitilibre.com/article-2342-haiti-elections-haiti-manque-de-maturite-politique.html
 
Haïti - ALERTE CONATEL : Tentative d'escroquerie par messagerie
Haïti - ALERTE CONATEL : Tentative d'escroquerie par messagerie
14/02/2011 11:54:41
Suite à de nombreuses plaintes reçues au CONATEL relativement à des actes malhonnêtes perpétrés par des individus utilisant les services de messagerie offerts par les réseaux de téléphonie mobile ou les services de courrier électronique...
http://www.haitilibre.com/article-2341-haiti-alerte-conatel-tentative-d-escroquerie-par-messagerie.html
 
Haïti - Politique : L'Uruguay pour un retrait progressif de la Minustah
Haïti - Politique : L'Uruguay pour un retrait progressif de la Minustah
14/02/2011 11:17:26
Les deux ministres ont insisté sur la nécessité de résoudre le problème de l'exclusion sociale et politique, soulignant que l'effort en ressources humaines et économiques des Nations Unies...
http://www.haitilibre.com/article-2340-haiti-politique-l-uruguay-pour-un-retrait-progressif-de-la-minustah.html
 
Haïti - Éducation : Camp Corail, rentrée des classes après 10 mois d'attente !
Haïti - Éducation : Camp Corail, rentrée des classes après 10 mois d'attente !
14/02/2011 09:51:27
Le 10 avril 2010, le camp Corail a été le premier camps pour déplacés à ouvrir après le séisme. Un camp modèle disaient alors les autorités, pour inciter les personnes à quitter les camps de fortune pour le «confort» et la «sécurité»...
http://www.haitilibre.com/article-2339-haiti-education-camp-corail-rentree-des-classes-apres-10-mois-d-attente.html

__._,_.___
Recent Activity:

Why won't Hearts with Haiti board members answer this simple question?


___ February 14, 2011

Michael Geilenfeld
Executive Director
St. Joseph Family Homes
Port au Prince, Haiti

FIFTH REQUEST

Dear Mr. Geilenfeld,

During your entire lifetime, how many allegations of child sex abuse (under age 18) have been made against you?

In other words, how many individuals have alleged that you engaged in some form of sexual act with them before they turned 18 years old?

There is no need for you to hide behind your attorney. My question is sincere and reasonable.

Sincerely,
Paul Kendrick
Freeport, Maine
207-838-1319

_________________

"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

samedi 12 février 2011

La marmite de la politique et de la finance.


> AlterForo >

Haiti/La marmite de la politique et de la finance : Entre le conjoncturel et le structurel

samedi 12 février 2011

Débat


Par Leslie Péan *


Soumis à AlterPresse le 11 février 2011


« Qui ne sait pas vers quel port il doit tendre n'a pas de vent qui lui soit bon ». Sénèque


Reconstruction pour faire face aux dégâts causés par le tremblement de terre, campagne contre le choléra, création d'emplois, éducation et insertion des jeunes, construction d'un État de droit, recouvrement de la souveraineté pleine et entière, tels sont les objectifs que nous impose logiquement une analyse sérieuse. Des actions qui exigent un financement substantiel. Le président Préval a préféré faire des calculs de politicien sur ces problèmes et a renoncé à l'option qui consistait à réunir toutes les forces vives de la nation, en Haïti et à l'extérieur, pour trouver les solutions appropriées. L'image de l'État s'effrite au fur et à mesure qu'il affiche son incapacité à assumer ses responsabilités élémentaires telles que la sécurité, le cadastre, l'eau potable, l'électricité, etc. Les citoyens ne font que subir la matérialité de l'État marron dans un pays où l'arbitraire continue de s'imposer aux bons droits du citoyen.

Le problème fondamental de l'État marron est qu'il laisse parler les gens tout en refusant le dialogue et la confrontation des idées. Il affiche un comportement rétrograde qui consiste à considérer toute discussion avec les partis d'opposition comme un signe de faiblesse. Les bailleurs de fonds sont son seul interlocuteur. Février et mars 2011, ces mois de tous les dangers, annoncent de gros risques.

Les démocrates doivent faire preuve de lucidité et d'un sens des responsabilités jamais pris à défaut. Toute évaluation sérieuse des dernières élections du 28 novembre devrait théoriquement aboutir à leur annulation, accompagné de l'arrestation, du jugement et de l'incarcération de ceux et celles qui ont organisé cette mascarade. Malheureusement, en politique, la justice dépend du rapport de forces. L'action politique se ramène souvent à un jeu de qui perd gagne.

Le mouvement démocratique a des forces certes, mais il a aussi des faiblesses et des lacunes. Ce mouvement a fait des erreurs en s'alliant au gauchisme chrétien qui l'a discrédité. Il n'est pas condamné à jamais et peut s'en sortir en faisant sans complaisance une véritable autocritique. Nous sommes conscients aussi de la nécessité de poser un regard lucide sur le chaos engendré par les assassins de Roberto Marcello. Nous comprenons la peur de ceux qui veulent paraitre politiquement corrects en ne disant pas la vérité aux assassins et même en escamotant systématiquement le sujet.

Nous disons aux démocrates que c'est justement pour diminuer les risques réels créés par ces assassins qu'il faut les maitriser et les empêcher de poursuivre la manipulation sécuritaire déclenchée pour devancer les réactions populaires. Du règne des tontons macoutes à celui des chimères, nous avons affaire à des gens qui ne reculent pas devant le crime pour défendre ce qu'ils estiment être leur droit de séquestrer le pouvoir. Conscient des limites de la mobilisation populaire devant les menaces des assassins et de la position ambiguë des forces internationales, les démocrates devraient envisager de faire un pas en arrière puis de faire deux pas en avant dans un dispositif gagnant contre les assassins. Dans ce cas, le scénario du deuxième tour devient le moindre mal.

Les échéances de la fin du mandat de Monsieur Préval et du deuxième tour des élections présidentielles ne peuvent plus être reculées. On aura beau mettre tout en branle, faire revenir l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, lui donner un microphone pour faire sa propagande abominable afin de mieux corrompre la jeunesse, orchestrer des attentats armés contre les policiers et la population civile, le pouvoir prévalien ne peut plus se dérober à l'attente des Haïtiens et de ses traditionnels tuteurs. Quant à l'ultime manœuvre des parades pseudo-légalistes menées au sein du CEP pour ne pas publier officiellement les résultats, elle ne peut que précipiter le départ de Préval. Les comédiens n'y pourront rien.

Dans cette conjoncture, nous l'avons déjà souligné, l'opposition démocratique ne doit pas se tromper de cible. Elle ne doit pas, par ses incohérences, offrir elle-même les armes qui serviront à la réduire. Elle doit intégrer l'économie politique internationale dans toutes ses dimensions et pas seulement au niveau de l'économique où la macroéconomie sert à réduire le rôle de l'État en supprimant les déficits publics. L'accouchement rocambolesque des résultats du premier tour des élections, puis le refus de laisser au président Préval la possibilité de s'offrir d'autres échéances sont des indicateurs majeurs d'un autre temps. La locomotive de l'antinationalisme de l'internationale est en route.

Le gouvernement Préval peut-il encore prendre le nationalisme comme cheval de bataille ? Quelle gymnastique pourra-t-il encore faire pour que l'international revienne à de meilleurs sentiments à son endroit en lui disant de ne plus boucler ses valises ? L'annonce du deuxième tour le 20 mars n'a-t-elle pas anéanti ses espérances ? Peut-il encore prendre des mesures dont la grossièreté sera une insulte à l'intelligence du peuple haïtien ? Se laissera-t-il dominer par sa volonté de garder le pouvoir à n'importe quel prix et se retrouver ainsi sur la ligne de mire de la communauté internationale ? Espérons qu'il ne fera pas un choix politique suicidaire dans les réponses qu'il donnera à ces questions.


Les clins d'œil pour renouer avec les vieilles amours


Dans cette situation de déliquescence, les démocrates doivent s'armer de savoir et de courage pour se rappeler que le conjoncturel fait partie du structurel. Les activités quotidiennes de production, de consommation et d'investissement (activités conjoncturelles à court terme) sont organisées de telle manière à dégager un surplus de revenus, un surplus financier qui sera placé dans les pays du centre (France, Etats-Unis d'Amérique) dans le cadre des rapports structurels imposés à Haïti par le monde capitaliste. De 1804 à nos jours, les dirigeants haïtiens ont été incapables de maitriser la finance et de mettre en place des politiques d'atténuation des exportations de capitaux afin d'augmenter le capital productif installé dans la perspective d'un développement national. L'une des raisons, c'est qu'ils vivent dans l'ignorance complète des subtilités de la finance et qu'ils subordonnent les intérêts financiers du pays à leurs propres intérêts politiques. À preuve le président Lysius Salomon qui accordera la concession de la Banque Nationale d'Haïti à la compagnie française Société Générale de Crédit Industriel et Commercial en 1880 dans le but de faire échec à ses adversaires, les Libéraux de Boyer Bazelais. Les fuites de capitaux accentuent l'absence d'institutions pour garantir les droits de propriété, l'état défectueux des infrastructures et l'insuffisance du niveau d'éducation, conditions qui, par effet de rétroaction, entravent les entrées de capitaux. Nous reviendrons plus loin sur cette question des rapports entre finance et politique.

Le défi à relever est grand, surtout à un moment où des adversaires se font des clins d'œil pour renouer avec leurs vieilles amours rompues pour cause d'infidélité, d'incompatibilité et de trahison. On a déjà vu l'alliance conclue entre des briseurs de la grève des étudiants de 1960 et le parti Lespwa/INITÉ pour faire briller au Sénat des kidnappeurs et des nullités absolues. Nous vivons un moment particulier de notre histoire de peuple qui exige des dirigeants de l'opposition une vision orientée sur le long terme car le grotesque risque de dépasser toutes les limites. Étudions le passé pour comprendre le présent surtout quand il s'agit d'un passé récent en l'occurrence.

Analysons ensemble en profondeur les conjonctures électorales de 1902, 1908, 1911, 1915, 1930, 1946, 1957, 1987, 1990 et 2006. À partir de cette remontée dans le temps, voyons comment ces éléments conjoncturels systématisés et institutionnalisés sont liés au structurel. Faisons une lecture décalée de chacune de ces conjonctures pour y voir les clous qui y sont ajoutés à la structure du cercueil national. En 1902, les Allemands volent au secours de Boisrond Canal pour imposer Nord Alexis à la présidence. En 1908, les grands commerçants investissent le jeu électoral, rencontrent Antoine Simon à la tête de ses troupes entrant à la capitale et le plébiscitent président tout en lui disant de ne pas laisser débarquer Anténor Firmin qu'ils considéraient dangereux pour leurs intérêts.

En 1911, c'est l'alliance ouverte avec la corruption, en mettant le consolidard Cincinnatus Leconte au pouvoir, encore une fois pour empêcher l'arrivée d'Anténor Firmin. Ce dernier n'est pas autorisé à débarquer au Cap même après avoir déclaré à l'écrit qu'il renonçait à la politique. Depuis 1915, les Américains font la pluie et le beau temps en Haïti. Les marines interviennent dans les élections et choisissent Sudre Dartiguenave à la place de Rosalvo Bobo, renvoient le Sénat le 5 avril 1916 et abolissent la Chambre des députés le 17 juin 1917 quand cette dernière refuse de voter la Constitution de 1918 accordant le droit de propriété aux étrangers en Haïti. En 1930, après dix ans de luttes, les nationalistes arrivent à s'imposer et Sténio Vincent est élu pour négocier la fin de l'occupation américaine conformément à la campagne menée par l'Union Patriotique.


Une occupation qui perdure dans la conscience haïtienne et dans les faits


Les Américains ont mis sur pied la Garde d'Haïti pour les remplacer. Vincent est vite retourné par les marines américains qui s'arrangent pour organiser les élections législatives frauduleuses de 1932, chassant tous les nationalistes du Parlement. C'est ce qui permettra la signature de l'Accord du 7 août 1933 donnant aux Américains le contrôle des finances haïtiennes [1]. Il s'agissait d'assurer que les recettes douanières haïtiennes soient contrôlées par le représentant fiscal américain, comme prévu dans l'article IX de l'Accord du 7 août 1933. Ces recettes douanières devaient garantir l'amortissement des titres détenus par les capitalistes américains. Ces titres découlaient de l'achat par la City Bank des titres des emprunts commençant avec la dette de l'indépendance de 1825 et renouvelés par le biais des emprunts de 1874, 1896, 1910 et 1922.

En effet, les Américains avaient tout verrouillé pour assurer le service des contrats d'emprunt et le paiement de tous les titres en circulation. D'abord le représentant fiscal américain et son adjoint, puis les trois directeurs américains à la Banque Nationale de la République d'Haïti auront pour tâche de veiller au grain, ceci jusqu'à la fin des années 1950, avant que le Fonds Monétaire International (FMI) ne vienne prendre la relève. Ces exemples montrent très clairement comment des évènements d'ordre conjoncturel ont servi à consolider le problème structurel du financement de l'économie haïtienne par des capitaux étrangers. En effet, pour être élu président en 1922, Louis Borno s'était engagé à accepter l'emprunt de 1922 auprès de la City Bank.

« Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées. » Les mots d'Ézéchiel et de Jérémie dans la Bible prennent tout leur sens aujourd'hui. En effet, selon une déclaration de la Women's International League for Peace and Freedom faite en 1926, « Nous préparons les Haïtiens à être des subordonnés, à travailler sous les autres, lesquels prennent les responsabilités. Nous leur enseignons à accepter le contrôle militaire comme la loi suprême et à acquiescer à l'usage arbitraire de l'autorité [2]. » La littérature nationale attend encore son John Steinbeck pour produire une œuvre majeure comme Les Raisins de la colère sur l'impact de cette occupation qui perdure non seulement dans la conscience haïtienne mais aussi dans les faits. Une occupation qui explique aujourd'hui qu'un président puisse refuser de tenir les élections aux dates prévues, reconduire un parlement caduc pour passer les lois à sa guise afin de prolonger son propre mandat, et mettre en branle une mascarade électorale sans se soucier des réactions populaires.


La bonne politique pour s'approprier les futurs possibles


L'Accord du 7 août 1933 a mis l'économie haïtienne dans un corset. En enlevant les leviers de la politique fiscale et monétaire aux Haïtiens, ces derniers ne pourront plus prendre les décisions conformes à leurs intérêts propres. Cela ne signifie pas que dans les luttes politiques des décisions douloureuses ne peuvent pas être prises à un moment donné de la conjoncture. L'important est de savoir ce qu'on veut et où on veut aller. Il ne faut surtout pas être dans l'errance et ne pas avoir de conviction. Comme le dit Sénèque dans sa lettre LXXI à son disciple Lucilius, « Qui ne sait pas vers quel port il doit tendre n'a pas de vent qui lui soit bon [3]. » Les démocrates haïtiens se doivent de développer leur capacité d'anticipation et ne pas se contenter uniquement de réagir. La réactivité n'est pas la bonne politique pour s'approprier les futurs possibles. Les inerties engendrent des retards qui bloquent les possibilités de voir l'avenir autrement. Il importe donc d'intégrer la globalisation dans l'analyse politique avec ses conséquences sur l'éveil politique de secteurs de la population longtemps absents de la scène politique.

Ce même jour du 7 août 1933, en Allemagne, les Juifs sionistes signaient avec les nazis un accord par lequel ils mettaient fin au boycott antinazi qui étranglait Hitler dans les premiers mois de son gouvernement. Les Juifs pour ne pas tout perdre acceptaient de quitter l'Allemagne avec des produits manufacturés sortis des usines allemandes. Un Accord de Transfert des Juifs (au nom de code Haavara) permettra de sauver 60 000 Juifs tout en donnant 100 millions de dollars à l'État juif en gestation. Certains pensaient que, sans cet Accord de Transfert du 7 août 1933, le gouvernement d'Hitler aurait été renversé dès la première année par le boycott international. Haïm Arlozoroff [4], le cerveau de ce compromis des Juifs avec les nazis et ministre des Affaires étrangères de l'Agence juive, sera assassiné par des inconnus le 16 juin 1933, deux jours après son retour d'Allemagne où il avait ouvert les négociations secrètes avec le Reich. Entretemps, l'opération Haavara aura été reconnue en octobre 1933 par le congrès sioniste de Prague. On comprend donc que Haïm Arlozoroff ait mérité de la patrie, car chaque ville d'Israël a une rue qui porte son nom [5].


Le conjoncturel est le reflet du structurel


Revenons en Haïti où la période de l'occupation américaine et le choc de la perte de souveraineté nationale qui s'ensuit donne naissance au courant ésotérique et mystique de la bande à Duvalier. Ce courant maléfique s'organise autour du noirisme politique qui empoisonne les esprits des classes moyennes. En 1946 et 1950, le général Magloire entrera en scène avec l'armée pour imposer Estimé ou lui-même afin de continuer la politique anti-nationale des gouvernements antérieurs dont les éléments les plus marquants ont été la mise à mort de la paysannerie. Le génocide des paysans haïtiens a connu plusieurs étapes dont les dépossessions terriennes au profit des compagnies américaines comme la Hasco, la Compagnie d'ananas, la Standard Fruit, la Société Commerciale Haïtienne, etc. ; puis le programme de développement des plantations d'hévéa avec la Shada sous le président Lescot suivi de la liquidation de l'industrie de la figue-banane sous le gouvernement d'Estimé ; puis la vente systématique des travailleurs haïtiens en République Dominicaine. Aux élections de 1957, l'armée du général Kébreau poursuit la tradition de son prédécesseur Paul Magloire et impose François Duvalier à la présidence après le massacre du 16 juin 1957 des fignolistes protestant contre le coup d'État. Un massacre similaire sera réédité par des sbires à la solde des militaires lors des élections du 29 novembre 1987 dont les partenaires internationaux ne voulaient pas. Enfin le 16 décembre 1990, le Conseil Électoral Provisoire (CEP) remplace le Gouvernement dans la détermination des vainqueurs aux élections. Dans chacune de ces conjonctures, les élections auront servi à couvrir les questions structurelles tout en les reflétant. Le rapport est dialectique entre conjoncturel et structurel. Et pour cela soulevons le couvercle de la marmite de la politique et de la finance.


Politique et Finance


Les changements conjoncturels électoraux ont renforcé le rôle séculaire de la finance internationale qui garde Haïti en otage, bloquant du même coup le développement du secteur financier local. Une situation qui contribue à expliquer l'inégalité criante des revenus avec 4% de la population s'appropriant 66% des richesses nationales. La politique progressiste pour diminuer les inégalités en Haïti passe par la fin de l'apartheid financier qui accable les petits et moyens entrepreneurs. Le sous-développement du système financier mérite l'attention de la classe politique. L'analyse du bilan consolidé du système bancaire indique que seulement 8% des emprunteurs reçoivent plus de 80% du total du crédit alloué en 2009. La concentration de l'offre de crédit n'est pas altérée par le développement du microcrédit dont l'encours annuel représente moins de 3% du total de l'encours des prêts du secteur bancaire d'une valeur de 90 millions de dollars. Enfin, l'effet d'éviction de l'État marron a eu pour conséquence de raréfier les crédits disponibles pour le secteur privé. De juillet 2009 à juillet 2010, les crédits alloués au secteur privé représentent la moitié de ceux alloués au secteur public.

La tentation du recours au financement international pour reconstruire Haïti est grande mais il importe de faire attention car la politique d'endettement est génératrice d'inégalités [6]. Ceci est illustré autant par le krach de 1929 que par la crise économique et financière actuelle qui remonte à 2008. La vigilance est recommandée pour empêcher qu'Haïti ne retourne à la politique financière de malheur des 35 dernières années. En effet, de 1975 à 2009, Haïti a payé annuellement 20 à 25% de ses maigres revenus d'exportation, soit une moyenne de 50 millions de dollars, pour rembourser les dettes contractées auprès des institutions financières internationales (FMI, BID, Banque mondiale, etc.) qui n'ont servi à rien sous les gouvernements des Duvalier et de leurs successeurs. Malgré l'annulation des dettes, il ne faut pas recommencer à s'endetter pour permettre la continuation de la politique consistant à piller le cadavre.

Tout comme l'Accord de Transfert des Juifs en 1933 négocié par Arlozoroff n'a pu être possible que parce qu'il y avait le boycott des nazis organisé par les Juifs, sans le mouvement de boycott des élections conduites par Préval et son CEP, la contestation électorale n'aurait pas pris le tournant que l'on sait, aboutissant aux recommandations du rapport de l'OEA. Il ne faut pas se tromper de cible. Le conjoncturel représente l'état actuel des choses à changer et ne doit pas être vu comme un élément extérieur aux objectifs fondamentaux de la lutte politique. C'est en collant à la réalité que les démocrates doivent faire apparaître la substance du structurel qui s'exprime dans le conjoncturel. Sans évacuer la composante internationale qui a sa dimension propre, la composante générique pour le changement, c'est le peuple. Et c'est en le mobilisant qu'une solution durable peut être trouvée à la crise nationale qui ronge Haïti.

Soyons réalistes. La solution de la table rase n'a guère de chances de succès dans la conjoncture actuelle. En œuvrant dans ce sens, les démocrates feront le jeu de Préval et contribueront à perpétuer le problème structurel qu'est la dépendance économique et politique d'Haïti envers l'étranger. Les démocrates ont pour devoir d'articuler sans perdre de temps un programme politique minimum cohérent à proposer à l'électorat et à discuter avec les deux finalistes. Ils doivent tout faire pour ne pas donner l'impression qu'ils sont mus par des intérêts personnels.


* Economiste, écrivain


[1] Leslie Péan, Haïti : Economie Politique de la Corruption — Le Saccage (1915-1956), Paris, Maisonneuve et Larose, tome III, 2006, pp. 206-210.

[2] Dantès Bellegarde, L'occupation américaine d'Haïti, ses conséquences morales et économiques, Imprimerie Chéraquit, P-au-P, 1929, p. 19.

[3] Sénèque, Lettre à Lucilius, Wikisource, 2010.

[4] Jacques Attali, Les Juifs, le monde et l'argent, Paris, Fayard, 2002, p. 503.

[5] Le meurtre d'Arlozoroff est encore d'actualité. Voir Tobie Nathan, Qui a tué Arlozoroff ?, Paris, Grasset, 2009.

[6] Michael Kumhof et Romain Rancière, « Endettement et Inégalités », Finance et Développement, FMI, Décembre 2010.

Haiti may have more oil than Saudi Arabia??

Haiti may have more oil than Saudi Arabia??

http://www.1888pressrelease.com/paret-petroleum-begins-geological-study-on-haiti-s-hydrocarb-pr-278441.html

Paret Petroleum Begins Geological study on HAITI's HYDROCARBONS

Paret Petroleum has began its study on Haiti's hydrocarbons, after much debate on Haiti's oil potential Paret Petroleum has started it Geological survey.

(1888PressRelease) February 12, 2011 - Paret Petroleum has began its geological survey on the Oil and Gas potential of HAITI, exploration is estimated to begin on June 1,2011. This monumental exploration could aid Haiti's GDP and national deficient. It is believed by Geo-scientist that Haiti has more oil than Venezuela and Saudi Arabia. Haiti being only 1000 miles from the major oil refineries in Louisiana and the Gulf gives this country a potential to be an oil producing Goliath. 

CEO and founder of Paret Petroleum Emmanuel Paret had this to say " I am a Haitian American for years my family, friends and colleagues have believed that Haiti has tremendous reservoirs of oil and gas and Paret Petroleum and I will prove that it does, this is a 26 million dollar project and I am confident that my company will be successful in finding oil, giving our investors a positive return, aiding the country with it's National deficient and poverty issues. Exploration for hydrocarbons is long overdue for Haiti and we will be the pioneers to take the risk ".


Company Overview


Paret Petroleum (P/P) is in the oil and gas business. We carry out explorations as well as drill, pump, and sell our own oil and gas. The founder and CEO is Emmanuel Paret, P/P's overall goal is to have a successful growth rate of 50% percent a year. As oil is not a renewable resource, we will continue to explore and drill farther than any oil company has in the world, executing with excellence and becoming the leader of the oil industry. As of September 18, 2010, oil is trading at $73 a barrel. Our predictions, as well as financial market analysis, show that oil will peak at $120 a barrel. Paret Petroleum's aspect is to position itself to reap the benefits before the bubble bursts. The plan for this situation is to begin drilling immediately on the leases that P/P is acquiring. At the moment the major strength of Paret Petroleum is the Haiti/Haitian land that we are acquiring. We believe, upon 3 years of exploration, we will have more than 20 successful wells producing at a minimum of 5,000,000 barrels per day and more than 800,000,000 mcf of gas per day.

--
Pascal Robert, Esq.
Hofstra University, BA
Boston University School of Law, Juris Doctor

Michel Martelly survivra t-il a sa déclaration d'intention de faire alliance avec INITE.

La publication par l'agence EFE d'une déclaration de Michel Martelly exprimant ses intentions de faire alliance avec INITE est mal accueillie par plus d'un.

Même quand entre le titre et le corps de texte de l'article publié dans le journal Lenouvelliste.com, il y a nuance entre "parti INITE" et "secteurs de INITE", le silence du bureau de campagne laisse planer l'idée d'une alliance avec la CONTINUITE. Hors toute la bataille électorale de la base populaire était concentrée autour de l'idée de sanction contre l'INITE.

En majorité, le peuple voulait sanctionner les hommes de l'INITE, la Plate-forme politique au pouvoir. Il a décidé d'un "vote sanction" en supportant la rupture. Parler d'alliance, c'est mal comprendre la réalité politique et les circonstances qui militaient en faveur du candidat de REPONS PAYIZAN.

Ce vendredi 11 février 2011, la majorité des auditeurs qui intervenaient dans une émission radiodiffusée dans le Nord critiquait cette décision de Michel Martelly de s'allier avec le parti INITE, la qualifiant de trahison.

Cette décision de s'allier a l'INITE risque de provoquer un désengagement chez des jeunes militants anti-Continuité qui constituent la force de frappe de Michel Martelly.

Sur la route du pouvoir, il y a des erreurs de parcours capables de changer radicalement les espérances. Alors que Mirlande Manigat est sur le point gagner la confiance d'une partie de l'électorat anti-Préval grâce a un serment sur la tête de ses trois petits enfants au micro de Radio Vision 2000, Michel Martelly décide de s'installer dans cette place inconfortable de "pion" du Président sortant au service de sa CONTINUITE.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
www.reseaucitadelle.blogspot.com
12 février 2011
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Alliance Martelly-Preval: L’agenda de SwitchMicky.Com. Par Jean-Junior JOSEPH

Alliance Martelly-Preval: L'agend a de SwitchMicky.Com

Alliance Martelly-Preval: L'agenda de SwitchMicky.Com

 

 

«  En politique , le choix est rarement entre le bien et le mal mais entre le pire et le moindre mal ... »

  Niccola Machiavel


 

Crédit: Le Nouvelliste

 

1.      24 novembre 2010 : Martelly dénonce une alliance entre Manigat et Célestin ( Le Nouvelliste)

 

2.      28 novembre 2010 : Martelly a pris l'initiative sur les annulations des élections au Karibe Convention Center ;

 

3.      29 novembre 2010 : « Annulations, NON ! ….Je suis toujours dans la course... » Martelly dixit

 

4.      14 décembre 2010 : Martelly propose un second tour avec tous les candidats (Le Nouvelliste)

 

5.      27 décembre 2010« Quand on a proclamé les résultats, je ne faisais que saluer des gens de mon équipe qui étaient chez moi, les remercier pour avoir voté pour moi. Et, pour moi, c'était une affaire classée car le CEP a proclamé les résultats. On allait par la suite donner une conférence de presse quand des gens nous ont appelés pour nous dire que la population est révoltée face aux résultats. A ce moment-là, j'étais indigné » (Le Nouvelliste)

 

6.      8 février 2011: "Martelly exige des changements dans le Gouvernement et dans le CEP."

 

7.      9 février 2011: « Martelly n'écarte pas une alliance avec INITE ( Journal Dominicain + Le Nouvelliste)

 

Qui sont les conseillers politiques de M. Michel Joseph MARTELLY? Je suis curieux de savoir!

 

JJ JOSEPH

Le 10 février 2011


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"7 fevrier 1986 - 7 février 2011, 25 ans d'une Haiti démocratique, j'ai beaucoup de questions de réponses."
« Un problème sans solution est un problème mal posé. » Albert Einstein


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vendredi 11 février 2011

La politique de "Devan devan net" de Madame Manigat peut lui coûter les élections

http://norlygermain.blogspot.com/

Les diplômes, la moralité, la crédibilité et l'intégrité politique ne manquent pas à Madame Manigat pour qu'elle devienne première femme  élue présidente démocratiquement en Haïti. Toutefois, son incapacité à se prononcer et à se positionner face à la crise électorale peut lui coûter les élections.

Favorite des différents sondages organisés avant les élections contestées du 28 novembre 2010, elle a terminé en tête des résultats préliminaires, en dépit de fraudes massives et des irrégularités répertoriées dans plusieurs centres de votes. Cet avantage, qu'elle a conservé, malgré la révision et la correction faites par l'équipe technique de l'OEA, le permet de discuter le second tour face à Michel Martelly.

Grande surprise de cette 5ème élection présidentielle démocratique en Haïti, Michel Martelly, un habitué du micro, ne fait pas d'économie de ses mots pour dire bien haut ce que la grande majorité des haïtiens pensent tout bas des politiciens de ces trois dernières décennies. Il se conduit en leader et exprime très clairement ses positions quant à l'organisation du second tour des élections. Il réclame la tête du Président,  du Directeur général et de quelques conseillers du CEP (Conseil Électoral Provisoire), ainsi que le renvoi des ministres de la justice, de l'intérieur et des affaires sociales pour que les élections soient organisées vraiment de façon libre et démocratique.

Caricature conçue par un artiste haïtien
Cependant, Mme Manigat qui devait profiter de son statut de favorite et du soutien de l'intelligentsia haïtienne pour exiger un second tour honnête et crédible, préfère se taire et ne fait que de déplorer et  de dénoncer. Soumise, son silence, sa  passivité, sa neutralité et le comportement de ses supporteurs intellectuels menant une campagne de dénigrements contre Martelly en divulguant à travers les médias en ligne le passé controversé du chanteur, ne fait qu'augmenter la popularité de Martelly. De ce fait, deux cas sont à considérer: soit ils ne sont pas informés ou bien ils n'ont rien à faire que de répéter Martelly vu que ce qu'ils ont diffusé n'a jamais été un secret pour personne.Trop sûre d'elle ou encore ignorant la capacité de Martelly de se défaire du fantaisiste "Sweet Micky", elle contribue à l'émergence progressive  du Martellisme "tet kale" à travers tout le pays.

Martelly gagne des points auprès de la population, du secteur privé des affaires, des investisseurs et de la communauté internationale. Ses sorties médiatiques impressionnantes et la campagne de dénigrement des partisans de Mme Manigat à son encontre, lui sont profitables.

Michel Martelly est sur le point d'ajouter une nouvelle page dans l'histoire du pays pendant que les Manigats jouent leur dernière carte pour accéder à la magistrature suprême de la république.  En fait, en menant une campagne silencieuse "bèbè" dénié de programme, Préval a pu conquérir le cœur des anciens partisans d'Aristide pour se faire élu en 2006. Cependant, en 2011, en utilisant cette même stratégie, Madame Manigat ne pourra pas gagner face à un Martelly, sûr de lui et qui n'a pas sa langue dans sa poche lorsqu'il doit défendre sa position.

Ce 2eme tour des élections se jouera sur le programme, les idées, le leadership et le charisme. Les haïtiens ne croient plus dans les politiciens traditionnels. Les diplômes importent peu dans la course aux urnes. Deux candidats, deux personnalités opposées et deux passés différents, on peut attendre à une campagne plus objective et plus musclée.

Norly GERMAIN
11 Février 2011



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Norly GERMAIN,
http://norlygermain.blogspot.com/


   "A book is a hospital for the mind"



Hosni Moubarak démissionne.

Hosni Moubarak démissionne

 

Mise à jour le vendredi 11 février 2011 à 11 h 46

Hosni Moubarak démissionne

Hosni Moubarak quitte la présidence et l'armée prend le contrôle du pays, a annoncé le vice-président Omar Souleimane dans une intervention très succincte à la télévision nationale égyptienne.

Les centaines de milliers de manifestants sont en liesse à la place Tahrir et dans le reste du pays.

Pour une 18e journée consécutive, près d'un million de personnes se sont rassemblées au centre du Caire. Depuis plusieurs jours, les manifestants occupaient ce lieu symbolique jour et nuit pour réclamer le départ du président Moubarak.

La foule en liesse

À Tunis, où la révolte populaire a mené au départ du président Ben Ali, l'annonce de la démission d'Hosni Moubarak a été accueillie par un concert de klaxons.

Dans la bande de Gaza, le Hamas a salué la démission d'Hosni Moubarak comme « le début de la victoire de la révolution », tandis que des scènes de liesse se déroulaient dans l'ensemble du territoire contrôlé par le mouvement islamiste palestinien.

Du côté d'Israël, un responsable gouvernemental a dit espérer que la période de transition qui s'ouvre en Égypte se fera « sans secousse ».

Le président américain Barack Obama va quant à lui réagir à 13 h 30, a annoncé la Maison-Blanche.

Quelques minutes avant l'annonce de la démission d'Hosni Moubarak, le secrétaire général du parti au pouvoir, Hossam Badrawi, nommé le 5 février, avait lui aussi annoncé sa démission de son poste et du parti, affirmant que le pays a besoin de nouveaux partis.

L'armée aux commandes du pays

Plus tôt dans la journée, l'armée avait annoncé qu'elle se portait garante des réformes promises par le président Hosni Moubarak, qui a délégué jeudi ses prérogatives à son vice-président, sous la pression de la rue.

Le Conseil suprême des forces armées avait lancé un appel à un retour à la vie normale, et garantit la réforme de la Constitution et l'organisation d'élections libres et justes.

L'armée se disait prête à lever l'état d'urgence aussitôt que les circonstances actuelles le permettront, mais affirmait qu'elle ne tolérerait aucune atteinte à la sécurité du pays.

Hosni Moubarak

Photo: Télévision d'État égyptienne

Le président Moubarak, prenant la parole à la télévision d'État.

Jeudi, dans un discours télévisé, le président Moubarak a annoncé le transfert de ses pouvoirs au vice-président Omar Souleimane, sans toutefois parler de démission, au grand dam des manifestants. Au pouvoir depuis 30 ans, Hosni Moubarak a dit refuser de se plier aux diktats étrangers.

Durant toute la journée, jeudi, des chaînes de télévision et des agences de presse avaient relayé des informations sur la démission imminente du raïs.

Son allocution, en fin de soirée, a été accueillie avec colère par les manifestants, et avait été jugée insuffisante par Washington.

« Le peuple égyptien s'est fait dire qu'il y avait un transfert des pouvoirs, mais il n'est pas encore clair si ce transfert est immédiat, significatif et suffisant », a indiqué le président Obama dans un communiqué.

Sur les ondes du réseau CNN, l'ambassadeur égyptien aux États-Unis, Sameh Choukri, avait déclaré un peu plus tôt en soirée que le président Moubarak est un président de droit, mais que le vice-président Omar Souleimane est devenu le président de facto.

« Trop de citoyens égyptiens ne sont pas encore convaincus que le gouvernement est sérieux au sujet d'une véritable transition démocratique », a-t-il déploré. Le gouvernement Moubarak « a la responsabilité de s'exprimer clairement au peuple égyptien et au monde », a déclaré Barack Obama.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Reuters

Flash! Le Président égyptien Hosni Mubarack abandonne le pouvoir a l'armée après 30 ans de pouvoir dictatorial. 

Flash! Le Président égyptien Hosni Mubarack abandonne le pouvoir a l'armée après 30 ans de pouvoir dictatorial. C'est ce qu'a annoncé RFI.
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

NOTE DE PRESSE DES BATONNIERS GERVAIS CHARLES , RIGAUD DUPLAN ET GERARD GOURGUE

NOTE DE PRESSE DES BATONNIERS GERVAIS CHARLES , RIGAUD DUPLAN ET GERARD GOURGUE
Envoyé : 10 fév, 2011 18:19

NOTE DE PRESSE
                                                                DE MAITRES
GERVAIS CHARLES, BATONNIER  EN EXERCICE , RIGAUD DUPLAN  ET GERARD GOURGUES,
ANCIENS  BATONNIERS

Les soussignés : Maîtres Gervais CHARLES, Rigaud DUPLAN et Gérard GOURGUES, en
raison d'une part, des diverses réactions enregistrées à la suite de la
publication des résultats définitifs pour le premier tour des élections
présidentielles du 28 Novembre 2010 et d'autre part,  de la position adoptée
parle Chef de l'Etat, René PREVAL, en ce qui a trait à la publication de ces
résultats au Journal officiel « Le Moniteur », se voient contraints de signaler
ce qui suit afin que nul n'en ignore :
Comme on se le rappelle, les résultats préliminaires des élections
présidentielles du 28 Novembre 2010, élections entachées de fraudes et
d'irrégularités, ont été contestés par le Candidat Michel Joseph MARTHELLY et le
Candidat Jude CELESTIN.
Après plaidoirie, statuant sur ces contestations, le Bureau du Contentieux
Electoral National (BCEN) a rendu la décision ordonnant la modification des
premiers résultats en  plaçant le Candidat Michel MARTELLY en deuxième position,
immédiatement après Mme. Leslie François MANIGAT.
 
 Les décisions du BCEN qui ne sont susceptibles d'aucun recours, sont
définitives et souveraines. Elles lient le Conseil Electoral Provisoire (CEP)
ainsi que tous les Conseillers  et sont opposables à tous.

Le refus par des Conseillers de signer une proclamation basée sur pareille
décision doit entrainer la démission de ces derniers ou leur remplacement.
Relativement à la publication des résultats du scrutin,  l'article 177 de la loi
électorale du 25 juillet 2008 prescrit formellement :

« Après leur proclamationpar le Conseil Electoral Permanent, les résultats des
deux tours seront officiellement envoyés au Pouvoir Exécutif pour publication
dans le Journal Officiel de la République, « le Moniteur »  dans un délai ne
dépassant pas huit (8) jours francs ».
En conséquence des dispositions dudit article, la  publication  des résultats du
scrutin au journal officiel « Le Moniteur », ne pourra se faire qu'après la
proclamation des résultats définitifs du second tour.

Fait a Port-au-Prince le 8 Février 2011
Signé :    Gervais CHARLES av.          Rigaud DUPLAN av.          Gérard
GOURGUES av.