mardi 5 janvier 2021

Texte retrouvé !!! Haïti : Deux blocs politiques pour un vote discipliné !

 Haïti : Deux blocs politiques pour un vote discipliné !

 

    Par Cyrus Sibert, Radio Maxima, Cap-Haïtien, Haïti

            opinionmaxima@yahoo.com

            21 juillet 2005.

 

''Encore une fois, au lieu de verser des larmes de crocodiles sur le cadavre de notre confrère Jacques Roche, victime de l’inconséquence et de l’irresponsabilité de ceux qui refusent toujours les solutions nationales, ces vedettes internationalistes qui par leurs lamentations cherchent  à masquer leur  incapacité à prévoir, à protéger nos concitoyens et à gérer notre société, nous proposons le changement

 

A Dieu Jacques ! 

 

Nous continuerons, comme toi, à dire la vérité même quand nous savons que les dirigeants haïtiens du haut de leur palais ne nous écoutent pas ;  même quand nous savons que nous ne sommes pas épargnés!''

 -------------

 

7 février 2006, un président légitime doit prêter serment par-devant un parlement légitime : obligations internationales. En fait, Haïti doit regagner sa place dans le concert des nations démocratiques gouvernées par des dirigeants élus. Cela exige des consultations durant l’année 2005, année terrible et terrifiante pour la mémoire du peuple haïtien. 

 

Des élections oui, mais comment ? 

 

Si la sécurité fait défaut, en réalité, les slogans déferlent. Pour la Convention Unité Démocratique KID ‘‘Kid Se Chwal pèp La’’ ; Fusion, le parti des sociaux démocrates ‘‘Ayiti pap peri, nou ka chanje sa’’, ce n’est qu’un début. Le fruit : Les élections haïtiennes sont truffées de candidats à la présidence et de panacées. Les dirigeants haïtiens sont doués d’une créativité à ne pas sous-estimer. 

 

Les projets de société sont peu visibles. On n'aura droit qu’à de simples textes. D’ailleurs, l’ambiance électorale ne le permet pas et cela arrange les candidats. Insécurité oblige, chers concitoyens contentez-vous des slogans. Le candidat est empêché ou n’a pas de temps pour discuter les points du document présenté comme projet de société, dans l’hypothèse où un document existe. Une fois de plus, l’électorat haïtien se contentera d’aphorismes simples d’absorption facile. Pour preuve, le peuple haïtien ne voit toujours pas de projet  et l’on doute qu’il en verra.

 

Le paternaliste

 

Les candidats ne réalisent pas encore que la population rêve d’un projet. Ils persistent à lancer leur slogan et tuent l’espoir. Peut-être, comprennent-ils, si Haïti est sous-développée, cela est dû à une pénurie de candidats. En guise de solution il faut proliférer des partis politiques, multiplier les slogans, et fabriquer beaucoup plus de candidats. Une situation idéale pour le catapultage à la dernière minute d’un candidat populiste, comme en 1990. Un ‘‘papa bon cœur’’, candidat démagogue, bénéficiant du ‘‘chapeau légal’’ d’un parti ou regroupement politique candide.

 

Déjà le choix des candidats de certains partis annonce les couleurs. Des gens inexpérimentés et non triés sur le volet, des démagogues bien connus pour leur indifférence et leur inaptitude sont choisis pour représenter des partis politiques. Nous sommes mal partis et si nous ne faisons pas un sursaut pour discipliner le vote du camp démocratique, les élections de 2005 entraîneront Haïti dans une crise incessante.  Ray H. Killick fait du leadership un pré requis à toute initiative de changement en Haïti. Nous ajoutons : un leadership décentralisé.

 

Malheureusement, les partis politiques à l’instar de l’Etat-haïtien, centralisés et illégitimes, n’envisagent pas de choix ni prudents ni précautionnés ou ni conséquents. Ils oublient peut-être qu’Haïti est un régime parlementaire et qu’on ne peut pas continuer à choisir n'importe qui, exposant le pays à une législature avec des parlementaires inconscients, crédules, décriés et corrompus, au risque de connaître une nouvelle crise politique.

 

L’unité du camp démocratique

 

Le changement doit nécessairement passer par l’unité du camp démocratique. L'idéologie et la méfiance le contraignent. Ce serait utopique d’envisager de rassembler tous les partis sous une seule coalition politique. Il serait sans nul doute compliqué d’avoir un candidat unique. Cependant, si nos politiciens et la classe dirigeante de la République d’Haïti étaient conscients des exigences actuelles: le changement - (Sécurité, travail, services publics) – (lutte contre la misère abjecte, la faim, la soif) routes, électricité, téléphone, santé, éducation, ils auraient mis en place des cloisons capables de contrer toute déviation anarcho-populiste. Cela passe par un vote discipliné.

 

Depuis des mois, à Radio maxima, on travaille sur les possibilités d’avoir un candidat unique dans le camp démocratique [1]. Un document, non encore publié, pour ne pas nuire aux rapprochements allant en ce sens, est rédigé à cet effet. Malheureusement, les candidats à la présidence resteront peut-être inflexibles. On dirait qu’en Haïti l’ONU organise la dernière élection présidentielle avant de consacrer le gagnant Président/Roi à vie. Mais en réalité, les leaders politiques haïtiens doivent s’unir pour faire échec à la dictature, bien que le culte de l’unité pour la prise du pouvoir et le gérer ensuite soit rare. Ils ne voient pas que les Républicains ont fait le choix de  Georges W. Bush, juste pour retourner à la maison blanche. Ils ont choisi quelqu’un de leur camp qui peut gagner. Et depuis cinq (5) ans ils sont au pouvoir. La prise du pouvoir est une question d’équipe. Malheureusement en Haïti, chaque leader de la classe politique se croit plus fort que Pelé pour gagner seul, alors que pour gagner Pelé, aussi fort fût-il, avait joué en équipe. 

 

Que faire !

 

Tenant compte  de l’état sclérosé d'une grande majorité de  la classe politique haïtienne, les leaders d’opinion responsables doivent supporter les initiatives modernes et avancer une alternative. A l’émission ‘‘Face à l’Opinion’’ [2]  de Radio Maxima, nous proposons de re-formater l’opinion idéologiquement : gauche/droite. Au moins cela permettra de penser politique en idées, projets et vision. A l’instar du M. Sauveur Pierre-Etienne Ph.D, beaucoup diront que cette logique est démodée. Alors quoi de mieux ? Peut-on continuer avec le paternaliste : «voter K-P, Profesè-a, Pastè-a, Lidè Bondye-a, lidè sent mari-a, lidè-pèp-la, Chwal pèp-La, Modere-yo, democrat-yo, progresis-yo, etc?» N’est-il donc pas temps de se poser la question à savoir : que veulent signifier ces histoires ?

 

Extrait du Livre  Introduction à la Politique de Maurice Duverger :


Le combat politique ne se déroule pas de la même façon dans un système bipartisan, où il prend la forme d’un duel, et dans un régime multipartisan, où s’affrontent plusieurs adversaires qui peuvent se coaliser de diverses façons. 

 

La distinction de la droite et de la gauche permet de rapprocher les deux situations, et de définir une classification assez précise des stratégies politiques dans les démocraties pluralistes. Réduit à sa plus grande simplicité, à son élément fondamental, le combat politique oppose ceux qui sont à peu près satisfaits de l’ordre social existant, qui veulent le conserver, et ceux à qui cet ordre ne convient pas, qui veulent le changer.

 

Le combat politique est donc dominé par la stratégie <droite contre gauche>, qu’on appelle en France la lutte des deux blocs. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les antagonismes politiques s’en sont trouvés atténués, et non aggravés.

 

A l'intérieur de chaque tendance, les extrémistes ont dû accepter, bon gré, malgré la domination des modérés. Dans une compétition entre deux partis, la victoire électorale appartient, on l'a déjà noté, à celui qui attire à lui les électeurs marginaux du centre, qui font pencher la balance du côté où ils portent leurs voix. Pour vaincre, chaque parti doit donc prendre une allure modérée, les réformistes l’emportant à gauche sur les révolutionnaires, les <évolutionnistes> l’emportant à droite sur les ultra-conservateurs. Le lien permanent, régulier, organique, unissant extrémistes et modérés dans chaque tendance, conduit les premiers à modérer leur extrémisme, si l’on peut dire, au contact des seconds, alors que l’isolement les porterait à l’exagérer. Le fait qu’ils se trouvent associés à des responsabilités gouvernementales et parlementaires, au moins indirectement, dans le cadre d’un grand parti, joue dans le même sens. Curieusement, la coagulation des tendances politiques en deux blocs opposés, l’un de droite, l’autre de gauche, aboutit à pousser l’un et l’autre vers le centre.

 

La bataille politique est dominée par une stratégie centriste.


- Fin de citation -


( Maurice Duverger, Introduction à la politique, Gallimard, Paris, p.242-248 )


Haïti aurait éprouvé moins de problèmes, si les partis politiques se regroupaient par tendance. Au cas où des leaders irresponsables dans leur hibernation intellectuelle refuseraient une telle solution, les leaders d’opinion et la société civile devraient pouvoir organiser l’électorat en ce sens. Car dans une logique d’élection honnête et démocratique, c’est l’électorat qui décide. Actuellement, aucun parti sur l’échiquier politique haïtien n’a la capacité de gagner seul des consultations crédibles. L’indiscipline encore une fois peut nous donner un outsider au premier tour. Il sera trop tard pour colmater les brèches. Hypnotisée par l’exploit de ce dernier (outsider), une forte partie de l’électorat s'abstiendra du second tour, le reste - l’instinct grégaire aidant – adhérerait  aux discours clientélistes de l’outsider en position favorable pour accéder au pouvoir : un nouveau cauchemar naîtrait. La reprise des calamités pour le peuple haïtien pour une autre décade, vu la faiblesse de nos institutions, parfois inexistantes, et l’inflexibilité constitutionnelle.    


Le rôle des media 

 

Premières victimes des troubles politiques, les directeurs d’opinion ont un rôle à jouer dans la modernisation des structures politiques. Ils ne doivent pas être des raconteurs de faits au service d’une classe politique productrice de crise et de violence.


 Extrait du Livre La vie de groupes de Léon Dion :


‘‘Dans une société libérale, on distingue quatre principales catégories de mécanismes d’interactions : les partis, les groupes d’intérêts, les conseils consultatifs et les médias de communication. Selon les conditions de temps et de lieu, ces mécanismes sont rattachés, à des degrés divers, à l’un et à l’autre systèmes. Dans toutes les situations, toutefois, les conseils consultatifs et les partis tiennent davantage du système politique et, à l’inverse, les groupes d’intérêt et les médias de communication tiennent davantage du système social. La fonction essentielle des mécanismes d’interactions –fonction qu’ils remplissent différemment selon leur vocation propre – consiste à convertir les "outputs sociaux" (intérêts, idéologies, pressions) en "inputs politiques" (demandes et soutiens). En même temps, ils ouvrent aux agents sociaux des voies d’accès à l’une ou l’autre des quatre composantes majeures du système politique et constituent les canaux normaux qui s’offrent aux agents politiques pour faire connaître aux agents sociaux les possibilités et les volontés du système politique. Ils constituent donc un terrain fort fréquenté par les agents des deux systèmes. Le fait qu’ils soient fonctionnellement reliés les uns aux autres accroît énormément leur portée. 


- Fin de Citation -


( Léon Dion, Société et politique : la vie des groupes, Fondements de la société libérale, tome 1, 

PUL, Québec, 1971,  p.124 )

 

La population haïtienne réclame paix et stabilité : exigence première du développement durable en Haïti. Ceci dit, en cette période de transition, nous avons l’obligation d’exiger de la classe politique qu’elle prenne des décisions capables de renforcer le secteur démocratique, limitant ainsi les dégâts des outsiders anarcho-populistes. Les groupes d’intérêts étant faibles et/ou inconséquents, la presse doit jouer son rôle d’interaction  entre les revendications citoyennes [le système social] et les dirigeants politiques [le système politique].

 

" Il faut en outre  scruter de près l’effet des mécanismes d’interactions sur la stabilité des deux systèmes et, par-là, des sociétés elles-mêmes. Les systèmes tendent spontanément à leur  propre stabilisation. Il est donc normal de s’attendre à ce que les mécanismes d’interactions soient agencés de façon à produire la stabilité systémique requise. Mais, il ne  faudrait pas croire qu’ils favorisent constamment le maintien des systèmes. Partis, groupes d’intérêt, conseils consultatifs, médias de communication véhiculent aussi bien les intérêts et les idéologies de groupes marginaux ou contestataires que ceux des groupes conservatistes."

Ibid, p.135 

 

 

En dernière logique, les médias doivent re-formater l’opinion idéologiquement : Gauche / Droite en vue d’aider l’électorat à décider. Nous ne devons pas nous comporter en prisonniers de cet état de fait. D’aucuns diront que les leaders actuels de la classe politique haïtienne sont corrompus, sclérosés, etc., et non des moindres. Toutefois, le risque est beaucoup plus grand avec un outsider. L’expérience de Gérard Latortue confirme la règle. Les dizaines de partis politiques doivent être redistribués à partir de ces deux tendances : Gauche ( FUSION, OPL, KID, M.R.N., MODEREH, KOMBA, PPRH, Tèt Ensenm, FRN, PSR, PLB, FL, PPN ) et à Droite ( GFCD, MOCHRENA, RDNP, PADEMH, MNP28, PLH, PDCH, MIDH, ADEBAH, M.P.H., ALAH, MODELH.) [3] On pourrait à l’avenir, si besoin est, avoir un groupe provincial, un groupe écologiste... Mais nous resterons toujours dans l’ordre des idées, pas celui des démagogues déguisés en ‘‘papa bon cœur’’ ou en leaders progressistes. Au niveau de la Droite et de la Gauche, les modérés et les extrémistes seront facilement détectables. Renforcement des partis politiques, la société civile en aura la tâche facile. Les ressources humaines et financières du pays iront à ces deux regroupements démocratiques hégémoniques, au sein desquels les partis les plus crédibles confirmeront au fil du temps leur légitimité. Les extrémistes se contenteront de faire du bruit tout en s’accommodant au régime démocratique en vigueur. On pourrait ainsi libérer les partis démocratiques de l’emprise internationale. Car, dans un pays où les ressources font défaut, le regroupement des partis politiques par tendances, aiderait à concentrer ce dont nous disposons efficacement.  Cette stratégie aiderait la démocratie naissante tant sur le plan de l’éducation des citoyens, de la formation du personnel politique, de la gestion des conflits politiques, de l’alternance et surtout de l’institutionnalisation du pays. On nous dirait, qu’on ne peut rien faire avec l’élite politique haïtienne, le secteur des affaires et les professionnels. Alors, empruntons, l'une des belles phrases de Gérard Bissainthe : ‘‘Haiti, love it or leave it’’. Nous devons engager le processus de modernisation de la vie nationale, et ce, avec les ressources endogènes d’Haïti.  Contaminés et sclérosés actuellement, la modernisation de la classe politique passe par des élections démocratiques régulières, sa légitimité dépend du renforcement des partis politiques qui dans une situation d’élection honnête régulière, seront obligés  de choisir des leaders crédibles en fonction des besoins de la population. Puisqu’il faut un début à tout changement, nous devons commencer maintenant, avec nos ressources. Haïti ne peut plus résoudre ses problèmes politiques dans les allées et sur les trottoirs. Il est indispensable de mettre en place, une sorte d’‘‘establishment’’ politique, composé de démocrates de Droite et de Gauche, pour un vote discipliné, tout en renforçant les institutions démocratiques haïtiens. Pour gagner des élections, il faut avoir des informations, des moyens de communication, des ressources humaines et financières. En privant ainsi les outsiders indisciplinés de ces moyens, ils seront condamnés à disparaître. Ce qui permettrait de les mettre au service des partis démocratiques et idéologiquement regroupés. Moderniserons notre système politique. Comblons ce vide ! Fondons un establishment politique ! Cessons de créer des monstres ! Forgeons la modernité politique en Haïti !

 

Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, Haïti

21 Juillet 2005.



[1] Initiative de Jean Robert Lalane et moi, votre serviteur, Sibert.

 

[2] Initiative qui n'engage pas Jen-Robert Lalane. Dans l'impossibilité de convaincre certains leaders  politiques, votre serviteur, Sibert, adopte cette nouvelle stratégie.

 

[3] Partis listés sur le site de la CIA. http://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/ha.html




lundi 4 janvier 2021

Haiti - Sekirite : Strateji "population-centric"….#DGPNH Léon Charles konn sa lap fè-a byen !!!

Lè w rive nan paj 145 liv colonel David Kilcullen ki rele “The Accidental Guerrilla” wap konprann ke Lapolis #PNH anba komandman DG Leon Charles ap mennen yon operasyon “Hautement professionnelle” kont gang yo. Paske gen 2 apwòch pou lite kont teroris : 1- ennemy-centric; 2- population-centric. 

Ennemy-centric : Se kouri deyè bandi. Konsekans : popilasyon an telman viktim nan operasyon yo ke yo vin solidarize ak bandi ki toujou rete kache nan mitan yo. Pagen chwa!

Population-centric : Strateji ya se konsantre’w sou popilasyon an pou libere yo anba dominasyon bandi yo, pemet lavi ak  aktivite reprann, jiskake yo komanse kolabore ak lapolis ak Leta. Eleman endispansab nan operasyon sa se : Fòs yo dwe rete baze an pèmanans nan zòn nan. Pou popilasyon an reprann konfyans. Sa ap izole bandi yo ki pap ka kontinye viv san popilasyon an. Kidonk, sepa pwoblèm si bandi kouri ak zam. Sa ki pi enpòtan se deloje yo pou yo vin vulnerab. Konsa unite spesyalize ak bon ransèyman ap ka kraze yo apre. #LeReCit 




samedi 2 janvier 2021

Haiti-Gangs-Kidnapping : La Fédération des barreaux, aussi fautive.- #LeReCit


Si en #Afghanistan les #talibans ont construit leur légitimité grâce au vide laissé par la Justice étatique CORROMPUE, en les remplaçant par des Tribunaux islamiques, dans notre pays #Haiti, les barreaux peinent à comprendre que les gangs sont le résultat du dysfonctionnement de la justice que leur Fédération codirige avec des organisations de droits humains.


J’ai lu un communiqué de cette Fédération demandant à l’Exécutif de faire son travail ou de démissionner. Mais, ce texte prouve tristement que les avocats ne comprennent même pas la cause du problème. Or, un avocat devrait avoir une grande culture, assez immense pour lui permettre de comprendre ces genres de situations.

Personnellement, quand il y a un problème, je fais des recherches pour pouvoir comprendre la situation et l’analyser. Ainsi, à la page 47 du livre “The Accidental Guerrilla”,  l'expert #DavidKilcullen explique le lien direct qui existe entre zones de “non-droit” et gangs ou terroristes.

Cela devrait être facile pour des avocats. Car, comme son nom l’indique, une zone de “non-droit”, c’est une zone où la justice (étatique) est absente. J'ai bien dit "Justice Étatique" car ses groupes imposent une forme de règlement des conflits dans les territoires qu'ils contrôlent.

Je pense qu’il est temps de faire le bilan du Conseil du Pouvoir Judiciaire #CSPJ que codirigent les barreaux d’#Haiti avec les organisations des droits humains, des magistrats et d’autres représentants du personnel judiciaire.

Car depuis l’établissement de cette structure constitutionnelle par le président @MichelJMartelly, suite aux pressions de la communauté internationale, la justice d’#Haiti est devenue de plus en plus dysfonctionnelle, avec des grèves, des arrêts de travail, la corruption, offrant ainsi un terrain propice aux gangs et aux terroristes.

L’Exécutif haitien représenté par le Président Jovenel Moise ne peut pas être le bouc émissaire de tous ceux qui ont échoué dans leur mission respective. La Fédération des barreaux d’#Haiti et les organisations des droits humains avaient exigé la formation du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, #CSPJ. Elles l’ont obtenu. Et alors! Quel est le bilan?

Faut-il signaler que les criminels et les tueurs qui sèment le deuil et le kidnapping en #Haiti ont été arrêté — en majorité — au moins une fois par la police, puis libérés par la justice.

Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
2 janvier 2021
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mardi 29 décembre 2020

L'émergence d’une Bourgeoisie et d'une classe moyenne Dominicaine est le résultat positif de l’occupation de la partie Est de l’ile par les forces haïtiennes, de 1822 à 1844.- #LeReCit

La classe moyenne dominicaine et sa bourgeoisie ont pu se constituer durant les 22 ans d’occupation de l'Île par les forces haïtiennes, grâce aux réseaux commerciaux internationaux construits par Toussaint Louverture, Dessalines, Christophe et Boyer. #LeReCit

Car, avant l’occupation, la partie Est de l'Île était une terre abandonnée par l’Espagne, où vivaient des créoles méprisés “morenos” ou "prietos" et interdits de commercer avec d’autres pays; un territoire de transite pour les équipements et colons espagnols en route vers l’Amérique du Sud.

Contrairement aux idées révisionnistes des anti-haïtiens en République Dominicaine qui présentent l’occupation haïtienne comme la cause du retard dans le développement de la République, ce pays voisin a pu atteindre le stade national grâce à Haïti qui dans un premier temps y a aboli l'esclavage et ensuite l'intégrer au système haitien, ce qui lui a permis de faire du commerce international et d'atteindre un niveau de conscience nationale.

Cette vérité historique a été révélée dans le livre « La Caraïbe et son histoire, Ses contacts avec le monde extérieur », sous la direction de Lucien Abénon et Nenad Fejic, suivant le Congrès du CARDH - AIP, juin 1999, page 175.

Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
29 décembre 2020
WhatsApp : + 509 3686 9669

lundi 21 décembre 2020

Laënnec Hurbon est mal renseigné de la situation politique actuelle d'Haïti.- #LeReCit

Laënnec Hurbon est mal renseigné de la situation politique actuelle d'Haïti.- #LeReCit

Dans une vidéo publiée sur AJ+, le professeur Laënnec Hurbon, de sa bulle de luxe étant, a relayé les mensonges des comploteurs putschistes qui sèment le deuil et la violence en Haïti dans leur objectif de renverser le président constitutionnellement élu Jovenel Moïse, faute d’avoir questionné les contrats et les entreprises mal-acquis par la bourgeoisie rétrograde, au détriment du peuple haïtien.

Laënnec Hurbon qui, jusqu’à présent, n’a publié aucun article sur la répression policière en France contre les #GilletsJaunes, a accepté le sale boulot de salir l’image de son pays d’origine #Haïti, en répétant les mensonges sans aucune preuve, produites dans les laboratoires des lobbyistes de la classe dominante néo-esclavagiste, dans l’unique but de justifier un coup d’État dans le pays.

Embourgeoisé, l’intellectuel a pris fait et cause pour la réaction. Le professeur-chercheur est en train de se perdre et de gaspiller son capital de prestige. Car, comment un chercheur de la trempe de Laënnec Hurbon peut-il vouloir faire croire que le problème des gangs, des kidnappings en Haïti est de la faute du président Jovenel Moïse?

Or, tout le monde le sait, ses étudiants et collègues le savent, c’est disponible sur YouTube, dans tous les reportages de ARTE, de TF1 et d’autres médias : Les gangs, la drogue, le kidnapping, c’est un problème de toute l’Amérique latine, avec une aggravation en Amérique centrale, dans la Caraïbe, jusqu’au Mexique. C'est d'ailleurs un problème mondial, vu que dans les villes américaines, en France, spécialement dans la ville Marseille, ce phénomène représente un grand défi pour les autorités.

On ne sait pas si cela est dû au confinement, mais nous constatons que Laënnec Hurbon mélange les concepts. Car, il n’y a pas en Haïti une augmentation des gangs sous la présidence de Jovenel Moise, mais une médiatisation des gangs et de leurs forfaits, au moyen des réseaux sociaux et de la téléphonie mobile. C’est différent! On n’a qu’à comparer la liste des gangs entre 2003 et 2020 pour conclure que le nombre a beaucoup réduit.

Alors, pourquoi en faire un acte politique du président haïtien Moise Jovenel, si ce n’est qu’à des fins de lutte pour le pouvoir ou à cause d'une intention malsaine qui risque de discréditer sa posture et sa carrière d’homme de sciences sociales. C’est triste de voir des aînés se laisser traîner dans la boue du conjoncturel pour des raisons inavouées et/ou inavouables.

De plus, l’opposition politique en Haïti n’a jamais accepté son échec électoral en 2017. L'aile modérée de cette dernière n'a pas les moyens de sa politique. Les extrémistes s’associent aux criminels et trafiquants de drogue pour dominer la scène et font preuve de tous les excès. Ces gens n'ont jamais reconnu le président Moise Jovenel et se sont enlisés dans une stratégie de violence permanente quasi-terroriste.

Dès l’investiture du président Jovenel Moïse au pouvoir, en septembre 2017, ces extrémistes ont lancé des manifestations violentes visant à paralyser le pays et à contraindre le président élu de démissionner. Alors, que devrait faire la police si ce n’est que son travail de maintien d’ordre, comme on le voit en France chaque samedi lors des manifestations des #GiletsJaunes?

Certes, comme en France il y a des bavures policières à corriger par l’inspection générale de la police - comme cela se fait en France.

Le président Jovenel Moïse ne dirige pas directement la Police. Alors, pourquoi Laënnec Hurbon qui n’accuse pas le président français Emmanuel Macron pour les fautes de la police française, s’en prend-il au président haïtien Jovenel Moïse?

On connaît le mode opératoire. A un certain moment du processus, pour stimuler le coup d’État, la bourgeoisie rétrograde et l’aile colonialiste de l’international feront appel aux services de certaines personnalités que l'opinion publique croit encore crédibles. Mais, cette fois-ci, nous disons non!

Haïti a aussi droit à la stabilité comme tous les autres États. Nous devons combattre la "stratégie du chaos permanent" décidée par les services secrets de pays hypocrites, d’anciens métropoles ou de groupes d’intérêts transnationaux qui depuis 1804 veulent notre échec en vue de prouver leur théorie eugéniste, eurocentriste et/ou raciste. C’est la raison pour laquelle, #Haïti a une tradition de "violence orchestrée" en vue d'accuser les gouvernants, ses dirigeants, d'alimenter les rapports internationaux de droits humains jusqu’à obtenir des sanctions et l’acceptation de coup d’État à répétition au profit de l’élite la plus répugnante du monde, qui ose aujourd’hui, se présenter comme force “valorisatrice" d’Haïti, comme si la valeur de la première République noire du monde dépendait de leur mauvaise conscience.

Personnellement, depuis 2006, après avoir vécu l'incapacité de la classe politique haïtienne à s'organiser pour présenter un candidat unique face à René Préval — suite à une transition durant laquelle ses leaders firent preuve d'un appétit sans borne pour l'argent, le pouvoir, les femmes et les privilèges de toutes sortes, au détriment de l'intérêt général et des valeurs émancipatrices, oubliant les belles promesses de Nouveau Contrat Social et de bonne gouvernance qu'ils avaient faites, j'ai décidé de combattre toute idée putschiste.

Et je crois qu'un journaliste ne peut pas être neutre face au terrorisme, au kidnapping, au trafic humain, à la pédophilie, ni face à la mise en place d'un coup d’État au profit du statu quo néo-esclavagiste. En ce sens, les gens de bonne foi doivent être prudents. Il leur faut enquêter davantage sur les vrais auteurs de la violence en Haïti.

Enfin, on comprend mal que ceux qui prétendent expliquer la situation haïtienne puissent garder le silence sur les déclarations terroristes des leaders de l’opposition radicale comme Schiller Louidor (Fanmi Lavalas) et André Michel, sur des médias. Ce n’est pas un secret. Ils ont promis de tout faire pour déstabiliser #Haïti par la violence, en vue d’empêcher le président Jovenel Moïse de gouverner.

Le professeur Laënnec Hurbon doit se ressaisir.

Cyrus Sibert,

#LeReCit @reseaucitadelle

reseaucitadelle@yahoo.fr

21 décembre 2020

WhatsApp : + 509 3686 9669


Lisez notre texte sur la "stratégie du chaos permanent" en Haiti, à partir de ce lien : http://reseaucitadelle.blogspot.com/2020/12/coregroup-ani-agence-nationale.html

lundi 14 décembre 2020

#CoreGroup - #ANI (Agence Nationale d'Intelligence) : Le Droit d’#Haiti d’avoir les mêmes institutions de sa voisine la République Dominicaine.- #LeReCit

[ L'invocation du Droit de la "République d'Haïti" à avoir les mêmes institutions que la "République Dominicaine" peut aider à démasquer les faux “pays amis” et les véritables instigateurs du chaos permanent que connaît le pays. ]

L’arrestation de l’ancien député Arnel Bélizaire donne une idée de l’efficacité des ambassades quand elles sont directement menacées par la violence des groupes armés en Haïti. Cependant, quand c’est la population des quartiers populaires qui est la cible des kidnappeurs et des assassins politiquement motivés, il y a tout un dilatoire. Elles font semblant de ne pas comprendre la réalité, alors qu'elles disposent des moyens de renseignement de pointe et pourraient apporter un support efficient à la police haïtienne avec des drones, des snipers, des véhicules blindés et même du support aérien lors des opérations au sol. 


Comment expliquer de telle passivité, alors qu’Haiti se trouve à la 3e ligne frontalière des Etats-Unis que représente la zone Nord-Ouest de la Caraibe?


Aujourd’hui, des anciens parlementaires, des trafiquants de drogue libérés prématurément par la justice américaine, des membres du secteur privé, l’opposition radicale, certains représentants de l’État et de la société civile, et même du secteur des droits humains entretiennent la violence à travers des gangs armés pour des intérêts divers.


Alors que certains lancent des menaces terroristes ouvertement sur les médias et/ou dans la presse, malgré les armes saisies en provenance des États-Unis ou de pays de l’Amérique latine, le gouvernement haitien est le seul à recevoir les blâmes de la Communauté internationale représentée par le "CORE GROUP". 


On se demande, s’il ne s’agit pas de la fameuse “Stratégie du chaos permanent”, développée par les auteurs Michel Collon et Grégoire  Lalieu dans le livre “La Stratégie du Chaos, Impérialisme et Islam”, entretiens avec Mohamed Hassan, dont les exemples parfaits sont la situation en Libye, en Syrie, au Yémen...


En effet, au 21e siècle, avec le danger des guérillas urbaines improvisées —- ( lisez, "The Accidental Guerrilla" de David Kilcullen, Edition Oxford Press )—-, les puissances occidentales n’ont pas besoin d’envahir des pays pour les contrôler. Il suffit d’attiser les luttes intestines pour le pouvoir et la richesse, d’armer des groupes clandestinement, tout en les protégeant contre les interventions répressives des autorités policières et judiciaires, au moyen de pseudo rapports de prétendues violations des droits humains. 


Dans de telles conditions, aucune nation ne peut s’organiser, aucun État ne peut subsister, c’est le chaos permanent, la descente aux enfers. Le tissu social se déchire, les familles sont disloquées, les investisseurs en fuite. De plus, les jeunes sont isolés au profit des exploiteurs de toutes sortes; les mafieux, les trafiquants humains, d’organes ou de main d'œuvre forcée, la criminalité transnationale, en profitent, grandement.


Si nous considérons que, historiquement, le projet permanent de la Communauté internationale face à #Haiti a toujours été la mise en échec de sa révolution de 1804, suite à l’humiliante défaite infligée à la puissante armée française de Napoléon à Vertières; 

vu l’hypocrisie qui entoure la question des gangs en Haïti;

et tenant compte de l’instabilité entretenue par la Communauté Internationale depuis le départ de Jean-Claude Duvalier, qui n'était pas plus dictateur que Augusto Pinochet et les Généraux dictateurs du Brésil, de l'Argentine, disons de l'Amérique du Sud;

on peut déduire que cette "stratégie du chaos permanent" a été expérimentée en Haïti et en Somalie, puis appliquée ailleurs comme en Libye, Syrie, Yémen...


Ainsi, on peut facilement constater comment Israël est libéré de la menace syrienne, grâce au "chaos permanent" qui existe dans ce pays. 


Donc, après les cyber-attaques, le "chaos permanent" est une arme parfaite, la nouvelle arme de domination. Une arme efficace qui permet de faire l'économie des déploiements massifs de troupes à l’étranger à des coûts économiques et humains exorbitants.



Pour pallier ce problème, les autorités haïtiennes doivent lancer une campagne de réformes visant à "harmoniser les institutions haïtiennes avec celles du voisin et partenaire immédiat qu'est la République Dominicaine. Une République voisine qui dispose de Forces Armées, de plusieurs Agences de Renseignement, d'une Police militarisée, et surtout d'un Régime politique présidentiel. 


Cette Communauté internationale qui blame les autorités haïtiennes pour toute décision visant à les aider à assurer leur obligation souveraine de police et de sûreté, n’a pourtant aucun problème avec les milices civiles qui opèrent en République Dominicaine.


Faut-il rappeler que nos voisins ont aussi connu de longue période de dictature dont la plus sanglante et la plus féroce fut celle du Général Rafael Trujillo, connu sous le nom de El Jefe.  


On n’a pas besoin d’inviter le Canada, l'Organisation de la Francophonie ni la Caricom dans nos affaires internes. Le président Jean-Pierre Boyer avait utilisé la même stratégie quand il fallait doter le pays d’un Code civil. Il avait juste adopté le Code Napoléon, avec quelques changements superficiels. 


Car, il n'y a rien de mal à importer des idées qui marchent, à s’adapter, ni même à suivre son compétiteur — en matière de marketing ou de gestion d’entreprise. Les romains, n'ont-ils pas adopté les idées des grecs? N'ont-ils pas envahi Carthage pour assimiler ses techniques maritimes quand le besoin de renforcer la marine romaine et de dominer la mer était nécessaire?


Au lieu de continuer à nous engluer dans des monstruosités importées d'Europe, comme la Constitution de 1987 qui ne correspond pas à notre réalité caribéenne, nous devons nous harmoniser avec ces voisins avec lesquels nous partageons l'île, les mêmes difficultés environnementales, géopolitiques, sécuritaires, migratoires, sanitaires…


Certes, les institutions dominicaines ne sont pas parfaites; mais, on peut utiliser cette stratégie pour construire des éléments de langage capables de démasquer les hypocrites et leur campagne sournoise anti-haïtienne maquillée en démocratie ou droits humains. Concrètement, cela permettra de développer des institutions haïtiennes comparables à celles qui existent de l’autre coté de la frontière, tout en les améliorant; comme les Romains l’ont fait avec les Grecs et les Carthaginois.


Cyrus Sibert,

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14 décembre 2020

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