lundi 23 février 2015

VIOL EN HAÏTI : "IL FAUT SORTIR DE LA LOI DU SILENCE" (Source: Paris Match)

[L'enseignant-chercheur haïtien Obrillant Damus a rencontré une trentaine de femmes victimes de violences sexuelles dans le but d'en savoir plus sur le viol, devenu «banal» en Haïti. Cinq ans après le séisme dévastateur qui a laissé 2 millions de personnes sans-abri, les femmes sont toujours vulnérables, dans les camps de déplacés. La culture du silence et l'inefficacité de la justice entretiennent le drame.]
 
En Haïti, le viol est un fléau persistant.  Dix ans après l'adoption d'un texte de loi reconnaissant enfin ce crime, les agressions sexuelles restent monnaie courante dans cette île des Antilles. L'universitaire Obrillant Damus, qui enseigne à l'Université d'Etat d'Haiti et à l'Université Quisqueya, et qui a confié à Paris Match avoir lui-même beaucoup d'amies qui ont été abusées, s'est penché sur cette question encore tabou. «J'ai eu envie d'apporter ma contribution à la compréhension de ce phénomène social ubiquitaire», nous a-t-il expliqué. Le sociologue, qui se définit comme un «chercheur social» –il a notamment  publié deux essais, sur l'accouchement traditionnel en Haïti, le cancer de la prostate et la solidarité- a rencontré plus d'une trentaine de femmes violées dans la région de Port-au-Prince. Et ce grâce à l'aide de l'association Komisyon Fanm Viktim Pou Viktim (KOFAVIV), une organisation de défense des droits des femmes dont la principale activité́ consiste à aider les victimes de violences sexuelles. Sous couvert d'anonymat, ces victimes lui ont raconté leur calvaire. Certaines ont refusé. Car «quand on parle de son viol, on le revit», lui ont-elles expliqué. Toutefois, celles qui ont accepté pour la première fois de se livrer, ont dit se sentir libérées. Elles n'avaient pas soupçonné jusqu'alors l'effet cathartique de la parole. Il projette d'en faire un livre.

Le viol a longtemps été utilisé «comme moyen de répression, notamment sous l'ère Duvalier père», rappelle Obrillant Damus. «Le viol est une arme de guerre, utilisée par les despotes» pour asservir leur population. «Mais le nombre de victime a largement augmenté en 2004 après départ de Jean-Bertrand Aristide du pouvoir, poursuit-il. De nombreux prisonniers se sont évadés de prison et ont profité de l'instabilité politique pour commettre leurs crimes. Comme partout, quand la situation est chaotique, les premières victimes sont les femmes et les enfants.» Et après le  séisme du 12 janvier 2010, qui a fait plus de 200 000 victimes et laissé plus de 2 millions de personnes sans abri, le phénomène a de nouveau pris de l'ampleur dans les camps de fortune. Amnesty International avait dressé un bilan alarmant en 2011. «Le viol est lié à la vulnérabilité sociale économique» des populations, souligne le spécialiste. D'après le récent rapport d'Amnesty, 123 camps de personnes déplacées, accueillant 85 432 personnes, sont toujours ouverts en Haïti. Certains d'entre eux sont devenus de véritables ghettos, où même la police n'ose pas s'aventurer.

LUTTER CONTRE L'IMPUNITÉ DES VIOLEURS

Et tous les experts s'accordent à dire que le principal obstacle à l'endiguement de ce problème est l'impunité. Grâce à la pression des associations, un décret du 6 juillet 2005 a modifié les articles 279 à 281 du code pénal d'Haïti –qui ne donne toutefois pas de définition des actes constitutifs de l'infraction, comme le lui reprochent les ONG.  Jusque-là, le viol n'était considéré que comme une atteinte aux mœurs. Il est désormais reconnu comme un crime, passible de 10 ans de travaux forcés, 15 ans si la victime est mineure.  La perpétuité est requise si l'agresseur détient autorité sur la victime. Mais comme le regrette Obrillant Damus, la loi n'est pas appliquée. Parce que «pour porter plainte, il faut avoir de l'argent», explique l'Haïtien, qui n'hésite pas à dire que «la justice n'existe pas» dans son pays, et à pointer du doigt implicitement la corruption. «Des centaines de dossiers ne sont pas traités. Dans les autres cas, les juges, notamment les juges de paix, amènent les parties à s'arranger, dénonce-t-il. Et les politiques se désintéressent totalement de la question.»

Selon un rapport de la Section des droits de l'Homme (SDH) de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) publié en août 2013, les institutions chargées de la justice et de l'application des lois n'agissent de manière appropriée que dans une très petite proportion des plaintes pour violences sexuelles qu'elles reçoivent. Cette situation résulte de plusieurs facteurs, notamment l'absence d'enregistrement systématique, ou le mauvais enregistrement, des plaintes ; le nombre élevé de cas en souffrance ; et effectivement la pratique illégale de recherche de conciliation entre la victime et son agresseur présumé. En outre, les autorités réclament la plupart du temps un certificat médical, alors que «la médecine légale n'existe pas» en Haïti selon M.Damus. Par conséquent, très peu d'affaires aboutissent à un procès. Au bout du compte, lorsqu'une victime ose porter plainte, que sa plainte est enregistrée, traitée, et qu'elle arrive jusqu'aux assises –ce qui représenterait 2% des cas si les échantillons de l'étude de la SDH, réalisée entre janvier et mars 2013, étaient représentatifs de la réalité sur l'ensemble du pays, toutes institutions confondues. Et le cas échéant, les victimes se retrouvent pour la plupart sans assistance juridique…

POURQUOI LES FEMMES SE TAISENT ?

Et cette inefficacité du système n'est pas la seule explication à l'impunité.  Pour plusieurs «raisons personnelles, mais aussi d'ordre socio-politique, économiques culturelle les victimes se taisent», poursuit le chercheur. Pour schématiser, soit elles ont honte, soit elles sont menacées par leurs bourreaux –soit les deux. «Les femmes ressentent, à tort, un fort sentiment de culpabilité. Vis à vis d'elles-mêmes, de leurs familles, qu'elles ont peur de salir et à qui elles n'osent pas le dire, détaille-t-il. Elles ont peur, aussi, d'être stigmatisées. Et si le criminel sexuel est un potentat, un puissant, c'est pire.» Notre interlocuteur va plus loin dans son raisonnement.  «Le viol est devenu si banal que certaines femmes n'ont même pas conscience d'avoir été violées», assure-t-il, estimant qu'il y a un réel problème d'éducation sexuelle en Haïti. «Il faut sortir de la loi du silence», lance-t-il. La question est d'autant plus sensible lorsque la femme tombe enceinte suite à un viol. L'enfant est alors appelé «Ti viol »… Aussi «les associations amènent les femmes à développer une culture de la dénonciation». Elles apprennent aux victimes à accepter ce qui leur est arrivé pour se reconstruire. Une réhabilitation qui passe par la parole, à défaut de la justice. Car  si «on ne peut pas oublier le viol, il faut vivre avec».

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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

dimanche 22 février 2015

Pelosi Leads Congressional Delegation to Haiti.-

 PRESS RELEASES  02.21.15


Pelosi Leads Congressional Delegation to Haiti


Washington, D.C. – Democratic Leader Nancy Pelosi is leading a Congressional delegation to Haiti after concluding meetings in Cuba and the Dominican Republic .  The delegation arrived this morning and will meet with President Michel Martelly, Prime Minister Evans Paul, and other high ranking governmental officials.
"Five years after a devastating earthquake struck Haiti , our Congressional delegation has traveled to Haiti to meet President Michel Martelly, Prime Minister Evans Paul, and other senior governmental officials," Pelosi said.  "We look forward to hearing their views on the progress made with rebuilding, Haiti 's economic growth, Haitian immigration and other important issues."
In addition to Leader Pelosi, the Members of the delegation are:
  • Congressman Eliot Engel (D-NY)
  • Congresswoman Rosa DeLauro (D-CT)
  • Congressman Collin Peterson (D-MN)
  • Congresswoman Anna Eshoo (D-CA)
  • Congresswoman Nydia Velázquez (D-NY)
  • Congressman Jim McGovern (D-MA)
  • Congressman Steve Israel (D-NY)
  • Congressman David Cicilline (D-RI)

Haiti : La dictature existe encore dans au moins, 3 communes du Nord -- Pignon, Dondon, Grande-Rivière. (Texte de Cyrus Sibert)

Une situation de répression pré-électorale règne dans les Communes de la Grande-Rivière du Nord, de Dondon, et de Pignon.

Plusieurs jeunes qui contestaient le mode de formation du Bureau Electoral Communal (BEC) de leur commune font, aujourd'hui, l'objet de poursuites judiciaires partisanes. Des mandats d'arrêt ont été émis contre eux par des juges partisans plantés par les ex-députés dont les bilans sont pitoyables et, qui ayant atteints la fièvre de réélection, ont choisi de persécuter des citoyens de leur commune, parfois, anciens supporteurs, d'attentat contre le local de l'institution électorale communale.

La folle décision du Conseil Electoral Provisoire de Mr. Max Mathurin de reconduire, sans enquête, les membres de tous les BED et BEC du pays est une erreur grave capable d'affecter la crédibilité des prochaines joutes. Au niveau des communes, les responsables électoraux sont des fanatiques connus des députés sortant. Ces derniers avaient utilisé leur influence pour imposer de façon indécente des membres de leur famille, leur chauffeur et des membres de leur garde rapprochée comme membres des Bureaux Electoraux Communaux.

Dans des villes comme la Grande Rivière du Nord, Pignon et Dondon, des députés, "élus'' en 2010 suite à de vastes opérations de fraudes massives, cherchent, une fois de plus, à rééditer leur forfait en faisant main basse sur les BEC.

La stratégie est la suivante: 
1- Imposer des partisans inconditionnels comme membres du Bureau Electoral Communal (BEC).
2- Utiliser des juges et Commissaires du gouvernement qu'ils avaient implanté au sein du judiciaire pour terroriser les jeunes qui osent contester la composition du BEC en émettant des mandats d'amener contre eux.
 
Tout part d'une mise en scène d'attentat contre le local du Bureau Electoral Communal. Des incidents souvent montés de toutes pièces dans le but de contraindre leur potentiels adversaires à l'exile et/ou au silence. Cette pratique prévaut actuellement un peu partout dans le Nord, notamment, au Dondon et à Pignon. Il suffit de contester, de dénoncer ou de critiquer, des choses pour que les ex-députés concoctent eux-mêmes des actions criminelles ou délictueuses  afin de vous accuser d'attentat contre le local du BEC, justifiant ainsi l'émission de mandats d'amener.

Au seuil des élections qui doivent être tenues dans la transparence, l'honnêteté et dans le respect des libertés démocratiques (y compris doit à la contestation sur une base légale), la réalité qui prédomine à la Grande-Rivière du Nord, au Dondon et à Pignon est inacceptable. Il s'agit ici d'un très mauvais présage pour le gouvernement qui devra trancher entre des potentiels parlementaires contestés et illégitimes, "élus" grâce à des actions criminelles et les aspirations démocratiques du peuple haïtien.

Avec plus de 10 millions de gourdes accordées par l'exécutif chaque années et cela depuis environ 4 ans, les ex-députés devraient avoir un bilan acceptable pour être réélus dans leur circonscription respective. Ces ex-députés qui coutent une fortune à la nation sont un frein au développement économique du pays en raison notamment de leur comportement délinquant. La stabilité en Haïti passe par de bonnes élections, des compétitions libres, le droit des opposants de critiquer, de proposer, et de concourir, dans le calme et la sérénité avec les ex-députés lors des prochaines élections - sans s'inquiéter pour la sécurité de leur personne et leurs biens, tout comme de ceux de leurs supporteurs.
 
Haïti doit rompre avec cette pratique qui consiste à créer des événements criminels capables de justifier les persécutions politiques au moyen de l'appareil judiciaire. Le judiciaire doit être un instrument de stabilisation, une institution de promotion des droits universels, d'équité, et de libre arbitrage dans son application de la règle de droit entre les parties en conflits. Dépourvu d'un judiciaire noble, Haïti ne pourra pas être compétitive dans sa quête d'attirer des capitaux étrangers pour financer des investissements, la croissance économique, et réduire la pauvreté extrême.
 
A la Grande-Rivière du Nord, la population dénonce l'existence d'un gang dénommé LAME ZO REKEN qui permet à l'ex-député de terroriser ses adversaires. Il est vrai que la situation politique est exceptionnelle, mais il est temps que le pouvoir central -- le CSPN (Conseil Supérieur de la Police Nationale) et de la Présidence, affronte cette délinquance politique qui risque de causer des dégâts structurels au pays. De paisibles jeunes, supporteurs naturels de la cause démocratique et du pouvoir en place sont continuellement persécutés par des membres de gangs agissant en toute impunité. Les partisans du pouvoir en place sont sans directive étant donné qu'ils sont persécutés par un ex-député se réclamant du pouvoir en place, et qui selon eux, n'agit pas dans le sens du progrès.

Les prochaines élections doivent être une opportunité pour que de jeunes leaders puissent émerger, mais pas un exercice de pérennisation du statut quo ex ante. Des jeunes doivent pouvoir s'organiser, critiquer, et solliciter, en toute liberté, le vote de la population. C'est une erreur de vouloir verrouiller, le système électoral avec l'idée de réélire des parlementaires coûteux, improductifs et corrompus et, dont la présence fait plus de mal au développement du pays étant donné qu'ils n'avaient pas contribué dans patrimoine législatif du pays alors qu'ils percevaient leur chèque, des frais et des avantages liés à leur fonction de prédateurs des pauvres. Une fois de plus, il faut des élections libres et inclusives qui garantissent la stabilité politique et la baisse des tensions sociopolitiques. Cela implique la création chez le perdant d'un sentiment que sa défaite électorale découle d'un rejet ou d'une sanction de la population souveraine de sa circonscription n'ayant pas voté en faveur de ses propositions et sa vision du future.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
22 février 2015
@reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr 
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) dixit Abraham Lincoln.

samedi 21 février 2015

Haiti-Assistance aux victimes du Carnaval!!! Et les victimes de l'orphelinat Saint-Joseph???

Assistons aussi, les jeunes victimes de l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91 qui ont été abusées par Michael Geilenfeld et par d'autres missionnaires pédophiles liés à NAMBLA!!!  
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Quoi de plus folle qu'une opposition qui détruit des fleurs au Champs de Mars?

Barbarie de l'opposition radicale à Port-au-Prince, Haiti. Des fleurs déposées en mémoire des victimes du Carnaval, détruites.---

Extremis opozisyon yo kraze flè yo te mete sou chanmas nan memwa viktim 17 Fevrier yo. Yon zak ki montre nivo SAUVAGERIE neg sa yo!!!




mardi 17 février 2015

Ministère de la Communication : Gouvernement de la République d'Haiti.-

[COMMUNIQUE] Suspension des festivités carnavalesques 2015 sur toute l'étendue du territoir.

Port-au-Prince, le mardi 17 février 2015.- Suite à l'accident malheureux qui s'est produit ce matin 17 février 2015 à 2 heure 48 lors du passage du char du groupe musical Barikad Crew dans l'aire du Champ de Mars durant le deuxième jour du Carnaval national 2015, avec un bilan provisoire de 16 morts et 78 blessés, la Primature, agissant au nom du Gouvernement de la République, a pris les mesures qui s'imposent en la circonstance.

Partageant la douleur des familles touchées par ce drame, le Gouvernement de la République a pris la décision de suspendre les festivités carnavalesques sur toute l'entendue du territoire et de décréter 72 heures de deuil national  à compter du mercredi 18 février 2015 à 0:01 heure.

A cette occasion, le drapeau national sera mis en berne dans les édifices publics. Les stations de radio et de télévision diffuseront de la musique de circonstance. Une veillée sera organisée à la mémoire des disparus qui seront salués par des funérailles nationales le samedi 21 février 2015.

Le Gouvernement de la République et le peuple haïtien, fortement solidaires des familles éplorées en ces circonstances difficiles, saisissent l'occasion pour saluer la réaction prompte et efficace des forces de sécurité du pays et des secouristes.

-FIN- 
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L’état de santé de Fantom stable selon les premières information.-

Posted On 17 Feb 2015 By : EHN

Des sources concordantes font état de la statbilité de l'état de santé du chanteur vedette de Barikad Crew.  Médecins et amis à son chevet confirment que Fantom va bien pour le moment.  L'accident est survenu aux alentours de 3 heures am lorsque que le char de Barikad Crew a heurté de plein fouet un cable électrique aux abords du Mupanah. (Voir une vidéo au bas de cet article.) Tôt dans la matinée le Ministre de la Communication Rotchild François Jr a donné lecture sur la TNH d'un communiqué officiel autour de la position du gouvernement. Le Ministre a par ailleurs annoncé sur son compte twitter qu'une conférence de presse sera donnée aux alentours de midi.

Les premières informations ont fait état d'une quinzaine de morts et plus d'une quarantaine de blessés.  Une nouvelle qui vient jetter l'effroi sur le déroulement de l'événement sans incidents majeurs jusqu'à ce deuxième jour gras. E-Haiti Network

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Le Gouvernement de la République consterné par l'accident survenu sur le parcours du carnaval national.- #Haiti #Carnaval

Port-au-Prince, le mardi 17 Février 2015.- Le gouvernement de la République informe la population qu'un malheureux accident, suite à un choc électrique, s'est produit tôt ce matin à 2h48 lors du passage du char de Barikad Crew dans l'aire du Champ de Mars au cours du déroulement de la deuxième journée du carnaval national 2015. 

Un bilan provisoire permet d'établir plus d'une dizaine de morts et une quarantaine de blessés. 

Le gouvernement présente ses sympathies aux familles des victimes et précise  que toutes  les dispositions ont été prises en vue d'assister toutes les personnes affectées par ce drame.  

La population sera donc tenue informée de l'évolution de la situation.       

Rotchild François Jr.
Ministre de la Communication 
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Baricad Crew Electrocuté au Champs de Mars - #Carnaval #Haiti

Attention!!! Images choquantes... 18 morts et 50 blessés.- 

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Flash!!! 18 morts et 60 blessés après avoir été électrocutés lors du carnaval

#Haïti : au moins 18 morts et 60 blessés après avoir été électrocutés lors du carnaval de Port-au-Prince #BarikadCrew
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lundi 16 février 2015

Témoignage sur l'exécution de René Péan, il y a 50 ans : "Yon Simagri".-


Je suis contre la peine de mort et contre toute initiative visant à enlever la vie humaine. Dans la Bible, c'est le seul commandement fini par un "point": Tu ne tueras point??? C'est triste de voir la vie de cette homme totalement maitrisé, être enlevée par ses semblables. Je suis contre la peine de mort en toute circonstance. Trop de tristes épisodes dans notre histoire de peuple... Je suis encore plus touché par son effort de rester fier, la tête haute, même ligoté, devant la mort. 

Ma mère vient de m'apprendre que Péan était accusé de sorcellerie. Lors de cet événement, elle était à l'école primaire. Les autorités exigeaient que tous les élèves des écoles de Cap-Haitian assistent, en uniforme, à l'exécution de 3 "condamnés", 2 assassins et Péan. Elle est restée marquée par ce spectacle qu'elle appelle: Simagri ! Comment peut-on juger et condamner quelqu'un pour sorcellerie? (Une accusation fantaisiste et sans fondement) Ala Pay!!! 

René Péan est sans doute victime d'un complot pour une histoire de femme, de biens ou de pouvoir.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
16 février 2015
@reseaucitadelle
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Il y a 50 ans : René Péan était fusillé.-

(Photo : Au Champ de Mars du Cap-Haïtien, René Péan: Stoïque, imperturbable, affichant son mépris à la face du peloton d'exécution ! Dédaigneux du commandant macoute Robert Cox)

par Leslie Péan, 13 février 2015 --- Je n'avais alors que 15 ans et j'ai d'abord cru à une plaisanterie de mauvais goût. Puis, au cours des heures qui ont suivi, j'ai compris qu'il venait de se passer quelque chose de très grave. Je ne reverrais plus mon oncle René. Cinquante ans ont passé, mais il ne s'écoule jamais un 16 février qui ne m'apporte une raison de penser à lui. Stoïque, imperturbable, affichant son mépris à la face du peloton d'exécution ! Dédaigneux du commandant macoute Robert Cox qui lui ficelait les bras au poteau. L'événement a jeté un voile de mutisme et une peur jamais dissipés dans la famille. Décision scandaleuse et expéditive, s'il en est. Accusation floue, fantaisiste et cynique : kamoken, loup-garou, auteur du meurtre d'un tonton-macoute. Allégations affirmées par le pouvoir, mais entachées de doutes dans l'opinion publique.

Sous l'empire des pressions et machinations politiques bien connues du régime Duvalier, l'oncle René n'a eu droit ni à la présomption d'innocence ni au jugement d'un tribunal. Dans la presse locale, seul Le Nouveau Monde, alors publié uniquement au Cap-Haitien, fit brièvement mention de cette exécution, de sorte qu'on n'en entendit pas parler dans les autres villes du pays. À l'étranger, seul le New York Times fit état, dans son édition du 11 mars 1965, de l'exécution de René Péan, entrepreneur de pompes funèbres accusé d'avoir tué un tonton-macoute.

Quand les images de l'exécution au Champ-de-Mars du Cap-Haïtien nous sont parvenues, la porte était ouverte à toutes les interprétations. Tous les silences, toutes les déductions possibles. René était là, avec le regard impassible de celui qui affronte son destin avec courage. René a occulté la mort avec la même sérénité affichée par Marcel Numa et Louis Drouin Jr, exécutés trois mois avant lui à l'entrée du cimetière de Port-au-PrinceDes tragédies dont aucune des trois familles ne s'est jamais relevée. Écartelées entre la soif brûlante de justice et le besoin cuisant de vengeance. Déchirées par l'échec collectif d'une société qui, faute de repères, en arrive à douter de tout, même des raisons d'exister. Face au sentiment d'impuissance d'une population broyée par la dictature, chacun se demande comment dégager de nouvelles perspectives. Comment construire du sens devant des actes d'une telle barbarie ? Quelles règles de vie inventer quand le nihilisme fait disparaître tous les réseaux de sens ?

La métropole du Nord se relevait à peine du traumatisme causé par la rafale de mitraillette d'Adherbal Lhérisson qui faucha l'ex-député Tony Piquion au beau milieu d'une soirée de l'orchestre Septentrional au club Rumba. L'exécution de René, une semaine plus tard, plongea de nouveau la population du Cap dans le désespoir. Les attitudes variaient devant ces successions de drames sanglants. Dans le cas de René, au désespoir et au courage des uns succèdaient les déclarations d'allégeance des autres au pouvoir en place. Des formes de servilité et d'obédience qui ne sauraient masquer le tremblé de la déraison des flous d'âme.

François Duvalier venait à peine d'inaugurer la farce de la présidence à vie. Ce régime mortifère considérait comme de graves délits l'indépendance d'esprit et la force de caractère du citoyen. Des traits prépondérants dans le comportement d'une personnalité de la trempe de René. Aucune démarche auprès des instances judiciaires n'a pu conjurer ce destin tragique. Des sbires du régime avaient décidé de la mort du citoyen René Péan, parce que sa droiture, son indépendance d'esprit et sa réussite en affaires étaient un affront à leur pouvoir soutenu par la terreur. Une mort qui illustrait la nécessité de se battre contre un système qui a mis en marche la machine de destruction des corps, mais surtout des esprits, qui allait durer encore plusieurs décennies.

Pour parer au risque que le fragile bouche-à-oreille ne fasse perdre la mémoire d'une des multiples tueries de ce régime sanguinaire, j'ai décidé de prendre le chemin du roman pour raconter, en cette année du 50e anniversaire de l'exécution de René Péan, cette tragique histoire aux mille rebondissements.

Thérèse, l'épouse de René, est la narratrice de l'histoire qui raconte le complot pour tuer son mari et ses tiraillements dans toutes les directions pour tenter de le sauver. En faisant des démarches pour faire libérer René, on découvre avec Thérèse les manigances du régime. Elle est confrontée à une clique de brigands qui veut se débarrasser de René pour la faire tomber dans leurs filets. Le nœud de l'intrigue est dans la logique refusant d'impliquer directement François Duvalier dans le crime qu'il a pourtant ordonné. Et pour ne pas être harassés par la folie meurtrière qui se répand, les membres de la famille réagissent de diverses manières. Plongeon dans l'intérieur des êtres à la manière d'un magicien qui fait des tours avec un mouchoir. Certains choisissent de quitter l'enfer duvaliérien, d'autres optent pour le consentement. Les dédales obscurs du pèlin-tèt conduisent à la folie et on apprend à les contourner. Thérèse réalise que les commandants militaires, commissaires du gouvernement, députés, chefs macoute, etc. sont tous des serviteurs et hommes de main dont l'unique objectif est le maintien du duvaliérisme, à tout prix. La conscience des hommes devient une marchandise qui s'achète à un prix de plus en plus vil. De la recherche de la liberté et du sens dans le roman, on passe au récit de la solidarité entre les assassins.

L'objectif est de tirer René du silence et de l'oubli. Dans le décor des nuits noires du début de la présidence à vie, le roman retrace la vie amoureuse, familiale et professionnelle de René Péan, jusqu'au moment où les barons du duvaliérisme décident de sa mort. Question de réhabiliter un entrepreneur, un rude travailleur dont la réputation a été souillée par des saltimbanques au pouvoir. Question aussi de condamner des pratiques qui continuent dans notre quotidien.

Leslie Pean
Economiste - Historien

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