vendredi 19 novembre 2010

Une éponge imbibée de chlore pour désinfecter les roues des voitures et les chaussures de ceux qui comptent traverser en République Dominicaine.

Réseau Citadelle en visite sur la frontière haitiano-dominicaine.

(Photo by Cyrus Sibert)

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Pour traverser en République Dominicaine, l'haïtien doit se laver les mains...

Photo by Cyrus Sibert

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Reprise des activités au Cap-Haïtien. Bilan...Minustah et gouvernement affaiblis à huit (9) jours des élections.

Reprise des activités au Cap-Haïtien. Bilan... Minustah et gouvernement affaiblis à huit (9) jours des élections.


Par Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti.
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr

Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) : www.reseaucitadelle.blogspot.com

On observe une reprise timide des activités dans la ville du Cap-Haïtien, après 4 jours de blocus total suite à un mouvement de protestation lancé par des représentants du gouvernement dans le Nord pour affaiblir la Minustah en prévision des élections du 28 novembre 2010 mouvement qui a été récupéré par des groupes de jeunes dans différents quartiers.

Dans la nuit du 18 au 19 novembre 2010 plusieurs camions et matériels de CNE, sécurisés par un détachement de la Police venu de Gonaïves, ont profité de la nuit pour enlever les barricades et débloquer les grandes artères à l'entrée de la ville du Cap-Haïtien. Aussi, des familles commençaient-elles  par réclamer un répit pour des raisons logistiques.

Des militants autonomes du mouvement, non liés au pouvoir, fixent rendez-vous le 28 novembre, pour donner au pouvoir en place une leçon électorale.

Ce vendredi 19 novembre 2010, dans son intervention sur Radio Vision 2000, le Maire de la Ville Michel Saint-Croix a confirmé la perte de contrôle du mouvement de lundi contre les « élections et pour la lutte contre le choléra ». A plusieurs reprises, le Maire de la ville du Cap-Haïtien a répété que le mouvement principal a pris fin lundi 15 à midi et qu'à partir de ce moment d'autres acteurs ont bloqué la ville. Ce qui est une confirmation des informations qui parlaient d'une perte de contrôle du mouvement initiale qui a embrasé toute la ville.

Pour le moment, les soldats de la Minustah sont restés dans leur base, les UNPOL (policiers des Nations Unies) aussi n'ont pas encore reçu l'ordre de sortir dans la rue.

Le gouvernement continue sa campagne de mensonges sur la réalité dans la ville. Ce matin sur Radio Vision 2000, Michel Saint-Croix est revenu facilement avec la thèse des "Militaires démobilisés", de l'argent distribué, et des cadavres déterrés dans le cimetière central de la ville pour être jetés dans la rue. Il n'a pas eu la contrainte de répondre aux questions liées aux traitements des cadavres du choléra par son administration, aux multiples morts qui traînaient aux abords du marché Cluny. Comme toujours, l'irresponsable a pu utiliser un grand média de la capitale pour manipuler l'opinion dans l'intérêt de son pouvoir.

Le maire de la ville du Cap-Haïtien a raté une occasion pour dire au monde entier, qui avait lancé le mouvement du lundi 15 novembre contre la MINUSTAH, un mouvement qu'il connaît si bien pour pouvoir établir son début et sa fin vers midi, suivant ses déclarations; Michel Saint-Croix n'a pas établir sa responsabilité dans les émeutes vu qu'en tant qu'administrateur de la ville, il a préféré voyager en France, pour assister à une cérémonie, abandonnant les capois dans une épidémie qui justement réclame une mobilisation de la Mairie pour répondre aux problèmes d'hygiène publique et de nettoyage de la ville; il s'est contenté de diaboliser les groupes de jeunes qui ont récupéré le mouvement gouvernemental pour faire entendre leur voix au pris des pertes en vies humaines dans leurs rangs; il n'a pas expliqué l'émergence de ces nouveaux leaders qui ont pris le contrôle de la ville mettant à nu la fin du leadership des Nawoon Marcellus, Moise Jean-Charles, Kelly C. Bastien et du Conseil municipal et du nouveau Délégué départemental Ardouin Zéphirin.

Si à 9 jours des élections, la Minustah, responsable de la collecte des procès-verbaux et des bulletins, est sortie affaiblie de ces émeutes, il n'en demeure pas moins que ces évènements annoncent un nouveau leadership dans le Nord. Ils constituent une mise en garde pour le Conseil électoral, le pouvoir en place et la communauté internationale. Car, si Jean-Bertrand Aristide malgré sa popularité n'a pas pu résister aux conséquences des fraudes électorales qu'il avait organisées le 21 mai 2000, ce régime impopulaire de René Préval ne pourra pas assurer sa continuité par des élections frauduleuses.

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
19 novembre 2010
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

jeudi 18 novembre 2010

Note de Réseau Citadelle.

Avec le développement de la violence au Cap-Haitien, il est difficile d'utiliser le service internet normal. Aussi sommes nous obligés de conserver le peu d'énergie qui est a notre disposition. De ce fait, nous utilisons notre téléphone Blackberry pour tous nos reportages depuis 4 jours. C'est un vrai outil de travail pour les journalistes en situation de survie.

Nous invitons nos lecteurs a visiter notre blog www.reseaucitadelle.blogspot.com pour avoir accès a nos reportages photos.

Merci!

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti.
18 novembre 2010.
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La ville du Cap-Haitien, toujours bloquée.

(Photo by RESEAU CITADELLE)

Nous sommes sur la route Nationale #1, menant a Vertières, site de la bataille de 18 novembre 1803, soit la dernière avant l'indépendance d'Haiti. La route est toujours barricadée.

Les émeutiers considèrent l'impossibilité du pouvoir d'aller a Vetrières et le fait de forcer la MINUSTAH a rester dans ses bases comme une victoire. Car depuis notre indépendance, les représentants du pouvoir d'Etat ont toujours été en ce lieu symbolique de pèlerinage.

On annonce une visite forcée du Chef de l'Etat par hélicoptère pour contrer ce défi.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
18 novembre 2010
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mercredi 17 novembre 2010

Un mort et plusieurs blessés a Cité du peuple.

Un mort et plusieurs blessés dans le quartier de Cité Chauvel tel est le bilan provisoire de la journée de ce mercredi 17 novembre 2010.

Les soldats de la Minustah ont ainsi abattu une personne et blessé plusieurs autres après que leur char a été pris au piège dans une tranchée fouillée au voisinage de l'hôtel impérial. Les soldats de l'ONU ont ainsi tiré a bout portant faisant un mort et des blessés.

Cet incident a ainsi déclenché une manifestation qui a été dispersée par la police. Les manifestants semblent vouloir se diriger vers le quartier général de l'ONU dans la ville.

Contactée par Réseau Citadelle, les soldats démentent avoir tiré. Une défense rejetée par des témoins dans la zone. Des membres de famille confirment avoir entendu des coups de feu, dans le quartier bien avant la mort du citoyen.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
17 novembre 2010
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Cap-Haitien : Un mort et plusieurs blessés a cite Chauvel.

Un mort et plusieurs blessés dans le quartier de Cité soleil tel est le bilan provisoire de la journée de ce mercredi 17 novembre 2010.

Les soldats de la Minustah ont ainsi abattu une personne et blessé plusieurs autres après que leur char a été pris au piège dans une tranchée fouillée au voisinage de l'hôtel impérial. Les soldats de l'ONU ont ainsi tiré a bout portant faisant un mort et des blessés.

Cet incident a ainsi déclenché une manifestation qui a été dispersée par la police. Les manifestants semblent vouloir se diriger vers le quartier général de l'ONU dans la ville.

Contactée par Réseau Citadelle, les soldats démentent avoir tiré. Une défense rejetée par des témoins dans la zone. Des membres de famille confirment avoir entendu des coups de feu, dans le quartier bien avant la mort du citoyen.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
17 novembre 2010
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Cap-Haitien, le pouvoir compte arrêter des membres connus de l'opposition. Senateur Moise donne 11 heures pour nettoyer la ville.

Plusieurs mandats d'arrêt auraient été lancés contre des personnalités très connues dans le Nord pour leur opposition au régime en place.

Le pouvoir en place souhaite utiliser la situation d'émeutes au Cap-Haitien pour paralyser des membres de l'opposition a la veille des élections.

Pourtant, les leaders de l'opposition souhaitent la fin de la violence pour mieux continuer avec la campagne électorale a environ 11 jours des élections. La révolte populaire leur donne la garantie que le scrutin sera a leur avantage.

Dès le début des violences dans la ville, plusieurs des leaders contre lesquels des mandats ont été lancés avaient applaudi le courage de la population de protester pour démontrer qu'elle a son mot a dire tout en lui conseillant de ne pas tomber dans le piège de ceux qui cherchent a reporter les élections.

Les hommes du pouvoir dans le nord, sont les principaux acteurs a rendre des comptes. Les auteurs du mouvement défendent leurs barricades. L'Etat sait où aller pour trouver les responsables.

Pour le moment beaucoup des leaders contre lesquels des mandats ont été émis sont restés coincés dans un coin, d'autres n'arrivent même pas a rentrer chez eux. Les forces de sécurité doivent avoir de courage de s'avouer vaincues et trouver une entente avec la population. Le pouvoir devra blâmer ces hommes qui s'amusent a utiliser la violence pour atteindre leurs objectifs politiques. Car si après 16 heures de temps, la situation reste bloquée malgré les mots d'ordre des sénateurs Moise Jean-Charles et de Kelly C. Bastien, il est clair que le pouvoir en place ne dispose pas de leviers pour changer la situation sur le terrain.

Rappel, la ville du Cap-Haitien a une tradition de ville rebelle. Les capois peuvent être patients et indifférents pendant plusieurs années et plusieurs mois, cependant quand ils se mobilisent c'est pour de bon. Revoir l'histoire de la ville, même sous les régimes les plus répressifs, cette ville sait se montrer rebelle.

La situation sur le terrain montre qu'il s'agit d'un mouvement de gens du Nord. Un seul homme ne pourrait bloquer cette ville a ce niveau.

De plus, bloquer complètement une ville ne rentre pas dans la technique des hommes comme Guy Philippe et des militaires démobilisés. Pour avoir observé, de prêt, l'Armée du Nord" en 2004, je sais qu'ils ne fermeraient pas une ville sur eux, paralysant la circulation des véhicules donc les ravitaillements. Cette tactique rendrait le mouvement impopulaire, car après quelques jours la population deviendrait mécontente.

Une grande majorité de la population est dans le mouvement. L'abandon et le mépris du pouvoir en place face aux besoins des gens des villes de province, la haine contre la Minustah accusée de pendaison et d'avoir injecté le choléra dans le pays, révoltent la population.

Les revendications sont claires.

La technique qui consiste a rechercher des boucs émissaires pour aider les leaders du pouvoir a sauver la face, ne marchera pas.

Nous apprenons que le DGPNH retourne a Port-au-Prince ce mercredi 17 novembre 2010, avec l'assurance que Moise Jean-Charles arrivera a convaincre ses partisans de nettoyer la ville. Nous observons et souhaitons qu'avec les souffrances produites par ces émeutes pour des familles qui n'arrivent pas a acheter leur nourriture, d'emmener leur malade a l'hôpital, ni même d'enterrer leur mort et surtout les victimes du choléra, la population acceptera une solution de déblocage.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
17 novembre 2010
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mardi 16 novembre 2010

Émeutes : Une délégation gouvernementale dans le Nord, 17 personnes arrêtées par la police.

Une délégation gouvernementale est arrivée dans la ville du Cap-Haitien ce mardi 16 novembre 2010. Elle est composée des Ministres, de l'intérieur Paul Antoine Bien-Aimé, de l'agriculture Gay, de la Santé Publique , des Travaux publics, des Relations avec le parlement, des sénateurs Kelly C. Bastien et Moise Jean-Charles et du Directeur Général de la PNH.

Les membres de la délégation ont rencontré le Délégué Ardouin Zephirin et deux responsables de la MINUSTAH branche Nord dans le camp Antoine situé a Larue, dans la commune de Quartier-Morin. Ils ont ensuite visité la ville du Cap-Haitien et présenté une conférence de presse.

La réunion dans le camp Antoine était entrecoupée coups de téléphone. Les Sénateurs - par exemple Moise Jean-Charles - appelaient leurs partisans pour leur demander de se solidariser du mouvement. Certains groupes auraient déjà levé leurs barricades. Une victoire qui risque de créer une autre forme de violence qui pourrait découler de la rivalité entre Nawoon Marcellus et Moise Jean-Charles.

Ainsi donc le gouvernement essaie de reprendre, par la ruse et la force, le contrôle d'une situation qu'il a créé.

La MINUSTAH serait en train d'évaluer le niveau de complicité de la PNH dans ces émeutes. Car, lundi matin, les policiers du Corps de Maintient de l'Ordre Départemental paraissaient très passif face au développement de la violence. Ils étaient très complaisants face aux émeutiers. Pour preuve aucune arrestation n'a été enregistrée.

Toutefois, dans une conférence de presse le Directeur Général de la PNH Mario Andrésol a annoncé 17 arrestations après son arrivée dans la ville du Cap-Haitien. La délégation de Haut niveau compte rester plusieurs jours dans le département.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
16 novembre 2010
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Émeutes au Cap-Haitien, le rôle des évadés.

Une source rapporte l'inquiétude des forces de sécurité face a une possible récupération du mouvement de rébellion populaire de Cap-Haitien par des évadés de prison.

Des forces de sécurité ont collecté des informations selon lesquelles des évadés de prison auraient dressé leurs propres barricades dans des zones stratégiques afin d'attaquer des maisons de commerce.

Ces bandits planifieraient de tirer sur des passants pour après, indexer les forces de sécurité. Aussi, chercheraient-ils a attaquer la prison civile de la ville.

A tort ou a raison, de telles informations serviront a justifier la répression. Déjà le DGPNH Mario Andrésol a annoncé sur les ondes l'arrestation des 17 émeutiers qui auraient incendié les sous-commissariats.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
16 décembre 2010
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Les émeutes au Cap-Haitien étaient l'oeuvre du pouvoir en place qui en a perdu le contrôle.

Par Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti.
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo. fr
Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) : www.reseaucitadelle.blogspot.com
Le mouvement d'émeutes déclenché dans la ville du Cap-Haitien, depuis le lundi 15 novembre 2010, serait l'œuvre du pouvoir en place.

En effet, des officiels auraient décidé de lancer un mouvement violent qui capitaliserait sur la haine de la population contre la MINUSTAH, aggravée par cette épidémie de choléra qui frappe les familles et fait des morts un peu partout dans le pays. Ce mouvement visait à justifier une décision du pouvoir qui irait dans le sens de son projet de continuité.
La situation étant de plus en plus grave sur le terrain pour Jude Célestin, le candidat du régime. Cette décision a été décidée après la déception de Jude Célestin au Cayes où une foule qui assistait à son meeting était composé en majorité de partisans de Michel Martelly, le chanteur candidat.

Ainsi, tôt dans la matinée du lundi 15 novembre, des groupes à la solde des hommes de l'INITE ont lancé le mouvement qui consistait à bloquer l'entrée de la ville avec des barricades enflammées en criant « Aba élection, Aba MINUSTAH». Un mouvement qui fut vite applaudi par la majorité de la population.

Des groupes autonomes ont ainsi intégré le mouvement, agissant en toute autonomie dans leur quartier respectif. Débordées par la situation, la MINUSTAH et la Police n'ont pas pu contenir des dizaines de milliers de jeunes armés de bâtons et de pierres. Ces derniers étaient décidés à attaquer la MINUSTAH dans ses bases au Carénage et du Coté de l'aéroport.

Plus grave encore, les billboards et affiches du candidat à la Présidence du parti INITE sont incendiés un peu partout dans la ville.

Le pouvoir a ainsi intimé l'ordre de réprimer les manifestations. Ce qui fut difficile. A la mi-journée, le comportement des policiers qui circulaient au milieu des manifestants en début de journée allait changer. Des unités du Corps de UDMO sont rentrées en action pour faire cesser le désordre. En réaction, les émeutiers décidèrent d'incendier deux sous-commissariats de police. Ils voulaient ainsi faire payer à la PNH son acte de trahison.

Des agents du pouvoir, proches de Moise Jean-Charles, qui dans la matinée encourageaient le peuple à manifester firent courir la rumeur que Guy Philippe est l'instigateur et le leader du mouvement. Ils ont ainsi arrivé à intoxiquer certains milieux responsables de la sécurité avec cette fausse information qui visait à trouver un bouc émissaire pour cacher leur complicité, justifier la répression et reprendre le contrôle de la situation.

Ce mardi 16 novembre le peuple a pris goût. La mobilisation est à son maximum. Nous venons d'apprendre qu'à Ouanaminthe, dans le Nord-est, des jeunes écoliers ont manifesté contre la Minustah et le régime en place. A carénage, des jeunes ne prennent aucun répit dans leur opération.
Actuellement, ils occupent le morne Calvaire Sainte-Thérèse pour lancer des pierres sur une base de l'ONU située en bas.

L'ONU fait appel à plus de renforts. Des résidants de Gonaïves rapportent avoir vu plusieurs camions et des blindés, environs une trentaine en direction du département du Nord. Dans la ville, les émeutiers décrètent ce 17 novembre 2010 jour de ravitaillement. La reprise des affrontements est fixée pour ce 18 novembre 2010, jour de la Bataille de Vertières. Du coté du gouvernement on planifie l'arrestation de personnes jugées complices. Le nom de Stanley Jean-Mary alias Doudy circule jusqu'au Palais National. Contacté par RESEAU CITADELLE, Doudy rejette les accusations. Il estime que le pouvoir n'a d'autre choix que de continuer le processus électoral et de perdre le pouvoir par les urnes. Les troubles dans le nord ne perturberont pas le peuple dans sa volonté de se défaire de ce pouvoir corrompu et antinational. Préval pap sis !

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 16 Novembre 2010, 14 heures 13.
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Cap-Haitien, le Juge Heidi Fortuné, attaqué par la Minustha?

Une patrouille de la MINUSTAH a lancé une bonbonne de gaz lacrymogène a l'intérieur de la maison du Juge Heidi Fortuné, le juge d'instruction chargé de l'enquête sur l'assassinat de Gerald Jean-Gilles a l'interieur de la base nepalais de Cap-Haitien.

La fille du Juge a eu de grave problème respiratoire suite a cet acte jugé délibéré par des riverains.

Le Juge Heidi a pu évacué sa famille. Il a toutefois décidé de rester seul pour protéger sa maison.

Faut-il signaler que les forces de l'ONU lancent des gaz lacrymogène dans tous les sens et le pire, sur des maisons. Une ancienne directrice de l'école des Mères de Carrenage a failli succomber a une crise d'asthme.

Dans le dossier Jean Gilles Gérard dont le corps sans vie avait été retrouvé le 18 aout dernier sur la base des soldats népalais de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), à Carénage une localité du Cap-Haitien.

Le juge instructeur du dossier, Heidi Fortuné, devrait auditionner cette semaine Joël Rozéford, une employée civile de la Minustah de nationalité haïtienne. Cette dernière étant suspectée dans le meurtre puisqu'elle avait eu un contentieux avec le jeune Jean Gilles Gérald.

Edmond Mullet avait fait opposition a la décision du Juge au nom de l'immunité qui aurait couvert tous les employés de l'ONU. Un mandat d'amener et une interdiction de départ s'en étaient suivis.

Finalement nous apprenons que Madame Rozefort et son fils ont pu quitter la pays grâce a la MINUSTAH.

C'est ce refus de fonctionner dans la transparence qui complique la situation de l'ONU sur le terrain. On ne voit pas comment cette mission pourra continuer son travail sur le terrain.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
16 novembre 2010
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Cap-Haitien, la mobilisation prend une forme autonome.

La situation se complique du coté de Vetrières. Barricades et pneus enflammés, des jeunes décident de reprendre la mobilisation. Cela, malgré l'opération de distribution d'argent organisée la veille par des hommes du pouvoir. Le nom de Moise Jean-Charles est cité en ce sens.

Au Centre ville c'est le même constat.

Le gouvernement semble avoir perdu le contrôle de la situation. Des pneus, des pierres, des barricades, la mobilisation continue. Avec le choléra la vie n'a plus de sens.

La visite annoncée du Président de la République au Cap-Haitien excite les masses, la révolte est au plus haut niveau.

Des renforts de police seraient en route. Au Limbé, on aurait aperçu des hommes du BIM (Brigade d'Intervention Motorisée). Le Nord est replongé dans la violence. La visite de René Préval dans une ville que son gouvernement a abandonné pendant 10 ans de pouvoir est une erreur grave.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
16 novembre 2010
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Émeutes au Cap-Haitien, manipulation ou initiative populaire ...

La ville du Cap-Haitien s'est réveillée plus calme que la veille.

Les routes sont débloquées ou partiellement dégagées dans d'autres endroits, le trafic des taxi-motos est repris. Dans les rues, des piétons cherchent a regagner le centre ville.

A chaque jour suffit sa peine, avec la misère qui règne un peu partout, la reprise des activités est une condition de survie.

De source proche des acteurs de la sécurité, la thèse de présence physique de Guy Philippe a été complètement écartée. L'ancien commissaire de police était dans le Sud. Son nom a été rapporté par des hommes proches du pouvoir en place. D'autres sources ont abondé dans le même sens. Mais Nawoon Marcellus reste sur le banc des accusés. L'homme en perte de vitesse dans sa plate-forme chercherait a démontré sa force de frappe sur le terrain.

D'autres informations rapportent que dans une réunion organisée par des hommes de Moise Jean-Charles, il était question d'utiliser le choléra comme outil politique pour reporter les élections.

Les émeutes aurait été lancées par des politiques proches du pouvoir qui auraient après perdu le contrôle de la situation. Étant en colère a cause du choléra, des groupes de jeunes ont intégré le mouvement agissant dans le sens de leur sentiment anti-gouvernemental. De plus, la réaction des forces de sécurité a mis le feu au poudre.

Une situation qui s'est soldée par des morts et des blessés. Et pour consoler le pauvre peuple, le pillage du dépôt régional de produits alimentaires du CARE.

Pauvre peuple, exploité, désabusé, malade, affamé, abandonné et toujours manipulé. La vie des pauvres innocents tués ce lundi n'aura servi qu'a consolider des intérêts politiques de clan.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti.
15 novembre 2010
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lundi 15 novembre 2010

Flash! Cap-Haitien : Maison Laroche menacée de pillage.

Des émeutiers chercheraient a piller un dépôt de riz de l'homme d'affaire Maurice Laroche dans la zone de l'aeroport.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
15 novembre 2010
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Émeutes au Cap-Haitien, un mort de plus.

Un jeune homme du nom de Guympsly, âgé de 16 ans, a été tué par des soldats de la Minustah, a la rue 24 J, vers 19 heures 30, ce lundi 15 novembre 2010.

Le père de la victime serait un nommé James, agent de sécurité a la mairie du Cap-Haitien. La victime aurait été acheter des minutes de recharge pour un téléphone portable. Il a été abattu a coté d'une barricade.

Depuis l'arrivée des troupes en renfort a la tombée de la nuit, les soldats de la Minustah mènent une opération de reprise de contrôle de la ville du Cap-Haitien où on a enregistré un premier acte de pillage.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
15 novembre 2010
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Cap-Haitien, émeutes le nom de Guy Philippe...

Dans les milieux liés a la sécurité dans le Nord, le nom de Guy Philippe circule a tort ou a raison comme le principal instigateur de cette journée de violence au Cap-Haitien.

Si des journaux internationaux citent Nawoon Marcellus, des informations pertinentes font état d'une présence de l'ancien commandant de l'armée du Nord qui a contribué au renversement de Jean-Bertrand Aristide en 2004.
Guy Philippe aurait fait son entrée dans la ville du Cap-Haitien, ce 15 novembre, tôt, vers 5 heures du matin, a bord d'un véhicule 4x4, double cabines de couleur rouge, après avoir séjourné au Limbé. Il se serait ensuite rendu dans le département du Centre.

Les forces de sécurité se préparent a repousser une attaque des hommes de l'ancien Commissaire de police qui aurait ciblé la prison civile, le Quartier Général de l'ONU dans le Nord, les soldats et policiers de l'ONU.

Ces mêmes sources n'écartent pas une alliance entre Nawoon Marcellus et Guy Philippe. Le candidat au sénat étant en disgrâce dans sa plate-forme INITE, il serait une proie facile pour tous groupes dépositaires de moyens financiers pour sa campagne électorale.

Pour le moment ce sont des hypothèses non encore démontées, mais des hypothèses de travail construites a partir de sources de renseignement supposées fiables qui détermineront l'orientation des actions pour reprendre le contrôle de la deuxième ville du pays.

Nous venons d'apprendre l'arrivée des renforts qui dès ce soir chercheront a rétablir l'ordre.

Nous présentons aux deux accusés Guy Philippe et Nawoon Marcellus une chance de démentir ces soi-disant informations, au cas où leurs hypothèses viseraient a trouver un boucs émissaires pour justifier l'humiliation infligée, a savoir la perte du contrôle de la 2e ville en quelques heures.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
15 novembre 2010
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Scène de pillage dans la ville du Cap-Haitien.

Des groupes émeutiers ont livré au pillage un dépôt de nourriture propriété de l'organisation CARE dans la zone de Fort-Michel sur la route de l'aeroport du Cap-Haitien.

A la tombée de la nuit, ils ont érigé des barricades, isolant le dépôt pour mieux emporter son contenu.

Des commerçants de la ville commencent par avoir peur pour la sécurité de leurs entreprises.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
15 Novembre 2010.
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Cap-Haitien : Pneus enflammés au Pont-Neuf entrée Sud-est de la ville.

Photo by Reseau Citadelle
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Le sous-commissariat de Barrière bouteille incendie.

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Un billboard de Jude Célestin incendié a la station de Barrière Bouteille.

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Cap-Haitien : Le sous-commissariat incendie sur la route de l'aeroport.

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Barricades dans la ville du Cap-Haitien.

Photo by Réseau Citadelle.
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Une situation de non droit règne dans la ville du Cap-Haitien.

La situation est critique. La ville est bloquée.

Des malades du choléra et des blessés n'arrivent a se rendre a l'hôpital.

Une situation de non droit règne. Des étrangers sont recherchés par des groupes d'émeutiers violents. On accuse tout étranger d'être membres de la Minustah.

Deux citoyens dominicains ont connu l'enfer ce midi dans la zone de citée du peuple non loin de Sainte Philomene. Ils ont été arrêtés par un groupe de jeunes qui les accusent d'être des membres de la Minustah qui cherchent a prendre la fuite. Ils ont été torturés.

Une patrouille de Police n'a pas pu les sauver. On est sans nouvelle du sort qui leur a été réservé.

Nous espérons publier quelques photos en fin de journée.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
15 novembre 2010
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Flash! Raz-le-bol, émeutes, un Sénateur fait des promesses.

Le sénateur Moise Jean-Charles vient d'intervenir sur Radio Venus FM pour rassurer la population, leur demandant de garder son calme; le gouvernement promet de résoudre les problèmes dans le Nord, les infrastructures, drainage et santé sont les priorités du pouvoir en place, a t-il déclaré.

Le mouvement spontané serait de nature populaire. Les dirigeants haïtiens commettent souvent l'erreur d'ignorer l'opinion publique.

1- Les gens ont peur du choléra. Il n'y a pas de service pour transporter les malades a l'hôpital. La mairie jette les morts dans des camions de fatras. Il y a une pénurie de chlore et de produits pour traiter l'eau, beaucoup de familles qui subsistaient a partir du commerce de restauration se retrouvent sans ressources financières avec l'épidémie qui fait rage. De plus, même sans ressource, elles doivent acheter des produits pour prévenir le choléra: moins de ressource, plus de dépenses, la mort est garantie.

2- Des rumeurs circulent contre la Minustah. A la mi-journée, sur Radio Venus FM des gens ont appelé pour rapporter que des membres de l'ONU s'activeraient a jeter des produits dans les rivières. Des rumeurs mal gérées par les chefs d'une mission qui se sentant en territoire conquis, ne font rien pour améliorer leur image. Comme l'assassinat du jeune Gérald Jean Gilles a la base nepalaise du Cap-Haitien, les responsables de la mission se contentent de démentir les accusations, de couvrir les accusés au lieu de mener des enquêtes transparentes et de protéger l'image de Minustah. Normalement, on devrait déplacer les nepalais vers un autre pays.

3- La mission paraît trop liée au régime en place. Elle ne fait rien pour renforcer la gouvernance même au niveau local, elle devient donc la cible privilégiée des citoyens complètement fatigués avec le choléra, la fermeture du marché de Dajabon a la frontière, la fermeture du marché de la rue 3, les sinistrés dans le camps créant des conditions pour la violence.

Hier dimanche, il fallait voir l'indignation de la population quand le Maire adjoint de la ville Fritz Joseph décida de transporter le cadavre d'un jeune homme dans un camion de fatras.

Les capois semble avoir atteint leur seuil d'indifférence.

P.S.: Alors que nous écrivons ce texte, on nous apprend que partout dans la ville, même des femmes et des enfants, jettent des pierres sur les voitures de la MINUSTAH. Devant le Quartier-general de la mission au Cap-Haitien est assiégé par une foule qui menace de donner l'assaut.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
15 novembre 2010
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Flash! La PNH et la Minustah réagissent contre les émeutiers. Des commissariats incendiés.

Après avoir repliées dans leurs bases, suite aux émeutes déclenchées dans la matinée de ce lundi dans la ville du Cap-Haitien, les forces de l'ONU sont resorties déterminées a mater le mouvement de protestation.

Selon nos sources, le mouvement est parti dans des quartiers populaires en réaction contre l'absence de service dans la ville pour aider le peuple face au choléra. Des barricades ont été exigées tôt ce matin, l'arrivée de la Minustah dont les contingents nepalais sont accusés d'introduire la maladie dans le pays, a aggravé la situation, transformant la protestation en mouvement anti-Minustah.

A l'hôpital Justinien, on a recensé six (6) blessés par balles dont un enfant atteint a la mâchoire et un homme au coup.

Une source a l'intérieur du mouvement dément toute mainmise d'un secteur. Il a présenté la réaction violente de la PNH comme preuve que le pouvoir inquiet a donné l'ordre de sévir contre les émeutiers. Il s'est dit déterminer a aller jusqu'au bout, n'écartant pas la possibilité de tirer sur la Minustah si nécessaire avec ceux dont ils disposent dans les bidonvilles.

Des posters du candidat de l'INITE sont déchirés ou brûlés. Les avant-postes de Barrière Bouteille et de Pont-neuf sont en flamme en réaction aux interventions de la police qui a tiré sur la foule et fait des blessés.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
15 novembre 2010
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Flash! Émeutes dans la ville du Cap-Haitien.

Plusieurs milliers de personnes armées de bâtons et de pierres ont gagné les rues de la ville du Cap-Haitien ce lundi 15 novembre, pour réclamer des actions concrètes du gouvernement contre l'épidémie de choléra qui fait des morts dans la région.

Les manifestants ont crié "Aba élection" "Aba Minsutah" "vive la lutte contre choléra." Ils ont attaqué les bases de la Minustah a coups de pierres. Des voitures de la mission ont été endommagées. La base nepalaise de la ville a Carrenage est assiégée par des jeunes qui lancent des pierres.

Des observateurs questionnent l'origine de ce mouvement qui parait être bien organisé. Des informations avaient annoncé la violence a partie de ce 15 novembre 2010. Un secteur politique pourrait chercher a utiliser le choléra pour mettre l'ONU sur la défensive la veille des élections.

Toutefois, nous avions, a travers nos reportages, fait état des préoccupations de familles. Dans les quartiers populeux de la ville où les masses abandonnées sont les principales victimes.

Le traitement infligé aux cadavres des victimes de l'épidémie qui sont transportés dans des camions de fatras est un élément de plus qui révolte plus d'un.

Tôt dans la matinée de ce lundi, un mouvement dans les quartiers populeux a l'entrée de la 2e ville avait érigé des barricades, brûlé des pneus et obligé les écoliers a rentrer chez eux.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti.
15 novembre 2010.
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dimanche 14 novembre 2010

Cap-Haitien choléra, un problème multidimensionnel.

Dans le nord étant, plusieurs citoyens de la capitale nous appellent pour nous informer de la tenue d'une émission sur plusieurs médias haïtiens en multiplex. Tous les médias transmettaient une seule émission sur le choléra, de 10 heures jusque dans l'après-midi.

Le président de la République et plusieurs haut-responsables au niveau de l'Etat ont été sur un parnel pour rassurer la population de la détermination des gouvernants a multiplier les ressources nécessaires pour lutter contre le choléra en Haiti.

Depuis quelques jours, nous ne cessons pas de recevoir des appels d'inconnus paniqués qui cherchaient a partager leurs inquiétudes, nos numéros de cellulaires 50936869669 ou le 50934495707 étant disponibles sur le web et sur notre blog www.reseaucitadelle.blogspot.com

Un ancien camarade de classe résidant actuellement dans la capitale nous a expliqué que sa femme de ménage était récemment décédée après une crise de vomissements alors qu'elle cuisinait. Elle a été transportée d'urgence dans un centre de santé où elle a succombé a la deshydratation. Sa famille a du évacuer la maison pour qu'elle soit désinfectée avant de réaménager avec de nouveaux ustensiles de cuisine. Le problème est de plus en plus sérieux.

Des signes de leadership et de mobilisation, dans ces circonstances, sont importants pour éviter la panique et la stigmatisation.

Au Cap-Haitien, des familles sont terrorisées par l'épidémie qui multiplie des morts partout dans la ville. Le stress empêche a des pères et mères de famille de dormir. Ils sont nombreux ceux qui se réfugient dans l'alcool pour retrouver le sommeil.

Toutefois, en plus des paroles, nous attendons des actes.

Le peuple a besoin des produits pour traiter l'eau potable, du chlore et des sachets de sérum oral. Un service ambulance et une équipe de nettoyage et de désinfection des maisons de malades, des emplacements des cadavres retrouvés et des vomis sont indispensables, une procédure d'évacuation des cadavres avec dignité...

Il y a aussi les secteurs affectés économiquement par l'épidémie. Les marchands ambulants de nourriture, les restaurants, le secteur touristique, les pêcheurs, les producteurs de produits maraîchères et les agriculteurs dans l'Artibonite. Une nouvelle politique douanière est aussi nécessaire pour encourager l'importation de produits de nettoyage.

C'est sûr que les acteurs des secteurs économiques affectés par le choléra pourront se convertir dans le commerce de produits détergents très demandés ces jours-ci; toutefois, il leur faudra trouver du financement pour relancer leur boutique.

Enfin, il faut revoir la gouvernance locale. Ce dimanche le Maire adjoint de la ville du Cap-Haitien, Son Indécence Fritz Joseph a utilisé un camion de fatras pour évacuer un cadavre. Des membres de la population nous ont exprimé leur indignation de voir la mairie traiter le cadavre d'un homme avec tant de mépris, cela malgré l'insistance des agents de la Minustah sur place. En effet, ces blancs que nous critiquons au nom du nationalisme haïtien avaient recommandé au maire d'utiliser un autre moyen plus digne. Un conseil qui a été rejeté par ce maire brut, d'une sauvagerie animale. En conclusion, l'homme a été jeté sur des ordures dans le camion préalablement mobilisé.

Ces genres de scènes n'encouragent pas les familles a rejoindre les centres de traitement du choléra. Au contraire, elles garderont leur malade chez elles ou dans un espace privé, peu recommandé.

Déjà le terme "Jeter dans la chaux" est utilisé comme injures a travers la ville. La stigmatisation contre les familles affectées et les malades qui ont survécu au choléra divisera davantage notre société.

En plus des messages de sensibilisation, l'Etat doit considérer le problème dans toutes ces dimensions.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien,
14 novembre 2010.
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Cap-Haitien choléra : des morts en pleine rue, un vrai problème.

Le cadavre d'un jeune homme a été découvert tôt dans la matinée de ce dimanche 14 novembre 2010 a la rue 19 I derrière le local de la délégation dans le Nord.

Des riverains témoignent avoir entendu une personne en pleine crise de vomissements aigus. Le jeune homme serait pris de faiblesse et succombé de sa maladie sans pouvoir atteindre le centre de traitement de choléra au gymnasium de champ de mars.

Ils sont nombreux ceux qui cachent la maladie par peur de stigmatisation. Plusieurs de ces personnes meurent quand leur état de deshydratation atteint un stade avancé. Il sont de plus en plus fréquents, les décès en pleine rue, non pris en compte par les autorités. Ces personnes ne rentrent pas dans les statistiques des centres de soin.

C'est un camion de collecte des ordures ménagères que la mairie a emporter le corps, vers 10 heures du matin.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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14 Novembre 2010
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samedi 13 novembre 2010

Cap-Haitien choléra : la gestion de l'épidémie soulève des questions de planification en santé publique.

Ce samedi 13 novembre 2010, jusqu'à midi l'hôpital Justinien a reçu 30 nouveaux cas de choléra et exéaté 15 personnes. Deux (2) personnes sont décédées a la mi-journée.

Hier vendredi, la mairie de Cap-Haitien a enterré 15 cadavres dans le principal cimetière de la ville.

Dans la soirée du 13 novembre, RESEAU CITADELLE a présenté un émission sur Radio Kontak Inter relayée par Radio Souvenir FM sur les comportements a adopter face au choléra.

Nous étions personnellement témoins d'une dame en crise de vomissements a la rue 25 G, au voisinage du lycée Philippe Guerrier dans la soirée vers 17 heures.

Il y a une pénurie de chlore, d'eau de javel, de sérum oral et surtout d'aquatab, un produit de traitement d'eau. Des membres de la population se plaignent de la lenteur des autorités publiques. Déjà, ils ne comprennent pas pourquoi dans le département de Plateau central, sur 2000 malades seulement 60 ont été tués, alors que dans le nord qui savait que l'épidémie allait arriver, sur 799 malades, on a enregistré 51 morts.

En termes d'analyse comparative, il y a la une preuve de défaillance au niveau du bureau départemental de la santé publique. Le Dr Ernst Robert Jasmin, directeur départemental de la santé dans le Nord devra s'expliquer sur cette situation.

Faut-il signaler qu'il existe une baisse considérable dans la qualité des services de soin dans le Nord, ou du moins, il y a lieu de parler d'une crise de confiance. Car, depuis plus de 5 ans le nombre de malades qui fuient vers la République dominicaine a la recherche de soins médicaux ne cesse d'augmenter. Des observateurs se demandent s'il existe encore une médecine haïtienne.

En tout cas, la réaction du système de santé face au choléra n'est pas impressionnante. Elle ne fait pas l'honneur des professionnels du ministère. Ils doivent avoir le courage de fixer les responsabilités.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
13 novembre 2010.
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