Reprise des activités au Cap-Haïtien. Bilan... Minustah et gouvernement affaiblis à huit (9) jours des élections.
Par Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti. Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) : www.reseaucitadelle.blogspot.com
On observe une reprise timide des activités dans la ville du Cap-Haïtien, après 4 jours de blocus total suite à un mouvement de protestation lancé par des représentants du gouvernement dans le Nord pour affaiblir la Minustah en prévision des élections du 28 novembre 2010 mouvement qui a été récupéré par des groupes de jeunes dans différents quartiers. Dans la nuit du 18 au 19 novembre 2010 plusieurs camions et matériels de CNE, sécurisés par un détachement de la Police venu de Gonaïves, ont profité de la nuit pour enlever les barricades et débloquer les grandes artères à l'entrée de la ville du Cap-Haïtien. Aussi, des familles commençaient-elles par réclamer un répit pour des raisons logistiques. Des militants autonomes du mouvement, non liés au pouvoir, fixent rendez-vous le 28 novembre, pour donner au pouvoir en place une leçon électorale. Ce vendredi 19 novembre 2010, dans son intervention sur Radio Vision 2000, le Maire de la Ville Michel Saint-Croix a confirmé la perte de contrôle du mouvement de lundi contre les « élections et pour la lutte contre le choléra ». A plusieurs reprises, le Maire de la ville du Cap-Haïtien a répété que le mouvement principal a pris fin lundi 15 à midi et qu'à partir de ce moment d'autres acteurs ont bloqué la ville. Ce qui est une confirmation des informations qui parlaient d'une perte de contrôle du mouvement initiale qui a embrasé toute la ville. Pour le moment, les soldats de la Minustah sont restés dans leur base, les UNPOL (policiers des Nations Unies) aussi n'ont pas encore reçu l'ordre de sortir dans la rue. Le gouvernement continue sa campagne de mensonges sur la réalité dans la ville. Ce matin sur Radio Vision 2000, Michel Saint-Croix est revenu facilement avec la thèse des "Militaires démobilisés", de l'argent distribué, et des cadavres déterrés dans le cimetière central de la ville pour être jetés dans la rue. Il n'a pas eu la contrainte de répondre aux questions liées aux traitements des cadavres du choléra par son administration, aux multiples morts qui traînaient aux abords du marché Cluny. Comme toujours, l'irresponsable a pu utiliser un grand média de la capitale pour manipuler l'opinion dans l'intérêt de son pouvoir. Le maire de la ville du Cap-Haïtien a raté une occasion pour dire au monde entier, qui avait lancé le mouvement du lundi 15 novembre contre la MINUSTAH, un mouvement qu'il connaît si bien pour pouvoir établir son début et sa fin vers midi, suivant ses déclarations; Michel Saint-Croix n'a pas établir sa responsabilité dans les émeutes vu qu'en tant qu'administrateur de la ville, il a préféré voyager en France, pour assister à une cérémonie, abandonnant les capois dans une épidémie qui justement réclame une mobilisation de la Mairie pour répondre aux problèmes d'hygiène publique et de nettoyage de la ville; il s'est contenté de diaboliser les groupes de jeunes qui ont récupéré le mouvement gouvernemental pour faire entendre leur voix au pris des pertes en vies humaines dans leurs rangs; il n'a pas expliqué l'émergence de ces nouveaux leaders qui ont pris le contrôle de la ville mettant à nu la fin du leadership des Nawoon Marcellus, Moise Jean-Charles, Kelly C. Bastien et du Conseil municipal et du nouveau Délégué départemental Ardouin Zéphirin. Si à 9 jours des élections, la Minustah, responsable de la collecte des procès-verbaux et des bulletins, est sortie affaiblie de ces émeutes, il n'en demeure pas moins que ces évènements annoncent un nouveau leadership dans le Nord. Ils constituent une mise en garde pour le Conseil électoral, le pouvoir en place et la communauté internationale. Car, si Jean-Bertrand Aristide malgré sa popularité n'a pas pu résister aux conséquences des fraudes électorales qu'il avait organisées le 21 mai 2000, ce régime impopulaire de René Préval ne pourra pas assurer sa continuité par des élections frauduleuses. Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti 19 novembre 2010 www.reseaucitadelle.blogspot.com Envoyé par mon BlackBerry de Digicel ____________________ |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire