vendredi 6 mai 2011

LE PRESIDENT MICHEL MARTELLY : LE DERNIER TRAIN. (Texte de Maurice Celestin.)

LE PRESIDENT MICHEL MARTELLY : LE DERNIER TRAIN

La République d'Haïti vit depuis des décennies dans une situation de déconfiture exprimée par une misère dégradante et avilissante même. Les espoirs de son peuple famélique se soldent toujours par des échecs massacrants, par des attentes vaines et par des promesses fallacieuses qui vont de certitudes en déconvenues, en déceptions les unes plus pénibles que les autres. A chaque fois qu'elle croit atteindre l'heure de la délivrance c'est toujours l'amère désillusion de vivre, avec un infini chagrin, la dégringolade, l'écroulement de son système qui est loin de ressembler à celui qui fait le bonheur des autres peuples même ceux pour lesquels jadis elle était sinon un sauveur du moins un grenier. Malheureuse, Haïti a vu passer toute une chaine de chefs d'État délinquants, destructeurs , voleurs et trompeurs qui ont réalisé la tâche combien indigne de piller les maigres recettes tirées de la production nationale alimentée par nos braves pauvres frères et sœurs oubliés dans nos compagnes, oubliées et ignorées . Les 54 dernières années sont les pires que le pays n'a jamais connues. Nous avons assisté impuissants à la destruction de nos structures, de nos mœurs, de nos us, de nos coutumes et de nos valeurs surtout. L'haïtien, a vécu des régimes de terreur orchestrés par des dictateurs tortionnaires qui ont brisé, chez lui, tout sentiment de fierté et de dignité. Il a su lutter et résister avec patience et même résignation à cet ordre combien inhumain et démoralisant. Il a fait 86 et l'espoir renaissait… Mais nos hommes politiques sont tarés, leur cas relève de la tératologie, ils ont dans leurs gênes des atavismes indestructibles qui les poussent à adopter le sous développement comme objectif et à choisir le vol, l'impunité et le déshonneur comme moyen de régner et d'opprimer les autres. Ils ont trompé la confiance du peuple par leurs beaux discours flatteurs et mensongers sans penser qu'en agissant ainsi, ils tuent chez nos naïfs frères et sœurs toute considération, toute affection et tout sentiment d'attachement qu'ils professaient, qu'ils vouaient à l'homme au pouvoir qui est, suivant leur perception, un homme ou une femme digne d'amour, de respect et de considération. Les choses sont devenues tel que nos campagnards, de nos jours, voient dans les leaders politiques de grands voleurs, de détestables malveillants à qui on ne doit pas accorder un pouce de confiance .Leur méfiance a touché le ménisque supérieur , elle est à un point crucial qui les portent à refuser de remplir leurs devoirs citoyens. Ils refusent de voter et de participer valablement aux projets dits de développement. Ils ne croient plus aux paroles sortant de la bouche des gens de la ville devenus pour eux des exploiteurs, des spoliateurs, des extorqueurs, des corrupteurs et des corrompus à mépriser et à fuir. Ils ont en mémoire le nom et les actes posés par tous ceux qui ont vendu leur pays, qui l'ont livré à la férocité des bandits, à la voracité des loups de tous poils venus de toutes parts. De fait, l'histoire retiendra qu'effectivement, l'un d'eux, en qui ils avaient placé toute leur confiance, a livré la terre natale à la force étrangère. Il a délibérément appelé les bottes étrangères à venir fouler le sol de nos aïeux, à venir humilier le drapeau national, salir nos couleurs. Est-il difficile de comprendre leurs attitudes et comportements, leur révolte, leurs colères, leur dédain pour ces faux technocrates qui n'ont de technocratie que leurs paroles de corbeau et la dextérité de subtiliser les deniers et les biens de l'État? Ils en ont cure, nos frères et sœurs paysans, et pour cause, l'échec de la classe politique et celle dite intellectuelle a été constaté avec éclat lors des dernières élections. L'homme du béton, comme pour se venger, a pris grand plaisir à humilier les représentants de ces dites classes en leur infligeant une défaite cinglante et inoubliable digne d'un ''monument historique''. Michel MARTELLY qui représente à leurs yeux la dernière chance, le dernier train a été propulsé au pouvoir par une victoire écrasante : Une victoire sans précédent. J'ajouterai une victoire dangereuse, extrêmement fragile car en cas d'échec c'est la catastrophe. La perte de confiance aurait été profonde, totale et la déception incurable. La méfiance s'installerait longtemps dans l'âme des déçus et des trompés … Non ! Monsieur MARTELLY n'a pas droit à l'échec. Comme je l'avais dit dans un texte publié sur l'Internet, sur tous les forums : « LE PRESIDENT Michel MARTELLY est condamné à réussir ». L'échec est impensable, il n'est pas de mise, pas de la partie … le dernier train doit obligatoirement arriver à la gare. Et, les passagers seront nombreux!

LE PRESIDENT MICHEL MARTELLY : UN HOMME CHANCEUX

On n'a jamais vu cela. La vedette n'a pas eu la tache facile. Il a du lutter comme un diable dans un bénitier pour atteindre son but. Il a fait preuve de grande persévérance et de croyance extrême dans sa destiné. Sa victoire ne lui a pas été servie dans un plateau doré. Il a reçu assez de coups dans les flancs et pour avoir gain de cause, il a du déployer son intelligence et sa capacité de gérer les situations difficiles. « Les mauvaises circonstances prêtent des ailes aux génies » il est vrai, cependant pour bien les utiliser, ces ailes, il faut une certaine triture, une certaine habitude et cela prend du métier, de l'expérience dans la gestion des cas difficiles et périlleux. Mon ami Joseph DAMAS m'avait toujours présenté Michel MARTELLY comme un homme persévérant, intelligeant, doué d'une capacité de renverser la vapeur, de résoudre les problèmes avec tact et perspicacité. Monsieur MARTELLY est en train de donner raison à mon ami Joe DAMAS. Jusqu'à date, il a géré de façon méthodique le pré intronisation. Aucune erreur à signaler jusqu'à présent. Ses prestations tant en Haïti qu'à l'étranger sont dignes d'un chef d'État de fort calibre, de dimension acceptable et comparable à celle de ses pairs. Je dis qu'il est chanceux en me référant à sa victoire qui a été acceptée d'un naturel déroutant. Aucune contestation, aucune protestation, aucune animosité. Au contraire, les manifestations de sympathie sont nombreuses et fusent de toute part. Au téléphone et de visu, j'ai sondé l'opinion de ses plus farouches adversaires tant de la diaspora qu'en Haïti, tous ils sont à l'attente et pensent qu'il fera quelque chose de bon et de beau. Depuis 86, après chaque joute électorale, j'ai été amené à solliciter un sursis au bénéfice du nouvel élu ou du nouveau choisi mais, cette fois-ci, le climat est nettement différent au point que je l'ai fait par simple routine. Et mon sursis demandé a été accordé de manière tacite par tous les secteurs de la vie politique qui s'accordent à vouloir supporter monsieur MARTELLY. L'homme est accepté et attendu. Ils sont nombreux, les grands professionnels, des hommes et des femmes valables qui sont prêts à prendre le dernier train qui doit conduire au chantier de la construction nationale. Ils sont de partout : de la diaspora, du pays. Ils attendent le moment pour appuyer et travailler aux cotés de celui qui se dit être en mesure de réaliser le salut national.

MICHEL MARTELLY AURA-T-IL LES MOYENS DE SES INTENTIONS ?

Pourquoi pas! S'il est animé de bonne volonté, il ne lui restera qu'à avoir l'appui de ses concitoyens qui, d'ailleurs, lui est acquis dans tous les milieux. Le pouvoir, il l'a à un bon moment, au moment où les fonds de reconstruction sont disponibles. Il n'aura qu'à veiller au grain afin que les fonds en question soient utilisés à bon escient. Il devra sinon débarrasser le pays des ONG gloutonnes du moins les mettre sous contrôle soutenu et vigilent. De plus il devra exprimer sa volonté constante de se révéler un rassembleur inflexible et un justicialiste agissant sans désemparer, sans considération aucune. L'autorité de l'état doit être rétablie et l'ordre public doit être assuré. L'impunité sera bannie car elle est la source de tous les conflits, de toutes les blessures qui rongent le corps social haïtien, qui divise notre famille, qui bloque tout processus de réconciliation sur la terre de DESSALINES. La sécurité restera au niveau de rêve tant que l'impunité ne sera pas combattue et éradiquée chez nous. Les corrupteurs de même que les corrompus ne doivent plus œuvrer en toute impunité. Il est temps qu'ils ferment boutique et qu'ils fonctionnent suivant les normes. Ceci est possible et même facile quand on considère que le Président MARTELLY est entouré d'excellents conseillers juridiques, pas des moindres, qui peuvent loyalement et valablement mettre fin aux pratiques illégales mises en place pour protéger les coupables. De plus, c'est certain qu'il aura l'aide de sa femme qui le gardera loin des thuriféraires et le protègera de l'assaut des ''pêcheurs'' de faveurs, de privilèges toujours en quête de moyens illicites pouvant faire grossir leurs comptes en banque. Nous sommes en 2011 : finis ces gabegies, ces monopoles qui paralysent et bloquent même le développement national. Je connais personnellement les SAINT-REMY, père et oncle de madame Sophia SAINT-REMY MARTELLY. Je les ai vus, durant mes jeunes années, faire la navette entre Saint Louis du Nord et Gonaïves à chaque fin de semaine pour les besoins de leurs activités commerciales. Ils croyaient en la logique du travail ardu seul moyen pour eux de gagner leur vie, de trouver leur pain quotidien. Madame MARTELLY peut s'enorgueillir d'appartenir à une telle famille. Aux cotés de son mari président, elle sera certainement la garante du respect du bien public et des valeurs morales à restaurer au sein de notre société trop longtemps mise au piquet dans le concert des nations à cause de la cupidité et la mauvaise foi de nos dirigeants.

Partout à l'étranger on parle de l'événement haïtien. Le musicien Président fait la une des conversations. En méditerranée, j'ai entendue une femme haïtienne exprimer sa fierté à une guide touristique portugaise. Il lui a dit : notre nouveau Président est jeune et intelligent. Il a beaucoup de charisme, avec lui Haïti connaitra sans doute des jours heureux. A mes élèves et à mes confrères enseignants canadiens qui me questionnent sur l'avenir du pays avec le Président musicien comme ils l'appellent, je me contente de répondre, je sais que vous autres canadiens aimez voyager : Haïti sera bientôt votre prochaine destination. Mais, malheureusement, il y a toujours un mais qui dérange et qui souvent détruit tout. Aujourd'hui, à l'heure du diner, mon appétit a été rudement coupé. Au salon des profs, j'ai rencontré un enseignant africain, qui m'a accueilli avec le ton taquin propre aux africains: Eh l'haïtien, chez toi là il y a un nouveau chef n'est-ce pas ? Espérons que vous n'alliez pas passer tout votre temps à chanter et à danser !

Michel MARTELLY, mon Président, mon dernier train, montrez, je vous en prie, votre face cachée. Notre peuple ne doit pas être un « peuple cigale » mais un « peuple fourmi », laborieux comme des abeilles.

Maurice CELESTIN

LE CHAPEAUTEUR

lechapeauteur@yahoo.com

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LE PRÉSIDENT MICHEL MARTELLY EST CONDAMNÉ À RÉUSSIR

Tout est juste et parfait comme disent les franc-maçon. Et, comme souhaité, les élections se sont déroulées dans le calme et sans un nombre élevé de victimes. La population a fait preuve de grande maturité et a respecté les consignes du CEP de même que les appels à l'ordre de la PNH. Elle est allée exercer son devoir citoyen dans la discipline avec la détermination avérée d'exprimer son choix. Les jeunes étaient en grand nombre qui soutenaient celui qu'ils considèrent comme leur dernier espoir, comme la dernière mise, la dernière carte à jouer pour sortir de leur misère atroce, enfin celui qui devra changer leur condition de vie et leur donner de l'espoir sans cesse promis mais aboutissant toujours à la déception, à la désillusion : Belles promesses, belles paroles sans consistance…propos électoralistes !

Pour revenir aux élections, au deuxième tour, comparativement à la première manche, elles ont été un succès. Un ban pour monsieur DORSAINVIL et son équipe. Ils ont fait preuve de rédemption. Les deux partis ont eu pour leur plus grande satisfaction. Pas de contestation ni rien de négatif à signaler sinon le trop long délai mis avant le prononcé officiel des résultats qui sont pourtant connus depuis hier soir. Véritable secret de polichinelle, en vérité, car les différents procès verbaux sont affichés, remis aux deux candidats et connus de tous. Il est même bruit que certains ambassadeurs ont déjà appelé le vainqueur à l'effet de le féliciter. Donc, il n'y a plus rien à cacher puisque, en somme, tout, il faut le dire, a été fait avec la plus grande transparence. Les décomptes donnent monsieur MARTELLY vainqueur avec un écart sensible sur son adversaire politique madame Mirlande MANIGAT. Les chiffres avancés par UN/OAS font état de 68%pour MARTELLY et 32%pour MANIGAT. Véritable raz de marée comme prédit. Donc, reste à cette dernière d'accepter sa défaite et comme cela se fait ailleurs, qu'elle présente ses compliments à l'élu et lui offrir sa collaboration. Monsieur OBAMA avait fait de madame Hilary CLITON sa Secrétaire d'État, j'aurais aimé voir monsieur MARTELLY remettre à l'ex-Première dame le dossier de la refonte de la Constitution. Et, ce sera au mieux des intérêts du pays à sauver.

« Quel parfait bonheur après tant de labeurs. » Cependant, au delà de cette phase disons préliminaire, de cette « phase festive », monsieur MARTELLY doit se dire qu'il est condamné à réussir…qu'il n'a pas le droit d'échouer. Pour atteindre son but, pour gagner ces élections, il a parcouru tout le pays. Il a traversé des milliers de kilomètres dans l'espace pour rencontrer les haïtiens de l'étranger, il a passé des nuits blanches à l'écoute de ses conseillers, à l'écoute de sa femme, il a enduré les critiques les plus acerbes, que de promesses il a faites, que de déceptions, que de risques, que d'embûches il a épargnées, que de coups bas il a reçus, que d'attentes aussi… Au nom de toutes ces difficultés, de ce combat mené sans répit il devra réussir…il est condamné à réussir. Il devra aussi prouver le contraire de ce qu'on pense de lui. Il a une plaie à soigner, à aseptiser afin qu'elle se cicatrise, qu'elle devienne un lointain souvenir. Le coté sombre de son existence doit s'écarter de l'obscurité pour franchir les champs lumineux qui conduisent vers le soleil levant qui réveille les hommes forts et les âmes de bonne volonté. Il a démontré son courage de bon lutteur et d'homme persévérant qui ne ''lâche pas'' dans l'assaut qu'il a lancé contre ceux qui voulaient l'écarter de la course, il est resté imperturbable face au matraquage médiatique organisé contre lui. Dans la face à face, à l'haïtienne, il a pu bien tirer son épingle du jeu. Pourquoi a-t-il fait tout cela ? Uniquement pour porter le titre de Premier Citoyen d'Haïti ? Pour glorifier son épouse de la légendaire et célèbre ''Première dame de la République'' tant enviée, tant rêvée par les femmes de chez nous ? Pour s'enrichir à l'exemple de ses prédécesseurs ? Non, je ne veux pas le croire ! Je voudrais croire, de préférence, qu'il a fait tout cela pour prouver qu'il aura respecté ses promesses de donner un nouveau visage à son pays qu'il aime comme un être de chair. Le révolté qu'il est, qu'il a toujours été, celui qui n'a jamais caché son désaccord avec ce qui se fait dans notre société embouteillée par la masse d'hypocrites et d'opportunistes ne manquera pas, j'en suis persuadé, de mettre de l'ordre dans la boite. Il ne manquera pas non plus de prouver qu'en lui ne vit pas seulement l'artiste mais également un homme au grand cœur et à la tête pensante capable de grands exploits, capable d'étonner.

Je lui souhaite BONNE CHANCE ET BONNE BESOGNE. Je souhaite que, comme cela a été pour DUMARSAIS ESTIMÉ, le jour de son départ du pouvoir, son peuple le pleure.

Une chance à MARTELLY! Faisons lui confiance. Accordons lui un sursis, aidons le à travailler au bénéfice du pays.

Merci pour lui et pour la Patrie commune. Oublions nos rancœurs.

Maurice CELESTIN

LE CHAPEAUTEUR

lechapeauteur@yahoo.com

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Michael Geilenfeld : Rev. Hamrick ignores question

May 6, 2011
 
Rev. Patrick Hamrick
Chairman of the Board Hearts with Haiti
 
Dear Rev. Hamrick,
 
Why won't you answer this simple question?
 
How many allegations of child sex abuse have been brought against Michael Geilenfeld during the time that he has been in Haiti?
 
Why do you refuse to respond to this sincere and reasonable question?
 
Why won't you help protect children?
 
Sincerely,
Paul Kendrick
Freeport, Maine
207 838 1319

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Dr Wesner Polycarpe, un TRAITE au Sénat haïtien? Par Cyrus Sibert


Des voix s'élèvent dans le Nord pour dénoncer l'acte de trahison du Dr Wesner Polycarpe, élu Sénateur sous la bannière du regroupement "Alternative", mais qui déjà fait partie des alliés de l'INITE au parlement.

Dans la ville du Cap-Haitien, c'est la consternation. Car, une grande majorité de la population, ayant rejeté la Plate-forme électorale INITE de René Préval, avait opté pour Polycarpe, leader d'un mouvement dit révolutionnaire dénommé MRA (Mouvman Revolisyone Ayisyen), connu pour ses diatribes contre Lavalas, Aristide, INITE et la bourgeoisie néo féodale sur les ondes de sa station Radio Atlantik. Le Médecin de la commune de Quartier-Morin leurs paraissait un homme droit, intègre et ferme qui jamais ne se laisserait manipuler au parlement. Un homme qui symbolise la tendance radicale du peuple face aux gouvernants du statu quo.

Conséquence, son principal adversaire Nawoon Marcelus de l'INITE paya cette décision, beaucoup de ses supporters dans les milieux populaires ont préféré voter le Médecin intègre et révolutionnaire, Polycarpe remporta les élections avec plus de 70%.

Moins d'un mois après son intronisation au Sénat, Wesner Polycarpe est aujourd'hui connu dans le Nord comme "Le Grand Traite". L'opinion publique critique sa décision de se comporter en laquais des Sénateurs de l'INITE Moise Jean-Charles et Kelly C. Bastien.

L'acte de Dr Polycarpe peut-être classé comme la trahison record, en termes de temps.

En se comportant de la sorte, Wesner Polycarpe fait de l'INITE l'artisan de son élection au Sénat, ignorant les engagements du peuple qui a défendu sa candidature. 

Le revirement de Dr Polycarpe risque de tuer la mobilisation populaire, car déjà les masses doutaient de la fidélité des représentants. Ces derniers oublient trop facilement qu'on ne les envoie pas à Port-au-Prince pour se courber, ramper et accepter n'importe quoi, mais pour défendre en toute autonomie, sans compromission, les intérêts des exclus.

Pour le moment, on se console sur la position du Député du Cap-Haitien Kenston Jean-Baptiste qui préfère attendre une nouvelle configuration à la chambre basse, au lieu de cautionner un bureau contesté, élu dans des conditions troublantes. Le journaliste Kenston Jean-Baptiste, devenu député, a choisi de prendre ses distances avec la tradition de soumission au parlement. La majorité des gens de sa circonscription le supporte.

Dégoutés par l'acte de trahison de Dr Wesner Polycarpe, des jeunes réfléchissent sur le type de châtiment à lui infliger.  Un militant résident du quartier populaire "Labattoire" opine en ces termes:
«Docteur Polycarpe semble avoir opté de rester à Port-au-Prince pour le reste de sa vie. Car, nous n'allons pas accepter qu'il nous trahisse de cette façon, sans lui donner une bonne leçon. Nous avons fait trop de sacrifice pour son élection. Aujourd'hui, il doit se montrer conséquent et respectueux envers le peuple. Nous n'allons plus laisser impunis, les traites.»

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti
reseaucitadelle@yahoo.fr
www.reseaucitadelle.blogspot.com

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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains & Amendement de la Constitution: Le texte d’amendement de la Constitution de 1987 voté par la 48e Législature constitue un poignard sous la gorge de la démocratie

Position de la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains sur le processus d'amendement de la Constitution de 1987


Le texte d'amendement de la Constitution de 1987 voté par la 48e Législature constitue un poignard sous la gorge de la démocratie que le Peuple Haïtien a longtemps recherchée.



Depuis son accession au pouvoir en 2006, le Président René Garcia PRÉVAL et son équipe (LESPWA transformée aujourd'hui en INITE) ont tenté en maintes reprises d'amender la Constitution de 1987 qui est le fruit de nombreuses années de lutte des masses populaires haïtiennes. Le Président Préval, pour justifier ses démarches, qualifie la Constitution de source d'instabilité, une des raisons avancées par lui pour l'amender.



Sans nul doute, la Constitution n'est pas parfaite, d'autant qu'elle a été adoptée dans un contexte où le Peuple Haïtien sortait à peine de la dictature des Duvalier ; elle comporte certainement des articles qui méritent d'être modifiés. Cependant, 24 ans après l'adoption de cette Constitution, elle n'a jamais été respectée et conséquemment on n'est jamais parvenu à mettre sur pied les institutions démocratiques qui favoriseraient le respect des droits fondamentaux de la population haïtienne.



Pourquoi la 48ème n'a t – elle pas exigé l'application de la Constitution de 1987 qui depuis 24 ans n'a jamais été appliquée, ni à l'esprit ni à la lettre ? Pourquoi l'émotion a primé sur la raison?



La Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains lève la voix contre cette tentative d'amendement qui, selon elle, risque d'étouffer définitivement la démocratie en herbe. La POHDH qualifie les démarches entreprises par la 48ème législature sur la proposition du Pouvoir Exécutif de nulles et de non avenues. Pour cela, la POHDH lance une mise en garde à la 49ème, afin de ne pas tomber dans le piège tendu par la 48ème législature pour les raisons suivantes :


La Constitution de 1987 dans ses articles 282 et suivants trace les procédures à suivre pour arriver à un amendement effectif.



La proposition d'amendement ou de révision de la Constitution est un processus normalement lancé par le Pouvoir Législatif sur la proposition de l'une des deux chambres ou du Pouvoir Exécutif qui a le droit de déclarer qu'il y a lieu d'amender la Constitution, avec motifs à l'appui. Le thème « motifs à l'appui » signifie avec des explications clairement avancées.



Ø Pour les articles supprimés ou changés dans la Constitution de 1987, aucune explication claire, ni aucun motif ne sont avancés dans le texte voté par la 48ème législature pour ces changements et suppressions;



Ø Le texte d'amendement doit être voté article par article dans les deux langues officielles de la République, le créole et le français. Le texte voté et publié le 6 octobre 2009 dans le journal officiel « Le Moniteur » est diffusé seulement en français ;



Ø L'article 17.1 proposé qui fixe le principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de femmes est reconnu à tous les niveaux de la vie nationale, notamment dans les services publics, la Plate-forme qualifie cet article de discriminatoire vis-à-vis des femmes ;



Ø Le texte voté par la 48ème législature élimine le rôle des Assemblées Communales et Départementales dans la désignation des Juges de Paix, Juges de Première Instance et ceux de la Cour d'Appel. Ce texte accorde ce pouvoir uniquement au pouvoir central (Exécutif, Législatif et Judiciaire) ;



Ø Cette nouvelle constitution que la 48ème législature voudrait imposer à la nation réduit la fonction de contrôle du Pouvoir Législatif sur le Pouvoir Exécutif, il serait plus difficile d'interpeller les membres du gouvernement. Dans le texte publié dans Le Moniteur, il faudrait le quart (¼) des membres du corps intéressé tandis que dans la Constitution de 1987 il suffit d'avoir cinq (5) membres du corps intéressé pour faire la demande d'interpellation ;



Ø Les articles concernant les élections posent des problèmes de fraudes davantage et ouvrent les portes aux manœuvres illégales et illicites ;



Ø Dans le texte voté par la 48ème législature presque toutes les Institutions Indépendantes du pays telles que : le Conseil Electoral Permanent, Le Pouvoir Judiciaire, le Conseil Constitutionnel qui remplace la Commission de Conciliation seraient encore contrôlées par le Pouvoir Exécutif ;



Ø Concernant la nationalité, les articles votés ne résolvent pas la question de la double nationalité ;


Le Président René PREVAL essaie de jeter la poudre aux yeux de tous en exploitant la mobilisation de la totalité des Haïtiens de la Diaspora en faveur de l'insertion de la notion de double nationalité dans la Constitution. Cependant, il s'agit là d'un tour de passe-passe visant à cacher les vrais enjeux de cet amendement constitutionnel qui va mener tout droit à une main mise totale du Pouvoir Exécutif sur toutes les Institutions du Pays, notamment, le CEP, le Conseil Constitutionnel et même les deux autres Pouvoirs tels le Législatif et le Judiciaire. Les Haïtiens risquent donc de supporter la révision de la Constitution par rapport à la promesse de double nationalité, sans savoir que premièrement, cela cache les modifications politiques favorables aux intérêts de l'Exécutif, et deuxièmement, même la double nationalité promise ne pourra s'exercer dans toute sa plénitude, du fait qu'elle comporte toute une série de restrictions inadmissibles en fait et en droit.



Le texte d'amendement voté et publié le 6 octobre 2009 dans le journal officiel « Le Moniteur » risque d'entraver les acquis démocratiques, il vise à concentrer le pouvoir entre les mains du Président de la République et diminue la participation du Peuple Haïtien dans les grandes décisions visant à engager la Nation, une démarche contraire à la Constitution de 1987 qui prône la décentralisation et la participation. Cette tentative d'amendement aura des conséquences graves sur le Peuple Haïtien durant de nombreuses années.



C'est pour cette raison que la POHDH demande aux parlementaires de la 49ème législature de ne pas voter le texte publié le 6 Octobre 2009, elle encourage les élus à ne pas agir avec émotion mais plutôt de prendre le temps qu'il faut pour bien analyser le texte de la 48ème. Et si possible de proposer un nouveau texte qui prendra en compte les revendications fondamentales de différentes couches sociales de la population Haïtienne.


Pou la POHDH :


Antonal MORTIMÉ, Secrétaire Exécutif, Téls : 509 5509069

Le président élu rappelle au CEP que personne n’est au-dessus de la loi

Le président élu rappelle au CEP que personne n'est au-dessus de la loi






Dans une intervention au ton engagé diffusé ce jeudi à Port-au-Prince, le président élu Michel Joseph Martelly a fait savoir aux membres du CEP et à tous ceux qui sont impliqués dans le processus de boycott de l'image du pays que nul n'est au-dessus de la loi. Le président faisait référence à l'entêtement du conseil électoral à publier des résultats contraires au vote exprimé par la population.



Dans cette déclaration, le président était visiblement consterné du fait que ces citoyens irresponsables s'obstinent à mettre en péril tous les efforts qu'il a déjà consentis en vue de projeter une nouvelle image du pays. Il regrette aussi qu'on cherche à saper ses efforts visant à changer le cours des choses en faveur de la population.



Rappelant que le 14 Mai marquera définitivement l'avènement d'un état de droit en Haïti, le président précise que les responsables qui cherchent à provoquer la pagaille par des résultats truqués et contraires à l'expression populaire auront à répondre de leurs actes.



Le président élu a, dans un dernier élan, invité le CEP à suivre la voie de la raison.

Manger... une lutte au quotidien













Manger... une lutte au quotidien


Plus de 50% du budget des ménages à faible revenu est alloué à l'alimentation. Avec la flambée des prix des produits alimentaires, manger au quotidien devient un luxe en Haïti où 60 % de sa population vit avec moins de 2 dollars Us par jour ( 80 gourdes), sans filet de sécurité sociale.










Haïti: 128 gourdes 50 en poche, Markendy, 29 ans, affronte avec des jurons une dure réalité : la hausse des prix des produits alimentaires. Camioneur au chômage, père de trois enfants, il regrette son faible moyen pour faire bouillir la marmite. « C'est intenable », clame-t-il, rouge de colère, dévorant d'un regard erratique des étals bondés d'articles en majorité importés dans les allées quasi vides de clients du Marché Salomon, jeudi 5 mai 2011, une peu après 11 heures du matin.

Témoin de ces scènes au quotidien, Mme Livio, une marchande de 68 ans, lâche sur un ton dépité que le « pays est fini » en égrenant les prix de certains produits de première nécessité dont la flambée a fait fuir les acheteurs. « Le demi sac de riz est passé de 750 gourdes à 850. La hausse est identique pour le maïs, le gallon d'huile (3 litres.78) se vend aujourd'hui à 300 gourdes. Le sac de sucre rouge coûte 2500 gourdes, celui de farine 1880 gourdes », explique Mme Livio, vendeuse depuis 1965 dans ce marché portant le nom du feu président haïtien Lysius Félicité Salomon Jeune.

Les vivres alimentaires, patate, banane... ont eux-aussi connu un renchérissement à cause des coûts du transport ayant grimpé suite à l'ajustement à la hausse de l'essence, il y a plus d'un mois. « Un régime de banane coûte entre 750 et 760 gourdes », confie une vendeuse, à côté de Mme Livio, en face d'une marchande de légume endormie à cause du peu d'affluence.

« La situation est très difficile.50% du budget des ménages à faible revenu est alloué à l'alimentation », souligne l'économiste Kesner Pharel. Il faut, poursuit l'économiste, pour faire face à la flambée des prix rendant encore plus précaire la situation de millions d'Haïtiens en insécurité alimentaire, augmenter la production et favoriser la diversification des aliments consommés. Un filet de sécurité sociale, comme l'a fait Lula au Brésil, devrait aussi être mise en place, indique Kesner Pharel qui insiste sur la nécessité d'augmenter la production et d'appliquer des mesures fiscales pour protéger cette production.

Les efforts pour augmenter la production agricole après les émeutes de la faim de 2008 ont malheureusement été déstabilisés par le séisme du 12 janvier 2010, concède sur les ondes de Magik 9 (100.9 mhz) l'agronome Joanas Gué, ministre de l'Agriculture, « inquiet » face aux menaces qui pointent à l'horizon.

« Aujourd'hui, dans un contexte d'augmentation des prix de produits de première nécessité, de menace face aux risques environnementaux et de la transition politique en cours, tout le monde doit savoir ce qui a été fait dans le secteur et ce qui doit être fait pour consolider les acquis et aller de l'avant », confie M. Gué étant déjà- prêt à transmettre- des documents élaborés dont des cadres d'investissements et des politiques pour continuer la structuration et la modernisation du secteur agricole dont le Plan d'investissement agricole (PNIA), le Plan national pour la sécurité alimentaire et nutritionnel (PNSAN).









Le ministre Joanas Gué souligne aussi avoir trouvé 80 % des financements visés dans le PNIA pour créer un environnement attractif susceptible d'attirer d'autres investissements dans le secteur agricole. Le PNIA est un plan d'investissement de 845 millions de dollars américains sur cinq ans. Le trésor public contribuera à hauteur de 25 millions l'an, les Etats-Unis 110 millions à travers des organes d'exécution de l'USAID dont CHF, Winner; la BID apportera 225 millions sur 5 ans, entre autres apports de capitaux, selon M. Gué, particulièrement satisfait de « la signature récente entre le ministre de la Planification et de la Coopération externe Jean-Max Bellerive et le représentant de l'ACDI d'un mémorandum d'entente sur l'accord de don de 18 millions de dollars américains pour le crédit agricole ».

« Pour assurer la relance de la production, il faut assurer le crédit agricole », souligne M. Gué qui rappelle l'importance du développement de l'agriculture et de l'élevage, sources de revenus de plus de 60 % de la population d'Haïti vivant en milieu rural.

Si la précarité des ménages en milieu urbain saute aux yeux, dans d'autres régions du pays, loin de l'attention médiatique, la situation d'insécurité alimentaire risque de se détériorer. La coordination nationale de la sécurité alimentaire CNSA dans son bulletin d'avril/septembre 2011, indique qu'entre avril et juin, les pauvres et les très pauvres du Nord-Ouest (Baie de Henne, Môle ST-Nicolas, Bombardopolis), de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, de la Grand'Anse, des communes du Sud-Est (Belle-Anse, Grand Gosier) et du Nord-Est, seront confrontées à une phase précaire et ou de crise alimentaire. « La longue période de soudure, la hausse des prix du pétrole, le niveau élevé de certains prix des produits alimentaires de base, la recrudescence du choléra sont à la base de cette situation », écrit la CNSA.

La CNSA prévoit aussi une dégradation de la situation encore plus préoccupante de la sécurité alimentaire si le pays est frappé par une tempête. La saison cyclonique qui s'étend du 1er juin au 30 novembre s'annonce très mouvementée avec, selon les prévisions de l'Université de Colorado (USA), un total de 16 cyclones contre une moyenne de 11, explique la CNSA qui met en relief l'extrême vulnérabilité environnementale en Haïti dont la couverture forestière est de 2 %.

La remontée de l'inflation en Haïti, telle que constatée depuis la fin de l'année 2010, coïncide avec la conjoncture internationale où, selon les constats de la Banque mondiale, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 36 % par rapport à leurs niveaux d'il y a un an et demeurent instables. Ce phénomène est dû en partie à la hausse du coût des combustibles liée aux événements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, d'après la banque mondiale. Une telle situation influe négativement sur les conditions de vie des gens. « La volatilité et le niveau élevé des prix des denrées alimentaires aggravent les souffrances des populations pauvres et pourraient pousser davantage de personnes dans la pauvreté... », prévient le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick. En effet, la dernière édition du Food Price Watch de la Banque mondiale prévoit qu'une hausse de 10 % des prix mondiaux risquerait de précipiter 10 millions de personnes supplémentaires sous le seuil d'extrême pauvreté (1,25 dollar par jour).

Selon les estimations de la Banque mondiale, environ 1,2 milliard d'individus vivent en dessous du seuil de pauvreté avec 1,25 dollar par jour. Ceux-ci s'ajouteraient aux 44 millions de personnes qui sont tombées dans la misère depuis juin dernier sous le coup de la flambée des prix. D'après les estimations de la Banque mondiale, environ 1,2 milliard d'individus vivent en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour.

Dans moins de 10 jours, une nouvelle équipe sera aux commandes d'Haïti. Le président élu, Joseph Michel Martelly, dans un plaidoyer auprès des institutions financières internationales, sollicite des prêts en vue de relancer l'économie d'Haïti, frappée par un terrible séisme le 12 janvier 2010. Entre-temps, l'accès aux produits alimentaires est une bataille au quotidien pour des millions d'Haïtiens comme Markendy pour qui manger est un luxe et un combat au quotidien.

Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com

Un système bancaire pour ou contre tous?


Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynam
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr
Un système bancaire pour ou contre tous?
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynam
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr
Un système bancaire pour ou contre tous?
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynam
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr
Un système bancaire pour ou contre tous?
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynam
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr
Un système bancaire pour ou contre tous?
Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.
Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service
Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr

Depuis 1986, au lendemain du départ du président Jean Claude Duvalier, le système bancaire haïtien a connu un essor à nul autre pareil dans son histoire. Des banques commerciales sont apparues, il y en a qui ont disparu et tout cela fait que la dynamique du système soit reconnu de tous. Aujourd'hui, certains responsables se félicitent de la bonne position de leur banque dans le système et de leur chiffre d'affaires. Mais dans tout cela, on a l'impression qu'aucune voix ne s'est levée pour demander quelle est la perception des communautés de clients à qui sont offerts les services et produits bancaires.

Une file d'attente qui n'a pas de solution pour les banques

Alors que des dirigeants de banques s'octroient un satisfecit sur la performance de leur banque, les clients sont aux abois quant au temps mis pour être desservis quand ils vont à la banque pour une transaction. Les banques commerciales n'ont mis sur pied aucune stratégie pour une meilleure gestion des files d'attente. Pire encore, ces clients se plaignent que même un peu d'eau pour se désaltérer n'est pas disponible et encore moins l'accès aux toilettes, alors qu'ils peuvent passer des heures dans ces files d'attente, sans parler des dizaines de clients qui attendent sous un soleil de plomb à l'extérieur de la banque.

L'attestation bancaire, un luxe pour les banques !

Quand est-il à présent des services et produits bancaires qui sont offerts aux clients ? D'aucuns se plaignent à l'idée d'avoir à payer des frais prohibitifs pour une attestation bancaire dans une banque où on a déposé son argent depuis plusieurs années. En effet, comment comprendre qu'une banque qui détient notre argent depuis des lustres, qui fait son beurre sur cet argent, exige autant aux clients pour leur donner un morceau de papier qui dit : « Oui, ce client a de l'argent chez moi ». Les clients doivent donc payer pour un service qui, au fait, devrait être une simple courtoisie de la part d'une banque, au moins, pour le fait par ces clients d'avoir gardé leur argent dans une banque particulière et pas dans une autre !

Pour mieux comprendre l'ironie qu'il y a dans ce problème, imaginons que l'on donne notre argent à une personne qui prétend pouvoir mieux le garder et que, quand on demande à cette dernière de nous donner un document attestant que nous avons effectivement de l'argent entre ses mains, elle nous demande de payer pour nous donner ce document ! Nous imaginons que la première réaction d'un déposant serait de reprendre son argent sur le coup même. C'est exactement ce que les banques commerciales haïtiennes font à leurs clients sans tenir compte des revenus qu'elles gagnent sur nos dépôts. Pour nous, que l'on demande des frais pour ce service est déjà trop, voire que le niveau exagéré de ces frais est carrément intolérable !

Une compensation qui ne peut pas compenser l'absence de service

Un autre problème commun aux banques commerciales haïtiennes est la compensation bancaire. Pour des transactions qui se font dans la capitale, un déposant doit attendre au moins huit jours avant d'avoir accès à un montant déposé sur son compte à partir d'un chèque libellé d'une autre banque qui se retrouve aussi dans la capitale. Nous aurions pu comprendre ce délai pour des banques se retrouvant dans les provinces ou à l'extérieur du pays ! Mais quand on réalise que c'est pour des banques qui peuvent se retrouver à quelques mètres de distance, on se demande de quelle qualité de service ces dirigeants de banque se vantent-ils ? Plus déprimant encore est quand un client fait un dépôt d'un chèque libellé d'une banque étrangère ! Ce dernier devrait s'estimer heureux s'il pouvait avoir accès à cet argent dans au moins un mois ! Dès lors, il est clair que le client n'a pas le droit d'avoir une urgence entre-temps ! Car la banque doit prendre tout son temps pour donner ce service qu'elle estime « efficace et de qualité » !

Des banques de crédit, donc de développement !!!

Les banques commerciales haïtiennes sont réputées pour leur propension à refuser le crédit aux agents économiques haïtiens. Il suffit de chercher à savoir le volume de crédit qui est accordé aux principaux secteurs d'activités de l'économie haïtienne pour voir la réalité de cette propension. D'ailleurs, d'aucuns se plaignaient, avant le séisme du 12 janvier 2010, que le volume de crédit accordé au secteur agricole était de moins de 2% l'an. On attend des dispositions du gouvernement haïtien pour rendre le crédit plus accessible dans des secteurs avec le programme de fonds de garantie partielle, mais les banques commerciales haïtiennes n'ont jusqu'à présent proposé des produits bancaires pour attirer la clientèle, alors que le besoin est là ! Et quand elles acceptent d'accorder finalement des microcrédits, les taux d'intérêt laissent les bénéficiaires sur le qui-vive pour leurs remboursements.

L'autre disait que comme les micro-entrepreneurs acceptent les conditions, cela veut dire qu'ils sont satisfaits des conditions imposées par les opérateurs de la micro-finance, en attirant l'attention sur un rare cas de réussite d'après lui. Ce que l'on n'a peut-être pas réalisé est que ces micro-entrepreneurs, à défaut de rester désœuvrés, peuvent accepter de jouer le jeu sans nécessairement réaliser quelque chose qui vaille pour améliorer leurs conditions d'existence. Il en est de même d'une société où les citoyens acceptent des lois, mais qui, en réalité, renferment beaucoup d'injustices et de discriminations de toute sorte ! Ce n'est pas parce que ces citoyens acceptent de vivre dans ces conditions qu'on doit conclure qu'ils sont satisfaits ou que ces lois ont leurs raisons d'être. Le cas des sociétés orientales est probant comme illustration (pour les lois sur la discrimination de genre en particulier) !

Une carte de débit qui n'est pas différente d'une carte de crédit

Il n'y pas de chose plus déconcertante que de se voir pénaliser pour son argent qu'on a déposé sur une carte de débit où quand, pour une raison ou pour une autre, on souhaite y faire une avance de fonds, les banques commerciales haïtiennes, qui se félicitent de la qualité de leurs services, nous imposent un frais ! Tous les clients peuvent comprendre les frais imposés par la banque pour une avance de fonds sur une carte de crédit, mais pas pour son propre argent déposé sur une carte de débit ! Et, comme on devrait s'y attendre, la banque se réserve le droit de fixer le montant de ce frais et de l'augmenter quand « ça lui chante » !

Où est la Banque centrale haïtienne dans tout ça ?

Les responsables de ces supers banques vont sûrement crier : « Mais les clients acceptent les conditions quand ils viennent à la banque, ou que les coûts de fonctionnement de la banque s'élèvent de plus en plus avec les nouvelles conditions économiques du pays ! » Quel que soit ce que ces derniers peuvent soulever comme motif pour justifier leur tarification pour les différents services et produits offerts, tout cela ne serait pas si la Banque centrale haïtienne avait tenu compte de la situation des consommateurs ou clients, en dernier ressort, qui sont désarmés face à la dictature de banques commerciales du système. Cela n'a rien d'étonnant ! On a déjà vu la Banque centrale haïtienne se croiser les bras pendant la période d'avant séisme du 12 janvier 2010 alors que l'économie haïtienne s'enfonçait dans le gouffre ! C'est le laisser-faire! Même si on assiste à l'effondrement de l'économie, les grands équilibres macroéconomiques vont faire en sorte que l'économie reprenne d'elle-même ! Il aurait peut-être fallu que les agents économiques haïtiens eussent été réduits à l'état d'indigence pour que la Banque centrale haïtienne comprenne qu'elle a un rôle qui l'implique beaucoup plus dans le développement de notre économie !

Et le système bancaire haïtien est en bonne santé aux dires de plusieurs !
Wilson Jean Louis jeanlouisw@yahoo.fr


jeudi 5 mai 2011

DR. GREGORY PERRIER, A HAITIAN DOCTOR,KILLS HIMSELF AT GRAVE OF HIS PARENTS RATHER THAN HEAD TO JAIL.





Doctor Kills himself At grave Of his parents rather than head To jail - he was of Haitian descent



PostDateIconSunday, 01 May 2011 10:53 PDF Print E-mail





News


A Brooklyn doctor about to report to a federal lockup stopped first at his parents' gravesite, pulled out a gun and killed himself Friday.



Orthopedic surgeon Gregory Perrier, 46, pleaded guilty three years ago to filing phony bills and was due to turn himself in to serve a one-year sentence at noon.


Perrier was of Haitian descent. Police sources say he asked his lawyer, to take him to a cemetery so he could visit his parents' grave on the way to the Otisville Federal Prison in Orange County.


Reports are when they arrived at the cemetery he shot himself in the head.


He fell to the ground, face up, his left hand on his chest. There was a sports coat on his lap and a bouquet of mixed flowers at his side.


"I'm crushed," said a previous lawyer, Edward Sapone. "He had six wonderful children and a supportive wife."


His lawyer says Perrier, who worked out of a Flatlands office, "got unfortunately caught up" in fraud with a colleague. The judge in the case, John Gleeson, twice allowed Perrier, to travel to Haiti last year to help victims of a devastating earthquake.


In a posting on the website for a Haitian hospital last year, Perrier spoke about his work for the Red Cross on a Navy hospital ship. "I have this burning desire of helping my fellow haitians," he wrote.


Daily news