mardi 22 mai 2012

Haïti : Deux blocs politiques pour un vote discipliné ! (Texte de Cyrus Sibert, publié en juillet 2005 - mais rejeté par Herns Mesamours au profit des opportintés offertes durant la transition Latortue et par la Candidature de K-PLIM.)

Haïti : Deux blocs politiques pour un vote discipliné !
 
    Par Cyrus Sibert, Radio Maxima, Cap-Haïtien, Haïti
            opinionmaxima@yahoo.com
            21 juillet 2005.
 
 
''Encore une fois, au lieu de verser des larmes de crocodiles sur le cadavre de notre  confrère Jacques Roche, victime de l'inconséquence et de l'irresponsabilité de ceux qui refusent toujours les solutions nationales, ces vedettes internationalistes qui par leurs lamentations cherchent  à masquer leur  incapacité à prévoir, à protéger nos concitoyens et à gérer notre société, nous proposons le changement
 
A Dieu Jacques !
 
Nous continuerons, comme toi, à dire la vérité même quand nous savons que les dirigeants haïtiens du haut de leur palais ne nous écoutent pas ;  même quand nous savons que nous ne sommes pas épargnés!''
 
 
 
7 février 2006, un président légitime doit prêter serment par-devant un parlement légitime: obligations internationales. En fait, Haïti doit regagner sa place dans le concert des nations démocratiques gouvernées par des dirigeants élus. Cela exige des consultations durant l'année 2005, année terrible et terrifiante pour la mémoire du peuple haïtien.
 
Des élections oui, mais comment ?
 
Si la sécurité fait défaut, en réalité, les slogans déferlent. Pour la Convention Unité Démocratique KID ''Kid Se Chwal pèp La'' ; Fusion, le parti des sociaux démocrates ''Ayiti pap peri, nou ka chanje sa'', ce n'est qu'un début. Le fruit: Les élections haïtiennes sont truffées de candidats à la présidence et de panacées. Les dirigeants haïtiens sont doués d'une créativité à ne pas sous-estimer.
 
Les projets de société sont peu visibles. On n'aura droit qu'à de simples textes. D'ailleurs, l'ambiance électorale ne le permet pas et cela arrange les candidats. Insécurité oblige, chers concitoyens contentez-vous des slogans. Le candidat est empêché ou n'a pas de temps pour discuter les points du document présenté comme projet de société, dans l'hypothèse où un document existe. Une fois de plus, l'électorat haïtien se contentera d'aphorismes simples d'absorption facile. Pour preuve, le peuple haïtien ne voit toujours pas de projet  et l'on doute qu'il en verra.
 
Le paternaliste
 
Les candidats ne réalisent pas encore que la population rêve d'un projet. Ils persistent à lancer leur slogan et tuent l'espoir. Peut-être comprennent-ils, si Haïti est sous-développée, cela est dû à une pénurie de candidats. En guise de solution il faut proliférer des partis politiques, multiplier les slogans, et fabriquer beaucoup plus de candidats. Une situation idéale pour le catapultage  à la dernière minute d'un candidat populiste, comme en 1990. Un ''papa bon cœur'', candidat démagogue, bénéficiant du ''chapeau légal'' d'un parti ou regroupement politique candide.
 
Déjà le choix des candidats de certains partis annonce les couleurs. Des gens inexpérimentés et non triés sur le volet, des démagogues bien connus pour leur indifférence et leur inaptitude sont choisis pour représenter des partis politiques. Nous sommes mal partis et si nous ne faisons pas un sursaut pour discipliner le vote du camp démocratique, les élections de 2005 entraîneront Haïti dans une crise incessante.  Ray H. Killick fait du leadership un pré requis à toute initiative de changement en Haïti. Nous ajoutons : un leadership décentralisé.
 
Malheureusement, les partis politiques à l'instar de l'Etat-haïtien, centralisés et illégitimes, n'envisagent pas de choix ni prudents ni précautionnés ou ni conséquents. Ils oublient peut-être qu'Haïti est un régime parlementaire et qu'on ne peut pas continuer à choisir n'importe qui, exposant le pays à une législature avec des parlementaires inconscients, incrédules, décriés et corrompus au risque de connaître une nouvelle crise politique.
 
L'unité du camp démocratique
 
Le changement doit nécessairement passer par l'unité du camp démocratique. Idéologie et méfiance le contraignent. Ce serait utopique d'envisager de rassembler tous les partis sous une seule coalition politique. Il serait sans nul doute compliqué d'avoir un candidat unique. Cependant, si nos politiciens et la classe dirigeante de la République d'Haïti étaient conscients des exigences actuelles: le changement - (Sécurité, travail, services publics) – (lutte contre la misère abjecte, la faim, la soif) routes, électricité, téléphone, santé, éducation, ils auraient mis en place des cloisons capables de contrer toute déviation anarcho-populiste. Cela passe par un vote discipliné.
 
Depuis des mois, à Radio maxima, on travaille sur les possibilités d'avoir un candidat unique dans le camp démocratique [1]. Un document, non encore publié pour ne pas nuire aux rapprochements allant en ce sens, est rédigé à cet effet. Malheureusement, les candidats à la présidence resteront peut-être inflexibles. On dirait qu'en Haïti l'ONU organise la dernière élection présidentielle avant de consacrer le gagnant Président/Roi à vie. Mais en réalité, les leaders politiques haïtiens doivent s'unir pour faire échec à la dictature, bien que le culte de l'unité pour la prise du pouvoir et le gérer ensuite soit rare. Ils ne voient pas que les Républicains ont fait choix de  Georges W. Bush, juste pour retourner à la maison blanche. Ils ont choisi quelqu'un de leur camp qui peut gagner. Et depuis cinq (5) ans ils sont au pouvoir. La prise du pouvoir est une question d'équipe. Malheureusement en Haïti, chaque leader de la classe politique se croit plus fort que Pelé pour gagner seul, alors que pour gagner Pelé, aussi fort fut-il, avait joué en équipe.
 
Que faire !
 
Tenant compte  de l'état sclérosé d'une grande majorité de  la classe politique haïtienne, les leaders d'opinion responsables doivent supporter les initiatives modernes et d'avancer une alternative. A l'émission ''Face à l'Opinion'' [2]  de Radio Maxima, nous proposons de reformater l'opinion idéologiquement : gauche/droite. Au moins cela permettra de penser politique en idées, projets et vision. A l'instar du M. Sauveur Pierre-Etienne Ph.D, beaucoup diront que cette logique est démodée. Alors quoi de mieux ? Peut-on continuer avec le paternaliste : «voter K-P, Profesè-a, Pastè-a Lidè Bondye-a, lidè sent mari-a, lidè-pèp-la, Chwal pèp-La, Modere-yo, democrat-yo, progresis-yo, etc?» N'est-il donc pas temps de se poser la question à savoir : que veulent signifier ces histoires ?
 
Le combat politique ne se déroule pas de la même façon dans un système bipartisan, où il prend la forme d'un duel, et dans un régime multipartisan, où s'affrontent plusieurs adversaires qui peuvent se coaliser de diverses façons.
 
La distinction de la droite et de la gauche permet de rapprocher les deux situations, et de définir une classification assez précise des stratégies politiques dans les démocraties pluralistes. Réduit à sa plus grande simplicité, à son élément fondamental, le combat politique oppose ceux qui sont à peu près satisfaits de l'ordre social existant, qui veulent le conserver, et ceux à qui cet ordre ne convient pas, qui veulent le changer.
 
Le combat politique est donc dominé par la stratégie <droite contre gauche>, qu'on appelle en France la lutte des deux blocs. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les antagonismes politiques s'en sont trouvés atténués, et non aggravés.
 
 
A l'intérieure de chaque tendance, les extrémistes ont du accepter, bon gré, malgré la domination des modérés Dans une compétition entre deux partis, la victoire électorale appartient, on la déjà noté, à celui qui attire à lui les électeurs marginaux du centre, qui font pencher la balance du côté où ils portent leurs voix. Pour vaincre, chaque parti doit donc prendre une allure modérée, les réformistes l'emportant à gauche sur les révolutionnaires, les <évolutionnistes> l'emportant à droite sur les ultra-conservateurs. Le lien permanent, régulier, organique, unissant extrémistes et modérés dans chaque tendance, conduit les premiers à modérer leur extrémisme, si l'on peut dire, au contact des seconds, alors que l'isolement les porterait à l'exagérer. Le fait qu'ils se trouvent associés à des responsabilités gouvernementales et parlementaires, au moins indirectement, dans le cadre d'un grand parti, joue dans le même sens. Curieusement, la coagulation des tendances politiques en deux blocs opposés, l'un de droite, l'autre de gauche, aboutit à pousser l'un et l'autre vers le centre.
 
La bataille politique est dominée par une stratégie centriste.
 
Maurice Duverger, Introduction à la politique, Gallimard, Paris, p.242-248
 
Haïti éprouverait moins de problèmes si les partis politiques se regroupaient par tendance. Au cas où des leaders irresponsables dans leur hibernation intellectuelle refuseraient une telle solution, les leaders d'opinion et la société civile devraient pouvoir organiser l'électorat déçue en ce sens. Car dans une logique d'élection honnête et démocratique, c'est l'électorat qui décide. Actuellement, aucun parti sur l'échiquier politique haïtien n'a la capacité de gagner seul des consultations crédibles. L'indiscipline encore une fois peut nous donner un outsider au premier tour. Il sera trop tard de colmater les brèches. Hypnotisée par l'exploit de ce dernier, une forte partie de l'électorat s'abstiendrait du second tour, le reste - l'instinct grégaire aidant – adhèrerait  aux discours clientélistes de l'outsider en position favorable pour accéder au pouvoir : un nouveau cauchemar naîtrait. La reprise des calamités pour le peuple haïtien pour une autre décade, vu la faiblesse de nos institutions, parfois inexistantes, et l'inflexibilité constitutionnelle.   
 
Le rôle des media
 
Premières victimes des troubles politiques, les directeurs d'opinion ont un rôle à jouer dans la modernisation des structures politiques. Ils ne doivent pas être des raconteurs de faits au service d'une classe politique productrice de crise et de violence.
 
''Dans une société libérale, on distingue quatre principales catégories de mécanismes d'interactions : les partis, les groupes d'intérêts, les conseils consultatifs et les media de communication. Selon les conditions de temps et de lieu, ces mécanismes sont rattachés, à des degrés divers, à l'un et à l'autre systèmes. Dans toutes les situations, toutefois, les conseils consultatifs et les partis tiennent davantage du système politique et, à l'inverse, les groupes d'intérêt et les média de communication tiennent davantage du système social. La fonction essentielle des mécanismes d'interactions –fonction qu'ils remplissent différemment selon leur vocation propre – consiste à convertir les outputs sociaux (intérêts, idéologies, pressions) en inputs politiques (demandes et soutiens). En même temps, ils ouvrent aux agents sociaux des voies d'accès à l'une ou l'autre des quatre composantes majeures du système politique et constituent les canaux normaux qui s'offrent aux agents politiques pour faire connaître aux agents sociaux les possibilités et les volontés du système politique. Ils constituent donc un terrain fort fréquenté par les agents des deux systèmes. Le fait qu'ils soient fonctionnellement reliés les uns aux autres accroît  énormément leur portée.
 
Léon Dion, Société et politique : la vie des groupes, Fondements de la société libérale, tome 1,
PUL, Québec, 1971,  p.124
 
La population haïtienne réclame paix et stabilité : exigence première du développement durable en Haïti. Ceci dit, en cette période de transition, nous avons l'obligation d'exiger de la classe politique qu'elle prenne des décisions capables de renforcer le secteur démocratique, limitant ainsi les dégâts des outsiders anarcho-populistes. Les groupes d'intérêts étant faibles et/ou inconséquents,  la presse doit jouer son rôle d'interaction  entre les revendications citoyennes [le système social] et les dirigeants politiques [le système politique].
 
Il faut en outre  scruter de prêt l'effet des mécanismes d'interactions sur la stabilité des deux systèmes et, par-là, des sociétés elles-mêmes. Les systèmes tendent spontanément à leur  propre stabilisation. Il est donc normal de s'attendre à ce que les mécanismes d'interactions soient agencés de façon à produire la stabilité systémique requise. Mais il ne  faudrait pas croire qu'ils favorisent constamment le maintien des systèmes. Partis, groupes d'intérêt, conseils consultatifs, media de communication véhiculent aussi bien les intérêts et les idéologies de groupes marginaux ou contestataires que ceux des groupes conservatistes.
Ibid, p.135
 
 
En dernière logique, les media doivent reformater l'opinion idéologiquement : Gauche / Droite en vue d'aider l'électorat à décider. Nous ne devons pas nous comporter en prisonnier de cet état de fait. D'aucuns diront que les leaders actuels de la classe politique haïtienne sont corrompus, sclérosés, etc., et non des moindres. Toutefois, le risque est beaucoup plus grand avec un outsider. L'expérience de Gérard Latortue confirme la règle. Les dizaines de partis politiques doivent être redistribués à partir de ces deux tendances : Gauche - FUSION, OPL, KID, M.R.N., MODEREH, KOMBA, PPRH, Tèt Ensenm, FRN, PSR, PLB, FL, PPN et à Droite : GFCD, MOCHRENA, RDNP, PADEMH, MNP28, PLH, PDCH, MIDH, ADEBAH, M.P.H.,ALAH, MODELH. [3] On pourrait à l'avenir, si besoin est, avoir un groupe provincial, un groupe écologiste... Mais nous resterons toujours dans l'ordre des idées pas celui des démagogues déguisés en ''papa bon cœur'' ou en leaders progressistes. Au niveau de la Droite et de la Gauche, les modérés et les extrémistes seront facilement détectables. Renforcement des partis politiques, la société civile en aura la tache facile. Les ressources humaines et financières du pays iront à ces deux regroupements démocratiques hégémoniques, au sein desquels les partis les plus crédibles confirmeront au fil du temps leur légitimité. Les extrémistes se contenteront de faire du bruit tout en s'accommodant au régime démocratique ne vigueur. On pourrait ainsi libérer les partis démocratiques de l'emprise internationale. Dans un pays où les ressources font défaut, le regroupement des partis politiques par tendances, aiderait à concentrer ce dont nous disposons efficacement.  Cette stratégie aiderait la démocratie naissante tant sur le plan de l'éducation des citoyens, de la formation du personnel politique, de la gestion des conflits politiques, de l'alternance et surtout de l'institutionnalisation du pays. On nous dirait qu'on ne peut rien faire avec l'élite politique haïtienne, le secteur des affaires et les professionnels. Empruntons, une des belles phrases de Gérard Bissainthe : ''Haiti, love it or leave it''. Nous devons engager le processus de modernisation de la vie nationale, et ce, avec les ressources endogènes d'Haïti. Contaminés et sclérosés actuellement, la modernisation de la classe politique passe par des élections démocratiques régulières, sa légitimité dépend du renforcement des partis politiques qui dans une situation d'élection honnête régulière,  seront obligés  de choisir des leaders crédibles en fonction des besoins de la population. Puisqu'il faut un début à tout changement, nous devons commencer maintenant, avec nos ressources. Haïti ne peut plus résoudre ses problèmes politiques dans les allées et sur les trottoirs. Il est indispensable de mettre en place, une sorte d'''establishment'' politique, composé de démocrates de Droite et de Gauche, pour un vote discipliné, tout en renforçant les institutions démocratiques haïtiens. Pour gagner des élections, il faut avoir des informations, des moyens de communication, des ressources humaines et financières, en privant les outsiders du camp démocratique de ces moyens ils seront condamnés à disparaître. En les mettant au service des partis démocratiques et idéologiquement regroupés, nous moderniserons notre système politique. Comblons ce vide ! Créons un establishment politique ! Cessons de créer des monstres ! Forgeons la modernité politique en Haïti !
 
Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
21 Juillet 2005.


[1] Initiative de Jean Robert Lalane et moi, votre serviteur, Sibert.
 
[2] Initiative qui n'engage pas Jen-Robert Lalane. Voyant, qu'il n'arrive pas à convaincre les leaders  politiques, votre serviteur, Sibert, adopte cette nouvelle stratégie.
 
[3] Partis listés sur le site de la CIA. http://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/ha.html
 
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)


La vérité sur les opérations contre le chef de gang Willy Etienne, l'un des plus grands kidnappeurs de la Caraibe.

 La vérité sur les opérations contre le chef de gang Willy Etienne.

Par Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti. 
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) : www.reseaucitadelle.blogspot.com
 
(Chronologie des derniers évènements ayant conduit à la capture de Willy Etienne, l'un des plus grands kidnappeurs de la Caraibe.)

Réseau Citadelle invite le porte-parole de la Police à corriger sa déclaration attribuant à des policiers de la Capitale, l'arrestation de Willy Etienne, au mépris des sacrifices consentis par les enquêteurs du SDPJ/Nord. Cette tactique rentre dans le cadre des pratiques arrogantes des hommes de  la « République de Port-au-Prince » qui depuis plus d'un siècle cherchent à éclipser les fonctionnaires évoluant dans les villes de province. 

Le traitement donné aux informations relatives à Douglas Perlitz par les médias de la Capitale est aussi un exemple parfait de cette prétention des hommes de Port-au-Prince de minimiser les efforts des professionnels des villes de province. Alors que le Journal ''Connecticut Post'' et la CNN ne ratent aucune occasion pour nous citer comme professionnel ayant initié l'enquête journalistique sur les agissements du Directeur du Projet Pierre Toussaint en 2007, les confrères et consœurs des Grands médias de Port-au-Prince cherchent éperdument à ignorer les faits et ne respectent pas le travail bien fait d'un journaliste haïtien.

De ce fait, nous rappelons les évènements qui ont abouti à l'arrestation de Willy Etienne, le plus grand chef de gang lié au kidnapping dans le Nord :

1-      Le 4 juillet 2010, nous avons contacté une de nos sources lui demandant pourquoi cette situation de kidnapping continue dans le Nord. Pourquoi Willy Etienne est-il intouchable? Il a dénoncé le jugement de Danley Jean-Louis, ancien responsable de la SDPJ au Cap-Haïtien, impliqué dans plusieurs cas de kidnapping. En 2008, grâce à cette même source, nous avions publié cet article qui avait conduit à l'arrestation de Danley Jean-Louis : ''Panique au Cap-Haitien : un kidnappeur accuse des policiers.''http://reseaucitadelle.blogspot.com/2008/06/panique-au-cap-hatien-un-kidnappeur.html

Au mois de juin 2010, un juge et un commissaire de gouvernement ont condamné l'ancien Inspecteur de Police à 5 ans de prison pour kidnapping. Le Ministère public avait réclamé 4 ans. Ce jugement avait découragé tous ceux qui se battaient contre le kidnapping. Dans sa cellule étant, Danley Jean-Louis a promis de tuer le Juge d'instruction Heidi Fortuné, Cyrus Sibert et d'autres personnes ayant conduit à sa chute.  Ce 4 juillet, nous avions compris que la situation est grave. D'autres sources le confirment. Vaut mieux mourir en s'engageant qu'en se cachant! Nous avons décidé d'écrire un texte de plus sur la situation.
 
2-      Le 6 juillet 2010, nous avons publié le texte : ''Les sites touristiques du Nord d'Haïti assiégés par une armée de kidnappeurs.''http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/07/les-sites-touristiques-du-nord-dhaiti.html
 
3-      Le Samedi 10 juillet 2010, le kidnapping de 5 étrangers (3 dominicaines et deux colombiens) a confirmé nos prévisions, car dans l'article paru le 6 juillet 2010, nous avions estimé que l'armée de kidnappeurs de Willy Etienne peut constituer une menace pour les étrangers donc le tourisme. ''Haïti-Kidnapping : 5 étrangers kidnappés au Cap-Haitien.''http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/07/haiti-kidnapping-5-etrangers-kidnappes.html
 
4-      Le 11 juillet 2010, nous avons eu une rencontre avec un Policier Canadien de la MINISTAH sur l'article. Il avait séjourné un week-end dans le Nord pour évaluer la situation et rencontrer d'autres personnes capables de contribuer au succès d'une campagne contre Willy Etienne. Ensemble nous avons analysé les possibilités de coopération entre divers réseaux d'informateurs bénévoles de la police, de la MINUSTAH et de la presse d'investigation.
 
5-      Le 15 juillet 2010, le Directeur de la Police dans le Nord, le Commissaire Divisionnaire Joany Canéus, a rencontré RESEAU CITADELLE. Durant 4 heures d'horloge, le Chef de la Police Joany Caneus nous a expliqué la situation dans laquelle il évolue. Il utilisa la formule « Une mission, un homme et des moyens » pour justifier ses difficultés à faire échec aux bandits. Il a du même coup présenté un plan de redressement. Nous avions décidé de publier l'article : ''Insécurité dans le nord : La PNH tente de reprendre le contrôle de la situation.'' http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/07/insecurite-dans-le-nord-la-pnh-tente-de.html

Aussi, au lieu de continuer d'attaquer la police dans la presse, avions-nous décidé de questionner le silence des autorités politiques du département qui abandonnent les agents de la police sans moyens ni ressources pour accomplir leur mission dans le département.
 
6-      Le 28 juillet 2010, l'enlèvement de Jose Miguel Gil, un chauffeur dominicain, sur la route Cap-Haitien – Ouanaminthe  fut une preuve supplémentaire de la menace que représente la bande de Willy Etienne pour la sécurité dans le Nord.  ''Kidnapping d'un chauffeur Dominicain, en prélude à la visite des Présidents Préval et Fernandez dans le Nord.''http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/07/kidnapping-dun-chauffeur-dominicain-en_29.html
 
7-      Le 2 Aout 2010, le Policier Canadien avec qui d'ailleurs nous avons travaillé en 2008 lors de l'enquête de la PNH et de la MINUSTAH sur la pédophilie au Cap-Haitien, est retourné dans le Nord. Il a été affecté comme conseiller auprès du service SDPJ de la Police Départementale avec comme objectif de combattre le kidnapping et les évadés de prison.
 
8-      Le 3 Aout 2010, le « JMAC - Joint Mission Analysis Center » de la MINUSTAH a eu des rencontres séparées  avec plusieurs personnalités dans le Nord et le Nord-est sur le kidnapping. Le chef de la délégation a confirmé la décision de la mission de l'ONU de mettre un terme à cette situation d'insécurité. La bande de Willy Etienne était depuis lors considéré parmi les priorités de la MINUSTAH en matière de sécurité. On avait promis d'orienter des ressources vers  le Nord pour atteindre cet objectif. Les membres de la délégation de JMAC avaient confirmé que de 2,000 U.S. seraient offerts en récompense à toute personne qui fournirait des informations permettant de capturer le chef de la bande.
Depuis lors, plusieurs opérations conjointes de la Police haïtienne et de la MINUSTAH ont été réalisées dans les mornes de Milot et de l'Acul du Nord, du Coté de Chiron, de Grison-Garde, de La Bruyère et de La Suisse. L'arrivée de l'Inspecteur Divisionnaire Hugues Gabriel dans la commune de Ouanaminthe a été d'un apport considérable. L'officier de police a dès son arrivée à la tête du commissariat de la ville frontalière a mis en place un plan de sécurité qui a contraint les bandits à prendre la fuite.

9-      Le 30 Aout 2010, la MINUSTAH décide de noter les relevés géographiques d'un refuge de Willy Etienne, à partir de GPS.
 
10-  Le 31 Aout 2010, kidnapping de Roilliace Saint-Louis sur la route de Milot, vers 2 heures du matin dans la localité de Pont-blanc. Durant toute la journée du 31 Aout 2010, le Commissaire Joany Canéus n'arrêtait pas de blâmer ses troupes pour leur impuissance alors que la Police dans le Nord est décriée par l'opinion publique. Il a proféré ces propos, provoquant du coup la colère des policiers : Messieurs, vous me dites que vous n'êtes pas des corrompus. Alors, prouvez-moi que vous pouvez venir à bout de Willy Etienne.  En réaction, ses hommes ont décidé de bloquer les grandes artères du département du Nord, de mener des opérations de ratissage. Sachant que la famille Saint-Louis était sur le point de conclure un accord avec les bandits en vue de libérer Roilliace, pour ne pas mettre en danger la vie de la personne séquestrée, la Police décida de repousser leur assaut au petit matin.
 
11-   Le 01 septembre 2010, la Police lança ses opérations dans les localités de Grison-Garde, de Limbé et dans d'autres points du département. Dans l'après midi du même jour, trois (3) personnes ont été arrêtées à bord d'une voiture en possession de plusieurs armes à feu. Le contrôle des identités de personnes par des membres de la SDPJ a permis de constater qu'il s'agissait de Fritz Béliard dit Ti Frito, Rigo et Pierre  Waston, tous membres de la bande de Willy Etienne. Pressurés par les opérations des forces de sécurité, ils avaient décidé de quitter le département en direction des Gonaïves. Ils ont avoué avoir vu Willy Etienne passer en moto, vrai semblablement, à destination de Port-au-Prince.
 
12-   Le 2 septembre 2010, des policiers de la SDPJ dans le Nord, ont décidé de continuer l'opération jusqu'à Port-au-Prince. La Direction Départementale n'avait pas les moyens pour financer leur déplacement. Le nouveau responsable du SDPJ, l'Inspecteur Eddy Silvain, a demandé au Commissaire Canéus de lui fournir un moyen de transport et même sans argent, lui et ses hommes iraient à Port-au-Prince finir le boulot. Ils avaient consenti à débourser de leur argent personnel. Le représentant de la MINUSTAH ne pouvait pas leur trouver un hélicoptère. Sinistrée, la police de Port-au-Prince ne pouvait pas les accueillir.
 
Guidés par des informateurs qui voulaient faire échec aux bandits et par des membres de la Commission de désarmement du Cap-Haitien, les enquêteurs ont voyagé jusqu'à Port-au-Prince dans un mini-bus accompagnés de deux prévenus menottés qui devraient identifier Willy et autres complices. Ils ont opéré plusieurs arrestations sur toute la route nationale #1 jusque dans la commune de Plaisance. Arrivés à Port-au-Prince, ils avaient raté Willy Etienne mais quand même ils ont pu mettre la main sur ses acolytes.
 
13-  Le Lundi 6 septembre 2010, un policier membre de l'équipe détachée à Port-au-Prince, profitant de son séjour dans la capitale pour régler un problème administratif, s'est rendu au ministère de finances. Et là, il voit un homme ressemblant étrangement au bandit recherché. Notre policier est sorti comme si de rien n'était pour aller alerter ses confrères. Les policiers ont vite fait irruption dans le bureau public du ministère pour identifier le suspect : C'était bien Willy Etienne, le Chef de kidnappeurs qui terrorisent le département du nord en chair et en os. Il fut arrêté et transféré au Cap-Haitien le Mardi 7 septembre 2010.
Au lieu de chercher à s'approprier le résultat positif d'un travail réalisé au prix de grands sacrifices, les responsables de la police devraient penser à décorer ces jeunes agents qui prouvent encore que l'institution a dans son sein des hommes et des femmes courageux, déterminés, capables d'assurer la sécurité publique. Même sans moyens, ils réalisent des prouesses. C'est en ce sens que la communauté capoise par notre organe exige qu'on attribue à ces policiers le mérite qui leur est dû. La population du Nord est fière de sa police.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 10 Septembre 2010, 17 heures 21.
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

lundi 21 mai 2012

Après la destruction des mouvements de jeunesse par des opportunistes comme Herns Mesamours, besoin de nouveaux leaders d'organisations de Jeunes crédibles pour défendre les étudiants --- Haïti - Social : 36 étudiants haïtiens en difficulté, au Sénégal


Haïti - Social : 36 étudiants haïtiens en difficulté, au Sénégal
21/05/2012 10:40:03

Haïti - Social : 36 étudiants haïtiens en difficulté, au  Sénégal
Pour rappel, le Président sortant, Abdoulaye Wade avait décidé il y a bientôt 2 ans d'accueillir 162 étudiants au Sénégal pour qu'ils poursuivre leurs études dans différentes universités du pays : 102 à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), 26 au Centre universitaire régional (CUR) de Thiès, 2 au CUR de Ziguinchor, 2 au CUR de Bambey et 30 à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Piloté par Lamine Ba, Ex-ministre conseiller auprès du Président sortant, l'intégration de ces 162 étudiants avait été, à l'époque la cause de diverses tensions. Certains étudiants de l'UCAD, alléguant des traitements de faveurs accordés à nos compatriotes, avant que la situation finisse par revenir à la normale...

Depuis plusieurs mois, les responsables du Centre des Oeuvres Universitaires de Dakar (COUD) demandent aux 36 étudiants haïtiens, logés à la Cité Aline Sitoe Diatta, de régulariser leur situation. En effet depuis 5 mois les loyers de nos compatriotes, n'ont pas été payé. Rappelons que ce dossier, était géré par la Présidence de la République (Abdoulaye Wade), qui payait directement le COUD. Mais, depuis le changement de Gouvernement, nos compatriotes étudiants sont laissés à eux-mêmes. Devant cette situation, le COUD a fait des pressions sur les étudiants haïtiens allant jusqu'à retirer les matelas de leur chambre, avant de les rendre après négociation...

Le changement de gouvernement avec l'élection du Président Macky Sall n'est visiblement pas sans conséquence chez les étudiants haïtiens. Au COUD on pense que le nouveau Président de la République, Macky Sall, ne doit pas faire moins que le Président sortant Abdoulaye Wade, dans ce dossier. Toutefois, la confusion semble règner au Gouvernement, où Abdou Abel Thiam, le porte parole du Président Macky Sall, aurait déclaré tout ignorer de la situation difficile de nos compatriotes étudiants...

Affaire à suivre...

Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-4046-haiti-politique-les-etudiants-haitiens-commemorent-dessalines-a-leur-facon.html
http://www.haitilibre.com/article-1980-haiti-senegal-les-etudiants-haitiens-a-la-table-du-cardinal-adrien-sarr.html
http://www.haitilibre.com/article-1611-haiti-senegal-pas-de-traitement-de-faveur-pour-les-haitiens.html
http://www.haitilibre.com/article-1533-haiti-senegal-les-etudiants-haitiens-victimes-des-problemes-de-l-ucad.html
http://www.haitilibre.com/article-1504-haiti-senegal-l-integration-des-etudiants-haitiens-une-responsabilite-partagee.html
http://www.haitilibre.com/article-1462-haiti-senegal-apres-l-accueil-euphorique-les-premieres-desillusions.html
http://www.haitilibre.com/article-1447-haiti-senegal-l-universite-gaston-berger-accueille-25-etudiants-haitiens.html
http://www.haitilibre.com/article-1421-haiti-senegal-163-etudiants-haitiens-sur-la-terre-de-leurs-ancetres.html
http://www.haitilibre.com/article-1144-haiti-senegal-160-etudiants-haitiens-pour-la-rentree-universitaire.html

HL/ HaïtiLibre  
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)


Debat ap kontinye sou zafè lame a ak Depite Limonade Quartier-Morin Gluck Théophile : Depite Theophile, yon leta pa fonksyone ak metod lineaire ki vle di anou fini fe tel bagay apre na fe yon lot bagay. Si se konsa, yo ta di tou annou sispann Kanaval paske nou paguen lajan, yo ta di tou annou femen palman an paske palmantè yo pa itil anyen voye yo produi manje pito oubyen voye yo al fe lekol ki pi enportan, voye Dr Kelly oubyen Dr Policape al konsilte moun. Yon leta pa fonksyone konsa. Yon leta fonksyon swivan metod dinamik. Menm jan ak "Corps humain". Ti moun fet ak tout organ li epi yo tout grandi ansanm. Yon enfliyanse lot, yon kore lot, epi sosyete a ajiste yo swivan objektif li.

Cyrus Sibert RéseauCitadelle-Haiti Depite Theophile, yon leta pa fonksyone ak metod lineaire ki vle di anou fini fe tel bagay apre na fe yon lot bagay. Si se konsa, yo ta di tou annou sispann Kanaval paske nou paguen lajan, yo ta di tou annou femen palman an paske palmantè yo pa itil anyen voye yo produi manje pito oubyen voye yo al fe lekol ki pi enportan, voye Dr Kelly oubyen Dr Policape al konsilte moun. Yon leta pa fonksyone konsa. Yon leta fonksyon swivan metod dinamik. Menm jan ak "Corps humain". Ti moun fet ak tout organ li epi yo tout grandi ansanm. Yon enfliyanse lot, yon kore lot, epi sosyete a ajiste yo swivan objektif li.
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

RESULTATS DES ELECTIONS REPUBLIQUE DOMINICAINE : PLD gagne à 51.24% contre PRD : 46.93%


NIVEL PRESIDENCIAL
TOTAL NACIONAL
 21/05/2012 05:48 AM
CANTIDAD
%
TOTAL COLEGIOS
14,470
 
COLEGIOS COMPUTADOS
14,341
99.11%
COLEGIOS FALTANTES
129
0.89%
VOTOS VALIDOS
4,493,788
99.18%
 
  
VOTOS VALIDOS
%
PRD y Aliados
 2,109,123
 46.93%
PLD y Aliados
 2,302,746
 51.24%
APD
 4,981
 0.11%
FRENTE
 6,386
 0.14%
DXC
 9,052
 0.20%
ALPAIS
 61,500
 1.37%


Cyrus Sibert ap reponn Depite Gluck Théophile (Limonad e) ki, menm jan ak Cacique Guacanagari, panse ke yon lame pou defann Ayiti pa yon nesesite. Nou ka kontinye konte sou etranje.

Cyrus Sibert ap reponn Depite Gluck Théophile (Limonade) ki, menm jan ak Cacique Guacanagari, panse ke yon lame pou defann Ayiti pa yon nesesite. Nou ka kontinye konte sou etranje.

Depite Gluck Théophile, 

Cyrus Sibert di:  Ou pa serye si wap mande sepou peyi-a fini regle tout bagay apre pou'l guen yon lame. 

Map repete'l: Ou konnen trè byen ke la defans fè pati integrant tout leta. Yon leta dwe kreye ak organ defans li, kap evolye an fonksyon mwayen ekonomik ak sosyal peyi a. Se demagojik pou wap mande sepou yo fini regle tout bagay avan peyi a guen fos defans li. 

Mwen di, ou konnen trè byen sa wap di-a sepa vre, se paske ou guen kompayi sekirite ki fè wap di bagay sa yo. Paske insekirite guen lajan ladan'l pou moun ki guen konpayi sekirite ka jwen kontra. 

Mwen di, Toussaint, Dessalines ak Christophe pat di sepou esklav yo fini guen lekol, guen lopital, guen lajan avan yo kreye yon lame endijèn. 

Mwen di, aprè endepandans, yo pate di sepou yo fini devlope ekonomi peyi a, bati lopital ak lekol avan yo mete Fort tout kote nan peyi a pou pwoteje fwontyè yo. 

Mwen di, Ayiti kapab konmanse remete sou pye yon enstitisyon pou travay sou defans, chache konnen sa Dominiken ap fè sou frontyè a, konbyen solda yo guenyen, ki dosye moun kap dirije yo, ki zam yo guenyen, koman yo opere,... 

Mwen di, Ayiti ka koumanse mete solda sou frontyè-a pou bay sekirite kontrole zam laguè. Mwen di ou konnen ke chak peyi guen fos defans yo swivan lajan yo. Caonabo te defann tè li ak sa li guen, Cacique Henry te fè menm bagay, zansèt nou yo (esklav) te goumen ak sa yo guenyen (poison, manchèt, pyèj, marronaj,...)

Mwen di, tout nèg politik kap di yo pa vle lame se paske yo guen gwoup nèg ak zam pou ede yo pran pouvwa, yo bezwen sa rete konsa pou yo toujou enpoze volonte yo ak fos zam. 

Mwen di, nou konnen ke peyi a plen nèg ak zam kap simen laterè chak jou. Nou pa janm fè anyen pou peyizan guen sekirite ni ranfose lapolis nasyonal (PNH). Nou pa montre nap chache ranforse sekirite. Kidonk, bagay esplikasyon tèt chat pou montre peyi-a paguen mwayen pou fè lame, se demagoji pou mete pèp la nan konfizyon.

Pou fini, Cyrus Sibert di : Si militè yo regwoupe tèt yo nan yon seri de baz (bay tèt yo yon adrès), se paske yo vle diskite. Yo pap chache konfrontasyon vre. Gouvènman an te dwe profite regle problèm lan. Mwen di si militè yo te vle vyolans yo tap ale nan morn menm jan sa konn fèt nan tout peyi kote guen rebèl epi yo tap bay anpil problèm paske konfiguirasyon teren Ayiti difisil anpil. Leta paguen moyen pou mennen operasyon sou teren difisil tankou Pilboro. Mwen bay ezanp sak te pase Pernal sou Aristide. 

Mwen di depi lame kraze, militè sa yo toujou sou teren an kote yo kite gwoup politik manipile yo. Gouvènman an pa dwe kwè ke kouri deyè yo pral rezoud problèm lan. Yo ka tonbe nan men moun ki guen move lide tankou kriminèl, trafikan drog, gwoup politik entènasyonal kap chache vyolans an Ayiti pou objektif politik yo.

Depite Gluck Theophile, mwen wè konnyè a ou tonbe nan entimide moun. Sa ka bay yon lide sou sityasyon moun nan Limonade Katye Morin. Ebyen frè'm, ou paka entimide'm. 

Cyrus Sibert, Okap, Ayiti
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)