mardi 14 février 2012

Lettre de Cyrus Sibert à Daly Valet : Ma décision de défendre le Président Martelly est un choix stratégique dans ma façon de lutter pour le changement! Je garde l'espoir qu'un jour, mes amis comprendront!

Lettre de Cyrus Sibert à Daly Valet : Ma décision de défendre le Président Martelly est un choix stratégique dans ma façon de lutter pour le changement! Je garde l'espoir qu'un jour, mes amis comprendront!

(14 février 2012)

Daly mon ami, merci pour le crédit dans l'éclatement du dossier Jean-Max Bellerive et les contrats suspects en faveur des compagnies dominicaines.

J'en profite pour te dire que jamais, il n'a été question pour moi de devenir Maire de la ville du Cap-Haitien. Car, je garde un mauvais souvenir de la décision de Prisca, ce journaliste de Radio Caraïbe, devenu Maire de Delmas. Je pense qu'il serait plus utile là où il était. Toutefois, je respecte sa décision personnelle de diriger une commune. Tu as bien dit, il s'agissait d'une rumeur. Une rumeur qui visait à me discréditer.

Un poste administratif, n'est pas mon style. Je préfère fouiner, militer, défendre les faibles et contribuer à la promotion du changement. Ma décision de défendre le Président Martelly est un choix stratégique dans ma façon de lutter pour le changement.

Je reconnais que tout n'est pas parfait. Mais, je garde encore confiance dans sa bonne foi, sa sensibilité, son penchant pour le social.

Quant aux mauvaises graines qui cherchent à paralyser le changement, je mise sur une décantation. J'attends que le Chef de l'Etat, avec son style connu, les foutre à la porte pour mieux réussir son pari.

Je suis prêt à encaisser les critiques et l'incompréhension de mes amis. Mais, je garde l'espoir qu'un jour, ils comprendront.

Je me considère comme Jacques Stephen Alix qui a eu le courage de dire à ses camarades communistes, qu'il fallait mieux supporter Louis Déjoie, un industriel, pour amorcer le développement du capitalisme en Haïti. Ce qui aurait anéanti la féodalité, aurait permis la création d'une classe ouvrière, la base classique de la lutte révolutionnaire.

Beaucoup d'entre eux ont préféré sombrer dans le naturalisme colorisme avec tous les préjugés que l'on connaît. Ils ont supporté l'idéologie des griots et nous connaissons tous la suite.

Je ne mène pas une lutte révolutionnaire de gauche, mais je suis profondément conscient de la résistance du système néo féodal monopoliste qui centralise le pays, exclue les provinces, tue les talents et les projets d'entreprise. En conséquence, ma thèse est que "le populisme de droite de Martelly permet de stopper le populisme de gauche nihiliste Lavalas". Avec comme avantage, il est entrepreneurial et s'inscrit dans une logique d'ouverture économique et de création d'emplois ; aussi, s'efforce t-il à remembrer certaines institutions républicaines comme le pouvoir judiciaire - la Cour de Cassation, l'Armée… Donc, il créera les conditions transitoires pour l'orientation d'Haïti vers une économie moderne qui éclatera les foyers de résistance de la féodalité néo-esclavagiste.

Le renforcement de la classe moyenne (crédit/opportunités), l'éducation massive et le plein emploi constitueront les garanties de la fin de ce cycle infernal bossal qui empêche au peuple haïtien de s'émanciper.

Je ne crois plus aux approches volontaristes ni constructivistes. Je crois plutôt aux forces du marché, dans une dynamique de concurrence libre et parfaite qui, certes, n'assureront pas une juste répartition, mais contraindront les néo-féodaux à se moderniser ou à disparaître. De cette situation, naîtront des mouvements sociaux dynamiques et autonomes pour le "bien-être généralisé".

Cordialement,

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti
---------------
"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi" Margaret Mead (1901-1978)

 

____________________

"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Aucun commentaire: