Dans l'état du débat politique en Haïti, il transparait une peur de la présidence de Martelly par les mêmes élites de tout bord. Même si, chacune a ses raisons spécifiques, mais le fond reste le même. Essayons de comprendre les vraies motivations de cette peur qui dans l'absolu prend des formes ahurissantes dans le mépris du vote populaire, les cliches sociaux préétablis, l'arrogance médiatique.
Cette situation est révélatrice d'une sorte de maladie collective des élites haïtiennes, figées dans leurs logiques claniques et mesquines ; elles font totalement abstraction de l'intérêt général donc le principe fondateur de la république.
La présidence de Martelly n'est pas une spontanéité, elle est une des résultantes du déterminisme politique haïtien des dernières années. Elle doit être prise pour ce qu'elle est : l'échec cuisant des gauchisants et gauchistes haïtiens mais surtout de cet autre groupe nébuleux « multiacteur » qui endosse une certaine culture du mépris social et populaire. Sans s'en rendre compte, tout ce beau monde creuse davantage les écarts des indifférences et ce besoin pressant de dialogue social.
Ceux qui ont peur, parait-il, ne sont pas encore prêts à vider les malentendus historiques accumulés depuis plusieurs décennies par le seul fait qu'ils n'acceptent pas de s'autoguérir de l'infantilisation politique. Cette peur est aussi symptomatique de l'antagonisme cultivé par les acteurs sociopolitiques pour exister sur l'échiquier en oubliant que rien n'est plus stable que le changement.
Cette présidence sous le signe du changement ébranle a tel point qu'elle occasionne des alliances contrenatures et désespérées. Qui se souvient des dernières manœuvres de l'INITE pour garder le pouvoir après Préval ? Qui se rappelle du comportement méprisant et sans considération même élémentaire de l'ancien Président Préval pour les institutions du pays, accréditées dans le pays (société civile, internationales et autres). A-t-on constaté cette levée de boucliers pendant ses deux mandats ?En dépit des crimes politiques horribles (Durocher Bertin, Jean Dominique, Pasteur Leroy …) le grand oral politique haïtien fut très clément et éprouva une certaine éthique. Comme quoi c'est l'un des leurs, les aristocrates doivent se protéger. Donc avec Préval, les vaches des privilèges furent bien gardées.
Cette panique, au-delà des pertes d'avantages et de privilèges qui l'accompagnent, renvoie à une méfiance caractérisée par une guerre de basse intensité, laquelle guerre n'a pour cible que la présidence de Martelly. Dans la compréhension étriquée de ceux qui engagent ce combat perdu d'avance, Le président Martelly doit se ranger à cote du statu quo sans aucune forme de procès : « Plus cela change plus cela doit être la même combine politique »
Publié par RéseauCitadelle,
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, (
But you can't fool all the people all the time."
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.
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