mardi 2 juin 2009

Mise au point sur mon texte à Stanley Lucas. De Cyrus Sibert.

Cyrus Sibert partage avec les internautes cette réponse adressée à ami sur ses commentaires à Stanley Lucas.


Rubens,

Je me souviens de ton nom. Je garde encore l'image de Rubens dans ma mémoire.


J'ai dit dans mon papier que le « texte de Stanley Lucas est une vérité de la Palice ». Alors, je suis d'accord avec vous et je partage les critiques de Stanley.


Toutefois, dans ce pays il y a une pratique d'aborder les problèmes seulement dans un sens. Si oui nous condamnons les journalistes corrompus, que comptons nous faire pour renforcer ceux qui résistent encore et prennent leur distance avec le pouvoir.


Tu es comme moi originaire du Cap ou du Nord. Tu connais très bien ASC. ASC (Association Sportive Capoise) est un club capois de football. Quand il a des difficultés financières, la société, ceux qui habituellement se présentent comme des fanatiques malades ne contribuent pas. Ils se contentent de critiquer le club. Abandonnant l'équipe sans ressources ni supports, jusqu'à ce qu'un jour, un homme comme ''Jean'' (prononciation anglaise Djin) trafiquant de drogue connu et criminel notoire, arrive et finance le Club à leur place. Tout en continuant à scander leur honnêteté ou leur droiture, ils acceptent que l'équipe capoise soit financée par un trafiquant de drogue pour ne pas disparaître. Ce DJIN a été le supporteur de plusieurs promotions d’écoles congréganistes de la ville du Cap-Haïtien. Parrain de promotion et sponsor des activités récréatives organisées par des élèves de ‘‘Chez les Sœurs’’.


En agissant ainsi, ils adoptent un comportement démagogique qui consiste à critiquer ''Djin'' et en même temps à applaudir ASC qui est financée par ce trafiquant criminel. Aujourd’hui, DJIN n’est plus, il a été abattu sur la route Frère, conséquences, ASC est en difficultés.


L'année dernière ce fut le cas pour FICA (Football Inter Club Association). Les fanatiques de FICA membres de la société civile capoise qui ne ratent aucune occasion pour critiquer Moise Jean-Charles n'avaient pas contribué pour permettre à l'équipe d'aller jouer son match à Hinche. Ils gardaient leur argent en lieu sur et acceptaient que ce même Moise Jean Charles qu'ils rejettent, finance le déplacement de FICA à coup de dollars venus du Palais National. Plusieurs bus ont été mis à la disposition des fanatiques de FICA et des dirigeants du Club pour le déplacement. Alors c'est trop facile de se dire contre le diable et de le laisser financer à votre place vos dépenses.


Tropicana et Septen sont deux orchestres passés de présentation, deux monuments du Nord. Ces deux orchestres font la promotion de Moise Jean - Charles depuis des années. Tous les membres de cette société civile qui supporte Tropicana et Septen, qui constituent le staff dirigeant de ces deux orchestres, acceptent le financement de Moise Jean-Charles. Qui pis est, depuis deux ans, dans tous les bals de ces deux orchestres, on danse au rythme : VIVE SENATEUR MOISE. SENATEUR MOISE BONÈ BONÈ. Et après, on critique, on se dit contre Moise Jean Charles, on se dit contre René Préval. Bref c'est de l'irresponsabilité.


Je suis connu pour un homme qui n'accepte pas de langage double. C'est trop facile de critiquer en ayant un comportement irresponsable. Je n'accepte pas cette tactique. La société civile haïtienne a une obligation de solidarité. ‘‘On n'abandonne pas un soldat sur le chant de bataille.’’ C’est un principe sacré de solidarité entre membres d’une armée engagés dans un même combat.


Il faut un comportement responsable qui consiste à dénoncer les agissements des journalistes corrompus et à supporter, sous forme de spots publicitaires, les medias qui résistent et conservent encore leur intégrité.


C’est trop facile de se placer du coté de ceux qui font des exigences. De plus, ces gens à financent les bandits, les criminels et les chimères, de peur qu’ils ne détruisent leurs biens. C’est courant. L’homme d’affaire qui refuse de payer un spot publicitaire sous prétexte de difficultés financières et/ou économique, finance en secret, à hauteur de plusieurs milliers de dollars US, les groupes violents liés au pouvoir. Après, il vous contacte pour se plaindre et critiquer le pouvoir et ses sbires.


Il faut finir avec cette pratique de Marron. Je ne suis pas un marron. Je dis ce que je pense. Je n’ai pas peur. Je sais que je dis haut ce que beaucoup pensent bas. J’ai la force de caractère nécessaire pour dire à qui veut l’entendre, ce que je pense.


02 Juin 2009

Cyrus Sibert,

O2 Juin 2009-06-02

Un ancien camarade de classe qui te conseille de faire un tour dans ta ville natale.


De : Jean-Baptiste Rubens Luc
À : forumculturel@googlegroups.com
Envoyé le : Lundi, 1 Juin 2009, 19h04mn 25s
Objet : Re : [Forum culturel] Cyrus Sibert à Stanley Lucas : Traitons le problème de la presse en profondeur.

Cyrus Sibert

Vous etiez un de mes camarades de promotion au college Pratique du Nord du Cap-Haitien, mais franchement cette lettre a Lucas fait pitie quand bien meme. On peut faire opposition a Preval sans atteindre ce bas niveau de journaliste...

J'avais commence a lire vos ecrits depuis environ un mois, je n'ai jamais partage tes points de vue, mais mon Dieu , maintenant ca frise l'indecense.....

Merci bien cher ami, prenez soin de memoriser mon nom meme pour une seconde et vous verrez qui etiez avec vous au CPN ......

lundi 1 juin 2009

Cyrus Sibert à Stanley Lucas : Traitons le problème de la presse en profondeur.


Cyrus Sibert

Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) :
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Cap-Haïtien, le 1er Juin 2009

Concernant votre texte « En Prelude A La Journee Interamericaine De La Presse : Baillonnement Des Medias Par Preval Et Le Groupe De Bourdon » (
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2009/06/en-prelude-la-journee-interamericaine.html) ne faut-il pas en profiter pour faire le procès du comportement de ceux qui se disent démocrates et malgré tout, se montrent indifférents face aux journalistes qui continuent de prendre leur distance avec le pouvoir ?

Le texte de Stanley est une vérité de La Palice. Je l'ai publié sur mon blog www.reseaucitadelle.blogspot.com. Mais je pense qu'il y aussi l'indifférence, l'absence de solidarité de la part de ceux qui se disent démocrates ou progressistes.

Alors que les hommes d'affaire du ‘‘Groupe de Bourdon’’ soutiennent comme vous le dites les journalistes corrompus, les journalistes indépendants qui résistent sur le terrain n’ont aucun support, ils ne sont pas encadrés. Les hommes d’affaire qui se disent démocrates ne font rien pour financer les médias indépendants. Ils ne donnent pas de publicités aux organes de presse qui refusent la corruption. Ils se contentent d’exploiter la bonne foi et l’esprit de sacrifice des journalistes qui agissent sur le terrain comme des soldats errants, des combattants abandonnés sans ressources ni logistique. Telle est aussi une réalité à présenter.

Le média intègre qui cherche des contrats sur le marché n’a aucune garantie. Les auditeurs qui vous disent : Kembe la pa Lague ; Wap fè yon bon travay ; Ou guen kouraj ; Ou se yon gwo gason, ne vous donnent rien comme publicités. Pourtant, un travail de journalisme professionnel non inféodé au pouvoir exige des ressources ; pour bien enquêter et traiter les dossiers, il vous faut des ressources. Les commerçants prennent le démarcheur en quête de contrats publicitaires pour un mendiant qui trouble sa tranquillité. C’est les cas pour d’autres membres de la société civile. Eux ils sont des professionnels qui travaillent dur pour mener une vie digne, le journaliste n’est qu’un parasite a être manipulé au moment opportun sur la route du pouvoir. Malgré tout, chaque matin il attend des nouvelles pour planifier sa journée de travail. De plus, il est très critique et exige mieux. Alors que sans moyen un média ne peut pas payer les services d’un vrai professionnel compétent. Sans moyens financiers, les émissions seront pauvres et médiocres. Les animateurs seront de piètres et incompétents. Pour preuve, aucun père de famille sérieux ne conseillerait son enfant à adopter le Journalisme comme profession en Haïti.

C’est aussi un élément essentiel à ne pas ignorer.

Le journaliste ou le média qui refuse l’argent de la drogue et/ou les subventions du pouvoir est un clochard en Haïti. S’il résiste, c’est grâce à la solidarité de sa famille. Une solidarité souvent accompagnée de reproches, car le journaliste intègre n’est pas en mesure de rassurer ses proches sur un avenir meilleur. Finalement, il est perçu au sein de sa famille comme un obsédé incapable d’identifier ses intérêts.

Comme aux USA, tout changement politique suppose une mobilisation de ressources. S’il y a des haïtiens qui croient dans le progrès, la démocratie, la liberté et dans un état-nation moderne, ils doivent aussi payer le prix. Ils doivent se montrer solidaires et non se contenter de prendre ‘‘roue libre’’ sur la presse. Le ‘‘Yes we can’’ d’Obama a été possible grâce à ‘‘Yes we spend’’. La presse haïtienne évolue dans des situations difficiles. Sans une prise de conscience de la société civile de ce pays, les journalistes et les médias intègres sont condamnés à disparaître. Car, les charges pour un média haïtien sont énormes, sans compter les risques pour des équipements non assurés et l’obligation de les renouveler périodiquement.

La société civile haïtienne et nos compatriotes de la diaspora doivent adopter un comportement responsable. On ne change pas un pays en comptant sur les financements de l’internationale pour supporter ses partis politiques, ses organisations de défense des droits humains, pour financer ses électorales, ses associations civiques et ses médias. Ceux qui ont la volonté de fournir les moyens feront main basse sur le pouvoir et tous les outils nécessaires à sa consolidation. Les journalistes qui souhaitent garder leur dignité n’auront d’autre alternative que de changer de profession. Les gens de bien doivent avoir aussi les moyens de leur politique.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 1er Juin 2009, 16 heures 28.

EN PRELUDE A LA JOURNEE INTERAMERICAINE DE LA PRESSE : BAILLONNEMENT DES MEDIAS PAR PREVAL ET LE GROUPE DE BOURDON



Par Stanley Lucas

Le 7 Juin prochain sera commémorée la journée interaméricaine de la liberté de la presse sur fond de baillonnement des journalistes et des médias en Haiti. On sait que la presse Haitienne a toujours ete le porte etendard de la democratie en Haiti. Elle a su resister aux assauts antidemocratiques des gouvernements militaires et constitutionnels. De Gasner Raymond, en passant par Felix Lamy a Jacques Roche les membres de la presse ont paye le prix ultime pour la democratie. Les attaques physiques, les menaces, les bastonnades, l'exil, les revocations arbitraires a cause de leur independance n'ont jamais affecte les journalistes dans leur quete pour la verite, l'objectivite, la nation.

Aujourd'hui la presse Haitienne fait face a un danger plus grave que les derives antidemocratiques du passe. L'ennemi de la democratie est devenu plus rusé (fin comme on dit en créole) et dangeureux. La menace n'est plus le macoute, le soldat, l'attaché ou le chimere, mais l'argent du pouvoir et du Groupe de Bourdon. Dans un regime staliniste, la liberté de la presse est toujours récupérée et comme l'affirmait Staline lui meme , "le pouvoir ne saurait se permettre d'avoir en son sein un quatrieme pouvoir, la presse doit etre un prolongement du pouvoir d'Etat et des structures financieres de ce pouvoir d'Etat". Aujourd'hui en Haiti la presse et l'opposition dorment dans le lit du President , et ronflent dans les bras du Groupe de Bourdon.

L'ennemi de la presse et de la democratie utilise de nouvelles armes, l'argent, la corruption et la publicite pour baillonner les stations de radios, les journalistes. Dans un environnement ou la pauvrete fait rage le journaliste tombe facilement dans le piege du souse zo. Quand le patron ne lui dicte pas ses reportages, c'est au directeur de l'information de la salle des nouvelles qui lui intime l'ordre de laisser tomber le sujet ou qui determine qui il faut interviewer et laisser tomber parce qu'il est dans la poche d'un manoeuvrier habile. Chacun maintenant a son reseau de journalistes : le vieux routier du régime Guyler C. Delva continue de se prosterner devant le Palais et de prostituer son métier pour une jeep démodée. Sans passé et sans avenir il essaie de s'inventer un présent que la Justice poursuit avec en main un mandat d'emprisonnement pour accusations malhonnetes. Ce mandat d'arret sera un jour executé de toute facon , question de lui faire comprendre qu'il ne peut troquer la liberté d'information pour la liberté de diffamation, dictée par ceux qui lui envoient par terre quelques sous comme a un sale chien. Il y a un autre reseau qui appartient au secteur du Groupe de Bourdon qui est constitué de quelques directeurs de l'information qui recoivent parallement un "support financier" a leur salaire.


L'affaire du Warf de Port-au-Prince est un exemple concret de cette nouvelle ere de corruption qui va museler totalement la presse Haitienne si nous ne faisons pas attention. Nous avons bati le Port de Port-au-Prince avec l'argent de nos taxes. C'est un outil commercial de l'Etat Haitien qui recoit 80% de ce que nous consommons. C'est aussi au niveau de la securite nationale une entite a ne pas negliger. Aujourd'hui une equipe de mercenaires Haitiens associes a quelques blanmannan grangou essaient dans l'anonymat de voler le Port pou degouden. Personne n'en parle au niveau des medias. La raison? Le Groupe de Bourdon utilise un mercenaire de la presse (MEGAlomane) sis à la rue de la reunion qui achete les bandes magnetiques des reporters, paient des sommes a des responsables de salles de nouvelles pour torpiller tout effort de reportage sur ce crime economique contre Haiti. Ce ne sont pas seulement les journalistes et directeurs de l'information qui sont en cause mais aussi les moderateurs de listes sur l'internet ki nan woulman tou. La censure est larvee. Des textes envoyes pour publications sont recus d'abord par le Groupe de Bourdon et la distribution souvent retardee, le temps de payer. Neg ap achte neg. Au niveau des proprietaires de medias, il sont souvent prudents, pour ne pas risquer les publicites de la banque unie qui controle aussi le credit de tout le monde. Qu'on ne me dise pas que la vente du Port-au-Prince pou degoude fait partie de la privatisation, c'est tout simplement un vol des biens de l'etat avec la complicite du palais et Madame Pierre Louis qui se resigne a sa fonction de pope twel. Ses proches decus l'abandonnent un a un.


La censure prend aussi la forme de discussions douces qui facilitent le maintien du statut quo et l'avancement de l'agenda gouvernemental qui est ausi celui du Groupe de Bourdon. Preval execute le coup d'etat politique (coup d'etat electoral et coup d'etat contre la constitution) et le Groupe de Bourdon execute le coup d'etat economique (vol des biens de l'etat teleco, port et aeoport de PaP). Tout element ou organisation pronant a travers la presse des idees concretes capables d'affecter le Groupe de Bourdon et l'agenda de Preval sont mis de cote et leurs analyses et commentaires traites de voye monte. Il faut justifier les woulman.


Dans ce nouveau systeme que le Groupe de Bourdon et Preval sont en train de mettre en place le questionnement des seigneurs feodaux d'Haiti est inacceptable. Deja la semaine derniere nous avons observe dans le Sud l'emergence de l'augmentation croissante du pouvoir totalitaire des seigneurs feodaux quand le senateur Buissereth a frappé le journaliste Fanfan de radio Galaxie parce que celui ci a questionne les affirmations erronees de ce dernier. Li mèt tann souflèt pal ! En attendant aucune association de journaliste n'a sorti de note pour comdamner l'assaut contre le journaliste Fanfan. Neg ap touche neg pa kapab pale.


Aujourd'hui avec la publicite et des coups d'argent le Groupe de Bourdon a divisie la presse en deux categories : Les pro-gouvernemantaux et les pro-raquetteurs. Les journalistes restes independants et integres deviennent de plus en plus rares. Ceux-la, ils etouffent de frustrations.


Les deux associes, le palais national et le groupe de bourdon depensent une masse de gourdes pour corrompre la presse. Un peu de monnaie chaque mois (a titre de consultants), une voiture 4X4 ou d'occasion ( d'une Compagnie privee) , des cartes de telephone (du Directeur d'un bureau d'Etat) , le paiement du loyer (par la Fondation d'une Banque) un billet d'avion ( d'un petit cartel) etc sont parmi les nouvelles armes d'attaques utilisees pour asservir les affamés de la presse nouvelle maniere. Comme un consommateur de drogue qui devient dependant, nombreux sont les journalistes Haitiens qui sont devenus dependants de cette culture corrompue. L'interview n'est meme pas finie que certains journaleux vicieux et sans gene vous demandent de l'argent, au cours de la pause publicitaire. Ca fait mal de constater cette degradation morale. Ils deviennent de plus en plus rares les journalistes echappant a cette categorie. Je ne parlerai pas des chimeres de la plume base en Floride qui sous la coupe de Jacob executent la propagande lavalassienne.


Aujourd'hui les monopoles du Groupe de Bourdon associé au pouvoir ont reussi avec cette technique a museler la presse (journalistes et directeurs de medias compris). Un danger certain pour la democratie. Les directeurs de medias qui resistent sont menaces par le retrait de la publicite et les menaces politiques. Ceux qui ont trop de stations de radio sont sous les menaces d'annulation de leurs licences. Ceux qui sont en difficulte n'obtiendront pas de credit a la banque unie s'ils ne suivent pas les directives de la petite mafia.


Il y en a pourtant qui refusent de ceder, ils continuent de porter bien haut le flambeau de la presse independante, et se preparent seuls a commemorer le 7 juin prochain la date interamericaine de la liberte de la presse. Je rends un grand hommage a ceux-la. Les autres ils peuvent aller se cacher.

samedi 30 mai 2009

Haiti-Histoire : La Société Capoise d'Histoire offre Firmin en modèle à la génération montante

Anténor Firmin


Cap-Haitien, 30 mai 09 [AlterPresse] --- La Société Capoise d'Histoire et de Protection du Patrimoine a lancé le 29 mai au Cap Haitien (Nord) les activités de commémoration du centenaire de la mort du célèbre homme politique et écrivain haïtien, Anténor Firmin, offert comme modèle à la génération montante, a constaté AlterPresse.


« La Société Capoise d'Histoire offre Anténor Firmin à la jeunesse haïtienne comme modèle à suivre, une référence positive haïtienne », déclare le président du Comité de Commémoration, le Dr Charles Manigat, lors de l'inauguration officielle des activités, en présence de personnalités de différents milieux et d'un public nombreux composé d'un fort pourcentage de jeunes.

Le président de la Commission Présidentielle de Commémoration de la Décennie du Bicentenaire (CPCDB), le professeur Michel Hector, les ministres de la justice, Jean Joseph Exhumé, du tourisme, Patrick Delatour, des relations avec le parlement, Joseph Jasmin, plusieurs secrétaires d'État et le président du sénat, Kelly Bastien, ont pris part à la cérémonie.

« Dans ces moments difficiles de doute et de confusion que traverse le pays, à l'heure d'une grande mondialisation et de la montée en puissance d'instances régionales à caractère économique et politique, ne serait-ce pas la le moment de susciter des recherches profondes, des débats critiques et constructives sur l'homme Firmin, sur nous ? »


A la lumière de la pensée de Firmin, Charles Manigat invite aussi à réfléchir sur « nos pratiques politiques, nos choix économiques, sur notre place dans la Caraïbe et sur notre diplomatie ».


Prenant la parole à son tour, le professeur Michel Hector exprime sa « grande joie » et relève l'actualité de Firmin par rapport aux exigences du Nord et du pays. Pour lui, Firmin pose « le problème de nos responsabilité s en tant qu'intellectuels et citoyens, par rapport au devenir de ce pays ».

L'ombre de Firmin a plané sur toute la cérémonie. « Notre destinée en dernière analyse, doit être notre propre ouvrage » est sa phrase retenue comme slogan de la commémoration et qui a accompagné sa photo, en guise de fond de scène.


Issu d'une humble famille du Cap-Haïtien, Firmin est né dans le quartier de la Fossette (aujourd'hui un bidonville) le 18 octobre 1850 et est décédé le 19 septembre 1911 à l'ile de St Thomas. Figure emblématique du 19e siècle haïtien, il a été ministre des finances, diplomate, gestionnaire et a également fait d'importantes contributions à la pensée haïtienne. Son ouvrage intitulé « De l'Egalité des races humaines », demeure une un classique de standard international.

La commémoration du centenaire de la mort de Firmin « ne concerne pas uniquement le Cap-Haitien », souligne à AlterPresse Emile Eyma Jr., président de la Société Capoise d'Histoire. Au-delà de sa réflexion sur la construction de l'avenir d'Haïti, qui a rencontré l'approbation d'importantes couches de la population dans plusieurs régions du pays, Firmin est « l'un des pères de l'esprit caribéen », soutient Eyma.


Il rappelle entre autres les contacts serrés entre l'intellectuel et homme politique haïtien avec ses homologues dans plusieurs pays de la Caraïbe, dont Jose Marti à Cuba.

En plus des séquences de chants patriotiques, offertes à l'assistance par le pianiste Nikol Levy, maestro du Septentrional accompagné de quelques musiciens de cet orchestre, les talents de plusieurs jeunes ont été récompensés par des prix portant les noms de grandes personnalités capoises.

Globalisation et Développement Local

Paru dans le Journal « Le Matin »
29 mai 2009

La globalisation et le développement local sont parmi les concepts les plus discutés et les plus controversés au niveau de la littérature économique contemporaine. Etablir le rapport entre eux revient à alimenter un paradoxe découlant de la logique et de l’évolution même de ces concepts, considérés comme le fruit de deux processus parallèles en compétition avec les structures traditionnelles de l’Etat Nation dans l’exercice de certaines fonctions et attributions.

En Haïti, les politiques publiques en matière de développement local sont réduites à un simple processus de décentralisation sans une réelle imbrication avec le contexte dynamique de la réalité internationale marquée par la globalisation. Parler de ces deux concepts implique de passer en revue le changement opéré dans la structure institutionnelle de l’Etat Nation. On parle en ce sens, d’une situation de double pression : une pression provenant d’en haut avec la Globalisation et une autre provenant d’en bas avec la décentralisation.

Dans le cadre de cet article nous allons, d’une part, décrire la situation de double pression qui s’exerce sur les structures de l’Etat nation et d’autre part, démontrer l’articulation entre le développement local et la globalisation.

1- Pressions sur l’Etat Nation : Globalisation et Développement Local

A- 1 : Avec La Globalisation

Malgré les discussions et divergences suscitées, la globalisation constitue les données du monde contemporain. Pas un seul domaine d’activités ne l’échappe, elle atteint presque la totalité de la vie en société. Dixit Marc Bazin[1] « Qu’on l’aime ou non, on doit s’adapter et savoir la tourner à notre avantage ». C’est un phénomène irréversible qui implique une pédagogie d’adaptation

Une de ses caractéristiques fondamentales en constitue sa portée internationale et sa capacité à modifier les orientations stratégiques traditionnelles de l’Etat Nation en vigueur depuis la signature en 1648 du traité de Westphalie. Ce traité a consacré l’hégémonie et la prééminence de l’Etat Nation sur les autres acteurs du système des relations internationales.

A partir des années 70, ce paradigme westphalien des Relations Internationales subit une profonde modification à travers une intensification des échanges et une plus grande interdépendance des Etats. Les bases théoriques de ce changement sont formulées dans les travaux de Joseph Nye et Robert Keohane2 sur le transnationalisme et l’interdépendance complexe. En ce sens, Sergio Boisier3 parle à juste titre de la mort de la géographie et des frontières.

La globalisation a mis en difficulté la notion de souveraineté de l’Etat, à tel point qu’on parle aujourd’hui de la crise contemporaine de l’Etat Nation. Certaines structures supranationales sont plus présentes aujourd’hui sur la scène internationale en s’acquittant désormais de certaines taches et responsabilités réservées autrefois aux compétences exclusives et à l’exercice de souveraineté des Etats.

B-1 : Les pressions avec le Développement Local
La fin des dictatures classiques et l’ouverture démocratique des années 80 et 90 dans beaucoup de pays dans le monde se sont incontestablement accompagnées d’une plus grande recherche de participation des citoyens dans l’amélioration de leur bien être et la gestion de la chose publique. En témoigne la chute de la dictature des Duvalier en 1986 qui a favorisé l’émergence d’un espace démocratique. Cet espace a permis en 1987 l’adoption d’une nouvelle constitution qui a accordée une place centrale aux questions de décentralisation et développement local. Elle oblige l’Etat Central à partager le pouvoir avec les diverses collectivités territoriales et permet de renforcer la démocratie. En ce sens, on établit toujours une relation proportionnelle entre la démocratie et la décentralisation.

De même que les institutions supranationales, les collectivités exercent de leur cote une très forte pression sur l’Etat Central en revendiquant de nouvelles taches et responsabilités. Elles veulent aller au delà de simples taches traditionnelles comme les ramassages d’ordures, les entretiens de places publiques etc., pour s’occuper d’autres taches beaucoup plus complexes pouvant influencer directement le bien-être de la population locale. Elles sont très présentes dans le domaine très réservé des relations internationales qui ont été toujours l’apanage exclusif de l’Etat central. Cette situation génère bien souvent des conflits avec l’Etat Central qui les perçoit comme de véritables compétiteurs. . Dans certains pays le pouvoir de ces collectivités est tellement étendu qu’on les assimile à un quasi Etat.

Mieux que l’Etat central, les gouvernements non centraux se révèlent beaucoup plus efficaces dans l’exercice d’une gouvernance de proximité pour résoudre certains problèmes au niveau des communautés locales. C’est un cadre propice qui permet aux citoyens de s’impliquer directement dans la gestion de la chose publique et de se transformer en acteurs et initiateurs de leurs propres avenirs à travers un réel processus développement local.

2- Glocalisation : Articulation Global- Local
« Penser Global, Agir Local » est une maxime souvent utilisée pour décrire l’articulation du développement local avec la globalisation. C’est en ce sens on évoque ces jours-ci le néologisme « Glocalisation ». Ce terme désigne la nécessité d’adapter les défis et enjeux de la Globalisation aux spécificités et réalités locales.

La globalisation comme processus planétaire cherche à incorporer les entreprises, les villes, les régions, les personnes dans un seul et même réseau mondial en assoyant un nouvel ordre économique à travers deux faits importants : d’une part, un espace unique de commerce et transactions dans le cadre du libre marché et de l’abolition des frontières géographiques et technologiques et d’autre part de multiples territoires de production qui renforce le contexte de la Glocalisation.

Dans ce nouveau contexte glocal, les collectivités territoriales constituent les nouveaux acteurs de la compétition internationale en vue d’attirer les capitaux, technologies, investissements, tourisme etc. A titre d’illustration, considérons les cas du Cap-Haïtien et Jacmel qui devraient être en compétition directe avec des villes touristiques comme Puerto Plata et Barahona en République Dominicaine qui connaissent un développement touristique notoire. Malheureusement nos villes sont loin d’atteindre ce niveau développement, n’étant pas gérées avec un souci d’ouverture sur l’international, elles ne sont pas compétitives par rapport à d’autres villes de la région.

Pour qu’une région, ville, localité, territoire etc., à l’intérieur d’un Etat, s’insère durablement dans ce nouvel ordre glocal, il est important d’articuler avec succès les points suivants, considérés parmi les plus importants:

1- Le Marketing Territorial
C’est une branche d’activités relativement récente. Elle Développe une vision intégrée des divers éléments d’un territoire en vue de le rendre plus attractif et vendre avec succès ses atouts et spécificités. Elle permet aux collectivités de se positionner dans le monde international.

2- La Paradiplomatie
C’est une sorte diplomatie alternative, on la considère comme l’action internationale des villes, régions, localités etc. A travers les outils comme la coopération internationale décentralisée, elle permet la réalisation d’un ensemble d’activités : jumelage , forum d’activités, réseau d’intégration, partage d’expériences etc.

3- Management du Développement Economique Local (DEL)
Le DEL se réfère au développement de la capacité économique d’une zone pour améliorer son avenir et la qualité de vie de ses habitants. C’est en fait un processus permanent de négociation entre les acteurs locaux du secteur public, du monde des entreprises, des secteurs organisés de la société civile en vue du bien être de la population locale. La gestion du DEL requiert l’appui de véritables managers spécialisés (City Manager).

Jean Garry Denis
Expert en Développement Communautaire
Professeur de Marketing International
dgarry50@yahoo.fr
__________

[1] Bazin Louis Marc : 10-11 mai 2008, « 2008-2011, une feuille de route », Journal Le Nouvelliste, Haiti

2 Nye Joseph S. et Keohane Robert O. : (1997), « Power and Interdependance » troisième édition, Pearson Scott Foresman

3 Sergio Boisier : 2007, Imagen en el espejo: Aportes a la discusión sobre crecimiento y desarrollo territorial, Universidad del Estado de Mexico

La nouvelle route Cap/Dajabon sert de piste d’atterrissage pour des avions clandestins.

Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit : www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 30 Mai 2009

Le reste d’un petit avion a été découvert au matin du mardi 26 mai 2009 dans la localité « Ti Couline » zone située entre les communes Trou du Nord et Caracole Nord-est du pays et plusieurs panneaux de signalisation ont été endommagés sur la route internationale Cap-Haitien/ Dajabon vraisemblablement par les hélices de l’appareil. Cependant, aucun cadavre n’a été découvert tant à l’intérieur que dans les parages de l’avion.

Très tôt dans la matinée, les autorités policières et judiciaires s’étaient présentées sur les lieux en vue du constat légal mais aucun signe ne pouvait pour l’heure permettre d’identifier l’appareil. Des membres de la population s’y étaient rendus également, une situation qui avait ralenti la circulation d’automobiles dans les environs pendant plusieurs heures.

Le Commissaire du gouvernement de Fort-Liberté, Maitre Gerson Bernard attribue cette action à l’œuvre des trafiquants de drogue soulignant que ces faits se répètent fort souvent dans cette vaste plaine.

Soulignons que le tronçon Cap-Haitien/Dajabon dont les panneaux sont brisés au niveau de ‘‘Ti Couline’’ a été inauguré en décembre 2008 par la première Ministre Michelle Duvivier Pierre-Louis et c’est l’Union Européenne qui avait financé sa construction.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 30 Mai 2009, 12 heures 45.

vendredi 29 mai 2009

Des stratèges de l’ONU comptent sur la participation citoyenne pour endiguer les corrompus et désamorcer la ‘‘bombe populaire’’.







Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit : www.reseaucitadelle.blogspot.com/
Cap-Haïtien, le 29 Mai 2009


Ce vendredi 29 mai 2009, le Chef de la Section des Droits de l’Homme de la MINUSTAH madame Lizbeth CULLITY et deux autres membres du Bureau Central de Port-au-Prince, madame Sonia BAKAR et madame Lisa MBELE-MBONG, ont rencontré des représentants de la société civile capoise à salle de conférence du Bureau de la MINUSTAH dans la région du Nord d’Haïti.


Il s’agissait de proposer aux organisations de défense des droits humains et de la société civile en générale une perspective d’orientation des actions citoyennes vers de nouveaux objectifs : Les droits économiques, sociaux et culturels.


Les responsables de la MINUSTAH ont dressé un bilan positif des avancées dans le respect des libertés civiles et politiques en Haïti. Selon madame CULLITY, les luttes contre les dictatures avaient occasionné la concentration des interventions sur le respect des libertés civiles et politiques. Aujourd’hui, le peuple haïtien veut du concret. Sans de véritables réalisations sur le plan économique, social et culturel, les acquis démocratiques et les progrès en termes de liberté civiles et politiques ne seront pas pérennes. On ne peut pas compter seulement sur le gouvernement, la participation citoyenne est indispensable. Seule l’implication des citoyens, dans un espace démocratique, peut forcer les dirigeants à être plus transparents, à lutter contre la corruption et enfin à réaliser des œuvres concrètes dans le sens de la réduction de la pauvreté. Le DSNCRP (Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et pour la Réduction de la Pauvreté) servira de document de base pour permettre aux organisations de la société civile d’agir. Des séminaires de formation sur le Suivi budgétaire et les Techniques de plaidoirie seront organisés afin de renforcer la capacité des organisations de la société civile.


Après plusieurs réactions exprimant méfiance et scepticisme, l’assemblée qui était composée de plusieurs organisations de base comme l’Association de Marchands de Cité du Peuple, l’Association des chauffeurs du Port de Cap-Haïtien, l’Association des universitaires du Nord, l’Association des Pasteurs, des journalistes, des associations de femmes et de vodouisants, a finalement adopté l’idée de militer pour la défense des droits économiques et la participation citoyenne ou populaire. Une nouvelle rencontre est programmée en ce sens dans le but d’institutionnaliser le mouvement.

En fin de réunion, Madame Cullity a salué la volonté des dirigeants haïtiens de coopérer en ce sens. L’exemple de ce qui se fait à Port-au-Prince avec d’autres organisations citoyennes est un signe de bonne volonté qui marque un possible changement dans les rapports entre les gouvernants et les gouvernés.


Une rencontre qui marque un focus de la communauté internationale et de ses interlocuteurs en Haïti sur la gouvernance publique et la pauvreté. Car, il y a de cela huit (8) jours (le vendredi 22 Mai 2009), la plate-forme des organisations de droits humains avait clôturé un forum de deux jours organisé à l’Hôtel Roi Henry Christophe au Cap-Haitien sur les droits socio-économiques et culturels des citoyens. Il s’agissait de conscientiser les participants de l’importance des droits et devoirs inscrits dans le cadre du pacte international relatif aux droits socio-économiques et culturels, non adoptés par l’Etat haïtien, mais insérés dans la Constitution haïtienne de 1987.


Le Directeur Exécutif de la POHDH, Antonal Mortiné s’était dit croire que la forte majorité de la population haïtienne fait peu de cas de ce type de droits en raison de deux éléments : les gens demeurent encore ignorants vis-à-vis de leurs droits et la politique appliquée par l’Etat ne fait aucune promotion de ces droits et devoirs qui sont entre-autres l’accès à la scolarisation, aux soins de santé et au logement.

Il avait ajouté : Les recommandations formulées par les membres d’organisations présents permettront à la plate-forme de droits humains de disposer d’avantages d’arguments pour poursuivre ses plaidoiries auprès des instances internationales afin de forcer l’Etat haïtien à adopter le pacte international relatif aux droits socio-économiques et culturels avait indiqué Monsieur Mortiné.


Tout porte à croire que nous sommes dans une ère nouvelle. Après la nomination de M. Bill Clinton comme Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU chargé de faire le suivi des dons promis, à l’intérieur du pays, les stratèges de l’ONU comptent sur la participation citoyenne pour endiguer les dirigeants ‘‘Grands-mangeurs’’ afin de pouvoir réaliser des projets socio-économiques capables de désamorcer la ‘‘bombe populaire’’ de pauvres marginalisés par les corrompus d’un régime qu’ils ont imposé en violation de la loi électorale de 2005. La vague des voyageurs clandestins rapatriés en ce début d’année 2009 est une preuve des conséquences de la mauvaise gouvernance en Haïti. Pour le Président Clinton qui s’était fondé sur les refugiés haïtiens pour envahir notre pays en 1994, cela doit créer la confusion totale. Car, avec l’embargo en 1992, il a accéléré la destruction l’économie Haïti et fait de ce pays un exportateur permanent de réfugiés. Les dégâts causés sur nos forêts et sur notre environnement par l’embargo pétrolier imposé pour le retour d’Aristide en 1994 sont les causes des inondations et des dévastations saisonnières. De plus, en 2009, il n’y pas d’armée en Haïti, pas de FRAPH (Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti), encore moins de Généraux au pouvoir. Le seul Homme Fort d’Haïti est René Préval, Président des corrompus et poulain d’Aristide, incapable de réparer les dégâts.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 29 Mai 2009, 20 heures 00.

jeudi 28 mai 2009

Le journal pro-Lavalas « Haiti-Liberté » questionne le leadership d’Aristide… (Tardivement


Editorial du Journal Haiti Liberté : Aristide veut-il retourner en Haïti?


HAITI LIBERTE, vol. 2 No.42 / du 6 au 12 Mai 2009
1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210, Tel : 718-421-0162
Email: editor@haitiliberte.com
www.haitiliberte.com


Par Berthony Dupont
Nous saluons aujourd’hui les organisations de base du Parti Fanmi Lavalas qui en maintes occasions ont montré la capacité de cette organisation à mobiliser la population. Ainsi, juste après les tragiques évènements du 19 avril 2009, des représentants de la base du Parti dans une conférence de presse ont pris la décision de chasser de Fanmi Lalavas certains membres accusés de violation de la charte du Parti, de trahison vis-à-vis de Jean-Bertrand Aristide et de la cause du peuple.
Cette décision de la base du parti semblerait n’avoir pas trouvé d’appui de la part de la direction ou du comité exécutif formé par Aristide pour diriger en son absence. Car jusqu’à maintenant aucune déclaration officielle du parti n’a été faite pour confirmer ou affirmer que les expulsions annoncées sont réelles ou fausses. C’est le silence complet. On a du mal à comprendre ce silence surtout que l’un des exclus en la personne de Yvon Neptune, avait fait savoir avec autorité que ces gens là de la base ne peuvent pas le chasser.
Vu l’importance du parti Fanmi Lavalas sur l’échiquier politique haïtien;
Vu les manœuvres du gouvernement de Préval et de l’Impérialisme pour définitivement exclure les masses populaires des décisions politiques haïtiennes, comme les dernières sénatoriales ont commencé à le montrer, n’est-il pas important à ce stade des événements sur ce qui retient toujours Aristide en exil ?
Depuis le coup d’Etat du 29 février 2004, le peuple sans répit demande le retour immédiat et sans condition d’Aristide. Cinq ans après il continue à le demander. Alors, quel est l’obstacle qui non seulement empêche Aristide d’intervenir et de participer au affaires internes du Parti, mais l’empêche également de revenir au pays. Sont-ce les Etats-Unis à travers la nouvelle administration d’Obama qui a remplacé celle de Bush ? Est-ce la France de Sarkozi cet américanophile qui a remplacé Chirac ? Ou l’administration de Harper qui a remplacé celle de Paul Martin ?
On a du mal à comprendre qu’un leader politique de la trempe d’Aristide, jouissant d’une si grande popularité dans le pays, se contente simplement et seulement, à chaque fin d’année, d’adresser un message à la population sans s’engager davantage. Un dirigeant politique conscient et conséquent a toujours soif de parler à son peuple. Si l’Afrique du Sud n’est pas l’endroit idéal pour lui faciliter de continuer la lutte et préparer son retour, qu’il cherche un autre pays frère et solidaire de la lutte du peuple haïtien pouvant lui donner accès à la parole et même à l’action.
Aristide avait promis de publier un livre pour dénoncer le kidnapping de février de 2004. Jusqu’à nos jours, on attend encore ce livre. L’ex-premier ministre Yvon Neptune vient de faire croire qu’il aimerait être face à face avec Aristide pour l’entendre dire qu’il a été kidnappé. Rien n’est clair, et dans la foulée le quotidien américain « Miami Herald » vient d’annoncer que le Procureur Général de l’Etat de Floride a ordonné l’ouverture d’une enquête sur Jean-Bertrand Aristide « soupçonné d’avoir perçu de l’argent issu du trafic illicite de stupéfiants » (Miami Herald 29 Avril 2009)
Le devoir aujourd’hui de tout citoyen haïtien honnête où qu’il soit est de contribuer à mettre un terme à l’escalade de la violence contre le peuple haïtien pour arrêter le pourrissement de la situation et remettre le pays sur les rails d’une renaissance. Si Aristide veut retourner au pays pour encadrer son parti et les masses populaires, il n’a qu’à reprendre son mot d’ordre d’antan à Saint-Jean Bosco : charlemagnepéraltement.
Pour l’histoire rappelons qu’Aristide n’est pas le premier leader à avoir vécu en exil. Le cubain José Marti a passé un laps de temps en exil, et il a même vécu en Haïti. Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine a passé de nombreuses années en exil en Europe jusqu’en 1917. Il a vécu en Allemagne, en France et en Suisse. C’est entre 1907 et 1917, qu’il s’engagea dans plusieurs polémiques avec les mencheviks (en russe pour « minorité ») dont il critiquait l’opportunisme, leur attribuant la responsabilité de l’échec de la révolution de 1905, alors que plusieurs de ses propres disciples s’éloignaient de lui. C’est de sa lutte incessante contre le révisionnisme qu’il aboutit ainsi à la constitution d’un parti bolchevique (en russe pour « majorité ») indépendant et à la création de son journal, la Pravda (« Vérité »). C’est de l’exil qu’il fonda l’Union de lutte pour la libération de la classe ouvrière, le premier journal marxiste russe, Iskra (« l’Etincelle »)
En 1902, il formula la première théorie d’un parti marxiste, de son organisation et de son rôle d’élément directeur dans le combat politique du prolétariat dans le texte intitulé « Que faire ? ». Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, en 1914, il s’y opposa catégoriquement, en faisant savoir que « les ouvriers allaient s’entre-tuer pour satisfaire les intérêts de la bourgeoisie ». A ce compte, il encouragea les socialistes à « transformer la guerre impérialiste en guerre civile ». Il exposa et systématisa les idées marxistes sur cette guerre dans « l’impérialisme stade suprême du capitalisme » (1916), avançant la thèse selon laquelle seule une révolution permettant de détruire le capitalisme était susceptible d’engendrer une paix durable. Enfin c’est lors du déclenchement de la Révolution russe de février 1917, une révolution qu’il avait préparée en exil, qu’il traversa l’Allemagne dans un train blindé pour rejoindre triomphalement son pays, la Russie.

L’Histoire ne saurait être plus claire et plus convaincante.

(Editorial)Aristide veut-il retourner en Haïti?


HAITI LIBERTE, vol. 2 No.42 / du 6 au 12 Mai 2009
1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210, Tel : 718-421-0162
Email: editor@haitiliberte.com
www.haitiliberte.com


Par Berthony Dupont

Nous saluons aujourd’hui les organisations de base du Parti Fanmi Lavalas qui en maintes occasions ont montré la capacité de cette organisation à mobiliser la population. Ainsi, juste après les tragiques évènements du 19 avril 2009, des représentants de la base du Parti dans une conférence de presse ont pris la décision de chasser de Fanmi Lalavas certains membres accusés de violation de la charte du Parti, de trahison vis-à-vis de Jean-Bertrand Aristide et de la cause du peuple.

Cette décision de la base du parti semblerait n’avoir pas trouvé d’appui de la part de la direction ou du comité exécutif formé par Aristide pour diriger en son absence. Car jusqu’à maintenant aucune déclaration officielle du parti n’a été faite pour confirmer ou affirmer que les expulsions annoncées sont réelles ou fausses. C’est le silence complet. On a du mal à comprendre ce silence surtout que l’un des exclus en la personne de Yvon Neptune, avait fait savoir avec autorité que ces gens là de la base ne peuvent pas le chasser.

Vu l’importance du parti Fanmi Lavalas sur l’échiquier politique haïtien,

Vu les manœuvres du gouvernement de Préval et de l’Impérialisme pour définitivement exclure les masses populaires des décisions politiques haïtiennes, comme les dernières sénatoriales ont commencé à le montrer, n’est-il pas important à ce stade des événements sur ce qui retient toujours Aristide en exil ?

Depuis le coup d’Etat du 29 février 2004, le peuple sans répit demande le retour immédiat et sans condition d’Aristide. Cinq ans après il continue à le demander. Alors, quel est l’obstacle qui non seulement empêche Aristide d’intervenir et de participer au affaires internes du Parti, mais l’empêche également de revenir au pays. Sont-ce les Etats-Unis à travers la nouvelle administration d’Obama qui a remplacé celle de Bush ? Est-ce la France de Sarkozi cet américanophile qui a remplacé Chirac ? Ou l’administration de Harper qui a remplacé celle de Paul Martin ?

On a du mal à comprendre qu’un leader politique de la trempe d’Aristide, jouissant d’une si grande popularité dans le pays, se contente simplement et seulement, à chaque fin d’année, d’adresser un message à la population sans s’engager davantage. Un dirigeant politique conscient et conséquent a toujours soif de parler à son peuple. Si l’Afrique du Sud n’est pas l’endroit idéal pour lui faciliter de continuer la lutte et préparer son retour, qu’il cherche un autre pays frère et solidaire de la lutte du peuple haïtien pouvant lui donner accès à la parole et même à l’action.

Aristide avait promis de publier un livre pour dénoncer le kidnapping de février de 2004. Jusqu’à nos jours, on attend encore ce livre. L’ex-premier ministre Yvon Neptune vient de faire croire qu’il aimerait être face à face avec Aristide pour l’entendre dire qu’il a été kidnappé. Rien n’est clair, et dans la foulée le quotidien américain « Miami Herald » vient d’annoncer que le Procureur Général de l’Etat de Floride a ordonné l’ouverture d’une enquête sur Jean-Bertrand Aristide « soupçonné d’avoir perçu de l’argent issu du trafic illicite de stupéfiants » (Miami Herald 29 Avril 2009)

Le devoir aujourd’hui de tout citoyen haïtien honnête où qu’il soit est de contribuer à mettre un terme à l’escalade de la violence contre le peuple haïtien pour arrêter le pourrissement de la situation et remettre le pays sur les rails d’une renaissance. Si Aristide veut retourner au pays pour encadrer son parti et les masses populaires, il n’a qu’à reprendre son mot d’ordre d’antan à Saint-Jean Bosco : charlemagnepéraltement.

Pour l’histoire rappelons qu’Aristide n’est pas le premier leader à avoir vécu en exil. Le cubain José Marti a passé un laps de temps en exil, et il a même vécu en Haïti. Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine a passé de nombreuses années en exil en Europe jusqu’en 1917. Il a vécu en Allemagne, en France et en Suisse. C’est entre 1907 et 1917, qu’il s’engagea dans plusieurs polémiques avec les mencheviks (en russe pour « minorité ») dont il critiquait l’opportunisme, leur attribuant la responsabilité de l’échec de la révolution de 1905, alors que plusieurs de ses propres disciples s’éloignaient de lui. C’est de sa lutte incessante contre le révisionnisme qu’il aboutit ainsi à la constitution d’un parti bolchevique (en russe pour « majorité ») indépendant et à la création de son journal, la Pravda (« Vérité »). C’est de l’exil qu’il fonda l’Union de lutte pour la libération de la classe ouvrière, le premier journal marxiste russe, Iskra (« l’Etincelle »)
En 1902, il formula la première théorie d’un parti marxiste, de son organisation et de son rôle d’élément directeur dans le combat politique du prolétariat dans le texte intitulé « Que faire ? ». Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, en 1914, il s’y opposa catégoriquement, en faisant savoir que « les ouvriers allaient s’entre-tuer pour satisfaire les intérêts de la bourgeoisie ». A ce compte, il encouragea les socialistes à « transformer la guerre impérialiste en guerre civile ». Il exposa et systématisa les idées marxistes sur cette guerre dans « l’impérialisme stade suprême du capitalisme » (1916), avançant la thèse selon laquelle seule une révolution permettant de détruire le capitalisme était susceptible d’engendrer une paix durable. Enfin c’est lors du déclenchement de la Révolution russe de février 1917, une révolution qu’il avait préparée en exil, qu’il traversa l’Allemagne dans un train blindé pour rejoindre triomphalement son pays, la Russie.


L’Histoire ne saurait être plus claire et plus convaincante.

mercredi 27 mai 2009

Haïti: crainte d'émeutes de la faim

Michel Forst, expert indépendant des Nations unies sur Haïti.

Par Laura-Julie Perreault

Au printemps dernier, les Haïtiens, frappés de plein fouet par la crise alimentaire, ont déversé leur désespoir dans les rues, demandant du pain, mais aussi une grande ration de justice sociale à leur gouvernement. Ces «émeutes de la faim» ont fait des dizaines de morts. Un an plus tard, où en est le pays le plus pauvre des Amériques?


À deux cheveux d'un autre soulèvement populaire, croit Michel Forst, l'expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Haïti. Venu présenter à Montréal les résultats de la mission d'observation qu'il vient tout juste de terminer, le spécialiste français, mandaté par le secrétaire-général de l'ONU, a répondu aux questions de La Presse hier.


Q: Un an près les émeutes, est-ce que le gouvernement haïtien a réussi à répondre à certaines des doléances de sa population?


R: La réponse est non et c'est la principale conclusion de mes deux visites en Haïti. Ma crainte est que les émeutes qu'on a connues en avril 2008 se reproduisent. Il y a une question à aborder à Haïti (en matière des droits de la personne), au-delà de la réforme de la police et de la justice et c'est la question de l'extrême pauvreté et de l'accès aux droits économiques et socioculturels. Je fais partie de ceux qui pensent que l'insécurité actuelle est une menace pour Haïti et on ne parle pas ici seulement de l'insécurité physique, mais aussi de l'insécurité alimentaire. C'est là-dessus qu'il faut attirer l'attention de la communauté internationale.


Q: Vous estimez que la réponse de la communauté internationale n'est pas la bonne?


R: La difficulté pour le moment, c'est que la communauté internationale répond aux besoins de la population haïtienne, mais on parle peu de droits. La population a besoin d'eau potable, on creuse des puits. On en est encore au stade où il faut que le gouvernement reconnaisse que les droits qui sont garantis dans la Constitution (dont le droit à l'éducation, aux soins de santé et au logement) peuvent être revendiqués par la population. Il y a des communautés, en Haïti, à Jacmel, à Jérémie et à Cap-Haïtien, par exemple, où on réussit déjà à assurer ces droits. Où il y a des écoles gratuites, de l'eau potable, des emplois. La difficulté sera de prendre ces résultats locaux et d'en faire quelque chose de national.


Q: Bill Clinton vient tout juste d'être nommé envoyé spécial du secrétaire-général des Nations unies en Haïti. Quel impact croyez-vous que cela aura sur la situation actuelle?


R: C'est quelqu'un qui a une stature internationale. Il sait parler à la fois aux États et au secteur privé. Il faut aller chercher du financement pour des projets destinés à la population et faire revenir les investisseurs en Haïti. Par son charisme et son carnet d'adresses, Bill Clinton a la possibilité d'accomplir beaucoup de choses.


Q: Vous notiez dans un rapport publié en mars qu'il y avait certains signes positifs de diminution de la violence en Haïti, notamment moins d'enlèvements. À la lumière de votre dernière visite, révisez-vous votre position?


R: Non, il y a des signes positifs. La sécurité physique s'est améliorée. Mais on ne peut pas encore se promener en toute quiétude dans les rues de Cité-Soleil! Les principaux chefs de gang ont été arrêtés et, comme partout ailleurs, les chefs arrêtés ont été remplacés par les sous-chefs. Il y a une lutte entre ces derniers qui risque de se terminer par une reprise du pouvoir des gangs. La situation reste très précaire.


HAÏTI : Des galettes de boue pour tout repas ...


Dans ce pays, l'un des plus pauvres du monde, les paysans affamés finissent par manger de la boue salée et séchée. L'augmentation du prix des céréales, les inondations, l'instabilité politique et la mauvaise gestion de l'aide humanitaire sont en cause.


Quand il n'y a rien à manger, il y a encore de la terre. Le mélange, avec un peu d'eau, du sel et de la matière grasse végétale, donne une masse boueuse lisse. Découpée en rondelles plates et séchées au soleil, elle devient une sorte de "biscuit", "peu appétissant et qui donne des maux de ventre", disent ceux qui en goûtent. Mais c'est bien le seul repas que prennent des milliers de Haïtiens trois fois par jour depuis quelques semaines. Autant dire que Haïti n'en finit pas sa descente aux enfers.


Comment en est-on arrivé là ?


Charles Ridoré, un Fribourgeois d'origine haïtienne et ancien secrétaire romand de l'organisation caritative Action de carême, accuse d'emblée la classe politique de son pays natal. "L'instabilité et la guerre des clans ont empêché tout progrès. Les réformes, notamment agraires, n'ont pas eu lieu, et le pays importe l'essentiel des produits alimentaires de base", explique-t-il.


En effet, la totalité de la farine consommée, soit 200 000 tonnes par an, est importée. Pour le riz, 75 % de la consommation – soit 320 000 tonnes – vient de l'étranger.


Or les prix du riz et de la farine ont pris l'ascenseur ces derniers temps sur le marché mondial. Les raisons sont multiples : mauvais temps, récoltes insuffisantes, forte demande de l'Asie émergente et utilisation de blé pour les biocarburants. "Pour les 6 millions de Haïtiens qui vivent dans l'extrême pauvreté, sur une population de 9 millions d'habitants, la hausse des prix des produits alimentaires est insupportable", explique Mario Rapacosta, fonctionnaire à l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), basée à Rome. Il fait aussi remarquer qu'il y a de moins en moins de vivres disponibles pour l'aide humanitaire.


Autre raison de cette catastrophe :


Noël et Olga, deux cyclones tropicaux qui ont dévasté le pays en novembre et en décembre. "Ils ont frappé juste avant la récolte des bananes plantain et des légumes et ont tout détruit", poursuit Mario Rapacosta. Selon lui, ce sont précisément les paysans des hauts plateaux qui ont tout perdu et qui sont aujourd'hui réduits à l'extrême pauvreté.


Marco Gilli, responsable de l'aide humanitaire suisse à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, n'est pas surpris que les gens démunis finissent par manger de la boue. "Nous voyons de plus en plus d'enfants à la campagne, ayant une teinte rouquine. C'est un indicateur fiable de l'extrême malnutrition", dit-il. La coopération suisse consacre environ 5 millions de francs par année à Haïti. L'essentiel est versé au Programme alimentaire mondial (PAM), qui achète et distribue les vivres.


Mario Rapacosta ne cache pas sa frustration face à cette situation. Il estime que le fonctionnement de la FAO, mais aussi de l'ensemble des organisations onusiennes et non gouvernementales, est en cause. "Nous agissons en cas d'urgence et négligeons les problèmes structurels, dit-il. Le travail de prévention des catastrophes – construction des infrastructures, éducation des paysans – passe à la trappe.


"Pour Charles Ridoré, il y a un autre coupable :


les exportations subventionnées du riz, de la farine et d'autres denrées par les Etats-Unis et l'Europe. "Petit à petit, nos paysans ont abandonné les champs parce qu'ils ne pouvaient pas faire face aux importations à bas prix, explique-t-il. Aujourd'hui nous sommes dépendants des importations et payons le prix fort lorsque le marché international est à la hausse."


HAITI- - RAPID ACTION FORCE TEAM ( RAFT ) And ROLE OF THE NEW FORCE IN HAITI / Joel Deeb.

Joel DEEB
April 17 2007
We need to prepare a new ( Rapid Action Force Team ) (RAFT).

We will realize that if these troops are carefully selected, trained and well paid, they will be the solution to a growing civil disorder. Haiti is a poor country, with a lot of crime, several radical gangs, a new wave of smugglers, and a growing tendency toward terrorism.The National Police Force of 10,000 is poorly paid, corrupt, ill-equipped, and not very effective in maintaining order as stated by many experts.


UN Experts could start recruiting and trained such force.
The recruits of the new force would be for a period of 2 to 3 years, recruited from the police, ex soldiers and from our young graduates of high school.

The constant infusion of new manpower not only reduces the chances of corruption, but keeps the force fresh. Once that 2 to 3 years has ended, they would be reassigned back to the police.

Police officers going back to their old assignments feel a lot better as well, as they have seen what honest and well executed policing can accomplish. It is hoped that the long term effect on the police, especially, will be positive.

ROLE OF THE NEW FORCE in Haiti
1.IS to serve the people effectively in maintaining PUBLIC PEACE AND PROTECTING THE RIGHTS, LIVES AND PROPERTIES OF THE CITIZEN in accordance with the established law of the land.

2. The Special force training instructors shall therefore strive their best and make all possible attempts to provide COMPREHENSIVE QUALITY TRAINING to all trainees and inculcate in them a sense of RESPONSIBILITY AND LEADERSHIP by respecting human and social values of the society in the service of the people.

3. Further, the trainees shall be prepared to meet the people expectation in full CONFIDENCE COURAGE AND DEDICATION with a high degree of DISCIPLINE AND INTEGRITY in discharge of their BONAFIDE DUTIES in conformity with the motto of Haitian Army :( SECURITY, SERVICE and SACRIFICE ) to the Country.

The New force should be trained in: Low intensity Conflict to better understand the terrorism of gang threat
Terrorism of Gang Threat in Low-Intensity Conflict is intended for the understanding and also for Recruits in the new force that will be, assigned to units or staff activities that have to oversea missions, such as peacekeeping forces, military groups, mobile training teams or participants in training exercises hold in low-intensity conflict areas. The course should also train the recruits to better understand the terrorism of gang threat.

Anti-Gangs Course
The Anti-Gangs Course is an intensive course which gives its recruits an introduction to gangs and terrorist operations as well as instruction in self- protective measures and hostage survival techniques. Recruits also learn to teach others what they have learned, and so they can give anti-gangs instruction to the next or new units. This course and Individual gangs and terrorism Awareness can also be taught to the police special units the likes of Swat as well as other special units.

Joel R DeebChairman
Omega Military Consultant

mardi 26 mai 2009

Météo : Bulletin spécial # 10 du Mardi 26 mai 2009.


Courtoisie de Agr Gabriel-Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Des Désastres.

Bulletin spécial # 10 du Mardi 26 mai 2009

Valable jusqu’au 27 mai 09


Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l’Atlantique


Des cellules nuageuses de fortes pluies et d’orages vont encore traverser tous les départements géographiques d’Haïti aujourd’hui et demain.

En conséquence, le SPGRD maintient ce mardi 26 mai 2009 à 10 h00 am le niveau d’alerte JAUNE (i.e. risque d’impact d’intensité peu modérée à modérée ) aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de pluies abondantes avec risques d’éboulements, de glissements de terrain, de crues de rivières pour tous les départements géographiques du pays.

Le SPGRD et la DPC demandent aux populations vivant dans les zones à risques d’inondations, de rester vigilante et d’appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité suivantes en cas d’inondation, d’éboulements, de glissements de terrain, de coups de vent et d’orages violents (éclair et tonnerre).


Consignes

· Evacuer, si nécessaire, les zones exposées aux inondations et glissements de terrain : (bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, etc.).

· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.

* En cas d’orages violents (éclair et tonnerre), ne vous abritez pas près des fenêtres et en zone boisée afin d’éviter le foudroiement.

* Ne pas rester sous les arbres au moment des coups de vent

Ne pas rester sur les ponts au moment des crues

Bulletin météo marine du mardi 26 mai 2009

Valable pour 27 mai 2009

Prévisions maritimes:


Zone côtière nord et passage du vent :

Mardi & Mercredi

Vent du secteur sud-est sud : 10-15 nœuds ;

Hauteur des vagues : 3 à 4 pieds ;

Pluie et orages sur le littoral

Mer peu gitée



Golfe de la Gonâve :

Mardi & Mercredi

Vent du secteur est sud-est : 15-20 nœuds ;

Hauteur des vagues : 4 à 6 pieds ;

Pluie et orages sur le littoral

Mer plus ou moins agitée notamment dans le golfe de la Gonâve.



Zone côtière sud :


Mardi & Mercredi

Vent du secteur est sud-est : 15/20 nœuds ;

Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds ;

Pluie et orages sur le littoral

Mer plus ou moins agitée.


Ronald Semelfort, Directeur CNM

ROLE OF THE NEW FORCE IN HAITI

News : Local Last Updated: Apr 13th, 2009 - 17:30:40


ROLE OF THE NEW FORCE IN HAITI
By Joel Deeb
Apr 12, 2009, 18:48

Email this article
Printer friendly page

Joel DEEB

ROLE OF THE NEW FORCE IN HAITI


1. Is to serve the people effectively in maintaining PUBLIC PEACE AND PROTECTING THE RIGHTS, LIVES AND PROPERTIES OF THE CITIZEN in accordance with the established law of the land.
2. The Special force training instructors shall therefore strive their best and make all possible attempts to provide COMPREHENSIVE QUALITY TRAINING to all trainees and inculcate in them a sense of RESPONSIBILITY AND LEADERSHIP by respecting human and social values of the society in the service of the people.
3. Further, the trainees shall be prepared to meet the people expectation in full CONFIDENCE COURAGE AND DEDICATION with a high degree of DISCIPLINE AND INTEGRITY in discharge of their BONAFIDE DUTIES in conformity with the motto of Haitian Army :( SECURITY, SERVICE and SACRIFICE ) to the Country.


The New force
should be trained in: Low intensity Conflict to better understand the terrorism of gang threat.Terrorism of Gang Threat in Low-Intensity Conflict is intended for the understanding and also for Students in the new force that will be, assigned to units or staff activities that have to oversea missions, such as peacekeeping forces, military groups, mobile training teams or participants in training exercises hold in low-intensity conflict areas. The course should also train the recruits to better understand the terrorism of gang threat.


Anti-Gangs Course


The Anti-Gangs Course is an intensive course which gives its recruits an introduction to gangs and terrorist operations as well as instruction in self- protective measures and hostage survival techniques. Recruits also learn to teach others what they have learned, and so they can give anti-gangs instruction to the next or new units. This course and Individual gangs and terrorism Awareness can also be taught to the police special units the likes of Swat as well as other special units.


Top of the page

The articles published on our website are often authored by independent writers and do not reflect the opinions of Omega Military Consultants or its employees.
Omega Staff Writers

Assassinat de l’inspecteur Accelesse Laîné : Quelles leçons ?

#1. Le chef de la Police, Mario Andrésol (à droite), visiblement préoccupé, se tient à l'entrée de la salle d'urgence de l'hôpital du Canapé Vert alors que l'inspecteur Accelesse Laîné était encore soigné le 14 mai. (Photo:Dieu Nalio Chéry/Alertehaïti)
Port-au-Prince, le 21 mai.-Une semaine après l’assassinat du responsable du sous commissariat de Martissant, l’inspecteur Accelesse Laîné le 14 mai, on se pose encore des questions sur les circonstances de ce drame au sein de la PNH, précédé par tant d’autres. Selon des policiers basés à Martissant il effectuait en compagnie de deux autres, une patrouille de routine à pied vers huit heures du soir. Malheureusement, dans une zone peu éclairée. Aucun de ces policiers ne portait un gilet pare-balles. Le port de ce gilet aurait pu sauver la vie de l’inspecteur touché à l’abdomen et à la cage thoracique. Atteint de deux projectiles, il tombe dans un canal non loin de la route principale. Il utilise la radio de communication pour indiquer sa position. Il signale qu’il est blessé et prie les policiers de lui sauver la vie. Les deux autres qui l’accompagnaient arrivent à prendre la fuite. L’un d’eux atteint de deux balles sera soigné quelques heures plus tard à l’hôpital; Il est hors de danger.
Un autre policier en service, loin de la scène, entendant l’appel à l’aide de l’inspecteur Laîné se dirige en trombe à bord de son véhicule à l’endroit indiqué. Risquant lui aussi d’être attaqué par les bandits cachés dans le noir, il se jette dans le canal pour ramener l’inspecteur sur la route. Il le place à l’arrière de son pick up et traverse la capitale à vive allure. L’hôpital général est tout près, mais il craint que le service d’urgence ne soit paralysé par une autre grève. Il se dirige vers l’hôpital du Canapé Vert où selon lui, Accelesse Laîné aura toutes les chances de recevoir les meilleurs soins.Arrivé à l’hôpital, il devra attendre une bonne trentaine de minutes. Aucune mesure urgente n’est prise pour le stabiliser. On lui installe un sérum. Il raconte les détails de ce qui s’est passé. Selon ses dires, des individus masqués dans le noir s’attaquait aux passants. Il a essayé de rattraper l’un d’eux identifié comme le dangereux "PapPadap" quand il a été atteint de deux projectiles.
Personne ne se rend compte qu’il s’affaiblit. On fait appel au médecin de la PNH qui finira par arriver. On sollicite des donneurs de sang. Le chef de la police et plusieurs autres policiers qui se trouvaient au chevet de l'inspecteur Laîné, se portent volontaires. On entend alors à peine la voix d’Accelesse Laîné. Il prononce ses dernières paroles avant de rendre l'âme: "Tout priè’m fè anyen pa monte…"
A chacun d’en tirer les leçons.

lundi 25 mai 2009

Deux blessés, lors d'une manifestation des étudiants de la faculté médecine et de pharmacie.



Lundi, 25 mai 2009 10:17


La crise perdure à la faculté médecine et de pharmacie. Une intervention des agents du CIMO (Corps d'Intervention et de maintien de l'ordre) à la dite Faculté a fait deux victimes le weekend dernier.


Un étudiant a été blessé à la tête par une balle en caoutchouc et un autre est tombé en syncope suite à l'absorption du gaz lacrymogène lancé dans l'enceinte même de l'espace universitaire par La police et les soldats de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH).


Les étudiants de la Faculté de Médecine et de Pharmacie (FMP) de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) observent une grève des cours depuis plusieurs semaines, en vue de réclamer le départ de l'actuel décanat accusé de ne pas assurer un fonctionnement « normal et adéquat » de la faculté et de pratiquer une politique dite de « la chasse aux cours ».


Une réunion avec le rectorat pour discuter de la question samedi dernier a mal tourné car, les autorités du rectorat n'avaient manifesté le moindre désir de revenir sur leurs décisions selon protestataires.


En réaction, les étudiants ont élevé des barricades à la hauteur de la rue Oswald Durant juste au-devant de la faculté de Médecine et de pharmacie.


Il y a plus de 22 jours que les portes du Décanat sont fermées et que les salles de cours sont vides. Les escaliers donnant accès au 1er étage du bâtiment logeant les salles de cours sont bloqués par un lot de chaises.


RD

Météo : Bulletin spécial # 9 du LUNDI 25 mai 2009

Courtoisie de Agr Gabriel-Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Des Désastres.
Valable jusqu’au 26 mai 09

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l’Atlantique

La caraïbe centrale est dominée par un vent d’ouest d’altitude qui charrie des nuages en direction des grandes Antilles. Ces cellules nuageuse de fortes pluies et d’orages qui se sont éparpillées dans le bassin de la caraïbe couvrent encore Haïti aujourd’hui. Selon les modèles de prévision, de la pluie et des orages demeurent encore possibles pour tous les départements géographiques du pays.

En conséquence, le SPGRD maintient ce lundi 25 mai 2009 à 10 h00 am le niveau d’alerte JAUNE (i.e. risque d’impact d’intensité peu modérée à modérée ) aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de pluies abondantes avec risques d’éboulements, de glissements de terrain, de crues de rivières pour tous les départements géographiques du pays.

Le SPGRD et la DPC demandent aux populations vivant dans les zones à risques d’inondations, de rester vigilante et d’appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité suivantes en cas d’inondation, d’éboulements, de glissements de terrain, de coups de vent et d’orages violents (éclair et tonnerre).
Consignes

· Evacuer, si nécessaire, les zones exposées aux inondations et glissements de terrain : (bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, etc.).

· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.
En cas d’orages violents (éclair et tonnerre), ne vous abritez pas près des fenêtres et en zone boisée afin d’éviter le foudroiement.
Ne pas rester sous les arbres au moment des coups de vent
Ne pas rester sur les ponts au moment des crues


Bulletin météo marine du lundi 25 mai 2009

Valable pour 26 mai 2009

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord et passage du vent :
Lundi & mardi
Vent du secteur sud-est sud : 10-15 nœuds ;
Hauteur des vagues : 3 à 4 pieds ;
Pluie et orages sur le littoral
Mer peu gitée


Golfe de la Gonâve :
Lundi & mardi
Vent du secteur est sud-est : 15-20 nœuds ;
Hauteur des vagues : 4 à 6 pieds ;
Mer plus ou moins agitée notamment dans le golfe de la Gonâve.


Zone côtière sud :
Lundi & mardi
Vent du secteur est sud-est : 15/20 nœuds ;
Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds ;
Pluie et orages sur le littoral
Mer plus ou moins agitée.

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM