Cyrus Sibert partage avec les internautes cette réponse adressée à ami sur ses commentaires à Stanley Lucas.
Rubens,
Je me souviens de ton nom. Je garde encore l'image de Rubens dans ma mémoire.
J'ai dit dans mon papier que le « texte de Stanley Lucas est une vérité de la Palice ». Alors, je suis d'accord avec vous et je partage les critiques de Stanley.
Toutefois, dans ce pays il y a une pratique d'aborder les problèmes seulement dans un sens. Si oui nous condamnons les journalistes corrompus, que comptons nous faire pour renforcer ceux qui résistent encore et prennent leur distance avec le pouvoir.
Tu es comme moi originaire du Cap ou du Nord. Tu connais très bien ASC. ASC (Association Sportive Capoise) est un club capois de football. Quand il a des difficultés financières, la société, ceux qui habituellement se présentent comme des fanatiques malades ne contribuent pas. Ils se contentent de critiquer le club. Abandonnant l'équipe sans ressources ni supports, jusqu'à ce qu'un jour, un homme comme ''Jean'' (prononciation anglaise Djin) trafiquant de drogue connu et criminel notoire, arrive et finance le Club à leur place. Tout en continuant à scander leur honnêteté ou leur droiture, ils acceptent que l'équipe capoise soit financée par un trafiquant de drogue pour ne pas disparaître. Ce DJIN a été le supporteur de plusieurs promotions d’écoles congréganistes de la ville du Cap-Haïtien. Parrain de promotion et sponsor des activités récréatives organisées par des élèves de ‘‘Chez les Sœurs’’.
En agissant ainsi, ils adoptent un comportement démagogique qui consiste à critiquer ''Djin'' et en même temps à applaudir ASC qui est financée par ce trafiquant criminel. Aujourd’hui, DJIN n’est plus, il a été abattu sur la route Frère, conséquences, ASC est en difficultés.
L'année dernière ce fut le cas pour FICA (Football Inter Club Association). Les fanatiques de FICA membres de la société civile capoise qui ne ratent aucune occasion pour critiquer Moise Jean-Charles n'avaient pas contribué pour permettre à l'équipe d'aller jouer son match à Hinche. Ils gardaient leur argent en lieu sur et acceptaient que ce même Moise Jean Charles qu'ils rejettent, finance le déplacement de FICA à coup de dollars venus du Palais National. Plusieurs bus ont été mis à la disposition des fanatiques de FICA et des dirigeants du Club pour le déplacement. Alors c'est trop facile de se dire contre le diable et de le laisser financer à votre place vos dépenses.
Tropicana et Septen sont deux orchestres passés de présentation, deux monuments du Nord. Ces deux orchestres font la promotion de Moise Jean - Charles depuis des années. Tous les membres de cette société civile qui supporte Tropicana et Septen, qui constituent le staff dirigeant de ces deux orchestres, acceptent le financement de Moise Jean-Charles. Qui pis est, depuis deux ans, dans tous les bals de ces deux orchestres, on danse au rythme : VIVE SENATEUR MOISE. SENATEUR MOISE BONÈ BONÈ. Et après, on critique, on se dit contre Moise Jean Charles, on se dit contre René Préval. Bref c'est de l'irresponsabilité.
Je suis connu pour un homme qui n'accepte pas de langage double. C'est trop facile de critiquer en ayant un comportement irresponsable. Je n'accepte pas cette tactique. La société civile haïtienne a une obligation de solidarité. ‘‘On n'abandonne pas un soldat sur le chant de bataille.’’ C’est un principe sacré de solidarité entre membres d’une armée engagés dans un même combat.
Il faut un comportement responsable qui consiste à dénoncer les agissements des journalistes corrompus et à supporter, sous forme de spots publicitaires, les medias qui résistent et conservent encore leur intégrité.
C’est trop facile de se placer du coté de ceux qui font des exigences. De plus, ces gens à financent les bandits, les criminels et les chimères, de peur qu’ils ne détruisent leurs biens. C’est courant. L’homme d’affaire qui refuse de payer un spot publicitaire sous prétexte de difficultés financières et/ou économique, finance en secret, à hauteur de plusieurs milliers de dollars US, les groupes violents liés au pouvoir. Après, il vous contacte pour se plaindre et critiquer le pouvoir et ses sbires.
Il faut finir avec cette pratique de Marron. Je ne suis pas un marron. Je dis ce que je pense. Je n’ai pas peur. Je sais que je dis haut ce que beaucoup pensent bas. J’ai la force de caractère nécessaire pour dire à qui veut l’entendre, ce que je pense.
02 Juin 2009
Cyrus Sibert,
O2 Juin 2009-06-02
Un ancien camarade de classe qui te conseille de faire un tour dans ta ville natale.
De : Jean-Baptiste Rubens Luc
À : forumculturel@googlegroups.com
Envoyé le : Lundi, 1 Juin 2009, 19h04mn 25s
Objet : Re : [Forum culturel] Cyrus Sibert à Stanley Lucas : Traitons le problème de la presse en profondeur.
Cyrus Sibert Vous etiez un de mes camarades de promotion au college Pratique du Nord du Cap-Haitien, mais franchement cette lettre a Lucas fait pitie quand bien meme. On peut faire opposition a Preval sans atteindre ce bas niveau de journaliste... J'avais commence a lire vos ecrits depuis environ un mois, je n'ai jamais partage tes points de vue, mais mon Dieu , maintenant ca frise l'indecense..... Merci bien cher ami, prenez soin de memoriser mon nom meme pour une seconde et vous verrez qui etiez avec vous au CPN ...... |