Thèmes de l'Emission de la semaine Orlando le 27 août, 2010 Actualités Politiques : Grandes Lignes Ce qui clairement caractérise Préval, au cours de ses deux mandats, ce sont ses deux violons d'Ingres, la corruption et la manipulation. Avec Préval, pour s'imposer, il y a toujours un compromis corrupteur, ou une imposition intimidante de l'omnipotence de son pouvoir. Toutes les relations avec Préval s'établissent en ses termes et glissent inéluctablement sur la pente de la compromission.
On a commencé, dans ce dernier scénario, en acceptant d'aller aux élections avec un CEP totalement décrié, contrôlé manifestement par Préval. Puis on a accepté un accroc constitutionnel permettant au CEP de valider les décharges accordées aux comptables des deniers publics par la Cour des comptes. Le rationnel étant, l'impossibilité d'obtenir du comité bicaméral, la validation de ces décharges. Or, ces comptables de deniers publics, ne savaient-ils pas qu'ils allaient être candidats à la présidence en novembre 2010 ? Ne savaient-ils pas qu'il leur fallait obtenir la validation de leurs décharges avant le 14 septembre 2009, date de la dernière session ordinaire de la 48e législature ?
Les tractations pour le choix du candidat pour le parti au pouvoir, se sont terminées avec la désignation de Jude Célestin. Les autres prétendants déçus, ont rejoint d'autres mouvements et partis politiques. La candidature à la présidence d'un musicien, a eu l'effet d'un pavé jeté dans la mare. Les inscriptions ont eu lieu, et naturellement les contestations aussi.
Le Bureau du Contentieux Electoral Départemental de l'Ouest a affiché le dimanche 15 août 2010 les verdicts adoptés dans les différents cas de contestation de candidature à la présidence. Le même jour, la liste des candidats récupérés a été affichée par l'autorité électorale. On attendait, comme annoncé pour le mardi 17 août 2010, la publication de la liste des candidats autorisés à participer aux compétitions électorales. Le lundi 16 août, Préval a convoqué le CEP pour récuser ses verdicts et lui imposer une nouvelle liste de candidats qui seront désormais autorisés à participer aux élections présidentielles.
On ne s'attendait pas à l'entrée en trombe de la candidature de ce musicien qui est venue littéralement comme un cheveu sur la soupe. Son irruption à l'avant-scène politique, gêne et inquiète tous les compétiteurs et même les partis politiques qui ne participent pas aux élections. On s'inquiétait sérieusement de la probabilité que ce néophyte inexpérimenté, l'emporte dès le premier tour. Comment maîtriser la conjoncture et sortir de l'impasse ? Voilà ce qui a fatigué et tracassé intensément pendant plusieurs jours les méninges des décideurs de la République ! A la nonciature des ambassadeurs ont exigé et obtenu du musicien qu'il se soumette aux décisions de l'autorité électorale. Le jeudi 19 août, le tour est joué. Préval présente cérémonieusement au musicien la couleuvre édulcorée qu'il avale naïvement de toute sa longueur, sans grimacer. La classe politique, toutes tendances confondues, secteur privé, intellectuelles et élites, poussent un soupir de soulagement, quand ils ont appris qu'il est exclu. Est-il un feu-follet, comme on s'efforce à le faire croire. Si oui, pourquoi cette intervention diplomatique musclée, au son des cloches de bois, à la nonciature ? N'a-t-il pas par défaut rempli l'avant-scène politique, en un clin d'œil sans coup férir ? Est-ce dû seulement à l'ignorance et à la naïveté de la jeunesse et des masses ? Ou est-ce dû au vide que ceux qui sont sur la scène politique sont incapables de combler et que Préval exploite à fond ? On est réduit à un tel niveau de stérilité politique, qu'il ne s'agit plus dans cette conjoncture, ni de valeur, ni de compétence, ni d'idée, ni de vision, ni de légitimité, ni de crédibilité, ni de popularité du candidat, mais seulement et uniquement de l'importance de son financement, de l'autorité et de l'efficacité de la machine étatique qui le supporte.
Il n'y a pas que le musicien à avoir avalé cette couleuvre ! Cette manœuvre de Préval pour s'en débarrasser, a des conséquences graves, la violation d'un principe fondamental qui seul conditionne des élections vraiment démocratiques, la garantie de la possibilité d'alternance démocratique ! La continuité, voilà ce vers quoi on est en train de se mouvoir ! Ce n'est pas que je veuille faire croire ou préconiser que ce musicien soit l'incarnation de la meilleure alternative possible ou souhaitable, pour combler ce vide. Absolument pas. Il l'a comblé cependant par défaut ! Mais attention, je veux insister surtout sur le fait que cette manœuvre elle-même, utilisée pour s'en débarrasser et qui a soulagé toutes les inquiétudes, a en même temps créé les conditions qui détruisent toutes possibilités d'alternance démocratique.
Qu'est-ce qui conditionne cette garantie d'alternance démocratique ? C'est l'indépendance de l'autorité électorale du pouvoir exécutif. Quand l'autorité électorale, déjà soumise au pouvoir exécutif, comme nous le savons tous, a été forcée par-dessus de marché de désister ses verdicts affichés publiquement le dimanche 15 août ; Préval a voulu faire savoir et démontrer ostensiblement et sans équivoque à toute la nation et au monde entier, que c'est lui qui gère les élections, en maître et seigneur et personne d'autre. Croyez-vous que, dans cette atmosphère de tension politique et de compétition électorales, où la conquête du pouvoir est en jeu, que le BCED aurait pu oser afficher des verdicts contraires à la volonté de Préval, à son insu ? Cependant, il faut malheureusement constater que par myopie, ou par besoin de satisfaction d'intérêt immédiat, aucun parti concerné n'a osé défendre la notion d'indépendance de l'autorité électorale. Pire, même ceux qui ont bénéficié de ces verdicts affichés, n'ont pas osé. On a consenti collectivement à fermer les yeux sur cette violation grave, parce qu'elle était à point nommé, convenable pour satisfaire les besoins collectifs immédiats d'une classe politique prise de court.
Quand on se laisse glisser sur la pente du compromis, pour consentir et tolérer sans réserve la prépondérance d'un pouvoir présidentiel prédateur sur une institution qui est sensée théoriquement être indépendante du pouvoir exécutif, on s'expose à la répétition d'abus de pouvoir et de compromissions de toutes sortes. On s'expose à la récidive d'un président dont l'une des caractéristiques de son patrimoine est son expertise en matière de fraude et d'irrégularité électorales, pratiqué sans interruption au cours de ses deux mandats, d'avri1 1997 à juin 2009. Il devient de plus en plus évident que les résultats des prochaines élections sont déjà compromis ! Ils seront imposés par Préval, comme il vient de le faire en avril et juin de l'année dernière !
Du train que ça va, on aura des élections contestées. Les conditions d'instabilité postélectorale sont presque certaines. Le cadre politique, de même que la situation sociale, ont changé, après le cataclysme ! Malgré les efforts de Préval et de sa caste multi-classiste pour gérer la continuité et le maintien du statu quo, ils ne seront pas capables de contenir la contestation, ni de continuer à imposer leur volonté politique après 53 longues années de populisme. Va-t-on permettre à la 49e législature d'adopter les amendements constitutionnels, la clef de voûte de la stratégie de la présidence à vie de Préval ? Voilà le hic !
Vu l'urgence du moment. L'état de délabrement où se trouve le pays. Le potentiel de volatilité de la réaction d'un peuple about de souffle et aux abois, qui ne sait à quel saint se vouer. Le danger auquel la région est exposée, si on arrive à une explosion sociale. Si d'une part, la Minustah continue artificiellement à contenir le maintien de la souffrance, de la misère et de la pauvreté, en jouant au pompier, distribuant des pitances çà et là pour désamorcer et retarder l'explosion sociale. D'autre part, si malgré tout, le peuple haïtien victime de l'accumulation irréversible et continue des crises irrésolues, atteint finalement son seuil de tolérance. La Minustah pourra-t-elle assumer la responsabilité de commettre un massacre sur le peuple haïtien, au nom des pays de l'Amérique latine qui exercent le leadership de cette armée multinationale ? Quel est l'intérêt ?
Il y a-t-il une logique à la politique conservatrice de l'Internationale qui contribue manifestement au maintien du statu quo sans Préval, sous prétexte de prévenir le changement brusque de régime pour diminuer les risques de l'explosion sociale ? Alors que, c'est la présence au pouvoir depuis 53 ans, de ce régime populiste corrompu, l'accumulation irréversible et continue des crises irrésolues, qui créent et sous-tendent les conditions qui exposent au danger de l'explosion. C'est la possibilité d'alternance démocratique qui est de fait la soupape de sûreté ! Ce n'est pas un problème de personne, mais de régime ! Il faut cette fois-ci jeter à la fois, l'eau de bain et le bébé. Car ce bébé, qu'accoucheront ces élections, tel qu'elles seront organisées, sera un monstre ! |
vendredi 27 août 2010
Thèmes de l’Emission de la semaine
mercredi 25 août 2010
TITRES DE L'ACTUALITÉ POLITIQUE.
Metropolis Haïti August 24, 2010 at 10:53am Subject: TITRES DE L'ACTUALITÉ Le CEP est dans le collimateur de la plupart des candidats écartés de la course. Si Wyclef Jean entend faire appel de la décision du BCEN, Jacques Philippe Eugène indique avoir soumis son titre de propriété contrairement à ce qu'a laissé entendre l'institution électorale. En ce sens, il exige sa réintégration dans le processus électoral. Les dirigeants politiques de l'opposition appellent les candidats évincés à les rejoindre dans la mobilisation visant le renversement du président René Préval et le renvoi de l'actuel CEP. Ces responsables de partis croient dur comme fer que le prochain scrutin conduira le pays vers une nouvelle instabilité politique. La meilleure façon de barrer la route au candidat du pouvoir c'est de former une grande alliance politique au niveau des principaux partis engagés dans la course. C'est en tout cas ce que préconise l'Initiative de la société civile. Une telle démarche permettra au futur président de jouir d'une légitimité populaire et contribuera au renforcement de l'opposition, soutient l'ISC. La sénatrice Edmonde Supplice Beauzile appelle à un soulèvement de la population contre les dérives du pouvoir en place. Toutes les personnalités qui ont décidé de prendre part aux prochaines joutes ne font que se décrédibiliser aux yeux du peuple haïtien, soutient la sénatrice du Plateau Central. Entre temps, les différentes plateformes politiques de l'opposition continuent de fourbir leurs armes en vue de donner une réplique en règle au régime en place. Elles travaillent actuellement sur une proposition à même de renverser l'actuel système via une grande conférence des forces politiques, sociales et territoriales. Ces assises prévues le week-end écoulé, ont été reportées à une date ultérieure. ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
Haiti: La Presse INDEPENDANTE Est-elle Moribonde? Par Stanley Lucas
Haiti: La Presse INDEPENDANTE Est-elle Moribonde? Par Stanley Lucas http://solutionshaiti.blogspot.com/2010/08/haiti-la-presse-independante-est-elle.html "Je dedie l'article suivant a mes amis Jacques Roche assassine le 10 Juillet 2005 et Wanel fils decede le 12 Janvier"
Quel est le role de la presse Haitienne en 2010? Dans quel contexte evolue-t-elle? Quel est son role dans l'organisation d'elections libres, honnetes et democratiques? Quel est le role de la presse Haitienne dans l'analyse du profil et comportement de ceux qui organisent des elections en Haiti? Quel est le role de la presse Haitienne dans l'analyse des candidatures a la presidence, au senat et a la chambre des deputes? La Presse Haitienne est-elle devenuemoribonde?
Depuis les années 1820, avec Felix Darfour la presse independante Haitienne joue un role majeur dans notre quete de democratie et de developpement economique. Dans les annees 70 avec Gasner Raymond le Petit Samedi Soir etait le porte drapeau de la democratie. Des journalistes de l'hebdomadaire sous la direction de Pierre Clitandre, prenaient des risques enormes pour enqueteR et publier des dossiers sur la corruption, l'etat du pays et la democratie. Comment oublier par la suite, le journal Enquetes d'Ady Jean Gardy et qui apporta au pays un immense espoir democratique à partir de 1986? Au debut des annees 90 ce fut l'emergence de la presse militante, elle contribuera a la defaite des militaires et a l'election de Jean Bertrand Aristide. Ce fut cette meme presse qui fera face a Aristide lorsqu'il prit la route de la repression et de la corruption.
Depuis le retour de Rene Preval au pouvoir en 2006 la presse Haitienne affronte cinq grandes difficultes:
La premiere difficulte est la nouvelle tactique du pouvoir pour faire de la presse une prolongation du pouvoir d'Etat selon la vision fascite de Mussolini et de Staline. Ceci entraina le sabotage du travail des medias et journalistes independants avec le support de ses creatures qui formeront a sa demande une commission-bidon de journaleux pour noyer le poisson des assassinats commis sous son premier mandat et celui de son marassa Aristide. L'objectif de Preval etait d'empecher l'identification des auteurs intellectuels, des organisateurs de ces assassinats et de mener des dilatoires sans punir personnes. Cette commission formee de politiciens-journalistes, sortis de sa chambre à coucher, recevra des millions de la presidence pour faire "ce travail" de scélérats, sans duper personne non plus. Preval profita de l'occasion pour acheter d'autres journalistes qui avaient grand gout et les mettre a son service. Ils offrirent a Preval ce qu'il attendait: ignorer les auteurs intellectuels et organisateurs de l'assassinat de Brignol Lindor et de Jean Dominique alors que des petits excutants furent punis a l'aide d'une justice expeditive qui ne posait pas de question. Les assassins du journaliste independant Jacques Roche furent tout aussi bien ignorés dans ce processus ou les journalistes de Preval etaient a la fois enqueteurs, policiers, commissaire du gouvernement, juge et porte parole.
Preval qui n'a jamais aimé les journalistes fit fermer le Ministere de l'Information, le remplacant par un Ministere de la Culture (musiques, theatre, comedies, vulgaires propagandes de marchands de betises etc ) pour gerer entre autres ses soufreteux des médias d'Etat, dont la plupart se firent inscrire au Parti Unité (connu sous le sobriquet INIQUITE). Plusieurs de ces soi-disant journalistes recrutes par le parti INIQUITE se presenteront comme candidats de l'Inite aux elections legislatives de Fevrier 2010. A cause du tremblement de terre du 12 Janvier ces elections n'ont pas eu lieu et ils se preparent maintenant à recevoir leurs sieges de parlementaires couillons dans le cadre du coup d'etat electoral prepare par le CEP de Gaillot Dorsainvil.
La seconde tactique utilisee était de jeter le discredit sur les medias qui ne repetaient pas leur propagande. Radio Kiskeya a ete leur cible pendant un moment et a su resister. Radio Signal a prefere reculer un peu avant de repartir au combat. Apres l'echec de l'application de la politique de la carotte pourrie (corruption) aupres de certains journalistes qui persistaient a rester independants le pouvoir changeait de tactique et passa aux menaces d'elimination physique et la violence. C'est ce qui est arrive dans le cas d'Euvrard Saint Amand, le journaliste qui animait l'emission Intersection sur radio Caraibe qui a du laisser le pays et vivre en exil. Les journalistes Corvington de radio Galaxie et Carlasse de radio RCH 2000 vivent les menaces chaque jour.
La troisieme tactique a été de prendre en main adroitement l'Association Nationale des Proprietaires de Medias (ANMH) avec de nouveaux dirigeants qui defendent le pouvoir a tous les coups, meme quand des directeurs de medias sont la cible d'assassins tels le Directeur de Radio Caraibe (Moussignac) qui a failli etre assassiné et que le President de l'ANMH envoya sur les épines en affirmant qu'il avait subi un attentat non en sa qualite de Directeur de Media mais en sa qualite d'entrepreneur. Pourtant quand un autre directeur de radio de la capitale a failli etre kidnapé le traitement de l'affaire par l'ANMH a ete different. Pourquoi 2 poids deux mesures ? Parce que Moussignac ne fait pas partie du Groupe de Bourdon (secteur economique rapace au service du pouvoir)? Ne faudrait-il pas interviewer un journaliste independant comme Pierre Manigat pour comprendre?
L'ANMH n'est plus pour pour l'independance de la presse. Elle est formée de deux groupes: un secteur proche de Preval, desabillé completement devant lui. Un autre qui comprend des membres ou proches du Groupe de Bourdon. Le Groupe de Bourdon est un cartel corrompu des affaires qui detient l'ensemble des monopoles d'Haiti et controle les secteurs financier et bancaire grace a leur proximite du pouvoir. Les proches de Preval on une influence sur qui devient redacteur en chef des salles des nouvelles et les reportages qui arrivent au micro. Ils ont fait balayer une grande partie des journalistes independants. Le Groupe de Bourdon a deux impacts sur ces medias. Le premier c'est que la plupart des proprietaires de medias au sein de l'ANMH pretent de l'argent de la grande banque INITE BANK qui appartient au Groupe de Bourdon. Ces prets deviennent un levier de pression sur la salle des nouvelles. En plus le groupe de bourdon a travers la publicite fait pression sur les medias et souvent joue une role determinant sur les histoires a couvrir, les invites a ignorer ou a inviter. Nombreux sont les journalistes qui ne seraient pas au chomage aujourd'hui s'ils avaient acceptes de se laisser remplir la gorge de ces carottes pourries et s'ils avaient mis leurs personnalités dans leurs chaussettes.
La quatrieme tactique est venue de la MINUSTAH avec les gros moyens disponibles a recrute un bon nombre de journalistes Haitiens faire fonctionner leur radio et leur section communications sour la direction de quelques etrangers. L'objectif est de contrer la presse locale et avancer leur agenda d'occupants. Dans le cadre de cette propagande politique les moyens sont aussi utilises pour "la formation" et donner de "l'assistance" aux journalistes Haitiens qui travaillent dans les medias indepedants. En suivant la radio des Nations Unies en Haiti on se rendra compte que depuis quelques mois les leaders Haitiens qui critiquent la mission ne font plus partie de leur programmation. Ils sont en train de "faire repeter" a la presse Haitienne ce qu'ils veulent leur faire repeter : elections, elections , elections magouilles ou non, en passant du beurre sur le candidat de Preval, Jude Celestin.
Enfin la cinquieme tactique est l'utilisation de mercenaires de la presse internationale comme aux temps de Baby Doc, dont 4 « journalustres » dans des quotidiens americains deux journalistes Haitiano-americains en Floride, un a New York et un autre a Washington. Ces journalustes sont payes jouent un role de lobbystes informels. Leurs analyses en general sont des histoires preparees ou proposees par les conseillers de Rene Preval et du Groupe de Bourdon. Leur role comme journalustres payes et aux ordres de Preval est de faire avancer a travers des publications l'agenda de Preval et du groupe de bourdon. Ils ne font que lustrer la vitrine. Leurs informations tronquées publiees a partir de l'etranger sont ensuite relayees par les journalistes de Preval et du Groupe de Bourdon en Haiti.
Les journalistes independants en Haiti sont seuls dans cette jungle, a part quelques fois des rapports de solidarite venant de Medecins Sans Frontieres (RSF), de la Commission Interamericaine des Droits Humains quand ils sont menaces et de la Federation de la Presse Haitienne (FPH) qui documentent ce qui se passe jour apres jour et travaillent efficacement avec des organisations sœurs contre le desordre interne sans faire sonner les trompettes .
Avec cette situation, il est difficile aux journalistes independants, noyés dans la melee, d' expliquer a la population de facon plus approfondie pourquoi les membres du Conseil Electoral Provisoire corrompue et des BEC sont des domestiques partisans du regime qui prevaut avec Preval. Les journalistes independants dans les salles de nouvelles sont sous pressions des directeurs des salles des nouvelles qui eux recoivent des pression des president proprietaires. C'est ce qui explique l'absence d'analyse sur seize candidats qui legalement auraient du etres disqualifies.
Tout le monde a peur et Ils sont rares les journalistes militants qui continuent de resister. Ces journalistes Haitiens sont des heros. Ce sont pour la plupart des jeunes qui pour un salaire derisoire prennent de grands risques dans ce metier honorable. Ils sont des fois battus, maltraites et exiles quand on n'a pas le temps de les tuer.
Le journaliste Haitien doit seul faire face a la violence politique du pouvoir et la violence economique du Groupe de Bourdon. Etre journaliste en Haiti est diffcile, c'est un métier ingrat. Je dois presenter ma medaille d'honneur aux journalistes Daly Valet, Jean Monard, Clarens Renoua, Lesly Jacques, Rotchild Francois Junior, Herold Emmanuel, Euvrard Saint Amand, Metellus, Pierre Manigat, Ady Jean Gardy, Lilliane Pierre Paul, Franck Charlot, Freo Lamonge, Charles Harrison Ernest, Lavaud Fevry, Saint Juste, Hebda Abdallah, Dieudonne Federme, Michel Soukar, Robert Benodin, Harry Joseph, Yves Clausel Alexis, Paul Ignace Janvier, Vasthie Desir, Luko Jasmin, Alex Saint Surin etc...et les autres noms que j'ai oublie. Ici en Haiti ou en exil, ils continuent de se battre et que Preval le veuille ou non leur lumiere si vivante et si forte vaincra un jour les tenebres que son regime de mort a jeté sur le pays… |
"Menacé de mort", le candidat Jean Henry Céant pointe du doigt le chef de l’Etat /radio kiskeya
"Menacé de mort", le candidat Jean Henry Céant pointe du doigt le chef de l'Etat.René Préval est décrit comme un "assoiffé de pouvoir" par le représentant de "Renmen Ayiti" qui annonce aussi une action en justice contre le CEP "domestiqué", au lendemain de la publication très controversée de la liste des candidats agréés mardi 24 août 2010,
Le notaire Jean Henry Céant, l'un des 19 candidats admis aux prochaines présidentielles, a dénoncé mardi l'implication présumée du Président René Préval dans des menaces de mort visant sa personne et l'instrumentalisation du Conseil électoral provisoire par le pouvoir en vue de l'organisation d'élections officielles. "Le Président Préval est prêt à tout, sans exception, pour garder le pouvoir", a déclaré au micro de Radio Kiskeya le candidat de "Renmen Ayiti" qui a fait état de menaces de mort et manœuvres d'intimidation orchestrées contre lui à travers des appels téléphoniques anonymes reçus ces derniers jours. M. Céant, qui affirme qu'il n'entend point capituler devant les machinations dont il serait la cible, dit "avoir reçu suffisamment du pays pour se mettre totalement à son service" et se propose de lutter contre "l'inacceptable" incarné aujourd'hui par un chef d'Etat vorace. Il en a profité pour mettre en relief la présence dans la course d'une multiplicité de candidats du pouvoir qui traduirait la volonté du chef de l'Exécutif de s'assurer la victoire à travers l'un ou l'autre de ses "satellites". S'en prenant au Conseil électoral suite à son "carnet" controversé, le représentant de Renmen Ayiti, également vice-président de l'organisation sociopolitique "Aimer Haïti", dénonce la soumission totale de l'institution électorale à l'Exécutif et annonce une action en justice contre le mode de sélection partial des aspirants à la présidence. "Le CEP est littéralement instrumentalisé par le Président Préval qui dispose d'un outil pour désigner lui-même son successeur", s'est indigné Me Jean Henry Céant en guise de réaction à la décision de l'organisme électoral d'écarter pour des motifs constitutionnels certaines candidatures tout en retenant d'autres au mépris total de la charte fondamentale. Le candidat n'a pas voulu divulguer sa stratégie de contre-offensive par crainte, dit-il, de fournir des munitions à des coquins, et s'est donc gardé de révéler par-devant quelle instance judiciaire il entend porter la cause des ex-prétendants éliminés de la course de manière arbitraire. Citant particulièrement le cas de Wyclef Jean, le rappeur international mis à l'écart en raison du fait qu'il n'avait pas cinq années de résidence consécutives en Haïti, le notaire Céant accuse dans le même temps le CEP d'avoir, en violation de la constitution et de la loi électorale, autorisé les candidatures d'anciens commis de l'Etat n'ayant pas reçu décharge de leur gestion. Sans le nommer, il souligne le cas d'Yves Cristalin, candidat à la présidence sous la bannière de "Oganizasyon Lavni", alors qu'il occupe aujourd'hui encore son poste de ministre des affaires sociales et, à ce titre, continue d'ordonner des dépenses publiques et d'engager l'Etat haïtien. Enfin, Jean Henry Céant, volontiers partisan d'une "dynamique d'harmonisation des relations entre les classes sociales", a tenté de démonter un autre de ses futurs rivaux, Jean Hector Anacacis. Il qualifie de "pion" du Président Préval sur l'échiquier politique le Sénateur de l'ouest qui avait lundi dénoncé l'intromission de la Présidence et de la communauté internationale dans les décisions majeures du CEP et mis en garde contre toute tentative de manipulation des élections du 28 novembre. spp/Radio Kiskeya ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
CEP-CARNETS L'AFFAIRE SE COMPLIQUE: LE CANDIDAT AGREE Me Jean-Henry Ceant demande des comptes au CEP sur le Choix des Candidats Jacques Edouard Alexis, Yvon Neptune, Lesly Voltaire, Yves Cristallin, Jude Celestin et Josette Bijoux
CEP-CARNETS L'AFFAIRE SE COMPLIQUE: LE CANDIDAT AGRÉÉ Me Jean-Henry Ceant demande des comptes au CEP sur le Choix des Candidats Jacques Édouard Alexis, Yvon Neptune, Lesly Voltaire, Yves Cristallin, Jude Célestin et Josette Bijoux
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Aug 25, 2010, 13:51
Me Jean-Henry Ceant demande des comptes au CEP sur le Choix des Candidats
L'an deux mille dix (2010) et le 23 aout ;
A la requête de Jean-Henry CEANT, propriétaire, demeurant et domicilié à Port-au-Prince identifié par ses numéros de Carte d'Identification Nationale (CIN) et d'identification fiscale (NIF)01-01-99-1956-09-00194 et 003-000-397-1; agissant en sa qualité de Candidat agréé à la Présidence de la République d'Haïti, ayant pour avocats constitués, avec élection de domicile au Cabinet du premier avocat sis à l'angle des rues Aubran et Lambert, au dernier étage du complexe Galeria, Me Camille LEBLANC, Wilson ESTIME, Thierry MAYARD-PAUL, Gregory MAYARD-PAUL, Stanley LAFORTUNE et Reynold GEORGES, du Barreau de Port-au-Prince, dument identifiés,patentés et imposés pour l'exercice en cours aux Nos. 003-020-066-6,01-18-99-1956-0500004; 414480, A-77062; 001-381-102-4, 05-01-99-1960-07-00042,4051233, 4051234; 01-01-99-1958-01-00208, 003-221-221-6; 935435982, 436042;
Soussigné,signifié, donné, laissé et fait SOMMATION au Conseil Électoral Provisoire (CEP), représenté par son Président, M Gaillot DORCINVIL, propriétaire, demeurant et domicilié à Port-au-Prince, au siège dudit conseil .
D'avoir, dans un délai de un (01) jour franc, à compter de celle des présentes :
1o) A confirmer que c'est bien à partir de la « Résolution »,dont il a fait état dans les communiqués 16 et 17 relative à la décharge des candidatures des anciens ministres et ordonnateurs des deniers publics, qu'il a agrée les dits candidats;
2o) Dans l'affirmative, de me faire tenir une copie certifiée conforme de la « résolution »en question ainsi que celles des sus dits « communiqués » 16 et 17 ;
3o) De confirmer que le conseil électoral a bien reçu les « rapports favorables »de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) ainsi que les « arrêts de décharge » couvrant la période de leur gestion et celle des différentes fonctions occupées, chacun en ce qui le concerne, par les ministres et directeurs généraux dont les noms suivent: Jacques Édouard Alexis, Yvon Neptune, Lesly Voltaire, Yves Cristallin, Jude Célestin et Josette Bijoux, tous candidats à la Présidence ;
4o) Dans l'affirmative, de m'en communiquer des copies certifiées conformes ;
Ce, sans désemparer et à telles fins que de droit.
Déclarant au dit conseil, représenté comme dessus, que faute par lui de ce faire dans un délai imparti et icelui passé, il sera pris, contre lui et individuellement contre chacun de ses membres, telles mesures que de droit ;
A ce qu'il n'en prétexte ignorance, je lui ai, étant et parlant comme dessus, laisse copie du présent exploit. Dont acte. Le cout est de cent (100.-) gourdes, simple droit d'huissier. Y apposé, sur chaque feuille de papier de l'original et de la copie, le timbre Justice pour tous, requis par la Loi.
(s) L'huissierHONDURAS : Assassinat d’un neuvième journaliste depuis le début de l’année, pour un motif encore indéterminé/Asesinan a un noveno periodista en lo que va del año, el motivo aún se desconoce/Another journalist killed, ninth this year, motive not yet known
Honduras Assassinat d'un neuvième journaliste depuis le début de l'année, pour un motif encore indéterminé Le corps sans vie d'Israel Zelaya Díaz, membre du Collège des journalistes du Honduras et animateur d'une émission diffusée par la Radio Internacional à San Pedro Sula, a été découvert le 24 août 2010. Cet assassinat porte à neuf le nombre de professionnels des médias honduriens assassinés depuis le début de l'année 2010. Le mobile du crime reste à déterminer comme dans la plupart des autres affaires. Mais le fait que les causes de cet assassinat soient encore inconnues ne doit pas servir de prétexte à écarter d'emblée la piste professionnelle ou politique, comme les autorités ont coutume de le faire depuis le coup d'État du 28 juin 2009, aux conséquences tragiques pour la liberté de la presse (http://fr.rsf.org/honduras-coup-d-etat-un-an-apres-une-28-06-2010,37818.html). Justice n'a jamais été rendue dans l'hécatombe dont est victime la presse hondurienne depuis quatorze mois. Nous demandons, en l'occurrence, que ces pistes d'enquête soient explorées en priorité. Le cadavre d'Israel Zelaya Díaz a été localisé en bordure d'un champs de canne à sucre, près de la localité de Villanueva, au sud de San Pedro Sula. D'après les premières constatations, la victime a été abattue de trois balles dans la nuque. Ses effets personnels et son argent n'ont pas été dérobés, ce qui exclut de fait le mobile crapuleux. Israel Zelaya Díaz avait entamé sa carrière au début des années 1960, collaborant notamment aux deux des plus importantes radios du pays, HRN et Radio América, ainsi que pour le quotidienLa Tribuna. Son domicile avait été ravagé par un incendie criminel au début de cette année. Cet assassinat maintient le Honduras, avec le Mexique, au rang de pays le plus dangereux du continent pour la sécurité des journalistes et parmi les plus dangereux de la planète. Pour l'heure, un seul journaliste figure dans la liste des journalistes tués pour leurs activités professionnelles, établie par Reporters sans frontières : Nahum Palacios Arteaga, directeur de l'information de la chaîne Televisora de Aguán-Canal 5, abattu le 14 mars dernier après de graves menaces attribuées à l'armée. La répression et les menaces n'ont jamais cessé envers les rédactions opposantes au coup d'État. Par ailleurs, un autre collègue, David Meza Montesinos, employé de la chaîne Abriendo Brecha et de la station El Patio, aurait payé de sa vie, le 11 mars dernier, d'avoir dénoncé les activités du crime organisé dans sa région. ___________ Honduras Asesinan a un noveno periodista en lo que va del año, el motivo aún se desconoce El cuerpo sin vida de Israel Zelaya Díaz, miembro del Colegio de Periodistas de Honduras y conductor de un programa de Radio Internacional en San Pedro Sula, fue descubierto el 24 de agosto de 2010. Con este asesinato suma nueve el número de profesionales de los medios de comunicación hondureños asesinados desde el inicio del año 2010. El móvil del crimen no se ha determinado, como en la mayoría de los otros casos. Pero el que las causas de este asesinato sean aún desconocidas no debe servir como pretexto para descartar desde un inicio la pista profesional o política, como acostumbran hacer las autoridades tras el golpe de Estado del 28 de junio de 2009, que ha tenido consecuencias trágicas para la libertad de prensa (http://es.rsf.org/honduras-golpe-de-estado-un-ano-despues-un-28-06-2010,37819.html). Todavía no se ha hecho justicia por la hecatombe de la que es víctima la prensa hondureña desde hace catorce meses. Solicitamos que en este caso, estas pistas sean exploradas prioritariamente en la investigación. El cadáver de Israel Zelaya Díaz fue localizado en una plantación de caña de azúcar, a orillas de la carretera, cerca de la localidad de Villanueva, al sur de San Pedro Sula. Los primeros hallazgos muestran que la víctima recibió tres balazos en la cabeza. El periodista no fue despojado de su dinero y pertenencias personales, lo que excluye el robo como motivo del crimen. Israel Zelaya Díaz comenzó su carrera a inicios de los años 60, colaborando con dos de las estaciones de radio más importantes de su país, HRN y Radio América, así como para el diario La Tribuna. Su domicilio fue devastado por un incendio criminal a inicios de 2010. Este asesinato mantiene a Honduras, junto con México, en el rango del país más peligroso del continente respecto a la seguridad de los periodistas y entre los más peligrosos del planeta. Por el momento, sólo un periodista se encuentra en la lista establecida por Reporteros sin Fronteras de periodistas asesinados por su actividad profesional: Nahúm Palacios Arteaga, director de información de la Televisora de Aguán-Canal 5, asesinado el 14 de marzo pasado después de recibir amenazas atribuidas al ejército. La represión y las amenazas contra los medios de comunicación que se opusieron al golpe de Estado no han cesado. Otro colega, David Meza Montesinos, empleado de la cadena Abriendo Brecha y de la estación El Patio, habría pagado con su vida, el 11 de marzo pasado, haber denunciado las actividades del crimen organizado en su región. __________ Honduras Another journalist killed, ninth this year, motive not yet known The body of Israel Zelaya Díaz, a radio journaist based in the northwestern city of San Pedro Sula, was found at a roadside yesterday. He had been shot. His death brings the number of Honduran journalists murdered since the start of the year to nine. A member of the Association of Journalists of Honduras, Zelaya presented a programme on Radio Internacional. "The fact that the motive, as in most of the other cases, has yet to be determined, should not be used as pretext of ruling out the possibility that this murder was related to the victim's work as a journalist, or that it was politically motivated," Reporters Without Borders said. "This is what the authorities have usually done since the June 2009 coup d'état, which had such a tragic impact on media freedom (http://en.rsf.org/honduras-rule-of-law-and-civil-liberties-28-06-2010,37820.html)." The press freedom organisation added: "Justice had not been rendered in any of the cases of violence involving the Honduran press in the past 14 months. We call on those investigating Zelaya's murder to give priority to the possibility of a link to his work as a journalist." Zelaya's body was found beside a sugarcane field near Villanueva, a town to the south of San Pedro Sula. According to initial reports, he had been shot three times in the head. The fact that neither his money nor any of his personal belongings had been taken indicate that the motive was not robbery. In the course of a career as a journalist that began in the 1960s, Zelaya had worked for two of the country's leading radio stations, HRN and Radio América, as well as for the daily La Tribuna. His home was the target of an arson attack at the beginning of the year. Zelaya's murder confirms Honduras' joint status with nearby Mexico as the two deadliest countries in the western hemisphere for journalists. They are among the world's most dangerous places for the media. Only one of the nine journalists murdered in Honduras since the start of the years has so far been added to the Reporters Without Borders list of journalists killed in connection with their work. It isTelevisora de Aguán-Canal 5 news director Nahum Palacios Arteaga, who was gunned down on 14 March after being the target of serious threats believed to have come from the army. News media and journalists critical of the 2009 coup have been the constant target of threats and harassment. David Meza Montesinos of Abriendo Brecha TV and radio El Patio was gunned down on 11 March after denouncing organised crime activities in the northern Atlantic coast region. Benoit Hervieu Despacho Américas / Americas Desk Reporters sans frontières 47 rue Vivienne 75002 Paris - France tél : +33 (0) 1 44 83 84 68 fax : +33 (0)1 45 23 11 51 email : ameriques@rsf.org skype : rsf_americas ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
TITRES DE L'ACTUALITÉ POLITIQUE.
Metropolis HaïtiAugust 24, 2010 at 10:53am Subject: TITRES DE L'ACTUALITÉ Le CEP est dans le collimateur de la plupart des candidats écartés de la course. Si Wyclef Jean entend faire appel de la décision du BCEN, Jacques Philippe Eugène indique avoir soumis son titre de propriété contrairement à ce qu'a laissé entendre l'institution électorale. En ce sens, il exige sa réintégration dans le processus électoral. Les dirigeants politiques de l'opposition appellent les candidats évincés à les rejoindre dans la mobilisation visant le renversement du président René Préval et le renvoi de l'actuel CEP. Ces responsables de partis croient dur comme fer que le prochain scrutin conduira le pays vers une nouvelle instabilité politique. La meilleure façon de barrer la route au candidat du pouvoir c'est de former une grande alliance politique au niveau des principaux partis engagés dans la course. C'est en tout cas ce que préconise l'Initiative de la société civile. Une telle démarche permettra au futur président de jouir d'une légitimité populaire et contribuera au renforcement de l'opposition, soutient l'ISC. La sénatrice Edmonde Supplice Beauzile appelle à un soulèvement de la population contre les dérives du pouvoir en place. Toutes les personnalités qui ont décidé de prendre part aux prochaines joutes ne font que se décrédibiliser aux yeux du peuple haïtien, soutient la sénatrice du Plateau Central. Entre temps, les différentes plateformes politiques de l'opposition continuent de fourbir leurs armes en vue de donner une réplique en règle au régime en place. Elles travaillent actuellement sur une proposition à même de renverser l'actuel système via une grande conférence des forces politiques, sociales et territoriales. Ces assises prévues le week-end écoulé, ont été reportées à une date ultérieure. ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
mardi 24 août 2010
Wyclef a la fois un aventurier, une revelation et une deception
Par Michel William
Wyclef est un aventurier capable de toutes les imprévisions en politique, une révélation de la diaspora politique et une déception pour la masse des jeunes haïtiens . C'est ce qui ressort de sa rencontre avec le président de la république á l'issue de laquelle son exclusion potentielle du processus n'a pas fini de soulever des interrogations. Les suspicions fusent en tout sens et vont de la fausseté á la traitrise en passant par la soif de l'argent á tout prix. Certains se réjouissent déjà du machiavélisme du président Préval qui élégamment a su trouver le moyen le plus odieux pour empêcher qu'un aventurier politique remplace un débonnaire á la présidence d'Haïti. Wyclef serait un faux pour lui-même et un faux pour la classe politique haïtienne parce qu'en posant sa candidature , il ne croyait pas en lui-même, il n'avait rien d'un homme politique et il n'avait aucun projet de société pour Haïti. Sinon, comment expliquer qu'un candidat ayant toute cette popularité potentielle immédiatement après avoir rencontré le président de la république seulement deux jours avant la proclamation de la liste des présidentiables ait pu accepter avec autant de facilité et de sourire son éviction de la course á la présidence ? Comment comprendre á la sortie de la réunion sa demande aux partisans chauffés á blanc de rester calme sous le fallacieux prétexte qu'il n'est connu encore de personne les candidats qui seront agréés ou exclus. Au demeurant si Mr Wyclef n'a rien laissé filtré de la rencontre, il y a au moins deux signes qui laissent croire qu'un deal a été trouvé entre Wyclef et le président. Le tout premier signe est l'intime poignée de main qui révèle le sceau d'un deal gagnant -gagnant pour les deux hommes suivi du comportement silencieux et serein du millionnaire qui contraste avec la réaction froide mais instantanée de l'homme politique qui crierait au scandale et qui demanderait á ses partisans de gagner les rues pour donner une fin de non recevoir á cette exclusion de dernière heure. Le second signe patent est lorsque l'agence Reuter de la bouche de son correspondant que tout le monde dit depuis longtemps proche du président a vendu la mèche en déclarant que de source proche d'un conseiller électoral, il a appris que Wyclef était déjà exclus du processus ? Pourquoi le correspondant de Reuter et pas un autre journaliste ? Pourquoi la primeur de la nouvelle á ce correspondant de Reuter qui dit ( nan Ranmase) qu'il est un fanatique de Wyclef ? Tout porte á croire que le jeu était déjà connu au moins de ces trois. Ailleurs la candidature de Wyclef pourrait bien avoir été un canular ou un deal conçu simplement pour dynamiser le processus électoral boudé par l'opposition .Cette thèse ne serait pas loin de celle qui voudrait que la présence de nombreux candidats du palais national dans cette course soit des figurines prêtes á déclarer éventuellement forfait les jours á venir tout en se préparant á renforcer la candidature de Jude Célestin de l'INITE. Ces différentes spéculations conduisent la classe politique á croire que Wyclef n'a pas l'étoffe d'un homme politique et confirment la préoccupation qu'il pourrait devenir l'aventurier le plus dangereux qui émergerait sur la scène politique après Aristide . Fort de de cela , un vaste complot serait ourdi pour faire comprendre á ce Monsieur qu'il ne serait pas l'homme du moment et qu'en n'acceptant pas le rejet de sa candidature , il s'exposerait indubitablement á des dérapages.
Wyclef est la révélation de la diaspora politique. Profitons de cette occasion pour faire le distinguo entre la diaspora haïtienne classique faite de rudes travailleurs pourvoyeuse d'argent á la population haïtienne et la diaspora politique , appendice de la clase politique haïtienne á l'étranger qui vit en parasite sur la diaspora classique( Sansarik) et qui a fait du mal á l'administration publique haïtienne dans tous les postes occupés á date. Par révélation il faudrait entendre que Wyclef en tant que réussite de la diaspora politique a une phobie bleue de l'argent pendant qu'il aime l'argent au point de jouer même son va tout pour l'avoir. Parallèlement Wyclef a appris aux dépens de l'establishment américain et de la diaspora lavalassienne que la meilleure façon de faire de l'argent rapide est d'entrer en politique. Certes il a fait un peu d'argent dans le HIP POP, mais il a gardé l'expérience et l'amertume d'un monsieur qui a travaillé dur dans les premiers jours á Brooklyn pour faire ses premiers dollars . N'eut été l'apport de la politique américaine pour promouvoir son style de rappeur bon enfant utilisé pour contrecarrer la montée du rap violent noir américain peut être que Wyclef n'aurait pas connu cette ascension fulgurante dans le monde des arts? En bénéficiant du support financier et politique de l'establishment américain, notre candidat aurait pris gout á l'argent facile .Il devient un amoureux de l'argent et est prêt á tout pour faire de l'argent. Sa candidature á la présidence d'Haïti pourrait avoir été motivée par l'ambition de l'argent d'autant plus qu'on parle de lui comme un mauvais gestionnaire qui aurait fait baisser le profit des entreprises possédées tant en Haïti qu'aux Etats-Unis. Sa soif de l'argent pourrait avoir inspiré au stratège Préval l'idée d'une rencontre pour fui faire une offre substantielle en échange d'un retrait de sa candidature sous la forme voilée d'un carnet du CEP. Dans ce sens, Wyclef ne serait pas différent de la majorité des déçus de la diaspora politique qui croient que la meilleure façon de faire de l'argent facile est de s'imbriquer dans la politique haïtienne ou d'occuper un poste qui faciliterait le drainage des deniers publics. En effet depuis la quarante cinquième législature qui comptaient 17 sénateurs étrangers jusqu'à l'administration publique infestée d'étrangers musiciens, de chauffeurs de taxi,de racketters et brasseurs dans les gouvernements d'Aristide et de Préval, la diaspora a donnée la preuve par mille qu'en Haïti elle a perdu sa vision et qu'elle n'aspire qu' á faire de l'argent facile en intégrant contre la constitution les institutions de l'Etat ( loterie nationale, les ministères , le parlement, la Primature, ) pour disparaitre aussitôt que leur job aura pris fin. Simeus a été jusqu'à corrompre la cour de cassation. A force d'intégrer les institutions haïtiennes au mépris de la loi et de la constitution , la diaspora politique facilitée dans son œuvre d'Harpagon par le régime lavalaso-prévalien vient de donner le ton á la politique du CEP qui croit cette fois qu'on n'a pas besoin d'amender la constitution pour faire les choses autrement. Il suffit qu'il ait l'accord tacite du président de la république protégé par la MINUSTHA pour mener le processus électoral á sa façon sans se soucier des pénalités de la justice. L'acceptation par le CEP des candidatures sans leur certificat de décharge et l'acceptation par Mr Wyclef du rejet de sa candidature pour violation de la notion de résidence sans protestation aucune, montre que l'on vit dans un pays sans repère et que le pire est toujours possible avec une diaspora politique aveugle, ambitieuse et incapable de se structurer pour offrir une alternative valable á Haïti. La diaspora doit commencer á établir son parti politique en Haïti pour commencer á faire l'éducation politique de la paysannerie d'où elle recrutera ses candidats au Casec, á la mairie, aux législatives et aux présidentielles parmi les jeunes qui attendent beaucoup d'elle.La diaspora n'a pas pu exploiter son envoi de deux milliards de dollars l'an et a joue le jeu politique traditionnel d'attendre les élections pour émerger. Malgré le savoir et sa force économique proverbiale la diaspora n'a pas eu d'alternative basée sur l'économie, le savoir et la démocratie.. Mr Wyclef de la diaspora, aurait il vendu sa potentialité de devenir président de la république d'Haïti pour un plat de lentille ? Sinon, quel serait le prix payé á Mr Wyclef pour accepter une défaite politique irréversible ? . Mr Wyclef est aussi une déception pour les jeunes d'Haïti proches de 53% de la population totale. Le rap en tant que musique d'expression du refoulement de la jeunesse et d'espoir qu'un jour Dieu pourrait lui donner une chance á la vie décente de la minorité , a fait de Wyclef un modèle de réussite. Le rap a connu un élan extraordinaire en Haïti. Il a été amplifié par des groupes locaux tant commerciaux que religieux. Le rap est sur toutes les lèvres de la jeunesse haïtienne. Wyclef parle le langage de la jeunesse délaissée d'Haïti. Il s'habille comme elle. Il chante les misères de cette jeunesse. Bref la jeunesse haïtienne s'identifie á lui. La candidature de Wyclef est venue redonner á la jeunesse l'espoir que les mouvements politiques Lavalas et LESPWA ont contribué á détruire après l'avoir éveillé. Il est devenu le nouveau sauveur de la jeunesse et de la paysannerie haïtienne. Ce n'est pas sans raison que aussitôt la nouvelle de sa candidature á la présidence d'Haïti annoncée elle a été répandue comme une trainée de poudre dans tout le pays. On parle tout de suite du phénomène Wyclef.. D'aucun commençait á comparer la candidature de Wyclef á celle d'Aristide de 1990. La dimension médiatique que le candidat s'apprêtait á donner á sa campagne en avait fait le reste. Wyclef était président avant les élections. C'est dans ce contexte de fièvre électorale et de candidature populairement acceptée que la rumeur de son éviction du processus commençait á circuler dans tous les coins du pays. On percevait déjà l'odeur d'une colère sismique qui envenimait l'atmosphère. On projetait déjà les impacts négatifs qu'aurait une telle bombe á retardement. Et puis vint la nouvelle de la rencontre avec le président de la république qui comme une baguette magique a changé du tout au tout. Notre Wyclef étranger au cirque d'animaux politiques feint d'ignorer le rejet de sa candidature , accuse cette rumeur de nouvelle non fondée. Comme pour refroidir l'ardeur de cette jeunesse prête á tout , l'icône et idole de la jeunesse haïtienne offre une poignée de main rassurante avec le président de la république et demande á ses partisans de garder leur calme , pour ne pas céder aux « Zen ». « Comme en Haïti « La fimen pa konn soti san dife » la nouvelle effectivement tomba fort tard dans la nuit du 20 Aout 2010. Notre Wyclef a reçu son carnet, il est ajourné pour les prochaines présidentielles de 2016. Il est calme et satisfait. Aucune réaction de la jeunesse ne s'en est suivie. La jeunesse a encaissé le coup et a classé Wyclef dans la même veine des politiciens haïtiens. Toute la classe politique traditionnelle d'Haïti a poussé un ouf de soulagement et a gagné la première manche. Une nouvelle fois la jeunesse a été déçue. L'histoire retiendra que Wyclef vient de perdre la chance de devenir président et qu' á partir d'aujourd'hui sa cote de popularité entame une chute verticale qu'il lui sera difficile d'arrêter
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