Cyrus,
Cela m'etonnait deja que tu accusais Mr Sassine d'avoir ete contre le projet du Parc Industriel du Grand Nord. Pour avoir ete temoin des efforts de Mr Sassine pour mettre a jour ce projet, je suis tente de dire comme lui que tu ne maitrises pas si bien le dossier.
Tes enquetes journalistiques laissent a desirer, Cyrus.
Encore une fois, tu te laisses emporter comme dans le cas Martelly par ton fanatisme de Neg lan No cette fois-ci, ce qui te fait perdre la lucidite necessaire requise pour un journaliste d'investigation, qui ne questionne pas suffisemment les interets business de tout un chacun concerne.
Interets de tout un chacun:
En ce qui concerne Sassine, c'etait son travail d'encourager ce projet, et il l'a fait.
Voyons pour les autres:
COLES et Mevs ont leur businesses dans la capitale. Si tu etais a leur place,
tu inviterais des potentiels investisseurs a aller investir ailleurs ou a Port au Prince ou ils se trouvent? Il est plus normal qu'ils defendent leur territoire qui est Port au Prince ou se situent leurs businesses. Logique, non?
Kote sa ou pa kompran'n la'a?
Et si comme Pierre Leger, leur business se situait dans le Sud, ou penses tu que ces messieurs auraient invite a investir?
Tu penses que Fernando Capellan qui a son business a Ouanaminte, devrait dire a un potentiel investisseur de ne pas investir chez lui, et d'aller plutot au Parc Industiel du Nord?
Tu as beaucoup a faire pour comprendre le business, Cyrus.
Tous ceux la que tu accuses de complot, et si tu as notion de ce qu'est le busineess,
le plus normalement du monde defendent leur chapelle et font valoir les avantages comparatifs de leur endroit. A toi de faire valoir les avantages comparatifs du Grand Nord,
mon Frere, pour qu'on puisse venir investir dans le Nord plutot que le Sud ou a la capitale.
Business 101.
Entre nous soit dit, pour faire valoir les avantages comparatifs de Ouanaminte, Mr Capellan pourrait sans peur de se tromper, avancer que les ports de Port au Prince et du Cap Haitien sont les ports les plus chers au monde et qu'il serait moin couteux a 50% de debarquer un container a Santiago, DR pour l' amener a Ouanaminte et vise versa.
Avantages comparatifs, couts comparatifs, mon Ami.
Voici un point que fait valoir Mr Capellan pour qu'on vienne investir a Ouanaminte plutot qu'au Grand Nord.
En tant que journaliste d'investigation, tu ferais mieux de parler des avantages comparatifs de ton Grand Nord plutot que de complot ourdi contre ton fief. La, tu aurais des arguments.
Matiere a reflechir.....
Desormais, je t'invite a convaincre les potentiels investisseurs avec comme arguments les avantages comparatifs du Grand Nord, et tu auras fait beaucoup pour ton patelain que tu defends comme cela se doit. Pas avec tes histoires de complot.
Chacun defend avec raison son business.
Competition de bonne guerre......
Tu dois essayer de le comprendre avant de crier au complot.
Je te l'espere.
Cordialement.
Jacques Mali.
Business is business.
Chacun fait
|
Photo Cyrus Sibert, Cap-Haitien
---------------
"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)
Législatives du 20 avril : le président du CEP, Gaillot Dorsinvil, aurait proposé des « négociations » autour des résultats contestés et la formation d'un nouveau BCEN
Le rapport de la MOEC est critiqué pour n'avoir laissé « aucune marge de manœuvre » pour « sauver » certains des « élus » du 20 avril 2011
dimanche 1er mai 2011,
Le président du Conseil Electoral provisoire (CEP) aurait exprimé à la communauté internationale la volonté de modifier les résultats des élections proclamés le 20 avril dernier par la formation d'un nouveau Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) à partir d'un rejuger des décisions prises par le précédent pour certains cas de contestation, tels les sénatoriales dans le Centre et la députation à Belladère, Maïssade (dans le Centre), Grand-Goâve, Léogane, Anse-à-Galets (dans l'Ouest) et Bombardopolis (dans le Nord-Ouest).
Dans une correspondance électronique en date du 29 avril adressée à des diplomates dont l'existence est confirmée par des sources anonymes proches de ces derniers, Gaillot Dorsinvil aurait évoqué d'entrée de jeu le cas de la circonscription de Vallières (Nord-Est) où le député sortant, Jean Berthold Bastien (INITE), avait été donné vainqueur face à Mme Fanèse Roberto Laguerre (Solidarité) dans les résultats préliminaires publiés le 4 avril dernier par le CEP. Ce résultat devait être inversé dans les résultats définitifs du 20 avril au profit de Mme Laguerre qu'on dit être une proche de M. Dorsinvil.
Il aurait également fait référence au dossier des législatives à Tiburon (Grand'Anse, Sud-Ouest) qui aurait bénéficié d'un « juste traitement » au BCEN.
Il est rapporté que, dans la même correspondance, le président de l'organisme électoral s'est félicité d'avoir toujours été du côté des Etats-Unis et de la communauté internationale dans les démarches visant à faire respecter le vote populaire. Il se serait ainsi prévalu d'avoir à deux reprises épargné au pays des catastrophes en facilitant l'accession au pouvoir de M. Michel Martelly.
Pris à partie dans la correspondance, l'Ambassadeur Colin Granderson est critiqué pour avoir agi sans consulter M. Dorsinvil en produisant au nom de la Mission d'Observation Electorale OEA/CARICOM (MOEC) un rapport qui ne laisserait à ce dernier aucune marge de manœuvre quant à la confirmation de la victoire de certains des 18 « élus » contestés.
Reconnaissant de façon quasi formelle que des cas assez graves méritent effectivement d'être révisés, le président du CEP ne se serait toutefois pas engagé à un traitement impartial des 18 dossiers en litige. Proposant plutôt des « négociations » au terme desquelles il n'y aurait que des « gagnants-gagnants », M. Dorsinvil aurait en ce sens implicitement confirmé la légèreté avec laquelle certains dossiers ont été traités au BCEN.
Une proposition qui parait irréaliste à moins de 15 jours du départ de M. Préval, c'est celle contenue dans la même correspondance attribuée à M. Dorsinvil du remplacement des 2 membres démissionnaires du CEP [dont l'un, Jean Enel Désir, est décédé dimanche d'un arrêt cardiaque] pour faire face à la fragilité du quorum actuel au sein de l'organisme électoral.
Des garanties contre des poursuites judiciaires et des pressions politiques et pour sa liberté de mouvement jusqu' au bout de sa mission seraient également réclamées par le responsable électoral.
Aucun responsable du CEP n'était joignable dimanche pour confirmer ou infirmer l'existence de cette correspondance ainsi que la teneur de celle-ci, telle qu'on en fait état dans les milieux diplomatiques. [jmd/Radio Kiskeya]
A Monsieur Georges B. Sassine
Directeur Executif
CTMO-HOPE
Monsieur Sassine,
J'accuse réception de votre lettre en date du 2 mai 2011, dans laquelle vous exprimez votre attachement au projet de Parc Industriel du Grand Nord.
Je prends acte du fait que vous vous êtes démarqué personnellement de la COALITION SASSINE, COLES, MEVS & CAPELLAN qui cherche à faire échouer le Projet de Parc Industriel dans le Nord d'Haiti. Un comportement qui, sans doute, servira d'exemple et les aidera à comprendre que cette fois-ci, les exclus des villes de province et spécifiquement du Nord n'ont pas l'intention de se laisser faire.
J'en profite pour vous informer que les parlementaires du Nord, après avoir consulté certaines personnalités concernées, viennent de former un Groupe régional qui suivra systématiquement l'exécution des grands projets dans la région en vue de faire échec aux habituels complots des rétrogrades de la capitale. Des responsables du projet au niveau de l'Etat seront convoqués en ce sens.
Une façon de vous dire que je ne suis pas le seul à avoir été touché par les agissements de ce petit Groupe monopolistique haitianodominicain.
"...vous semblez ne pas maîtriser toutes vos sources et portez des accusations qui mettent en doute le sérieux de votre connaissance de ce dossier" : Cette phrase est la réplique classique de tout responsable démasqué par un travail d'enquête journalistique.
Monsieur Georges B. Sassine,
je comprends très bien votre position délicate de responsable du CTMO-HOPE, d'ami des Mevs, Coles, Capellan et de membre du Groupe Sassine. Je n'ai pas la prétention de vous pousser à dénoncer vos amis, vos parents, encore moins de vous obliger à les combattre à notre place. Mais au moins, laissez nous l'opportunité de déjouer ce complot qui va contre les intérêts des populations du Grand Nord. Ne rejetez pas des informations justes et fondées.
Cordialement,
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
RESEAU CITADELLE
www.reseaucitadelle.Blogspot.com
---------------
"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)
A L'ATTENTION DE Monsieur Cyrus Sibert Monsieur Sibert, Ci-joint pour votre édification, la lettre de M. Georges B. Sassine à vous adressée, en réponse à votre récent article et aux allégations inexactes qu'il contient. Alice Duvivier Administratrice CTMO-HOPE ___________________________
CTMO-HOPE Commission Présidentielle Tripartite de Mise en Œuvre de la Loi HOPE DROIT DE REPONSE Monsieur Cyrus Sibert reseaucitadelle@yahoo.fr Cap-Haïtien Haïti Réf. : [Forum culturel] Sassine, Coles, Mevs, Capellan : Une coalition haïtiano-dominicaine contre la Zone Franche du Grand Nord. Par Cyrus Sibert Monsieur Sibert, Permettez-moi de vous éclairer. Je suis Georges Barau Sassine, le Directeur exécutif de la Commission Tripartite de Mise en Œuvre de la Loi HOPE et, à ce titre, j'ai non seulement accompagné toutes les démarches des entreprises que vous citez, la SAE-A en particulier, mais aussi les démarches et protocoles d'accord avec les parties prenantes et bailleurs que sont l'Etat haïtien, la région du Nord, la Banque interaméricaine (BID) et les Etats-Unis d'Amérique. C'est donc avec beaucoup de plaisir que nous notons votre enthousiasme pour le projet de Parc Industriel du Nord pour lequel nous travaillons durement depuis maintenant 3 ans avec l'ensemble des partenaires que vous citez et qui semble enfin trouver sa concrétisation. Comme vous le soulignez, le Président élu Martelly est non seulement au courant du projet, mais le soutient, comme la majorité des Haïtiens concernés par la décentralisation, la création d'emplois et l'amélioration des conditions de vie de la population. Ai- je besoin d'aller plus loin pour vous démontrer que vous semblez ne pas maîtriser toutes vos sources et portez des accusations qui mettent en doute le sérieux de votre connaissance de ce dossier. Nous avons à la CTMO-HOPE toutes les informations qui vous permettraient de les compléter et n'hésiterons pas à relayer auprès de la BID et du département d'Etat américain vos demandes d'informations si vous le souhaitez. Vous avez sûrement également la possibilité de vérifier vos informations auprès des représentants de la région Nord, avec lesquels nous sommes en contact depuis le début des démarches. Dans l'attente d'une prochaine publication complète et correcte, veuillez agréer, Monsieur, nos salutations. Georges Barau Sassine Directeur exécutif Tél. : (509) 37 50 23 23 / (509) 34 62 25 92 E-mail : georges@agtextilesb1.com; ctmo.hope@gmail.com
L'article de Cyrus Sibert sur la zone franche dans le Nord :
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2011/04/sassine-coles-mevs-capellan-une_30.html ____________________ |
Au berceau de la Force de Défense Nationale (FDN)
Jean Erich Ren éerichrene@bell.netOttawa le 2 Mai 2010 Ce sentiment de méfiance manifesté contre l'Armée est principalement dû à la méconnaissance des Arts Martiaux auxquels ses membres sont rompus et qui ont endurci leurs faciès et leurs attitudes comportementales. L'Institution Militaire n'est pas un bordel. Loin de notre pensée de dresser un réquisitoire en faveur des Officiers, des Sous-Officiers et des Soldats des FAD'H dont le comportement parfois prête à équivoque. Cependant on a pris souvent l'habitude d'étendre à tout un Corps constitué, régi par des règlements stricts soutenus par un Manuel de Justice Militaire, les dérives de certains dissidents dont le pourcentage est relativement faible. Il existait une Cour de Justice Militaire qui sévissait avec rigueur contre les fautifs. Le bercement de la vérité, fabriquée de toutes pièces et diffusée à travers les medias et surtout le téléphone arabe, projette une vision complètement erronnée de l'Institution Militaire Haïtienne, pourtant si indispensable au maintien de l'ordre, à la protection de nos frontières et à la gestion des Affaires de l'Etat.
Notre plus grand étonnement vient du fait que souvent on accorde un Quotient Intellectuel (QI) très bas aux cadres des FAD'H. Pourtant ils n'appartiennent pas à une génération spontannée. Avant de porter l'uniforme, ils avaient une vie civile retraçable. Ce sont des fils de bonnes familles. Ils ont fréquenté les meilleures écoles de la République et sont rangés parmi les éléments d'élite de leurs promotions. Ils ont des camarades de classe qui peuvent témoigner de leurs grandes capacités intellectuelles et de leurs formations académiques très pointues. Par vocation et le plus souvent par manque d'accès aux autres Facultés ou Ecoles Supérieures, ils ont choisi le métier des armes, ce qui n'est pas mauvais en soi. Se mettre au service de son pays dans une Institution Militaire est un acte de courage qui témoigne d'un patriotisme à toute épreuve. Est-ce que le treillis militaire abétit celui ou celle qui le porte ?
Raoul Cédras junior n'est pas un quidam. Il est le benjamin d'une famille respectable et respectée à Jérémie, sa ville natale. A l'école, il fut un élément d'élite tant chez les Frères de l'Instruction Chrétienne où il a fait ses études primaires qu'au Collège St Louis de Jérémie, dirigé par des prêtres séculiers, où s'est déroulée une bonne partie de ses études secondaires qu'il a terminées au Collège Roger Anglade à Port-au-Prince. Il fut le Major c'est à dire le lauréat de sa promotion à l'Académie Militaire. C'est un intellectuel très puissant, doué d'une grande capacité d'écriture. Il en est de même de beaucoup d'officiers tant décriés de l'Armée.
Cette mauvaise perception du Militaire haïtien est fréquente dans notre milieu. Le gendarme est ordinairement ciblé comme un inculte. On va même jusqu'à le surnommer "bête serein". Ce vocable odieux témoigne du mépris qu'on éprouve envers ces infatigables soldats qui se sont privés de sommeil pour nous permettre de dormir tranquillement dans nos lits. On prétend qu'ils ne savent même pas compter parce qu'au cours de leur défilé, ils s'arrêtent toujours à 4 pour recommencer. Ils parlent peu et ne s'expriment que de manière laconique et tranchante. Leurs expressions rébarbatives les rendent peu sympathique, mais ce sont là les exigences du métier. On dirait qu'ils sont déshumanisés ou appartiennent à un monde différent du nôtre. Ces préjugés nourris contre le militaire a fini par en faire l'ennemi secret redoutable et redouté du civil. On ne se donne pas la peine d'apprécier un instant leurs brillantes prestations en matière de protection pour le Corps Social. Il a fallu la démobilisation des FAD'H pour juger de leur importance par rapport au vide que leur absence a créé. Cette béance est à la fois abyssale et mortifère. Aujourd'hui les malfrats font la pluie et le beau temps en Haiti. Ils arraisonnent les passants et réclament des rançons. La vie devient presqu'impossible dans cette situation de terreur généralisée. A qui le prochain tour?
Compte tenu de la chronologie de l'insécurité publique, elle a pris sa vitesse de croisière avec la démobilisation de l'Armée. De même les pertes colossales subies par les entreprises privées, les déficits enregistrés par nos hommes d'affaires et nos commerçants, ont miné l'économie nationale. La plupart des entreprises de la sous-traitance ont abandonné nos rives pour s'établir à Santo Domingo. Cette réaction est commune aussi chez les industriels haitiens qui ont transféré leurs manufactures en République Dominicaine à cause de ce climat permanent d'insécurité qui sévit jusqu'à présent en Haïti.
D'aucuns prétendent que l'Armée est budgétivore. Cependant lorsqu'on compare les comptes des dépenses de la MINUSTAH par rapport au devis prévisionnel proposé par le Nouveau Chef d'Etat pour la Force de Défense Nationale, la différence est énorme: 886 /25 millions, soit 35,44 fois plus pour le même service. De plus, les 25 millions de la Force de Défense Nationale seront dépensés en Haiti, en s'intégrant dans le circuit économique. Tel n'est pas le cas pour les soldats de la Minustah qui transfèrent une bonne partie de leurs soldes dans leurs pays d'origine.
Force de Défense Nationale et Coup d'Etat
Aucune Armée au monde ne peut être considérée comme un repaire de saints. L'Armée américaine a commis pas mal de bévues. Les FAD'H avaient aussi leurs bobos. Avant même de créer une Force de Défense Nationale, on doit d'avance l'immuniser contre ce rôle de pronunciamentos fréquent chez les caudillos de l'Amérique Latine et les FAD'H. L'Armée est apolitique, affirme la Constitution de 1987, pourtant son histoire est parsemée de coup d'état. La démobilisation des FAD'H est la résultante d'une cascade de réactions violentes et anarchiques de son Etat Major. Le coup d'Etat du Président Lesly François Manigat était la première d'une série noire qui va définitvement ternir l'image des FAD'H. Le Général Prosper Avril a souscrit aux tristes pages d'histoire de l'Armée d'Haiti allant de 1986 à 1989 jusqu'à cautionner un soulèvement de la base, sous les ordres du Sergent Major Joseph Hébreu pour renverser le Général Henri Namphy. Prosper Avril devenait Président d'Haïti pour subir à son tour les conséquences de son inconséquence. Voilà le point de dérapage de la démobilisation des FAD'H.
L'histoire est Maitre de Vie et de Sciences. Il faut remuer les cendres du passé pour découvrir certaines vérités et empêcher que la Force de Défense Nationale n'emprunte les brisées des FAD'H. Il importe de retourner le film des événements afin de rétablir l'équilibre et cracher la vérité dans toute sa crudité. La faute souvent n'incombe pas seulement aux Officiers ni aux Sous-Officiers des FAD'H. Le comportement dictatorial de certains chefs d'Etat est le principal détonateur de certains Coups d'Etat. Il faut démêler les échevreaux pour comprendre les ficelles de ce jeu entre coquins et malins.
Retour d'Aristide en 1994 et la suppression des FAD'Hi
Article 263: La Force Publique se compose de deux (2) Corps distincts: a) les Forces Armées d'Haïti; b) les Forces de Police. En 1991, le Major Michel François des Forces de Police a reçu l'ordre par téléphone du Président de la République, en instance de départ pour Washington, de laisser manifester le peuple en son absence pour exprimer sa souffrance, après avoir prononcé un discours caustique contre la bourgeoisie en déclarant : " Lè chalè beton wan monte lan tèt nou, lè soley la ap boule n, leve tèt nou , gade moun anwo yo." C'était le signal d'une opération de déchouquage, déjà programmée et bien interceptée par le Commandant de la 45e Compagnie, Michel François qui avait eu déjà un déclic, lorsqu'il a reçu l'ordre du Président de laisser faire les manifestants.
Rappelons que la 45e Compagnie qui siégeait à la Cafétéria ou l'ancien réfectoire des FAD'H, sous le Gouvernement du Général Paul Eugène Magloire, dépend du Corps de Police. Cette unité est chargée de protéger les Magasins de la ville. Un problème d'éthique se posait pour le Major Michel François qui a opté pour l'accomplissement du devoir au lieu de la passion. Il a sécurisé la zone métropolitaine. Persécuté, il a dû prendre le maquis, un laps de temps, pour échapper à un éventuel assassinat. La réaction de sa troupe a été prompte. Donc le coup d'état de 1991 était l'oeuvre d'une mutinerie des policiers cantonnés à la Cafétéria. Cependant on fait porter le chapeau par les deux corps: l'Armée et la Police selon le binôme:
Chef d'Etat + Dictateur = Force publique + Coup d'Etat
Voilà comment saisir la trame de l'histoire du coup d'état de 1991, cousu de fil blanc. Cette équation peut être résolue par la Méthode de Réduction. Pour un équilibre stable de la scène politique haïtienne, il faut la présence d'un catalyseur de la nature du Parlement. La Constitution avant 1956 lui donnait le droit de procéder à la destitution d'un Président, élu au second degré, s'il ne respectait pas les clauses de son Mandat. Les pouvoirs du Président de la République ne sont pas illimités. Nous applaudissons l'initiative très louable du 56e Président d'Haiti qui voudrait verser leurs pensions à tous les anciens Présidents d'Haiti. Cependant quant aux Chefs d'Etat de facto, c'est à dire ceux qui sont arrivés au Palais National à la faveur d'un Coup d'Etat, il n'ont droit à aucune récompense. C'est l'occasion de les sanctionner pour les torts causés à la nation et de prévenir d'autres dérapages à l'avenir. Si le Président Joseph Michel Martelly ne veut pas être victime de sa propre initiative, il doit se comporter en démocrate et tracer la voie à ses successeurs, en inscrivant en lettres majuscules: "PAS DE COUP D'ETAT", au berceau de la Force de Défense Nationale FDN.
Jean Erich René erichrene@bell.netOttawa le 2 Mai 2011
| |